Les ressources naturelles touristiques et leur mode de gestion au sud-kivu, cas du parc national de kahuzi-biega.( Télécharger le fichier original )par Dan PENGE NKOKI Université Simon Kimbangu de Bukavu - Gradué en Tourisme, Loisirs et Conservation de la Nature 2013 |
II.5.1. De la floreLe PNKB est l'un des rares sites en Afrique subsaharienne où la transition floristique et faunique de basse altitude à haute altitude existe. Le parc comprend tous les stades de végétation forestière allant de 600 m à plus de 2 600 m : des forêts denses humides de basse et moyenne altitude, des forêts submontagnardes et de montagne aux forêts de bambou à Sinarundinaria alpina. Au dessus de 2 600 m jusqu'au sommet des monts Kahuzi et Biega, s'est développée une végétation subalpine à bruyères, hébergeant l'espèce endémique Senecio kahuzicus. Le parc abrite aussi des formations végétales peu répandues comme les marais et les tourbières d'altitude et des forêts marécageuses et rupicoles sur sols hydromorphes à toutes altitudes. La flore du PNKB est essentiellement caractérisée par des forêts ombrophiles équatoriales et ombrophiles montagneuses, des forêts secondaires et marécageuses, des forêts des bambous, des marais et des bruyères subalpines. Suite aux dommages causés sur son environnement par des guerres à répétition et l'expansion d'une forte exploitation minière, certains espaces ou zones du PNKB ont été converti(e)s soit en champs agricoles, soit en sites miniers. Ce qui accuse un impact criant sur la faune de ce dernier. II.5.1. Application de la loiLe personnel dispose d'un niveau de compétence et ressources insuffisant pour faire appliquer le règlement de l'aire protégée. Le travail de surveillance est assuré par 126 personnes pour couvrir 600000ha été environ 60% de ces surveillants ne maîtrisent pas les règlements de l'AP. En réalité, seule une petite partie du parc (moins de 20%) est couverte par les activités de surveillance. En 2009, plus de 80 braconniers ont été appréhendés et également 25 personnes ont été arrêtées pour pose de piège, pêche illicite, coupe de bambous et de bois, exploitation de minerais, déviation des limites, trafic de gorilles. II.6. PEUPLES RIVERAINS DU PNKBDans ce point nous allons nous focaliser sur trois groupes de populations dont les Shi, les Pygmées et les Lega. Nous mettrons un accent particulier sur le peuple Pygmées qui jusqu'à présent continue à vivre en dehors de ses propres habitats. Le PNKB est un site entouré d'un maillon humain important avec environ 300-600habitants/Km2 vivant sur des zones en dégradation continue. Cette concentration humaine a eu des conséquences sue la faune et la flore ainsi que sur les habitats à travers l'extraction des ressources naturelles du parc (exploitation minière et agricole, exploitation illégale du bois-énergie etc.) et la dégradation de la faune par le braconnage. (Hall et al., 1997; Mutimanwa, 2001; Baker et al., 2003; Hart et al., 2007b; PNUE, 2008a).4(*)8 * 48 International Alert, 2009. |
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