Les ressources naturelles touristiques et leur mode de gestion au sud-kivu, cas du parc national de kahuzi-biega.( Télécharger le fichier original )par Dan PENGE NKOKI Université Simon Kimbangu de Bukavu - Gradué en Tourisme, Loisirs et Conservation de la Nature 2013 |
2. PROBLEMATIQUELa République Démocratique du Congo par sa superficie de 2 345 409 Km2, est le deuxième pays le plus vaste d'Afrique après l'Algérie. Elle est située au centre du continent et limitée par 9 pays voisins. Dans sa biodiversité environnementale, elle a sur son territoire national, des aires protégées réparties en 7 pars nationaux et 63 réserves et domaines de chasse étant sous la gestion de I'CCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature), un acteur parmi d'autres impliqués dans le tourisme en RD Congo. L'ICCN est une entreprise publique à caractère technique et scientifique doté d'une personnalité juridique propre et une autonomie de gestion financière, créé en 1975 avec comme mandat la gestion et la conservation de la biodiversité dans les aires protégées, la promotion de la recherche scientifique en écodéveloppement, le développement de l'écotourisme dans le respect des principes fondamentaux de la conservation de la nature et enfin, l'intégration de la conservation au processus de développement local des populations riveraines aux aires protégées.4(*) La problématique étant définie comme un ensemble de questions que se pose le chercheur dans sa recherche sur un sujet donné, nous commencerons notre travail par la distinction du problème de recherche qui se limitera à l'interrogation spécifique de notre sujet ayant accent sur les ressources naturelles touristiques et leur mode de gestion. Ce qui nous a motivé à cibler ce sujet. Le PNKB et site du patrimoine mondial figure aujourd'hui sur la liste des patrimoines en danger suite aux calamités et menaces qu'il traverse. Ainsi notre sujet met un accent particulier sur cette ressource touristique de notre pays. La REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation) ou encore la REDD+, initiative internationale et transnationale lancée en 2008, qui vise à lutter contre les réchauffements climatiques provoqués par les émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, destruction et fragmentation des forêts, a signé des conventions avec la CCNUCC (Convention Cadre des Nations-unies sur les changements climatiques). Etant donné que le partenariat REDD+ est fondé sur les droits des communautés forestières, il est question de faire accéder les communautés aux retombées de paiement de service environnemental issu de la gestion durable des forêts pendant plusieurs années, d'une part, et de la gestion décentralisée de leurs forêts communautaires d'autre part octroyées par les gouvernements. Cet accès aux services leur permettra de résoudre le problème de la pauvreté que l'exploitation forestière n'a pas réussi à atténuer ou éradiquer pendant plusieurs années. La CCNUCC fut signée en 1992 et entra en vigueur en 1993.5(*) En République Démocratique du Congo, la gestion des ressources naturelles est capitale pour l'avenir de la nation. Pourtant, le Congolais lui-même est le principal déstabilisateur de la biodiversité et de la santé environnementale. Au Sud-Kivu, compte tenu de l'ampleur de la dégradation du milieu écologique, nous osons informer tous les acteurs concernés par cette question que la situation écologique de notre province reste très lamentable, caractérisée par divers problèmes. A cet effet, on observe quelques aspects comme la présence des immondices et les déchets tant solides que liquides, la pollution des eaux, de l'air et celle des denrées alimentaires; les paysans qui occasionnent la destruction de la faune, de la flore et la disparition des espèces rares, les érosions, les feux de brousse qui appauvrissent le sol, etc. Face à ces multiples dégradations et destructions du milieu écologique et celle des ressources naturelles touristiques, nous observons aussi les impacts les plus souvent négatifs se justifiant par plusieurs aspects dont voici quelques uns à titre d'exemple : - La déforestation; - Le feu de brousse et le braconnage précité par conséquent - Les pollutions; - La non gérance des ressources non renouvelables; - La présence des phénomènes microclimatiques perturbant les saisons et dont l'incidence reste négative sur les productions agricoles; Le réchauffement du milieu écologique et l'émission du CO2 (dioxyde de carbone); - Le cas de l'élimination et d'extinction des espèces. Nous faisons allusion à la destruction de la faune tant sauvage qu'aquatique, à la destruction de la flore dans les réserves forestières et plus spécialement dans le Parc National de Kahuzi-Biega.6(*) Cette destruction de la biodiversité et celle des écosystèmes naturels constituent un crime pour l'humanité, ce qui contribue ipso facto à la baisse de l'économie tant provinciale que nationale et donc l'appauvrissement de la population de la RDC.7(*) Ces différents dommages portent atteinte à ce milieu touristique et sont causés par l'occupation des terres à des fins agricoles dans le corridor écologique, le braconnage des éléphants et des gorilles aggravé par la présence des bandes armées dans et autour du Parc, une forte exploitation minière effectuée par BANRO qui risque d'attirer des travailleurs aux alentours pour s'installer dans la zone et augmenter la densité démographique sur les ressources naturelles touristiques de l'aire protégée (AP).8(*) Les questions pour notre problématique sont donc énumérées et énoncées de la manière suivante: - Qu'implique la gestion des ressources naturelles pour le secteur du tourisme plus particulièrement dans le Parc National de Kahuzi-Biega(PNKB), comment et par qui ? - Quel impact la gestion des ressources naturelles touristiques a-t-elle sur les populations environnantes du PNKB du point de vue socioculturel ? - Comparativement aux pays développés, quelle politique peut-on appliquer pour une bonne réussite de la gestion des ressources naturelles touristiques dans la province du Sud-Kivu en particulier et dans toute la République Démocratique du Congo en générale et quel comportement doit-on adopter vis-à-vis de différents dommages liés à la dégradation de notre milieu environnemental avec ses ressources naturelles touristiques ? * 4 ICCN, Note d'information sur l'Ecotourisme et le Tourisme cynégétique en RDC, 2008. * 5 Site Web : www.rrnrdc.ord/IMG/pdf/ABC_REDD_Der... (Consulté le 10 mai 2014 à 17h13') * 6 Rapport du Séminaire de formation des techniciens cadres, chefs de secteurs et superviseurs de la Coordination Provinciale de l'Environnement, Juin 2005, RDC, Sud-Kivu, Pp22-23. * 7 Rapport du Séminaire, Op.Cit. * 8 ICCN, Rapport annuel 2009 du PNKB. |
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