INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
Parler de la gestion des ressources naturelles dans le
contexte du tourisme implique la connaissance de la cause, les
mécanismes et les résolutions à prendre après avoir
compris le mode de gestion de nos ressources naturelles dans le Parc National
de Kahuzi-Biega (PNKB) et ses environs de haute altitude. Voilà pourquoi
la consultation de différentes sources documentaires portant sur la
réalité de notre sujet nous sera utile.
L'homme étant lui-même le principal destructeur
de la nature, il est appelé à la protéger afin de ne pas
apporter des dommages sur la santé de l'environnement écologique
par une gestion rationnelle des ressources naturelles.
BOISSON, dans son ouvrage « La protection
internationale de l'environnement juridique »1(*), signale que la conservation de
la nature joue un grand rôle dans le domaine environnemental et
intéresse le monde entier.
Pour A. CORNET2(*), la forêt est un milieu naturel sur
lui-même. Ce qui fait que notre sujet mettra un accent particulier sur le
Parc National de Kahuzi-Biega de la République Démocratique du
Congo (RDC), étant donné que cette forêt regorge les
ressources naturelles (végétales, animales,
énergétiques etc.)
En effet, le PNKB l'un de parcs nationaux de la RD Congo est
reconnu comme Site du Patrimoine Mondial (SPM). La sensibilisation sur la
préservation de l'environnement était au centre du
14ème sommet de l'organisation de la Francophonie tenu
à Kinshasa en 2012, le thème débattu portait sur les
enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance
mondiale. Ce sommet s'était soldé par l'adoption par les chefs
d'Etats et des gouvernements des pays membres de la Francophonie de la «
Déclaration de Kinshasa » et des résolutions sur les
différentes crises que connaissent certains Etats membres.3(*)
Se tenant à Kinshasa, la rédaction du PNKB a pu
rappeler aux participants de ce sommet la place qu'occupe la RD Congo comme
deuxième poumon mondial en matière des forêts qui
régulent la vie sur cette planète. Ces forêts sont
actuellement détruites par une occupation et exploitation illicite de la
part des bandes et groupes armés à travers des interminables
guerres à répétition à l'Est du pays. Cette
rédaction a émis le voeu de voir les participants à la
Francophonie se pencher sur cette situation en aidant la RD Congo à
mettre fin à ces attaques qui persistent depuis plus d'une
décennie car estime-t-elle que la pérennisation de la guerre
signifie la pérennisation de la destruction de ce deuxième poumon
du monde et donc l'insécurisation de l'univers tout entier.
Ceci implique qu'à notre niveau, pour une bonne gestion
des ressources naturelles touristiques de cette entité couvrant bon
nombre de ressources naturelles de la RD Congo et plus particulièrement
la province du Sud-Kivu, nous sommes appelés à une prise de
conscience en tant que patriotes dans notre pays pour promouvoir la protection
des ressources naturelles touristiques par la lutte contre les effets
néfastes responsables de la dégradation de notre environnement
écologique et aussi contre les réchauffements climatiques par une
gestion rationnelle de ces ressources naturelles touristiques.
Cependant dans le cadre de notre étude, la
préoccupation majeure sera celle de vouloir savoir pourquoi doit-on
gérer les ressources naturelles touristiques, comment cette gestion peut
être faite, à quel niveau et par qui, quel comportement doit-on
adopter pour une gestion durable des ressources naturelles, spécialement
le cas du PNKB.
2. PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo par sa
superficie de 2 345 409 Km2, est le deuxième pays
le plus vaste d'Afrique après l'Algérie. Elle est située
au centre du continent et limitée par 9 pays voisins. Dans sa
biodiversité environnementale, elle a sur son territoire national, des
aires protégées réparties en 7 pars nationaux et 63
réserves et domaines de chasse étant sous la gestion de I'CCN
(Institut Congolais pour la Conservation de la Nature), un acteur parmi
d'autres impliqués dans le tourisme en RD Congo.
L'ICCN est une entreprise publique à caractère
technique et scientifique doté d'une personnalité juridique
propre et une autonomie de gestion financière, créé en
1975 avec comme mandat la gestion et la conservation de la biodiversité
dans les aires protégées, la promotion de la recherche
scientifique en écodéveloppement, le développement de
l'écotourisme dans le respect des principes fondamentaux de la
conservation de la nature et enfin, l'intégration de la conservation au
processus de développement local des populations riveraines aux aires
protégées.4(*)
La problématique étant définie comme un
ensemble de questions que se pose le chercheur dans sa recherche sur un sujet
donné, nous commencerons notre travail par la distinction du
problème de recherche qui se limitera à l'interrogation
spécifique de notre sujet ayant accent sur les ressources naturelles
touristiques et leur mode de gestion. Ce qui nous a motivé à
cibler ce sujet.
Le PNKB et site du patrimoine mondial figure aujourd'hui sur
la liste des patrimoines en danger suite aux calamités et menaces qu'il
traverse. Ainsi notre sujet met un accent particulier sur cette ressource
touristique de notre pays.
La REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Forest
Degradation) ou encore la REDD+, initiative internationale et
transnationale lancée en 2008, qui vise à lutter contre les
réchauffements climatiques provoqués par les émissions de
gaz à effet de serre induites par la dégradation, destruction et
fragmentation des forêts, a signé des conventions avec la CCNUCC
(Convention Cadre des Nations-unies sur les changements climatiques). Etant
donné que le partenariat REDD+ est fondé sur les
droits des communautés forestières, il est question de faire
accéder les communautés aux retombées de paiement de
service environnemental issu de la gestion durable des forêts pendant
plusieurs années, d'une part, et de la gestion
décentralisée de leurs forêts communautaires d'autre part
octroyées par les gouvernements. Cet accès aux services leur
permettra de résoudre le problème de la pauvreté que
l'exploitation forestière n'a pas réussi à atténuer
ou éradiquer pendant plusieurs années. La CCNUCC fut
signée en 1992 et entra en vigueur en 1993.5(*)
En République Démocratique du Congo, la gestion
des ressources naturelles est capitale pour l'avenir de la nation. Pourtant, le
Congolais lui-même est le principal déstabilisateur de la
biodiversité et de la santé environnementale.
Au Sud-Kivu, compte tenu de l'ampleur de la dégradation
du milieu écologique, nous osons informer tous les acteurs
concernés par cette question que la situation écologique de notre
province reste très lamentable, caractérisée par divers
problèmes. A cet effet, on observe quelques aspects comme la
présence des immondices et les déchets tant solides que liquides,
la pollution des eaux, de l'air et celle des denrées alimentaires; les
paysans qui occasionnent la destruction de la faune, de la flore et la
disparition des espèces rares, les érosions, les feux de brousse
qui appauvrissent le sol, etc. Face à ces multiples dégradations
et destructions du milieu écologique et celle des ressources naturelles
touristiques, nous observons aussi les impacts les plus souvent négatifs
se justifiant par plusieurs aspects dont voici quelques uns à titre
d'exemple :
- La déforestation;
- Le feu de brousse et le braconnage précité par
conséquent
- Les pollutions;
- La non gérance des ressources non renouvelables;
- La présence des phénomènes
microclimatiques perturbant les saisons et dont l'incidence reste
négative sur les productions agricoles; Le réchauffement du
milieu écologique et l'émission du CO2 (dioxyde de
carbone);
- Le cas de l'élimination et d'extinction des
espèces. Nous faisons allusion à la destruction de la faune tant
sauvage qu'aquatique, à la destruction de la flore dans les
réserves forestières et plus spécialement dans le Parc
National de Kahuzi-Biega.6(*) Cette destruction de la biodiversité et celle
des écosystèmes naturels constituent un crime pour
l'humanité, ce qui contribue ipso facto à la baisse de
l'économie tant provinciale que nationale et donc l'appauvrissement de
la population de la RDC.7(*)
Ces différents dommages portent atteinte à ce
milieu touristique et sont causés par l'occupation des terres à
des fins agricoles dans le corridor écologique, le braconnage des
éléphants et des gorilles aggravé par la présence
des bandes armées dans et autour du Parc, une forte exploitation
minière effectuée par BANRO qui risque d'attirer des travailleurs
aux alentours pour s'installer dans la zone et augmenter la densité
démographique sur les ressources naturelles touristiques de l'aire
protégée (AP).8(*)
Les questions pour notre problématique sont donc
énumérées et énoncées de la manière
suivante:
- Qu'implique la gestion des ressources naturelles pour le
secteur du tourisme plus particulièrement dans le Parc National de
Kahuzi-Biega(PNKB), comment et par qui ?
- Quel impact la gestion des ressources naturelles
touristiques a-t-elle sur les populations environnantes du PNKB du point de vue
socioculturel ?
- Comparativement aux pays développés, quelle
politique peut-on appliquer pour une bonne réussite de la gestion des
ressources naturelles touristiques dans la province du Sud-Kivu en particulier
et dans toute la République Démocratique du Congo en
générale et quel comportement doit-on adopter vis-à-vis de
différents dommages liés à la dégradation de notre
milieu environnemental avec ses ressources naturelles touristiques ?
3. HYPOTHESES
Compte tenu des problèmes cités ci haut, nos
hypothèses s'articulent sur 3 principales questions :
Par rapport à la première question, la gestion
des ressources naturelles pour le secteur du tourisme impliquerait la
participation de toute la population de la province du Sud-Kivu en
générale et la population environnante du PNKB en particulier par
une action synergique visant la protection du parc et de tout son
écosystème.
Pour la deuxième question, la gestion des ressources
naturelles du PNKB aurait un impact positif sur les populations environnantes
grâce à l'introduction d'un nouveau plan de gestion à son
sein et ses environs dans le cadre de la protection de son
intégrité territoriale. Le PNKB étant entouré par 3
groupes ethniques dont les Pygmées, les Lega et les Shi, il semble que
chacun de ces trois peuples aurait à son actif quelques problèmes
liés à la non satisfaction de leurs besoins de subsistances par
rapport à leurs activités exercées. D'où la
suppléance par la vente ou le troc du bois, du gibier boucané.
Pour la troisième question de notre
problématique, la RDC prévoirait quatre (4) mesures politiques
principales pour promouvoir la croissance durable, la réduction de la
pauvreté et la consolidation de la paix à long terme. Il
s'agirait:
1) de la capitalisation de l'économie sociale
émergente par la création des emplois ;
2) de l'optimisation des synergies grâce à des
programmes de développement basés sur le territoire ;
3) de l'intégration de l'évaluation
économique des services éco-systémiques dans l'ensemble de
la planification du développement durable ; et,
4) de l'engagement dans la transition vers une économie
verte pour parvenir au développement durable.
Concernant le PNKB, la politique du pays aurait prévu
les lois ci-dessous pour la conservation de la nature :
- L'Ordonnance no 69 - 041 du 22 août
1969 relative à la conservation de la nature en RDC;
- L'Ordonnance no 75 - 023 du 22 juillet
1975 portant statut d'IZCN qui est l'actuel ICCN;
- L'Ordonnance no 75 - 238 du 22 juillet
1975 portant modification des limites du PNKB;
- La loi no 82 - 002 du 28 mai 1982 portant
réglementation de la chasse en RDC.9(*)
Tenant compte de l'ampleur de la destruction et de la
dégradation du milieu écologique et des écosystèmes
naturels au Sud-Kivu, nous pourrions signaler qu'avec la politique de la
REDD+ par la CCNUCC pour la lutte contre les réchauffements
climatiques provoqués par les émissions de différents gaz
à effet de serre, ceci serait l'une de solutions valables pour la
protection durable de la nature avec toutes ses ressources naturelles
touristiques si une fois elle aurait été mise en application de
façon rigoureuse. La politique de reboisement suite à la
plantation d'arbres serait aussi l'une de meilleures solutions si du moins
cette dernière aurait été mise en application par toutes
les couches des populations environnantes du pays, et particulièrement
dans la province du Sud-Kivu pour le PNKB en luttant contre le
déboisement causé par une forte exploitation d'arbres ainsi que
de toutes les ressources naturelles touristiques en générale sur
toute l'étendue du Parc et ses environs. Ce qui impliquerait aussi une
gestion durable et protection des ressources en eau par des actions relatives
au renforcement de la gestion souterraine avec amélioration des
conditions d'accès à l'eau ainsi que la lutte contre la pollution
et prévention des catastrophes naturelles et des risques technologiques
majeurs.
4. METHODES ET TECHNIQUES
4.1. METHODES
Dans le cadre de notre recherche pour la récolte des
informations ou données fiables et sûres pour la
réalisation de ce travail, il nous a semblé utile de nous appuyer
sur deux méthodes : La méthode comparative et la
méthode structuro-fonctionnelle.
La méthode comparative selon Emil DURKHEIM, est une
méthode qui consiste en une expérimentation indirecte du fait que
le chercheur établit une relation des faits qu'il observe. Elle est un
instrument d'une grande importance pour la méthodologie dans la mesure
où elle est la phase de contrôle sans laquelle les garanties de
scientificité cesseraient d'exister. Elle est donc entendue comme un
processus de contrôle des hypothèses et de
généralisation.10(*)
La méthode structuro-fonctionnalisme selon Pathy
MULAJ-A-MULAJ1(*)1,
consistera à l'analyse et aussi d'appréhender l'influence de la
gestion des ressources naturelles touristiques dans le fonctionnement global et
les structures de l'entreprise tout entière. Elle nous permettra
également de relever les dispositions qui font que la gestion du PNKB se
réalise parfaitement dans son environnement.
Ces deux méthodes nous aideront à atteindre
notre but consistant à connaître sur le plan scientifique le mode
de gestion des ressources naturelles touristiques du Parc National de
Kahuzi-Biega comparativement à d'autres réalités qui se
passent ailleurs dans la gestion des ressources forestières. Ce qui a
fait que notre curiosité soit plus fixée sur cette aire
protégée.
4.2. TECHNIQUES
De notre étude, nous utiliserons une série de
techniques qui nous aideront beaucoup lors de nos descentes sur terrain dans
les environs du PNKB où nous nous servirons de la technique
d'observation directe qui n'est pas du tout participative.
Nous nous servirons aussi des techniques
d'échantillonnage et d'enquête par questionnaire, mais aussi
documentaire par laquelle nous allons pouvoir interroger une catégorie
de documents (archives) pour obtenir les informations nécessaires
à notre sujet.
En dehors des techniques, l'outil Internet nous sera aussi de
grande utilité suite à la consultation de quelques sites Web pour
la récolte des données ayant trait à notre sujet.
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de notre sujet est motivé par la
nécessité de détection et d'analyse de différents
problèmes liés à la destruction de la nature dans le but
de vouloir dégager les pistes de solutions pour pallier à ces
problèmes.
Le Parc National de Kahuzi-Biega étant un site du
patrimoine mondial (SPM) doté d'une nature très attrayante, il
nécessite une protection durable de la part de toute la
communauté internationale. Ce qui fait que notre sujet mettra un accent
particulier sur le PNBK comme objectif d'abord de connaître à qui
incombe la responsabilité de sa gestion tant au niveau national
qu'international, ensuite avoir une idée générale sur la
gestion des ressources naturelles de ce dernier et enfin, connaître aussi
l'implication des peuples riveraines dans la dynamique.
Aussi nous a-t-il semblé très important de
vouloir connaître par la suite la façon dont interviennent l'ICCN,
l'UNESCO, la GIZ, le WWF ainsi que d'autres partenaires dans la gestion, la
promotion, le soutien et la protection du PNKB avec ses ressources afin que ce
travail soit une bonne référence pour les prochaines recherches
dans ce domaine ou alors dans le cadre de la gestion des ressources naturelles,
l'industrie touristique et d'autres.
Enfin, sur le plan social, nous voudrions que ce travail soit
un instrument de grande importance pouvant servir dans la gestion durable et
rationnelle des ressources naturelles du PNKB. Ce qui implique la protection de
tout l'écosystème du PNKB avec son environnement physique pour un
intérêt communautaire.
6. DELIMITATION DU SUJET
6.1. Spatiale
Notre étude porte sur le Parc National de Kahuzi-Biega
dans sa partie de haute altitude, en République Démocratique du
Congo dans la province du Sud-Kivu précisément à l'Est du
pays.
6.2. Temporelle
Par rapport au temps, notre étude s'étend sur
une période qui va de 2010 à nos jours. Pendant cette
période le PNKB s'est heurté à des multiples
difficultés de destruction environnementale qui ont causé du tord
à la survie de ses différentes espèces endémiques
animales (gorilles de montagne) et végétales.
7. OBJECTIFS DU TRAVAIL
a) Global
Dans ce travail, notre objectif global est d'éveiller
la conscience de la population congolaise en générale et du
Sud-Kivu en particulier afin d'assurer une bonne protection et une gestion
durable des ressources naturelles du pays en luttant contre différents
dommages susceptibles de peser sur la santé de notre milieu
environnemental.
b) Spécifiques
- Sensibiliser la population du Sud-Kivu pour la protection de
son milieu environnemental et la conservation des ressources naturelles;
- Initier le peuple congolais à la lutte contre la
déforestation en vue d'éviter les réchauffements
climatiques;
- Interpeller la population sud-kivutienne à la gestion
communautaire des ressources en eaux;
- Aider les cadres et acteurs de développement à
travailler en synergie avec les ONGD et le Ministère de l'Environnement,
Conservation de la nature et Tourisme dans la sensibilisation des peuples
environnants du PNKB pour une gestion durable des ressources renouvelables
(forêts, eaux et biodiversité).
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Notre travail est composé de quatre (4) chapitres
hormis l'introduction générale et la conclusion
générale.
v Le Chapitre premier va porter sur les «
Généralités sur les ressources naturelles » ;
v Le Chapitre deuxième parlera de la «
Présentation du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) » ;
v Le Chapitre troisième portera sur « De la
gestion des ressources naturelles touristiques et du tourisme au
PNKB » ;
v Enfin, dans le Chapitre quatrième, nous parlerons de
« Présentation, analyse et interprétation des
résultats ».
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES SUR LES
RESSOURCES NATURELLES
I.1. APPROCHE CONCEPTUELLE
La nature est constituée de plusieurs
écosystèmes comme les montagnes, les plaines, les plateaux, les
vallées, les lacs, les volcans, les cours d'eau, les grottes (trous sur
les montagnes), les chutes rapides (vitesse d'eau d'une rivière), les
îles, les presqu'îles, les plages etc. Cela constitue ce qu'on
appelle «Ressources naturelles».
I.1.1. RESSOURCE NATURELLE
TOURISTIQUE (RNT)
Par rapport à ce concept, il nous est tellement
important de connaître d'abord qu'est-ce qu'une ressource par rapport
à la nature. Selon l'Encyclopédie française, on appelle
ressource, moyen utilisé pour se sortir d'une mauvaise
situation.11(*)
Est donc dite ressource naturelle, tout ce qu'on trouve dans
la nature, une substance ou un objet présent dans la nature et
exploité pour les besoins d'une société humaine12(*), c'est-à-dire tout ce
qu'on trouve sur terre à l'état naturel comme l'eau, le bois, le
pétrole, le métal, etc.
D'une manière générale, une ressource
naturelle c'est une substance, un organisme ou un objet présent dans la
nature et qui fait dans la plupart des cas l'objet d'une utilisation pour
satisfaire les besoins (énergies, alimentation, agréments, etc.)
des humains, animaux ou végétaux. On distingue les ressources
naturelles renouvelables (exemple l'eau) et les ressources naturelles non
renouvelables ou ressources épuisables (exemple le pétrole).
L'on appelle ressources naturelles renouvelables celles qui se
reconstituent au fur et à mesure où on les exploite
rationnellement, comme la matière première minérale, comme
de l'eau douce, les granulats, les minerais métalliques,...; ou une
matière d'origine vivante comme la viande, le poisson etc.
Les ressources naturelles non renouvelables sont celles qui
s'épuisent suite à une forte exploitation avec même un
risque de devenir irrécupérables. Elles sont encore
appelées ressources épuisables (par exemple le cas de la
matière organique fossile comme le pétrole, le charbon de lignite
ou la tourbe...).
I.1.2. UN PARC
Est une zone délimitée d'un territoire, maintenu
dans son état naturel (dans un but de
conservation
de la nature) ou semi-naturel et paysager (dans un but de
loisirs). La signification la
plus ancienne (
XIIe siècle)
du mot parc se réfère au caractère enclos du lieu (par
exemple pour le parcage des animaux). Le parc est alors un terrain naturel,
formé de
bois ou de
prairies,
dans lequel ont été tracés des chemins et des
allées destinés à la
chasse, à la
promenade ou à l'agrément.13(*)
Un Parc naturel régional est
créé pour protéger et mettre en valeur de grands espaces
ruraux habités. Peut être classé « Parc naturel
régional », un territoire à dominante rurale dont les
paysages, les milieux naturels et le patrimoine culturel sont de grande
qualité, mais dont l'équilibre est fragile. Il s'organise autour
d'un projet concerté de développement durable, fondé sur
la protection et la valorisation de son patrimoine naturel et culturel.
I.1.3. MODE DE GESTION
Mode : Manière
de vivre, de se comporter, etc. C'est une forme des verbes permettant
d'exprimer une réalité.
Gestion : Action de
gérer, d'administrer.
Par mode de gestion des ressources naturelles on voit, d'une
façon générale, la manière dont se
présentent ces ressources. La gestion des ressources naturelles semble
un peu plus appropriée car elle implique la conservation durable de ces
dernières en incluant la protection des écosystèmes et la
prise en compte des besoins de la population d'où la participation de
toutes les communautés locales s'avère d'importance capitale.
L'UIPN (Union Internationale pour la protection de la nature)
déclare que la conservation de la nature implique la protection
intégrale des communautés naturelles stables avec
l'aménagement rationnel des communautés naturelles
instables.2(*)5
La gestion des RN impliquerait alors l'usage de la
rationalité, de l'intelligence, d'un bon sens et aussi celle de
l'équité moyennant une bonne gouvernance participative.
I.1.4. LES CHANGEMENTS
CLIMATIQUES ET LA REDD+
De nombreux GES (gaz à effet de serre) interviennent
dans le réchauffement climatique dont principalement six (6) qui
figurent sur la liste du Protocole de Kyoto auquel un Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), créé
en 1988 par l'organisation météorologique mondiale et le
programme des NU pour l'environnement, qui réunit les plus grands
scientifiques mondiaux sur la question du climat avec comme mission
générale de procéder à un examen critique de la
littérature scientifique mondiale publiée afin d'en
dégager une synthèse pertinente pour éclairer les
décideurs; a précisé par son nouveau rapport de 1995 que
« l'étude des preuves suggère une influence
détectable de l'activité humaine sur le climat
planétaire ». Ce nouveau rapport du GIEC conclut en
février 2007 que l'essentiel de l'accroissement constaté de la
température moyenne de la planète depuis le milieu du
XXè siècle est « très
vraisemblablement » dû à l'augmentation observée des
gaz a effet de serre émis par l'homme où le taux de certitude est
supérieur à 90%, contre 66% en 2001.2(*)6
Le Protocole de Kyoto (au Japon) visait entre 2008 et 2012
à réduire de 5,2% par rapport au niveau de 1990 les
émissions de six gaz à effet de serre qui sont naturellement les
principaux existant dans l'atmosphère, dont le dioxyde de carbone
(CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote
(N2O) et les trois substituts des Chlorofluorocarbones.
On appelle gaz à effet de serre (GES), des composants
gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface
terrestre contribuant à l'effet de serre. L'augmentation de leur
concentration dans l'atmosphère terrestre est l'un de facteurs à
l'origine du récent réchauffement climatique.
On appelle Effet de serre tout
processus naturel résultant de l'influence aux températures au
sol d'une planète.2(*)7
a) Les changements climatiques
On entend par « Changements climatiques » des
perturbations climatologiques attribuées directement ou indirectement
à une activité humaine altérant la composition de
l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la
variabilité naturelle du climat observée au cours des
périodes comparables (CCNUCC, 1992).2(*)8 A titre d'exemple :
1. Usage des combustibles fossiles : Nous
conduisons un véhicule propulsé à essence ou au gasoil;
nous utilisons de l'électricité produite par des centrales qui
consomment du charbon, du gaz naturel et du pétrole; nous cuisinons et
nous chauffons au bois, au charbon ou au gaz naturel. Toutes ces
activités rejettent du dioxyde de carbone dans l'atmosphère.
2. Utilisation des engrais azotés : Nous
rejetons dans l'atmosphère du protoxyde d'azote provenant des engrais
azotés utilisés dans l'agriculture du méthane émis
par les rizières et par les aliments pour les bétails.
3. Production des matières synthétiques
induisant des émanations des Chlorofluorocarbones (CFC) : Par
exemple la production des mousses synthétiques et au cours d'autres
processus industriels.
Les CFC non seulement piègent la chaleur, mais
détruisent aussi la couche d'ozone stratosphérique qui entoure la
terre. Phénomène dû au surpeuplement. Notons que dans les
changements climatiques il y a deux options : l'ADAPTATION et
l'ATTENUATION. Le changement climatique actuel est le fait d'une augmentation
de 0,8oC, cela peut encore aller jusqu'à plus de
1oC, mais si elle augmente au-delà de 2oC, il y a
à craindre une grave catastrophe.2(*)9
La REDD+
REDD+ signifie Réduction des
émissions issues de la déforestation et de la dégradation
forestière, et l'ajout de «+» correspond
à la prise en compte de l'augmentation des stocks de carbone, par
exemple via des pratiques sylvicoles adaptées ou des plantations.
La REDD+ a pour principe de rémunérer
les pays en développement et émergeants via des contributions
provenant des pays industrialisés, que ce soit par le biais d'un
marché ou d'un fonds.3(*)0
On appelle « Stock de carbone forestier », la
quantité de carbone emmagasinée par le nombre d'arbres dans une
forêt.3(*)1
Dans le cadre de la bonne gestion des forêts, une
gestion dite durable des ressources forestières, la REDD+
dans sa mission de réduction des émissions de différents
gaz à effet de serre en vue de lutter contre le problème de
réchauffements climatiques dû au déboisement dans les
écosystèmes naturels, prévoit cinq (5) objectifs pour la
restauration de la présence des stocks de carbone perdus par la
biodiversité suite à des exploitations abusives causées
par l'homme sur la végétation forestière. Ces objectifs
sont la réduction du déboisement, la réduction de la
dégradation de la forêt, la conservation du carbone forestier, la
gestion durable de stock de carbone forestier et l'accroissement du taux de
carbone forestier.3(*)2
La REDD+ qui, dans le but de maintenir et
gérer de façon prudente les stocks de carbones forestiers en
collaboration avec la CCNUCC, contribue à l'atténuation des
changements climatiques à l'échelle mondiale.
I.1.5. AUTRES CONCEPTS
a. Environnement : L'environnement c'est
l'ensemble des éléments naturels et artificiels qui constituent
le cadre de vie d'un individu. Selon le géographe Delfus,
l'environnement est perçu comme étant la complexité des
éléments naturels qui servent de cadre de vie et dont l'apparence
est le paysage.3(*)4 Donc,
l'environnement serait alors un ensemble du système écologique en
interaction avec son milieu naturel faisant objet de la survie des êtres
vivants.
b. Ecologie : WWF dans son rapport de
juin 2005, définit l'écologie comme étant une étude
scientifique des rapports des êtres vivants avec leur milieu
naturel.3(*)5 Disons donc,
l'écologie c'est une science qui étudie les relations qui
existent entre les êtres vivants et leur environnement.
c. Ecologisme : C'est la défense
d'un milieu naturel ou la protection de l'environnement.3(*)6 Ce qui implique alors, la
mise d'un milieu écologique à l'abri des différents
dommages qui pèsent sur la santé environnementale.
d. Ecosystème : C'est un
système écologique composé de la biocénose et de
l'environnement. On appelle biocénose un peuplement constitué de
tous les êtres vivants sur un endroit donné présentant des
interrelations. (cfr. Cours d'Administration et gestion des RN de G3
tourisme).
e. Biodiversité : C'est une
science qui étudie les êtres vivants dans la nature en interaction
permanente. C'est donc, l'ensemble de formes de vie et toute zone d'habitation
à des formes de vie naturelle ou domestiques. Bref, c'est aussi un
ensemble du monde vivant.
f. Gestion communautaire des
ressources : C'est celle qui se fait au niveau d'un groupe social
ou d'une communauté d'individus vivant ensemble dans un village, dans un
territoire ou encore dans une région donnée et qui prend en
compte toutes les branches des communautés vivant sur une même
entité. C'est dont une gestion qui vise à inciter toutes les
populations de la région concernée à utiliser les
ressources de leur terroir ou leur espace environnemental d'une façon
pérenne (rationnelle) et concertée.
CHAPITRE DEUXIEME
PRESENTATION DU PNKB
II.1. LOCALISATION
Le Parc National de Kahuzi-Biega est situé en RDC dans
province du Sud-Kivu à l'Est du pays. Il s'étend depuis le Bassin
du fleuve Congo près d'Itebero-Utu jusqu'à sa frontière
occidentale au Nord-est de Bukavu. Il est situé entre 27o33'
et 28o48' de longitude Est et aussi entre 1o36' et
2o37' de l'altitude Sud.
Patrimoine mondial depuis 1980, le Parc National de
Kahuzi-Biega est situé à 37 kilomètres à l'ouest de
la ville de Bukavu à proximité de la frontière avec le
Rwanda et le Burundi. Il s'étend sur les provinces du Sud-Kivu,
Nord-Kivu et du Maniema. Le parc est composé d'un petit secteur sur la
côte orientale couvrant une partie des montagnes de Mitumba, et d'un
secteur plus important à l'ouest du bassin du Congo central, les deux
zones étant reliées entre elles par un étroit couloir
forestier. Sa superficie est de 600 000ha.3(*)9
II.2. APERCU HISTORIQUE DU
PNKB
Couvrant environ 6 000 km², ce parc offre une
biodiversité remarquable de flore et de faune, favorisée par
divers écosystèmes répartis sur différents
étages d'altitude.
De son origine, le Parc National de Kahuzi-Biega tire son
appellation de deux mots qui sont les monts KAHUZI (avec 3308m d'altitude) et
BIEGA (avec 2790m d'altitude), deux volcans éteints. La
dénomination « Kahuzi-Biega » relève du dialecte Shi;
Kahuzi est le diminutif de « Cihusi » qui désigne un vent
très violent. Ce vent souffle dans la direction de la chaîne de
montagne de Kahuzi-Biega. Le toponyme « Kahuzi » a subi une
déformation phonologique. Par son harmonisation volcanique, il est
devenu « Kahuzi » grâce aux européens et d'autres
étrangers en milieu sud-kivutien. 4(*)0
D'autre part, le mot « Biega » est le pluriel
de Luega qui veut tout simplement dire « montagnes
élevées » et signifie également «
sommet » dont il s'agit de la chaîne de montagnes «
Kahuzi-Biega ». Les deux concepts « Kahuzi » et
« Biega » sont utilisés en nom composé pour
désigner un environnement de chaîne de montagnes
élevées. La distance entre ces deux sommets est d'environ
10Km.4(*)1
En 1933, le gouvernement belge ayant participé à
la conférence internationale de Londres portant sur la conservation de
la faune et de la flore, ratifia la convention internationale et procéda
à la création des réserves naturelles. Au Sud-Kivu fut
créée sous l'arrêté no 81/DGRI du 27
juillet 1937 une réserve intégrale zoologique et
forestière de Kahuzi-Biega comme le première aire
protégée de ce site s'étendant sur une surface de 75.000
ha. Ceci fut fait sous la proposition développée de Adrien
DESCHRYVER, conservateur du PNKB à l'époque.4(*)2
Le 30 Novembre 1970, la réserve intégrale fut
classée en parc national (PNKB) par l'Ordonnance n° 70/316,
réduisant le parc à une superficie de 60.000 ha. Des mesures ont
à nouveau été prises pour délocaliser les
populations qui s'étaient retrouvées de fait à
l'intérieur des limites. En 1975, afin de relier les populations de
gorilles de haute altitude à celles de la forêt de basse altitude
qui ne faisait pas encore partie du parc, la superficie du PNKB fut
portée à 600.000 ha par l'Ordonnance n° 75/238 du 22 juillet
1975. Cette extension a été faite sans consultations
préalables avec les populations concernées.
En 1980, le PNKB et reconnu comme Site du Patrimoine Mondial
(SPM)4(*)3 et
divisé en deux parties différentes dont la haute altitude
située entre 1200 et 3308 m, renfermant la l'ancienne partie de la
réserve et la forêt ombrophile au centre d'endémisme
afro-montagnard, et dont le point culminant est le mont Kahuzi (3.308m).
Et, la basse altitude contenant la forêt ombrophile guinéo
congolaise dont l'altitude varie entre 700 m et 1 700 m. Ces deux parties sont
reliées par un étroit couloir écologique.
II.3. OBJECTIFS DU PNKB
Etant créé dans le but de protéger les
gorilles des plaines de l'Est (Gorilla beringei graueri) espèces
endémiques de la RDC, le Parc National de Kahuzi-Biega se fixe comme
objectifs spécifiques :
- d'améliorer la surveillance avec la
matérialisation des limites et l'organisation des patrouilles dans le
parc;
- de sensibiliser à priori la population
environnementale sur la raison d'être du PNKB et sur les activités
socio-économiques compatibles avec la conservation des émissions
radiodiffusées hebdomadaires et la formation des enseignants par des
séminaires sur la conservation des RN;
- d'identifier et de réaliser les microprojets qui
peuvent développer les environs du parc en vue de détourner
l'attention de la population des ressources tirées de ce dernier,
adduction de l'eau, améliorations des techniques agricoles, etc.4(*)4
Le PNKB trouve son importance au niveau mondial par l'UNESCO
qui en 1980, lui attribua le statut du SPM.
En 1985 la gestion du PNKB fut sous l'appui d'un projet dont
le but était la réduction de la pression mise sur les RN du parc
moyennant les mesures de développement de son environnement. A ce stade,
certaines activités aux effets immédiats ont été
mises en exercice, qui étaient destinées à gagner la
confiance des indigènes et consistaient en la création des
dispensaires, des écoles, à l'amélioration des conditions
hygiéniques et aussi, au travail des fermes par des projets de la
gestion et de captage des ressources en eaux. Pour aboutir au
développement d'une agriculture adaptée à la
région, la croissance des revenus des populations environnantes aurait
été visée.4(*)5
Le PNKB dans sa gestion, collabore aussi avec les institutions
de type scientifique ainsi que certaines ONG de conservation de la nature comme
POPOF, UICN, Bergorilla, WCS, WCN, UNESCO etc.
Le PNKB est le premier parc de la RDC à s'être
doté d'un Plan Général de Gestion (PGG) qui a
été validé en 2010, couvrant une période allant de
2009 à 2019, dont les gestionnaires se sont doté d'un plan
d'action qui couvre les trois premières années (2009, 2010 et
2011) de plus et de manière à favoriser à la fois
l'adéquation des besoins identifiés aux réalités et
les capacités d'adaptation. C'est donc un plan d'action triennal qui
fait l'objet d'une évaluation coordonnée par une équipe de
deux experts de la Direction Générale de l'ICCN dans le but
d'améliorer la qualité de la gestion de l'AP en prenant en compte
les standards internationaux en vigueur et le canevas développé
par l'ICCN, avec la stratégie nationale de conservation de la
biodiversité (SNCB) en particulier. Cette évaluation a
été réalisée selon un canevas de 5 critères
d'évaluation à savoir la pertinence, l'efficience,
l'efficacité, l'impact et la viabilité; qui reprennent les
éléments du cycle de gestion de projet et d'évaluation
tels que définis par les standards internationaux, puisque ces derniers
ont constitué la base d'élaboration du PGG du PNKB.4(*)6
II.4. DE L'ENVIRONNEMENT
PHYSIQUE DU PNKB
La topographie du PNKB est vraiment variée; au niveau
de la cuvette centrale, le relief varie en montant jusqu'à la
crête occidentale du Graben centrafricain de la vallée de Rift
occidental. Dans la nouvelle partie du PNKB à l'Ouest, le point le plus
bas se situe à environ 700 m d'altitude; le plus élevé se
trouve à Mont Kamami à environ 1700 m d'altitude (vers
Bunyakiri). Le Mont Kahuzi avec 3308 m d'altitude, domine la chaîne
montagneuse de l'ancienne partie du PNKB et le Lac Kivu se trouve à
environ 1400 m d'altitude au fond du Graben.
Par rapport à l'hydrologie du PNKB, la crête
occidentale du Graben centrafricain avec les monts Kahuzi et Biega n'est plus
une ligne de distribution d'eaux, d'où la différence avec la
crête Congo Nil. En territoire de Kabare, les rivières des pentes
orientales de la crête des Monts Kahuzi et Biega se jettent dans le lac
Kivu qui se déversait dans les lacs Edouard et Albert vers le Nord,
jusqu'au niveau où les coulées des laves de volcans Virunga
ancien eussent contraint lacs en cherchant un exécutoire vers le Sud,
dont la rivière Ruzizi.
De la climatologie, Fischer estime que le climat de la
région du PNKB est moins connu dans la partie basse, ceci peut
être considéré comme uniformément chaud. Les
précipitations étant très élevées, sont
séparément distribuées pendant toute l'année par
des ruisseaux secs de courte durée et la température moyenne
annuelle s'élève à 20,5oC. Sur le sommet du
mont Kahuzi règne un climat agro-alpin que Hoedberg
caractérisé par les concepts «Summer everyday and winter
everynight». Les masses d'air humide sont barrées par les hauteurs
du relief au-dessus de 3000m dans le sens inverse. On observe une
nébulosité abondante de pluies surtout dans les après-midi
et les soirs.4(*)7
II.5. DE LA POTENTIALITE DU
PNKB
Le PNKB est le deuxième site le plus important de la
région aussi bien pour les espèces endémiques qu'en termes
de richesse spécifique.
II.5.1. De la faune
Le parc compte 136 espèces des mammifères. Il
abrite un total de 11 espèces de primates diurnes, et trois
espèces nocturnes. On y trouve le Gorille de Grauer et le
Chimpanzé (Pan troglodytes schweinfurtii) ainsi que plusieurs sous
espèces de primates endémiques de la région. D'autres
espèces endémiques et extrêmement rares des forêts de
l'Est de la RDC y sont aussi présentes telles que la genette
géante (Genetta victoriae) et la genette aquatique (Osbornictis
piscivora). Des mammifères caractéristiques des forêts
d'Afrique centrale vivent aussi dans le parc, comme l'Eléphant de
forêt (Loxodonta africana cyclotis), le Buffle de forêt (Syncerus
caffer nanus), l'Hylochère (Hylochoerus meinertzhageni), le Bongo
(Tragelaphus euryceros) et huit espèces de petits ongulés dont
six céphalophes. La réserve est située dans une importante
zone d'endémisme pour les oiseaux (Endemic Bird Area) : 349
espèces d'oiseaux ont été identifiées dont 32
espèces endémiques. Le PNKB est aussi situé dans un Centre
d'endémisme pour les plantes : 1 178 espèces ont
été répertoriées dans la zone de haute altitude.
II.5.1. De la flore
Le PNKB est l'un des rares sites en Afrique subsaharienne
où la transition floristique et faunique de basse altitude à
haute altitude existe. Le parc comprend tous les stades de
végétation forestière allant de 600 m à plus de 2
600 m : des forêts denses humides de basse et moyenne altitude, des
forêts submontagnardes et de montagne aux forêts de bambou à
Sinarundinaria alpina. Au dessus de 2 600 m jusqu'au sommet des monts Kahuzi et
Biega, s'est développée une végétation subalpine
à bruyères, hébergeant l'espèce endémique
Senecio kahuzicus. Le parc abrite aussi des formations végétales
peu répandues comme les marais et les tourbières d'altitude et
des forêts marécageuses et rupicoles sur sols hydromorphes
à toutes altitudes.
La flore du PNKB est essentiellement
caractérisée par des forêts ombrophiles équatoriales
et ombrophiles montagneuses, des forêts secondaires et
marécageuses, des forêts des bambous, des marais et des
bruyères subalpines.
Suite aux dommages causés sur son environnement par des
guerres à répétition et l'expansion d'une forte
exploitation minière, certains espaces ou zones du PNKB ont
été converti(e)s soit en champs agricoles, soit en sites miniers.
Ce qui accuse un impact criant sur la faune de ce dernier.
II.5.1. Application de la
loi
Le personnel dispose d'un niveau de compétence et
ressources insuffisant pour faire appliquer le règlement de l'aire
protégée. Le travail de surveillance est assuré par 126
personnes pour couvrir 600000ha été environ 60% de ces
surveillants ne maîtrisent pas les règlements de l'AP. En
réalité, seule une petite partie du parc (moins de 20%) est
couverte par les activités de surveillance. En 2009, plus de 80
braconniers ont été appréhendés et également
25 personnes ont été arrêtées pour pose de
piège, pêche illicite, coupe de bambous et de bois, exploitation
de minerais, déviation des limites, trafic de gorilles.
II.6. PEUPLES RIVERAINS DU
PNKB
Dans ce point nous allons nous focaliser sur trois groupes de
populations dont les Shi, les Pygmées et les Lega. Nous mettrons un
accent particulier sur le peuple Pygmées qui jusqu'à
présent continue à vivre en dehors de ses propres habitats.
Le PNKB est un site entouré d'un maillon humain
important avec environ 300-600habitants/Km2 vivant sur des zones en
dégradation continue. Cette concentration humaine a eu des
conséquences sue la faune et la flore ainsi que sur les habitats
à travers l'extraction des ressources naturelles du parc (exploitation
minière et agricole, exploitation illégale du bois-énergie
etc.) et la dégradation de la faune par le braconnage. (Hall et al.,
1997; Mutimanwa, 2001; Baker et al., 2003; Hart et al., 2007b; PNUE,
2008a).4(*)8
II.6.1. Peuple Shi
Le peuple Shi est presque majoritaire dans toute la partie de
Bugulumiza et Miti, qui occupe même la partie de Buyungule jusqu'à
Tshivanga. Ses activités principales pour la survie sont l'agriculture,
l'élevage et la pêche, mais aussi il se débrouille en petit
commerce. Certains de ses membres se retrouvent parmi les gardiens du PNKB et
d'autres font le commerce de minerais (l'or, cassitérite, parfois
même du colombo tantalite : minerais d'étain).
Le Shi est soumis aux normes coutumières et
dirigé par un Chef coutumier. Celui-ci est entouré par les
«Bafinyi» qui assurent sa sécurité. Le droit de chasse
se sollicite auprès de lui moyennant une petite caution.
II.6.2. Les Pygmées
C'est un peuple qui dans l'ancien temps habitait l'ancienne
partie du PNKB. Ils ont été délogés depuis
l'érection de leur habitat en Parc National jusqu'à nos jours,
ils habitent dans des petits villages aux environs de la forêt sur
l'espace du peuple Shi. Ils vivent en larges familles, se livre
occasionnellement à la paysannerie et ont les mêmes techniques
agricoles que les Shi. Cette activité paraît non satisfaisante par
rapport à leur subsistance. Ainsi, ils font aussi la vente ou le troc de
gibiers boucanés et du bois avec aussi du cannabis. Etant toujours
attachés à la chasse, les Pygmées n'ont pas cess2 de
piéger des petits mammifères par des lacets qui seraient aussi un
risque d'exterminer les jeunes gorilles.4(*)9
Dans le cadre de détourner l'intérêt des
Pygmées vis-à-vis des ressources du PNKB, l'ICCN a leur offert du
travail dont certains sont devenus employés ou travailleurs dans la
réparation et la construction des pistes du parc, une politique qui vise
la réinsertion de ces derniers du fait que la gestion du PNKB les exclut
de l'accès à leur moyen de substance pour leur survie.
II.6.3. Peuple Lega
Les Lega sont d'après MUHEMBERG, un peuple agriculteur
de forêt qui pratique une économie de subsistance
itinérante à la chasse et à la culture. C'est un peuple
qui vit en majorité dans la partie Ouest du Parc National de
Kahuzi-Biega et dont la recherche de minerais fait partie de ses principales
activités pour sa survie. Les Lega sont sous l'autorité d'une
haute personnalité coutumière qu'on appelle «
Mwami », trop impliqué religieusement dans une
société secrète.5(*)0
Le Mwami contrôle totalement la forêt toute
entière y compris toute la faune et la flore, mais aussi il
contrôle les comportements des individus au sein de la
société. Tous les droits de chasse sont sollicités
auprès de lui avec redevance et le droit à la terre revient au
chef politique et administratif du village.
II.7. DIFFICULTES RENCONTREES
PAR LE PNKB
Le Parc National de Kahuzi-Biega est exposé à
plusieurs problèmes et conflits qui s'érigent en obstacles pour
assurer une gestion efficace. Parmi ces problèmes on retrouve la
pratique du braconnage des espèces protégées avec comme
conséquence leur disparition ou la diminution de leur nombre.5(*)1
II.8. PERSPECTIVES D'AVENIR
Pour une bonne gestion de ses ressources, dans son programme
d'action, le PNKB s'est doté d'un Plan Général de Gestion
(PGG) qui est un document de référence dans l'exercice de ses
activités par l'ICCN et d'autres acteurs. Validé en 2010, ce plan
couvre une période de 11 ans, donc une période allant de 2009
à 2019.5(*)2 Avec
l'appui de la supervision de Wildlife Conservation Society, par le suivi de
l'ICCN et la coordination de la GIZ.
Les grandes lignes du nouveau plan de gestion du PNKB sont les
suivantes5(*)3 :
1. Assurer l'intégrité territoriale du
parc ;
2. Renforcer l'implication de la population riveraine du PNKB
dans la conservation et le développement intégré ;
3. Développer un tourisme durable et participatif au
PNKB et dans les zones d'influence ;
4. Améliorer la gestion du PNKB sur base des
résultats de monitoring et de la recherche ;
5. Améliorer le système de gestion
administrative et financière au PNKB conformément à la
revue institutionnelle de l'ICCN.
CHAPITRE TROISIEME
DE LA GESTION DES
RESSOURCES NATURELLES TOURISTIQUES ET DU TOURISME AU PNKB
III.1. DE LA GESTION DES
RESSOURCES NATURELLES AU PNKB
La politique de gestion des ressources naturelles d'une aire
protégée, envisage le maintien durable de ces dernières
par l'opposition contre leur surexploitation appelée traditionnellement
« la tragédie des communaux »; ce qui implique la gestion
par le marché et la gestion étatique.
La gestion des ressources naturelles au PNKB implique une
protection intégrale de ce dernier en tant que parc national. Les aires
protégées de la RDC (qui représentent 9% du territoire
national dont 7 parcs nationaux, et 63 réserves et domaines de chasse)
sont sous la gestion de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
(ICCN). C'est une entreprise publique à caractère technique et
scientifique dotée d'une personnalité juridique propre et d'une
autonomie de gestion financière. C'est elle qui détient la
gestion principale du PNKB et l'Etat congolais en est le propriétaire
foncier.
III.1.1. LES ACTEURS IMPLIQUES
DANS LA GESTION DU PNKB
III.1.1.1. L'ICCN ET LES ONGD
POUR LA GESTION DU PNKB
A. ICCN
Aperçu historique de l'ICCN
En 1919, lors d'une visite aux Etats-Unis d'Amérique,
le roi Albert 1er de Belgique avait visité et admiré
le Parc National de Yellowstone, premier Parc National au monde,
créé en 1872.
Le naturaliste Américain Carl AKELEY avait pu
rencontrer le roi à cette occasion et avait attiré son attention
sur l'urgence d'une protection des gorilles de montagnes qui peuplent les
volcans éteints des Virunga.
Après un voyage d'exploration en 1921, les savants
belges ont été frappés par la richesse très
variée de la faune et de la flore du Congo belge et l'idée leur
est venue de créer des réserves destinées à
protéger les animaux et les plantes qui présentent un
intérêt spécial au point de vue scientifique.
C'est ainsi que l'Institut Congolais pour la Conservation de
la Nature, ICCN en sigle, tire ses origines le 21 avril 1925 avec la
création par un décret royal du Parc National Albert, l'actuel
Parc National des Virunga. Il est le premier Parc africain qui avait pour but
de protéger plus particulièrement le gorille de montagnes. Par la
suite, on y découvrit le gorille de plaine de l'Est.
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature est
l'institution chargée de la gestion des aires protégées en
RDC. Son statut est décrit dans l'Ordonnance loi N°75-023 du 22
juillet 1975, modifiée et complétée par la loi
N°78-190 du 05 mai 1978. C'est un établissement public à
caractère technique et scientifique, doté d'une structure
paramilitaire, d'une personnalité juridique et d'une autonomie de
gestion en vertu de la loi N°08/099 du 7 juillet 2008 portant dispositions
générales applicables aux établissements publics et du
décret N°09/012 du 24 avril 2009. Il est placé sous la
tutelle du Ministère de l'Environnement, de la Conservation de la Nature
et du Tourisme.
Le rôle de l'ICCN est d'assurer la gestion efficace et
coordonnée d'un réseau d'aires protégées pour la
conservation durable de la biodiversité de la République
Démocratique du Congo. Ses principales missions visent à :
- assurer la conservation et la gestion de la
biodiversité et des écosystèmes dans les aires
protégées notamment dans les parcs nationaux, les réserves
naturelles et les domaines de chasse ;
- valoriser la biodiversité par l'organisation et la
promotion de la recherche scientifique et du tourisme dans les aires
protégées, en respect strict des principes fondamentaux de la
conservation de la nature ;
- gérer les stations d'élevage et de capture de
la faune sauvage établies dans ou en dehors des aires
protégées ;
- Intégrer la conservation au processus de
développement local des populations riveraines aux aires
protégées.
B. LES PARTENAIRES DU PNKB (ONGD)
L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (en
sigle ICCN) en tant qu'institution de gestion du PNKB, a dans cette affaire
plusieurs partenaires qui interviennent de part et d'autre dans la protection
du PNKB. Ces partenaires sont des ONGD, dont notamment:
- La GIZ : qui est une
coopération technique allemande intervenant dans l'appui administratif
et à la mise en oeuvre du plan de gestion dans les domaines de la lutte
anti braconnage, de la conservation communautaire, du tourisme, de la recherche
et du monitoring. Il a encore comme autres tâches de donner la prime au
personnel de l'ICCN Sud-Kivu, d'assurer ses soins médicaux et s'occuper
des charrois.
- Le WWF : qui est le fonds mondial pour
la nature fut créé en 1961 à GLAND en suisse. Il est
fonctionnel dans 9 pays du monde. Il intervient dans la production de
documentation et des cartes, et appuie ponctuellement les patrouilles de
surveillances et faire la réglementation des limites avec la
conservation communautaire. Le WWF a divisé le monde en 200
régions écologiques dont 3 en Afrique : SARPO ou South
africa office, qui siège à Johannesburg en Afrique du sud;
CARPO ou central african office : avec son siège à Kinshasa
en RDC et WARPO ou Ouest african office : siège à Nairobi au
Kenya. Six grands problèmes dirigent les activités de WWF :
§ Changement de climat
§ Les produits toxiques
§ Les espèces en danger
§ Les eaux douces
§ Les forêts
§ Les produits marins
En effet, le WWF a commencé à oeuvrer en RDC
dépit 1968 et commence ses activités au sud Kivu avec le PCKB le
28 mai 2004.
- le MGVP : Est une institution des
docteurs vétérinaires qui s'occupent de la santé
animale
- WCS : Le Woldwide conservation society
appuie la mise en oeuvre des inventaires biologiques; il est chargé de
l'inventaire des espèces du PNKB, mais aussi toutes les informations sur
le parc.
- L'UNESCO ;
- La Coopération belge.
III.2. GESTION EN COMMUN DES
RESSOURCES NATURELLES DU PNKB
III.2.1. LE PNKB ET LES
COMMUNAUTES LOCALES
Parlant du PNKB et les communautés locales quant
à notre travail, notre préoccupation majeure à ce stade
est de vouloir savoir généralement si, il y a réellement
interaction entre le Parc et ses populations environnantes, mais aussi
particulièrement entre ce dernier avec la population riveraine du
groupement de Bugorhe dans le territoire de Kabare. D'où, il est aussi
question de discerner l'impact de la gestion du PNKB sur cette population de
Bugorhe.
III.2.1.1. LES RELATIONS
PARC-POPULATION DANS LE PROJET PBF-PNKB
III.2.1.1.1. Acceptation
du Parc National de Kahuzi-Biega par les communautés de
l'hinterland
Selon le rapport de l'ICCN de 1999, le PNKB est
avoisiné par 560.440 personnes et il y a un consensus qu'il faut
protéger le Parc. Seules les rares entités n'expriment par l'Etat
comme propriétaire du Parc. Dans ces rares cas, ils ont cité la
population comme propriétaire du Parc, 7 à 17% dont les hommes
ont perçu comme avantages du Parc en ordre décroissant, les
bambous, le climat et secondairement le bois de construction. Ils
perçoivent aussi la conservation, la recherche et les visites comme une
nécessité. Par contre, les femmes ont perçu comme
avantages le climat (pluie pour favoriser l'agriculture), le bois de chauffe et
le bambou, et aussi secondairement la conservation, la recherche, la viande et
la braise.
L'acceptation n'est pas arbitraire, donc les avantages
perçus ont clairement influencé l'acceptation du parc, les rares
personnes qui ne perçoivent aucun avantage ont opté à 90%
contre la conservation du parc.
En 1996, opinion favorable à la conservation du PNKB
était estimée à 36%. Les groupements les plus
dépendants du Parc (Tchamba et Nshombo, 1996), à 37% en 1997
(Kasereka et alii, 1998) et 83% en 2000, la ville de Bukavu y compris.5(*)4
III.2.1.1.2. Dépendance
vis-à-vis du Parc
D'après les enquêtes précédentes,
la classe d'âge n'a pas influencé l'opinion sur la
nécessité de conserver le Parc. Les analphabètes ont
exprimé le score d'acceptation le plus bas à 67%, tandis que les
habitants de niveau primaire, secondaire et universitaire ont accepté le
Parc de 82 à 100%. L'accord de conserver le parc est maximal dans les
entités non périphériques soit 93%, mais il est aussi
majoritaire dans les entités entièrement ou partiellement
périphérique soit 79,8% en 2001.5(*)5
Le Parc National de Kahuzi-Biega a été rarement
perçu comme source de revenu et de braise dans certaines parties de ses
environs. La guerre est clairement perçue comme un facteur aggravant la
dépendance vis-à-vis des ressources naturelles du Parc soit
à 70%, les habitants estiment qu'ils dépendaient moins en temps
de paix. Certains habitants estimeraient que même en temps de paix, ils
continueraient à dépendre de ces ressources, mais aussi d'autres
pourraient estimer qu'ils ne sauraient pas abandonner l'exploitation du bambou.
Le niveau d'instruction n'a pas influencé visiblement le niveau de
dépendance.
Le bois est perçu très clairement comme une
ressource naturelle importante dans certaines localités, même en
milieu urbain comme Bukavu, le bois du Parc est reconnu comme une ressource
naturelle importante. Le tourisme a été pratiquement
oublié durant cette décennie de guerre. Le braconnage des animaux
a été régulièrement constaté dans
différents environs du parc par la présence des bandes
armées rwandaises.
D'après les communautés environnantes, la
principale menace contre le Parc est le braconnage des animaux, la coupe du
bambou et la coupe du bois, ainsi que la présence des milices
malgré qu'il y en a tant d'autres.
III.2.1.1.3. Le rendement de la
carbonisation
Les carbonisateurs abattent par épisode de
carbonisation 6 à 7 arbres. L'essence la plus carbonisée au
village est l'eucalyptus, secondairement l'avocatier et le ficus; et parfois le
Grevillea. Albizzia grandibractea est l'espèce la plus exploitée
au Parc, soit par 25% de la population. Les raisons de cette forte
préférence est qu'elle brûle facilement et sèche
vite ainsi que la bonne qualité de la braise plus que les autres
essences. Par épisode de carbonisation, le carbonisateur obtient en
moyenne 7 sacs de braise et la fréquence de carbonisation par semaine
est de 1,5. D'après nos sources de documentation.
Les carboniseurs obtiennent significativement plus de sacs de
braise par épisode de carbonisation dans certaines localités.
C'est dans les villages les plus rapprochés du Parc que le nombre de
sacs par épisode de carbonisation est le plus élevé; ce
qui implique l'abattage d'un plus grand nombre d'arbres au Parc.
III.2.1.1.4. Les CCC comme
Comités Locaux de conservation Développement
Pour freiner le braconnage, l'ICCN et son Projet d'appui ont
mis au point des structures dénommées «Comité de
Conservation Communautaire» (CCC) à partir de 2000. Actuellement,
il y a 12 CCC. L'extension géographique d'un CCC est
généralement le groupement administratif; ces CCC font face
à plusieurs contraintes : l'insécurité liée
à la présence des milices étrangères et des bandes
armées congolaises, la complicité entre pygmées pour la
fraude des ressources naturelles, la pauvreté de la population, la
complicité des chefs locaux (soutenant tour à tour la
conservation et le braconnage), la pression démographique, la forte
demande du bois de chauffe en milieu urbain et surtout dans la ville de Bukavu
(600.000 habitants) où la carence du courant électrique est
compensée par une forte consommation de la braise suite à
l'absence de l'utilisation du gaz naturel du Lac Kivu ou de bonbonne. Les
planches sont aussi très sollicitées par l'industrie
immobilière en expansion. Les CCC ont très peu de ressources
pour l'autofinancement et la mise en oeuvre de leur Plan Communautaire de
Développement. Ils n'arrivent pas à se diversifier les
partenaires financiers. Malgré ces contraintes, les CCC ont
réussi à organiser des campagnes contre les feux de brousse; ont
réussi la dénonciation des braconniers et les coupeurs des
bambous, l'éducation environnementale, la collaboration avec les chefs
coutumiers, la protection du Parc contre la pression des villages durant les
guerres, la distribution des intrants agricoles et des géniteurs pour le
petit élevage, l'élaboration d'un plan de développement
communautaire durable et décentralisé par groupement,
l'initiation de quelques activités génératrices de revenus
dans le petit commerce, la briqueterie, l'agriculture, la savonnerie et la
pharmacie vétérinaire.
III.2.2. LA QUESTION DES DROITS
DE PROPRIETE
Le Groupe de travail sur les populations autochtones a,
à l'Office des Nations Unies à Genève du 19 au 23 juillet
2004, tenu sa 22ème session sous le thème principal
« les peuples autochtones et la résolution des conflits ». Les
peuples autochtones Pygmées des Grands lacs africains ont pris une part
très active à ces assises d'autant que leur région est
secouée depuis plus d'une décennie par des tempêtes
cycliques des violences. En font foi leurs interventions que nous reprenons
ci-dessous. Outre ce thème principal, les participants ont aussi
débattu de deux importants documents de travail apprêtés
par des experts onusiens pour cette année 2004. Le premier document
traite du principe du consentement préalable donné librement
et en connaissance de cause des populations autochtones en relation avec le
développement qui affecte leurs terres et ressources naturelles et
servira de cadre pour l'élaboration d'un commentaire juridique par le
Groupe de travail. Le deuxième servira de support à la
révision du projet des principes et lignes directrices sur le
patrimoine des populations autochtones qui sera entrepris par le Groupe de
travail. Notons que certaines de ces organisations autochtones
étaient également invitées à organiser des
activités parallèles pour la célébration de la
Décennie internationale et à participer à une
évaluation de la Décennie.5(*)4 Quant à notre sujet, la préoccupation
majeure serait celle d'avoir un éclaircissement sur le respect des
droits de nos compatriotes pygmées par rapport à la gestion des
aires protégées dans leurs espaces.
III.2.2.1. La CECOMIFCO
pour prévenir les pygmées contre la surexploitation
minière et forestière
Les Pygmées tiennent les rampent de l'actualité
dans le processus de la transition politique en République
Démocratique du Congo. La cour pénale internationale commencerait
ses procès par entre autres le dossier du cannibalisme commis contre les
Pygmées dans l'Ituri. Les politiciens ressusciteraient les «
mangés » à des fins électorales. Les Pygmées
continuent cependant à broyer du noir dans leurs villages dont bon
nombre sont encore sous les bottes des groupes armés. Et là
où ils peuvent humer un certain air de paix, les Pygmées sont
corvéables à souhait.
Par observation, il semblerait que les nouveaux codes minier
et forestier ne reconnaissent point des droits particuliers à ces
peuples autochtones. La présente édition démontre combien
les Pygmées demeurent les dindons de la farce dans l'eldorado minier et
forestier. Certains cupides au coeur de pierre, leur échangent un verre
d'or contre un verre de sel! Devant cette inadmissible exploitation de l'homme
par l'homme, quelques coeurs plus humains animent la Centrale
Coopérative autochtone des produits miniers et forestiers, CECOMIFCO en
sigle, pour mettre les Pygmées a l'abri de la spéculation et les
faire bénéficier des produits de leurs efforts. Car la chose
importante serait d'apprendre à pêcher que donner chaque jour des
poissons !
Comme le dit l'Article 15 alinéa 1 du journal ECHO des
Pygmées No 16 Octobre - Décembre 2004 : « les
droits des peuples intéressés sur les ressources naturelles dont
sont dotées leurs terres doivent être spécialement
sauvegardés. Ces droits comprennent celui, pour ces peuples, de
participer à l'utilisation, à la gestion et la conservation de
ces ressources ».5(*)5
Les cours des produits miniers ainsi que ceux des produits
forestiers ligneux et non ligneux sont actuellement favorables en RD Congo avec
la réforme de ses codes minier et forestier en vue de son redressement
économique. Elle ne reconnaît cependant guère des droits
particuliers aux autochtones Pygmées qui habitent les forêts
parfois sur des gisements miniers ou sous l'ombrage des concessions sylvestres.
Ce qui n'a pas cependant laissé insensibles quelques coeurs plus humains
qui ont initié le projet dénommé Centrale
coopérative autochtone des produits miniers et forestiers ou CECOMIFCO
en sigle. Laquelle, est déjà reconnue par l'acte
d'agrément provisoire n° 150/006/IP-DR/SK/2003 du 29
décembre 2003 de la division provinciale du Développement rural
du Sud-Kivu.
Quelques millions de Congolais, dont les autochtones
Pygmées, comptent donc sur les produits miniers ainsi que les produits
forestiers ligneux et non ligneux pour assurer leur subsistance. N'ayant pas
accès aux marchés d'écoulement de ces produits, les
autochtones Pygmées tombent cependant victimes de surexploitation,
spéculation, mépris et tracasseries dans leurs échanges
« commerciaux ». En tous temps et circonstances, ils sont
considérés comme des ignorants de l'argent et ils
échangent alors à vil prix. C'est fort de cette hypothèse
que la Centrale coopérative autochtone des produits miniers et
forestiers ou CECOMIFCO en sigle se propose de restructurer les
pré-coopératives des Pygmées en véritables
coopératives afin entre autres d'assurer aux Pygmées une
éducation coopérative permanente, un suivi régulier, un
appui technique et psychologique permanent, une reconnaissance officielle de
ces structures.
Les Pygmées étant privés d'accès
aux produits et services sociaux de base (éducation, santé, ...),
la centrale pourra approvisionner les coopératives en biens de
première nécessité. C'est donc, la manière dont la
CECOMIFCO a bon jugé pour mettre les Pygmées à l'abri de
la spéculation et les faire bénéficier des produits de
leurs efforts !
III.2.2.2. FOSCAL pour la
gestion responsable des forêts en faveur des Pygmées.
Forêt au Service des Communautés Autochtones et
Locales, FOSCAL en sigle, est une organisation à but non lucratif qui a
vu le jour le 23 novembre 2003 à Beni dans la province du Nord-Kivu.
C'est une initiative des communautés autochtones et locales tributaires
des forêts des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Orientale et Maniema
dans l'Est de la RD Congo. Ces communautés veulent agir ensemble pour
entre autres défendre leurs droits collectifs sur les forêts de
leurs ancêtres ainsi que réduire leur pauvreté en tirant le
meilleur parti des ressources naturelles provenant de leurs forêts tout
en prenant durablement soin de cet héritage ancestral.
FOSCAL constitue donc pour ses communautés fondatrices
un cadre de concertation de revendication, d'éducation, de formation et
d'action en vue du renforcement mutuel de leurs capacités à mieux
défendre leurs intérêts communs ainsi qu'à utiliser
efficacement et durablement les ressources de leurs forêts. Cette
initiative est d'ailleurs née du fait que ces communautés aient
pris conscience des menaces que la déforestation rapide, la destruction
des écosystèmes forestiers, la perte inquiétante de la
diversité biologique dans les forêts font peser sur leurs vie et
culture. Et tout cela, de suite d'une gestion non durable et non participative,
de l'invasion de leurs forêts par des exploitants non respectueux de
leurs droits traditionnels, de l'absence de protection juridique de leurs
forêts qui deviennent une proie facile aux prédateurs de tout
bord. FOSCAL oeuvre ainsi pour la promotion d'une gestion communautaire,
profitable, durable et responsable des forêts afin de lutter contre la
pauvreté au sein des communautés autochtones et locales et de
garantir leurs droits collectifs.
III.3. ACTIONS COLLECTIVES ET
GESTION DES RESSOURCES
Il est pour nous dans ce travail, question de vouloir savoir
comment le PNKB avec les différentes couches des populations
environnantes interagissent-ils ensemble pour une gestion communautaire durable
de leurs ressources naturelles.
III.3.1. IMPACT DU PARC SUR LE
BIEN-ETRE DES HABITANTS DE LA PERIPHERIE
Le PNKB dispose d'un système de contrôle et
d'évaluation, dont les résultats sont utilisés pour
adapter le mode de gestion au fur et à mesure. Des indicateurs sont
définis dans le cadre logique afin de permettre une meilleure
appréciation des impacts des activités menées sur
l'état de la conservation de la faune et de l'habitat du PNKB.
Malheureusement, tous les indicateurs ne sont pas mesurés
régulièrement par manque de financement. En termes de taux de
réalisation des activités programmées, en 2009, les
activités prévues dans le plan de travail et de gestion ont
été réalisées en 35% dans le domaine de la
conservation communautaire, à 30% pour le tourisme, à 50% pour
l'administration et les finances, à 60% pour la recherche et le
monitorage, à 55% pour la surveillance.
III.3.1.2. Activités
économiques locales liées à l'existence du Parc
Les activités économiques liées au PNKB
incluent l'agriculture. Le prélèvement et la vente de certaines
espèces animales et végétales, l'apiculture, l'artisanat,
l'extraction minière de la cassitérite et du coltan;
l'hôtellerie et les bars, la vente des arbres pour la fabrication des
pirogues destinées à la navigation sur le Lac Kivu, les plantes
médicinales d'utilisation locale ou d'export, l'émergence d'une
école supérieur d'Ecologie tropicale ainsi que la mise en place
de quelques ONG liées directement au Parc, sont des
bénéfices perçus par les communautés locale.
L'émergence aussi des CCC comme parlement villageois pour le
développement est perçue comme un atout.
A Bugorhe, il y a un consensus sur la nécessité
de préserver le Parc comme patrimoine national pour le tourisme, source
de plantes médicinales, d'eau potable, stabilisateur du climat qui
assure trois saisons culturales et limite les maladies des cultures. Ils
soulignent l'insécurité causée par les bandes
armées repliées dans le Parc, la déprédation des
cultures par les animaux sauvages. Le manque de champs suite à
l'étendue occupée par le PNKB. La dépendance
vis-à-vis du Parc, est sous forme de l'eau potable, des bambous et du
bois de construction, du miel et des plantes médicinales. Les habitants
participent à l'écotourisme, aux réunions, à
l'entretien des limites, à la dénonciation et arrestation des
fraudeurs et à la lutte contre les bandes armées.
III.3.1.3. Appuis de type
économique apportés à l'échelle du ménage
par les partenaires du PNKB
Economiquement, les géniteurs des chèvres ont
apportés d'appuis dans 4 de 6 groupements. Seuls Bugobe et Ikoma n'en
auraient pas bénéficié. Les appuis en porcs sont seulement
perceptibles à Ikoma et légèrement à Miti et
Bugorhe.
L'appui financier en argent cash est perçu à
Bugorhe et Miti, relativement moins à Mudaka. Par contre, l'appui en
outils aratoires transparaît surtout à Mudaka; relativement aussi
à Bushwira, Ikoma, Miti et Bugorhe. L'appui en semences a
été davantage perceptible à Bugorhe, Bushwira et
légèrement à Miti et Mudaka. L'artisanat est appuyé
quasi uniquement à Ikoma. L'appui à la pisciculture est à
peine visible, sauf dans de très rares cas à Miti. C'est aussi le
seul groupement où l'apiculture a bénéficié d'un
certain appui du Parc. Par contre, les formations ont été
perceptibles dans tous les groupements.
Les appuis cités datent essentiellement de 2002
à 2006 avec un pic visible en 2003, dont la visibilité des
partenaires sur terrain est très variable, s'étendant de quasi
nul à forte.
III.3.1.4. Appuis
communautaires apportés par les partenaires du PNKB
Il s'agit à ce stade, de la construction ou de
l'équipement des écoles et des centres de santé, de
l'aménagement des bornes-fontaines, des ponts sur les routes de desserte
agricole, d'aménagement des routes, des appuis en agriculture surtout
sous forme d'outils agraires, des formations en techniques agricoles ou
l'apport des semences; des géniteurs pour l'élevage. Il y a aussi
l'appui en foyers pour augmenter l'économie du bois de chauffe.
A Bugorhe, plusieurs écoles ont été
construites et équipées en pupitres. Un grand nombre
d'associations locales ont bénéficié de la formation.
Dans quelques localités, le PNKB a aidé à
améliorer l'accessibilité par véhicule. Les appuis en
pupitres et en foyers améliorés reçus du Parc ont
été perçu en maximum à Bugorhe et à Bugobe,
ainsi que Ikoma, Miti et Mudaka d'autre part.
Par ailleurs, les appuis en pupitres, bornes-fontaines et
élevage sont ceux qui ont tous ensemble influencé positivement
l'évolution du niveau de participation. Tandis que, le niveau de
participation c'est-à-dire le nombre par groupement qui déclare
affirmativement la participation aux activités des gestionnaires, est
lié à l'appui en agriculture.
III.3.1.5. Le cas particulier
des Pygmées appuyés en scolarisation
A ce point, il est remarqué d'après nos
expériences faites, que le changement d'attitude des Pygmées
appuyés en scolarisation (PAS) dans la haute altitude du PNKB est
probablement observé en maximum comme décrit ci haut.
III.4. LE TOURISME AU PNKB
III.4.1. LES ACTEURS IMPLIQUES
DANS LE TOURISME
III.4.1.1. L'ICCN (l'Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature)
Le tourisme est une des missions dévolues a l'ICCN qui
s'attelle a le promouvoir tout en préservant les équilibres
fondamentaux des milieux naturels contenus dans les aires
protégées. Pour cela une Direction du Tourisme a
été créée il y a peu. La Direction du Tourisme a
élaboré une stratégie pour le développement
éco-touristique dans les aires protégées du pays. Le
document n'est pas encore valide mais permet d'avoir un aperçu global
des potentialités touristiques de chaque site. L'accent a
été mis sur le développement de l'écotourisme mais
également du tourisme cynégétique. Cette activité
se pratiquait notamment dans la partie est du pays dans les années 80.
Les revenus de la chasse sportive sont très importants
et l'ICCN pense que la relance de l'activité pourrait incontestablement
participer d'une part a l'implication des populations dans la gestion des
ressources naturelles et d'autre part contribuer a la réduction de la
pauvreté en leur procurant des revenus directs.
Les recettes touristiques issues des activités
menées dans les aires protégées sont reparties de la
façon suivante: 60% pour le site (frais de fonctionnement,
entretien/maintenance), 40% pour l'administration centrale de l'ICCN
(financement de la structure). Une quotité est également
attribuée aux communautés pour le développement de la
conservation communautaire, un axe de travail principal de l'ICCN.
Afin de valoriser au mieux les ressources touristiques des
aires protégées, l'ICCN a donc décide de décomposer
le pays en différents pôles touristiques ou axes :
Kinshasa-Océan ;
Kinshasa-Bandundu ; Kinshasa-Equateur ; Kasai-Katanga ;
ancienne province du Kivu. En plus des pôles touristiques nationaux, la
RDC s'inclut également dans des circuits sous régionaux avec
notamment le tourisme aux gorilles dans la partie est du pays. Ainsi, une
collaboration avec le Rwanda et l'Ouganda dans la mise en tourisme de la
vallée du Rift Albertine et de la Région des Grands Lacs a
été enclenchée voila quelques années. Un plan
stratégique transfrontalier a d'ailleurs été
élaboré par Hitesh MEHTA et Christine KATEE en
2005. Il met en évidence les potentialités
touristique pays par pays et propose différents circuits entre les trois
destinations.
III.4.1.2. La GIZ
La GIZ travaille conjointement avec l'ICCN dans le
développement et la promotion du tourisme dans les aires
protégées. Elle intervient dans quatre composantes :
ï Politique forestière et développement
institutionnel
ï Appui institutionnel à l'ICCN
La GIZ s'implique principalement dans le développement
du tourisme et notamment la mise en place d'un cadre favorable de partenariat
entre le secteur public et le secteur prive. L'exemple le plus concret est
l'agrément signe entre l'ICCN et Volcanoes Safaris qui s'engage à
participer a hauteur de moitie aux couts de réhabilitation des
infrastructures dans le PN de Kahuzi-Biega.
ï Mise en oeuvre de la politique nationale de
conservation de la nature dans les aires protégées
sélectionnées. La GIZ met à la disposition de l'ICCN un
expert tourisme au PN de Kahuzi-Biega pour le développement et la
gestion du tourisme.
ï Conseil technique en certification
forestière.
III.4.2. OBSERVATION DES
GORILLES DE PLAINE
Mais le Parc de Kahuzi-Biega est surtout mondialement connu et
prisé pour son attraction-phare : le gorille de Grauer (Gorilla beringei
graueri), aussi appelé gorille de plaines orientales (pour le distinguer
du gorille de montagne que l'on trouve dans le parc des Virunga ainsi qu'au
Rwanda et en Ouganda), le plus grand de toutes les espèces de primates
et que l'on ne trouve qu'à l'est du Congo, principalement dans le PNKB.
Celui-ci abrite en effet neuf familles rescapées de cette
sous-espèce unique de gorilles que l'on ne peut observer dans son
habitat naturel que dans cet écosystème particulier et
limité, et dont la survie a été grandement menacée
lors de la guerre au Kivu. Une visite typique à ces hôtes
particuliers commence par une marche d'une à deux heures dans la
forêt avec des guides expérimentés qui vous
amèneront à l'emplacement où aura été
localisée l'une des rares familles habituée à la
présence humaine, le plus souvent celle du mâle silverback (dos
argenté) Chimanuka. Et pendant l'heure suivante, on les observe vaquer
à leurs occupations de la vie quotidienne : se nourrir, jouer, se
reposer... C'est sans conteste très impressionnant et magique comme
moment. En plus de permettre la visite du parc et de contempler sa
végétation exceptionnelle par la marche d'approche jusqu'aux
gorilles.
III.4.3. AUTRES
ACTIVITÉS TOURISTIQUES AU SUD-KIVU
L'ICCN, qui gère le parc, entend bien développer
davantage le tourisme et les autres attraits du parc, complémentaires
à l'observation des gorilles. En favorisant la randonnée, le
camping, l'ascension des Monts Kahuzi et Biega, visites de chutes... Mais
également via le projet de réhabilitation des primates de Lwiro
dont le Centre est localisé sur le site du parc, et qui recueille et
revalide des chimpanzés orphelins provenant du parc, ainsi que d'autres
espèces de singes victimes du trafic illégal d'animaux. Et ce, en
attente de leur réintroduction probable dans le Parc et d'autres
réserves naturelles du pays propices à les accueillir. Un centre
d'accueil éducatif et pédagogique (le CIEL) devrait
également voir le jour sous peu à Lwiro afin de participer aux
efforts de conservation des chimpanzés et autres animaux sauvages du
PNKB. Mais un autre volet social concerne les populations pygmées vivant
aux alentours du parc, qui vise à améliorer leurs conditions de
vie (scolarisation...) et à les impliquer dans le projet de conservation
du parc. Depuis 1985, l'ICCN a en effet mis sur pied au PNKB, un projet pilote
de conservation intégrée au développement, qui prend en
compte dans le plan de gestion du parc les intérêts des
populations riveraines afin d'assurer la durabilité du parc.
L'expérience est réussie et le modèle de «
stratégie de conservation communautaire » initié au PNKB
devrait s'appliquer sous peu dans toutes les aires protégées sous
la gestion de l'ICCN en RD Congo.
III.4.3.1. Points
d'intérêt
Le PNKB est facilement accessible depuis Bukavu via une bonne
route (compter 40 minutes). L'entrée du parc est à Tshivanga, sur
la côte orientale. Suivez la route de l'aéroport de Kavumu,
à Miti tournez à gauche et continuez tout droit jusqu'au centre
d'accueil de Tshivanga. Il est nécessaire d'organiser la visite à
l'avance. Soit auprès de l'ICCN, soit par l'intermédiaire
d'agences de voyage ou via les hôtels en ville (voir sous-rubrique
tourisme) qui peuvent même assurer le déplacement jusque
là. (http://kahuzibiega.wordpress.com).
III.4.3.1.1. Lac Kivu
C'est l'un des grands lacs de la région du même
nom et d'Afrique. Il est d'origine volcanique et situé à une
altitude de 1 463 mètres. Il constitue l'une des frontières
naturelles entre la RDC et le Rwanda, ce qui n'est pas sans poser de
problèmes d'ailleurs... Le lac Kivu alimente la rivière Ruzizi
qui est elle-même reliée au lac Tanganyika. Il couvre une
superficie totale de 2 370 km² dont 1 000 km² sont en territoire
rwandais, et son périmètre côtier couvre 1 196
kilomètres. Le lac Kivu compte plus d'une centaine d'îles dont la
plus grande est l'Île d'Idjwi. Ses eaux profondes contiennent une grande
quantité de gaz dissout, ce qui en fait le premier réservoir
mondial naturel de gaz méthane. En 2007, le Congo et le Rwanda ont
signé un accord pour qu'une équipe de scientifiques étudie
la faisabilité de l'exploitation de ce gisement pour produire de
l'électricité... Par ailleurs, ce lac était
réputé non poissonneux jusqu'en 1958, date à laquelle on a
transporté du lac Tanganyika quelques variétés de poissons
qui s'y sont implantés et développés. Depuis lors, le lac
présente un intérêt commercial énorme pour la
population riveraine qui y pratique la pêche traditionnelle (dont on peut
déguster la prise dans les restaurants de Bukavu et Goma). Des
traversées en bateau se font entre les deux capitales offrant des vues
panoramiques imprenables du lac, dont la beauté des paysages est
stupéfiante. Mention côté Sud-Kivu pour la baie de la Botte
de Bukavu. Il offre par ailleurs de nombreuses possibilités
d'activités lacustres : randonnées, pêche, visite des
îles...
III.4.3.1.2. Île
d'Idjwi
L'Île d'Idjwi est située au milieu du Lac Kivu
entre Goma et Bukavu et il est également possible de la visiter depuis
la capitale du Nord-Kivu (1h30). Idjwi, c'est un archipel composé d'une
entité principale qui a donné son nom à une quinzaine
d'îlots. C'est l'unique territoire insulaire de la RDC et l'une des plus
grandes îles à l'intérieur du continent africain. Elle
offre un paysage de toute beauté avec des côtes
découpées et un relief accidenté présentant des
massifs montagneux et des collines entrecoupés de vallées aux
pentes abruptes. Avec une superficie de 310 km² et une population
estimée à 200 000 habitants, Idjwi compte parmi les territoires
ruraux les plus peuplés du pays. Ses habitants sont les Bahavu, parlant
le kihavu, et sont arrivés sur l'île dans le contexte des grandes
vagues migratoires vers les 16e et 17e siècles. Mais Idjwi a
également comme particularité d'avoir relativement
été épargnée par la guerre au Kivu. Si ce n'est
l'arrivée de 40 000 Hutus rwandais en 1994 fuyant les troubles de leur
pays et qui ont trouvé refuge dans l'île, entraînant par
là des conséquences désastreuses sur la forêt
située au milieu de l'île... Mais depuis lors l'île vit en
paix, luxe précieux au Kivu, ce qui en fait l'un des territoires les
plus sûrs de la région. Elle regorge par ailleurs d'un potentiel
touristique énorme s'il était exploité correctement et
durablement, ce qui constituerait une source de revenus importante dont
pourrait bénéficier la population (s'il n'est pas «
confisqué » comme souvent par des investisseurs nantis qui y
défendent leur seul intérêt lucratif).
CHAPITRE QUATRIEME:
PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
Les ressources naturelles touristiques et leur mode de
gestion au Sud-Kivu, cas du PNKB
Nous avons pris en considération toute personne adulte
habitant le groupement de Bugorhe en territoire de Kabare ayant l'âge de
18 ans et plus. Notre échantillon est composé de 40 personnes
dont la collecte de nos données s'est déroulée de
façon aléatoire dans les 8 localités dudit groupement
moyennant l'élaboration d'un questionnaire d'étude avec une
descente sur terrain, mais aussi nous nous sommes servis d'une technique
d'observation libre ainsi que de la documentation. Les enfants et toute
personne absente ou non disponible lors de la récolte des données
ou ayant refusé de répondre à notre questionnaire sont
exclus de l'échantillon. Le questionnaire a été
élaboré et soumis aux enquêtés. Il s'agit d'une
étude comparative et structuro-fonctionnelle sur la gestion des RN du
PNKB au cours de la période allant de 2010 jusqu'à nos jours. La
technique de dépouillement a consisté aussi à classer,
à donner, à quantifier les réponses verbales et les autres
manifestations s'inscrivant dans le cadre défini par l'hypothèse
de ce travail.
IV.1. PRESENTATION ET ANALYSE
DES RESULTATS
I. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LE PNKB
No
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Les communautés locales
|
01
|
2,5
|
02
|
L'ICCN et les ONGD
|
17
|
42,5
|
03
|
L'ICCN et les ONGD avec les communautés locales
|
19
|
47,5
|
04
|
L'ICCN
|
03
|
7,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Tableau No 1 : Qui sont les
acteurs impliqués dans la gestion des RN du PNKB ?
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que l'ICCN, les ONGD et les
communautés locales sont les principaux acteurs dans la gestion des RN
du PNKB, représenté respectivement par 19 personnes sur 40
enquêtés (soit 47,5% de cas) et 17 personnes (soit 42,5% de nos
enquêtés) ont répondu en faveur des ONGD et l'ICCN; 3
enquêtés (soit 7,5%) ont répondu en faveur de l'ICCN; et
puis, 1 personne soit 2,5% de nos enquêtés a répondu en
faveur des CCC.
No
|
Comportement
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Lutter contre la discrimination
|
4
|
10
|
02
|
Faire une gestion equitable
|
13
|
32,5
|
03
|
Faire une gestion par le marché (ou de droit de
propriété privée)
|
8
|
20
|
04
|
Appliquer la gestion étatique
|
14
|
35
|
TOTAL
|
40
|
97,5100
|
Tableau No 2 : Quel
comportement les acteurs impliqués dans la protection du PNKB
doivent-ils adopter vis-à-vis de problèmes liés au
braconnage ?
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que sur 100% de nos
enquêtés (soit 40 personnes), 14 (soit 35% de notre
échantillon) ont proposé que l'application de la gestion
étatique serait la meilleure approche qui devrait être
adoptée par les acteurs impliqués dans la protection du PNKB
vis-à-vis des problèmes liés au braconnage; 13
enquêtés soit 32,5% ont parlé de la gestion
équitable; 8 personnes soit 20% ont proposé de faire une gestion
par le marché; tandis que 4 autres soit 10% ont
suggéré de faire une lutte contre la discrimination.
No
|
Problèmes
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Tribalisme
|
11
|
27,5
|
02
|
Pauvreté
|
19
|
47,5
|
03
|
Incompétence des leaders locaux pour réduire les
comportements déviants
|
7
|
17,5
|
04
|
Manque d'harmonie entre les communautés locales
|
3
|
7,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Tableau No 3 : Quels sont
les problèmes majeurs liés aux différents conflits au
PNKB ?
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que la pauvreté constitue le
principal problème générateur des conflits au PNKB,
près de la moitié des cas 19 enquêtés (soit 47,5%)
sur 40; 11 enquêtés (soit 27,5% ont affirmé que le
tribalisme serait la principale cause des conflits au dit parc; 7 autres soit
17,5% ont incriminé l'incompétence des leaders locaux pour la
réduction des comportements déviants, puis 3
enquêtés soit 7,5% des cas ont affirmé que le manque
d'harmonie entre les communautés locales en serait la cause.
No
|
Mode d'interaction
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Par conscientisation
|
6
|
15
|
02
|
Par association des idées
|
3
|
7,5
|
03
|
Par harmonisation avec les communautés locales
|
20
|
50
|
04
|
Par interaction avec les leaders locaux pour réduire
les comportements déviants.
|
11
|
27,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Tableau No 4 : Comment l'ICCN
et ses partenaires interagissent-ils dans la résolution des conflits
ethniques au PNKB ?
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que l'harmonisation avec les
communautés locales est la principale interaction entre l'ICCN et ses
partenaires dans la résolution des conflits ethniques au PNKB 20
enquêtés sur 40 (soit 50% de nos cas); 11 enquêtés
(soit 27,5%) ont affirmé que c'est par l'interaction avec les leaders
locaux en vue de réduire les comportements déviants; 6 personnes
(soit 15% de cas) ont répondu que c'est par conscientisation; puis, 3
enquêtés (soit 7,5%) ont plaidé pour association des
idées.
Tableau No 5 : Que savez-vous
des potentialités du PNKB sur le plan naturel ?
No
|
Potentialités
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Forte biodiversité animale
|
17
|
42,5
|
02
|
Biodiversité animale et végétale
qualifiée
|
21
|
52,5
|
03
|
Forte biodiversité végétale
|
2
|
5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que la biodiversité animale et
végétale est la principale potentialité du PNKB reconnue
par plus de la moitié des cas, 21 enquêtés sur 40 (soit
52,5%); 17 enquêtés (soit 42,5% des cas) ont répondu qu'il
s'agit d'une forte biodiversité animale; puis 2 enquêtés
(soit 5%) ont affirmé que la potentialité du PNKB sur le plan
naturel est due à sa forte biodiversité
végétale.
Tableau No 6 : Quelles sont les
principales espèces phares du PNKB ?
No
|
Espèces
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Elephants
|
2
|
5
|
02
|
Gorilles, éléphants, chimpanzés
|
5
|
12,5
|
03
|
Gorilles
|
33
|
82,5
|
04
|
Léopards
|
0
|
0
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que les gorilles de montagnes sont
les principales espèces phares du PNKB, 33 enquêtés sur 40
(soit 82,5%) l'ont affirmé; 5 enquêtés (soit 12,5%) ont
répondu que ce sont les gorilles avec les chimpanzés et les
éléphants; tandis que 2 autres enquêtés soit 5%
n'ont reconnu que les éléphants.
Tableau No 7 : Quel
climat trouve-t-on au PNKB ?
No
|
Climat
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Tempéré
|
1
|
2,5
|
02
|
Tropical
|
38
|
95
|
03
|
Polaire
|
0
|
0
|
04
|
Equatorial
|
1
|
2,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain. NB :
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que le
climat tropical est le principal climat reconnu au PNKB, affirmation
donnée par 38 de nos enquêtés sur 40 (soit 95%).
Tableau No 8 : Quel est le
rôle de l'UNESCO dans la gestion du PNKB ?
No
|
Rôles
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Jouer l'intermédiaire entre le PNKB et l'Etat
congolais
|
7
|
17,5
|
02
|
Assurer l'intégrité territoriale du PNKB au
niveau international
|
24
|
60
|
03
|
Lutter contre la pression mise sur les RN du PNKB par les
mesures de développement dans son étendue
|
6
|
15
|
04
|
Asseoir la gestion du PNKB par une conservation durable
|
2
|
7,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que l'UNESCO a le rôle
primordial d'assurer l'intégrité territorial du PNKB au niveau
international. Rôle reconnu par 24 personnes sur 40 (soit 6O% de nos
enquêtés); par ailleurs 7 enquêtés (soit 17,5%) ont
affirmé que l'UNESCO joue l'intermédiaire entre le PNKB et l'Etat
congolais; 6 enquêtés (soit 15%) ont répondu que c'est la
lutte contre la pression mise sur les RN du PNKB par les mesures de
développement dans son étendue; puis 2 enquêtés soit
7,5% ont affirmé que l'UNESCO a pour rôle dans la gestion du PNKB,
d'assoir la gestion de celui-ci par une conservation durable.
Tableau No 9 : Comment
trouvez-vous l'ampleur des fréquentations touristiques au PNKB par
rapport aux années passées ?
No
|
Réponses
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Faible fréquentation
|
16
|
40
|
02
|
Arrivée massive
|
1
|
2,5
|
03
|
Bon nombre des visites enregistrées
|
23
|
57,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Au regard de ce tableau, il est à noter que sur 40
personnes, 23 (soit 57,5%) ont affirmé que bon nombre des visites ont
été enregistrées en ces jours au PNKB par rapport aux
années passées; 16 enquêtés (soit 40%) ont
affirmé qu'il y a une faible fréquentation; tandis que 1
enquêté (soit 2,5%) a affirmé qu'il y a eu arrivée
massive des touristes en ces jours.
Tableau No 10 : Selon le nouveau
Plan Directeur de gestion du PNKB, que prévoient l'ICCN et ses
partenaires pour promouvoir l'industrie touristique dans cet espace et ses
environs ?
No
|
Programme
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Redynamiser le Comité de Conservation Communautaire
(CCC)
|
20
|
50
|
02
|
Améliorer la collaboration entre différents
groupes sociaux environnants
|
6
|
15
|
03
|
Créer une bonne atmosphère entre les acteurs et
les groupes sociaux isolés impliqués dans la mégestion des
ressources naturelles du PNKB
|
3
|
7,5
|
04
|
Assurer une gestion nationale et durable de la faune et flore
du parc
|
11
|
27,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que la redynamisation des
comités de conservation communautaire est la principale stratégie
adoptée par l'ICCN et ses partenaires pour la promotion de l'industrie
touristique tel qu'ont affirmé 20 de nos enquêtés (soit
50%) sur 40; 11 enquêtés (soit 27,5%) ont affirmé que
l'ICCN et ses partenaires selon le nouveau PDG, visent à assurer une
gestion nationale et durable de la faune et flore du PNKB; 6
enquêtés (soit 15%) ont répondu qu'il s'agit de
l'amélioration de la collaboration entre différents groupes
sociaux environnants du parc; puis 3 enquêtés (soit 7,5%) ont
aussi dit qu'il s'agit de la création d'une bonne atmosphère
entre les acteurs et les groupes sociaux isolés impliqués dans la
megestion des RN du parc.
II. QUESTIONS EN RAPPORT
AVEC LA GESTION COMMUNAUTAIRE DES RESSOURCES NATURELLES DU PNKB POUR LA
POPULATION RIVERAINE DE BUGORHE
Tableau No 11 : Comment
qualifiez-vous la collaboration entre l'Etat et les collectivités
environnantes du PNKB dans le cadre du développement
durable ?
No
|
Qualité de la collaboration
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Bonne
|
27
|
67,5
|
02
|
Mauvaise
|
13
|
32,5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que la majorité de nos
enquêtés reconnaissent une bonne collaboration de l'Etat avec les
collectivités environnantes du PNKB dans le cadre du
développement durable, 27 personnes sur 40 l'ont affirmé (soit
67,5%) et 13 autres (soit 32,5%) ont dit le contraire.
Tableau No 12: Quelle piste de
solution pouvez-vous préconiser pour remédier au problème
de l'inaccessibilité aux terres arables par des populations riveraines
du PNKB avec une forte croissance effective des paysans sans
terre ?
No
|
Pistes
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Sensibilisation au niveau local
|
3
|
7,5
|
02
|
Réintégration sociale
|
15
|
37,5
|
03
|
Recherche d'autres terres pour eux
|
22
|
55
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que l'octroi d'autres terres arables
pour les populations riveraines du PNKB est la principale piste de solution
pour remédier au problème de l'inaccessibilité aux terres
arables, 22 personnes sur 40 (soit 55%) l'ont préconisé; 15
enquêtés (soit 37,5%) ont préconisé la
réintégration sociale comme piste de solution à ce
problème; puis, 3 enquêtés (soit 7,5%) ont
suggéré la sensibilisation au niveau local.
Tableau no 14 : Quel est
l'impact socio-économique des activités de l'ICCN avec les ONGD
sur la vie des populations riveraines du PNKB ?
No
|
Impact
|
Effectifs
|
%
|
01
|
Amélioration des conditions de vie des populations
|
13
|
32,5
|
02
|
Réduction de la pauvreté
|
21
|
52,5
|
03
|
Insatisfaction des besoins des populations
|
4
|
10
|
04
|
Non participation de ces dernières à la
gestion
|
02
|
5
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que les véritables impacts
socio-économiques de l'ICCN et des ONGD sur la vie des populations
riveraines du PNKB sont la réduction de la pauvreté,
affirmée par 21 enquêtés sur 40 (soit 52,5%) et
l'amélioration des conditions de vie des populations, 13
enquêtés sur 40 (soit 32,5%).
Tableau No 15 : Quel est
l'impact de la gestion du PNKB sur le plan éco-touristique par
l'ICCN ?
No
|
Impact
|
Effectifs
|
%
|
01
|
La croissance économique
|
10
|
25
|
02
|
Le développement touristique
|
12
|
30
|
03
|
La réduction de la pauvreté chez les populations
riveraines
|
18
|
45
|
TOTAL
|
40
|
100
|
Source : nos enquêtes sur terrain.
Commentaire :
Il ressort de ce tableau que les impacts de la gestion du PNKB
sur le plan éco-touristique par l'ICCN sont
partagés. Sur 40 enquêtés, 18
(soit 45%) ont affirmé que la réduction de la pauvreté
chez les populations riveraines est aperçue comme impact de ladite
gestion du parc; 12 enquêtés (soit 30%) ont dit qu'il s'agit du
développement touristique et 10 autres (soit 25%) ont parlé de la
croissance économique dans leur milieu.
IV.2. INTERPRETATION DES
RESULTATS
L'interprétation des résultats étant la
plus importante phase d'une étude, consiste à offrir une image
d'un travail scientifique par différents résultats
présenté dans les tableaux. Ce qui fait que nous puissions
comprendre que la gestion des RN au PNKB implique l'ICCN avec les ONGDs et les
communautés locales dans le but d'assurer une gestion durable de tout
l'écosystème et les ressources naturelles du parc, d'où
47,5% d'opinions soit la majorité de nos enquêtés (Tableau
No 1) malgré qu'il y a eu d'autres raisons signalées
dans ce travail.
Dans le cadre d'assurer une bonne protection des ressources
naturelles du PNKB avec son environnement éco-systémique
vis-à-vis des problèmes de braconnage, l'application de la
gestion étatique a été suggérée par la
plupart de nos enquêtés soit 35% (Tableau No 2) comme
comportement à adopter par les acteurs chargés de cette
affaire.
En effet, on n'aura pas tord de dire que la cause majeure des
conflits au PNKB est la pauvreté chez les peuples riverains (cfr.
Tableau No 3), approuvée par la majorité de nos
enquêtés soit 47,5% par rapport à d'autres réponses
ou raisons données dans ce tableau.
Ensuite, pour ce qui concerne les problèmes de conflits
ethniques au PNKB nos résultats prouvent que l'harmonisation avec les
communautés locales a été donnée comme piste de
solution pour remédier à ce problème soit 50% de nos
enquêtés (Tableau No 4) l'ont affirmé. Quant
à ce qui concerne la potentialité naturelle du PNKB, 52,5% de nos
résultats nous ont prouvé que ce parc est couvert d'une forte
biodiversité animale et végétale qualifiée en faune
et flore. Ceci fait l'une de raisons qui font sa grande valeur au niveau
mondial (cfr. Tableau No 5).
En termes d'espèces, le PNKB est
caractérisé de plusieurs espèces animales et
végétales par sa faune et flore. Mais il y a aussi les
espèces phares : nos résultats ont ciblé en
particulier les gorilles de montagne (soit 82,5% de nos enquêtés
l'ont affirmé), malgré qu'il y en a d'autres. Ce sont là
les espèces auxquelles l'Etat a une main mise. (cfr Tableau
No 6).
Concernant la question du climat qui arrose cette partie de
haute altitude du PNKB, 95% de nos résultats prouvent que c'est le
climat tropical qui incarne cet espace (Tableau No 7).
Quant à l'UNESCO face à la protection du PNKB,
60% de nos résultats d'enquête affirment que celle-ci a pour
tâche d'assurer l'intégrité territoriale dudit Parc
à l'échelle mondiale pour une conservation durable de ce dernier.
(Tableau No 8).
S'agissant de la fréquentation touristique dans cet
espace du PNKB, nos résultats d'enquête prouvent à 57,5%
qu'il y a bon nombre de visites enregistrées par rapport aux
années précédentes de guerres. (Tableau No 9).
Ce qui pourrait aussi montrer que de nos jours, il est remarqué que le
PNKB est encours de restauration de son milieu éco-systémique
naturel qu'il aurait pu perdre suite aux différentes guerres ethniques
qui causèrent des préjudices à l'existence de ce
dernier.
Dans le cadre de garantir sa fidélité à
son personnel, nos résultats d'enquête nous montrent à 90%
que l'ICCN (PNKB) continue à tenir une bonne atmosphère dans sa
relation avec ses agents (cfr. Tableau No 10) sur le lieu de service
ainsi qu'avec ses partenaires.
Dans ses perspectives d'avenir avec le nouveau Plan Directeur
de Gestion (PDG), nos résultats affirment à 50% soit la
majorité par rapport à d'autres cas que l'ICCN avec ses
partenaires (ONGDs) visent à redynamiser les CC (Comités de
Conservation Communautaire) en vue de promouvoir l'industrie touristique au
PNKB ainsi que dans ses environs (cfr. Tableau No 11). Ce qui nous
fait allusion aux grandes lignes dudit PDG citées ci haut et nous fait
croire que la gestion des RN du PNKB implique aussi ses populations de
hinterland dans la conservation et le développement
intégré ainsi que pour un tourisme durable et participatif dans
différentes zones d'influence du parc etc. C'est-à-dire alors
que, comparativement à notre présente étude, la
réalité de nos résultats nous convainc de dire que la
gestion du PNKB par rapport à ses environs est participative avec un
avenir meilleur pour le secteur du tourisme.
Quant à la population riveraine de Bugorhe, 67,5% de
nos résultats affirment qu'il y a une franche collaboration entre l'Etat
et les collectivités environnantes pour un développement durable
dans leur milieu en particulier et le PNKB en général.(cfr.
Tableau No 12).
La population de Bugorhe quant à ce qui concerne le
problème de l'inaccessibilité aux terres arables (cas particulier
des pygmées) a préconisé à 55% de nos
enquêtés que la recherche d'autres terres pour les pygmées
serait la meilleure solution pour remédier à leur problème
de paysans dans terres (cfr. Tableau No 13).
En termes d'impact des activités de l'ICCN avec ses
partenaires collaborateurs dans la vie des peuples environnants du PNKB sur le
plan socioéconomique, nous avons compris que la réduction de la
pauvreté a été le meilleur résultat positivement
observé par 52,5% de nos enquêtés malgré qu'il y a
eu d'autres opinions opposées. (cfr. Tableau No 14).
Enfin, s'agissant de l'impact de l gestion du PNKB sur le plan
éco-touristique, 45% de nos enquêtés soit la
majorité de notre échantillon ont affirmé aussi que la
réduction de la pauvreté chez les populations riveraines est
positivement vue comme impact aux environs du parc malgré que cela n'a
pas signifié la fin de tant d'autres problèmes dans
l'environnement du PNKB.(cfr. No 15).
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Ce présent travail a porté sur le mode de
gestion des ressources naturelles touristiques au Sud-Kivu et a mis un accent
particulier sur le PNKB avec la population de Bugorhe comme cible de notre
étude. Il est composé de quatre chapitres hormis l'introduction
générale et la conclusion.
Il a été pour nous un privilège de savoir
en premier lieu la raison de la gestion de l'aire protégée du
PNKB et les principaux acteurs impliqués. Ces derniers sont sans doute
le personnel du PNKB et les ONGD, mais aussi les communautés locales.
Deuxièmement, notre curiosité nous a aussi
poussé à la préoccupation de vouloir savoir l'impact qu'a
déjà fait preuve de la gestion des RN sur les communautés
locales. L'amélioration des conditions de vie de la population c'est la
conséquence qui découle de cette gestion d'après nos
enquêtés (soit le minimum possible de notre population cible)
cette amélioration des conditions de vie s'explique par la
réhabilitation des infrastructures routières, l'octroi des
matériels de constructions d'habitats pour les habitants et
écoles pour la scolarisation des enfants avec les frais de
fonctionnement à certaines associations et écoles de Bugorhe,
l'approvisionnement en vivres pour quelques foyers etc., dans le but de
protéger leur franche collaboration entre le PNKB et son
environnement.
Au négatif, nous n'allons pas dire que la population
environnante du PNKB a toujours été heureuse car dans les
années antérieures il y a eu des calamités naturelles
survenues avec les événements des guerres de différentes
bandes armées qui ont causé un préjudice sur cet espace
vert du PNKB et ses environs.
La population de Bugorhe quant à elle, a vécu
une longue période d'atrocités. De nos jours, elle
bénéficie aussi de l'appui du PNKB en collaboration avec ses
partenaires (GIZ, WCS, WCN, WWF, POPOF,... ) qui essayent de l'assister dans
différents domaines de la vie. Il s'agit d'une réalité
reconnue par notre population cible comme impact positif par rapport à
notre étude.
Sur le plan politique, nos sources de documentation prouvent
que le PNKB dans la gestion de ses ressources naturelles, applique une
politique de gestion rationnelle en vue de garantir le vivre aux
générations futures. C'est-à-dire qu'il lutte toujours
contre toute sorte d'exploitation abusive de ses ressources ou leur
surexploitation afin d'éviter toute sorte de dégradation de son
environnement éco-systémique pour garantir la durabilité
de son état naturel.
Quant au peuple pygmées, la réalité de
notre étude montre que ces derniers demeurent jusqu'à
présent nomades en raison de l'occupation de leur espace par le Parc
d'ù ils avaient été délogés de leur propre
terre habituelle et demeurent aujourd'hui des paysans sans terre encore dans
leur propre pays. Selon les résultats de nos enquêtes, il est
préconisé que le recherche d'autres terres serait la meilleure
solution pour palier à ce problème.
L'Etat congolais dans sa politique de gestion des aires
protégées du pays prévoit quatre mesures
stratégiques comme citées ci-haut, pour la protection et la
conservation de son écosystème naturel en
général.
Cependant dans le cadre de ce travail, nous finissons en
disant que nous sommes satisfaits de nos résultats du fait qu'ils nous
ont tellement été bénéfiques de façon
positive et conformément à notre étude. Ce qui nous a
ouvert à une réalité scientifique par laquelle nous avons
été munis d'une nouvelle expérience sur la gestion d'un
écosystème naturel avec ses ressources. Ceci fait à ce
que nous laissions grandement la porte ouverte à tous les autres
chercheurs qui souhaiteront aussi un jour travailler sur ce même sujet de
nous compléter pour le reste de nos recherches.
1. RECOMMANDATIONS
Dans ce travail nous avons le privilège de donner les
recommandations ci-dessous :
A. A L'ICCN :
- de veiller sur la protection durable du parc par le
renforcement de l'équipe sécuritaire de son
écosystème ;
- d'impliquer les populations riveraines dans la gestion du
parc de façon participative pour qu'elles ne se sentent pas
étrangères à cette affaire ;
- de travailler en commun accord avec les chefs coutumiers
afin de gagner leur confiance pour le bon déroulement de cette
gestion ;
- de créer des emplois pour les peuples environnants
afin de lutter contre toutes sortes d'exploitation abusive des ressources
naturelles et de tout son écosystème en
général ;
- etc.
B. AU GOUVERNEMENT
CONGOLAIS :
- de veiller sévèrement à l'application
stricte du code forestier pour une bonne règlementation d'exploitations
des ressources naturelles de différentes aires protégées
du pays ;
- d'assurer la construction des campings et/ou des
hôtels publics au compte de l'Etat pour différents visiteurs
touristes des parcs et réserves naturelles et cela dans toutes les
provinces du pays ;
- d'organiser les campagnes de sensibilisation de la
population congolaise sur l'importance du secteur touristique et de la
conservation de la nature dans un milieu environnemental ;
- d'innover le mental du peuple congolais en montrant à
la population la grande valeur que porte la présence des arbres dans
l'environnement afin lutter contre les changements climatiques ;
- d'avoir un esprit de partage dans la gestion des ressources
du pays sans discrimination ;
- de songer à la recherche d'une terre pour nos
compatriotes pygmées qui demeurent jusqu'à nos jours des paysans
sans terre dans leur propre pays suite à l'érection de leur terre
en Parc National ;
- que les entreprises industrielles soient excentrées
des maisons d'habitations pour que les habitants soient épargnés
de toute sortes des pollutions jetées dans l'atmosphère par les
usines de production;
- Etc.
C. A LA POPULATION DU
SUD-KIVU :
- de lutter contre toute sorte de pollution dans leur milieu
écologique ;
- d'avoir la culture de protéger leur environnement par
la plantation même d'un arbre par chacun pour une bonne conservation de
leur milieu écologique ;
- d'éviter toute sorte de déboisement dans leur
milieu en donnant de la valeur à la présence des arbres dans leur
environnement et aux autres ressources naturelles de la province;
- d'avoir en soi l'amour envers son environnement avec le
souci de le protéger ;
- Etc.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. BOISSON, Protection internationale de l'environnement
juridique, Paris, Dalloz, 1989.
2. CORNET, Zaïre terre de tous les Trésors,
Paris, J.A., 1985.
3. Prof. A. LAOUINA, Rapport : Gestion durable des
ressources naturelles et la biodiversité au Maroc, 2006.
4. Hall et al., 1997; Hart et al., 2007.
5. PBF-PNKB, Etude de la contribution du Parc National de
Kahuzi-Biega (RDC) à l'amélioration des conditions de vie des
populations de son hinterland. Jaap Schoorl et alii, 2006
II. Dictionnaires, Mémoires, Cours et
Rapports
6. Encyclopédie française Larousse, Paris,
Librairie Vol 10, 58; 1999.
7. Rapport du Séminaire de formation des techniciens
cadres, chefs de secteurs et superviseurs de la Coordination Provinciale de
l'Environnement, Juin 2005, RDC, Sud-Kivu.
8. Rapport annuel 2009 du PNKB.
9. Prof. Dr. L. NGUAPITSHI, Cours de Méthodes et
techniques de recherche sociologique, G2 Tourisme, USK-BUKAVU,
2012-2013.
10. WWF: Rapport du Séminaire de formation des techniciens
cadres, chef de secteur et superviseurs de la Coordination Provinciale de
l'Environnement, Juin 2005, RDC, SUD-KIVU.
11. P. KAFUNGA I., L'internationalisation des aires
protégées et parcs nationaux des pays des Grands-Lacs : Cas
du PNKB RDC, Mémoire, USK-BUKAVU, 2012-2013.
12. M.G. BAKONGO, Analyse des perceptions des fermes et du
parc par la communauté de Région géographique du PNKB,
proposition d'une stratégie de réhabilitation,
Mémoire, inédit, ISDR/BUKAVU, 2007-2008.
13. International Alert, 2009.
14. MUHEMBERG, Cité par P. KAFUNGA I.,
Internationalisation des aires protégées et parcs nationaux
des pays des Grands Lacs : Cas du PNKB, Mémoire USK-BUKAVU,
2012-2013.
III. Magazines
15. Magazine de Communication Environnementale publié par
l'ICCN, Janvier-Décembre 2012.
16. ICCN, Note d'information sur l'Ecotourisme et le Tourisme
cynégétique en RDC, 2008.
17. ICCN, Plan de gestion du Parc National de
Kahuzi-Biega, Sud-Kivu, Zaïre, Bukavu, 2006.
18. Magazine de Communication Environnementale publié par
l'ICCN, Janvier-Décembre 2012.
19. Arnaud GOTANEGRE, Magazine ICCN.
20. ECHO des Pygmées No 16 Octobre -
Décembre 2004.
IV. Sites Web
21. www.altermondes.org
22. www.rrnrdc.ord/IMG/pdf/ABC_REDD_Der...
23. fr.wikipedia.org/wiki/Reducing_Emissions...
24. www.développement-durable.gouv.fr/l...
25. www.linternaute.
Com/../resource/
26. fr.wikipedia.org/wiki/Ressource naturelle
27.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc
28. www. fr.wikipedia.org/../Protocole_de_Kyoto.
29.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_a_effe_de_serre
30.
www.rrnrdc.org/IMG/pdf/ABC_REDD_Der...
TABLE DES MATIERES
PRELUDE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
INTRODUCTION
1
1. ETAT DE LA QUESTION
1
2. PROBLEMATIQUE
2
3. HYPOTHESES
7
4. METHODES ET TECHNIQUES
8
4.1. METHODES
8
4.2. TECHNIQUES
9
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
9
6. DELIMITATION DU SUJET
10
6.1. Spatiale
10
6.2. Temporelle
10
7. OBJECTIFS DU TRAVAIL
10
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
11
CHAPITRE
PREMIER :
GENERALITES SUR LES RESSOURCES
NATURELLES
12
I.1. APPROCHE CONCEPTUELLE
12
I.1.1.RESSOURCE NATURELLE
12
I.1.2. UN PARC
13
I.1.3. MODE DE GESTION
13
I.1.4. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET LA
REDD+
13
I.1.5. AUTRES CONCEPTS
16
CHAPITRE DEUXIEME:
PRESENTATION DU PNKB
18
II.1. LOCALISATION
18
II.2. APERCU HISTORIQUE DU PNKB
18
II.3. OBJECTIFS DU PNKB
19
II.4. DE L'ENVIRONNEMENT PHYSIQUE DU PNKB
21
II.5. DE LA POTENTIALITE DU PNKB
21
II.5.1. De la faune
21
II.5.1. De la flore
22
II.5.1. Application de la loi
22
II.6. PEUPLES RIVERAINS DU PNKB
23
II.6.1. Peuple Shi
23
II.6.2. Les Pygmées
23
II.6.3. Peuple Lega
24
II.7. DIFFICULTES RENCONTREES PAR LE PNKB
24
II.8. PERSPECTIVES D'AVENIR
24
CHAPITRE TROISIEME
:
DE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET
DU TOURISME AU PNKB
26
III.1. DE LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES AU
PNKB
26
III.1.1. LES ACTEURS IMPLIQUES DANS LA GESTION DU
PNKB
26
III.1.1.1. L'ICCN ET LES ONGD POUR LA GESTION DU
PNKB
26
III.2. GESTION EN COMMUN DES RESSOURCES NATURELLES
DU PNKB
28
III.2.1. LE PNKB ET LES COMMUNAUTES LOCALES
28
III.2.1.1. LES RELATIONS PARC-POPULATION DANS LE
PROJET PBF-PNKB
29
III.2.1.1.1. Acceptation du Parc National de
Kahuzi-Biega par les communautés de
29
III.2.1.1.2. Dépendance vis-à-vis du
Parc
29
III.2.1.1.3. Le rendement de la carbonisation
30
III.2.1.1.4. Les CCC comme Comités Locaux de
conservation Développement
30
III.2.2. LA QUESTION DES DROITS DE PROPRIETE
31
III.2.2.1. La CECOMIMIFCO pour prévenir les
pygmées contre la surexploitation minière
32
III.2.2.2. FOSCAL pour la gestion responsable des
forêts en faveur des Pygmées.
33
III.3. ACTIONS COLLECTIVES ET GESTION DES
RESSOURCES
34
III.3.1. IMPACT DU PARC SUR LE BIEN-ETRE DES
HABITANTS DE LA PERIPHERIE
34
III.3.1.2. Activités économiques
locales liées à l'existence du Parc
34
III.3.1.3. Appuis de type économique
apportés à l'échelle du ménage par les partenaires
du
35
III.3.1.4. Appuis communautaires apportés
par les partenaires du PNKB
35
III.3.1.5. Le cas particulier des Pygmées
appuyés en scolarisation
36
III.4. LE TOURISME AU PNKB
36
III.4.1. LES ACTEURS IMPLIQUES DANS LE TOURISME
36
III.4.1.1. L'ICCN (l'Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature)
36
III.4.1.2. La GIZ
37
III.4.2. OBSERVATION DES GORILLES DE PLAINE
37
III.4.3. AUTRES ACTIVITÉS TOURISTIQUES AU
SUD-KIVU
38
III.4.3.1. Points d'intérêt
38
III.4.3.1.1. Lac Kivu
39
III.4.3.1.2. Île d'Idjwi
39
CHAPITRE
QUATRIEME:
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES
RESULTATS.......................................................................................................................................................
41
IV.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
41
II.QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LA GESTION
COMMUNAUTAIRE DES
46
IV.2. INTERPRETATION DES RESULTATS
48
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
51
1.CONCLUSION
51
2.RECOMMANDATIONS
53
BIBLIOGRAPHIE
55
TABLE DES MATIERES
57
* 1 BOISSON, Protection
internationale de l'environnement juridique, Paris, Dalloz, 1989.
* 2 CORNET, Zaïre terre
de tous les Trésors, Paris, J.A., 1985.
* 3 ICCN, Magazine de
Communication Environnementale publié en Janvier-Décembre
2012.
* 4 ICCN, Note d'information sur
l'Ecotourisme et le Tourisme cynégétique en RDC, 2008.
* 5 Site Web :
www.rrnrdc.ord/IMG/pdf/ABC_REDD_Der...
(Consulté le 10 mai 2014 à 17h13')
* 6 Rapport du Séminaire
de formation des techniciens cadres, chefs de secteurs et superviseurs de la
Coordination Provinciale de l'Environnement, Juin 2005, RDC, Sud-Kivu,
Pp22-23.
* 7 Rapport du Séminaire,
Op.Cit.
* 8 ICCN, Rapport annuel 2009 du
PNKB.
* 9 Rapport du WWF, Juin 2005,
P.16.
* 10 Prof. Dr. L. NGUAPITSHI,
Cours de Méthodes et techniques de recherche sociologique,
G2 Tourisme, USK-BUKAVU, 2012-2013.
* 11 Pathy MULAJ-A-MULAJ, L'apport du management
dans la gestion des entreprises financières en RDC. cas de la banque
centrale du Congo/ Lubumbashi
* 11 Site Web :
www.linternaute.
Com/../resource/
* 12 Site Web :
fr.wikipedia.org/wiki/Ressource naturelle
* 13
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc
* 25 Cité par Ass. Ir.
Serge BASHONGA C., Cours d'Administration et gestion des Ressources Naturelles,
G3 Tourisme, USK-BUKAVU, 2013-2014.
* 26 Internet :
fr.wikipedia.org/../Protocole_de_Kyoto.
* 27 Internet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_a_effe_de_serre
* 28 Internet :
www.rrnrdc.org/IMG/pdf/ABC_REDD_Der...
* 29 Internet : Idem.
* 30 Internet :
fr.wikipedia.org/wiki/Reducing_Emissions.
* 31 Op.Cit.
* 32 Ass. Ir. S. BASHONGA C.,
Cours d'Administration et gestion des Ressources Naturelles, G3
Tourisme, USK-BUKAVU, 2013-2014.
* 34 Ass. Ir. S. BASHONGA C.,
Op.Cit.
* 35 WWF : Juin 2005,
P.16..
* 36 WWF :Idem.
* 39 P. KAFUNGA I.,
L'internationalisation des aires protégées et parcs nationaux
des pays des Grands-Lacs : Cas du PNKB RDC, Mémoire,
USK-BUKAVU, 2012-2013, P19.
* 40 ICCN, Plan de gestion
du Parc National de Kahuzi-Biega, Sud-Kivu, Zaïre, Bukavu, 2006,
P36.
* 41 P. KAFUNGA I., Op.Cit.,
USK-BUKAVU, 2012-2013, P19.
* 42 P. KAFUNGA I., Op.Cit.,
P20.
* 43 Hall et al., 1997; Hart et
al., 2007.
* 44 P. KAFUNGA P., OP.Cit.,
P22.
* 45 M.G. BAKONGO, Analyse des
perceptions des fermes et du parc par la communauté de Région
géographique du PNKB, proposition d'une stratégie de
réhabilitation, Mémoire, inédit, ISDR/BUKAVU, 2007-2008,
P11.
* 46 Magazine de Communication
Environnementale publié par l'ICCN, Janvier-Décembre 2012.
* 47 ICCN, Op.Cit., P62.
* 48 International Alert,
2009.
* 49 MUHEMBERG, Cité par
P. KAFUNGA I., Internationalisation des aires protégées et parcs
nationaux des pays des Grands Lacs : Cas du PNKB, Mémoire
USK-BUKAVU, 2012-2013, P.25.
* 50 P. KFUNGA I., Op.Cit.,
P.25.
* 51 Cité par A.
TWENDILONGE, Magazine de Communication Environnementale publié par
l'ICCN Janvier-Décembre 2012.
* 52 Cité par Arnaud
GOTANEGRE, Magazine ICCN, OP.Cit., P.8.
* 53 P. KAFUNGA I., Op.Cit.,
2012-2013, P.16
* 54 PBF-PNKB, Etude de la
contribution du Parc National de Kahuzi-Biega (RDC) à
l'amélioration des conditions de vie des populations de son
hinterland. Jaap Schoorl et alii, 2006, P.17.
* 55 PBF-PNKB, Etude de la
contribution du Parc National de Kahuzi-Biega (RDC) à
l'amélioration des conditions de vie des populations de son
hinterland. Jaap Schoorl et alii, 2006, 17.
* 54 ECHO des Pygmées
No 16 Octobre - Décembre 2004, .
* 55 ECHO des Pygmées
No 16 Octobre - Décembre 2004, P1.
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