4.2.2- La végétation
La végétation naturelle initiale a presque
complètement disparu sous l'effet de l'action anthropique
(défrichements répétés, prélèvement
abusif du bois de chauffe, feux de brousse incontrôlés,
agriculture itinérante sur brûlis, production du charbon de
bois,...). Ainsi, la végétation, originellement une savane
arbustive voir arborée, a progressivement évolué pour
faire place à une savane à graminées parsemée de
baobab (Adansonia digitata) et de nérés (Parkia
biglobosa). On rencontre également des îlots de forêts
sacrées un peu partout dans les villages, des forêts
classées dont celle d'Aklampka et de rares forêts galeries. Dans
ces différentes forêts fétiches ou classées, on
rencontre les espèces suivantes : Daniela oliverrii, Kaya
senengalensis et Borassus aethiopium. La végétation
artificielle est composée de plantations, d'anacardier (Anacardium
occidentalis) et de teck (Tectona grandis), avec quelques pieds
épars de palmiers à huile (Elaeis guineesis).
4.2.3-L'hydrographie
En matière d'hydrographie, la commune de Glazoué
est pauvre en cours d'eau. En dehors du fleuve Ouémé qui sert de
frontière naturelle entre cette commune et celles de Ouessè au
Nord-Est et de Savè à l'Est, la commune ne compte que quelques
rivières. Ce sont : Riffo (affluent de l'Ouémé),
Agbanlin-Djetto, Kotobo, Ahokan, Trantran, Klou, Agbavi, Djelo, Femanou et
Douga (Togbénou, 1990). Ces rivières alimentées
essentiellement par les eaux de pluie rendent impraticables les pistes de
desserte rurale en saison pluvieuse et tarissent totalement en saison
sèche. Les bas-fonds recueillent également de l'eau pendant la
saison des pluies, ce qui permet de cultiver, sur les sols hydromorphes, le riz
de bas-fond.
4.2.4-Le climat
La commune de Glazoué, en raison de sa situation
géographique jouit d'un climat de transition entre le climat
subéquatorial à deux saisons de pluie et le climat
soudano-guinéen à une seule saison de pluie. Ainsi, d'une
année à une autre, l'évolution des précipitations
change radicalement passant tantôt d'une année à une saison
de pluie tantôt à une année à deux saisons de pluie
et vice versa. La grande difficulté pour les producteurs consiste
à prévoir l'avènement d'une année à deux ou
une seule saison de pluie. Face à cette situation d'incertitude, ils
sont contraints de développer des stratégies de production dont
notamment la
Par Habib Lorentz PADONOU/ ESAC- 2010-2011/ Page 28
[Analyse socio-économique des systèmes de
production agricole à base d'igname dans la commune de
Glazoué]
diversification des cultures. D'une manière
générale, jusqu'aux années 1990, les précipitations
annuelles variaient entre 800 mm et 1300 mm. De nos jours, avec les
aléas climatiques, les précipitations peuvent descendre en
deçà de 800 mm (cas de 2001 avec 717 mm) ou être
au-delà de 1300 mm (cas de 2003 avec 1450 mm).
|