11
Département des Sciences de la Population et du
développement /Démographie/FASEG/Unikin
Déterminants
de l'issue malheureuse de la grossesse en
République Démocratique du
Congo
Analyse des données de l'EDS 2007
BEGU MBOLIPAY Josué
2
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
I. INTRODUCTION
Dans cet article, nous nous proposons d'étudier la
mortalité intra-utérine, autrement appelé l'issue
malheureuse de la grossesse (IMG) en RD Congo. Ce terme (IMG) que nous aurons
à utiliser dans cette étude traduit simplement le contraire d'une
naissance vivante. C'est donc le qualificatif attribué à la
variable (dépendante) de l'étude qui est constituée des
éléments qui sont l'avortement et la mortinatalité.
Après cette introduction générale
où seront abordés la problématique de l'étude et la
revue de la littérature, le deuxième point sera consacré
à la méthodologie et sources de données, le
troisième point présentera les principaux résultats de
l'étude et enfin le quatrième point discutera les
résultats.
1. Problématique et revue de la
littérature
L'avortement est une pratique ancienne de régulation de
la fécondité, utilisée bien avant l'apparition des
méthodes de contraception (Guillaume, 2004). Il est pratiqué,
dans tous les pays quel que soient le niveau de développement, la
qualité des programmes de planification familiale mises en place ou
encore le cadre juridique en vigueur.
Tout laisse croire que cette pratique ne trouvera jamais
d'alternative comme souligne la déclaration de Tbilissi (1990) qui
stipule que «s'il est possible de faire reculer sensiblement le nombre
d'avortements grâce à des programmes de planification familiale
efficaces, l'IVG continuera malgré tout d'être pratiquée
pour diverses raisons notamment la faible « acceptance » de la
contraception1 et les taux d'échecs liés à
cette dernière» (Gbetoglo, 2003).
Les avortements pratiqués dans des conditions
dangereuses constituent une atteinte à la santé en matière
de reproduction. L'OMS estime à environ 80.000, le nombre de femmes qui
meurent chaque année des suites d'un avortement dangereux dans les pays
en développement (Thonneau, 2001). Cependant, pas moins d'un tiers des
cas de mortalité et morbidité maternelles pourraient être
évités si toutes les femmes avaient accès à la
contraception moderne susceptible de réduire les grossesses non
désirées (Fnuap, 1998).
Les organisations internationales, à travers des
conférences, forums et colloques, ont reconnu et admis que l'avortement
était un véritable problème de santé publique.
Déjà, en 1967, l'Assemblée Mondiale de la Santé
avait déclaré dans une de ses résolutions que l'avortement
posait un sérieux problème de santé (W.H.A., 1994). Ainsi,
la Conférence sur la maternité sans risque organisée
à Nairobi en 1987 s'est principalement focalisée sur la
conscientisation de l'opinion internationale sur le problème de
l'avortement en cherchant à réduire la mortalité et la
morbidité maternelles2.
1 Les échecs de la contraception renvoient à
l'efficacité réelle et non théorique d'une méthode
contraceptive.
2 Il convient de noter que l'objet principal de cette
conférence était axé sur la santé maternelle.
3
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
Guttmacher Institute3 estime à 44 millions
le nombre d'avortements provoqués par an dans le monde. Ce qui
correspond entre 20 et 32 avortements pour 100 grossesses connues (The Allan
Guttmacher Institute, 1999). La pratique de l'avortement est illégale
dans la plupart des pays en développement, ce qui explique le recours
fréquent à l'avortement clandestin ou à risque,
c'est-à-dire, pratiqués dans des conditions d'hygiène et
de sécurité insuffisantes. Près de 15 millions
d'avortements de ce type sont pratiqués chaque année dans ces
pays, soit 97% du nombre total dans le monde (Guillaume, Op.cit.).
Par contre, dans les pays où l'avortement est
légalisé, l'intervention se fait dans des bonnes conditions et
dans une institution sanitaire.
D'après L'OMS, la majeure partie de ces avortements est
enregistrée en Afrique de l'Est et en Afrique de l'Ouest (WHO, 2004 ;
Guillaume, Op.cit.). Les différences régionales s'expliquent par
la diversité des cadres juridiques. A titre d'illustration, la Tunisie
et l'Afrique du Sud autorisent l'avortement à la demande4. En
outre, les femmes recourent beaucoup plus à l'avortement pour mettre fin
aux grossesses non planifiées pour plusieurs raisons telles que : cas de
mésententes, grossesses pré maritales, refus de paternité,
partenaires occasionnelles, grossesses adultérines, etc.
Les conséquences liées aux avortements
clandestins ou à risque sont nombreuses, et souvent «mal
appréhendées ». En effet, de nombreuses femmes à
travers le monde risquent leur vie et leur santé pour mettre un terme
à une grossesse non désirée.
Selon Guillaume, l''avortement cause une part importante de
ces décès maternels (7 à 19%) et ce poids est
sous-estimé dans un contexte d'illégalité de l'avortement.
Outre les décès qu'occasionnent ces avortements à risque,
on peut également relever les problèmes de santé chronique
allant jusqu'aux incapacités permanentes ou à la
stérilité. Les femmes qui avortent clandestinement souffrent des
complications obstétricales telles que les hémorragies, les
infections, les troubles d'hypertension, l'irrégularité de la
menstruation, les perforations utérines, la stérilité, le
tétanos, les troubles psychologiques, etc. (Kitenge, 2010).
C'est grâce à la CIPD que l'on à reconnu
que l'extension et l'amélioration des services de planification
familiale étaient le meilleur moyen de limiter le recours à
l'avortement et que, dans les pays où cette pratique est légale,
elle devait être pratiquée dans les bonnes conditions de
sécurité. De plus, les femmes souffrant de séquelles de
ces avortements devraient recevoir les soins appropriés (CIPD, 1994).
La pratique de l'avortement clandestin est en nette croissance
de nos jours dans le Monde. En RDC, peu d'études ont été
réalisées sur la pratique de l'avortement en raison de son
caractère illégal, de sa perception sociale et de son
interdiction par plusieurs religions et traditions. Les décès
obstétricaux directs représentent environ 75% de tous les
décès maternels dans les pays en développement. Parmi ces
décès, les complications consécutives à
3 C'est une organisation internationale
spécialisée dans la recherché en santé de
reproduction. Créée en 1968 par Alan F. Guttmacher
(1898-1974).
4 En France, toute femme peut
bénéficier d'une interruption volontaire de grossesse si elle
s'estime placée en situation de détresse. Ce sentiment de
détresse est une exigence légale, mais celui-ci est à la
seule appréciation de la personne concernée et celle-ci ne
peut-être contestée (Vitraulle,
2006).
4
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
un avortement non médicalisé représentent
19% (Fnuap, 2001). Ce taux est estimé à 13% en 2005 à
l'échelle mondiale, soit une grossesse sur huit (OMS/UNICEF, 2007).
Malgré ces indicateurs de santé maternelle, l'avortement est
toujours resté un sujet marginal dans les débats sur la
réduction du nombre des décès liés à la
grossesse.
Le manque d'informations et la précocité des
rapports sexuels justifient cet état des faits dans la mesure où
les jeunes filles sont davantage exposées aux grossesses non
désirées. En R.D.C, l'âge médian aux premiers
rapports sexuels chez les femmes varie entre 16 ans dans la province Orientale
et 18 ans au Sud-Kivu et dans la ville de Kinshasa (EDS, 2007).
Il convient de noter que, les catégories les plus
exposées aux avortements sont celles des adolescentes et des femmes
âgées de 40 ans et plus. Selon Dackan et al. (1990), l'avortement
pratiqué illégalement est plus fréquent chez les jeunes
femmes, particulièrement chez les célibataires âgées
de moins de 18 ans. En effet, c'est dans ce groupe que l'on rencontre les
proportions les plus importantes de grossesses non souhaitées. Guillaume
(2000), rapporte pour sa part que les avortements n'épargnent pas les
femmes mariées.
La stratégie pour résoudre ce dilemme des
avortements passe non seulement par la vulgarisation de la contraception mais
aussi par la légalisation de l'acte afin de réduire les risques
des complications en générale et de mortalité maternelle
en particulier.
En ce qui concerne la mortinatalité, il est important
de signaler que cette dernière est effective en RDC tel que
confirmée par l'étude de Kabali (2009). L'auteur déclare :
« les enquêtées ont accouché d'une proportion
importante de mort-nés, soit 55% chez les femmes
décédées et 33% chez les survivantes. Si ce taux est
important parmi les femmes avec complications obstétricales
sévères, Nzita (1986) avait déjà enregistré
23 pour mille des mort-nés parmi 26,329 accouchements dans les neuf
grandes maternités publiques à Kinshasa ».
Par ailleurs, une étude menée en Tanzanie par
MacLeood et Rhode (1998) montre que 15% de naissances étaient des
mort-nés et 24% des foetus étaient décédées
avec leurs mères. A ce sujet, Jahn et al. (2000), dans leur
étude, en milieu hospitalier au Népal ont estimé le niveau
de la mortinatalité à 70 pour mille.
La question principale de cette étude porte sur les
facteurs explicatifs de l'issue malheureuse de la grossesse en RDC
?
La recherche des facteurs explicatifs de l'issue
malheureuse (les avortements et les mortinatalités) en RDC se
justifie à la fois au niveau international et au niveau national ; elle
présente un intérêt politique, socioéconomique et
sanitaire.
Ainsi, cette étude vise deux types d'objectifs. Un
premier objectif général devrait être atteint à plus
ou moins long terme tandis que les objectifs spécifiques sont attendus
au terme de la rédaction de ce présent rapport scientifique.
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
L'étude se fixe comme objectif général de
mettre à la disposition des acteurs publics ou privés des
indicateurs permettant d'améliorer des stratégies, politiques et
programmes afin de lutter contre l'avortement provoqué et la
mortinatalité. Chercher à atteindre cet objectif lointain
commence par les objectifs spécifiques suivants :
a. Déterminer l'ampleur de l'issue malheureuse de la
grossesse en RDC ;
b. Identifier les facteurs explicatifs de l'issue
malheureuse de la dernière grossesse en RDC.
Dans les lignes qui suivent, nous nous proposons de vous
présenter les proportions des avortements selon qu'ils sont
légaux ou illégaux, ressortir la région où il est
plus pratiqué dans le monde et enfin énumérer les types
d'interventions requises pour éviter les mortinaissances.
1.1.1. Proportion d'avortements légaux et
illégaux au monde
1.
Figure 1 : Répartition des proportions des
avortements selon son caractère légal.
5
Source : Thonneau, (2001)
Il se dégage de cette figure que les avortements
illégaux représentent 44% de tous les avortements dans le monde,
soit quatre femmes sur dix. Cette proportion s'évalue à plus de
deux femmes sur cinq (56%) pour les avortements légaux. Cette situation
traduit la triste réalité de la mortalité maternelle.
Ainsi, la légalisation de la pratique abortive reste l'une des solutions
pouvant réduire la mortalité maternelle associée à
l'issue malheureuse de la grossesse.
1.1.2. Proportion d'avortements par rapport aux
différentes régions du monde
Il ressort de cette figure ci-dessous que, un peu plus d'une
femme sur dix (11%) qui subissent un avortement dans le monde vivent en Afrique
alors que près de six sur dix (58%) vivent en Asie. L'écart
considérable entre L'Afrique et l'Asie peut s'explique par le fait qu'en
Afrique l'acte n'est pas encore légal alors qu'il l'est en Asie.
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
Figure 2 : Prévalence des avortements selon
les régions dans le monde
6
*Amériques latine caraïbes
**Reste de pays développés
Source : De Brouwere et coll. (2001)
1.1.3. Nombre des mortinaissances évitées
selon les types d'interventions
Tableau 1: Types d'interventions et nombre de
mort-nés évitable
Types d'interventions
|
Mortinaissances évitées
|
Soins obstétricaux d'urgences complets
|
696
|
000
|
Dépistage et traitement de la syphilis
|
136
|
000
|
Dépistage et traitement du retard de croissance
intra-utérin
|
107
|
000
|
Dépistage et traitement de l'hypertension gravidique
|
57
|
000
|
Repérage des femmes ayant dépassé 41
semaines de gestation et déclenchement du travail
|
52
|
000
|
Prévention du paludisme, y compris au moyen de
moustiquaires et de médicaments
|
35
|
000
|
Complémentation en acide folique avant la conception
|
27
|
000
|
Dépistage et traitement du diabète pendant la
grossesse
|
24
|
000
|
Source : farrellt@who.int.
Il ressort que, seuls les soins obstétricaux d'urgences
complets sauvent près de sept cents mille enfants à la naissance.
Il ya lieu de signaler que le renforcement des services de planification
familiale sauverait également des vies en réduisant le nombre de
grossesses non désirées, en particulier parmi les femmes à
haut risque, réduisant ainsi les mortinaissances.
7
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
II. CADRE D'ANALYSE
Pour ce qui est des analyses, nous avons fait appel à
l'analyse univariée qui nous permis de présenter les
caractéristiques des femmes en âge de procréer qui ont
connu une mortalité intra-utérine
(issue malheureuse de la grossesse).
L'analyse bivariée nous a permis de décrire l'ensemble de
variables indépendantes en faisant recours au test de Khi-deux pour
apprécier le lien statistique d'une part et le degré de
significativité d'autre part. Enfin la régression logistique est
intervenue dans l'analyse multivariée compte tenu des objectifs de
l'étude et de la nature dichotomique de la variable dépendante
afin d'estimer l'effet spécifique de chaque variable sur le risque
étudié après le contrôle des autres variables.
Rappelons que la présente étude vise
principalement à examiner l'ensemble des facteurs
sociodémographiques, économiques, culturels et
biodémographiques constituants des facteurs de risques de la
mortalité intra utérine (l'issue malheureuse de la grossesse)
en RDC. C'est dans cet ordre d'idées qu'après avoir
examiné la littérature sur les facteurs déterminants la
pratique de l'avortement et la mortinatalité, nous nous proposons de
vous présenter le cadre conceptuel (théorique) de l'étude,
les hypothèses et la source de données.
Figure 3: Cadre d'analyse sur la mortalité
intra-utérine (IMG) en RDC
Facteurs socioculturels
· Niveau d'instruction ;
· Province ;
· Religion ;
· Milieu de résidence.
Facteurs
Sociodémographiques
· Age ;
· Etat matrimonial.
Facteurs
Socioéconomiques
· Niveau de vie ;
· Profession de la femme et de son partenaire ;
· Niveau d'instruction de la femme et de son partenaire.
Déterminants proches
Comportement de la femme
· Désir de l'enfant ;
· Utilisation des méthodes contraceptives.
Mortalité intra-utérine : (issue
malheureuse de la grossesse :
· Avortement ;
· Mort-né.
Facteurs de biodémographiques
· Parité ;
· Poids de L'enfant
· Intervalle intergénésique ;
· Age au premier mariage ;
· Age au premier rapport sexuel.
Source : Kandolo (2007)
8
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
L'auteur pense qu'au premier niveau, la figure décrit
la relation entre les diverses variables issues de la littérature. Ces
variables interagissent ou agissent pour influencer la mortalité
intra-utérine (l'IMG) par le biais des caractéristiques de la
femme directement liées au phénomène sous étude.
L'hypothèse principale est formulée de la
manière suivante : la mortalité intra-utérine (l'issue
malheureuse de la grossesse) en RDC dépend des facteurs
sociodémographiques, biodémographiques, socioculturels,
socioéconomiques, de la pratique contraceptive et des
caractéristiques individuelles de la femme.
De cette hypothèse principale découlent les
hypothèses spécifiques suivantes :
H1: Le milieu socioculturel dans lequel
vivent les femmes congolaises explique la mortalité intra-utérine
(l'IMG) en général et leur recours aux pratiques abortives en
particulier en RDC ;
H2 : L'âge de la femme, son statut
matrimonial, écart entre les naissances et sa parité expliquent
la mortalité intra-utérine (l'IMG) en général et
leur recours aux pratiques abortives en particulier en RDC ;
H3: L'occupation de la femme, son niveau
d'instruction, celui de son partenaire et son niveau de vie expliquent la
mortalité intra-utérine (l'IMG) en général et leur
recours aux pratiques abortives en particulier en RDC ;
H4 : La non utilisation des méthodes
contraceptives, le viol et la précocité des rapports sexuels
influencent le recours à l'avortement en RDC.
Il convier de noter par ailleurs que, afin d'atteindre les
objectifs assignés, de tester les hypothèses, la présente
étude sur les facteurs explicatifs (déterminants) de la
mortalité intra-utérine en RDC se fera à partir des
données de l'enquête démographique et de santé
réalisée en 2007 (EDS-RDC/2007).
9
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
III. NIVEAUX DE LA MORTALITE INTRA-UTERINE EN RD
Congo
3.1. Prévalence de la mortalité
intra-utérine
Dans cette section, il était question de montrer la
proportion des femmes congolaises selon qu'elles ont connu ou non une
mortalité intra-utérine ou une issue malheureuse de la
dernière grossesse au moment de l'enquête.
Tableau 2: Répartition des femmes selon la
mortalité intra-utérine
Variable
|
Modalités
|
Effectifs
|
%
|
Mortalité intra-
utérine
|
Non
|
7530
|
83,9
|
|
1440
|
16,1
|
|
8970
|
100
|
|
Source : nous même à partir des données de
l'EDS-RDC/2007
Il convient de noter que l'issue malheureuse de la
grossesse ou encore l'échec de conception est l'opposée de
naissances vivantes. Rappelons que la variable issue malheureuse de la
grossesse est constituée à la fois de fausse couche,
avortement et mort-né. La lecture de ce tableau renseigne sur l'ampleur
du phénomène. L'issue malheureuse de grossesse
s'élève à 16%. En d'autres termes, plus d'une femme sur
dix ont connu une issue malheureuse de la grossesse de la dernière
grossesse au moment de l'enquête.
3.2. Proportion de la mortalité intra-utérine
selon les provinces (variation spatiale)
Elle est plus élevée dans les deux Kasaï
et à l'Est du pays. Le taux élevé de l'issue
malheureuse de la grossesse en général et des avortements en
particulier à l'Est du pays pourrait s'explique par les troubles
politiques dans la région occasionnant l'insécurité,
pillage et viols. Ces derniers à le plus souvent pour conséquence
l'évacuation des produits de conception à temps afin
d'éviter éthiquement parlant le problème de
paternité à la naissance. Ceci veut dire que les femmes victimes
de viols évitent simplement d'avoir des enfants sans
pères.5
IV. DETERMINANTS DE L'ISSUE MALHEUREUSE DE LA
GROSSESSE
L'objet de cette section est de mettre en évidence les
différentes variables qui peuvent déterminer l'issue malheureuse
de la grossesse.
Notons que les raisons pour lesquelles les femmes connaissent
l'issue malheureuse de la grossesse sont nombreuses. Ces raisons donc
regroupées en facteurs sociaux, culturels, socio économique,
biomédicaux, qui ensemble déterminent le statut des femmes, leur
santé, leur fécondité et les comportements en
matière de sexualité. Il convient de signaler que, sont retenus
déterminants toutes les variables indépendantes dont la
significativité est inférieure ou égale à 5%
lorsque toutes les variables sont placées dans un même
modèle.
5 Pour ce qui est du tableau Cfr BEGU M.J., (2012). P
73
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
10
Tableau 3: Risque de l'issue malheureuse de la
grossesse selon certaines caractéristiques des femmes et leurs
conjoints
Variables
|
Modalités
|
B
|
Sig.
|
Exp (B)
|
Groupes d'âge
|
45-49
|
|
0,000
|
Réf
|
15-19
|
1,139
|
0,009***
|
3,123
|
20-24
|
1,702
|
0,000***
|
5,485
|
25-29
|
1,883
|
0,000***
|
6,571
|
30-34
|
2,014
|
0,000***
|
7,496
|
35-39
|
2,375
|
0,000***
|
10,750
|
40-44
|
2,446
|
0,000***
|
11,537
|
Etat matrimonial
|
Célibataires
|
|
0,239
|
Réf.
|
Mariées
|
0,032
|
0,849
|
1,032
|
Autres
|
0,179
|
0,134
|
1,196
|
Province
|
Nord-Kivu
|
|
0,000***
|
Réf.
|
Bas-Congo
|
0,355
|
0,206
|
1,426
|
Bandundu
|
0,181
|
0,512
|
1,198
|
Equateur
|
0,781
|
0,002***
|
2,183
|
Orientale
|
1,244
|
0,000***
|
3,469
|
Kinshasa
|
0,529
|
0,050***
|
1,698
|
Maniema
|
0,818
|
0,002***
|
2,267
|
Sud-Kivu
|
1,432
|
0,000***
|
4,189
|
Katanga
|
0,432
|
0,100
|
1,540
|
Kasaï oriental
|
0,763
|
0,003***
|
2,145
|
Kasaï occident
|
1,066
|
0,000***
|
2,903
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
|
|
Réf.
|
Rural
|
0,238
|
0,078*
|
1,269
|
Religion
|
Catholique
|
|
0,109
|
Réf.
|
Protestante
|
0,017
|
0,886
|
1,017
|
Eglise de réveil
|
0,207
|
0,096
|
1,230
|
Autres
|
0,356
|
0,047***
|
1,428
|
Niveau d'instruction
|
Sans instruction
|
|
0,168
|
Réf.
|
Primaire
|
0,167
|
0,174
|
1,182
|
Autres
|
0,288
|
0,050**
|
1,334
|
Niveau de vie
|
Pauvre
|
|
0,208
|
Réf.
|
Moyen
|
0,144
|
0,244
|
1,155
|
Riche
|
-0,119
|
0,439
|
0,887
|
Occupation de la femme
|
Ménagères
|
|
0,211
|
Réf.
|
Salariées
|
0,130
|
0,331
|
1,139
|
Indépendantes
|
0,239
|
0,079*
|
1,269
|
Age au premier mariage
|
Légal
|
|
|
Réf.
|
Précoce
|
0,109
|
0,292
|
1,115
|
Age au premier rapport sexuel
|
18 ans et plus
|
|
|
Réf.
|
Moins de 18 ans
|
0,110
|
0,305
|
1,117
|
Intervalle intergénésique
|
Court
|
|
|
Réf.
|
Acceptable
|
0,227
|
0,044**
|
1,254
|
11
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
Tableau 1: Risque de l'issue malheureuse de la
grossesse selon certaines caractéristiques des femmes et leurs conjoints
(suite)
Parité
|
Faible
|
|
|
Réf.
|
Forte
|
0,099
|
0,0438**
|
1,104
|
Utilisation des
méthodes contraceptives
|
N'utilise
|
|
|
Réf.
|
Utilise
|
-0,018
|
0,869
|
0,982
|
Viol
|
Non violée
|
|
|
Réf.
|
Violée
|
0,282
|
0,019**
|
1,325
|
Désir d'enfant
|
Plus tard
|
|
0,156
|
Réf.
|
Désir maintenant
|
0,152
|
0,174
|
1,165
|
Ne veulent plus
|
-0,091
|
0,59
|
0,913
|
Niveau d'instruction
du partenaire
|
Sans instruction
|
|
0,242
|
Réf.
|
Primaire
|
-0,179
|
0,308
|
0,836
|
Secondaire
|
-0,071
|
0,683
|
0,932
|
Supérieur
|
0,026
|
0,916
|
1,027
|
Nsp
|
0,338
|
0,193
|
1,402
|
Occupation du partenaire
|
Chômeur
|
|
0,6
|
Réf.
|
Salariés
|
0,19
|
0,33
|
1,21
|
Indépendants
|
-0,009
|
0,937
|
0,991
|
Constante
|
-4,998
|
0
|
0,007
|
* 10% ** 5% ***1% ns non significatif
Source : nous même à partir des données de
l'EDS-RDC/2007
4.1. Interprétation des résultats de
risque de l'issue malheureuse de la grossesse selon certaines
caractéristiques en RDC
Nos commentaires porteront sur les femmes de 40-44 ans et
moins étant donné que les effectifs des femmes de 45-49 ayant
connu une mortalité intra-utérine à la dernière
grossesse (IMG) est assez faible. Il ressort de nos analyses que le risque
augmente avec l'âge. Le risque observé dans le groupe 15-19 ans
triple quand on passe dans le groupe 35-39 ans et quadruple dans le 40-44.
Ceci s'expliquerait notamment, par le fait que dans certaines
tranches d'âge, les femmes sont sexuellement actives et exposées
de façon permanente au risque de grossesses non désirées.
Par contre, les femmes de 45-49 ans sont supposées consommer leurs vies
reproductrices et donc la plupart d'entre elles, sont déjà dans
la ménopause. Et par conséquent, le risque est moindre par
rapport aux autres tranches d'âge.
Pour ce qui est du statut matrimonial, les femmes
mariées courent plus le risque de connaitre mortalité
intra-utérine par rapport aux célibataires. Ceci pourrait
s'expliquer par le fait que les mariées sont exposées aux
relations sexuelles non protégées et aux grossesses non
planifiées par rapport aux femmes célibataires.
En ce qui concerne les provinces d'origine, toutes les
provinces à l'exception de la province du Bas-Congo, Bandundu et Katanga
se révèlent plus explicatifs et prédictifs. Les
12
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
femmes de l'Equateur, Maniema et deux Kasaï voient leur
risque de connaitre une mortalité intra-utérine doublé
comparativement au risque observé par les femmes du Nord-Kivu
(Réf).
Alors que ce risque triple lorsqu'on migre vers la province
Orientale et quadruple lorsqu'on migre vers le Sud-Kivu, il augmente 70% pour
les femmes de la ville de Kinshasa. La figure ci-dessous illustre cette
information.
Pour ce qui est du milieu de résidence, les femmes du
milieu rural voient leur risque de connaitre la mortalité intra
utérine augmenté de 27% comparativement au risque observé
par les femmes vivant en milieu urbain.
Pour ce qui est de la religion, les femmes qui se trouvent
dans la catégorie des autres religions (Kimbanguistes, salutistes et
sans religions) ont un risque élevé de connaitre une
mortalité intra-utérine comparativement aux femmes catholiques.
Ces femmes salutistes et kimbanguistes et celles qui n'ont pas de religions
voient leur risque augmenté de 43% par rapport au risque observé
par les femmes catholiques.
Cette situation se justifie notamment par le fait que les
femmes salutistes et kimbanguistes ont un niveau d'instruction faible, se
marient précocement et utilisent faiblement la contraception. Ainsi,
elles sont plus exposées aux grossesses non planifiées et
recourent à la pratique abortive.
Le risque de mortinatalité pourrait être
élevé pour ces femmes étant donné leur niveau
d'instruction. Au sujet du niveau d'instruction, les femmes du niveau
secondaire et supérieur voient leur risque de connaitre une issue
malheureuse de la grossesse augmenté de 33% comparativement au
risque observé par femmes non instruites.
Par ailleurs, il y a lieu de noter que, le niveau de vie et
l'occupation de la femme permettent de déceler soit la
précarité, soit les meilleures conditions de vie dans lesquelles
les femmes vivent. Il est plausible de savoir que, plus le niveau de vie de la
femme est élevé, plus elle s'instruit et la probabilité de
trouver un travail est élevée.
Les femmes plus instruites et travailleuses qui ont un niveau
de vie élevé ont tendance à ne pas avoir beaucoup
d'enfants. Une façon pour elles de ne pas perdre leur boulot (Job).
Les résultats de notre étude montrent que, le
risque de mortalité intra-utérine augmente de 30% pour les femmes
indépendantes comparativement au risque qu'éprouvent les femmes
ménagères. Il en est de même pour le risque de
mortinatalité. Il est faible chez les ménagères et est
élevé chez les indépendantes qui sont mobiles par rapport
à ces dernières6.
Pour ce qui de l'âge au premier rapport sexuel, plus
l'activité sexuelle est précoce, plus grande est l'exposition aux
grossesses non désirées et par conséquent aux
avortements.
6 Les femmes indépendantes
sont très mobiles et le risque de se faire cogner ou se heurter
(grossesse) contre...... est élevé par rapport au risque
qu'éprouve une femme ménagère qui est « tout le temps
» à la maison.
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
En ce qui concerne la parité, les femmes qui ont une
forte parité voient leur risque de connaitre l'issue malheureuse de
la grossesse augmenté de 10% comparativement au risque
observé par les femmes à faible fécondité. Ici,
c'est plus le cas des femmes âgées qui veulent limiter leur
procréation.
Notons aussi que, la faible utilisation des méthodes
contraceptives expose aux grossesses non désirées et par
conséquent à la pratique abortive d'une part et la
mortalité maternelle suite aux avortements pratiqués dans des
conditions précaires d'autres parts. La décision d'avorter en cas
d'une grossesse non désirée se diffère d'une femme
à une autre compte tenu de son état matrimonial.
Il s'est avéré dans la littérature que le
désir ou pas de l'enfant n'est pas le seul motif conduisant aux
avortements.
Les femmes victimes de viol connaissent dans 32% de cas une
mortalité intra-utérine que celles qui n'ont pas
été victimes de cet acte. Comme pour dire que, le risque de
recourir à un avortement chez les victimes de viol augmente de 32%
comparativement au risque observé chez les femmes non violées.
De même pour le niveau d'instruction de la femme,
l'instruction et l'occupation de l'homme influencent sur le nombre d'enfant au
sein du couple.
Enfin, nous considérons comme déterminants ou
facteurs explicatifs de la mortalité intra-utérine ou de
l'issue malheureuse de la grossesse, les variables qui ont
été significatives au seuil retenu. Ces différentes
variables sont : L'âge de la femme ; Province d'origine ; Religion ;
Niveau d'instruction de la femme ; l'intervalle intergénesique ; la
parité et le Viol.7
13
7 Pour des amples explications, Cfr BEGU M.J.,
(2012).pp 84-91.
14
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
V. DISCUSSION DES RESULTATS
A l'issue de cette étude sur les facteurs explicatifs
de la mortalité intra-utérine en RDC, les résultats des
analyses montrent que plus d'une femme sur dix soit 16% des femmes
enquêtées ont connu une mortalité intra-utérine au
cours de la période d'étude. Ces résultats sont proches de
ceux de Kabali (2009) sur les facteurs associés à la
mortalité maternelle intra-hospitalière et circonstance de
décès chez des femmes avec complications obstétricales
sévères à Kinshasa qui estimaient à 26% l'issue
malheureuse.
Il sied de noter que, contrairement aux données d'EDS
(2007) que nous estimons fiable parce que les questions ont été
posées directement aux femmes, celles de Kabali (2009) ont
été collectées directement chez les femmes survivantes et
les proches parents de décédées à l'aide des
questions rétrospectives avec possibilité que ces derniers ne
puissent pas répondre ou ne puissent pas être informés si
la femme concernée avait subi un avortement avant la grossesse qui a
causé l'issue fatale.
En outre, les résultats de notre analyse confirment
ceux de Mundigo et Shah (1999) dans leur ouvrage sur l'avortement dans les pays
en développement, qui montrent que l'avortement concerne les femmes
à différents âges et moments de leur vie. Elles y recourent
aussi bien en fin de vie féconde pour limiter leur descendance qu'au
tout début pour retarder leur entrée en parentalité.
Alors que le niveau d'instruction de la femme est retenu comme
déterminant de la mortalité intra-utérine, l'étude
de Mafuta et Mutombo (2006) sur l'Impact des facteurs socio-économiques
dans la pratique des avortements provoqués clandestins en RDC « Cas
de la population féminine de Kikwit » confirme l'influence du
niveau d'instruction de la femme sur le recours à la pratique abortive
comme dans plusieurs autres études et enquêtes menées sur
les avortements.
C'est le cas d'une étude sur la fécondité
menée en 1991 à Kinshasa, par Shapiro et Tambashe (1994) qui
présentent le niveau d'éducation comme un déterminant
majeur de la pratique de l'avortement.
Nos résultats confirment ceux obtenus dans
l'étude de Kandolo (2008) qui relèvent que l'âge de la
femme et son instruction influencent et expliquent l'issue défavorable
de la grossesse à Kikwit. Rappelons que notre étude se base sur
les données de l'enquête EDS organisée en 2007 tandis que
Kandolo a utilisé les données de l'enquête EFFERSAMAT
organisée en 2001.
C'est dans ce même ordre d'idée que nos
résultats corroborent avec ceux de l'étude menée par
Guillaume A., 2004, au Nigeria, celle de Barrère (2001) au Gabon et
celle de Nathalie (2002) montrant l'influence de le l'existence ou l'absence du
désir de l'enfant sur la pratique abortive.
15
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
VI. CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
La question de l'avortement ne peut être
étudiée sans prendre en compte le statut juridique de cet acte.
Les politiques en matière d'avortement fluctuent selon les pays depuis
l'interdiction totale jusqu'à une autorisation sur simple demande de la
femme. Selon que l'avortement est légal (ou illégal), il sera
pratiqué dans des conditions d'hygiène et de
sécurité correctes (ou risquées), et ses
conséquences sociales et sanitaires seront très
différentes pour les femmes, comme pour les personnes qui les
pratiquent.
Les modifications dans les législations et leur
assouplissement ont été le plus souvent motivées par une
volonté de réduire les morbidités et mortalités
maternelles associées à l'issue malheureuse de la
grossesse.
La question de la légalisation a toujours fait l'objet
de nombreuses controverses, tant de la part des législateurs, que du
corps médical ou de la société civile (famille, leaders
religieux, association du droit des femmes....).
Au terme donc de cette étude, qui a porté sur
les facteurs explicatifs de l'issue malheureuse de la grossesse ou encore la
mortalité intra-utérine en RDC, nous résumons nos
résultats dans les lignes qui suivent.
En effet ; mettre à la disposition des acteurs publics
ou privés qui interviennent dans la lutte contre l'issue malheureuse de
la grossesse dans le domaine de santé de reproduction des indicateurs
fiables en RDC est l'objectif poursuivit dans cette étude.
Afin d'atteindre les objectifs assignés, l'analyse
s'est faite à partir des données de l'enquête
démographique et de santé réalisée en 2007
(EDS-RDC/2007). Le modèle utilisé est la régression
logistique compte tenu de l'objectif de l'étude et la nature de la
variable dépendante.
L'âge de la femme, sa province d'origine, son
instruction, la religion, l'intervalle intergénésique, la
parité et le viol sont des principaux facteurs explicatifs
(déterminants) de l'issue malheureuse de la grossesse.
En définitive, nos hypothèses sont globalement
confirmées par les résultats de nos analyses. Compte tenu des
résultats obtenus, nous suggérons ce qui suit :
i. Fournir des services de PF et mettre à la
disposition de la population de personnels qualifiés pour soigner les
complications des avortements clandestins et ainsi lutter contre la
mortalité maternelle ;
ii. Promouvoir la CPN pour une bonne prise en charge des femmes
enceintes et la survie des enfants à la naissance ;
iii. Promouvoir la culture de la paix et exécuter
correctement la loi sur les violences sexuelles.
16
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
BIBLIOGRAPHIE
1. Begu M.J., (2012), Facteurs explicatifs de l'issue
malheureuse de la dernière grossesse en RDC. Analyse de données
de l'EDS-RDC/2007. Mémoire de licence en Démographie.
FASEG/UNIKIN.
2. Dackan N., et al. (1990), Population et santé
familiale en Afrique centrale, Fédération Internationale pour la
planification familiale, pp52-58.
3. FNUAP. (1998), Les problèmes démographiques,
Dossier d'information policy1998. New York.
4. Gbetoglo D., (2003), L'avortement provoqué chez les
jeunes à LOME : Conditions de Recours et Motifs, Rapport
d'enquête, Unité de Recherches Démographique 19p.
5. Guillaume A., (2003), Le rôle de l'avortement dans
la transition de la fécondité à Abidjan au cours des
années 1990, Population, 58 p.
6. Guillaume A., (2004), L'avortement en Afrique : Une revue
de la littérature des années 1990 à nos jours, Ceped,
Groupement d'intérêt scientifique, Ined-Paris 2004, CD ROM.
7. Iyambe K., (2000) Connaissances,
Attitudes et Pratiques des adolescentes sur l'avortement provoqué et ses
conséquences. « cas des élèves des écoles de
Limeté) Mémoire de licence. UNIKIN, FASEG, DPSD.
8. Kabali E., (2009), Facteurs associés à la
mortalité maternelle intra-hospitalière et circonstances de
décès chez des femmes avec complications obstétriques
sévères à Kinshasa. Thèse de doctorat,
faculté des sciences économiques, sociales et politiques.
Département des sciences de population et du développement.
1,1348 Louvain-la-Neuve, Belgique.323p.
9. Kandolo I., (2008), Impact des soins de santé
primaires sur l'issue des grossesses. Une analyse explicative à l'aide
des données de l'enquête EFASARMAT, Kikwit 2001. Mémoire de
licence. UNIKIN, FASEG, DPSD.
10. Kitenge K., (2010), Pathologies gynécologiques en
relation avec la gestation. A l'usage des étudiants en médecine.
Faculté de médicine, UNIKIN.
11. Mafuta. M., et Mutombo.B. (2006), Impact des facteurs
socio-économiques dans la pratique des avortements provoques clandestins
en RDC. Cas de la population féminine de Kikwit. Master en Economie de
la santé, Biologie et Médecine . Ecole de Santé publique
Université de Kinshasa.
12. Nathalie B., Michèle F., et l'équipe GINE
(2002), Questions en santé publique. De la contraception à
l'avortement, sociologie des grossesses non prévues. Inserm, Paris cedex
13. 348p.
13. OMS/ UNICEF (1996), Estimations révisées
par 1990 de la mortalité maternelle. Nouvelle méthodologie. 16
pages.
14. RDC, Ministère du plan, (2007), Enquête
Démographique et de Santé, Kinshasa. pp 82 - 99.
15. Shapiro D., et Tambashe O., (1994), The impact of women's
employment and education on contraceptive use and abortion in Kinshasa, Zaire.
Stud Fam Plan 25(2), 96-110.
16. Thonneau .P.F., (2001) : « mortalité
maternelle et avortements dans les pays en développement», in
De Brouwere,V et Van Lerberghe W., (éd) Réduire les risque de
maternité : stratégies et évidence scientifique,
Studies in Heath Services Organisation&Policy, ITG Press, Anvers, pp
159-180.
17
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
TABLE DES MATIERES
I. INTRODUCTION 2
1. Problématique et revue de la littérature 2
1.1.1. Proportion d'avortements légaux et
illégaux au monde 5
1.1.2. Proportion d'avortements par rapport aux
différentes régions du monde 5
1.1.3. Nombre des mortinaissances évitées selon
les types d'interventions 6
II. CADRE D'ANALYSE 7
III. NIVEAUX DE LA MORTALITE INTRA-UTERINE EN RD Congo 9
3.1. Prévalence de la mortalité
intra-utérine 9
3.2. Proportion de la mortalité intra-utérine
selon les provinces 9
IV. DETERMINANTS DE L'ISSUE MALHEUREUSE DE LA GROSSESSE
9 4.1. Interprétation des résultats de risque de l'issue
malheureuse de la grossesse selon certaines
caractéristiques en RDC 11
V. DISCUSSION DES RESULTATS 14
VI. CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 15
BIBLIOGRAPHIE 16
TABLE DES MATIERES 17
18
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
Annexe
19
Déterminants de la mortalité intra-utérine
en République Démocratique du Congo
Tableau 3.2.1. Répartition de l'issue
malheureuse de la grossesse selon les caractéristiques
de la femme
Variables
|
Modalités
|
Mortalité intra-utérine
|
Khi- deux
|
Effectifs
|
%
|
Groupes d'âge
|
15-19
|
29
|
5,7
|
277,812***
|
20-24
|
213
|
9,3
|
25-29
|
326
|
14,5
|
30-34
|
345
|
18,3
|
35-39
|
282
|
23,9
|
40-44
|
184
|
27,3
|
45-49
|
61
|
31,1
|
Etat matrimonial
|
Célibataires
|
15
|
7,1
|
15,451***
|
En union
|
1332
|
16,5
|
Non en union
|
93
|
14
|
Niveau d'instruction
|
Sans instruction
|
327
|
14,8
|
3,526ns
|
Primaire
|
628
|
16,4
|
Autres
|
485
|
16,5
|
Milieu de résidence
|
Urbain
|
589
|
16,6
|
1,158ns
|
Rural
|
851
|
15,7
|
Total
|
1440
|
16,1
|
|