LA RÉVOLTE DES JEUNES DANS LES
ESPOIRSPERDUS
D'UNIMNA ANGREY
MÉMOIRE DE LICENCE-ÈS-LETTRES
PRÉSENTÉ ET SOUTENU
PUBLIQUEMENT
PAR
WALIYA YOHANNA JOSEPH
MATRICULE : 10/13037
AU
DÉPARTEMENT DE LANGUES MODERNES
ET
DE TRADUCTION
FACULTÉ D'ARTS
UNIVERSITÉ DE CALABAR, NIGERIA.
FÉVRIER 2015
CERTIFICATION
Je certifie que ce mémoire a été
présenté par Waliya Yohanna Joseph (Matricule : 10/13037)
que je l'ai lu et l'ai recommandé pour être accepté par le
Département de Langues Modernes et de Traduction, Faculté des
Arts, Université de Calabar, Calabar-Nigeria.
Signature : -------------------------------
Date : -------------------------------------
Dr A. A. Ajimase
Département de Langues Modernes et de Traduction,
Université de Calabar, Calabar-Nigeria.
Étudiant:Waliya Yohanna Joseph
Signature: -----------------------------
Date : ----------------------------------
DÉDICACE
Au Saint-Esprit, Je dédie ce mémoire,
Lui, Mon juste Compagnon de la vie,
Qui m'inspire à faire cette oeuvre
Pour diffuser la grandeur de la vie.
REMERCIEMENTS
Père Infini, Seigneur Jésus de l'univers,
accepte toute mon action de grâce, car Tu fais luire ta lumière de
connaissance dans mon coeur. Le temps de la maturité est arrivé
pour que tous ceux qui m'ont soutenu soient heureux. J'en suis certain parce
que tes semences en nous n'ont pas été vaines.
Nous tenons à remercier, Dr Angela Ajimase, mon
enseignante, et ma directrice de mémoire. Elle m'a également
donné le coup de main.
Nous estimons l'effort du Dr Samson F. Nzuanke, le premier
enseignant de la littérature française qui nous a donné le
courage de surmonter toutes les difficultés pour étudier cette
langue ainsi que faire cette recherche-mémoire. Il n'est jamais
fatigué de répondre à nos grandes questions. Sa
compétence nous a ôté la frayeur du français.
Mes remerciements s'adressent aussi à la famille du
professeur Imeyen A. Noah, mon enseignant, voire, mon père, qui m'a
accueilli chez lui et a payé mes frais de scolarité pour un
semestre. Je dis merci aussi au professeur F. U. Angrey qui s'est toujours
montré disponible à répondre à mes questions
relatives à son oeuvre. Je n'oublierai jamais Mme Veronica Odey, mon
enseignante de grammaire et l'un de mes grands soutiens scolaires que
Jésus-Christ m'a donnés à Calabar ; Dr Angela Irene,
ma conseillère ; Dr O.E. Ebong, Dr P. E. Egaga et tous les autres
enseignants du département.
Je vous prie mon patron le Rév. Dr Raphael O.
Fagbohun et Hon. TitsiGanama, le représentant de Madagali et Michika
à l'Assemblée nationale d'accepter l'hommage et la gratification
de ma reconnaissance. Je n'ai pas pu oublier vos apports.
Mlle ChiomaUkuagu, Mme P. Abanobi, la famille d'avocat Martins
Abba, la défunte Mme Thessy Emmanuel, Mme Maryam, Yusuf Christianmon
frère en Christ, mon oncle Yawal W. Gulak, mon frère Ezekiel
Waliya, Mme Faith Arome, Mme Pearl Isoni, Mme. M. Alvine, M. Mfomo B. A., la
famille d'Uche, Samuel Bassey,mes amis, la famille de Cyprian et
ChiomaNwadiegbu, Bar. K.C. Obadagwu, mon ami Dennis Nwachinemereze, M.
Okechukwu I., Amb. JohnAbulumin, Rosemary,Ekama A. Echeng, et les autres amis
de ma vie tels que MEEC, famille de Frère ZakariyaGarba, ma mère,
Yarmari Lucy Waliya.Je vous suis très reconnaissant. Que le Seigneur
Jésus-Christ vous bénisse tous !Amen !
TABLE DE MATIÈRES
DÉDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
TABLE DE MATIÈRES
iv
CHAPITRE UN
1
INTRODUCTION
1
1.1
Arrière-Plan
1
1.2
Problématique de la recherche
2
1.3 Question de la
recherche
3
1.4 Objectif de
l'étude
3
1.5 Justification
de la recherche
3
1.6
Délimitation de la recherche
4
1.7 Approche
méthodologique
4
1.8 Problèmes
rencontrés
5
1.9 Définition des termes
clés
5
1.9.1
Révolte
5
1.9.1.1 La
révolte généralisée :
6
1.9.1.2 La
révolte spécifique :
6
1.9.1.3 La
révolte violente :
6
1.9.1.4 La
révolte non-violente :
7
1.9.2
Jeune
7
1.9.3
Espoir
7
1.9.4
Perdu
7
1.9.5
Aîné
7
1.10
Répartition du travail
7
CHAPITRE DEUX
9
REVUE DE LA LITTÉRATURE
9
2.0
Résumé analytique de Les espoirs
perdus
9
2.1 Vie et OEuvres
d'Unimna Angrey
10
2.2
Critique de Les espoirs perdus
12
2.2.1
Présentation de Les espoirs perdus
12
2.2.2 Le
titre
13
2.2.3 Commentaire
sur les personnages
15
2.2.4 Les fautes de
frappe dans l'oeuvre
19
2.2.5 L'analyse de
l'intrigue de « Les espoirs perdus »
22
2.2.6 Temps et
lieu
25
2.2.7 Les
enjeux
25
2.2.8 Les
thèmes dans Les espoirs perdus
26
2.2.9 Le style
unimnien
26
2.2.9.1
Morphosyntaxe
27
2.2.9.2 Proverbes
africains
27
2.2.9.3
Image
29
CHAPITRE TROIS
31
LA RÉVOLTE DES JEUNES DANS LES
ESPOIRS PERDUS
31
3.1 Querelles entre les anciens et les
modernes
31
3.2 Révolte des jeunes comme la
quête de l'indépendance
34
CHAPITRE QUATRE
37
ANALYSE CONTRASTIVE DE LES ESPOIRS
PERDUS D'UNIMNA ANGREY ET L'AVARE DE
MOLIÈRE
37
4.1
Divergences
37
4.2
Convergences
39
4.3 Bila
Contrastif
40
4.4 Commentaire
Synthétique
43
CHAPITRE CINQ
45
RÉSUMÉ, CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
45
5.1
RÉSUMÉ
45
5.2
CONCLUSION
45
5.3
RECOMMANDATIONS
46
OEUVRES CITÉES
48
CHAPITRE UN
INTRODUCTION
1.1
Arrière-Plan
C'est une opinion répandue dans plusieurs oeuvres que
la littérature négro-africaine est une littérature de
combat, c'est-à-dire d'engagement. Même le grand écrivain,
J. Chevrier (p.75) témoigne que la révolte constitue l'un des
grands thèmes chez les écrivains africains. Ce fait est
affirmatif car la prise de conscience de soi amène les Africains
à se révolter contre toute sorte d'injustices.
Cette résistance a deux dimensions : la
révolte contre les colons et celle que les Africains manifestent contre
eux-mêmes. Dans cette recherche, nous nous pencherons sur celle qui
concerne les Africains-jeunes contre leurs aînés au XXIème
siècle en la comparant à la révolte des jeunes contre
leursaînés français du XVIIème siècle par le
recensement du contraste de Les espoirs perdus d'Unimna Angrey
et l'Avare de Molière » .
Les espoirs perdus,comme oeuvre intellectuelle ne
comprendra que les faits dispensables. Les deux oeuvres ci-dessus
citées sont situées dans différentes époques,
sociétés, religions, cultures, races, moralités et
différents continents. C'est donc ces diversités de cadres qui
nous intéressent et mènent au sentier de cette recherche afin de
prouver que les jeunes ne doivent plus tout obéir aux adultes de la
société surtout si ces derniers sont illogiques dans leur
philosophie.
De plus, ce travail nous étalera non seulement les
divergences mais encore les convergences du sens de la révolte des
jeunes chez Unimna Angrey et Molière. Il n'est pas tout à fait
une étude comparée mais l'on évoque des extraits de
l'Avare de Molière (Acte 1, Acte V) pour faire une
étude contrastive en vue de montrer comment l'auteur s'est
inspiré de la littérature du classicisme français, car,
son ouvrage nous paraît comme la réécriture de
l'Avare de Molière dans le contexte négro-africain.
1.2 Problématique de la recherche
Chez les Africains, on trouve la littérature de
contestation depuis l'époque des colons jusqu'à nos jours parce
que la société n'a pas si bien évolué à
l'échelle internationale. Le but des pionniers de l'indépendance
des Africains tels que Léopold Sédar Senghor du
Sénégal, Kwamè Nkrumah du Ghana, Kenneth Kaunda de Zambie,
Houphouët-Boigny de Côte-d'Ivoire, Jomo Kenyatta du Kenya,
MaciasNguema de Guinée, NnamdiAzikiwe du Nigeria etc. n'avait pas
été atteint. En effet, tout espoir est presque perdu, car, le
paradis sur terre qu'on a envisagé avant l'indépendance est
toujours contrecarrée par les aînés de l'Afrique
contemporaine. Les leaders qui les remplacent n'ont pas accédé
au pouvoir légalement comme témoigneConac Gérard (p.128)
« premiers présidents étaient issus de milieux
modestes et devaient leur promotion à l'école qu'ils avaient
fréquentée, ces écoles que les fils de chefs avaient
boudées par soumission à l'autorité familiale. Les chefs
d'État de l'indépendance étaient souvent des
intellectuels, parfois même des poètes. De plus en plus avec les
coups d'État, ils ont été remplacés par des
officiers.» Voilà la cause de l'assombrissement de l'Afrique
au vingt et unième siècle.
Or, l'injonction biblique et les us et coutumes africains
nous demandent en tant que Jeunes, d'obéir à nos
aînés : « honore ton père et ta
mère (c'est le premier commandement avec une promesse) afin que tu sois
heureux et que tu vives longtemps sur la terre » (La Sainte
Bible, Éphésiens 6 :2,3). Les parents sont
considérés dans la société africaine comme les
bagages de toutes sagesses et connaissances. Voilà pourquoi,
Hampaté Bâ a dit : « En Afrique, chaque vieillard
qui meurt est une bibliothèque qui brûle ». Devons-nous
toujours obéir à nos parents parce qu'ils sont sages et
archiconnus? Ont-ils tout le temps raison dans leur manière d'aborder
la vie ? Ne seraient-ils égoïstes, avares et oppresseurs des
jeunes ? Cette recherche tente de trouver des réponses à
ces questions pertinentes.
1.3 Question de la recherche
Les jeunes sont porteurs d'espoir de toutes les
sociétés. Ils sont forts, pleins de visions et si
créatifs en inventant toute sorte de technologie qui peut
améliorer la vie sociale, économique et psychologique. En
revanche, la majorité des jeunes en Afrique vivent aux dépens de
leurs parents qui sont vieillards, très attachés aux moeurs
traditionnelles dont l'on ne peut pas bénéficier. Les jeunes
doivent-ils adhérer aux exigences et consignes parentales pour conserver
les moeurs traditionnelles africaines qui empêchent leur droit à
la liberté ?
1.4
Objectif de l'étude
Unimna Angrey fait une simple illusion littéraire d'une
reconnaissance de ce qu'il doit à Molière et à ses
ouvrages qui l'ont inspiré ou nourri. Le but de cette recherche est
d'inscrire Les Espoirs
Perdusd'Unimna Angreydans un réseau
d'oeuvres existantes avec lesquelles l'ouvrage d'Unimna Angrey partage
d'échos, d'harmonies et de renseignements. Nous pensons aussi le
catégoriser dans la littérature francophone d'Afrique noire qui
retrace l'évolution de la société traditionnelle africaine
où les inférieurs étaient méprisés au nom de
la tradition. La révolte des jeunes qui veulent se libérer de
tout aspect de la vie sociale, économique, politique... nous
servira de point de départ pour ce travail de recherche.
1.5 Justification de la recherche
On constate que ce n'est pas la littérature qui est
toujours courante mais ce sont les gens qui ne changent jamais qui regardent le
monde tel qu'il est et tel qu'il devrait être. Les personnages unimniens
nous montrent que la démodé de moeurs est facilement possible
dès que l'on prend connaissance de soi et se hisse contre un
étendard, contre l'incompétence qui est venue de toutes parts
d'Afrique ancienne en particulier. Cette émancipation de la jeunesse
nous impose la nécessité d'aller au-delà du monde des
préjugés qu'elle dit du vieillard africain qui est supposé
être incorruptible, sage, omniscient et irréfutable comme le
témoigne Camara Laye dans Le Regard du Roi (1954) et Etienne
Goyémidé dans Un Silence de la Foret (1984). Mais ces
attributs sont falsifiés par Unimna Angrey dans Les espoirs
perdus.
On observe dans Les espoirs perdus que les jeunes ne
se taisent plus, puis, ils marchent pour la revendication de leurs droits.
C'est l'oppression des jeunes, surtout les filles qui est condamnée.
Semblablement, cela se trouve chez les Français du 17e
siècle que leurs jeunes aussi vivent sous la volonté des parents
en l'occurrence, Cléante et Élise, les enfants d'Harpagon dans
l'Avare de Molière.
La démarche unimnienne a le mérite d'aller
à l'encontre de nos pratiques en Afrique où il est
presqu'impossible de voir les jeunes (Amerang 19 ans, Owong 24 ans et Apah 15
ans) se révolter contre la décision parentale. C'est un
tabou et il est inacceptable! En effet, Unimna a mis en scène les
jeunes personnages courageux qui sont solidaires contre leurs
aînés (Pa Abua 52 ans et Ma Abua 45 ans et Mme Agabi 47 ans).
1.6 Délimitation de la recherche
Dans cette recherche, il s'agit de mettre les jeunes en
scène comme les objets de l'oppression, surtout les filles. Est-ce que
c'est eux seuls qui sont méprisés ? Où est-ce que
l'on laisse les veuves et les orphelins opprimés ? La recherche se
concentre sur les jeunes parce qu'ils sont l'avenir de la
société. Néanmoins, devons-nous nous focaliser sur notre
force plutôt que notre faiblesse ? La faiblesse peut aussi nous
coller les ailes de s'envoler.
1.7
Approche méthodologique
Dans cette étude, nous allons procéder par la
méthode hypothético-déductive c'est-à-dire, on
recueille les données à partir de la lecture méthodique
des littératures. Cette technique vise à recueillir des
informations non-dits en faisant une analyse interprétative ou
explicative du texte en question.
1.8 Problèmes rencontrés
Ayant appris cette langue étrangère chez nous
les anglophones, personne ne peut dire que c'était facile. Il nous faut
de la passion et du temps. Ces problèmes paraîtraient
insurmontables mais grâce aux études, le français fait
partie de nos vies aujourd'hui. Ce mémoire m'ouvre les yeux de voir mon
incapacité d'énoncer les expressions propres au domaine de la
recherche, le manque de vocabulaires propres aux autres domaines liés au
sujet de ce mémoire. Ces problèmes seront résolus en
travaillant avec mes conseillers du projet de recherche.
1.9
Définition des termes clés
Il nous faut définir les termes clés de notre
recherche pour faciliter la compréhension du public. Ici, on
mène la recherche sur la révolte des jeunes dans Les
espoirs perdus d'Unimna Angrey. Les termes sont :
1.9.1
Révolte : ce mot a plusieurs significations mais, dans
notre travail, nous allons expérimenter les pensées de
différents philosophes qui nous concernent pour éclaircir notre
recherche-mémoire. Albert Camus voit la révolte comme
« l'expression simultanée de la négation et de
l'affirmation de soi, s'exerce naturellement dans un premier temps à
l'égard du colonisateur dont il dénonce toutes les formes
d'oppression, qu'elles soient d'ordre politique, économique ou
culturel. » (Jacques Chevrier p.176). La révolte tient
un autre sens chez le Robert (p.1633), qui définit ce sentiment comme
une action violente par laquelle un groupe se révolte contre
l'autorité politique, la règle sociale établie ou une
attitude de refus et d'hostilité devant une autorité, une
contrainte. Quant à Ahmadou Kourouma, il perçoit la
révolte comme le refus : quand on refuse on dit non. En
revanche, W. Y. Joseph (pp.96-97) a une autre perception de la révolte.
Dans sa poésie philosophique, il définit la révolte
ainsi la révolte est naturelle. De bonne heure c'est bonheur
de se dire, la révolte c'est nature de son coeur dans la pire
mécontente.Ce mon songe n'est mensonge !Car, je vois ça. Je
crois !Ce que c'est la révolte.Révolte c'est mirabelle81(*).Rebelle c'est rendre
belle.Révolte c'est virevolte.L'acerbe naît la
révolte.L'acte bien c'est révolte.L'acte mauvais c'est
révolte.La foi c'est la révolte.Le doute c'est la
révolte.Le droit c'est la révolte. Le choix c'est la
révolte.Le non c'est la révolte.C'est-à-dire, la
révolte est toute décision qu'on prend à faire quelque
chose aux dépens d'une autre ou par mettre à côté
une idée en faveur d'une autre dans notre esprit. Chaque jour, on
exprime la révolte d'un point à l'autre. Autrement dit, Nier une
décision en optant pour l'autre c'est la révolte.
Notre recherche nous décèle qu'il y a quatre
types de révolte. Ils sont : la révolte
généralisée, la révolte spécifique, la
révolte violente et la révolte non-violente.
1.9.1.1 La
révolte généralisée :C'est
une révolte de nature utopique qui veut transformer toute la
société dans une période limitée.
L'évolution de cette révolution est impossible car Paris n'est
pas bâti dans un jour. D'ailleurs, les anciennes traditions sont fortes
à l'opposition de celles des modernes. C'est cette révolte dont
Albert Camus parle qu'elle se termine avec le dernier homme.
1.9.1.2 La révolte
spécifique : c'est une révolte d'un but
raisonnable et psychologique qui cherche une revendication dans une
période soit longue soit courte. Par exemple, la persistance des
personnages unimniens et sambéniens. Ils ont eu la liberté.
1.9.1.3 La révolte
violente : c'est une révolte sanglante et
mélancolique qui cherche une indépendance coûte que
coûte aux dépens des opposants incontrôlables. Par exemple,
la révolte des esclaves haïtiennes des années 1500s-1800s,
Nkoumé dans « Ville cruelle de Mongo Béti ».
1.9.1.4 La révolte
non-violente : c'est une révolte des
hommes cultivé qui cherchent une revendication à travers la
démonstration civilisée, intelligible, psychologique,
détournée et rationnelle. Elle n'est pas
généralisée, violente, mais elle est spécifique
dans la manifestation. Cela est la révolte qui est commune chez les
africains, surtout les enseignants universitaires du Nigeria.
1.9.2 Jeune :
ce mot est substantif c'est-à-dire, il est d'une autre
catégorie grammaticale (adjectif qui signifie peu âgé
dit Girodet (p.515)) qu'on utilise comme la catégorie
grammaticale-nom. D'après Larousse (p.450), jeune est un
adjectif de peu avancé en âge, qui appartient à la
jeunesse, qui a encore la vigueur et charme de la jeunesse etc. Il faut noter
également que cette définition c'est pour l'être humain
seulement.
1.9.3 Espoir :
le Robert (p.668) perçoit un espoir comme le fait
d'espérer, d'attendre quelque chose avec confiance ou bien le sentiment
qui porte un espoir.
1.9.4 Perdu :
c'est un participe passé du verbe perdre qui est
adjectivisé et qui signifie la perte de quelque chose qui est dans notre
possession.
1.9.5
Aîné : le Dictionnaire de l'Académie
française définit aîné comme toute personne plus
âgée qu'une autre. Par exemple, Il est plus vieux que
moi, il est mon aîné de cinq ans, de six ans, etc. Ce mot a
tellement de sens mais on ne s'encadre que dans ce sens par rapport à
notre recherche.
1.10
Répartition du travail
Préalablement, on catégorise cette recherche
étape par étape jusqu'à la dernière. Dans le
premier chapitre qui est l'introduction, nous présentons
l'arrière-plan, la problématique de la recherche, la question de
la recherche, l'objectif de l'étude, la justification de la recherche,
la délimitation de la recherche, l'approche méthodologique, les
problèmes rencontrés, la définition des termes clés
séquentiellement jusqu'à la répartition du travail.
En ce qui concerne le chapitre deux, c'est la revue de la
littérature où nous ferons le résumé analytique de
Les espoirs perdus ; ensuite, nous parlerons de la vie et
l'oeuvre d'Unimna Angrey et en fin nous allons situer notre travail en fonction
des travaux antérieurs des spécialistes vis-à-vis de
l'oeuvre qui nous concerne Les espoirs perdus ».
Au chapitre trois, nous parlerons de notre sujet de recherche
la révolte des jeunes dans Les espoirs
perdus évidemment en montrant les querelles entre les Anciens
et les Modernes et la révolte des jeunes comme la quête de
l'indépendance. Dans le quatrième chapitre, nous ferons
l'étude contrastive de Les espoirs perdus d'Unimna Angrey
et de l' « Avare » de Molière en
recensant les convergences et les divergences en vue de faire le bilan
contrastif avec un commentaire synthétique de deux oeuvres.
Le cinquième chapitre est le dernier. Ici on conclut la
discussion par résumer la recherche et faire des recommandations au
public et aux futurs chercheurs.
CHAPITRE DEUX
REVUE
DE LA LITTÉRATURE
Résumé analytique de Les espoirs
perdus
Tout aîné dans la société de
Les Espoirs Perdus est adorateur des riches
(Premier-Troisième Mouvement pp 1-12). Ils s'imposent sur les
inférieurs, les jeunes, pour qu'ils restent toujours à la merci
de leurs parents (Troisième Mouvement p.12)
L'avarice s'enfonce chez les adultes qui rendent le mariage
forcément, c'est-à-dire, le mariage sans choix chez des jeunes,
surtout les filles. C'est le cas d'Amerang et ses parents (Pa Abua et Ma
Abua(Quatrième Mouvement pp.13-17)). Au contraire, Amerang ne
s'est pas soumise au choix parental (Cinquième Mouvement p.23).
Autrement dit, elle s'est révoltée psychologiquement contre eux
en raison qu'elle soit tombée en amour spirituel avec
Owong(Sixième-Huitième Mouvements pp.25-39). Voire, elle
était focalisée sur ses études.
L'acte corrupteur de chercher à être riche en
remuant ciel et terre entraîne la disgrâce pour les
aînés. Le courageux désir d'indépendance pousse les
jeunes à se révolter contre les moeurs démodées et
profanes : le mariage forcé, l'avarice et le narcissisme des
Adultes (préface de Les espoirs perdus pp. IV-V et
Dixième Mouvement p.43). Ceci débouche sur la
révolution sociale afin que tous les jeunes deviennent autonomes.
Ayant su que le bonheur est préférable à
la fortune, et l'argent ne fait pas le bonheur, les jeunes (Amerang, Owong et
Apah) retrouvent leur bonheur dans le vrai amour, la liberté
d'expression et font leur choix pour l'avenir.(Dixième Mouvement
p.44)
D'après eux, leur droit doit être respecté
justement (Dixième Mouvement pp.43-46). Par contre, un monde
hostile et l'incompréhension des adultes menacent la vie des jeunes et
engendrent l'impatience chez les jeunes ; ce qui les pousse à lever
l'étendard de la révolte contre les aînés. Ils les
conquièrent pour qu'ils actualisent leurs rêves.
Donc, la société découvre la paix
lorsqu'elle respecte la droiture, la transition des moeurs (Onzième
Mouvement pp.49-51)
2.1 Vie et OEuvres d'Unimna Angrey
Uninma Angrey est né dans les années 1950s. Il
est indigène de Kigbor-Ukpe-Obudu, de l'État de Cross River,
Nigeria. Il était orphelin de père depuis son enfance. Ce fait
l'a amené avec sa mère à Douala au Sud du Cameroun. Il y
a fréquenté le célèbre Lycée polyvalent de
Bonabéri, l'une des meilleures écoles bilingues en Afrique au Sud
du Sahara. Après ses études secondaires, il retourne au pays
natal pour continuer ses formations. Il a fait des études
supérieures à l'École Normale Supérieure (College
of Education) Okene (État de Kogi) d'où il obtient un
diplôme en pédagogie. Il a eu sa licence en français de
l'Université du Nigeria de Nsukka. Ensuite, il s'inscrit à
l'Université de Calabar, où il obtient le master et le doctorat
ès lettres modernes. UnimnaAngrey a également achevé des
stages de bains linguistiques en français à Lomé au Togo,
à Aix-en-Provence et à Dijon en France. Il est professeur
titulaire de l'Université de Calabar au Nigeria où il enseigne,
dans la même veine, il dirige des recherches surtout sur les
littératures antillaises d'expression française. En 2011-2013,
il est éludoyen de la faculté des Arts de l'Université de
Calabar.
OEuvres
Unimna Angrey est très connu grâce à ses
apports dans le domaine académique. En tant qu'écrivain, il est
dramaturge et poète. Ses voyages exotiques du Nigeria au Cameroun, en
France, au Togo et dans amples villes de son pays natal nourrissent ses
idées philosophiques d'écriture. Les plus connus des ouvrages en
deux genres littéraires sont :
Le théâtre
2005 : Les espoirs perdus.
2005 : Le jugement du serpent
(inédit)
2005 : Le troisième mandat et Le barrage
(inédit).
La poésie
1996 : Jackbootsand Cannon
(Poème inédit en anglais)
2002 : Sursauts (poème en
français)
2006 : Drought (Ubuang) (poème en
anglais)
Les proses non romanesques
Unimna Angrey a commencé La revue des études
francophones Calabar : elle est une revue scientifique. Il la
publie souvent chez l'édition OptimistPress dès son début
en 2000 jusqu'à présent. Il l'écrit en volume. Hors de
celle-ci, il s'engage dans la promotion de CASIL (Calabar studies in languages)
comme Rédacteur en chef depuis 2008. CASIL selon lui, a fait ses
débuts dans les années 1980s par le Pr. E. E. John. Unimna
Angrey a publié plusieurs articles dans des revues telles que
RENEF, Neohelicon, Sankofa, French Studies in Southern Africa, Ndunode
etc. en Hongrie, en Afrique du Sud, au Ghana, au Cameroun,aux États-Unis
etc. Il a publié les autres ouvrages tels que :
2008 : Les rêveries du père dans le
roman antillais édition OptimistPress .
2008 : Le roman de Maryse Condé et les
perspectives d'avenir des Antilles édition OptimistPress.
2008: French for Beginners (a basic text)
édition Optimist Press.
2.2 Critique de Les espoirs perdus
2.2.1 Présentation de Les espoirs perdus
Les espoirs perdus est une pièce de
théâtre en onze mouvements dans 51 pages écrite par Unimna
Angrey en 2005. C'est une littérature négro-africaine
d'expression française du sud du Sahara publié à l'aube du
XXIème siècle de l'Afrique contemporaine où
l'idéologie qui est au mode c'est « *Migritude (un
néologisme qui combine négritude et immigration en ce
début du XXIe siècle) Toutefois, dans Les espoirs
perdus, Unimna a immigré intellectuellement dans son esprit et vu
une Afrique libérée de l'idéologie de la négritude
qui valorise le dogme de l'Afrique traditionnelle pour s'attacher à la
liberté morale, sociale et économique. Son idéologie
ressemble à celle de SebaKémi du mouvement de la
Supra-négritude qui peint l'Afrique libre de ses aînés
corrompus et des colons. Autrement dit, libre même en économie et
en politique.
C'est une pièce de la révolte psychologique qui
annonce non seulement l'écrasement des moeurs traditionnels de
l'Afrique mais aussi la liberté des jeunes, en particulier les filles
ainsi qu'elle dénonce l'avarice, l'égoïsme, l'orgueil en
ramassant les avoirs publics par la corruption, le mariage forcé chez
les aînés. L'auteur se déclare libertin africain
en tant qu'intellectuel qui est atteint par le scepticisme, et qui,
sans être débauché, affranchit des dogmes et des pratiques
des aînés africains. C'est pourquoi il combat audacieusement
toutes formes de dogme moral qui opprime les jeunes. La pensée
unimnienne est apparue au XXIème siècle en Afrique comme Jean La
Bruyère (1645-1696 (Pp.20-53)) du XVIIème siècle,
le moraliste classique qui s'inspire de l'oeuvre du moraliste grec
Théophraste (372-287 av. J.-C.) et publie son oeuvre intitulée
« Les Caractères » en 1688.
« Divisé en seize chapitres, il peint les multitudes
facettes et les ridicules de l'âme humaine ; il propose des
portraits qu'il ramène à des types universels : le
pédant, le sot, le bavard, le distrait, le goinfre, le collectionneur,
l'orgueil, l'effronterie causée par l'avarice etc. les courtisans sont
l'objet de la plupart de ses traits. » À ce
moment-là, La Bruyère parlait de courtisans qui étaient
les aînés au palais de Louis XIV comme UnimnaAngrey aujourd'hui
qui parle des aînés africains pour que nous devions
débarrasser notre société de toutes formes des moeurs qui
nous ramènent en arrière.
On pratique la révolte psychologique toujours en
faisant le choix ou en prenant la décision de faire tout par se
révolter contre les décisions qui ne nous favorisent jamais. On
dit donc tout homme est rebelle d'un point à l'autre. Notamment,
Ahmadou Kouroumaa intitulé son oeuvre « Quand on refuse on
dit non » publié à Paris chez Seuil, en 2004,
juste pour se révolter. De ce fait, chaque fois qu'on néglige
une décision en vue de considérer l'autre, la meilleure, on
manifeste l'esprit de la révolte contre celle-ci qu'on ne l'aime pas.
2.2.2 Le titre
Le titre Les espoirs perdus est tiré de
l'expérience du personnage principal et sa conjointe (Pa Abua et Ma
Abua) respectivement qui ont fondé tout leur espoir d'être riches
sur le mariage d'Amerang(dix-neuf ans) au vieillard de cinquante-quatre ans, le
chef Oyishuo. Malheureusement, Amerang, le bouc émissaire a
échappé et le but de l'élever comme marchandise à
vendren'est pas atteint. De plus, en observant le texte en entier, les
intrigues sont logiques, cohérentes, et séquentielles mais elles
ne sont pas tout à fait rationnelles. Comment un vieil homme tel que
Oyishuo (cinquante-quatre ans, plus âgé que Pa Abua) pouvait se
marier à une jeune fille Amerang de dix-neuf ans qui pouvait être
sa petite-fille ? C'est absurde ! Il faut remarquer ce que l'auteur
même a dit dans la Préface (p.v)
« Les espoirs perdus, pièce à onze
mouvements tend à mettre à nu la cupidité et
l'égoïsme des parents qui continuent à fonder des
espoirs sur « la vente » de leurs filles. Ils
encouragent les jeunes à tenir tête à leurs parents et
à faire comprendre à ces derniers que les jours du mariage
forcé, surtout pour des raisons pécuniaires, sont révolus.
Il appartient aux jeunes de se forger eux-mêmes un avenir dans la
droiture, l'honnêteté, l'abnégation et le bonheur.
»
Cet avis est soutenu par Badian Seydou Kouyate cité par
Kesteloot (p.298) : « Tu parles de l'argent qu'il nous a
donné. Tu sais bien que bien avant Famagan nous vivions et nous ne
mendions pas. Et puis, il faut que tu sois Birma pour croire qu'un homme puisse
être assez riche pour se payer une âme. L'argent symbolise
l'effort que fournit Famagan pour accéder à notre
famille»
Donc, le titre est bien approprié pour la pièce
du théâtre car l'auteur a mis l'accent sur le but de sa
pièce que le monde africain sache que le temps de forcer le mariage aux
jeunes pour les raisons d'argent est démodé et les jeunes ne
l'acceptent plus. L'espoir des parents qui se servent de la vente de leurs
filles est déjoué parce qu'ils n'auront plus les marchandises
à vendre. Il va de soi que le théâtre se termine à
l'hypertexte nuancé pour que les idées des analystes soient
exprimées sur le théâtre.
En revanche, Ndongo et Nyah (pp.222-223) affirment que
« Les espoirs perdus d'Unimna Angrey s'achève justement
sur une note d'espoir, qui constitue un démenti au titre que l'auteur a
bien voulu donner à son oeuvre... Ceci n'est pas une ambiance de
désespoir. On pourrait peut-être parler d'illusions
perdues, en tout cas, pas d'espoirs perdus». Donc, ils
exigent que l'auteur revienne sur le titre de son oeuvre car la note sur
laquelle le drame se termine ne montre aucun signe de désespoir.
En ce qui nous concerne, l'auteur n'est pas hors sujet,car,
l'espoir de Pa Abua, père d'Amerang, est perdu et en tant qu'un vieux
africain combien de temps qu'il va-t-il vivre encore sur la terre ? Pa
Abua est le personnage principal. Il est villageois ! Il a 52 ans !
Quel est son espoir d'abord ? Son espoir c'est qu'il va trouver
peut-être de l'argent pour boire du vin de palme toujours auprès
de Chef Oyishuo.
2.2.3
Commentaire sur les personnages
Pa Abua (52 ans) : Père
d'Amerang, il est le personnage principal car son nom a apparu
quatre-vingt-sept fois sur huit mil, trois cents soixante-cinq mots dans la
pièce. : L'auteur a mis en scène cette personne qui est plus
jeune que le Chef Oyishuo et qui veut forcer sa fille à se marier
à un homme plus âgé que lui pour nous montrer le
degré de son avarice. UnimnaAngrey a présenté les
âges de ces personnages pour provoquer chez les lecteurs l'émoi
pour qu'ils soient sur la même longueur d'onde que lui afin qu'ils
combattent les marginalisations des jeunes, en particulier les filles et pour
qu'ils voient clairement sa raison de contredire les aînés de
l'Afrique noire.
Chef Oyishuo (54 ans) : Grand
fonctionnaire, veuf, l'auto-proclamé « Adjoint au
secrétaire permanent du ministère des Affaires
Commerciales ». Encore que ce personnage soit veuf et vieux, il se
flatte pour démontrer la fausse fierté des riches adultes en
Afrique. L'auteur explique que les anciens de l'Afrique noire ne sont pas
comme leurs aïeux. Ils ont déjà abandonné
l'intégrité et la sagacité philosophique de l'Afrique
traditionnelle à cause de l'influence externe qui amène la
culture de l'argent en Afrique.
Ma Abua (45 ans) : Mère
d'Amerang, une vraie femme africaine traditionnaliste qui est soumise à
son mari. Même si ses idées sont pertinentes, elle les
présente comme suggestions. Cela interprète l'image de la femme
africaine traditionnaliste qui est modernisée psychologiquement. Elle
agit ainsi pour maintenir l'ambiance de paix dans le foyer conjugal. Ce n'est
pas qu'elle a peur de son mari.
« Au commencement Dieu voulut essayer le coeur
del'homme et celui de la femme. Il prit donc l'homme à part, lui remit
un couteau et lui dit : « Écoute, cette nuit, quand elle
dormira, tu couperas le cou à ta femme. » Et il prit aussi la
femme a part, lui remit un couteau et lui dit :
« Écoute, cette nuit, quand il dormira, tu couperas le cou
à ton homme. C'est bien. »Alors l'homme s'en va tout triste, en
pensant : « couper le cou à ma femme ! À ma
soeur ! C'est impossible : je ne le ferai jamais.» et il jette
le couteau dans la rivière, se réservant de dire qu'il l'a perdu.
Et la femme, aussi, s'en va. Puis, la nuit venue, elle prend le couteau et va
tuer l'homme qui dormait, lorsque Dieu reparaît :
« Misérable ! dit-il, puisque tu as le coeur si
méchant, tu ne toucheras plus le fer de ta vie ! Ta place est au
champ et au foyer. Et toi, dit-il à l'homme, puisque tu es bon, tu as
mérité d'être le maître et de manier les armes.
» - Cendrars Blaise (P. 275)
Amerang (19 ans) :
Élève-fiancée d'Owong, et fille de Pa Abua (l'auteur n'a
pas mentionné le nom de Ma Abua. Cela montre que la pièce est
située dans une société patriarcale). Amerang est aussi
un personnage principal, car son nom a apparu soixante-trois fois sur huit mil,
trois cents soixante-cinq mots dans la pièce. Toute l'intrigue tourne
autour d'elle et son père (Pa Abua). L'auteur lui aurait donné
un petit âge pour montrer qu'elle n'était pas conciliable au
vieillard, chef Oyishuo (54 ans).
Owong (24) :
Étudiant-fiancé d'Amerang, un homme qui voit l'avenir meilleur.
Bien qu'il soit d'une famille inconnue, il se voit autonome socialement et
financièrement car son éducation lui donne beaucoup de promesse.
L'auteur met les jeunes en scène en vue de montrer que l'horizon leur
appartient à conquérir car ils sont :
« En pleine possession des leurs moyens
physiques (le corps obéit parfaitement et n'est pas confronté
à des graves maladies) ils se font plus facilement pardonner leurs
erreurs, qu'ils sont toujours possibles de mettre au compte de
l'inexpérience. Ils jouissent de toutes leurs facultés
intellectuelles (mémoire, agilité, mentale) ; ils ne pensent
pas à la mort ni à la maladie. Ils vivent de manière
insouciante. En cas d'échecs (sentimental, scolaire), ils ne seront pas
nécessairement trop tard pour reconsidérer leurs choix. Jeunes
vont volontiers vers les autres et se font plus facilement des amis, dit Yann
Le Lay (p.138)»
Owong représente symboliquement la
génération moderne de l'Afrique noire qui évolue. Il dit
« Que j'aie encore rien à faire, je n'en disconviens pas.
Mais, vous devez savoir qu'un petit poisson deviendra grand un jour pourvu que
Dieu lui prête la vie. Ce n'est pas l'absence des plumes qui
préoccupe le poussin parce que tant qu'il vivra, il les aura. »
(Neuvième Mouvement p.41). En appliquant le schéma
actantiel de Greimas à la caractéristique de la
personnalité d'Owong, il est destinateur car c'est lui qui
entraîne l'objet d'argument entre Pa Abua et Amerang. Il commande
l'action du sujet de mariage. Il est aussi adjuvant. Celui qui apporte l'aide
à l'objet.
D'après Ndongo et Nyah (p.223) «les principaux
protagonistes, Pa Abua, Amerang et Owong ». Mais pour nous,
Owong ne peut pas s'ajouter aux protagonistes car l'action de Pa Abua n'est pas
directement sur lui mais sa fille qui l'aime dont il est adjuvant de l'action
d'Amerang.
Le théâtre n'a que deux personnages
principaux.
Osapi (21 ans) : Soeur
aînée d'Amerang. Cette revendication est non seulement la
pensée d'Amerang mais aussi de Osapi comme elle a dit
« mais père, les temps ont bel et bien évolué.
De nos jours, les filles doivent se sentir libres de se choisir un mari, un
homme qui leur plait. (Cinquième Mouvement p.24) »
Mme Agabi (47 ans) : Mère
d'Agor, tante d'Amerang, Osapi et Apah. Elle est du côté de Pa
Abua et Ma Abua. (Sixième et huitième Mouvements). Elle
participe à convaincre Amerang pour qu'elle accepte la proposition de
ses parents. C'est ici que la guerre des générations se
déclenche ouvertement. Ce personnage nous décèle que tous
les adultes se réunissent contre les jeunes. Cette solidarité
c'est les aînés contre les jeunes.
Apah (15 ans) : Frère cadet
d'Amerang, le chantre de la révolte des jeunes. Celui-ci bien qu'il
soit trop jeune, il ne s'attarde pas à déclarer la liberté
des jeunes. Cet auteur l'a mis en scène pour nous montrer que la
décadence culturelle des anciens est allée jusqu'au point
où mêmes les petits enfants savent que les anciens n'ont rien
à offrir à la société négro-africaine.
Voici ses expressions:
« Oui, il est vrai que notre avenir, en tant que
jeunes gens dépend de nos parents et leurs manigances. Mais, nous
devons aussi nous tenir garants de cet avenir. C'est-à-dire que nous
devons nous battre pour nous libérer de l'étau parental
(c'est lui, Apah qui est le premier a évoqué la
révolte psychologique et collaborative contre les
adultes)...Je suis persuadé que cet état des choses
vont s'arranger d'elles-mêmes au moment opportun...la vie appartient aux
jeunes. C'est à eux aussi qu'appartient l'avenir, l'avenir incertain,
un avenir inconnu. C'est pourquoi les parents doivent laisser libre cours
à leurs enfants de faire un choix qui leur paraîtrait lucide
(Dixième Mouvement pp.44-45)».
Les plusieurs évocations de
« l'avenir » indiquent que le futur leur promet du bien
plus que ce que les parents voient pour eux. Apah a déjà
prédit comment le futur va naturellement les soutenir à vaincre
les aînés. On le voit dans l'appréhension du chef Oyishuo
qui est l'une des péripéties de ce drame.
Agor (23 ans) : Cousine d'Amerang, fille
de Mme Agabi, un personnage qui a répliqué une fois dans ce
théâtre. Ce phénomène est appelé hapax
(phénomène qui n'apparaît qu'une fois) dit Louis
Hébert (p.13). Elle semble ne pas exister pour nous monter qu'elle
reste inactive ni du côté des jeunes ni du côté des
parents parce qu'elle ne comprend rien comme elle dit
elle-même : « tout le monde ici dit qu'il
comprend de quoi il s'agit. Je vous dirai franchement que je n'y comprends
rien, oncle. (Cinquième Mouvement p.21) » Et elle n'a
qu'apparuqu'au cinquième mouvement pour déclarer son
étonnement. Elle n'est pas allée à l'école donc
elle suit la foule dans la réponse sans avoir sa propre idée.
L'auteur veut parler de l'innocence des filles que les parents vivent aux
dépens d'elles du fait qu'elles ne se connaissent pas.
En revanche, Cheikh Hamidou Kane dit dans L'aventure
ambiguë cité par Sanusi Ramonu et TijaniMufutau (p.58) que
« l'école où je pousse nos enfant tuera en eux ce
qu'aujourd'hui nous aimons et conservons avec soin, à juste titre.
Peut-être notre souvenir lui-même mourra-t-il en eux. Quand ils
nous reviendront de l'école, il en est qui ne nous reconnaîtront
pas. Ce que je propose c'est que nous acceptions de mourir en nos enfants et
que les étrangers qui nous ont défaits prennent en eux toute la
place que nous aurons laissée libre ». L'école rend
Amerangbien courageuse pour pouvoir s'en prendre aux parents. Mais bien
sûr, l'école occidentale peut aussi séduire nos enfants
à emprunter certains comportements non africains qui les rendent
opposants et iconoclastes de l'Afrique traditionnelle bien
structurée.
Hormis le titre et le rôle d'Owong qui sont les objets
du débat parmi les chercheurs, cette pièce de
théâtre d'Unimna Angrey ne manque pas de grandes fautes de
frappe.
2.2.4 Les fautes de frappe dans
l'oeuvre
· Préface
Page V, Ligne
15e : « elle encourage ... »
ne correspond jamais à l'antécédent. C'est une grave
erreur grammaticale inédite car « elle » le pronom
personnel ne se réfère ni au titre de la pièce ni aux
parents des filles. Elle se réfère donc à qui ou
elle remplace qui ? Si l'on dit la société, celle-ci n'a pas
été mentionnée antérieurement.
· Premier mouvement
Page 1, Ligne 2e : Didascalie du
premier mouvement
« ...des scenes...» au
lieu d'écrire« ...des scènes... ». La faute du
manque d'accent grave.
Page 1, Ligne 10e :
«...il a l'air très fatigue...
» La forme correcte c'est « il a l'air très
fatigué ». Le manque d'accent aigu. « Avoir
l'air » s'accorde avec le sujet comme les verbes d'état et
les attributifs dit- Jean Girodet (p.37)
Page 4, Ligne
19e :
« ...l'état » au lieu
d'écrire« ... l'État » :
« État est écrit avec une majuscule pour
désigner un territoire organisé politiquement ou les pouvoirs
publics » dit -Claude Kannas (p.176).
Page 5, ligne
16e : le mode impératif
« vas-lui chercher » est mal
manié du mode au lieu de « va-lui chercher ».
« La deuxième personne du singulier de l'impératif est
va qui est une forme du verbe aller :
ils'écrit sans -s euphonique à l'impératif sauf devant
y où on ajoute un -s euphonique dans l'expression vas-y!, sauf s'il
y a un infinitif qui suit : vas y voir» affirment Claude Kannas
(p.452), Jean Girodet (p.42) et Grevisse Maurice
(p.245).
· Troisième mouvement
Page 11, ligne 5e : cette
expression « tu as bien et bel vu » est
faussé de l'expression correcte « tu as bel et bien
vu » voir (Claude Kannas (p.56), Jean Girodet ; (p.130))
· Quatrième Mouvement
Page 13, Ligne 8e : Bon
après-midi est appliqué au sens impur du français. C'est
le français parlé par l'anglophone.
Page 13, Ligne 8e (ponctuation) :
L'auteur a également mal approprié la virgule :
« Bon après-midi, papa. » La virgule ne
doit pas séparer le bon après-midi du papa car le discours du
dialogue est direct sur la scène. Donc, la forme correcte c'est
« Bon Après-midi papa» qui doit venir à
la fin du dialogue non pas au début du dialogue.
-Cinquième Mouvement
Page 17, Ligne 5e :
«occassion»est mal orthographiée de la
forme correcte « occasion »-
Michel Arrivé (no149).
Page 21,Ligne
8e : « il me semble que tu es
sourdre »au lieu d'écrire« il me semble que
tu es sourde ». Même s'il veut substantifier le verbe
sourdre, il ne donne pas la même signification de
« sourde : l'empêchement d'entendre »
car sourdre (Littérairement) c'est sortir de la terre, en
parlant de l'eau ; jaillir en parlant de la lumière, d'un son, d'un
sentiment (Poche 2009 (p.766))
Page 21, ligne 9e : «
... commentaries ... » : mal
orthographe au lieu d'écrire la forme correcte « ...
commentaires ... ». -Michel Arrivé
(no164).
-Sixième Mouvement
Page 25, Ligne 4e :
« fair » est mal orthographe au
lieu d'écrire« faire» (id. no347)
- Septième Mouvement
Page 29, ligne 10e :
« pardonne-moi d'êtrearrivée...
» Au lieu d'écrire« pardonne-moi d'être
arrivée... » (Ibid. no27)
Page 33, ligne 5e:
« ... l'argent ne m'attire pas su
tout » au lieu d'écrire« ... l'argent ne
m'attire pas du tout ». (Ibid.no118)
- Neuvième Mouvement
Page 41
(Ponctuations), Ligne 19e:
« ...Tant qu'il vivra il les aura. ». Cette phrase
manque de ponctuation : la virgule marque la juxtaposition des
éléments d'une phrase. Des éléments distincts mais
qui font partie du même champ sémantique (NmiEducation
(p.114)). Donc, la phrase correcte sera « ... Tant qu'il
vivra, il les aura. » (Neuvième Mouvement
p.41).
- Onzième Mouvement
Page 50, Ligne 1ere :
« Votre beau fils, le chef, vous a-t-il
abandonnés ? » au lieu d'écrire
« votre beau-fils, le chef vous a-t-il
abandonnés ? L'orthographe de « beau fils »
n'est pas correcte. (Voir Jean Girodet (p.131)).
En bref, sauf le deuxième mouvement, le huitième
mouvement et le dixième mouvement sont sans fautes frappantes. Mais,
depuis la préface jusqu'au onzième mouvement, on a
enregistré dix-sept fautes frappantes.
2.2.5 L'analyse de l'intrigue de
« Les espoirs perdus »
Premier et second mouvements :
L'intrigue commence par la visite du chef Oyishuo chez Pa Abua et Ma
Abua. Ceci nous révèle que le cadre de la société
africaine est bâti et basé sur les adultes. L'auteur nous montre
depuis le commencement de la pièce que c'est les aînés qui
dominent les jeunes.
Troisième mouvement (Pa Abua et Ma
Abua) : Chez les africains traditionalistes, la décision
du mariage est faite par les parents et non pas les jeunes concernés.
Aussi, la décision paternelle est considérée
supérieure en cas d'argument. . « Quoi !
Désastre sacrilège ! Depuis quand les filles
décident-elles de leur mariage ici chez-nous ? Il appartient aux
parents de faire un choix lucide pour leurs enfants, surtout les filles.
» (p.11) Les mères tombent d'accord avec la décision de
leurs maris. Ce n'est pas la peur mais du respect qu'elles accordent aux
hommes comme dit D. T. Niane (p.48) « ...plus une femme aime son
mari plus elle le respecte, plus elle souffre pour son enfant...
»
Quatrième Mouvement (Pa Abua et Amerang) :
C'est la norme en Afrique que les pères sont
propriétaires des enfants par rapport aux mères. S'ils
décident de faire une chose, ils ne disent qu'aux enfants après
avoir rapporté à sa femme comme il se déroule ici sur
cette scène où Pa Abua dit à Amerang ce qu'ils ont
déjà décidé. Même si les enfants n'ont pas
le droit de se détourner, les parents ne disent jamais leur
décision forcément. Ils passent le message à travers la
flatterie pour que les enfants acceptent leur choix.
« Justement, cela nous concerne, toi et moi. Tu es une
fille bien jolie et bien intelligente. IL est bien normal tu te
maries. (p.14). Pa Abua renforce son idée sur Amerang par lui
déclarer« tu vas l'épouser parce que je le
veux » (p.16). Mais, elle a refusé. Ce n'est pas comme
dans Polyeucte de Corneille (un théâtre tragique
française) où Pauline a accepté le choix de son
père. « Mais puisque mon devoir (familial) m'imposait
d'autres lois (Mariage)/De quelque amant pour moi que mon père eut fait
choix » (Acte II Scène 2) Polyeucte (p.59). Elle a
raisonné le choix paternel et accepté grâce au devoir
familial ; mais elle reste sans épanouissement et contentement.
Par rapport à Amerang, qui est brave au point de ne pas se soumettre
à la proposition de son père car le devoir familial
n'était pas basé sur la justice idéale. Les deux
personnages vivent dans l'espace et le temps différents. (XVIIe
siècle et XXIe siècle), au dernier siècle-ci les femmes se
revendiquent. Les femmes reconnaissent leurs droits.
Cinquième et Sixième
mouvements :Ces mouvements nous interpellent à nous mettre
au courant que la société africaine n'est pas individualiste.
Elle respecte la solidarité familiale. Néanmoins, grâce
à la formation, Amerang a pu conquérir la décision
coupable de sa famille. Ainsi, ce proverbe de Francis Bacon est prouvé
vrai « savoir c'est pouvoir ». Elle est
canalisée sur son étude et de se marier au jeune
prétendant, qui est son choix, après leurs études
universitaires, C'est d'ici que la famille Abua a rencontré un choc
psychologique car leur choix a échoué.
Septième mouvement : Ils se
confessent l'amour en cachotterie dans un coin comme Valère et
Élise dans l'Avare de Molière. Ils discutent
l'empêchement de leur mariage qui vient de la part de PaAbua. Amerang a
tout rapporté à Owong et lui a même déclaré
son amour. Ce mouvement nous explique si les filles aiment les hommes chez les
Africains,elles se cachent de leurs parents.
Huitième et Neuvième mouvements :
Le point culminant de la pièce c'est au
huitième mouvement où Owong rencontre la famille
d'Amerang. Car, Pa Abua, Ma Abua et Mme Agabi qui représentent
l'Afrique traditionnelle y sont pour combattre les jeunes (Amerang, Owong
et Osapi)qui représentent la modernité. Cependant, est-ce la
décision d'Amerang et Owong ne sert pas comme une manière de
déculturation ou d'iconoclasme? Ou est-ce que ce n'est pas un
tabou pour les jeunes de décider de leur mariage aux dépens des
parents ? Et est-ce que ce n'est pas pour le bien des jeunes même
que les parents choisissent pour leurs enfants car, ils ne sont pas contents
de faire souffrir les enfants ?
La réplique du coup de théâtre
« ton quoi ? N'ouvre plus ta bouche pour vomir de telles
saletés. » (p.38 huitième Mouvement). Cette
réplique naît le coup de théâtre qui va réunir
les jeunes dans la scène suivante afin de se révolter contre les
parents. Le Coup de théâtre est une « action tout
à fait imprévue changeant subitement la situation ou le
déroulement de l'action. Deux éléments fondamentaux sont
donc constructifs d'un coup de théâtre : le retournement de
situation, et l'effet de surprise » dit Florence Naugrette
(p.1).
Dixième mouvement : Les jeunes
personnages (Amerang, Owong et Apah) discutent la décadence de la
société africaine qui est rongée par l'amour de l'argent.
C'est ici que les jeunes prennent de conscience pour se révolter car ils
se voient comme les possesseurs de leur destin. Apah est le principal chantre
qui prône la liberté. Unimna a mis en scène cette
adolescence en vue de montrer le besoin d'affranchir les jeunes est primordial
dans la société négro-africaine de nos jours.
Onzième mouvement : La
déception de la famille Abua c'est que le chef Oyishuo a
été appréhendé pour saccager des biens publics.
Et, il a perdu tout en un clin d'oeil. Ses avoirs qui sont les espoirs de la
famille Abua sont confisqués par l'État. C'est ici que l'auteur
a caché le titre de cette pièce du théâtre. Pa Abua
témoigne ainsi, « ma soeur, il ne s'agit pas de cela.
Peut-on imaginer un seul instant que l'on perde tous ses espoirs en un clin
d'oeil.p.47 ». Pa Abua n'aura pas accepté que Owong se
marie à sa fille, si chef Oyishuo n'avait pas été
coincé par le gouvernement ? On peut dire toujours qu'à
condition que Pa Abua ait vu un vieil homme riche hormis Oyishuo, il peut lui
donner sa fille. Cela veut dire que Pa Abua n'est pas repenti de son
comportement ou n'apprend rien de la leçon de vie. Voici l'excipit du
théâtre avec la didascalie : ((le sourire au coin des
lèvres) : je ne peux encore rien dire, ma fille, mais laissons
faire au temps...). À sa volition, Pa Abua n'est pas tombé
d'accord avec Amerang et Owong, mais, parce qu'il manque le pouvoir de
contrôlerla situation qu'il a accepté son échec. S'il
partage l'idée d'Amerang, il aurait répliqué Amerang
affirmativement par dire « oui » ainsi que les bénit
en disant que Dieu leur accorde du bien pour se marier. La fin n'est pas bien
terminée. Bien qu'Amerang et Owong aient leur volition permise, sont
contents d'une part, les adultes restent en mélancolie d'autre part car
leur but n'est pas atteint. Sourire au coin des lèvres n'est pas rire
de contentement. Quand on est content, on rit.
2.2.6 Temps et lieu
Ce drame romantique et iconoclaste se déroule chez Pa
Abua, mais dans des différents temps. Cette pièce a retenu l'une
des règles de trois unités : (unité de temps, de
lieu et d'action) du classicisme français. Toute l'action est
jouée chez Pa Abua-unité de lieu. Ceci nous révèle
que cette pièce est de ce siècle car elle ne possède pas
une règle fixe de classicisme. Toutefois, l'auteur s'inspire
probablement des histoires courantes du village de Kigbor-Ukpe-Obudu dans
l'État de Cross River du Nigeria. Pour nous, le dramaturge a juste
réécrit une version négro-africaine de l'Avare de
Molière. N'est-il pas fait l'iconoclasme complet des jeunes ? Ce
que rend l'auteur exceptionnel aussi, il présente les personnages chacun
à son âge.
2.2.7 Les enjeux
Le dénuement de cette pièce favorise les jeunes
car l'auteur veut valoriser l'éducation au-delà de la tradition
barbare, du dogme non progressif, pour qu'il catalyse l'espoir des jeunes afin
de se revendiquer en vue d'établir un secteur social indépendant
de celui qui est démodé.
Grande sera la désespérance des parents lorsque
les jeunes se prennent en charge parce qu'ils sont forts et capables
d'actualiser leurs rêves et leurs ambitions.
L'auteur nous exhibe un succès inachevé du fait
qu'Amerang qui a beaucoup trop de rêves comme elle disait
« Papa, tu sais bien que je ne peux pas te désobéir
mais sur ce point, je dois dire que je ne suis pas prête pour le mariage.
J'aimerais d'abord terminer mes études secondaires et puis aller
à l'université pour décocher une licence en droit»
(Quatrième Mouvement p.16). À la fin du
théâtre, Amerang n'a pas fini ses études. En fait le
consentement de son père vis-à-vis d'Owong n'est pas tout
à fait acceptable parce il rit au coin de lèvres.
2.2.8 Les thèmes dans Les espoirs
perdus
Cette oeuvre d'esprit exprime presque tous les
problèmes du sous-développement de l'Afrique noire. Elle inclut
les thèmes ci-après :
· La révolte psychologique des Jeunes
· L'argent
· L'avarice
· Le mariage forcé
· L'amour
· L'égoïsme
· L'émancipation de la femme en Afrique noire
· La désillusion des parents
· Les querelles des générations
· Guerre des généraux
· L'impact de la formation sur les jeunes de l'Afrique
noire.
2.2.9 Le style unimnien
Le style unimnien donne du poids au sens d'angliciser le
français parlé. Son langage dans le théâtre est
familier au point où il offense les puristes de la langue
française, car la salutation « bon après-midi, papa
(p.13) » comme l'introduction du dialogue n'est pas acceptable
chez les puristes. En tant qu'Africain, il parle en proverbe car c'est l'un
des phénomènes qui décèle au public la sagesse
d'aîné africain. Unimna Angrey définit les proverbes chez
les africains ainsi « les proverbes sont l'huile avec laquelle
les mots se mangent. Le langage direct n'est donc pas le bienvenu parmi nos
notables. (Deuxième Mouvement p.7) ». Il emploie non
seulement les proverbes mais également la figure de style traditionnel
de français. Autrement dit, il y a le mélange des styles
franco-africains. L'auteur a utilisé ces styles rhétoriques pour
entraîner l'adhésion du lecteur. Nous étalerons
ci-après les éléments linguistiques du style qui lui est
propre :
2.2.9.1 Morphosyntaxe
Le mode : Le mode verbal qui occupe le
texte d'Unimna c'est l'indicatif (présent, passé composé,
futur et l'imparfait) et très peu de subjonctif. Le mode indicatif est
le mode de la restitution du vrai, du réel. Il applique le
présent de l'indicatif dans presque tous les dialogues. Ceci nous
renvoie toujours au temps actuel. Et pour un dramaturge tel qu'il est, il veut
rendre compte que la situation de la pièce est réelle et
actuelle. Quant au mode subjonctif qui apparaît au septième
mouvement pour dévoiler l'émotion d'Amerang à
Owong« le seul moyen de sauver notre amour c'est que nous
allions voir mes parents. » (Septième Mouvement
p.34). Le mode subjonctif-présent interprète le visible
sentiment amoureux d'Amerang pour Owong :
« Ouoh! (p.2) » : n'est pas une
exclamation française.
« Ehen » (p.3):
n'est pas une exclamation française mais soit c'est probablement celle
de sa langue maternelle soit une faute de l'orthographe d'interjection
« eh ! »
Les Phrases : Elles sont simples y
compris aussi les phrases complexes coordonnées par le pronom relatif
« que ». Le texte se ressemble à la prose non
romanesque.
2.2.9.2 Proverbes africains
Chez les auteurs africains, cette figure de style est le plus
prépondérant car la sagacité philosophique est
interprétée grâce aux proverbes. À ce sujet,
Ahmadou Kourouma (p.42) souscrit que le proverbe est le cheval de la
parole ; quand la parole se perd, c'est au proverbe qu'on la retrouve.
Pour Unimna Angrey (p.7), les proverbessont l'huile avec laquelle les
mots se mangent. Le langage direct n'est donc pas le bienvenu parmi nos
notables. Il se sert des proverbes dans Les espoirs perdus
ainsi :
· « Le crapaud ne court pas de jour pour
rien (Deuxième Mouvement p.6) ».
Il veut dire que toute action possède la cause et
l'effet.
· « Tu veux m'enlever l'igname de la bouche
(Quatrième Mouvement p.17) ».
Le personnage veut qu'il soit permis de s'exprimer d'abord
sans interruption, sans que personne ne prenne la parole de sa bouche.
· « Le sucre attire des mouches
(Cinquième Mouvement p.20) » :
Celui-ci peut correspondre au proverbe français qui dit
« un clou chasse l'autre ».
· La visite de très grosse mouche
(Cinquième Mouvement p.21) :
C'est une périphrase verbale africaine
c'est-à-dire, une visite noble de grand homme. Une périphrase
c'est une figure de style que son explication consistant à remplacer
un mot précis par une expression synonyme qui rend compte de certaines
caractéristiques de la personne ou de la chose dont on parle, au
lieu de l'évoquer directement. (VoirNgueufang André (p.161)
· « La fin justifie les moyens
(Cinquième Mouvement p.32 »
C'est un proverbe machiavélique emprunté dans la
langue africaine.
· « Inutile de mettre la charrue avant les
boeufs (Huitième Mouvement p.36).
L'auteur exige l'ordre.
· « Un petit poisson deviendra grand un
jour pourvu que Dieu lui prête vie. (Neuvième Mouvement p. 41)
».
Owong déclare qu'il a du futur au cas où la
Providence lui accorde la longévité.
· « Ce n'est l'absence des plumes qui
préoccupe le poussin parce que tant qu'il vivra, il les aura.
(Neuvième Mouvement p.41) ».
Ce proverbe s'interprète en même sens de
« quand on a la vie, on a l'espoir ».
· « Qui sème le vent récolte
la tempête » (Onzième Mouvement p.
50) :
C'estun proverbe anthropologique qui passe partout dans la
société mondiale et qui veut dire celui qui produit des causes de
désordre ne peut s'étonner de ce qui en
découle.(Poche2009 (p.907)).
2.2.9.3 Image
Comparaison : « un
mariage qu'elle rejette comme peste. » (Neuvième
Mouvement p.42).
L'outil grammatical de comparer c'est la conjonction de
coordination « comme ». Les comparants sont le mariage et
Amerang.
Métaphore : « Je
brûle de savoir ce qui ne va pas (Septième mouvement p.
30). »
Il est passionné pour savoir ce qui ne va pas. Les
forces de l'ordre l'ont mis la main dessus. (Onzième Mouvement p.
49). C'est-à-dire que les policiers l'ont
appréhendé.
Ironie : Votre
beau-fils, le chef, vous a-t-il abandonnés ?
(Onzième Mouvement p. 50). Cette question humoristique en
ironie est une arme pour discréditer le choix de Pa Abua qui s'oppose au
choix de sa fille Amerang.
En bref, l'auteur est inspiré de son milieu pour tirer
un livre au public qui exprime l'avènement de la modernité qui va
écraser les notions de puristes et de conservateurs de la tradition.
Mais, est-ce qu'Unimna Angrey n'est pas pour les traditions occidentales qui
nous escamotent de notre vraie identité en tant qu'Africains ?
Certainement, il appuie la déculturation de notre société.
Unimna Angrey, à travers cette pièce de théâtre, a
posé des problèmes du relativisme culturel : le fait de
faire toutes les choses par référence à notre culture, qui
sont infaisables ailleurs. Chez nous les Africains, les aînés
sont omniscients. Cela est notre notion depuis des siècles et fait
partie de notre vie quotidienne. Pourquoi ne pas laisser les adultes
tout décider? La logique donne-t-elle le sens tous les
jours ?
Cependant, laisser les jeunes de décider leur destin
n'est pas idéal, car, l'expérience parentale sert à
corriger les enfants. Toutefois, les parents doivent également
reconnaître le droit des enfants même s'ils ont l'excellente
idée.
CHAPITRE TROIS
LA
RÉVOLTE DES JEUNES DANS LES ESPOIRS PERDUS
3.1
Querelles entre les anciens et les modernes
Le conflit entre les anciens et les modernes est un
phénomène qui arrive tous les jours à cause de
l'innovation intellectuelle et culturelle. Le fait de la cause de cette
querelle c'est que les anciens sont devenus les us et coutumes enracinés
dans la société mais les modernes sont des nouveautés.
Bien de mondes trouvent ces derniers cas inacceptables, voire iconoclastes.
Car, ils ne font pas partie de la vie quotidienne. La modernité
naît une contestation ou une forte résistance de
génération en génération parce que les
aînésaisés rendent les jeunes épuisés. Les
anciens représentent les parents et les modernes représentent les
jeunes chez Unimna Angrey. Seydou Badian Kouyaté dans son oeuvre
Sous l'orage cité par Jacques Chevrier (p.89-90), atteste
que
« De notre temps, à la guerre comme dans
la vie, on combattait de face. Aujourd'hui, le plus fort est celui qui sait
dissimuler le mieux...les choses ont changé. Nos enfants ne
veulent plus nous suivre. Ils refusent tout ce que nous leur
donnons. Ils croient trouver Meilleurs ce qui réellement ne trouve que
chez soi. Que faire ? Devons-nous faire de nos enfants des
adversaires ? Non ! Je ne le pense pas. La vie, tôt ou tard,
leur enseignera un jour la vérité...
« Crois-moi... au lieu de faire de ces jeunes des adversaires,
aidons-les plutôt. Ils sont malheureux... Aujourd'hui, il n'y a plus
rien. Plus de liens entre père et fils... plus d'égards entre
jeunes et anciens... ces jeunes qui croyaient en savoir plus long que les
anciens... » »
Seydou est de l'opinion de laisser les jeunes faire leur choix
parce la nature dévoilera la vérité aux jeunes.
Quant à Uninmna Angrey, il a mis en scène les anciens qui
défendent la tradition contre les rêves des jeunes.
Les jeunes négro-africains ne sont pas les premiers
rebelles contre les parents de la société. La recherche nous
montre qu'Hipparchie, une philosophe cynique, athénienne de la fin du
IVe siècle av. J.-C., soeur de Métroclès et
future épouse de Cratès de Thèbes nie les
prétendants les plus riches choisis par les parents, ainsi que fait
chantage de se suicider si ses parents ne la laissent pas d'épouser
Cratès. « Ces derniers acceptent de le rencontrer.
Cratès se déshabille devant eux, en adressant ce discours
à Hipparchie : « Voilà ton fiancé et
tout son avoir, décide-toi en conséquence, car tu ne saurais
être ma compagne à moins d'adopter aussi mes habitudes de
vie ». Hipparchie n'hésite pas : elle conclut avec
Cratès un mariage de chien. (Encyclopédie Wikipédia
et Britannica)».
Hipparchie était la première opposante du choix
parental au titre du mariage dans la société grecque. Elle est
comparée à notre Amerang, fille de Pa Abua et Ma Abua qui se
prend à ses parents et leur choix (chef Oyishuo) afin de se marier
à un jeune prétendant, Owong (qui est simplement pauvre
étudiant en droit). Hipparchie et Amerang partagent la même
idée de se canaliser sur l'éducation et de se faire le choix aux
dépens de vieux riches prétendants et des parents. Mais, la
première a voulu se suicider étant rongée par l'amour
platonique. En ce qui concerne Amerang, elle quitte les présences des
parents en pleurant : « Amerang (Pleure
comme elle quitte la scène): Je ne veux pas
épouser ce chef, non je ne le veux pas (Quatrième Mouvement
p.17) ». La révolte est évidente chez Amerang car
c'est comme cela que les enfants africains manifestent la révolte.
Cette attitude d'Hipparchie est interprété par
Albert camus (p.299) dans « L'homme
révolté » ainsi : « le
révolté considère le meurtre comme la limite qu'il doit,
s'il s'y porte, consacrer en mourant, de même la violence ne peut
être qu'une limite extrême qui s'oppose à une autre
violence... ».
Le suicide et la pleure sont des manifestations fatigantes
d'oppression et d'asservissement. Pour les jeunes grecs, la mort peut se
servir identiquement de moyen d'évader les oppressions sociales.
Toutes ces comparaisons ci-dessus sont pour nous montrer que
l'amour et l'éducation sont les causes principales de la contestation
entre jeunes et anciens car l'amour est un sentiment éternel tandis que
l'éducation véhicule le savoir et la connaissance extraordinaires
qui animent l'esprit opprimé de se réveiller au feu sacré
de l'agitation, après avoir pris conscience de soi.
Les écrivains africains tels que Léopold S.
Senghor, Aimé Césaire Mongo Béti, Camara Laye, Guillaume
Oyônô-Mbia, Ferdinand Oyono, Jean Playa, Massa Makan
Diabaté, etc., appuient la revalorisation de la tradition africaine.
Ils sont conservateurs de l'idée de la négritude :
c'est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation
de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture
dit L. S. Senghor cité par J. Chevrier (p.20)
Par contre, YamboOuologuem, Mariama Bâ, KémiSeba
et Uninmna Angrey récusent que certaines valeurs africaines ne sont pas
dignes de conserver. Notamment, le mariage forcé, la chosification des
femmes, l'oppression des jeunes, la sorcellerie, le cannibalisme etc. sont des
injustices contre l'humanité. Dans ce cas, les appelle les humanistes
de l'Afrique noire.
Pour conclure, les querelles entre les anciens et les
modernes ne se terminent jamais à condition que les hommes continuent
à vivre sur la terre. Albert Camus affirme que «Dans son plus
grand effort, l'homme ne peut que se proposer de diminuer
arithmétiquement la douleur du monde. Mais l'injustice et la souffrance
demeureront et, si limitées soient-elles, elles ne cesseront pas
d'être le scandale. Le « pourquoi ? » de DmitriKaramazov
continuera de retentir ; l'art et la révolte ne mourront qu'avec
le dernier homme (ibid., p.312)».
Donc, il est d'avis que la révolte est attachée
à la vie d'homme car l'injustice et la souffrance restent dans la
société à jamais. Toute la révolte est un mythe
donc si elle ne peut toujours trouver la solution concrète au
problème injuste. Pour quelle raison l'on s'engage dans la
révolte, si elle ne donne pas la solution durable ? Est-ce que les
jeunes d'Uninmna Angrey n'ont pas eu victoire grâce à la
révolte ?
À contrario, La révolte spécifique
fournit la solution exacte. C'est dans ce cas que les modernes triomphent sur
les anciens. La révolte généralisée est impossible
de vaincre les anciennes traditions. Il n'y a pas la société
déracinée totalement de sa tradition et sa culture sur la terre.
Ailleurs, les anciens restent résistants aux nouveautés.
3.2
Révolte des jeunes comme la quête de l'indépendance
Les jeunes sont fiers de leur puissance intellectuelle et
physique. Ce fait les pousse de se prendre à tous dilemmes qui menacent
leur paix et l'indomptable désir d'indépendance. Ce courage
est issu toujours de la gravité de
mécontentement, d'égratignures sociales, de mouvais traitements
et de coups. Le cas des jeunes personnages dans Les espoirs perdus
d'Uninmna Angrey qui combattent les aînés qui sont
égoïstes, grippe-sous, conservateurs de la tradition africaine,
contraignent le mariage entre les vieillards et les jeunes finissent par la
liberté de choisir le conjoint et la liberté d'expression. Ce
besoin est le fil conducteur de l'action du drame unimnien. Chez Unimna, la
révolte est psychologique, intellectuelle, non violente et
détournée. Il accentue la rationalité au-dessus de la
force physique qui accompagne la violence sanglante.
Il s'oppose à la révolte sembénienne qui
a mis en scène la mort des personnages tels que Penda et les autres dans
« Les bouts de bois de Dieu ». On peut voir
également ce type de révolte violente chez Mongo Béti,
où les jeunes sont agressifs. Ils se vengent contre les Blancs en tuant
M. T. (Ville Cruelle). Leurs brutalités sont contre les
allochtones qui viennent pour saccager les biens des autochtones.
En effet, Amerang se prend à ses parents non violemment
en disant « Mais papa, proposes-tu que je dépende de ce
chef veuf, plus âgé que mon père, pour réussir dans
la vie? Jamais, je ne peux l'épouser quoi qu'il arrive.
(Quatrième Mouvement p.16)». L'expression paraphrastique
«ce chef veuf, plus âgé que mon
père » qui réfère à Oyishuo est
appliquée par Amerang en vue d'interpeller son père à
rationaliser son choix et faire une rétrospection pour qu'elle soit
permise à se marier au prétendant de son choix. Elle est
rusée ainsi qu'elle a récusé ses parents rationnellement.
Comme dans Sous l'Orage de Badian Seydou Kouyate cité par
Kesteloot (p. 297)« Ce mariage fera le malheur de Kany ;
Kany aime un autre garçon. Pourquoi vous opposeriez-vous à leur
union ? Ce garçon réussira un jour, croyez-moi.
»
Apah et Owong, ils ne pleurent jamais devant une situation
mais cherchent la voie de sortir du cas pénible. Ils analysent les
problèmes sociaux afin de trouver la solution par l'entremise des
questions : « Qu'est-ce que c'est que ces manières
qui n'en finissent pas? Quand les gens de chez nous arriveront-ils à
comprendre que l'argent n'est pas tout, que l'argent n'achète pas
l'amour, que l'amour est plus fort que tous les biens matériels que ce
monde a à offrir? (Septième mouvement p.33) ».
Ils détestent l'avarice, l'égoïsme... Ils ne sont pas
simplement opposants des parents mais certains de leurs notions.
Voilà pourquoi Owong a dit « La tyrannie des parents peut
méconduire les enfants et leur faire perdre le centre de gravité
de leur vie. (p.45)».
Il est évident que leur révolte est
justifiée. Ils vaincront les parents car ils se reconnaissent bien.
Les parents sont faibles, ils ne peuvent pas décider le futur des jeunes
comme Apahle dit « La vie appartient aux jeunes. C'est à
eux aussi qu'appartient l'avenir, l'avenir incertain, un avenir inconnu. C'est
pourquoi les parents doivent laisser libre cours à leurs enfants de
faire un choix qui leur paraîtrait lucide. (Id.) ». Les
parents doivent voir chez les jeunes le fait de la grandeur pour leur
permettre de vivre leur jeunesse sinon, la contestation est
inévitable.
Bien que les jeunes soient intelligents, les parents pleins de
sagesses africaines refreinent leur curiosité parce que les jeunes ont
vu un peu de facettes de la vie expérimentée.
L'indiscrétion pour savoir tout rend les jeunes stupides et de se
comporter hors la loi naturelle qui naît une crise juvénile, qui
se profile à l'horizon ainsi qu'ils se retrouvent en bute à
l'hostilité des aînés.
Dans la culture nègre, nul ne vit seul. La caste
sociale catégorise tout le monde de vivre en convivialité avec
ses confrères. Les jeunes veulent traverser curieusement de leur
classe à celle de parents à cause de l'avantage que la
société africaine leur accorde. En plus, le cadre africain est
dirigé pas les adultes communistes. Il est évident que le
communisme a sa racine en Afrique noire. Le communisme négro-africain
est hiérarchisé en caste qui décrit l'incontestable
égalité. Par contre, les parents veulent contrôler la
liberté naturelle des jeunes au nom de leur conseiller.
Les jeunes, grâce à leur intellectualité,
leur physique, leur ambition et leur sentiment amoureux se proposent toujours
la révolte comme un remède aux maux sociaux.
Auparavant, Ils se taisent au titre d'hommage aux anciens de
la société. Mais, de nos jours, tout a changé parce
qu'ils sont croisés par les phénomènes interculturels et
les technologies étrangères qui définissent maintenant la
mode et la passion des jeunes.
On peut dire que les jeunes négro-africains sont
profondément endoctrinés par les métissassions sociales et
académiques qui les rendent déculturés.
CHAPITRE QUATRE
ANALYSE CONTRASTIVE DE LES ESPOIRS PERDUS D'UNIMNA
ANGREY ET L'AVARE DE MOLIÈRE
Le théâtre est un art classique dont le but est
de divertir et de toucher le public en vue de le métamorphoser
d'un mauvais état au comble de la perfection. Antonin Artaud dans ses
essais capitonnés «Le théâtre et son
double » en 1938 cité dans
« Précis Français » affirme que
« La première des fonctions du spectacle c'est de
guérir. Il désire retrouver « la vieille tradition
mythique du théâtre, où le théâtre est prise
comme une thérapeutique, un moyen de guérison comparable à
celui (de) certaines danses (des) indiens mexicains ». À
partir de ces deux ouvrages théâtraux : « l'Avare
de Molière » et « Les espoirs perdus d'Uninmna
Angrey », nous allons faire l'étude contrastive pour montrer
que l'intertextualité c'est inter-contextualité en raison du fait
que la société française d'hier n'est pas si bien
différente de celle de l'Afrique d'aujourd'hui, car, l'être-humain
est toujours le même, même s'il a traversé un fait
spatio-temporel différent, il partage quelque anthropotopos,
c'est-à-dire, une constante anthropologique (un
élément
Présent dans toutes les cultures, dit Louis
Hébert (p.14)).
Malgré que les oeuvres soient de deux auteurs qui ont
vécu dans le temps et l'espace divers, nous trouverons les divergences
et les convergences qui marquent la richesse esthétique et le style de
communiquer un message au peuple qui n'est pas du même continent ou
culture. Après avoir recensé ces pièces de
théâtre, nous dévoilerons les thèmes pertinents
dont Uninmna Angrey se nourrit de l'Avare de Molière pour
créer son ouvrage dans le contexte négro-africain.
4.1 Divergences
Ce que peint la variété esthétique de la
vie est nos diversités qu'on doit reconnaître pour établir
l'intégration du savoir qui au fur et à mesure transforme notre
société pour notre bien.
Molière, l'illustre dramaturge français du XVIIe
siècle récuse les aînés bourgeois de son temps
surtout dans son oeuvre comique intitulée L'Avare(1666).Les
espoirs perdus d'Uninmna Angrey, une pièce de théâtre
romantique et révolutionnaire d'Afrique noire du XXIe siècle, qui
est probablement la réécriture de L'Avare se
présente parfaitement différente. Uninmna Angrey critique les
aînés négro-africains en général.
Ces oeuvres sont non seulement des divers spatio-temporels
mais également de la culture intercontinentale. Chez les
français du classicisme, c'est les jeunes filles qui paient la dot et
font le gage à leurs prétendants, ce qui apparaît comme un
grave tabou chez les africains de côté d'Unimna Angrey. Par
exemple, Élise qui aime se marier à Valère doit suivre
cette tradition. Sachant qu'Harpagon soit responsable de la part de sa fille,
il refuse de donner sa fille au jeune Valère. Il préfère
la donner au seigneur Anselme, le vieux veuf parce que celui-ci va le payer.
Au contrario, en ce qui concerne Uninmna Angrey, il
présente une culture bien différente de celle de Molière,
où l'homme qui veut se marier à une prétendante doit
épargner de l'argent en vue de doter son épouse et de lui faire
le gage. Par exemple, Owong est toujours étudiant donc il ne peut pas
parler de mariage car, il n'a pas d'argent comme Chef Oyishuo.
L'Avare de Molière nous présente un
homme qui économise son argent, voire cherche plus d'argent encore.
Quant à Uninmna Angrey, l'Avare est définie comme
l'homme qui marchandise ses enfants au nom du mariage pour s'enrichir. Dans
L'Avare de Molière, Harpagon est riche et de classe
noble ; il ne veut pas perdre son statut social, donc, il lui faut de
l'argent pour retenir son nom. Pa Abua, le pauvre villageois n'a pas d'argent.
Il en cherche pour accéder à la classe noble africaine.
La révolte des jeunes chez les français du XVIIe
siècle d'après Molière, est psychologique ainsi que
rationnelle. Mais, elle est mélancolique, détournée et
parent-phobique. Les jeunes cherchent à se suicider devant un
problème surmontable ce qui est rare chez les africain. Amerang pleure
devant son parent et insiste qu'elle ne va pas se marier au vieux veuf, chef
Oyishuo. Élise qui persiste un peu choisit la mort comme une solution
des oppressions parentales contre le choix des prétendants.
L'éducation renforce les jeunes personnages
de Les espoirs perdus de se révolter grâce
à leur prise de conscience. Ce qui manquait en moment-là de
aux jeunes l'Avare de Molière.
Jeunes orphelins de mère de Molière ne peuvent
résister au choix harpagonnien tandis que les jeunes personnages
d'Uninmna Angrey ont expérimenté peu de compromis maternel qui
veut que le père laisse les enfants faire leur choix du conjoint.
La flatterie pour Molière c'est un acte très
employé chez les adultes. Etdes jeunes se servent pour subvenir à
leur besoin auprès des anciens de la société
française du classicisme. Ainsi, Valère flatte Harpagon parce
qu'il pense que c'est à travers cela qu'il va trouver la faveur devant
son beau-père de se marier à Élise alors qu'Owong se
présente comme un brave garçon devant la famille de Pa Abua.
Malheureusement, chez Unimna, il affirme que la flatterie n'est pas ce que les
adultes africains ont besoin. C'est l'acte recherché par les jeunes
filles. C'est pourquoi Pa Abua l'utilise pour gagner le coeur de sa fille,
Amerang.
Les deus ex machinas de ces pièces
théâtrales arrivent vers la fin où l'intervention chez
Molière vient du seigneur Anselme. Quant à Uninmna Angrey, c'est
la nature qui perturbe la séquence de la pièce :
l'avènement d'Owong chez Pa Abua et l'appréhension de chef
Oyishuo,
4.2 Convergences
Malgré cela, Molière et Uninmna Angrey partagent
le même style d'utiliser la pièce du théâtre en vue
de satiriser les aînés corrompus qui veulentbâtardiser les
jeunes au nom de l'argent et de l'égoïsme en les vendant, en leur
forçant au mariage avec les vieillards contre leur choix etc. Les
jeunes de toutes les sociétés n'acceptent jamais
l'empêchement de ces libertés naturelles. Même si les
droits de l'homme ne sont pas déclarés au XVIIe siècle, on
voit les enfants d'Harpagon lui s'y opposent comme ceux-ci de Pa Abua, car la
révolte c'est naturelle. Elle est innée.La flatterie est
présentée par les deux sociétés comme un moyen
d'accéder au coeur de l'homme si l'on en a besoin de quelque chose.Ces
faits donneront naissance à la révolte des jeunes chez les deux
dramaturges. Les jeunes ont du succès grâce à leur
persistance fraternelle et l'intervention de la nature. Ila sont toujours
vainqueurs de ces guerres de généraux. C'est la raison de
réjouissance à la fin des pièces de
théâtre.
4.3 Bila Contrastif
Tableau récapitulatif de l'analyse contrastive
de l'avare de Molière et les espoirs perdus d'Uninmna Angrey
Thèmes
|
L'Avare de Molière (la pièce de
théâtre française du XVIIe siècle).Le
théâtre du classicisme(1666)
|
Les espoirs perdus d'Uninmna Angrey (la
réécriture de l'avare de Molière dans le contexte
négro-africain au XXIe Siècle).Le théâtre
de la migritude (2005)
|
|
|
|
L'Avarice et L'argent
|
Victime:
lesaînés/égoïstes
|
Victime : les
Aînés/égoïstes
|
|
Fille qui se marie doit garder l'argent pour se
marier
|
Jeunes homme qui se marie doit garder l'argent
|
|
L'avariced'Harpagon manifeste en refusant de payer la dot
de sa fille. Voilà, il préfère un vieillard au jeune qui
ne va pas lui demander beaucoup d'argent.
|
L'Avarice de Pa Abua manifeste en percevant une grande
somme d'argent du vieillard (chef Oyishuo). Il préfère le
vieillard au Jeune homme qui ne possède pas l'argent.
|
|
Harpagon est riche bourgeois, il ne veut jamais
dépenser sur ses enfants car il veut garder sa classe sociale et
économiser son argent.
|
Pa Abua est pauvre. Il donne sa fille au nom de chercher
l'argent pour atteindre la classe de riche.
|
|
Harpagon représente les aînés nobles
d'Europe précisément la France
|
Pa Abua représente les aînés pauvres
d'Afrique noire précisément le Nigeria.
|
|
Harpagon est chiche jusqu'à la fin de la
pièce et se réjouit car son argent est sûr.
|
Pa Abua n'est pas trouvé l'argent qu'il cherche a
par de celui qu'il a perçu d'Oyishuo au premier temps.
|
|
|
|
L'amour
|
Caché à cause de peur parentale
|
Caché à cause de peur parentale
|
|
|
|
Le mariage
|
Apparence forcée dans la société
européenne contre le désir des jeunes. Femmes paient la dot et
donne le gage à l'homme qu'elle se lui marie. La nature du mariage est
forcée entre vieillards et jeunes à cause de l'avarice. Harpagon
et Marianne, Anselme et Élise. Contestation jeunes contre
anciens.
|
Apparence forcée dans la société
négro-africaine. Homme paie la dot et donne le gage à la femme
qu'il se lui marie. La nature du mariage forcée est entre Vieillards et
jeunes filles à cause de l'avarice. Chef Oyishuo et Amerang.
Contestation jeunes contre anciens
|
La flatterie
|
Valère : Jeune
|
Pa Abua : Aîné
|
La révolte
|
Cléante et Élise se révoltent au
père en détournant mais Valère, le prétendant
d'Élise cherche la volition d'Harpagon à travers la flatterie
afin qu'il leur permette de se marier. La révolte est psychologique,
prophétique, rationnelle avec une phobie-parentale. La situation est
avant la déclaration des droits de l'Homme.
|
Amerang, Apah et Owong, ils se révoltent ouvertement
mais Owong, le prétendant d'Amerang est brave et il se vente devant Pa
Abua qu'il ait du bon futur, avec Amerang et Apah, ils combattent
jusqu'à la fin de la pièce jusqu'ils ont du succès. La
révolte est brave, descriptive, rationnelle et psychologique. La
situation est après la déclaration des droits de l'homme.
|
|
|
|
Deus ex machina
|
La révolte est arrêtée par
l'intervention de seigneur Anselme.
|
la nature leur accorde l'intervention. (Le chef Oyishuo
est arrêté par la police pour la raison de la corruption.)
|
|
|
|
Quiproquo
|
Présent : Anselme pense que ses enfants sont
noyés. Et ses enfants pensent qu'ils sont orphelins.
|
absent
|
|
|
|
Orphelin
|
orphelin de mère : Cléante et
Élise, Marianne et Valère
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Absent
|
Ces études contrastives d'intertextualité sont
tirées de L'Avare de Molière : Acte 1
Scène IV vers 473-519, Les espoirs perdus d'Uninmna
Angrey : 4e Mouvement (pp.13-17), L'Avare de
Molière : Acte 1 scène 2 vers 120-135, Les
espoirs perdus d'Uninmna Angrey : 3e Mouvement
(ligne 3-5, 10-12 p.12) : les enfants sous l'autorité des parents,
L'Avare de Molière : Acte V Scène VI,
Les espoirs perdus d'Uninmna Angrey : 11e
Mouvement (pp.47-51)
4.4 Commentaire Synthétique
Les espoirs perdus d'Uninmna Angrey est l'oeuvre
du XXIe siècle qui s'est nourrie de la philosophie de Molière
dans L'Avare. En raison de divergence spatio-temporelle, culturelle,
intellectuelle, esthétique et géographique, les écrivains
présentent les mêmes histoires de deux différents
cadres : africain et européen.
L'avare de Molière se concentre sur les
jeunes. Bien qu'Uninmna Angrey se focalise sur les jeunes aussi, mais il
accentue surtout les jeunes filles. Ces faits catégorisent son oeuvre
parmi les théâtres du féminisme. Autrement dit, il est
moraliste et féministe.
Molière se présente comme un prophète qui
prédit la révolution culturelle des Français du XVIIe
siècle. Quant à Uninmna Angrey, il parle de l'observation
sociale dans sa société. C'est pourquoi il a
présenté le drame avec beaucoup d'adjectifs, de longues
didascalies, et de mode indicatif qui rendent sa pièce plus actuelle et
réelle que celle de Molière.
Cet illustre comédien français peut
également appeler le moraliste classique car il était au front
d'accuser les seigneurs de son époque de la corruption, de l'avarice et
du mariage forcé. C'est dans ces vices sociaux et la critique des
adultes qu'ils se ressemblent philosophiquement (Molière et Unimna).
La concentration de ces auteurs sur les adultes nous
dévoile que ces derniers sont capables de rendre toute la
société en paradis artificiel sur terre où tout est bien.
Les deux auteurs créent une résonance pathétique et
comique chez les lecteurs : Le ton pathétique s'introduit dans le
texte là où Chef Oyishuo est arrêté par la police et
l'espoir de Pa Abua est perdu. Chez Molière c'est quand Harpagon a
perdu son argent déifié. Le théâtre est comique car
les vieillards veulent se marier aux jeunes.
CHAPITRE CINQ
RÉSUMÉ, CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
5.1 RÉSUMÉ
Cette recherche-mémoire effectuée sur la
révolte des jeunes dans Les espoirs perdus d'Uninmna
Angrey englobe les causes et les effets de ce fait qui animent le dramaturge de
publier cette pièce de théâtre afin de réprimander
la société africaine de l'égoïsme, de l'avarice et de
l'assujettissement dont les jeunes sont victimes. Les jeunes, grâce
à l'éducation, sont capables de négliger la proposition
parentale en faveur de faire leur choix de prétendants. Cette
transition de moeurs entraîne la déchéance chez les adultes
par rapport aux jeunes qui sont dorénavant joyeux du fait que la
liberté spontanée leur est accordée. L'affectation de
cette liberté est non seulement en Afrique mais aussi ailleurs. Ainsi,
en Europe même, Molière a parlé de la prise de conscience
de soi chez les jeunes. Ils sont vainqueurs de guerres des
généraux parce qu'ils insistent sur l'émancipation de la
jeunesse,le rêve actualisé qui cause l'extatique psychologique
chez les adolescents de toute la société.
CONCLUSION
En définitive, on constate que le titre de la
pièce de théâtre est bien approprié. L'intrigue est
séquentiellement logique car la figure majeur du théâtre,
à propos de qui toutes les actions sont jouées, n'est pas
arrivée à son but. C'est delà que le titre de l'oeuvre
d'esprit est tiré. La révolte des jeunes se manifeste comme la
quête d'indépendance et les querelles entre les anciens et les
modernes parce qu'il y un passage de moeurs. L'analyse contrastive
réalisée des deux oeuvres est très pertinente surtout
qu'elle montre l'intertextualité contextuelle de l'Avare de
Molière et Les espoirs perdus d'Uninmna Angrey en relevant les
divergences et les convergences qui sautent aux yeux. Cette distinction sort
de l'histoire anti-culturelle, littéraire, de la situation
spatio-temporelle, du genre stylistique, et de l'expérience
exceptionnelle des auteurs.
Uninmna Angrey a exposé au public son
mécontentement des adultes africains. Son théâtre explique
comment les jeunes femmes africaines ne se taisent plus face aux parents qui
les vendent comme les marchandises. L'intrigue, l'action et les enjeux de
cette pièce de théâtre sont logiquement positionnés
dès le début jusqu'à la fin. Les personnages, les
décors les jeux scéniques sont peu pour ne pas diviser
l'attention du lecteur. L'histoire se passe jusqu'à nos jours au Nord
du Nigeria chez les haoussas. Donc, ce théâtre est réel et
l'histoire n'est pas construite ailleurs. L'oeuvre littéraire de cet
auteur a prouvééé son originalité, son style et la
nouveauté exceptionnelle.
Elle n'est pas comme l'Avare de Molière qui est
codifiée par les règles classiques : les règles de
trois unités (de temps, de lieu et d'action), de vraisemblance, de
bienséance, de versification etc.
Les espoirs perdus est un ouvrage écrit en
français facile par rapport à L'Avare de Molière
qui est une pièce de théâtre écrite en
français classique bien codifié. Ce qui est aussi frappant dans
ce texte est la transition des moeurs grâce à la formation qui
rend les jeunes personnages courageux de se revendiquer.
5.3 RECOMMANDATIONS
Les espoirs perdus d'Unimna Angrey est plein de
fautes de frappe que les éditeurs doivent corriger.On recommande cette
pièce de théâtre aux futurs chercheurs d'explorer des
thèmes tels que :
- l'impact de l'éducation sur les jeunes de
l'Afrique noire ;
- la guerre des générations en Afrique
noire ;
-le droit de femme en Afrique traditionnelle ;
-l'avènement de l'argent en Afrique noire ;
- La révolte psychologique des Jeunes ;
- l'avarice et l'égoïsme chez les adultes de
l'Afrique;
- la philosophie du mariage forcé en Afrique
noire ;
- l'amour : la cause de désillusion des
parents ;
- la guerre des généraux dans Les espoirs
perdus d'Unimna Angrey.
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* 18 mirabelles :
attractives
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