SOMMAIRE PAGES
Dédicace...ii REMERCIEMENTS... iii Liste des
sigles........ .iv INTRODUCTION GENERALE..... 1 Chapitre 1 : Cadre
théorique de l'étude...3 Généralité..... 3
1.1. Problématique...3 1.2. Objectif de recherche...4
1.2.1. Objectif général...4
1.2.2. Objectifs spécifiques...4
Hypothèses de recherche...4 1.4. Revue de
littérature.... 5 1.5. Méthodologie de recherche....
9
1.5.1. Sources des données...9
1.5.2. Modèle d'estimation...10
1.5.3. La spécification empirique du
modèle.... 15 1.5.4. La spécification
économétrique du modèle et définition des
variables...15 1.5.5. Méthode...16
Chapitre 2 : Sources et consommations de
l'énergie par les ménages 18 2.1. Structures et
caractéristiques des ménages de la ville de Porto-Novo...18
2.1.1. Traits physiques et démographie de la ville de Porto-Novo...18
2.1.2. Caractéristiques des ménages
enquêtés...18
2.2. Différentes sources d'énergies de
cuisson utilisées par les ménages . 21
2.3. Dépenses et les parts de revenus
consacrées à la consommation........................24 2.4.
Détermination des élasticités prix et revenus des diverses
sources d'énergies..........33
2.4.1. Résultats de l'estimation des parts de
budget consacrées à chaque source
d'énergie...............................................................................................34
2.4.2. Interprétation des
résultats......................................................................34
2.4.2.1. Impact de l'ensemble des variables explicatives
sur le modèle........................ 35
2.4.2.2. Influence partielle des variables explicatives
sur la part budgétaire des énergies de
cuisson.....................................................................................................
35
2.4.3. Détermination des élasticités
36
SUGGESTIONS ET CONCLUSION 39
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 41
ANNEXE A
Introduction générale
Le Bénin par sa position géographique
n'est pas un pays forestier. Par exemple en 2005, la superficie totale de ses
forêts est estimée à 2.351.000ha dont 1.144.000ha de
plantation forestière (FAO 2005).Ce qui fait qu'il est classé
très loin derrière ses voisins immédiats, comme la
Côte d'Ivoire(10.405.000ha) et le Nigéria(11.089.000
ha).
Malgré la maigreur de ses ressources
forestières, ces dernières sont soumises à des fortes
pressions anthropiques De plus, le Bénin à une économie
essentiellement agricole. L'agriculture béninoise demeure
essentiellement extensive et est caractérisée par des
défrichements permanents de nouvelles terres. Cette pratique,
combinée avec le surpâturage, les feux saisonniers, la
récolte non durable de combustibles ligneux de bois de construction et
de bois d'oeuvre (Tchiwanou, 2000 .Agbahungbaet al.2001) ont pour
conséquence l'appauvrissement des terres, une déforestation
effrénée.
La perte nette de couvert forestier au Bénin
est estimée à 65.000ha par an (FAO,2000).Des espèces
autochtones de valeur telles que Miliciaexcelsa, Africanaet
Khayasenegaiensis sont devenues rares dans plusieurs régions
surtout les régions méridionales du pays (Agbahungbaet al.
2001).Cette dégradation de la forêt s'accentue avec
l'accroissement de la demande toujours croissante des produits forestiers,
surtout le bois de feu et le charbon avec l'accroissement galopant des centres
urbains.
Ainsi, les projections pour 2027 font état
d'une demande globale en bois énergie(bois de feu et charbon de bois)
de17.816.587tonnes par an alors que le potentiel de production de bois
énergie n'atteindrait que 5.786.462tonnes par an(MPREPE et BM,1999) ;
donc un déficit de 12.030.125 tonnes en 1999.Pourtant depuis les
années 90, des efforts se font pour l'adoption des autres sources
d'énergie de cuisson, surtout les sources d'énergie moderne.
L'analyse des déterminants de différentes sources
d'énergie s'avère indispensable. Ainsi nous avons porté
notre thème sur « Analyse économique des déterminants
de la demande des énergies de cuisson dans la commune de Porto Novo
».
Au vu de ce qui précède, le travail
s'articulera autour de deux (2) chapitres. Dans le premier chapitre nous
parlerons du cadre théorique de l'étude et le second chapitre
sera consacré essentiellement aux résultats de l'étude. Ce
second chapitre est divisé en quatre (4) sections, dans la
première section , nous décrivons les traits physiques et
administratifs de la ville de Porto-Novo et les caractéristiques des
ménages enquêtés, la seconde section
discutera des différentes sources
d'énergies utilisées, la troisième abordera les
dépenses et les parts de revenus consacrées à la
consommation et la dernière présentera les
élasticités prix et revenus des diverses sources
d'énergies.
Chapitre 1 : Cadre théorique de
l'étude
1. Généralité
1.1. Problématique
La dégradation globale de l'environnement fait
craindre un épuisement des ressources naturelles. La forêt dense
du Bénin n'a pas échappé au phénomène. En
effet de 1946 à 1975, la forêt classée de la Lama a subi un
taux de défrichement de 225ha/an (Sinsin et al, 2002).Ce taux
s'est accru et atteint 425ha/an entre 1984 et 1987 (Sinsin et al.
2002).De 16.250 ha de forêts denses en 1946, cette forêt ne
s'étend plus que sur 1.900ha morcelée en ilots dispersés
dans les 4.777ha que constitue aujourd'hui le noyau central (UICN, 1992). Cette
perte rapide de 88% de la superficie de la forêt a un impact
négatif sur la richesse spécifique (Sinsin et al, 2002).
Dans cette région forestière, le taux de déboisement est
descendu en dessous du seuil critique de 20%. La réduction du potentiel
forestier ne peut être attribuée au seul facteur qu'est
l'exportation du bois d'oeuvre. L'effet combiné de l'extraction du bois
d'oeuvre, des défrichements agricoles et de la fabrication du
combustible ligneux coûtait aux forêts du Bénin en
général un taux de déboisement très
élevé.
Face à cette dégradation rapide et non
contrôlée des ressources forestières nationales, les
autorités publiques prennent leurs responsabilités en promulguant
des mesures restrictives dans le but de freiner cette situation. On note de
multiples caractérisations sur le caractère classé d'une
forêt, la promotion du reboisement, le recrutement d'agents
chargés de la protection des parcs et des réserves et
l'augmentation des taxes à l'exportation de certaines essences de bois
etc. Il convient de mentionner que la part de la biomasse-énergie (le
bois de feu et du charbon de bois) est très importante dans l'industrie.
Ainsi, ils demeurent la forme d'énergie la plus consommée avec
une participation relative de 60 % aux consommations finales d'énergie
en 2004.Ce qui d'ailleurs constitue une véritable source de revenu pour
les ménages.
Face à cette déforestation galopante,
les autorités lancent une politique énergétique
d'utilisation du butane pour la cuisson des aliments dans les années
1990. Parmi les mesures prises pour accompagner cette politique, on peut
énumérer :la subvention du gaz butane à usage domestique
pour favoriser davantage l'accès aux populations cibles, l'accroissement
des capacités de stockage et une bonne politique de répartition
du gaz
V' Les ménages à revenus
élevés utilisent plus les sources d'énergie modernes que
les ménages à revenus faibles.
butane. Bien que la consommation de ce gaz soit
concentrée en milieu urbain et périurbain comparativement au
milieu rural qui utilise exclusivement le bois comme combustible, la
consommation du bois et de charbon de bois y est restée fortement
élevée (BIAOU, 2011). Le gaz butane fait donc l'objet d'une
dualité dans sa consommation, ce qui est de nature à remettre en
cause la politique de vulgarisation. Il se pose donc un réel
problème de politique énergétique et l'échec de la
politique par l'offre semble désormais attirer l'attention des
autorités publiques sur l'utilisation d'une politique par la
demande.
Cependant, la mise en place d'une politique reste
conditionnée par la réponse à plusieurs interrogations
:
- Qu'est-ce-qui explique la demande de
l'énergie (bois de feu, charbon, gaz et pétrole) des
ménages béninois en général
et ceux de Porto-Novo en particulier ?
- A quelle demande les autorités publiques font
face ?
Voyons à présent les objectifs de cette
étude.
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