III.2.2.2. FOSCAL pour la
gestion responsable des forêts en faveur des Pygmées.
Forêt au Service des Communautés Autochtones et
Locales, FOSCAL en sigle, est une organisation à but non lucratif qui a
vu le jour le 23 novembre 2003 à Beni dans la province du Nord-Kivu.
C'est une initiative des communautés autochtones et locales tributaires
des forêts des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Orientale et Maniema
dans l'Est de la RD Congo. Ces communautés veulent agir ensemble pour
entre autres défendre leurs droits collectifs sur les forêts de
leurs ancêtres ainsi que réduire leur pauvreté en tirant le
meilleur parti des ressources naturelles provenant de leurs forêts tout
en prenant durablement soin de cet héritage ancestral.
FOSCAL constitue donc pour ses communautés fondatrices
un cadre de concertation de revendication, d'éducation, de formation et
d'action en vue du renforcement mutuel de leurs capacités à mieux
défendre leurs intérêts communs ainsi qu'à utiliser
efficacement et durablement les ressources de leurs forêts. Cette
initiative est d'ailleurs née du fait que ces communautés aient
pris conscience des menaces que la déforestation rapide, la destruction
des écosystèmes forestiers, la perte inquiétante de la
diversité biologique dans les forêts font peser sur leurs vie et
culture. Et tout cela, de suite d'une gestion non durable et non participative,
de l'invasion de leurs forêts par des exploitants non respectueux de
leurs droits traditionnels, de l'absence de protection juridique de leurs
forêts qui deviennent une proie facile aux prédateurs de tout
bord. FOSCAL oeuvre ainsi pour la promotion d'une gestion communautaire,
profitable, durable et responsable des forêts afin de lutter contre la
pauvreté au sein des communautés autochtones et locales et de
garantir leurs droits collectifs.
III.3. ACTIONS COLLECTIVES ET
GESTION DES RESSOURCES
Il est pour nous dans ce travail, question de vouloir savoir
comment le PNKB avec les différentes couches des populations
environnantes interagissent-ils ensemble pour une gestion communautaire durable
de leurs ressources naturelles.
III.3.1. IMPACT DU PARC SUR LE
BIEN-ETRE DES HABITANTS DE LA PERIPHERIE
Le PNKB dispose d'un système de contrôle et
d'évaluation, dont les résultats sont utilisés pour
adapter le mode de gestion au fur et à mesure. Des indicateurs sont
définis dans le cadre logique afin de permettre une meilleure
appréciation des impacts des activités menées sur
l'état de la conservation de la faune et de l'habitat du PNKB.
Malheureusement, tous les indicateurs ne sont pas mesurés
régulièrement par manque de financement. En termes de taux de
réalisation des activités programmées, en 2009, les
activités prévues dans le plan de travail et de gestion ont
été réalisées en 35% dans le domaine de la
conservation communautaire, à 30% pour le tourisme, à 50% pour
l'administration et les finances, à 60% pour la recherche et le
monitorage, à 55% pour la surveillance.
|