UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
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FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
************
DEPARTEMENT DE PRODUCTION VEGETALE
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum
bicolor) au Bénin.
Tmèse
Pour l'obtention du diplôrne d'Ingénieur
Ygronorne
OPTION :
SCIENCES ET TECHNIQUES DE
PRODUCTION VÉGÉTALE (STPV)
Présenté et soutenu par:
ZOLIKPO Sylvanus Ayao
Le 15 Février 2011
Composition du Jury
Superviseur
Dr. Ir Aliou SAÏDOU Co-Superviseur
Prof. Dr. Ir Adam AHANCCHEDE
President: Prof. Dr. Ir Adam AHANCCHEDE
Rapporteur: Dr. Ir Aliou SAÏDOU Examinateur:
Prof. Alexandre DANSI
Examinateur : Dr. Léonard
AHOTON
UNIVERSITY OF ABOMEY-CALAVI
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FACULTY OF AGRONOMY SCIENCES
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DEPARTEMENT OF CROPS PRODUCTION
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Agro-morphological characterization of dye
Sorghum's local landraces (Sorghum
bicolor)
in Benin.
ghesis
Submitted to the acquirement of agricul-tural-
engineer degree
OPTION: CROP SCIENCES AND PLANT BREEDING
Presented and defended by: ZOLIKPO Sylvanus
Ayao
On February, 15th 2011
Supervisor
Dr. Ir Aliou SAÏDOU Co-Supervisor
Prof. Dr. Ir Adam AHANCCHEDE
Composition of jury
President: Prof. Dr. Ir Adam AHANCCHEDE
Reporter: Dr. Ir Aliou SAÏDOU Examiner: Prof.
Alexandre DANSI Examiner : Dr. Léonard
AHOTON
LES RECHERCHES QUI ONT CONDUIT A LA PRESENTATION DE CE
TRAVAIL ONT ETE FINANCIEREMENT ET MATERIELLEMENT APPUYEES PAR LE PROJET «
DYE SORGHUM BENIN» FINANCE PAR LA DGIS-WUR EN PARTENARIAT AVEC LA
FSA/UAC.
CTRrIyIC~rIOJ[
Nous certifions que ce mémoire a été
conduit et réalisé par Ayao Sylvanus ZOLIKPO, étudiant
à la Faculté des Sciences Agronomiques d'Abomey-Calavi (FSA/UAC),
en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur Agronome, Option
Sciences et Techniques de Production Végétale (STPV), sous notre
supervision.
I
Le Superviseur :
Dr. Ir. Aliou SAIDOU Enseignant chercheur
à la FSA/UAC
I
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m'a,ie- enseigné le sens de t~~~~~rt,
et m'a,ie- soutenu dans les
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_premier fruit de ,os jjorts et ,euille- / trou,er
e0~rimé mon
désir de mériter encore "Ais ,otre
action et ,otre soutien
indefectidles
I
REMERCIEMENTS
Nous formulons particulièrement nos remerciements :
Au Dr. Ir Aliou SAIDOU, Maître Assistant du CAMES,
enseignant chercheur à la Faculté des Sciences Agronomiques de
l'Université d'Abomey-Calavi (FSA/UAC) et au Prof. Dr. Ir Adam AHANCHEDE
enseignant chercheur à la FSA qui malgré leurs multiples
occupations, ont accepté superviser ce travail, leurs conseils et
soutiens nous ont été très bénéfiques.
Qu'ils reçoivent ici notre profonde gratitude.
Au Dr. Ir. Polycarpe KAYODE, Maître Assistant du CAMES,
coordonnateur au Bénin du Projet "Dye Sorghum Benin" qui nous a
permis de réaliser notre mémoire par l'appui financier et
matériel ayant contribué à la bonne exécution de ce
travail.
A tous les enseignants du département Production
Végétale, option Sciences et Techniques de Production
Végétale (DPV/FSA) en particulier au Dr. Ir. Léonard
AHOTON et Dr. Ir. Corneille AHANHANZO pour l'aimable attention qu'ils ont
accordée à l'évolution de notre travail.
A tout le personnel administratif de la FSA/UAC, pour leurs
diverses contributions à notre formation professionnelle.
A Ir. Samuel ARAKONGNE, qui n'a ménagé aucun
effort tout au long de cette étude pour nous porter main forte dans la
collecte des données sur le site expérimental du Centre de
Recherche Agronomique Centre de Savè (CRA Centre Savè) de
l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB). Ses
conseils et soutien ont été d'une grande utilité pour la
réalisation de ce travail.
Aux Ir. Yves AGNOUN, Tia DRO et le statisticien Romuald ANAGO
qui nous ont beaucoup aidé lors du traitement de nos données.
A Mlle Galli GOUNKAGOU pour son assistance et son aide
inconditionnelle durant ce travail.
A tout le personnel du CRA Centre Savè.
II
A toute la 34ème promotion de la Faculté
des sciences Agronomiques en particulier mes camarades de la promotion PV.
A mon grand frère Landry ZOLIKPO, mes grandes soeurs
Edwige ZOLIKPO et Colombelle ZOLIKPO, mon cousin Félix MITCHONOU
ADJIGNON, recevez ici le premier fruit de vos divers sacrifices à mon
égard.
A toutes les personnes, qui de près ou de loin n'ont
ménagé aucun effort pour que ce travail connaisse un bon
aboutissement. Nous vous en sommes reconnaissants.
A Dieu éternel qui m'a comblé de grâce et de
clairvoyance à chaque étape de ce travail.
III
RESUME
Les variétés locales des espèces
végétales cultivées sont en voie de disparition. Ces
variétés bien que moins productives sont adaptées aux
conditions locales et sont génétiquement et morphologiquement
plus diversifiés que les variétés
améliorées. La présente étude de
caractérisation agro-morphologique de 120 cutivars de sorgho colorant
vise la préservation de la biodiversité des cultivars
traditionnels de sorgho colorant au Bénin. Pour atteindre cet objectif,
une série de paramètres agronomiques et physiologiques
tirés du descripteur de sorgho de l'IBPGR et de l'ICRISAT ont
été mesurés. Conduite au centre du Bénin
précisement au Centre de Recherche Agricole Centre de Savè,
l'expérimentation a été installée suivant le
dispositif basé sur le modèle de classification
hiérarchisé avec 10 pseudo-blocs de 12 parcelles
élémentaires et 6 parcelles témoins de sorgho ordinaires.
Les logiciels SPAD 5.5 et STATISTICA ont été utilisé pour
l'analyse des données. En effet les faibles pourcentages obtenus sur les
axes de l'ACP et de l'ACM indiquent l'absence d'un type morphologique
prépondérant. Néanmoins, les résultats montrent une
variabilité phénotypique des cultivars tant à
l'intérieur des communes qu'entre les communes. Les corrélations
positives entre les paramètres végétatifs d'une part et
entre les paramètres de rendements d'autre part sont classiques chez le
sorgho. Par contre, celles négatives entre les paramètres
végétatifs et de rendement s'expliquent par la
précarité de la pluviométrie en fin de cycle. Bien que la
distribution des cultivars dans les groupes ne soit pas liée à la
provenance des cultivars, il existe une prédominance d'un type de
cultivar dans chaque groupe. Les groupes (groupe 5-1 et groupe 5-3)
représentant la combinaison des cultivars du groupe 5 issu du CAB des
paramètres quantitatifs et respectivement des groupes 1 et 3, issus du
CAB des paramètres qualitatifs, obtenu, sont un atout majeur pour les
paysans et les chercheurs qui doivent développer d'autres axes de
recherches pour une connaissance plus approfondie des cultivars de sorgho
colorant.
Mots-clés : Biodiversité, Sorgho
colorant, cultivars traditionnels, variabilité agro-morphologique,
Bénin.
IV
ABSTRACT
Farmers' varieties are disappearing. Even if these varieties
have low yield, there are more adapted to the local conditions than the
improved varieties. The present agro-morphological characterization of 120
landraces of sorghum aims to preserve the biodiversity of the traditional dye
sorghum landraces in Benin. In order to achieve this objective, some
morphological and physiological parameters were assed based on the sorghum
descriptor of IBPGR and ICRISAT. The trial was conducted in the centre Benin at
the agricultural research centre of Savè (CRA Centre Savè). The
experimental design was a hierarchical classification model with 10
pseudo-replications. Each pseudo-replication was composed of 12 elementary
plots. 6 food sorghum plots were used for comparison. The pseudo- replications
represent the treatments and the elementary plot the repetitions. The software
SPAD and STATISTICA were used for data analysis. The low percentages obtain
with the ACP and ACM principal components indicate that they are not the
dominant morphological parameters in the parameter's list. Nevertheless, our
results show a landrace phenotypic variability within the districts and between
the districts. The important variability within districts is due to the weak
exchange of seed between farmers. It can also be justified by the mode of
reproduction of the sorghum plant which is autogame. The positive
interrelationships between the vegetative parameters on the one hand and the
yield parameters on the other hand are classic with sorghum. But, the negative
interrelationships between vegetative and yield parameters could be explained
by the deceasing of rainfall at the end of the growing cycle. Whatever the
distribution of the landraces is not correlated with the origin of sorghum
landraces, in each group there is the prevalence of one landrace within.
Finally, the groups (5-1 and 5-3) obtain is an asset for farmers and
researchers. There is a need to develop other research in order to have more
knowledge on this crop.
Key-words: Biodiversity, Dye Sorghum, landraces,
agro-morphological variability, Benin.
V
T~1(T $TS %4~~T TS
$~$ICJ4CC I
REMERCIEMENTS I
RESUME III
ABSTRACT IV
LISTE DES TABLEAUX VIII
LISTE DES FIGURES ET SCHEMAS, X
LISTE DES PHOTOS XI
LISTE DES ANNEXES XIII
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS XIV
Chapitre 1: INTRODUCTION GENERALE 1
1.1- Introduction 1
1.2 -Contexte et justification 3
1.3 -Objectifs de recherche 4
1.3.1-Objectif Global 4
1.3.2-Objectifs spécifiques 4
1.4- Hypothèses de recherches 5
2.1- Caractérisation morphologique 6
2.2-Connaissance sur l'espèce Sorghum bicolor
(L). Moench 8
2.2.1-Systématique du sorgho 8
2.2.2- Origine et répartition géographique 11
2.3-Description botanique 11
VI
2.3.1-Croissance et développement 11
2.3.2- Caractéristiques morphologiques du sorgho 12
2.3.3-Ecologie 14
2.4- Pratiques agronomiques 15
2.4.2- Gestion de la culture 15
2.4.3- Nuisibles et moyens de lutte 15
2.5- Importance du sorgho 16
2.5.1-Importance agronomique 16
2.5.2- Utilisations de la gaine foliaire comme bio colorant 17
3.1- Matériels et méthodes 19
3.1.1- Matériels biologiques 19
3.1.2-Matériels de collecte de données 21
3.1.3-Description du site expérimental 21
3.2- Méthode 22
3.2.1-Dispositif expérimental 22
3.2.2- Données collectées 24
3.2.2.1- Paramètres à caractères
quantitatifs 24
3.2.2.2- Les paramètres à caractères
qualitatifs 29
3.3- Méthode d'analyse des données 32
Chapitre 4 : RESULTATS ET DISCUSION 33
4.1- Résultats 33
4.1.1- Corrélations entre les variables 34
4.1.2- Analyse en Composantes Principales (ACP) 37
4.1.3- La Classification Hiérarchique Ascendante des
cultivars 44
4.1.4- Analyse des correspondances multiples ACM des cultivars de
sorgho colorant 51
4.1.4.1-Description des axes 53
4.1.5-Classification Ascendante Hiérarchique 59
4.2.1-Variabilité agro-morphologique au sein des cultivars
de sorgho colorant. 62
4.2.1.1- Effet de la provenance des cultivars sur les
paramètres agronomiques des cultivars
de sorgho 64
4.2.2-Comportements agronomiques et physiologiques des deux
sorghos: sorgho colorant et
sorgho ordinaire. 71
4.2.3- Effet de la connaissance des atouts de
l'èspèce sur la conservation de la diversité des
cultivars traditionnels de sorgho colorant au Bénin. 71
5-Conclusion et Suggestions 74
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 77
VII
Annexes Annexe1
VIII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Traits morphologiques distinctifs du sorgho ordinaire
et du sorgo
colorant 12 Tableau 2: Caractères morphologiques
qualitatifs et nombre de variables
retenues pour l'analyse de la variabilité entre plants
31
Tableau 3: Statistiques sommaires des variables continues 33
Tableau 4 : Corrélation des variables quantitatives 35
Tableau 5 : Corrélation des variables quantitatives 35
Tableau 6 : Valeurs propres et proportion d'information
expliquée sur les
axes de l'ACP 37
Tableau 7 : Contributions des différentes variables
quantitatives à la
formation des premiers axes. 38
Tableau 8: Description de l'axe 1 par les variables quantitatives
39
Tableau 9: Description de l'axe 2 par les variables quantitatives
39
Tableau 10: Tableau d'ANOVA de la CAH des variables quantitatives
45
Tableau 11: Variables discriminantes de chaque classe issue du
dendrogramme quantitatif 49
Tableau 12: Tableau de fréquence des paramètres
qualitatifs de la CAH des
cultivars de sorgho 52
Tableau 13 : Valeurs propres et proportion d'information sur les
axes de
l'ACM des cultivars de sorgho 53
IX
Tableau 14: Description de l'axe 1 de l'ACM 54
Tableau 15: Description de l'axe 2 de l'ACM . 54
Tableau 16: Tableau d'Analyse de variance (ANOVA) de la CAH
des
variables qualitatives mesurées sur les plants de
sorgho colorant 59 Tableau 17: Classification comparative des cultivars de
sorgho colorant au
Bénin . 69
X
LISTE DES FIGURES ET SCHEMAS,
Figure 1: Panicules et grains des 5 races de bases de sorgho
11
Figure 2: Aires de culture de sorgho en Afrique 12
Figure 3: Carte du Benin montrant les zones de collecte des
semences de
Sorgho colorant 20
Figure 4: Evolution de la pluviométrie totale mensuelle
(en mm) 22
Figure 5: Schémas du dispositif expérimental 23
Figure 6 : Structure de la plante de sorgho et situation de
quelques caractères
morphologiques 24
Figure 7 : Cercle de corrélation formé par le plan
1-2. 40
Figure 8: Projections des individus dans le plan1-2 42
Figure 9: Dendrogramme des variables quantitatives 46
Figure 10: Variabilité des cultivars en provenance de
Parakou 50
Figure 11: Projection dans l'ACM des variables couleur graine et
compacité
de la panicule dans le plan factoriel 1-2 56 Figure 12:
Projection dans l'ACM des variables couleur gaine et compacité
de la panicule dans le plan factoriel 1-2 57
Figure 13: Projection des individus issus du CAH dans le plan 1-2
58
Figure 14: Dendrogramme des variables qualitatives 60
XI
LISTE DES PHOTOS
Photo 2: Tige rosâtre de sorgho colorant 12
Photo 1: Tige verte de sorgho colorant 12
Photo 4: Gaine pigmentée de sorgho ordinaire
13
Photo 3: Présentation de la gaine de sorgho colorant
13
Photo 5: Racines adventives de sorgho 13
Photo 8: Panicule semi-compacte de sorgho compact
13
Photo 5: Plants de sorgho colorant présentant plusieurs
panicules 13
Photo 7: Panicule compacte de sorgho colorant 13
Photo 9: Champs de sorgho colorant en sénescence
(maturité physiologique) 25
Photo 10: Photo montrant la méthode de mesure de
hauteur sur les plants de sorgho
colorant 26
Photo 11: Plants de sorgho en floraison 27
Photo 12: Mesure de la longueur des panicules 28
Photo 13: Mesure de la largeur des panicules 28
Photo 13: Mini Code de couleur de Royal Horticultural Society
(RHS) 30
Photo14: Panicule Compacte d'un cultivar en provenance de
Nikki et panicule lâche
du sorgho ordinaire avec des pédoncules droits
30
Photo 15: 1er cultivar du sorgho ordinaire 43
Photo 16: 2ème cultivar du sorgho ordinaire
43
Photo 17: 5ème cultivar du sorgho ordinaire.
43
XII
Photo 18: 3ème cultivar de Bembêrêkè
43
Photo 19: 9ème cultivar de Ouèssè
43
Photo 20: 12ème cultivar de Bassila 43
Photo 21 : 1er cultivar de Toukountouna 43
Photo 22: 3ème cultivar de Djougou. 43
Photo 23: 3ème cultivar de Banikoara 43
Photo 23 : panicule du cultivar C9.11 (11ème panicule
en provenance de Kouandé).
64
XIII
LISTE DES ANNEXES
Annexes N° 1 : Prédominance des individus
dans chaque classe
Tableau N° 1.1 Variables quantitatives
Tableau N° 1.2 : Variables qualitatives
Annexe N°2 : Distance d'Agrégation par
étape des CAH
Figure 2.1 : Distance d'Agrégation par étape des
variables quantitatives
Figure 2.2 : Distance d'Agrégation par étape des
variables qualitatives.
XIV
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
% recr : Pourcentage de recouvrement. C0
: Témoin.
C1 : Dassa.
: Ouèssè.
C3 : Parakou.
C4 : Nikki.
C5 : Bembêrêkè.
C6 : Banikoara/kérou.
C7 : Bassila.
C8 : Djougou.
C9 : Kouandé.
C10 : Toukountouna.
CIRAD: Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour
le Développement.
Colg : Couleur de la gaine.
Colgl : Couleur de la glume.
Colgr : Couleur de la graine.
Cpan : Compacité de l'inflorescence.
CRAC: Centre de Recherche Agricole Centre.
Dcol : diamètre au collet.
DiaG : diamètre de la gaine foliaire.
XV
Dpan : diamètre de la panicule.
DPL50: Durée de la phase de
levée.
Exepan: Exertion paniculaire.
FAO: Food and Agriculture Organization.
Fped : Forme du pédoncule.
FSA: Faculté des Sciences
Agronomiques.
Htmat : Hauteur de la plante à
maturité.
IBPGR: Bureau International pour les
Ressources Phytogénétiques.
ICRISAT: Institut International de recherche
sur les cultures des zones
tropicales et semi- arides.
IITA: Institut International d'Agriculture
Tropicale.
INRAB: Institut National des Recherches
Agricoles du Bénin.
IPGRI: International Plant Genetic Resources
Institute.
LarF : Largeur de troisième
feuille.
LonF : Longueur de la troisième
feuille.
LonG : Longueur de la gaine foliaire.
Lpan : Longueur de la panicule.
Lped : Longueur du pédoncule.
Nen : Nombre d'entrenoeuds.
XVI
NJF: Nombre de jours à la floraison ou
cycle semis floraison.
NJM: Nombre de jours à la
maturité.
P100: Poids de cent grains.
Pgr/pan: Poids des grains par panicule.
Ppan: Poids de la panicule.
PROTA: Plant Resources of Tropical Africa.
RGPH3: Recensement Général de la
Population et de l'Habitat 3.
SPAD: Système Pour Analyse de
Données.
Tal40: Nombre de talles totales.
Texer: Type d'exertion de panicule. Tgr
: Type de grains.
UAC: Université d'Abomey-Calavi.
&ha,tifre 1..
~7ntroâuctron
ç9énércrlo
1
L# "$2c~~"#32#~ c4(E
Chapitre 1: INTRODUCTION GENERALE
1.1- Introduction
Bien que des efforts soient fournis pour moderniser le secteur
agricole, l'agriculture béninoise est demeurée traditionnelle et
tributaire des aléas climatiques qui sont aussi sujets à des
modifications ces dernières années. L'introduction des cultures
de rente et des variétés améliorées à haut
rendement a contribué à restreindre l'aire de culture des
variétés traditionnelles qu'on retrouve uniquement dans les
villages les plus reculés (Brush, 1995). Ce risque de perte de la
biodiversité est aussi associée à la grande
variabilité interannuelle et à la réduction de la
durée des pluies, à la dégradation des sols en relation
avec la forte croissance démographique, à la pression de certains
parasites (Cécidomyie, Striga etc.) et enfin, à une faible
commercialisation des produits (Lançon et al., 2006).
En effet, dans le monde, le sorgho (Sorghum bicolor
(L). Moench), représente la cinquième céréale
importante après le blé, le riz, le maïs, et l'orge en
termes de production (FAO, 2002). Le sorgho est une plante autogame, d'origine
tropicale, de la famille des Poacées. La graine de sorgho a une grande
valeur énergétique et est riche en glucides (amidon). Elle
contient également des lipides, des protides et des fibres, des
minéraux (potassium et phosphore) et des vitamines (sauf la vitamine A),
mais sa teneur variable en tanins empêche un peu sa digestibilité.
Généralement, le sorgho est utilisé dans l'alimentation
humaine et animale sous forme de grains et de fourrage. En dehors de cette
utilisation à des fins alimentaires, certaines variétés de
sorgho sont cultivées non seulement pour les grains, mais aussi et
surtout pour ses colorants présents dans la gaine foliaire et parfois
dans les parties adjacentes de la tige. Ils sont produits autour des cases et
au bord des champs comme brise vents pour les cultures vivrières. Le
sorgho tinctorial ou sorgho colorant fait partie d'un groupe de cultivars de
sorgho cultivés au Bénin et dans les pays voisins pour ses
composés tinctoriaux (Kayodé et al., 2006). Ils
produisent également des grains qui sont consommés sous la forme
de bouillie ou parfois servent à la fabrication de la bière
traditionnelle. Le colorant sert traditionnellement à colorer les
fromages fabriqués par les femmes Peulh, à
améliorer la saveur et l'aspect de la bouillie de maïs et à
teindre le cuir et la vannerie (Kayodé et al., op
cit). C'est également un important remède traditionnel
contre l'anémie et autres maladies du sang, notamment le paludisme
(Kayodé et al., op cit). Les composés
tinctoriaux des cultivars de sorgho sont des anthocyanidines, un groupe de
composés chimiques que les plantes produisent généralement
en réaction au stress. Ces anthocyanidines du sorgho sont très
rares chez les plantes
|
|
1
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
|
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|
L# "$2c~~"#32#~ c4(E
vasculaires et se caractérisent par une
stabilité remarquable par rapport à une large gamme de pH (PROTA,
2010).
Une diversité variétale importante est ainsi
gérée par les agriculteurs pour divers objectifs de production
(Brocke et al., 2002). Mais force est de constater que ces cultivars
traditionnels ne sont désignés que par des noms usuels: tel le
nom d'un village, d'une aptitude culinaire, d'un fait etc. Face à ce
problème, pour éviter la restriction de la diversité
biologique de nos cultivars traditionnels, il est nécessaire d'amorcer
des études de caractérisation agro-morphologique de nos cultivars
traditionnels en vue de conserver la biodiversité de ceux-ci.
2
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
L# "$2c~~"#32#~ c4(E
1.2 -Contexte et justification
Le Sorgho (Sorghum bicolor L. Moench.) est une
céréale importante des systèmes de culture, des
régimes alimentaires et des rites sociaux, dans de nombreux pays
d'Afrique Subsaharienne. Il est un aliment de base pour des millions de
personnes dans les pays en voie de développement (Kayodé et
al., 2006). Cependant, les variétés traditionnelles des
espèces cultivées sont en voie de disparition dans les
régions tropicales (Djè et al., 2007). Or ces
variétés représentent une composante essentielle de la
conservation des ressources génétiques, car elles sont
adaptées aux conditions locales et peuvent posséder des
caractéristiques intéressantes (Bosch & Borus, 2009). Par
exemple au Mali, 60 % des variétés locales de sorgho
collectées en 1978 n'ont plus été retrouvées en
1999 (Kouressy, 2002). La cause réelle de cette restriction de l'aire de
culture des variétés traditionnelles est en effet, l'introduction
des cultures de rente et des variétés améliorées
à haut rendement. Des études de diversité des plantes
cultivées ont montré clairement que les variétés
traditionnelles, bien que moins productives, sont génétiquement
plus diversifiées que les variétés
améliorées (Brown et Munday, 1982, Ahmadi et al., 1988)
cité par (Djè et al., op cit.)
L'Afrique de l'Ouest et en particulier les régions
Sahéliennes, est non seulement une zone aride, mais connaissent ces
dernières décennies des perturbations majeures au niveau du
climat (ruptures des séries pluviométriques et
hydrométriques) (Madiodio, 2007). Ainsi, depuis quelques années,
avec l'augmentation des sommes de température, le sorgho devient un
pilier de la sécurité alimentaire et une culture alternative au
maïs. Comparativement au maïs, le sorgho est réputé
moins exigeant en eau. Ainsi, les stress hydriques et les courtes
températures perturbent moins le sorgho que le maïs. (Moreau,
2007).
Au Bénin et dans les pays limitrophes, (Niger, Burkina
Faso, Togo et Nigéria) un groupe de cultivars traditionnels est
cultivé spécialement pour les pigments dans les gaines foliaires
(Kayodé et al., op cit). Ces pigments, composés
principalement de l'anthocyanine sont utilisés comme colorant pour les
aliments (fromage et la bouillie), les fibres, des tissus, des pierres à
lécher pour le bétail, le cuir, la vannerie, calebasses
ornementales, et en médecine traditionnelle pour traiter les cas
d'anémie et les problèmes de menstrues chez la femme, (Brink
& Belay, 2006). En plus, une observation des pratiques culturales de la
plante révèle que presque toutes les parties de la plante sont
utilisées. Les gaines pour la production de colorant, les feuilles pour
l'alimentation des animaux en stabulation, les panicules pour la coloration de
l'igname au cours de la cuisson, enfin, les tiges pour la confection des
palissades
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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L# "$2c~~"#32#~ c4(E
d'une part et pour la fabrication de la potasse (Kayodé
et al., 2006). En Côte d'Ivoire, les colorants du sorgho ainsi
que d'autres sources, riches en tanin, sont associés avec de la boue
pour créer les motifs des étoffes peintes produites dans la
région de Korhogo (Brink & Belay, 2006). Traditionnellement, la
plante est cultivée autour des cabanes et aux abords des champs comme
brises vents pour les cultures vivrières, et son utilisation est
passée de génération en génération
(Bellemare, 1993) ce qui limite un peu sa diversification. Des données
spécifiques au sorgho colorant, quant à la production de gaine ou
de colorant font défaut dans les statistiques tant nationales,
régionales qu'internationales. Néanmoins, les femmes connaissent
l'aptitude culinaire de chaque variété parce qu'elles ont
accumulé des expériences dans ce domaine. Et les noms que les
producteurs donnent aux différentes variétés de sorgho ont
une signification (Kayodé et al., op cit). Il est donc
nécessaire, pour préserver la biodiversité des cultivars
traditionnels, d'entamer des études visant la conservation in situ et ex
situ de ces cultivars.
1.3 -Objectifs de recherche
1.3.1-Objectif Global
L'Objectif général de l'étude est de
contribuer à la préservation de la biodiversité des
cultivars traditionnels de sorgho colorant au Bénin.
1.3.2-Objectifs spécifiques
Spécifiquement il s'agira de :
> évaluer la diversité agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant
au Bénin ;
> apprécier en conditions écoclimatiques
particulières, l'influence des provenances des cultivars sur les
paramètres de croissances et de développement des cultivars;
> Faire une étude comparative des comportements des
cultivars de sorgho colorant au sorgho ordinaire;
> Enfin, proposer des mesures et des actions pour la
conservation de la diversité de cette ressource
végétale au Bénin.
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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1.4- Hypothèses de recherches
H1 : Les traits agro-morphologiques des
cultivars de sorgho colorant sont différents d'un cultivar à
l'autre et de ceux du sorgho ordinaire.
H2 : Les comportements agronomiques et
physiologiques des cultivars de sorgho colorant diffèrent
significativement de ceux de sorgho ordinaire (Sorghum bicolor).
H3 : Une meilleure connaissance des
opportunités qu'offre le sorgho colorant est un atout pour la
conservation de la diversité au niveau de l'espèce.
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
&'hapifre 2
Qpnthse ci~&~jraphiqwe
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Chapitre 2 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
2.1- Caractérisation morphologique
Les ressources phytogénétiques constituent la
base biologique de la sécurité alimentaire, car la
diversité génétique et morphologique des diverses
espèces locales jouent un rôle primordial dans le
développement économique, social et culturel d'un pays. Les
connaissances endogènes et les savoir-faire des communautés
rurales qui ne prélevaient de la nature que le strict besoin ont
beaucoup contribué à sa préservation. Mais dans ce climat
d'urgence caractéristique des problèmes de réduction de la
biodiversité et de la mauvaise répartition des ressources
phytogénétiques en particulier le sorgho, la conservation de la
diversité biologique et l'utilisation durable des ressources
phytogénétiques est un objet de recherche complexe qui
nécessite une approche intégrative et interdisciplinaire .
Ainsi depuis l950, les chercheurs américains ont
amélioré la production des variétés traditionnelles
par le biais d'hybridations génétiques contrôlées.
La collection de cultivars traditionnels importée aux États-Unis,
à partir des régions de l'Afrique et de l'Asie, était
principalement constituée de variétés de sorgho
destinées à la production de graines et de sorghos sucrés
des races biologiques Kafir et Durra. Ces variétés ont
été croisées au cours des années 50 pour produire
les premières variétés hybrides de sorgho à graines
améliorées. A partir de 1960, des variétés
semi-naines ont été développées avec les
mêmes objectifs que ceux suivis par les programmes d'amélioration
des blés semi-nains. Ces nouvelles variétés de sorgho, au
nombre de plusieurs centaines, ont augmenté la production de sorgho de
façon significative. En plus de ces études, différents
auteurs ont également observé une diversité
phénotypique très grande : des hauteurs de plants comprises entre
1,2 m à 5 m, une compacité de panicule de très lâche
à très compacte, un poids de 1000 grains compris entre 14
à 46 g et une grande variabilité de la couleur et de la
vitrosité des grains (Scheuring et al., 1980; Thiombiano, 1983)
cité par Zongo (1991). Dans cet optique de nombreuses études ont
analysé la diversité génétique d'accessions
maintenues en collection en utilisant différents marqueurs tels que les
RAPD, les RFLP ou les microsatellites (Djé et al., 2000, Zongo
et al., 2003, Casa et al., 2005, Folkertsma et
al., 2005, Deu et al., 2006). Ainsi Zongo et al.
(2003), pour établir une relation génétique entre les
cultivars de sorgho du Burkina Faso, ont soumis ces derniers aux analyses
électrophorétiques par dix systèmes enzymatiques et dix
huit locis. De même, une étude menée par (Ouattara et
al., 2001) sur la diversité des caractères
agro-morphologiques suivie d'une caractérisation physique,
nutritionnelle et technologique ont
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cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
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porté sur une série d'écotypes et de
lignées sélectionnées de sorgho guinea tan,
comparées à deux variétés témoins. Au total,
12 variétés reparties en 36 échantillons de grains entiers
et en 12 échantillons de farines ont été
étudiées. Brocke et al.(2008) ont
sélectionné 47 variétés locales et crée 9
variétés améliorées adaptées aux
différentes régions de sorgho à base large avec les
agriculteurs au Burkina Faso. Ces travaux ont ainsi permis la création
de quatre populations pour trois zones agroclimatiques. Chacune
intégrant huit à quinze variétés locales et trois
à quatre variétés élites.
De part le monde, la diversité génétique
du sorgho (Sorghum bicolor) a été étudiée
à l'échelle d'un pays (Ghebru et al., 2002,
Nkongolo et Nsapato, 2003, Uptmore et al., 2003) ou d'une
région (Djè et al., 1999, Kayodé et
al., 2006). Ghebru et al. (2002) ont souligné la
très grande diversité génétique des
variétés cultivées en Erythrée en comparaison
à une collection mondiale.
En somme, on est conscient de la grande diversité
biologique que renferme le sorgho en Afrique, mais il y a des cultivars de
sorgho qui sont gérés par les agriculteurs pour des objectifs de
production différents. En effet, le sorgho des teinturiers fait partie
d'un groupe de cultivars de sorgho cultivés au Bénin et dans les
pays voisins pour leurs composés tinctoriaux présents dans les
gaines foliaires non pas pour ses graines. Néanmoins, les graines
utilisées sont aussi consommées en bouillie ou servent à
la fabrication de la bière locale. Bien que des études soient
faites sur les aspects socio-économiques de la production, aucune
étude n'a encore été conduite sur la biodiversité
du sorgho des teintures en Afrique en particulier au Bénin.
Cette étude de Caractérisation
agro-morphologique des cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum
bicolor) au Bénin est une base de connaissance à utiliser
par les chercheurs pour une caractérisation moléculaire,
chromosomique et enzymatique des cultivars traditionnels de sorgho colorant
(Sorghum bicolor) au Bénin.
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
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2.2-Connaissance sur l'espèce Sorghum bicolor
(L). Moench
2.2.1-Systématique du sorgho
Le sorgho, Sorghum bicolor (L.) Moench (synonyme
: Sorghum vulgare Pers) appartient au règne Plantae,
au sous-règne Tracheobionta, à la division des
Magnoliophyta, à la classe des Liliopsida, à la
sous-classe des Commelinidae, à l'ordre des Cyperales
à la famille des Poaceae, à la sous-famille des
Panicoideae, à la tribu des Andropogoneae, Genre
Sorghum et à l'espèce bicolor.
Le grand nombre de sorghos cultivés et l'extrême
variation de leurs formes rendent leur classification très difficile.
Ainsi, le premier chercheur ayant donné une description écrite
nettement identifiable du sorgho est Pline l'Ancien. C'est Snowden en 1936
cité par (House, 1987) qui a fait un inventaire complet et
détaillé du genre. Mais l'ensemble des taxons qu'il a
recensé est impossible à utiliser dans la pratique : il a
dénombré exactement 31 espèces, 158 variétés
et 523 cultivars différents. Ce qui est impossible pour les agronomes de
retenir autant de noms et surtout leurs critères de reconnaissance
spécifiques. Actuellement, on préfère utiliser la
classification de Harlan et de Wet établie en 1972. Partant du principe
que les différentes populations de sorgho cultivées se
prêtent mieux à un classement en parallèle, plutôt
que hiérarchique selon (Snowden op cit), et en imaginant un
système suffisamment simple pour reconnaître un plant de sorgho
qui consiste à observer la panicule, l'épillet et la morphologie
du grain, (Harlan & de Wet, op cit ont divisé la
sous-espèce Sorghum bicolor en cinq races ou groupes
fondamentaux et dix races secondaires qui sont:
+ cinq races fondamentales : bicolor, guinea, Caudatum, Kafir et
Durra ;
+ dix races intermédiaires : guinea-bicolor (GB),
Caudatum-Bicolor, Kafir - Bicolor,
durra Bicolor Guinea - Caudatum, Durra - Caudatum, Guinea -
Kafir, Guinea - Durra, Kafir - Caudatum, Durra - Caudatum, et Kafir - Durra.
2.2.2-Description des races fondamentales de sorgho
Le genre Sorghum comprend 20-30 espèces et on les
sépare en races sur la base de la morphologie du grain, de la forme de
la glume et du type de panicule (Balole & Legwaila, 2006). Plusieurs
cultivars non comestibles de sorgho sont cultivés exclusivement pour le
colorant rouge présent dans la gaine foliaire et parfois dans les
parties adjacentes de la tige (Balole & Legwaila, op cit). La
plupart des cultivars de sorgho colorant sont regroupés dans la race
Caudatum qui représente la race la plus importante de toutes,
en termes de diversité
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biologique. Ses cultivars sont largement cultivés dans
le Nord-est du Nigeria, au Tchad, au Soudan et en Ouganda, et les Haoussa au
Nigeria les désignent sous le nom de « karan dafi ». Ils
produisent beaucoup de grains, mais souvent farineux et de qualité
médiocre.
Les autres races intermédiaires sont des hybrides.
Elles présentent des combinaisons variées et des formes
intermédiaires entre les caractéristiques des 5 races de base. On
distingue également des espèces qui poussent comme des plantes
adventices. Elles sont généralement considérées
comme des hybrides. On les trouve en Afrique partout où le sorgho est
cultivé et ses cousins sauvages sont sympatriques.
Sorghum bicolor :
Encore appelé gros mil, sorgho rouge, cette race de
sorgho renferme les cultivars tinctoriaux cultivés uniquement pour leurs
colorants. Se sont les sorghos aux caractères les plus primitifs et les
plus proches des variétés sauvages. Il se caractérise par
des inflorescences lâches et de longues glumes accolées au grain
qui à maturité recouvre totalement le grain ou une fraction de sa
longueur pouvant atteindre le quart de celle-ci. L'épillet persistant
renferme le grain. Le grain généralement petit est
allongé, parfois faiblement ovale, presque symétrique dorso-
ventralement. Ses cultivars, peu rependus, sont exploités en Afrique et
en Asie surtout dans les zones humides. Certaines tiges sucrées servent
à préparer du sirop ou de la mélasse ; leurs grains amers
servent à aromatiser la bière de sorgho.
Sorghum guinea
Se caractérise par des inflorescences
généralement grandes et lâches aux rameaux souvent
retombants à maturité. Le grain est typiquement aplati et tordu
en oblique par rapport aux longues glumes béantes à
maturité. Sorghum guinea est présent en Afrique de
l'Ouest, mais on le cultive aussi le long du rift d'Afrique de l'Est, depuis le
Malawi jusqu'au Swaziland. Il s'est également propagé en Inde et
dans les régions côtières de l'Asie du Sud-est. De nombreux
sous-groupes peuvent être distingués, dont certains ont des
cultivars bien adaptés à des régimes de
précipitations élevées ou faibles. Autrefois, le grain
était souvent embarqué comme provision sur les navires en raison
de sa bonne conservation
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Sorghum caudatum
Représente la race la plus importante de toutes, en
termes de diversité biologique. Ses cultivars sont largement
cultivés dans le nord-est du Nigeria, au Tchad, au Soudan et en Ouganda.
Les types utilisés pour la teinture en font également partie, et
les Haoussas au Nigeria les désignent sous le nom de « karan dafi
». Ils produisent beaucoup de grains, mais souvent farineux et de
qualité médiocre. Par contre, les races intermédiaires
x-caudatum (hybrides) ont hérité d'excellentes capacités
de production et de qualité de grain car la plupart des hybrides
modernes cultivés dans les pays occidentaux appartiennent à cette
race. Leur panicule a une forme variable : compacte dans les zones
sèches et ouverte dans les régions à fortes
précipitations. Leurs grains sont dissymétriques (forme en dos de
tortue), aplatis sur la face ventrale et bombés sur la face dorsale
(turtle-backed grains en anglais). Le style persiste souvent sous forme d'une
pointe terminale tournée vers la glume inférieure, mais la
longueur des glumes est au plus la moitié de celle du grain.
Sorghum durra
Se caractérise par une inflorescence compacte souvent
portée par un pédoncule crossé. Ses cultivars se
distinguent par la grosseur de leur grain souvent sphérique et leur
résistance à la sécheresse. Les épillets sessiles
sont typiquement aplatis et les glumes inférieures sont plissées.
Le type durra est largement cultivé, en Asie occidentale et dans
certaines régions de l'Inde. Il est aussi prédominant en
Ethiopie, dans la vallée du Nil au Soudan et en Egypte. Elle
représente la race la plus spécialisée et la plus
évoluée de toutes les races et comporte de nombreux gènes
utiles pour les combinaisons génétiques.
Sorghum kafir
Ce sont des sorghos peu diversifiés, de taille
plutôt courte. Sorghum kafir se caractérise par
des inflorescences relativement compactes de forme souvent cylindrique, des
épillets sessiles elliptiques et des glumes étroitement
embarrassantes et généralement bien plus courtes que le grain. Il
est un aliment de base important dans les savanes de l'Est et du Sud de la
Tanzanie à l'Afrique du Sud. Les variétés locales de
S. kafir tendent à être indifférentes à la
photopériode et la plupart des lignées mâle-stériles
importantes sur le plan commercial dérivent de ce type.
Les autres races intermédiaires sont des hybrides.
Elles présentent des combinaisons variées et des formes
intermédiaires entre les caractéristiques des 5 races de base. On
distingue
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également des espèces qui poussent comme
des plantes adventices. Elles sont généralement
considérées comme des hybrides. On les trouve en Afrique partout
où le sorgho est cultivé et ses cousins sauvages sont
sympatriques, car se croisent
Figure 1: Panicules et grains des 5 races de
bases de sorgho
1, bicolor; 2, caudatum; 3, durra; 4, guinea; 5,
kafir. Source: PROSEA
2.2.2- Origine et répartition
géographique
Si l'origine tropicale du sorgho est
définitivement acquise, une localisation plus précise et le sens
de son extension géographique restent sujets à des controverses.
Les conclusions des études résumées ici
doivent être considérées comme les
hypothèses les plus probables, au vu des connaissances actuelles. De
manière certaine, le sorgho et le mil auquel on
l'associe souvent, ont servi primitivement de nourriture aux humains.
D'abord, grâce aux races sauvages, puis par culture,
parallèlement à l'apparition des peuples
sédentaires. Les choix de ces hommes se portent souvent sur des
"céréales à bouillies" dont le mil et le sorgho.
C'est au Nord-est de l'Afrique tropicale qu'on trouve la plus
grande diversité de sorgho aussi bien chez les types
cultivés que sauvages. Il se peut que la plante ait été
domestiquée dans cette région. Les plus vieilles
races authentifiées sont antérieures à 6000
ans avant J.C et laissent penser que la
domestication du sorgho date de cette période.
Cette découverte est intervenue à la frontière du Soudan
et de l'Egypte, proche de la région du Sud-est du
Sahara. Ensuite, d'autres hypothèses ont
été avancées quant à l'époque de la
domestication, depuis 5000-3000 ans avant J.-C jusqu'à
1000 ans avant J.-C. Mais c'est surtout la dernière
période qui fait
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aujourd'hui consensus (PROTA, 2009). Ainsi,
tout porte à croire que c'est l'Ethiopie le
berceau de la domestication du genre Sorghum,
à partir de la race sauvage
verticilliflorum.
A partir du Nord-est de l'Afrique, le sorgho s'est
diffusé dans toute l'Afrique et le long des voies maritimes et
commerciales, du Proche-Orient à l'Inde. On suppose
qu'il a été introduit d'Inde en Chine par la
route de la soie et en Asie du Sud-est par les voies
maritimes côtières (House, 1987). L'introduction
du sorgho dans les Amériques s'est faite depuis l'Afrique de l'Ouest
avec le commerce triangulaire. Son introduction aux Etats-Unis
pour une exploitation commerciale est partie d'Afrique du Nord, d'Afrique du
Sud et d'Inde à la fin du XIXe siècle
(House, op cit)
Par la suite, il a été introduit en
Amérique du Sud et en Australie. De nos jours, Il est cultivé
partout dans les zones arides d'Afrique, d'Asie, des Amériques, d'Europe
et d'Australie, à des latitudes comprises entre
50°N en Amérique du Nord et en Russie, et 40°S en Argentine.
Les types de sorgho exclusivement cultivés pour le colorant contenu dans
la gaine foliaire sont présents depuis le Sénégal jusqu'au
Soudan (Balole & Legwaila, 2006).
Figure 2: Aires de culture de sorgho en Afrique
Source : PROTA
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2.3-Description botanique
2.3.1-Croissance et développement
Une graine mise en terre émerge du sol, donne une
plantule, après une plante qui arrivera à maturité
physiologique. La température optimale de germination des graines de
sorgho est de 27-35°C. La levée des plantules prend 3-10 jours.
L'initiation des panicules a lieu à peu près au tiers du cycle de
croissance. A ce stade, le nombre total de feuilles (7-24) a été
déterminé et près d'un tiers de la superficie totale des
feuilles s'est développé. Le rapide développement des
feuilles, l'élongation de la tige et l'expansion des entre-noeuds
suivent l'initiation de la panicule. Une croissance rapide de la panicule a
également lieu. Lorsque la feuille terminale est visible, toutes les
feuilles, à l'exception des 3 ou 4 dernières, sont
complètement ouvertes et l'interception de la lumière touche
à son maximum ; les feuilles inférieures ont entamé leur
sénescence. Au cours de la montaison, la panicule qui se
développe a presque atteint sa taille définitive et elle est
nettement visible dans la gaine foliaire ; l'ouverture des feuilles est
achevée. Le pédoncule pousse rapidement et la panicule sort de la
gaine foliaire. La floraison ne tarde pas à suivre l'émergence de
la panicule, le délai étant largement influencé par la
température (Kouressey et al., 1998). La floraison de chaque
panicule, qui se fait du haut vers le bas, peut mettre 4-9 jours. Le sorgho est
avant tout autogame. Il peut y avoir un taux de pollinisation croisée de
0-50%, mais la moyenne est d'environ 5-6% (House, 1987). Le remplissage du
grain a lieu rapidement entre la floraison et le stade laiteux-pâteux.
C'est au cours de cette période que s'accumule environ la moitié
de la matière sèche totale. Les feuilles du bas poursuivent leur
sénescence et meurent. Au stade pâteux, le poids sec du grain
atteint environ les trois quarts de son niveau ultime. A la maturité
physiologique, déterminée par l'apparition d'une couche sombre
sur le hile (là où le grain est attaché à la
panicule), le poids sec maximal est atteint. A ce stade, la teneur en
humidité du grain se situe d'habitude à 25-35% (Balole &
Legwaila, 2006).
Les cultivars précoces de sorgho ont un cycle de 100
jours ou moins, tandis que le sorgho à cycle long requiert 5-7 mois. Le
sorgho a une photosynthèse de type C4 (Vaksmann et al., 1997,
1998) cité par Kouressey et al. (op cit). La durée,
entre la floraison de la plante et la maturité des graines,
dépend des conditions du milieu. Il représente normalement
à peu près un tiers de la durée du cycle cultural. Le
grain continue à sécher, depuis sa maturité physiologique
jusqu'à la récolte qui a généralement lieu lorsque
l'humidité des graines est en
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dessous de 20%. Les feuilles peuvent soit dépérir
rapidement soit rester vertes et reprendre leur croissance si les conditions
s'y prêtent (Balole & Legwaila, 2006).
2.3.2- Caractéristiques morphologiques du sorgho
Au Bénin, on rencontre deux types de sorgho à
savoir le sorgho ordinaire et le sorgho rouge. Le sorgho le plus cultivé
est le sorgho rouge (Sorghum bicolor) et le sorgho colorant fait partir de ce
groupe. Le tableau suivant montre quelques traits distinctifs du sorgho
ordinaire et du sorgo colorant.
|
Sorgho ordinaire
|
Sorgho colorant
|
Taille
|
De taille réduite : allant des
variétés naines (petites) à tardives
(longues)
|
Grande taille peut atteindre 7
m si les conditions sont favorables
|
Tiges
|
Vertes
|
Allant du vert au rosâtre
|
Feuilles
|
Moins lisses, moins longues et moins épaisses
|
Plus lisses, plus longues et plus épaisses
|
Graines
|
Grosses allant du blanc au rouge
|
Petites et plus rouges
|
Gaines
|
Vertes et parfois tachetées de pigments rouges
|
Bien rouges
|
Racines adventives
|
Moins de racines adventives
|
Plus de racines adventives
|
Sensibilité à la verse
|
Moins sensible
|
Plus sensible
|
Panicules
|
Longues et lâches
|
Courtes allant de semis
compact à compact
|
Tableau 1 : Traits morphologiques distinctifs du
sorgho ordinaire et du sorgo colorant
Les photos ci-dessous montrent les caractéristiques
morphologiques des cultivars de sorgho colorant.
Photo 1: Tige verte de sorgho colorant
Source : ZOLIKPO, 2010.
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Photo 2: Tige rosâtre de sorgho colorant
Source : ZOLIKPO, 2010.
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Photo 5: Racines adventives de sorgho
Source : ZOLIKPO, 2010.
Photo 4: Présentation de la gaine de
sorgho colorant
Source : ZOLIKPO, 2010.
Photo 3: Gaine pigmentée de sorgho
ordinaire Source : ZOLIKPO, 2010.
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Caractérisation agro-morphologique des cultivars
traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
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: Caractéristiques morphologiques du sorgho colorant
Photo 5: Plants de sorgho colorant
présentant plusieurs panicules
Source : ZOLIKPO, 2010.
Photo 7: Panicule compact de sorgho colorant
Source : ZOLIKPO, 2010
Photo 8: Panicule semi-compact de sorgho
compact
Source : ZOLIKPO, 2010
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2.3.3-Ecologie
Le sorgho s'adapte à de nombreux milieux. Toutefois, sa
culture réussit le mieux sur les sols limoneux et limono-sableux. La
fourchette de pH du sol supportée par le sorgho est de 5,0- 8,5 et il
tolère davantage la salinité que le maïs (House, 1987). Il
est adapté aux sols pauvres et peut produire du grain sur des sols
où beaucoup d'autres cultures échoueraient (Chantereau et
al., 1997). Les rendements les plus élevés s'observent
ordinairement chez les variétés atteignant leur maturité
entre 100 - 120 jours. Les sorghos-grains de ce type présentent, en
général, un rapport grain/ paille voisin de 1/1. Les
variétés hâtives n'ont pas un aussi bon rendement à
cause de la réduction de la période de croissance. Mais les
variétés tardives ont tendance à développer de
feuillage et à produire moins de grains (le rapport grain/paille peut
atteindre 1/5). Les meilleures rendements de telles variétés
tardives sont en moyenne de 1500 à 2000 kg/ha, alors que les
variétés à cycle de 100-120 jours atteignent 4000 à
5000 kg/ha ou plus. Le sorgho exige moins d'eau pour sa croissance que les
autres céréales. Des études ont montré que le
sorgho a besoin de 332 kg d'eau pour produire 1kg de matière
sèche (MS) ; le maïs exige 368 kg d'eau/kg de matières
sèches ; l'orge 434 kg et le blé 514 kg (House, 1987). Le sorgho
a tendance à « s'accrocher » pendant les périodes
sèches et à reprendre sa croissance au retour de la pluie. Mais,
il est important de noter qu'à la levée, la jeune plantule a
besoin de certaines quantités d'eau dans le sol pour survivre. Les
besoins de la plante augmentent lorsque la plante croît, pour atteindre
un pic durant la période de floraison. Après cette période
la consommation en eau baisse. Au pic de consommation, le sorgho utilise 6
à 7 mm /ha d'eau/jour (House, 1987). Le sorgho résiste
également mieux à des conditions extrêmes d'humidité
que d'autres céréales (maïs en particulier) ; le sorgho
continue de croître, moins bien certes, en conditions d'inondation, alors
que le maïs périra dans ces mêmes conditions. Le sorgho
tolère aussi assez bien, le sel et l'aluminium.
Le développement floral et la formation des graines se
déroulent normalement à des températures de 30°
à 43°C avec une humidité relative de 15 à 30%, si la
plante dispose d'eau dans le sol. Le sorgho ne supporte pas le temps frais
aussi bien que le maïs. Il a une croissance lente à 20°C ;
cependant pour certaines variétés la germination et la croissance
apparaissent à des températures aussi basses que 12°C.
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2.4- Pratiques agronomiques
2.4.2- Gestion de la culture
Une dizaine de jours après la levée (lorsque la
plantule à 6 à 7 feuilles), il faut procéder au
démariage à un ou deux plants par poquet selon le cas. Le premier
sarclage doit intervenir au même moment. Par suite, les autres sarclages
doivent être réalisés de façon à
empêcher les mauvaises herbes de concurrencer le sorgho. En Afrique
tropicale et précisément au Bénin, le désherbage se
fait souvent à la houe, mais il arrive qu'on ait recours à des
bineuses tirées par des boeufs de trait ou des tracteurs. Le nombre de
sarclage n'est pas standard et varie selon la pression des adventices et la
durée du cycle du sorgho cultivé. Par contre, dans les endroits
où le chiendent (Imperata cylindrica) pose problème, il
est nécessaire de désherber plus souvent. Les Striga
adventices parasites (en particulier Striga hermonthica (Del.)
Benth., mais aussi Striga asiatica (L.) Kuntze, Striga densiflora
Benth. et Striga forbesii Benth.) sont devenues une contrainte de
poids dans la culture du sorgho, surtout en Afrique où les infestations
sont graves. On peut lutter contre les Striga au moyen de
méthodes culturales comme la rotation avec des cultures pièges ou
avec des plantes non sensibles (par ex. l'arachide, le coton ou le tournesol),
une élimination rigoureuse des mauvaises herbes avant la floraison et
l'emploi d'engrais azotés et d'herbicides. Des cultivars
résistants ou tolérants au Striga ont été
identifiés (Balole & Legwaila, 2006). La lutte chimique contre les
mauvaises herbes est pratiquement inexistante chez les petits paysans.
2.4.3- Nuisibles et moyens de lutte
Les pourritures courantes des semences et des semis du sorgho
sont provoquées par des champignons transmis par les semences et le sol
: Aspergillus, Fusarium, Pythium, Rhizoctonia
et Rhizopus spp. La lutte se fait au moyen de traitements
fongicides des semences, le recours à des cultivars résistants et
la rotation des cultures. L'anthracnose (Colletotrichum graminicola)
est courante dans les régions chaudes et humides d'Afrique. Les
ravageurs importants du sorgho en Afrique tropicale sont la mouche du sorgho
(Atherigona soccata) et des foreurs de tiges (en particulier
Busseola fusca, Chilo partellus et Sesamia
calamistis). Les larves de la mouche du sorgho s'attaquent aux pousses des
semis et aux talles, et provoquent les «coeurs morts». Les foreurs de
tiges quant à eux font des dégâts à tous les stades
de la culture. Les dégâts causés par les mouches du sorgho
et les foreurs de tiges peuvent être réduits en procédant
à un semis précoce et non échelonné, et un
traitement des semences ou du sol aux insecticides. La résistance
à la mouche du sorgho est associée avec un
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Caractérisation agro-morphologique des cultivars
traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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rendement faible. Les larves de la cécidomyie du sorgho
(Stenodiplosis sorghicola, synonyme : Contarinia sorghicola)
se nourrissent des jeunes grains de la panicule. On peut limiter les
dégâts en semant des cultivars précoces et en
évitant d'échelonner le semis. Des punaises des panicules
(Eurystylus et Calocoris spp.) piquent les graines en cours
de développement, ce qui aboutit à une perte de rendement, une
déformation et une décoloration du grain, ainsi qu'une
contamination par moisissures. Le sorgho du type guinea est
généralement moins touché (Balole & Legwaila,
2006).
En pratique, les méthodes de lutte contre les maladies
et ravageurs, essentiellement préventives ou culturales, font appel
entre autres au choix de dates optimales de semis, au traitement des semences
et à la rotation des cultures. La précocité du semis
revêt une importance toute particulière comme mécanisme
permettant d'éviter le pullulement des insectes à des
époques où les plantes sont le plus sensibles aux
dégâts. On dispose chez les plantes hôtes de niveaux de
résistance élevés à la cécidomyie du sorgho,
mais seulement de faibles niveaux pour les autres ravageurs. La lutte chimique
contre les maladies et les insectes ravageurs est rarement mise en oeuvre en
Afrique tropicale (Balole & Legwaila, op cit).
Les oiseaux, en particulier Quelea quelea, provoquent
d'importantes pertes de rendement. Les mesures de lutte font appel entre autres
au choix de dates de semis adaptées, à une récolte au bon
moment, aux épouvantails et à la destruction des dortoirs et des
sites de nidification des oiseaux. Le sorgho brun et le sorgho colorant (sorgho
rouge) n'ont pas autant la préférence des oiseaux que le sorgho
blanc, exempt de tanin. Le sorgho est très sensible aux
dégâts provoqués par les ravageurs des greniers, les
principaux étant le charançon du riz (Sitophilus
oryzae), le ver de la farine (Tribolium castaneum) et l'alucite
des céréales (Sitotroga cerealella). On peut limiter les
dégâts en faisant correctement sécher le grain avant son
stockage.
2.5- Importance du sorgho
2.5.1-Importance agronomique
Depuis quelques années, avec l'augmentation des sommes
de température, le sorgho devient un pilier de la sécurité
alimentaire et une culture alternative au maïs dans les régions
sahéliennes. Comparativement au maïs, le sorgho est
réputé moins exigeant en eau. Ainsi, les stress hydriques et les
courtes températures perturbent moins le sorgho que le maïs
(Moreau,
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Caractérisation agro-morphologique des cultivars
traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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2007). De même, il résiste plus au stress
biotique que le maïs. Par contre, au stade laiteux et pâteux, il est
plus attaqué par les oiseaux car ces derniers ont accès
directement à la graine. Le sorgho est une excellente plante de
couverture car, beaucoup de plantes traditionnelles, telles que la citrouille,
la patate douce et les haricots, sont cultivées en association avec le
maïs ou d'autres cultures céréalières pour servir de
barrière écologique aux maladies (FAO, 2002). Le rapport C/N des
pailles et chaumes des céréales étant compris entre 80 et
100 donc très élevé, les céréales en
général et le sorgho en particulier n'est pas un excellent
engrais vert à court terme (El Hassani & Persoons, 1995). A long
terme, ce rapport sera corrigé avec l'apport de N par les
systèmes de rotation de culture ou d'assolement. Dans les
systèmes de culture, il est souvent cultivé en rotation avec le
coton puisqu'il peut se contenter des résidus d'engrais laissés
par la culture précédente. La concentration des acides
aminés soufrés est plus élevée que dans les
légumineuses (El Hassani & Persoons, op cit), d'où
l'intérêt de l'association des céréales et des
légumineuses qui se supplémentent ainsi mutuellement.
Après la récolte, les agriculteurs sont souvent obligés de
brûler les résidus de récolte en tas. Le sorgho
attaqué par les oiseaux est capable de produire une deuxième
inflorescence mais moins gros que le premier et qui peut arriver à
maturité si les conditions agroclimatiques sont encore bonnes. On peut
donc envisager une récolte de sorgho frais avec des graines pâteux
et une seconde récolte de sorgho grains.
2.5.2- Utilisations de la gaine foliaire comme bio
colorant
En Afrique, ce colorant s'emploie en particulier sur le cuir
de chèvre (par exemple au Nigéria), mais sur les nattes, les
tissus, les bandes de feuilles de palmier et les herbes utilisées en
vannerie et en tissage, sur les calebasses ornementales, la laine (au Soudan
par exemple), comme peinture appliquée sur le corps et pour colorer le
fromage et les pierres à lécher du bétail (au Bénin
par exemple) Brink & Belay (2006). Cette pratique d'utiliser des plantes
pour colorer les cuirs, les calebasses, les paniers et les chapeaux est une
pratique ancienne (Bellemare, 1993). Pour teindre les peaux avec de la teinture
de sorgho, la méthode traditionnelle en Afrique de l'Ouest consiste
à préparer un extrait aqueux de cendres de bois, que l'on laisse
reposer 3-4 heures. Le principe actif de cette lessive est le carbonate de
potassium ou de sodium. Outre les gaines, pour teinter le fromage peulh, les
panicules de sorgho (Sorghum vulgaris) sont utilisées en vue de
le rendre plus attrayant et pour une bonne conservation du produit (Dossou
et al., 2006). Une teinture analogue peut être extraite des
déchets des grains (glumes et son) de plusieurs cultivars de sorgho
rouge produits pour l'alimentation humaine et pour la brasserie.
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traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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Les scientifiques occidentaux étaient conscients de son
existence dès le tournant du vingtième siècle (Bellemare,
1993). Voilà donc qu'était posée, il y a plus de 70 ans,
une des motivations du professeur Mouhoussine Nacro, responsable du laboratoire
de chimie organique de l'Université de Ouagadougou, qui a
étudié les propriétés coloratrices et tanniques du
sorgho caudatum, du sorgho rouge, avec son équipe depuis 1989
(Bellemare, op cit). Les recherches de l'équipe du professeur
Nacro ont donc permis de développer, au laboratoire, un
procédé d'extraction du colorant à partir de techniques
simples permettant d'obtenir un produit fini (Bellemare, op. cit). Le
pigment rouge, qui aurait des propriétés antimicrobiennes et
antifongiques, sert aussi de remède à l'anémie en
médecine traditionnelle (Brink & Belay, 2006). Le sorgho est une
source riche en divers composés phytochimiques comme les tannins, les
acides phénoliques, les anthocyanines, les phytostéroles et les
polycosanols. Ces composés phytochimiques ont des potentialités
de combattre des maladies humaines d'origine nutritionnelle telles que le
cancer, les maladies cardiovasculaires et l'obésité (Awika &
Rooney, 2004).
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Caractérisation agro-morphologique des cultivars
traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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~~api~~e 3
a et des
%~~~ ~~(~ ~~ % zT~+"$zY
3.1- Matériels et méthodes
3.1.1- Matériels biologiques
Il est constitué des semences des cultivars de sorgho
colorant collectées, auprès des agriculteurs dans 10 Communes du
Bénin à savoir : Ouèssè et Dassa dans le
Département des Collines ; Parakou, Nikki et
Bembêrêkè dans le Département du Borgou ; Djougou et
Bassila dans le département de la Donga ; Kouandé et Toukountouna
dans le Département de l'Atacora enfin Banikoara dans le
Département de l'Alibori (Figure 3).
Dans chaque commune, trois villages ont été
échantillonnés et quatre producteurs ont été
sélectionnés par village, soit au total 120 échantillons
de semences. En plus, 6 variétés de sorgho ordinaire ont
été utilisées comme témoin.
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Conservation de la biodiversité des ressources
végétales : Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
%~~EPJEZsE~%E~+o2xEs
Figure 3: Carte du Benin
montrant les zones de collecte des semences de Sorgho colorant
Source : ZOLIKPO, 2010
%~~~ ~~(~ ~~ % zT~+"$zY
3.1.2-Matériels de collecte de données Ces
matériels sont les suivants :
· Un décamètre et des cordeaux pour le
dimentionnement du site expérimental ;
· Des outils tels que : houes, coupe-coupe pour le
piquetage et le dimentionement des parcelles élémentaires ;
· Des plaquettes pour l'identification des cultivars au
niveau des parcelles élémentaires ;
· Une loupe manuelle pour l'observation des
paramètres morphologiques difficiles à voir à l'oeil
nu;
· Une balance de précision pour les pesées
;
· Un pentamètre pour les mesures de hauteur des
plants ;
· Un double décimètre pour les mesures de
longueur ;
· Le code de couleur de Royal Horticultural Society
(RHS) pour la détermination des couleurs des gaines, des glumes et des
graines.
· Un appareil photo numérique pour la prise de
vues au différents stades de développment des plantes.
3.1.3-Description du site expérimental
Le site expérimental du Centre de Recherche Agricole
(CRA) Centre, Savè est située dans la zone agro-écologique
de transition caractérisée par un climat soudano-guinéen
à régime monomodal avec une saison pluvieuse d'avril à
octobre et une saison sèche qui s'étend de novembre à
mars. La normale pluviométrique se situe autour de 1100 mm d'eau avec
les maxima en juillet et septembre avec quelques variations dans l'espace et
dans le temps. La température moyenne avoisine 27,5°C variant
très peu au cours de l'année. En relation avec ce climat, ces
sols supportent une végétation naturelle de savane dont les
essences dominantes sont Antiaris africana, Ceiba pentandra, Khaya
senegalensis, Isoberlina doka, Danielia oliveri, Afzelia africana, Adansonia
digitata, Parkia biglobosa et Vitellaria paradoxa.
Le sol est essentiellement dominé par des sols
ferrugineux tropicaux qui du fait de l'exploitation humaine font place par
endroits aux sols latéritiques infertiles. On observe aussi dans les
bas-fonds et les vallées des cours d'eau des sols hydromorphes. Dans
l'ensemble, ces différents types de sols sont relativement fertiles. De
l'analyse du sol, il ressort que le sol du site à un pH de 6,4, l'azote
total et le carbone organique sont respectivement de 0,059 % et
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
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%~~~ ~~(~ ~~ % zT~+"$zY
1,05 %. Quant au phosphore assimilable, il est de 15.71 ppm. Le
graphe 4 ci-dessous montre l'évolution de la pluviométrie totale
mensuelle de Mars à Décembre 2010.
Pluviométrie
350
300
250
200
150
100
50
0
137
64,5
179
76
187
307,5
284,5
144,5
20,5
0
Figure 4: Evolution de la pluviométrie
totale mensuelle (en mm) durant l'année 2010 Source des
données : CRA-Centre Savè
3.2- Méthode
3.2.1-Dispositif expérimental
Le dispositif expérimental est un dispositif
basé sur le modèle de classification hiérarchisé
constitué de 10 pseudo-blocs contenant chacun 12 parcelles
élémentaires. En plus, 6 parcelles de sorgho ordinaire ont
été installées pour servir de base de comparaison. Les
traitements sont constitués des cultivars de sorgho colorant
collectés suivant leurs provenances (120 cultivars) et de
variétés de sorgho ordinaire (Sorghum bicolor). Les
unités parcellaires ont des dimensions de 2 m x 2 m soit 4 m2
de surface. Au sein du même pseudo-bloc, les parcelles
élémentaires ont été séparées par des
allées de 0,5 m de large tandis que les pseudo-blocs sont
séparés par des allées de 1 m de large (Figure 5). Dans
chaque unité parcellaire, les écartements de semis sont de 80 cm
x 40 cm respectivement entre les lignes et entre poquets, ce qui donne lieu
à trois (3) lignes de six (6) plants et une densité de semis de
45.000 plants à l'hectare.
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%~~EPJEZsE~%E~+o2xEs
Légende : Cx.y :
yème cultivar de la Commune x C0.y :
yème cultivar du sorgho ordinaire
Figure 5: Schémas du dispositif
expérimental
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cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
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%~~~ ~~(~ ~~ %z~+"$ZY
3.2.2- Données collectées
Deux catégories de données ont
été collectées. Il s'agit notamment des données
à caractères quantitatifs et des données à
caractères qualitatifs. Afin de minimiser l'effet des bordures sur les
paramètres mesurés, les données ont été
collectées sur les plantes de la ligne centrale de chaque unité
parcellaire en éliminant les deux lignes de bordures et les plants de
bordure.
3.2.2.1- Paramètres à caractères
quantitatifs
La figure 6 ci-dessous montre la structure d'une plante de
sorgho et la situation de quelques paramètres quantitatifs
mesurés sur celle-ci.
Figure 6 : Structure de la plante de sorgho et
situation de quelques caractères morphologiques Source :
ZOLIKPO S. 2010
Légende : Htmat :
hauteur de la plante à maturité ; LonF :
longueur de la troisième feuille ; LarF :
largeur de troisième feuille ; LonG : longueur de la
gaine foliaire ; DiaG : diamètre de la gaine foliaire ;
Dcol : diamètre au collet; Lpan :
longueur de la panicule ; Dpan : diamètre de la
panicule ; Lped : longueur du pédoncule; Exepan
: l'exertion paniculaire.
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Distinguons parmi ces caractères ceux qui concernent
:
> Phases phénologiques
'7 La durée de la phase de levée (DPL50)
: C'est le nombre de jours après semis où 50%
des plants ont levé. C'est-à-dire le nombre de
jour du semis jusqu'à l'épanouissement des deux premières
feuilles.
'7 Le nombre de jours à la maturité
physiologique (NJM) : ou cycle semis maturité,
elle représente la durée du cycle. Cette phase se reconnait
lorsque la sénescence commence. Il s'agira donc d'observer les plants et
de voir la date où les feuilles et les tiges de 50% des plants ont
commencé par mourir. La photo N° 9 suivante montre un champ de
sorgho colorant à maturité physiologique.
Photo 9: Champs de sorgho colorant en
sénescence (maturité physiologique) Source ZOLIKPO,
2010
> Phase végétative
'7 Le nombre total de talles : Le nombre de talles
à été déterminé chaque semaine, sur
chaque parcelle élémentaire à partir du
quarantième jour après semis (40ème JAS)
jusqu'à sa constance intervenue au troisième comptage. Il
à été déterminé au niveau des trois plants
centraux étiquetés, puis nous avions procédé
à un démariage des plants en ne laissant qu'un plant par poquet.
Cette opération à consister à compter le nombre de talles
par plant initialement échantillonné et étiqueté en
considérant le pied mère comme neutre.
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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5~TZRTZCY Z~ 5Z~+oz'ZY
V' Dimensions de la troisième feuille
: elles se résument en la longueur (LonF) et en la
largeur (LarF) de celle-ci. La
troisième feuille est celle qui est en troisième position
à compter du collet de la plante. La longueur des feuilles à
été mesurée du sommet de la gaine à la pointe du
limbe et la largeur des feuilles au milieu du limbe. Ces paramètres ont
été mesurés à l'aide d'un mètre ruban et
ceci tous les 5 jours à partir du 40 ème
jour après semis (JAS) et trois mesures ont
été faites.
V' Dimensions de la gaine foliaire : Elle se
résume en la longueur et en la largeur
(circonférence) des gaines foliaires au cours de
chaque période de récolte.
Au total, quatre mesures sont effectuées.
La première est intervenue au 5
0ème JAS et les trois autres mesures
toutes les deux semaines.
V' La hauteur de la plante : elle à
été déterminée au niveau de chaque
parcelle
. La hauteur
. La photo 10
élémentaire sur les trois plants centraux
étiquetés. Les mesures ont été prises à
partir du 40ème JAS puis à une
périodicité de 2 semaines jusqu'à la limite de
mesure de l'opérateur, afin d'éviter que les plants ne
se cassent. La mesure est faite à l'aide du
pentamètre est mesurée à partir du collet
jusqu'au dernier entrenoeud visible sur la plante
montre la méthode de mesure de hauteur des plants de
sorgho.
Photo 10 : Photo montrant la méthode de mesure de
hauteur sur les plants de sorgho colorant
Source : ZOLIKPO, 2010
d'un
Ensuite à la récolte, la hauteur à
maturité a été mesurée. Pour
effectuer cette opération, les plants ont été
arrachés ou coupés au collet à l'aide
d'un coupe-coupe. A l'aide pentamètre, la
hauteur à été mesurée du collet
jusqu'au début de l'exertion de la panicule.
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
5~TZRTZCY Z~ 5Z~+oz'ZY
y' La durée de la phase
végétative (NJF) :
Encore appelée cycle semis floraison, C'est le
nombre de jours séparant le semis de l'apparition de l'inflorescence. Ce
paramètre rend compte de la précocité qui est un
paramètre agronomique important. Sur chaque unité parcellaire, on
a observé le nombre total de jours
nécessaires pour que 50% des plants aient
dépassé la montaison et les panicules bien
dégagées de la feuille paniculaire. Cette
observation a été faite tous les jours
après la montaison et le nombre de plants ayant fleuris a
été enregistré chaque jour jusqu'à la date
où 50% des plants aient atteint la phase de floraison
(DF50). La photo N° 11 ci-dessous montre des
plants de sorgho colorant en floraison.
Photo 11 : Plants de sorgho en floraison
Source : ZOLIKPO, 2010
y' Diamètre au collet (Dcol)
|
: C'est le diamètre de la plante pris au niveau
de la partie où
|
|
débutent les racines. Cette mensuration
a
été faite à la récolte, avec
un mètre ruban.
> Nombre d'entrenoeud
|
(Nen) : Cette mensuration a été aussi
faite à la récolte, après
|
|
avoir arraché le plant de sorgho du sol puis le
nombre d'entrenoeud a été compté.
> Les paramètres qui concernent les
panicules
Ces mesures ont été faites à la
récolte sur cinq panicules récoltées au niveau de cinq
plants choisis au hasard au sein de la parcelle élémentaire. Avec
une règle graduée en centimètre, les
paramètres suivants ont été
mesurés.
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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%~~~ ~~(~ ~~ %z~+"$ZY
V' La longueur de la panicule (Lpan) : La panicule a
été déposée sur une surface plane et
la longueur est mesurée de la base de la panicule
jusqu'au sommet de celle-ci (Photo 12).
Photo 12: Mesure de la longueur des panicules
Source : ZOLIKPO, 2010
V' Le diamètre de la panicule (Dpan) : Pour
cette mesure, la panicule a été déposée sur
une surface plane et les instruments de mesures ont
été déposés au milieu de celle-ci (Photo 13)
Photo 13: Mesure de la largeur des panicules
Source : ZOLIKPO, 2010
V' la longueur du pédoncule (Lped) : Elle est
mesurée du dernier entrenoeud à la base de
l'inflorescence.
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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%~~~ ~~(~ ~~ %z~+"$ZY
V' L'exertion (Exepan) : c'est la
distance qui sépare la base de l'inflorescence au début
de la gaine paniculaire.
> Les paramètres qui concernent le
rendement
Le matériel végétal utilisé ici
est le même que précédemment. Les paramètres
mesurés ici sont :
V' Le poids de la panicule (Ppan) : C'est le poids
moyen des panicules des plants
sélectionnés ci-dessus à l'aide d'une
balance électronique de 1 g d'erreur.
V' Poids des grains par panicule (Pgr/pan) : Pour
placer les grains dans les mêmes
conditions, les panicules ont séjourné pendant
72 h à l'étuve à 60°C. A l'issue du séchage,
les échantillons ont été refroidis puis battus pour
récolter les grains. Ensuite, on à procédé au
vannage puis les grains ont été pesés à l'aide
d'une balance de 0.1 g d'erreur au laboratoire afin de déduire leur
poids.
V' Le poids de 100 grains (P100) : Après la
mesure du poids des grains de la panicule,
100 grains ont été comptés et
pesés à l'aide de la balance électronique dont l'erreur
est de 0.1g.
3.2.2.2- Les paramètres à caractères
qualitatifs
Elles concernent la couleur de la glume, l'inflorescence, la
couleur de la gaine foliaire et la couleur des graines.
V' Couleur de la glume (Colgl): Ce paramètre
a été mesuré après la récolte de la
panicule. Ainsi, dix grains ont été
sélectionnés par panicule puis, pour chaque grain, on a
procédé à l'enlèvement de la glume. Cette
dernière a été posée sur le code de couleur de la
Royal Horticultural Society (RHS) afin de déterminer la couleur
correspondante. Dans le cas où on a eu plus d'une couleur au niveau des
glumes sélectionnées, la couleur de la glume qui à
été retenue est celle qui est la plus représentée
dans l'échantillon de glume.
V' Couleur des graines (Colgr): Elle a
été déterminée à la récolte des
panicules. Les
observations ont été faites sur les dix graines
sélectionnées ci-dessus. Celles-ci ont été aussi
posées sur le code de couleur du Royal Horticultural Society (RHS) afin
de déterminer la couleur correspondante. La graine étant
recouverte par la glume à un pourcentage donnée, la
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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5~TZRTZCY Z~ 5Z~+oz'ZY
couleur de l a graine retenue est celle qu'à
la partie recouverte par la glume. Dans le cas où on a aussi
plus d'une couleur au niveau des graines sélectionnées,
la couleur des graines retenue à été celle qui est la plus
représentée dans l'échantillon.
V' Couleur des gaines foliaires (Colg):
Ici au niveau d'une parcelle, on a récolté
trois gaines foliaires qui ont été séchées au
soleil. Après le séchage on a procédé à
l'identification de la couleur. Au niveau des gaines qui ne sont pas uniformes,
on choisit la couleur représentative avant de poser la
gaine sur le code de couleur de Royal Horticultural Society
(RHS). La photo 13 suivante montre le mini code de couleur de
RHS utilisée pour les mesures.
Photo 13: Mini Code de couleur de Royal Horticultural
Society (RHS) Source : ZOLIKPO,
2010
V' La forme du pédoncule
(Fped), la compacité et la forme de
l'inflorescence (Cpan) :
Elles sont déterminées par observation
du pédoncule et de la panicule et en s'inspirant
du descripteur de sorgho de l'IPGRI. Il s'agit de voir si le
pédoncule est droit ou courbé et la panicule est
très lâche, lâche, semis lâche ou
compacte. Les photos 14 montrent à la fois la
forme du pédoncule et la compacité de
l'inflorescence, d'un cultivar de sorgho colorant en
provenance de Nikki et d'un sorgho ordinaire
Photo14: Panicule Compacte
|
d'un cultivar en provenance de Nikki et panicule
lâche du
|
sorgho
|
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ordinaire avec des pédoncules droits
Source : ZOLIKPO, 2010
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
%~~~ ~~(~ ~~ %z~+"$ZY
y' Le type d'exertion de l'inflorescence (Texer) :
Avec les mesures de l'exertion en
centimètre, on caractérise le type d'exertion
de la panicule. Si la mesure en centimètre trouvée est
inférieure à 2 cm, on a une mauvaise exertion et si celle-ci se
trouve entre 2 cm et 10 cm, on a une exertion médiocre, mais quand elle
supérieur à 10 cm on a une bonne exertion.
y' La couverture de la graine (%recr): C'est le
pourcentage de recouvrement de la graine
par la glume. Elle varie de 25% à 100%. Sur chacune
des dix graines sélectionnées, la couverture de la graine par la
glume sera comparée aux différents types existant dans le
descripteur. La couverture retenue pour la panicule sera celle qui est la plus
représentée. Il n'est pas rare de rencontrer des glumes qui sont
plus longues que les graines.
y' Le type de graine (Tgr): Ici on a deux
modalités. Soit elle est jumelée ou simple. Mais
dans le cas du sorgho colorant toutes les graines sont
simples. Dans ce cas, les différents paramètres sont
collectés sur dix (10) graines sélectionnées de
façon aléatoire par panicules. Le tableau 2 ci-dessous montre les
différents paramètres qualitatifs mesurés et les variables
associés à ces caractères.
Tableau 2: Caractères morphologiques
qualitatifs et nombre de variables retenues pour l'analyse de la
variabilité entre plants
Caractère qualitatifs
|
Variables et codes associés
|
L'inflorescence
|
Forme du pédoncule
|
dressé (1), courbé (2)
|
|
Compacte (1), semis compacte (2),
lâche (3), très lâche (4).
|
|
Exertion médiocre(1) ; Exertion moyenne (2) ; Bonne
exertion (3) ;
|
|
Droit (1), Courbé ou en crosse (2).
|
La graine
|
Type de graine
|
Simple (1) ; jumelée (2)
|
|
25% grain couvert (1) ; 50%grain couvert (2) ; 75% grain
couvert (3) ; glumes plus longues que la graine (4).
|
|
marron jaunâtre clair (1), marron jaunâtre (2),
marron oranger (3), marron rougeâtre (4), marron violacé (5),
marron violacé foncé (6), marron noirâtre (7), rouge
violacé foncé (8).
|
|
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Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
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|
|
|
%~~~ ~~(~ ~~ %z~+"$ZY
3.3- Méthode d'analyse des données
Le logiciel Microsoft Excel a été
utilisé pour la saisie des données et le logiciel SPAD 5.5
(Système pour analyse de donnée), pour les analyses en
composantes principales (ACP) et les analyses de correspondance multiple (ACM).
Toutes les donnés quantitatives ont subi une ACP et les données
qualitatives une ACM. Enfin le logiciel STATISTICA a permis de réaliser
la classification ascendante Hiérarchique (CAH).
Analyse en composantes principales (ACP): elle a servi
à la discrimination des variables agronomiques et physiologiques. Ceci
permet de voir comment se structurent les variables; quelles sont celles qui
sont associées et celles qui s'opposent. C'est une méthode
d'analyse adaptée au traitement des variables quantitatives.
Analyse des correspondances multiples (ACM): son objectif est
de présenter sous forme graphique le maximum de l'information contenue
dans un tableau de données de n individus sur
lesquels on a mesuré p variables qualitatives
et quantitatives transformées en modalité. Cette méthode
permet de représenter simultanément, dans un système d'axe
ou facteurs orthogonaux, les individus et les modalités des variables et
de mettre en évidence les associations entre caractères et la
structuration des individus.
Afin de mieux apprécier les différentes
combinaisons, une Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) a
été effectuée avec le logiciel STATISTICA. La projection
de l'ensemble des individus sur les plans des principaux axes des principales
composantes a permis donc d'apprécier la dispersion des individus et de
mieux comparer la variabilité entre les différents cultivars.
32
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin.
~~api~~e
!ésulta~c et "~ccicsi~ns
2( 2V'$~SSI"#
Chapitre 4 : RESULTATS ET DISCUSION
4.1- Résultats
Les paramètres statistiques : minimum, maximum,
moyenne et écart-type, présentés dans le tableau 3 donnent
une image de la diversité phénotypique des variables
quantitatives mesurées. Les valeurs des écarts types et des
moyennes des variables : nombre de talles (Tal40), poids des grains par
panicule (Pgr/pan), poids de la panicule (Ppan), exertion paniculaire (Exepan),
le poids de 100 grains (P100) indiquent une variabilité importante entre
les mesures pour ces variables. On note alors qu'il existe une grande
diversité agro-morphologique au sein des cultivars de sorgho colorant et
des cultivars de sorgho ordinaire pour ces caractères mesurés.
Ceci indique une très forte
hétérogénéité entre les cultivars pour ces
caractères. Quant aux variables : durée de la phase levée
(DPL50), nombre de jours à la floraison ou cycle semis-floraison (NJF),
longueur de gaine (LonG) et nombre de jours à la maturité ou
cycle semis-maturité (NJM), la faible variation des moyennes et des
écarts types montre que les cultivars présentent une
diversité agro-morphologique faible pour ces variables.
Tableau 3: Statistiques sommaires des
paramètres quantitatifs.
Variable
|
Effectif
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
DPL50
|
126
|
12,32
|
0,50
|
12,00
|
14,00
|
NJM
|
126
|
213,15
|
21,89
|
169,00
|
294,00
|
NJF
|
126
|
175,78
|
12,12
|
135,00
|
193,00
|
Tal40
|
126
|
0,15
|
0,28
|
0,00
|
1,67
|
LonF
|
126
|
62,86
|
9,72
|
42,67
|
85,00
|
LarF
|
126
|
5,40
|
1,03
|
3,05
|
8,13
|
LonG
|
126
|
24,27
|
1,83
|
21,17
|
29,50
|
DiaG
|
126
|
5,55
|
0,77
|
3,71
|
7,54
|
Htmat
|
126
|
374,20
|
45,00
|
277,50
|
502,00
|
Dcol
|
126
|
6,31
|
1,34
|
3,50
|
14,50
|
Nen
|
126
|
23,17
|
2,73
|
14,00
|
31,33
|
Lpan
|
126
|
26,08
|
6,51
|
18,30
|
57,60
|
Dpan
|
126
|
7,45
|
2,74
|
3,80
|
16,40
|
Lped
|
126
|
58,63
|
12,27
|
39,60
|
173,90
|
Exepan
|
126
|
17,23
|
6,31
|
0,00
|
32,40
|
Ppan
|
126
|
31,99
|
17,07
|
10,40
|
98,00
|
LonGr
|
125
|
4,26
|
0,58
|
3,00
|
7,00
|
LarGr
|
125
|
3,10
|
0,50
|
2,00
|
5,00
|
Pgr/pan
|
126
|
13,03
|
11,40
|
1,60
|
43,40
|
P100
|
126
|
1,66
|
0,60
|
0,44
|
3,57
|
|
|
|
33
|
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
|
|
|
|
2( 2V'$~SSI"#
4.1.1- Corrélations entre les variables
La matrice de corrélation (tableau 4) relève
les types de relations existantes entre les différentes variables
quantitatives mesurées. Les corrélations positives
observées entre les paramètres végétatifs d'une
part et les paramètres de rendement d'autre part sont classiques chez le
sorgho. De celle obtenue entre le diamètre de la gaine foliaire (DiaG),
et le nombre d'entrenoeuds (Nen) (65 %) d'une part et d'autre part entre le
nombre d'entrenoeud (Nen) et la hauteur à maturité (Htmat) (77
%), il découle que la taille des cultivars influence positivement le
nombre d'entrenoeud et la largeur de la gaine foliaire. Ainsi, ces cultivars de
grandes tailles ont un nombre élevé d'entrenoeuds et des gaines
foliaires larges. Celle obtenue entre la longueur du grain (LonGr) et la
longueur de la panicule (Lpan) (60 %) d'une part et entre largeur du grain
(LarGr) et la longueur de la panicule (Lpan) (59 %). d'autre part indique que
la longueur de la panicule influence positivement la grosseur de la graine. Ces
cultivars possédant des panicules longues ont de gros grains.
Par contre, il existe une corrélation négative
(-62 %) entre le poids des graines par panicule (Pgr/pan) et le cycle
semis-floraison (NJF). Il existe aussi une liaison négative forte (-74
%) entre le poids de 100 grains (P100) et le cycle semis-floraison (NJF).
Ainsi, l'augmentation du cycle des cultivars a une influence négative
sur le poids de la panicule et des grains. Alors les cultivars tardifs ont un
poids paniculaire faible. Par conséquent ces cultivars auraient un
rendement faible.
|
|
34
|
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
|
|
|
|
2S2(7.I TS2V'$ISSSI"#
Tableau 4 : Corrélation des variables
quantitatives (1)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DPL50
|
NJM
|
NJF
|
Tal40
|
LonF
|
LarF
|
LonG
|
DiaG
|
Htmat
|
Dcol
|
Nen
|
DPL50
|
1,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NJM
|
0,15
|
1,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NJF
|
0,22
|
0,81
|
1,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tal40
|
0,14
|
-0,01
|
-0,05
|
1,00
|
|
|
|
|
|
|
|
LonF
|
-0,16
|
-0,13
|
-0,20
|
0,13
|
1.00
|
|
|
|
|
|
|
LarF
|
-0,05
|
0,03
|
-0,01
|
-0,12
|
0.05
|
1,00
|
|
|
|
|
|
LonG
|
0,08
|
-0,14
|
-0,18
|
0,04
|
0.35
|
-0,03
|
1,00
|
|
|
|
|
DiaG
|
0,26
|
0,34
|
0,26
|
0,03
|
0.11
|
0,07
|
-0,05
|
1,00
|
|
|
|
Htmat
|
0,28
|
0,45
|
0,47
|
0,02
|
0.03
|
0,00
|
-0,02
|
0,56
|
1,00
|
|
|
Dcol
|
0,23
|
0,30
|
0,24
|
0,02
|
0.13
|
0,03
|
-0,08
|
0,55
|
0,47
|
1,00
|
|
Nen
|
0,22
|
0,36
|
0,35
|
0,09
|
0.27
|
0,09
|
0,09
|
0,65
|
0,77
|
0,49
|
1,00
|
Lpan
|
-0,11
|
-0,24
|
-0,33
|
0,10
|
0.25
|
0,00
|
0,28
|
-0,32
|
-0,19
|
-0,16
|
-0,10
|
Dpan
|
-0,13
|
-0,36
|
-0,50
|
0,00
|
0.18
|
0,06
|
0,09
|
-0,30
|
-0,24
|
-0,13
|
-0,19
|
Lped
|
0,20
|
0,05
|
0,04
|
0,12
|
-0.04
|
-0,13
|
0,00
|
-0,06
|
-0,11
|
-0,15
|
-0,22
|
Exepan
|
0,09
|
0,06
|
0,07
|
0,01
|
-0.10
|
-0,20
|
-0,01
|
0,06
|
0,04
|
0,04
|
-0,09
|
Ppan
|
-0,15
|
-0,42
|
-0,58
|
0,07
|
0.20
|
-0,07
|
0,24
|
-0,19
|
-0,27
|
-0,10
|
-0,18
|
LonGr
|
-0,12
|
-0,13
|
-0,17
|
0,14
|
0.17
|
0,00
|
0,30
|
-0,23
|
-0,06
|
-0,02
|
-0,04
|
LarGr
|
-0,04
|
-0,23
|
-0,29
|
0,04
|
0.10
|
0,13
|
0,14
|
-0,17
|
-0,11
|
0,02
|
-0,09
|
Pgr/pan
|
-0,19
|
-0,65
|
-0,62
|
-0,09
|
0.09
|
-0,05
|
0,19
|
-0,20
|
-0,31
|
-0,16
|
-0,23
|
P100
|
-0,14
|
-0,62
|
-0,74
|
0,12
|
0.20
|
-0,05
|
0,27
|
-0,44
|
-0,49
|
-0,27
|
-0,39
|
|
Tableau 5 : Corrélation des variables
quantitatives (2)
|
|
35
|
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
|
|
|
|
|
|
|
|
2S2(TA TS27''$ISSSI"#
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Lpan
|
Dpan
|
Lped
|
Exepan
|
Ppan
|
LonGr
|
LarGr
|
Pgr/pan
|
P100
|
Lpan
|
1,00
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dpan
|
0,81
|
1,00
|
|
|
|
|
|
|
|
Lped
|
-0,09
|
-0,09
|
1,00
|
|
|
|
|
|
|
Exepan
|
-0,38
|
-0,31
|
0,47
|
1,00
|
|
|
|
|
|
Ppan
|
0,55
|
0,73
|
-0,06
|
-0,19
|
1,00
|
|
|
|
|
LonGr
|
0,60
|
0,48
|
-0,04
|
-0,22
|
0,40
|
1,00
|
|
|
|
LarGr
|
0,59
|
0,56
|
-0,10
|
-0,29
|
0,48
|
0,65
|
1,00
|
|
|
Pgr/pan
|
0,32
|
0,52
|
-0,01
|
-0,01
|
0,84
|
0,21
|
0,29
|
1,00
|
|
P100
|
0,59
|
0,62
|
0,01
|
-0,12
|
0,67
|
0,42
|
0,46
|
0,61
|
1,00
|
|
36
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
2( 2V'$ISSSI"#
4.1.2- Analyse en Composantes Principales (ACP)
La corrélation entre les différentes variables
une fois prouvée, les variables les plus corrélées les
unes aux autres sont regroupées sous forme d'axes ou composantes
principales. Le Tableau 6 présente les valeurs propres et les
pourcentages cumulés des paramètres quantitatifs sur les axes de
l'ACP. L'observation des proportions de ces valeurs propres qui
représente en fait les variances des valeurs des composantes indique que
29,84 % des informations de départ sont expliqués par la
composante 1 et qu'avec les trois composantes, 52,17 % de l'inertie totale des
variables mesurées sont expliqués. Cette proportion moyenne
cumulée est nécessaire pour garantir une interprétation
relativement acceptable des résultats obtenus.
Tableau 6 : Valeurs propres et proportion
d'information expliquée sur les 4 premiers axes de l'ACP
Numéro Valeur propre Pourcentage Pourcentage
cumulé
1
|
5,97
|
29,84
|
29,84
|
2
|
2,78
|
13,91
|
43,75
|
3
|
1,68
|
8,42
|
52,17
|
|
Le tableau 7 indique la contribution de chaque
paramètre quantitatif à la formation des trois premières
composantes. les tableaux 8 et 9 décrivent respectivement les axes 1 et
2. Cette description rend compte de la contribution de chaque variable dans la
formation des axes et montre la performance des individus qui serraient
corrélés aux axes. Les valeurs de l'écart type indiquent
les variables pour lesquelles, il existe une grande variabilité
phénotypique des cultivars étudiées. La figure 7 quant
à elle, montre la projection de ces variables dans le plan 1-2.
L'analyse conjointe de ce tableau et de ce graphe montre que :
L'axe 1 (29,84 %) : est défini
par dix (10) variables dont sept (7) fortes corrélations. Parmi
celles-ci, cinq 5 y sont positivement corrélées à savoir :
longueur de la panicule (Lpan ; 71 %), diamètre de la panicule (Dpan ;
78 %), poids de la panicule (Ppan ; 79 %), poids des grains par panicule
(Pgr/pan ; 70 %), poids de cent grains (P100 ; 88 %) et 2 négativement
corrélées : le cycle semis-floraison (NJF ; -77 %) et le cycle
semis-maturité (NJM ; -67 %). L'axe 1 est donc l'axe du cycle des
cultivars et de la productivité. Il est l'axe des cultivars
précoces avec des grains bien fournis, des panicules grandes
|
|
37
|
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
|
|
|
2( 2V'$ISSSI"#
L'axe 2 (13,91 %) défini par
huit (4) variables dont trois (3) fortes corrélations : le nombre
d'entrenoeud (Nen ; 73%) et la hauteur à maturité (Htmat ; 59 %)
et le diamètre au collet (Dcol ; +56%).L'axe 2 est donc l'axe de la
taille et de production de gaine foliaire. Il est l'axe des cultivars de grande
taille, robustes et de bonne productivité de gaines foliaires.
Tableau 7 : Contributions des
différentes variables quantitatives à la formation des 3 premiers
axes.
Variables
|
Axe 1
|
Axe 2
|
Axe 3
|
DPL50
|
-0,29
|
0,18
|
0,37
|
NJM
|
-0,67
|
0,22
|
-0,16
|
NJF
|
-0,77
|
0,12
|
-0,22
|
Tal40
|
0,04
|
0,14
|
0,35
|
LonF
|
0,21
|
0,42
|
0,27
|
LarF
|
-0,01
|
0,17
|
-0,41
|
LonG
|
0,28
|
0,28
|
0,36
|
DiaG
|
-0,55
|
0,49
|
0,25
|
Htmat
|
-0,58
|
0,60
|
0,11
|
Dcol
|
-0,38
|
0,56
|
0,16
|
Nen
|
-0,48
|
0,73
|
0,13
|
Lpan
|
0,71
|
0,40
|
-0,13
|
Dpan
|
0,78
|
0,30
|
-0,11
|
Lped
|
-0,05
|
-0,35
|
0,55
|
Exepan
|
-0,25
|
-0,39
|
0,61
|
Ppan
|
0,79
|
0,24
|
0,19
|
LonGr
|
0,53
|
0,43
|
-0,08
|
LarGr
|
0,58
|
0,42
|
-0,17
|
Pgr/pan
|
0,70
|
0,01
|
0,25
|
P100
|
0,88
|
-0,01
|
0,18
|
|
|
|
38
|
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
|
|
|
2( 2V'$ISSSI"#
Tableau 8: Description de l'axe 1 par les
variables quantitatifs
|
|
Variable
|
Coordonnée
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
NJF
|
-0,77
|
175,78
|
12,12
|
NJM
|
-0,67
|
263,15
|
11,89
|
Htmat
|
-0,58
|
374,20
|
45,0
|
DiaG
|
-0,55
|
5,55
|
0,77
|
Nen
|
-0,48
|
23,17
|
2,73
|
Pgr/pan
|
0,70
|
13,03
|
11,40
|
Lpan
|
0,71
|
26,08
|
6,51
|
Dpan
|
0,78
|
7,45
|
2,74
|
Ppan
|
0,79
|
31,995
|
17,069
|
P100
|
0,88
|
1,660
|
0,601
|
|
Tableau 9: Description de l'axe 2 par les
variables actives
|
|
|
Variable
|
Coordonnée
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Exepan
|
-0,39
|
17,231
|
6,310
|
Lped
|
-0,35
|
58,626
|
12,270
|
P100
|
-0,01
|
1,660
|
0,601
|
LonGr
|
0,43
|
4,256
|
0,576
|
DiaG
|
0,49
|
5,548
|
0,772
|
Dcol
|
0,56
|
6,309
|
1,336
|
Htmat
|
0,59
|
374,199
|
45,004
|
Nen
|
0,73
|
23,174
|
2,728
|
|
.
39
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
2( 2V'$ISSSI"#
Figure 7 : Cercle de corrélation
formé par le plan 1-2.
La figure 8 montre la projection des individus dans le plan
1-2. Elle montre une bonne répartition des cultivars
caractérisés traduisant ainsi une grande diversité
existante au sein des cultivars. Il ressort de l'analyse des Figures 7 et 8 que
trois (3) variétés de sorgho ordinaires à savoir : C0.1,
C0.3 et C0.5 sur les six (6) étudiés présentent de bonnes
performances aux variables corrélées positivement à l'axe
1 (Pgr/pan, Lpan, Dpan, Ppan et P100). Ces cultivars ont, des grains gros et
bien remplis de même que de grandes panicules bien fournies. Quant aux
cultivars C3.9 (9ème cultivar collecté à
Parakou), C3.10 (10ème cultivar collecté à
Parakou), C4.6 (6ème cultivar collecté à
Nikki), ils sont les plus corrélés à l'axe 2. Ces
cultivars sont donc de grandes tailles, robustes avec une bonne
productivité en gaine foliaire.
40
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
2( 2V'$ISSSI"#
Cependant, le cultivar C9.2 (2ème cultivar
collecté à Kouandé), présente des performances
intermédiaires pour les variables qui caractérisent les deux
axes.
Alors les cultivars de sorgho ordinaires qui ont servi de
base de comparaison dans le cadre de notre étude sont donc plus
productifs que les cultivars de sorgho colorant, car ils présentent des
panicules lâches et longues contrairement aux sorghos colorant qui
présentent des panicules compactes. Remarquons que la distribution des
cultivars dans le plan principal 1-2 n'est pas en corrélation avec la
provenance des semences. Ainsi, cette distribution est plus liée aux
caractères morphologiques des cultivars qu'à leurs origines. Cela
se justifie par la grande diversité qu'il y a au sein des cultivars
d'une même commune
Les photos suivantes présentent les différences
entre quelques panicules de sorgho ordinaire et de sorgho colorant. Remarquons
que toutes les panicules de sorgho colorant sauf celui en provenance de
Toukountouna (semi- compacte) sont compactes. Par contre, celles de sorgho
ordinaire sont lâches et grandes.
41
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
s2( I~$JSSSJ"#~
Figure 8: Projections des cultivars dans le
plan1-2
42
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
43
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Ts'u(r~ rs ir visc'ussioir
Photo 15: 1er cultivar du sorgho
ordinaire
Source : ZOLIKPO, 2010
|
Photo 16: 2ème cultivar du
sorgho ordinaire
Source : ZOLIKPO, 2010
|
Photo 17: 5ème cultivar du
sorgho ordinaire.
Source : ZOLIKPO, 2010
|
|
Photo 18: 3ème cultivar de
Bembêrêkè Photo 19: 9ème
cultivar de Ouèssè Photo 20:
12ème cultivar de
Source : ZOLIKPO, 2010 Source : ZOLIKPO, 2010
Bassila
Source : ZOLIKPO, 2010
Photo 21 : 1er cultivar de
Photo 22: 8ème cultivar de Djougou
Photo 23: 2ème cultivar de Banikoara
Toukountouna Source : ZOLIKPO, 2010 Source :
ZOLIKPO, 2010
Source : ZOLIKPO, 2010
Ts'u(r~ rs ir visc'ussioir
4.1.3- La Classification Hiérarchique Ascendante
des cultivars
Pour mieux apprécier la diversité
agro-morphologique des cultivars de sorgho colorant, une classification
ascendante hiérarchique (CAB) a été effectuée sur
la base des 20 paramètres quantitatifs évalués avec le
logiciel STATISTICA.
La CAB a permis d'avoir un dendrogramme (Figure 10) qui
regroupe les cultivars en des groupes statistiquement homogènes.
L'analyse du dendrogramme montre trois grands groupes qui se subdivisent chacun
en deux groupes. On obtient alors six groupes bien distincts de cultivars
statistiquement semblables.
Ces résultats ont été attestés
par l'analyse de variance des 20 caractères quantitatifs (tableau 10)
qui montre que 12 variables sont très hautement significatives (P
< 0,001), une (1) est hautement significatif (P < 0,01),
deux (2) sont significatifs (P < 0,05) et cinq (5) sont non
significatifs (P > 0,05).
NB : Pour la répartition des 126 individus en
6 classes ou groupes de variétés. (cf. Annexe N°2)
44
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Ts'u(r~ rs ir visc'ussioir
45
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Tableau 10: Tableau d'ANOVA de la CAH des
variables quantitatives
|
SC Inter classe
|
ddl
|
SC Intra classe
|
Ddl
|
F
|
DPL50
|
3,0
|
5
|
28,22
|
119
|
2,51*
|
NJM
|
41576,2
|
5
|
18699,58
|
119
|
52,92***
|
NJF
|
8901,1
|
5
|
9523,01
|
119
|
22,24***
|
Tal40
|
0,2
|
5
|
9,81
|
119
|
0,40ns
|
LonF
|
746,5
|
5
|
11165,83
|
119
|
1,59ns
|
LarF
|
0,7
|
5
|
131,52
|
119
|
0,13ns
|
LonG
|
23,2
|
5
|
395,84
|
119
|
1,40ns
|
DiaG
|
22,9
|
5
|
52,06
|
119
|
10,47***
|
Htmat
|
213883,0
|
5
|
37540,72
|
119
|
135,60***
|
Dcol
|
44,6
|
5
|
179,36
|
119
|
5,92***
|
Nen
|
488,5
|
5
|
443,29
|
119
|
26,22***
|
Lpan
|
1047,8
|
5
|
4257,07
|
119
|
5,86***
|
Dpan
|
333,6
|
5
|
607,73
|
119
|
13,06***
|
Lped
|
13601,7
|
5
|
5345,49
|
119
|
60,56***
|
Exepan
|
192,8
|
5
|
4820,96
|
119
|
0,952ns
|
Ppan
|
15064,1
|
5
|
21645,60
|
119
|
16,56***
|
LonGr
|
5,1
|
5
|
36,67
|
119
|
3,33**
|
LarGr
|
3,3
|
5
|
28,35
|
119
|
2,78*
|
Pgr/pan
|
6742,2
|
5
|
9513,46
|
119
|
16,87***
|
P100
|
19,4
|
5
|
26,10
|
119
|
17,70***
|
|
* P < 0,05 ; ** P < 0,01 ; *** P < 0,0001 ; ns Non
significatif
R2SIILV'~V'S2V'DISCIISSI"#
G5
G4
G3
G6
G1
G2
46
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Figure 9: Dendrogramme des variables
quantitatives
2( 2V'$ISSSI"#
47
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Groupe 1 : formé de 26 cultivars, la variable
caractéristique de cette classe est LonG. Alors ils sont
spécifiquement caractérisés comme des plants de gaines
effilées.
Groupe 2 : composé de 19 individus. Cette classe est
caractérisée par les variables Lpan, Dpan, Ppan, LonGr, LarGr, et
Pgr/pan. Alors elle regroupe les cultivars dont les panicules sont de grandes
tailles, lourdes, avec de gros grains. Ce sont donc des cultivars de bonne
productivité et du format des grains (grains longs et larges)
Groupe 3 : composé de 5 individus, elle est
définie par deux variables à savoir : LarF et P100. Ce sont donc
i des cultivars de larges feuilles et des grains bien remplis.
Groupe 4 : c'est la plus grande classe, avec 47 individus.
Ils sont spécifiquement caractérisés comme des cultivars
tardifs.
Groupe 5 : composé de 27 individus, elle se
caractérise par les variables : LonF, DiaG, Htmat, Dcol, Nen. Ce sont
des cultivars de grandes tailles, robustes avec des gaines larges et de longues
feuilles.
Groupe 6 : composé de 1 individu, cette classe est
caractérisée par les variables : DPL50, Tal40, Lped et Exepan. Ce
sont donc des cultivars qui tallent bien, avec une bonne exertion paniculaire
mais qui ont une faible levée.
Ainsi les cultivars de la classe 1 ont des gaines foliaires
effilées, de petites tailles par opposition aux cultivars de la classe 5
qui sont de grandes tailles et robustes avec de longues feuilles et de larges
gaines foliaires. Ceux de la classe 2 ont de bonnes performances pour la
plupart des paramètres de rendement par opposition aux cultivars de la
classe 4 qui présentent de faibles performances pour les mêmes
caractères (Ppan, LonGr, Pgr/pan). Notons que ces cultivars
possèdent des gaines foliaires de dimensions moyennes. Ceux de la classe
3 sont des cultivars de larges feuilles et des grains bien fournis.
Le nombre d'entrenoeuds étant égal au nombre de
gaines foliaires produites par plant, au vue de ces analyses (sur la base des
variables quantitatives) on conclut que les cultivars de la classe 5 seraient
réputées pour une bonne production de gaines foliaires. En plus
un croisement des cultivars de la classe 1 et ceux de la classe 5 (LonG
×Htmat, DiaG, Dcol, DiaG) seraient un atout majeur pour une production
massive de gaines foliaires en vue d'une exploitation industrielle. Notons que
ces appréciations ne sont pas suffisantes pour opérer un
2( 2V'$ISSSI"#
48
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
choix car, une gaine foliaire est appréciée sur
le marché par sa teneur en colorant, donc sa couleur. Le tableau 15 qui
fait la comparaison de différentes classes dans la partie discussions
nous donnera de plus amples informations.
R2SIILV'~V'S2V'DISCIISSI"#
49
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Tableau 11: Variables discriminantes de chaque
classe issue du dendrogramme quantitatif
Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4 Groupe 5 Groupe 6
Moyenne Ecart Moyenne Ecart Moyenne Ecart Moyenne Ecart
Moyenne Ecart Moyenne Ecart
DPL50 12,15 0,37 12,21 0,42 12,20 0,45 12,32 0,47 12,56 0,64
13,00 0,00
NJM 195,65 17,37 192,05 10,16 134,40 20,11 218,96
8,08 212,70 13,41 202,00 0,00
NJF 168,85 11,81 165,74 6,89 154,00 23,31 183,19
5,15 181,11 8,28 172,00 0,00
Tal40 0,15 0,22 0,08 0,20 0,10 0,22 0,17 0,34 0,15 0,29
0,33 0,00
LonF 64,01 9,07 61,48 11,70 64,98 7,21 60,53 9,12 66,58
10,02 57,83 0,00
LarF 5,31 0,87 5,45 1,02 5,64 1,01 5,39 0,98
5,40 1,32 4,95 0,00
LonG 24,71 1,92 24,69 2,42 23,57 1,27 23,82
1,65 24,46 1,59 22,80 0,00
DiaG 4,98 0,61 5,33 0,62 4,82 1,14 5,71 0,58 6,14
0,76 4,93 0,00
Htmat 318,10 17,25 364,77 14,71 325,20 29,56 381,26 15,20
437,31 21,55 282,00 0,00
Dcol 5,75 2,04 6,18 0,95 5,25 1,04 6,34 0,86 7,22
0,89 3,50 0,00
Nen 20,81 2,23 22,38 1,27 20,53 2,10 23,55 1,86 26,19
2,09 16,50 0,00
Lpan 26,51 5,75 32,31 9,65 29,06 9,65 24,13
4,07 24,49 4,89 22,30 0,00
Dpan 8,12 2,53 10,79 3,26 8,30 3,82 6,02 1,21
6,88 2,25 6,50 0,00
Lped 56,80 4,52 55,56 7,57 55,74 5,46 58,85 6,99 58,23 7,43
173,90 0,00
Exepan 17,41 4,95 15,53 5,85 13,42 7,39 18,24 6,61 17,00 7,25
21,20 0,00
Ppan 42,08 20,46 50,71 12,07 23,92 10,82 21,50
7,72 28,89 14,34 33,20 0,00
LonGr 4,31 0,47 4,63 0,76 4,20 0,45 4,04 0,51
4,33 0,55 4,00 0,00
LarGr 3,19 0,49 3,42 0,61 3,20 0,45 2,96 0,41
3,04 0,52 3,00 0,00
Pgr/pan 21,40 13,30 24,38 9,01 6,72 4,24 6,66
4,56 9,49 10,00 18,20 0,00
P100 2,06 0,58 2,21 0,50 2,24 0,96 1,32 0,34
1,38 0,40 1,82 0,00
2( 2V'$ISSSI"#
50
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Le Tableau 1 en Annexe N°2 montre que les individus
collectés à Parakou sont les plus uniformes car 75% (9/12) de
ceux-ci sont regroupés dans la classe 4. Ainsi la figure 10 ci-dessous
donnant la variabilité des cultivars en provenance de Parakou en
fonction de certains paramètres quantitatifs (12) indique une faible
variabilité entre les cultivars pour ces caractères. Ces
résultats confirment l'homogénéité existante au
sein de ces cultivars de Parakou. Alors ces cultivars sont presque identiques
sur le plan morphologique. On peut donc dire qu'on est en face d'un seul
cultivar. Ils sont suivis des individus de Toukountouna avec 66,67 % (8/12)
dans la classe 1. Les individus de Bassila 58,33% (7/12), et ceux de
Ouèssè 50% (6/12) dominent respectivement dans les classes 4 et
5.
La classe 4 à elle seule regroupe la majorité
des cultivars des communes de Parakou (C3), de Nikki (C4), de
Bembêrêkè (C5), de Banikoara (C6), de Bassila (C7) et de
Djougou (C8). Cette classe qui regroupe 6 communes sur 10 témoigne d'une
variabilité faible existante entre les communes. Les cultivars de sorgho
ordinaire par contre sont également répartis dans les groupes 1,
2, 3 soit 33,33% (2/6) par groupe.
Centimètre
250
200
|
|
|
|
C3.1 C3.2 C3.3 C3.4 C3.5 C3.6 C3.7 C3.8 C3.9 C3.10 C3.11
C3.12
|
150 100 50 0
|
|
|
|
Figure 10: Variabilité des cultivars en provenance de
Parakou Source : ZOLIKPO, 2010
2( 2V'$ISSSI"#
51
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
4.1.4- Analyse des correspondances multiples ACM des
cultivars de sorgho colorant
Les paramètres qualitatifs ont subit une Analyse des
Correspondances Multiples afin de mieux apprécier la variabilité
des cultivars pour ces caractères. Le Tableau 12 montre la
fréquence d'apparition des différentes modalités pour les
paramètres qualitatifs évalués. Les caractères
forme du pédoncule (Fped), type de grains (Tgr) ne sont pas variables.
L'analyse des résultats de ce tableau montre que les caractères,
type d'exertion de la panicule (Texer), pourcentage de recouvrement de la
graine par la glume (% recr) et couleur de la glume (Colgl) sont les moins
variables sur l'ensemble des 126 cultivars étudiés.
En effet, pour chacun de ces 5 caractères, on observe
une prédominance d'un type morphologique donné. Ainsi, tous les
cultivars (126/126) ont un pédoncule dressé avec des grains
simples (non jumelés). 91,27% (115/126) ont des glumes de couleur marron
violacé foncé ; 89,68 % (113/126) ont un taux de recouvrement de
la glume par la graine de 75 % (% recr) et 87,30 % (110/126) ont un bon type
d'exertion paniculaire (Texer).
Les caractères les plus variables sont la
compacité de la panicule (Cpan), la couleur de la graine (Colgr), la
couleur de la glume (Colg). Pour ces 3 caractères, on n'observe pas une
prédominance particulière d'un type morphologique parmi les
individus étudiés. Mais pour les caractères Cpan et Colgr,
on remarque qu»un type morphologique est assez bien
représenté parmi les individus mais cela n'empêche pas la
présence significative des autres types de modalité au niveau de
chacune des 3 caractères. Il s'agit de la modalité compacte
(67,70%) au niveau de Cpan et de la couleur marron jaunâtre (57,94%) au
niveau de Colgr.
2( 2V'$ISSSI"#
Tableau 12: Tableau de fréquence des
paramètres qualitatifs de la CAH des cultivars de sorgho
Cpan
|
|
Effectif
|
Effectif
|
Fréquence
|
|
79
35
2
10
|
126 126 126 126
|
62,70 27,78 1,59 7,94
|
Texer
|
Bonne Moyenne Mediocre
|
110
12
4
|
126
126
126
|
87,30
9,52
3,17
|
|
50%
|
9
|
126
|
7,14
|
% de recr
|
75%
|
113
|
126
|
89,68
|
|
Glumes plus
long
|
4
|
126
|
3,17
|
|
colgr=MJC
|
1
|
126
|
0,79
|
|
colgr=MJ
|
73
|
126
|
57,94
|
|
colgr=MO
|
18
|
126
|
14,29
|
colgr
|
colgr=MR
|
18
|
126
|
14,29
|
|
colgr=MV
|
8
|
126
|
6,35
|
|
colgr=MVF
|
5
|
126
|
3,97
|
|
colgr=B
|
3
|
126
|
2,38
|
|
colg=MJc
|
2
|
126
|
1,59
|
|
colg=MJ
|
2
|
126
|
1,59
|
|
colg=MO
|
1
|
126
|
0,79
|
colg
|
colg=MR
|
3
|
126
|
2,38
|
|
colg=MV
|
15
|
126
|
11,90
|
|
colg=MVF
|
75
|
126
|
59,52
|
|
colg=MN
|
28
|
126
|
22,22
|
|
colgl=MJC
|
1
|
126
|
0,79
|
|
colgl=MJ
|
4
|
126
|
3,17
|
colgl
|
colgl=MR
|
1
|
126
|
0,79
|
|
colgl=MV
|
4
|
126
|
3,17
|
|
colgl=MVF
|
115
|
126
|
91,27
|
|
colgl=N
|
1
|
126
|
0,79
|
|
|
|
52
|
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
|
|
|
2( 2V'$ISSSI"#
53
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
L'analyse des résultats du Tableau 13 des valeurs
propres montre que la première composante explique 15,63% des
informations. Le pourcentage cumulé des valeurs propres indiquent que la
moitié (52,06%) des informations est expliquée avec les 4 axes
(1, 2, 3 et 4). Mais nous allons considérer les trois premiers axes qui
expliquent 41,36% des informations initiales et nous ferons les projections
dans le plan factoriel des deux premiers axes (Axes 1et 2).
Tableau 13 : Valeurs propres et proportion
d'information sur les axes de l'ACM des cultivars de sorgho
Numéro
|
Valeur propre
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
1
|
0,5209
|
15,63
|
15,63
|
2
|
0,4709
|
14,13
|
29,76
|
3
|
0,3869
|
11,61
|
41,36
|
4
|
0,3565
|
10,69
|
52,06
|
|
4.1.4.1-Description des axes
Le tableau 14 montrant la description de l'axe 1 de l'ACM
indique que : les modalités graines blanches, panicules lâches et
très lâches, glumes marron-noirâtres contribuent
positivement à la formation de l'axe1. Tandis que celles graines
marron-jaunâtres, glumes marron-violacée foncé et panicules
compactes contribuent négativement à la formation de l'axes. La
plupart des cultivars de sorgho colorant sont donc négativement
corrélés à l'axe 1 et les sorghos ordinaires positivement
au même axe. Quant à l'axe 2 ce sont les modalités marron
orangé et marron rouge de la glume, marron rougeâtre de la graine
et panicules semi-compactes qui contribuent positivement à la formation
de l'axe 1. Celles marron violacé de la gaine, blanche de la graine,
compacte et lâche de la panicule y contribuent négativement.
Les sorghos colorant à panicules semi-compactes sont
donc ceux qui contribuent positivement à la formation de l'axe 2. Dans
le plan négatif de cet axe se trouve un mélange de sorgho
colorant (colg= MV et compact) et ordinaire (très lâche et colgr=
B)
2( 2V'$ISSSI"#
54
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Tableau 14 : Description de l'axe 1 de l'ACM
Libellé de la variable
|
Libellé de la modalité
|
Valeur-Test
|
Poids
|
Cpan
|
Compact
|
-5,86
|
79
|
Colg
|
colg=MVF
|
-3,64
|
75
|
Colgr
|
colgr=MJ
|
-2,56
|
73
|
Colg
|
colg=MN
|
2,83
|
28
|
Cpan
|
Lache
|
4,06
|
2
|
Cpan
|
Tres lache
|
7,69
|
10
|
Colgr
|
colgr=B
|
8,92
|
3
|
|
Tableau 15 : Description de l'axe 2 de l'ACM
|
|
|
Libellé de la
|
Libellé de la
|
|
|
variable
|
modalité
|
Valeur-Test
|
Poids
|
Cpan
|
Compact
|
-6,88
|
79
|
Colgr
|
colgr=B
|
-3,50
|
3
|
Colg
|
colgr=MV
|
-2,64
|
8
|
Cpan
|
Tres lache
|
-2,06
|
10
|
Colg
|
colg=MO
|
2,18
|
1
|
Colg
|
colg=MR
|
2,99
|
3
|
Colgr
|
colgr=MR
|
7,74
|
18
|
Cpan
|
Semi compact
|
8,64
|
35
|
|
De l'analyse des figures 11, 12 et 13, il ressort que les
individus qui sont associés positivement à l'axe 1 ont une
dominance pour les modalités : panicules lâches et très
lâches avec des grains blancs (B) et des gaines de couleur
marron-noirâtres (MN). Ceux qui contribuent positivement à la
formation de l'Axe 2 présentent des panicules semi- compacts, avec des
couleurs de gaines allant de marron oranger (MO) à marron
rougeâtre (MR) et des graines marron rougeâtre. (MR).
2( 2V'$ISSSI"#
55
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Analyse des deux variables: Compacité des panicules et
couleur des gaines foliaires
Une forte corrélation existe entre les plants à
panicules compactes et la couleur de leurs gaines foliaires qui est surtout de
couleurs marron violacée et marron violacée foncée. Les
plants à panicules semi-compactes possèdent des gaines foliaires
de couleur marron jaunâtre claire alors que les panicules lâches et
très lâches sont de couleur marron jaunâtre. Ceci est
d'autant plus important car elle met en exergue le choix des panicules à
semer lors de la production du colorant à partir de la gaine foliaire.
(cf. Figure N°12)
Analyse des deux variables port des panicules et couleur des
graines foliaires,
On note surtout la corrélation entre la couleur des
grains et le port de la panicule. Ainsi, on constate que les panicules
compactes sont surtout de couleur marron violacée et marron
foncée mais peuvent aussi être relativement marron jaunâtre,
marron jaune claire et marron violacée. Celles semi-compactes sont de
couleur marron rougeâtre et celles lâche et très
lâches sont de couleur Blanches. Cette analyse aura surtout permis de
privilégier le choix du type de panicule lorsque celle-ci est
destinée à la production du colorant (cf. figure N°13).
R2SIILZIISRT:22ISCIISSI"#
56
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Figure 11: Projection dans l'ACM des variables
couleur graine et compacité de la panicule dans le plan factoriel 1-2
R2SIILZIISRT:22ISCIISSI"#
57
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Figure 12: Projection dans l'ACM des variables
couleur gaine et compacité de la panicule dans le plan factoriel 1-2
R2SIILV'~V'S2V'DISCIISSI"#
58
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Figure 13: Projection des individus issus du CAH
dans le plan 1-2
2( 2V'$ISSSI"#
4.1.5-Classification Ascendante Hiérarchique
La classification ascendante hiérarchique a permis de
construire le dendrogramme (Figures 14 et 15) qui présente 2 grands
groupes subdivisés en 4 groupes distincts. Tout ceci est attesté
par le Tableau 14 d'analyse de variance qui montre que toutes les variables
sont très hautement significatives (P <
0.001) pour la formation des groupes.
Tableau 16: Tableau d'Analyse de variance
(ANOVA) de la CAH des variables qualitatives mesurées sur les plants de
sorgho colorant
Variables
|
SC Inter classe
|
Ddl
|
SC Intra classe
|
ddl
|
F
|
Cpan
|
38,9785
|
3
|
56,23576
|
122
|
28,19***
|
Colgr
|
241,3978
|
3
|
38,09423
|
122
|
257,70***
|
Colg
|
82,6479
|
3
|
61,79651
|
122
|
54,39***
|
|
*** P < 0,0001
59
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
R2SII(7''A7''S27''DISCIISSI"#
G4
G2
G1
G3
Figure 14: Dendrogramme des variables
qualitatives
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
60
2( 2V'$ISSSI"#
61
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
L'analyse des résultats du Tableau 2 en Annexe N°
2 montre que les cultivars les plus stables sur la base des caractères
qualitatifs sont ceux provenant de Nikki, Bembêrêkè, Bassila
et Djougou ; 83,33% (10/12). Ils sont suivis des individus des communes de
Parakou, Banikoara et Toukountouna ; 75% (9/12) ; de ceux de Dassa et
Ouèssè 66,67% (8/12) puis des cultivars de Kouandé et les
variétés de sorgho ordinaire.
On remarque que la Classe 3 regroupe la majorité des
individus de Dassa (C1), de Ouèssè (), de Parakou (C3), de Nikki
(C4), de Bembêrêkè (C5), de Banikoara (C6), de Bassila (C7),
de Djougou (C8) et de Kouandé (C9). Ces résultats confirment ceux
obtenus avec la classification sur la base des paramètres quantitatifs
et atteste la faible variabilité des cultivars entre les communes. Quant
aux groupes 1 et 2, ils regroupent respectivement 75% des cultivars de
Toukountouna et 50% des cultivars de sorgho ordinaires.
2( 2V'$ISSSI"#
62
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
4.2- Discussion
4.2.1-Variabilité agro-morphologique au sein des
cultivars de sorgho colorant.
La projection des cultivars dans les plans 1-2 de l'ACP et de
l'ACM montre une distribution aléatoire des cultivars dans le plan.
Cette dispersion des cultivars dans les plans de l'ACP et de l'ACM, indique une
importante variabilité agro-morphologique des cultivars. La dispersion
des cultivars étant plus importantes au niveau de l'ACP, alors la
diversité agro-morphologique des cultivars de sorgho colorant est plus
importante au niveau des paramètres quantitatifs que qualitatifs.
Partant d'une étude sur 10 caractères morphologiques de
l'inflorescence et portant sur 54 panicules récoltées dans 6
champs, Djè et al. (1998) ont montré que, malgré
l'existence d'une importante variabilité au sein des sorghos locaux du
Maroc, les pourcentages de variance exprimés par les principaux axes
(PC1 à PC4) étaient assez faibles et varient entre 22 et 11 %.
Les faibles pourcentages de variance exprimés par les
3 principaux axes de l'analyse en composante principale pour les variables
quantitatives d'une part (29,84 à 7,45 %) et pour les variables
qualitatives d'autre part (15,63 à 10,9 %) indiquent l'absence d'un ou
plusieurs caractères agro-morphologiques prépondérants.
Toutes les variables utilisées étant discriminantes pour
l'étude. Selon Idrissi et Ouazzani (2003) une faible
représentativité des différents axes témoigne de
l'absence d'une organisation génotypique et phénotypique forte
entre les cultivars étudiés. Cette absence d'organisation forte
peut s'expliquer par l'origine monophylétique des sorghos, Djè
et al. (op cit).
Les caractères morphologiques quantitatifs : cycle
semis-floraison (NJF), longueur de la panicule (Lpan), diamètre de la
panicule (Dpan), nombre d'entrenoeuds ou nombre de gaines foliaires produites
(Nen), poids de la panicule (Ppan), poids de 100 grains (P100) qui sont
fortement corrélés (r > 0,6) avec les axes des composantes
principales indiquent les caractères phénotypiques les plus
remarquables au champ qui influenceraient la sélection faite par les
paysans. En effet, les sorghos présentant les caractéristiques
les plus avantageuses seront ceux dont les graines seront
préférentiellement conservées pour les semis à
venir. Ainsi, les paysans portent leurs choix sur les cultivars qui produisent
beaucoup de gaines foliaires contrairement à ceux qui produisent des
gaines de grandes dimensions chez le sorgho colorant et sur des plants ayant
des panicules de grande taille, lourdes avec des grains bien remplis chez le
sorgho ordinaire. Les dimensions de la gaine foliaire ne sont donc pas
d'importance
2( 2V'$ISSSI"#
63
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
pour les paysans, mais c'est le nombre de gaine foliaire
récoltable par plant qui est nécessaire par ricochet amène
beaucoup de profit économique. Ces résultats sont
confirmés par Djé et al. (2007) qui affirment ces fortes
corrélations avec les axes seraient dues à la sélection
phénotypique paysanne qui prend en compte principalement les
caractéristiques végétatives et paniculaires.
En somme, les paramètres quantitatifs, bien que
fortement influencés par les conditions environnementales, ne doivent
pas être négligés par les conservateurs dans les
études de diversité génétique, car ils sont
essentiels en milieu paysan où ils influencent grandement les
critères de sélection phénotypique.
Les corrélations suggèrent des associations et
des antagonismes. Les corrélations fortes et positives entre les
paramètres de rendements et des panicules sont classiques chez le sorgho
et étaient attendues. Celles observées entre la hauteur à
maturité, le diamètre de la gaine et le nombre de d'entrenoeud
(nombre de gaines) indique que les cultivars de grandes tailles ont aussi des
gaines foliaires larges. Ces résultats indiquent que le
sélectionneur qui envisage la production en gaines foliaires n'a plus
besoins de sélectionner des plants des grandes tailles ni des plants
ayant un nombre d'entrenoeud élevé car toutes ces variables
évolues dans le même sens. Mais le sélectionneur qui vise
des cultivars précoces de sorgho colorant aura aussi des plants ayant
des panicules lourdes, contenant des grains bien fournis car il existe une
corrélation forte et négative entre le poids des grains par
panicule, le poids de cent grains et le cycle semis floraison.
En effet, les physiologistes ont montré que pour une
plante en C4, sa capacité de production (même si celle-ci est
limitée génétiquement), dépend de son poids, de la
durée de son cycle et de ses réserves nutritives cumulées
au cours de sa croissance. Ainsi, lorsque toutes conditions sont égales
par ailleurs (fertilité, humidité, insolations etc.), le
potentiel de production des variétés tardives est plus
élevé en grains et en pailles que celui des
variétés précoces. La raison est que les
variétés tardives ont une période plus longue pour
réaliser la photosynthèse qui est une des conditions importantes
dans l'élaboration des rendements; ce qui leur permet d'accumuler plus
de réserves nutritives, d'où un potentiel de production de
matière sèche plus élevé. Une plante qui fournit
peu d'organes à la récolte traduit donc une mauvaise efficience
de la croissance. Lorsque les semis sont réalisés tardivement et
la pluviosité de la campagne déficiente, au moment où les
plantes atteignent leur croissance maximale (période entourant la
floraison), les besoins en éléments nutritifs (eau,
lumière, minéraux etc.) sont à leur
2( 2V'$ISSSI"#
64
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
maximum. Toutes mauvaises conditions entourant les 15-20 jours
de la période pré-florale et post florale, entraînent une
réduction importante du nombre de fleurs formées et un mauvais
remplissage des grains.
L'analyse de la courbe pluviométrique Figure 4 montre
que le cumul pluviométrique atteint son pic qui (207,5 mm) dans le mois
d'Août (86 à 117 JAS), chute progressivement et atteint 20,5 mm
dans le mois de novembre (176 à 206 JAS) pour s'annuler dans le mois de
décembre (207 JAS à la récolte). La floraison étant
intervenue entre 135 et 193 JAS il est clair que les plants ont souffert d'un
déficit hydrique durant la période allant de la floraison
à la récolte. Ce résultat diffère de celui de
Chantereau (1993), qui dans les conditions d'alimentation hydrique non limitant
a trouvé une relation positive et significative. Mais ces
résultats sont conformes à celui de Zongo et al., (1991)
et Kondombo (2001) qui ont trouvé une liaison forte et négative
entre la durée du cycle et le rendement en grains. Ils le justifient
tous, par le stress hydrique qu'a subi les plants en fin de cycle. Ce
déficit hydrique explique l'avortement des panicules de certains
cultivars observés sur le terrain et la petitesse des graines qui s'y
trouvent.
Ce déficit hydrique en fin de cycle pourrait affecter
la production en gaine foliaire. En effet, la production et la concentration du
pigment rouge dans la gaine, est due à la réponse de la plante au
stress biotique créé par l'infestation de la plante par le
champignon mycorhizien Bipolaris madis de la classe des
Ascomycètes (Sedano, 2010). Les conditions
n'étant pas favorables ces champignons ne trouveront plus assez
d'éléments nutritifs pour assurer leur suivi et leur
reproduction. Ceci affectera directement la concentration en colorant des
gaines foliaires car la plante n'a plus de stimulant maximum pour assurer une
réponse significative pour la concentration des gaines en colorant.
4.2.1.1- Effet de la provenance des cultivars sur les
paramètres agronomiques des cultivars de sorgho
Un cultivar ou une accession est loin de représenter
une population stable, distincte et uniforme au niveau génétique.
Toutefois, les cultivars de sorgho colorant maintenus par les paysans peuvent
être classés en des groupes de cultivars statistiquement
semblables sur la base des caractères agronomiques et physiologiques.
(cf. tableau 14)
Tant sur la base des paramètres quantitatifs que
qualitatifs on distingue des groupes de cultivars qui ne sont pas
répartis dans les classes selon leurs provenances mais selon leurs
2( 2V'$ISSSI"#
65
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
performances par rapport aux caractères
étudiés. Néanmoins, dans chaque groupe, on a une
prédominance de certains cultivars pour des groupes donnés.
Ainsi, sur la base des quantitatifs la Classe 1 est dominée par 66,67 %
(8/12) des individus de la commune de Toukountouna, la Classe 2 par 41,17 %
(5/12) des individus de Dassa, la Classe 3 par 33,33 % (2/6) des cultivars de
sorgho ordinaire, la Classe 4 par 75 % (9/12) des cultivars de Parakou et la
Classe 5 par 50 % (6/12) des individus de Ouèssè. Sur la base des
caractères qualitatifs, la CAB donne 4 groupes. La Classe 1 regroupe 75
% des cultivars de Toukountouna, la Classe 2 ; 50 % des cultivars de sorgho
ordinaire, la Classe 3 ; 83,33 % des cultivars de Nikki,
Bembêrêkè, Bassila et de Djougou et la Classe 4 ; 36,67 %
des cultivars de sorgho ordinaire. Par conséquent, tous les cultivars de
sorgho colorant sont plus liés à leurs caractères
morphologiques qu'à leurs provenances mais toutefois, il y a des
cultivars qui sont bien représentés dans chaque groupe. Mais de
nombreuses études ont souligné que l'organisation
génétique du sorgho est liée à une structuration
géographique et/ou raciale (Menkir et al., 1997.
Djè et al., 2000, Deu et al., 2006, Barnaud, 2007).
Ouattara et al. (2001) ont aussi trouvé une diversité
assez importante parmi les lignées sélectionnées
liée à leur origine génétique, pour les
caractères agro-morphologiques (durée du cycle et
photopériodique) et certaines composantes du rendement comme le poids de
1000 grains. Ces résultats pourraient s'expliquer par l'échange
de semences qui existerait entre les paysans. Ceci est un avantage en
matière de conservation des ressources phytogénétiques,
car la présence dans plusieurs communes du même type de cultivar
constitue une conservation in situ de ce cultivar. Ainsi en cas de destruction
de son aire de culture dans une commune, il serrait encor possible de le
retrouver dans les autres communes.
Malgré l'interdépendance faible des cultivars
de leurs provenances, les différentes classes issues de la CAB peuvent
être combinées afin de dégager les cultivars qui sont
propices à la production de gaines foliaires. On peut donc distinguer
:
Groupe 1-1 : Composé de 13 cultivars, ce groupe
regroupe des cultivars ayant des gaines
foliaires effilées de longueur moyenne 24,33 cm, de
couleur marron violacé foncé et des panicules compactes et semi
compactes.
Groupe 2-1 : Ce groupe est composé de 6 cultivars
ayant des panicules compactes et semi compactes, lourdes et de grandes tailles.
Leurs gaines foliaires sont de couleur marron violacé foncé. Les
cultivars de ce groupe ont des panicules de longueur moyenne 27,84 cm et de
diamètre 51,83 cm. Le poids moyen des panicules est de 51,83 g
2( 2V'$ISSSI"#
66
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Groupe 3-1 : Ce groupe est composé d'un seul cultivar
avec de larges feuilles de 5,33 cm en
moyenne. C'est un cultivar de gaines foliaire marron
violacé foncé et des panicules compactes contenant des grains
bien fournis dont le poids moyen de 100 est de 1,32 g.
Groupe 4-1 : Il est composé de 8 cultivars tardifs avec
une moyenne de 186 jours de cycle
semis -floraison, en moyenne 0,08 talles à 40 jours
après semis et de pédoncules de longueur moyenne 59,79 cm.
Groupe 5-1 : Constitué de 3 cultivars de grandes
tailles, robustes avec des gaines larges de couleur marron violacé
foncé et de longues feuilles. Ces cultivars ont des panicules compactes.
La hauteur moyenne des plants est de 440,67 cm et le diamètre au collet
est de 7,78 cm. Quant à la gaine foliaire son diamètre moyen est
de 6,52 cm et la longueur moyenne de la troisième feuille est 65,61
cm.
Groupe 1-3 : Constitué des cultivars ayant des gaines
foliaires effilées de couleur marron
violacé foncé et de longueur moyenne 24,64 cm,
ce groupe est constitué de 12 cultivars ayant des panicules compactes et
semis-compactes.
Groupe 2-3 : Constitué de 10 cultivars, ce groupe est
caractérisé par : les dimensions de la panicule qui est compacte
(longueur 30,74 cm et largeur 11,09 cm) en moyenne et le poids de la panicule
avec un poids moyen de 51,86 g. la couleur de la gaine foliaire est marron
violacé foncé.
Groupe 3-3 : constitué de 2 cultivars, ce groupe est
caractérisé par des cultivars à feuilles larges avec des
grains bien fournis. La largeur moyenne de la troisième feuille de ces
cultivars est 4,83 cm et le poids moyen de 100 grains est de 1,53 g. La couleur
de la gaine foliaire est aussi marron violacé foncé et les
panicules sont compactes et semi compactes.
Groupe 4-3 : C'est le plus grand groupe avec 35 cultivars. Ce
groupe est constitué des cultivars de tardifs dont le cycle semis-
floraison moyen est de 183 jours. Le nombre de talles moyen à 40 JAS est
de 0,21. Ce sont des cultivars qui ont aussi de longs pédoncules de
57,50 cm en moyenne, des gaines foliaires marron violacé foncé et
des panicules compactes ou semi compactes.
Groupe 5-3 : Ce sont des cultivars de grandes tailles,
robustes avec des gaines foliaires larges de couleur marron violacé
foncé et de longues feuilles. La hauteur moyenne des 22 cultivars de ce
groupe est de 432,01 cm, et le diamètre moyen au collet de 7,06 cm. Les
gaines foliaires de ces cultivars ont un diamètre de 6,04 cm et la
longueur moyenne de
2( 2V'$ISSSI"#
67
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
la troisième feuille est de 66,26 cm. Les panicules de
ces plants sont compactes et semi-compactes et leurs gaines foliaires sont de
couleur marron violacé, marron violacé foncé et marron
noirâtre.
Groupe 2-4 : Ce groupe est caractérisé par 3
cultivars ayant des panicules lourdes et grandes mais compactes ou
semi-compactes. Le poids moyen par panicules est de 57,50 g et les dimensions
moyennes des panicules sont : longueur 46,50 cm, largeur 14,47 cm. Les gaines
foliaires de ces cultivars sont de couleur marron jaunâtre clair et
marron rougeâtre.
Groupe 4-4 : Constitué de 2 cultivars, ce groupe est
caractérisé par des cultivars tardifs ayant
un long pédoncule. Le cycle semis-floraison moyen est
185 jours et la longueur moyenne du pédoncule est de 59,61 cm.
Groupe 4-5 : constitué aussi de 2 cultivars, le
dernier groupe est caractérisé par des cultivars de grandes
tailles (Htmat = 433,50 cm), robustes (Dcol = 7,06 cm), ayant des gaines
foliaires larges (DiaG = 5,77 cm) de couleur marron jaunâtre clair ou
rougeâtre. Ils possèdent aussi de longues feuilles dont la
longueur moyenne est de 71,17 cm.
NB : Groupe x-y = groupe x issu de la CAH des
caractères quantitatifs combiné avec groupe y issu de la CAH des
caractères qualitatifs.
L'analyse de ces différents groupes montre que les
meilleurs cultivars pour la production du colorant sont de grandes tailles,
robustes avec de longues feuilles et des gaines foliaires larges de couleur
marron violacée, marron violacé foncé, marron
noirâtre, ou rougeâtre, des panicules compactes ou semi compactes.
(groupe 5-1 et groupe 5-3). En plus, un croisement des cultivars de grandes
tailles, possédant de larges gaines de couleur marron violacé
foncé avec ceux de petites tailles, de longues gaines de couleur marron
violacé foncé, serait un atout majeur pour la valorisation des
colorants naturels au Bénin. Par contre les cultivars des groupes 3-1,
3-3, 4-4 et 5-4 sont menacés de disparition car ils sont faiblement
représentés et localisés dans au plus deux communes. Il
est donc important d'envisager une des stratégies pour leurs
conservations. Le meilleur moyen de protéger la diversité
génétique des espèces cultivés et de leurs formes
apparentées étant la conservation in situ (dans les champs et les
biotopes naturels), un moyen sûr de sauvegarder une grande partie de la
variabilité génétique d'une espèce est la
conservation ex situ notamment la conservation dans des banques de
gènes. Comme les graines de sorgho sont orthodoxes, il serait facile de
les conservé à long terme. Pour cela, il faut :
2( 2V'$ISSSI"#
68
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
> Une prospection et une collecte des semences dans les
communes où ces cultivars
sont présents. Les graines collectées doivent
être fraiches, saines, dépourvues de
germes pathogènes. Elles doivent suffisamment
nombreuses pour représenter une
population.
> Etiqueter les collections.
> Conservation dans des chambres froides.
> Multiplier ou régénérer le
matériel végétal.
> Description des génotypes et constitution de
banques de données.
> Distribution de collections aux utilisateurs (paysans,
chercheurs...).
R2SIILZIISRT:22ISCIISSI"#
69
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Tableau 14: Classification comparative des
cultivars de sorgho colorant au Bénin
Classification issue du CAH
|
|
Variables quantitatives
|
|
|
|
|
Classe2 Panicules
grandes, lourdes
|
Classe3 Feuilles larges, grains bien remplis
|
Classe4
Cultivars tardives, bon tallage avec de longs
pédoncules
|
Classe5
Grande tailles, robustes, gaines larges et longues feuilles
|
|
Classe 1
|
C1.9
|
C3.7
|
C1.4
|
C5.5
|
.7
|
C7.10
|
C1.5
|
|
|
|
Gaine : Marron
|
C6.11
|
C9.4
|
C6.8
|
|
.8
|
.11
|
.12
|
|
C4.11
|
|
rougeâtre,
|
C9.5
|
C9.7
|
C9.8
|
|
C3.3
|
|
|
|
|
|
Marron violacé
|
C9.10
|
C10.2
|
C10.5
|
|
C5.8
|
|
|
|
|
|
foncé et noirâtre
|
C10.3
|
C10.4
|
C10.10
|
|
C7.7
|
|
|
|
|
|
Panicule :
|
C10.8
|
C10.9
|
C10.12
|
|
C8.10
|
|
|
|
|
|
Compact et semis compact
|
C10.11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Classe2
|
C0.2
|
|
|
C0.1
|
|
|
|
|
|
Variables
|
Gaine : Marron
|
|
|
|
C0.3
|
|
|
|
|
|
|
|
Panicules :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
lâche
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Classe3
|
.6
|
C4.2
|
C1.1
|
C7.5
|
C1.2
|
C1.7 C1.12
|
C1.11
|
.1
|
.3
|
|
Gaine : Marron
|
C4.7
|
|
C1.3
|
C8.3
|
.2
|
.10 C3.1
|
.4
|
|
.5
|
|
violacé, foncé,
|
C5.11
|
|
C1.6
|
|
C3.2
|
C3.4 C3.5
|
.9
|
|
C3.8
|
|
et noirâtre
|
C6.2
|
|
C1.10
|
|
C3.6
|
C3.11 C3.12
|
C3.9
|
|
C4.3
|
|
Panicules :
|
C7.11
|
|
C7.6
|
|
C4.1
|
C4.4 C4.8
|
C4.6
|
|
C4.10
|
|
Compact et
|
C8.6
|
|
C8.7
|
|
C4.9
|
C4.12 C5.1
|
C5.2
|
|
C5.7
|
|
semi compact
|
C8.9
|
|
C9.6
|
|
C5.3
|
C5.4 C5.6
|
C5.9
|
|
|
|
|
C8.12
|
|
C9.9
|
|
C6.6
|
C6.7 C6.9
|
C5.10
|
|
C5.12
|
|
|
C10.1
|
|
C10.6
|
|
C6.10
|
C6.12 C7.1
|
C6.1
|
|
C6.3
|
|
|
C10.7
|
|
C0.6
|
|
C7.2
|
C7.8 C8.1
|
C7.4
|
|
C7.9
|
|
R2SIILZIISRT:22ISCIISSI"#
70
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
|
C0.4
|
|
|
C8.2 C9.3
|
C8.8 C9.1
C9
|
C7.12
|
C8.4
|
|
Classe 4
|
|
C8.5
|
|
C3.10
|
C6.5
|
C1.8
|
C4.5
|
|
Gaine :
|
|
C9.2
|
|
|
|
|
|
|
Marron
|
|
C0.5
|
|
|
|
|
|
|
Jaunâtre, Clair,
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Oranger et
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rougeâtre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Panicules :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Compact, semis compact
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2( 2V'$ISSSI"#
71
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho
colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
4.2.2-Comportements agronomiques et physiologiques des deux
sorghos: sorgho colorant et sorgho ordinaire.
La grande diversité phénotypique
observée pour les caractères, Tal40, Pgr/pan, Ppan, et Dpan,
justifie l'existence de plusieurs races de sorgho parmi les échantillons
étudiés qui se différencient par les caractères
agronomiques et physiologiques. La plupart des cultivars de sorgho colorant
étant classées dans la race caudatum (Sedano, 2010). Ainsi, les
sorghos ordinaires de la race Bicolor diffèrent des sorghos
colorants sur la base des caractères agronomiques que sont :
(Tal40,Pgr/pan, Ppan et Dpan). Djé et al. (2007) affirme que
les caractères : hauteur, longueur de troisième feuille, largeur
de la troisième feuille, longeur du pédoncule, longueur et
diamètre de la panicule et le poids de la panicule sont ceux qui
influencent le plus la variabilité morphologique importante obtenue. Par
contre, Kondombo (2001) observe une variabilité phénotypique
importante et un effet génétique hautement significatif pour tous
les caractères mesurés. Mais, une faible variabilité
phénotypique est observée entre les variables nombre DPL50, LonG,
Alors le sorgho colorant et le sorgho ordinaire ont la même
faculté germinative et ne diffèrent pas sur la longueur de gaine
foliaire. Toutes les races de sorghos au Bénin qui ne produisent pas de
colorant sont mises sous le vocable sorgho ordinaire.
4.2.3- Effet de la connaissance des atouts de
l'èspèce sur la conservation de la diversité des cultivars
traditionnels de sorgho colorant au Bénin.
Au Bénin, la génétique variétale
du sorgho colorant, les conditions agro-écologiques et
socio-économiques de la production du bio colorant sont des domaines
encore non élucidés par la recherche. Ainsi, une parfaite
connaissance du cultivar est primordial pour contribuer à la
conservation de cette diversité biologique.
Le sorgho colorant est une graminée de 7 m de haut
environ, sensible à la verse comparativement au sorgho ordinaire
à cause de sa taille. Avec des panicules allant de semi-compactes
à compactes, il a des tiges allant de vertes à rosées et
des gaines de couleur marron violacée. La coloration de la gaine du
sorgho colorant serrait due à un champignon de la famille des
ascomycètes, du nom de Bipolaris maydis (Sedano, 2010). Le
pigment identifié dans le sorgho rouge est un composé
anthocyanique, particulièrement riche en apigénidine, un colorant
utilisé dans l'industrie agroalimentaire (l'échantillon de la
pure apigénidine, une version synthétique, utilisée comme
un marqueur par les chercheurs Burkinabé venus des
2( 2V'$ISSSI"#
72
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
laboratoires de la géante compagnie du Coca-Cola
à Atlanta aux Etats- Unis) (Bellemare, 1993). Ils sont
de plus en plus recherchés par les industries de colorants. Il constitue
plus de 20 % de son poids sec. Ce qui est exceptionnel, lorsque nous
considérons que la plus commune source de ce type de colorant, la peau
du raisin rouge ne contient pas plus de 5% de matière colorante.
L'intérêt pour le sorgho rouge apparaît absolument
justifié, spécialement depuis que c'est la seule connue des
plantes qui contient de larges concentrations de telles substances
(Bellemare, 1993). Sedano (2010) affirment que la
sécurité alimentaire peut être compromise sous des
mauvaises conditions de stockage, spécialement des graines de sorgho
colorant à cause de la présence des spores d'un champignon
toxigène. De même, selon Avwioro et al. (2006), des
études ont montré que le colorant issu du sorgho est un
flavonoïde dérivé de l'apigéninidine et ils ajoutent
que toutes ces substances sont toxiques. En effet, toutes les substances sont
toxiques et la différence entre un remède et un poison est la
dose à laquelle, elle est capable de causer de dommage à
l'organisme humain. Ces constituants sont chimiques et comme tous autres
constituants, il produira des réactions chimiques dans des conditions
données. Une étude faite par Avwioro et al en 2009, sur
des rats par administration des doses croissantes (10 à 5000 mg/kg)
d'extraits aqueux de gaines de sorgho colorant montre que le taux de sodium, de
potassium, de bicarbonate et d'urée, d'AST (Aspartate aminotranferase)
augmentent progressivement avec la concentration des extraits.
~~api~~e #
5~ncluf/~ns et !ec~$$~~dOEt/~ns
5-Conclusion et Suggestions
Les résultats de l'étude confirment une
diversité morphologique importante entre les cultivars traditionnels de
sorgho colorant au Bénin. La variabilité observée entre
les communes et à l'intérieur des communes étudiées
constituent un argument de choix pour la conservation des
variétés traditionnelles de sorgho colorant au Bénin.
Ainsi, il existe une variabilité phénotypique des sorghos sur la
base de leurs comportements agronomiques et physiologiques qui ne sont pas
liées à la provenance de ceux-ci. Les cultivars de sorgho
colorant ne sont donc liés à leur provenance. Ce qui est un
avantage en matière de conservation des ressources
végétales car ces cultivars pourront être retrouvés
si leurs autres aires de cultures sont détruites. Par contre les types
de cultivars qui sont menacées de disparation car faiblement
représentés, doivent être conservés ex situ. Les
corrélations suggèrent que le sélectionneur qui envisage
la production en gaines foliaires aura en plus des plants de grandes tailles,
ayant un nombre d'entrenoeud élevé, car toutes ces variables
évoluent dans le même sens. Aussi, le sélectionneur qui
vise des cultivars précoces de sorgho colorant aura aussi des plants
ayant des panicules lourdes, contenant des grains bien fournis car il existe
une corrélation forte et négative entre le poids des grains par
panicule, le poids de cent grains et le cycle semis floraison. Cette liaison
négative obtenue s'explique par la précarité des
précipitations en cycle végétatif du sorgho colorant. Au
terme de cette étude, l'obtention des groupes de cultivars performants
pour la production de gaines foliaires de qualité est un atout pour les
chercheurs qui ne vont plus considérés toutes les assertions pour
d'autres études. Ainsi cette étude de caractérisation
agro-morphologique aura permis d'éliminer les assertions moins utiles
pour cette étude et d'en garder que 25 sur les 120
étudiées. Il s'agit des cultivars des groupes 5-1 et 5-3.
La position centrale des variétés locales dans
les ressources végétales des plantes cultivées
n'étant plus à démontrer, une attention
particulière doit être accordée aux régions qui
assurent la pérennité de cette importance source de
variabilité pour éviter une perte variétale au niveau du
sorgho. Néanmoins, beaucoup d'axes de recherche restent à aborder
sur le sorgho colorant.
~ De voir le potentiel de production de colorant de tous ces
cultivars de sorgho identifiés dans une perspective d'intensification de
la production.
Nous suggérons donc :
~ Une caractérisation moléculaire des cultivars
de sorgho colorant. Elle doit être précédée d'une
sélection participative des paysans afin d'appréhender la
perception des paysans de la diversité des cultivars de sorgho colorant
chez les paysans. L'objectif serait alors de comprendre la place qu'occupe
chacun des cultivars dans la société paysanne et d'analyser la
taxonomie traditionnelle.
~ De continuer l'étude en installant
l'expérimentation dans différents zones agro-écologiques
qui abrite la culture.
~ La sélection et l'amélioration des
variétés les plus productives en gaines foliaires et en graines
en vues de leur conservation. Il faut donc envisager des stratégies de
conservation ex situ et in situ des cultivars performants pour la production de
gaines foliaires. Pour ceux qui sont menacés de disparition, entamer la
conservation ex situ de ceux-ci pour éviter la perte de ces
cultivars.
~ De voir la place qu'occupe cette spéculation dans le
système de cultures et les moyens d'existence des groupes
socio-économiques concernés qui demeure une préoccupation
de recherche primordiale si l'on veut aider à une promotion de
filière agricole. Les différents genres impliqués dans les
différents maillons de la chaîne, leurs rôles et rapports
socio-économiques dans le processus de création de la valeur
ajoutée constituent également une préoccupation en
matière de recherche socio-économique sur le sorgho colorant au
Bénin. La disponibilité physique du bio colorant sous une forme
commerciale prêt à l'emploi pour les différents
consommateurs est aussi une opportunité pour un meilleur
développement de la filière.
~ D'identifier des cultivars produisant assez de graines et de
gaines foliaires.
cf,ffrences
cibh~jraphiqwes
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Visité le 18 mai 2009.
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82
Caractérisation agro-morphologique des
cultivars traditionnels de sorgho colorant (Sorghum bicolor) au
Bénin
Annexes
Annexes N° 1 : Prédominance des individus
dans chaque classe
Tableau N 1 : Variables
quantitatives
Communes
|
Classe 1
|
Classe 2
|
Classe 3
|
Classe 4
|
Classe 5
|
Classe 6
|
Effectif : 26 Représenta
nt
|
Pourcenta ge
|
Effectif : 19 Représenta
nt
|
pourcenta ge
|
Effectif : 5 Représenta
nt
|
pourcenta ge
|
Effectif : 47 Représenta
nt
|
pourcenta ge
|
Effectif : 27 Représenta
nt
|
pourcenta ge
|
Effectif : 1 Représenta
nt
|
pourcenta ge
|
Dassa (C1)
|
1
|
8.33
|
5
|
41.17
|
0
|
0
|
3
|
25
|
3
|
25
|
0
|
0
|
Ouèssè ()
|
1
|
8.33
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
41.17
|
6
|
50
|
0
|
0
|
Parakou (C3)
|
1
|
8.33
|
0
|
0
|
0
|
0
|
9
|
75
|
2
|
16.67
|
0
|
0
|
Nikki (C4)
|
2
|
16.67
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
41.17
|
5
|
41.17
|
0
|
0
|
Bembêkê (C5)
|
1
|
8.33
|
0
|
0
|
1
|
8.33
|
5
|
41.17
|
4
|
33.33
|
0
|
0
|
Banikoara/ kérou (C6)
|
2
|
16.67
|
1
|
8.33
|
0
|
0
|
5
|
41.17
|
3
|
25
|
0
|
0
|
Bassial (C7)
|
1
|
8.33
|
1
|
8.33
|
1
|
8.33
|
7
|
58.33
|
3
|
25
|
0
|
0
|
Djougou
(C8)
|
3
|
25
|
2
|
16.67
|
1
|
1
|
5
|
41.17
|
1
|
8.33
|
0
|
0
|
Kouandé
(C9)
|
4
|
33.33
|
4
|
33.33
|
0
|
0
|
3
|
25
|
0
|
0
|
1
|
8.33
|
Toukountou na (C10)
|
8
|
66.67
|
4
|
33.33
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Témoins (C0)
|
2
|
33.33
|
2
|
33.33
|
2
|
33.33
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Annexe
|
1
|
Annexe
2
Tableau N° 2 :
Variables qualitatives
Communes
|
Classe 1 Effectif : 31
|
Classe 2 Effectif : 3
|
Classe 3 Effectif : 85
|
Classe 4 Effectif : 7
|
Nombre
|
pourcentage
|
Nombre
|
pourcentage
|
Nombre
|
pourcentage
|
Nombre t
|
pourcentage
|
Dassa (C1)
|
3
|
25
|
0
|
0
|
8
|
66.67
|
1
|
8.33
|
Ouèssè ()
|
4
|
33.33
|
0
|
0
|
8
|
66.67
|
0
|
0
|
Parakou (C3)
|
2
|
16.67
|
0
|
0
|
9
|
75
|
1
|
8.33
|
Nikki (C4)
|
1
|
8.33
|
0
|
0
|
10
|
83.33
|
1
|
8.33
|
Bembêrêkè (C5)
|
2
|
16.67
|
0
|
0
|
10
|
83.33
|
0
|
0
|
Banikoara/ Kérou (C6)
|
2
|
16.67
|
0
|
0
|
9
|
75
|
1
|
8.33
|
Bassila (C7)
|
2
|
16.67
|
0
|
0
|
10
|
83.33
|
0
|
0
|
Djougou (C8)
|
1
|
8.33
|
0
|
0
|
10
|
83.33
|
1
|
8.33
|
Kouandé (C9)
|
5
|
41.17
|
0
|
0
|
6
|
50
|
1
|
8.33
|
Toukountouna (C10)
|
9
|
75
|
0
|
0
|
3
|
25
|
0
|
0
|
Témoins (C0)
|
0
|
0
|
3
|
50
|
2
|
33.33
|
1
|
16.67
|
Distance d'agrégation
2500
2000
1500
1000
-500
500
0
0 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120
Distances d'agrégation par étapes Distances
euclidiennes
Etape
Distance d'agrégation
Annexe
3
Figure 3.1: Distance d'agrégation par
étape du dendrogramme
Distances d'Agrégation par étape Distances
euclidiennes
0 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120
Distance d'agrégation
-10
40
80
70
60
50
30
20
10
0
Distance d'agrégation
Etape
Annexe
3
Figure 3.2: Distance d'agrégation par
étape des variables qualitatives.
|
|