EPIGRAPHIE
Que dois-je rendre au Seigneur pour tous les biens dont il
m'a faits. Il amour et Miséricordieux.
Si quelqu'un sait se prendre en charge, en évitant
le vice, l'oisiveté et la naïveté, il accomplit la
volonté de Dieu sans le savoir.
Elvis MUNOY
Geodis
Toi qui croises le bras, tu attends à ce qu'on te
donne tu vas regretter dès que ça sera trop tard mets toi
debout avec ta machette, houe ou soit ton stylo en main : la forêt
ne refuse personne et l'école est ouverte à tout le monde et
généreuse à tout le courageux et elle est hostile à
tout le fainéant !
Celui qui saisie ce message est sage.
Elvis Geodis
MUNOY
DEDICACE
A mes chers parents Dieudonné MUNOY et Georgine NKOBO.
A toutes mes tantes Thérèse, Berthe, Pascaline,
Blandine, Solange et oncle Mombassa YUNGA.
A Monseigneur Aimé AKUMA MANDIO.
A mon oncle Médard, Fulgence, Cynthia LABULU
A mes chers frères Dhe Way, Obelita, Oyou, Ako MUNOY et
cousins Siméon, Pilate, William, Derick.
A mes soeurs Judith, Inès, Grâce, Aphrodite,
Miriam, Christelle.
A Maman Romanie KUMARI, Maman Angel, Maman
Thérèse.
A tous les Rossignols et Amis de l'Université
Catholique du Congo.
A mes ami Serge LABRINKI, Stéphanie Salam SIMBI et
Freddy AKUMA.
A mes chers petits de l'UCC : Tony, Jérémie
et Christian.
A major Faustin MUNENE, Frère Ova, papa Ambroise, Rudy
et Venant MUYANDA.
A tous mes Frères Patsheko, Daniel et Soeurs Jetou,
Judith, Lydie, Suzanne, Alphonsine de Maman Romanie sans oublier Koko
KUMARI.
A mon frère cher pauvre Fiston.
A tous ceux et celles dont le nom n'est ici
mentionné.
A vous tous et toutes, chacun par sa qualité et titre
respectif, je vous dédie ce travail, fruit d'une très longue
période et d'endurance devant l'impossible!
ELVIS GEODIS MUNOY
REMERCIEMENTS
Nous rendons grâce à Dieu Maître de temps et
de circonstance pour la vie et pour nous avoir gardé,
protégé et béni tout au long de notre parcours durant
plusieurs années sur les bancs de l'Université. Merci Seigneur
pour tout ce que tu continue à faire pour moi sans demander la contre
partie.
A l'issue de cette étude, nous avons le réel
plaisir d'exprimer notre gratitude à l'ensemble de l'Université
Catholique du Congo (UCC) pour toute la formation reçue, car ce que nous
sommes aujourd'hui, c'est le fruit de leur travail. D'une manière
particulière, nous remercions tous les corps enseignants de l'UCC.
Nos remerciements s'adressent d'une façon
particulière au Professeur docteur Frère Félicien
LUYEYE LUKOKO pour avoir accepté assurer la direction et
l'encadrement de ce travail, en dépit de toutes ses
responsabilités tant pastorales qu'académiques.
Nous disons merci à l'ensemble de l'ONG Coordination
pour le Développement de la Femme
Rurale « CODEFER » pour le moment passé
ensemble ; d'une manière particulière au Professeur OPANGA
et son épouse Madame Esther N. OPANGA pour le temps qu'ils nous ont
accordé et les précieuses informations qu'ils ont volontairement
mises à notre disposition. Merci à tous les Coordonnateurs et
les mamans CODEFER pour avoir été prêts à
répondre à nos préoccupations.
A mon papa MUNOY Dieudonné pour
n'avoir pas hésité et sans relâche à me prendre en
charge depuis mon existence. Et à ma chère maman Georgine
NKOBO pour ta qualité de mère, tu m'as bercé et
tu continue à te battre jour et nuit pour ma réussite ;
merci maman.
A ma tante Sr Thérèse YUNGA
pour le soutien financier, tu n'as jamais été fatiguée de
répondre à mes demandes et besoins et tu fournis toujours les
efforts pour que notre demain soit meilleur, je vous remercie infiniment.
Nous remercions d'une façon très spéciale
Excellence Monseigneur Aimé AKUMA MANDIO pour l'amour
et partage témoignés à notre personne.
Nous remercions maman Romanie KUMARI, ma
Grande Sr Judith et son époux Mr
Adalard pour le conseil et tout ce qu'ils ont fait et
continuent à faire pour nous.
Nous ne pouvons terminer ce mot sans mentionner la noblesse
des services de Freddy AKUMA, maman Solange, Joseph, sans
oublié les amis de la lutte Tshiko KATIMA, Rod N., Christ MADINDA.
A toutes les personnes de prêt ou de loin qui ont
contribué d'une manière ou une autre pour la réalisation
de ce travail et qui dont les noms ne sont pas ici mentionné, je vous
remercie de tout mon coeur.
Qu'ils trouvent ici l'expression de toute notre
reconnaissance.
AVANT-PROPOS
La République Démocratique du Congo en
général et la ville province de Kinshasa en particulier
traversent une crise socio-économique aiguë depuis de nombreuses
décennies. Le niveau de vie de ses populations est inférieur au
niveau où il se situait au moment de l'accession à
l'indépendance. La situation socio-économique dans l'ensemble du
pays reste non admissible. Ce pays, aux dimensions continentales, dispose
des richesses naturelles extraordinaires mais ces richesses ne profitent pas
aux congolais qui continuent à vivre dans une pauvreté
extrême. Sur tous les plans, le pays ne parvient pas à se doter
des infrastructures et des services capables d'assurer une vie meilleure. Les
richesses de la RDC font l'objet de multiples convoitises. Le revenu de
l'exploitation naturelle pourrait ou devrait être utilisé pour
consolider la paix et promouvoir le développement
socio-économique.
Parmi les secteurs de la vie où fonctionnent les ONG on
cite notamment le secteur agricole, le secteur forestier et de la pèche,
secteur touristique, secteur de transport, etc. Le secteur agricole est
celui qui génère le plus de revenus. Il permet aux populations de
survivre, d'éduquer les enfants, d'accéder aux services de
santé et aux autres services sociaux, ce secteur agricole reste celui
aujourd'hui qui peut assurer le développement des autres secteurs mais
on remarque que ce dernier, rien que pour la ville de Kinshasa connait de
nombreux problèmes.
Ainsi, en rédigeant ce travail portant sur la promotion
de l'agriculture par ONG CODEFER dans la Ville de Kinshasa, nous cherchons rien
que par les activités que mène cette organisation dans cette
ville bien sûre qu'elle se trouve dans d'autres provinces mesure sa place
dans cette promotion et voir ce que gagne une personne pratiquant cette
activité agricole afin de trouver solution aux problèmes
socio-économiques que connait le milieu pour son développement.
Ayant compris que l'activité agricole est celle qui
emploi plus de populations et que la grande partie de la population congolaise
vit dans le milieu rural même la ville de Kinshasa dans les communes
urbanorurales. Nous avons donc rédigé ce travail pour mesurer la
place de l'agriculture dans le développement de la RDC en
général et la ville province de Kinshasa en particulier sur base
des activités de CODEFER. Il sera important à tout celui qui veut
contribuer au développement de ce milieu ou qui veut initier les actions
de développement pour ce milieu, voir le secteur moteur de ce
développement et s'investir de dans. Dans le contexte de la RDC, c'est
le secteur agricole.
Alors, ce travail présente un intérêt
à tout celui qui est attaché au développement de la RDC en
général et de la ville province de Kinshasa en particulier.
Il invite les autorités tant nationales,
internationales que locales de réfléchir sur le
développement agricole, les problèmes qui se posent et comment
les résoudre, s'il faut soutenir les initiatives privées ;
le faire afin de permettre à ce secteur de jouer son rôle dans le
développement, car il reste au stade actuel prioritaire des
priorités, parole sortant tant dans les bouches de gouvernés que
les gouvernants mais rien ne se fait.
INTRODUCTION GENERALE
I. PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo(RDC) avec
comme capitale Kinshasa est reconnue pour ses potentialités
énormes en ressources naturelles qui sont d'ailleurs très
diversifiées. On peut noter les ressources foncières,
forestières, agricoles, minérales et aquatiques, etc.
Et pourtant la RDC depuis plus de quatre décennies est
classée, en dépit de ses immenses ressources, parmi les pays les
plus pauvres du monde. Cependant, nonobstant les performances
enregistrées sur le plan économique, la situation sociale demeure
alarmante : la majorité des congolais ne mange pas à sa
faim, ne sait pas accéder aux soins médicaux de qualité,
ne sait pas scolariser ses enfants, ne sait pas se loger dans les conditions
décentes, n'a pas accès à l'eau potable ni à
l'électricité,... Bref, les performances réalisées
sur le plan macro-économique ne se percutent pas encore sur le
vécu quotidien de la majorité des congolais (l'indice de
développement humain-IDH est passé de 0,403 en 2001 à O,
399 en 2011).
Par ailleurs, certains indicateurs la classent parmi les pays
les plus misérables de l'Afrique subsaharienne. L'indicateur du
développement humain est donc en régression depuis 2001. Ce qui
classe la RDC au dernier rang des Etats du monde (187ème sur
187 pays) et près de 80 pour cent de ses 70 millions d'habitants
survivent à la limite de la dignité humaine 1(*).
En effet, la RDC est toujours qualifiée de scandale
géologique à cause de toutes ces ressources. Malheureusement,
constate Claude KABEMA : « Ce scandale géologique
ne se traduit pas en scandale du développement, mais par contre, il est
constaté par un scandale social, autrement dit l'exploitation de ces
potentialités naturelles ne parvient pas à catalyser le
développement socio-économique et réduire la
pauvreté2(*) ».
Ce pays, aux dimensions continentales, dispose des richesses
naturelles extraordinaires mais ces richesses ne profitent pas aux congolais
qui continuent à vivre dans une pauvreté extrême. Sur tous
les plans, le pays ne parvient pas à se doter des infrastructures et des
services capables d'assurer une vie meilleure.
Les richesses de la RDC font l'objet de multiples convoitises.
Le revenu de l'exploitation naturelle pourrait ou devrait être
utilisé pour consolider la paix et promouvoir le développement
socioéconomique3(*).
Le congolais moyen survit avec moins d'un dollars par
jour4(*). Et avec un tel
montant, il consomme au moins une fois par jour des aliments non suffisants en
quantité et en qualité, élément
caractérisant l'insécurité alimentaire.
Ces aliments n'arrivent même pas à couvrir les
besoins du corps en énergie. La crise socioéconomique que connait
le pays depuis les années 1970, l'échec des programmes de
stabilisation et d'ajustement structurel des années 1980, les deux
pillages des années 1991 et 1993, ainsi que les guerres de 1996 et 1998,
ont provoqué la pauvreté dans la ville, avec l'exode rurale qui
a modifié la physionomie de la pauvreté urbaine ; conduisant
à l'absence totale du développement socio-économique.
Selon le document de la stratégie de croissance et de
réduction de la pauvreté(DSCRP),édition du mois de juillet
2006, la pauvreté est perçue par la population en RDC comme
étant un phénomène complexe et multidimensionnel ayant des
facettes à la fois culturelles, économiques, politiques,
sociales, juridiques et des droits humains. En RDC, sept ménages sur dix
sont pauvres avec une disparité entre milieu rural où environ
huit ménages sur dix sont pauvres et milieu urbain où moins de
sept ménages sur dix sont pauvres. L'alimentation représente
62,3% des dépenses totales des ménages congolais5(*).
Les perceptions de la pauvreté s'articulent en RDC autour de
quelques dimensions du vécu de la population dont certains sont
tangibles (besoins fondamentaux non satisfaits, détérioration des
facteurs de production et faible accès aux services sociaux de base) et
d'autres non tangibles stigmatisant le manque de paix, et la culture de
l'impunité qui renforce elle-même la corruption, l'injustice et
l'exclusion.
L'incidence de la pauvreté urbaine dans les provinces
enquêtées est estimée à 70% en 20106(*). Aujourd'hui, la pauvreté
frappe tout le territoire national et toutes les catégories avec des
inégalités très marquées ; pour ne parler que
de la ville de Kinshasa dont le PIB/habitant est de 393,9$ USD, alors qu'au
niveau national le PIB/habitant est de 100 USD.
Face à tout cela, on peut donc constater que
l'économie de la capitale n'est pas soutenue par une production
quelconque afin d'aboutir à un développement
socio-économique soutenu. En effet, les secteurs de l'agriculture et de
l'élevage restent des piliers pour un bon décollage
économique où beaucoup d'organisations non gouvernementales (ONG)
oeuvrent en vue de promouvoir un développement socio-économique
dans la capitale et son environnement. La ville de Kinshasa qui connait des
grandes difficultés, presque sur tous les secteurs de la vie, pourrait
bénéficier des services des ONG du secteur agricole afin de faire
face à tous ces problèmes et connaitre demain un meilleur
développement.
Cependant, parmi les secteurs de la vie où fonctionnent
les ONG on cite notamment le secteur agricole, le secteur forestier et de la
pèche, secteur touristique, secteur de transport, etc. Le secteur
agricole est celui qui génère le plus de revenus. Il permet aux
populations de survivre, d'éduquer les enfants, d'accéder aux
services de santé et aux autres services sociaux.
Le secteur agricole est au coeur de l'économie des pays
les moins avancées(PMA). Il représente une large part du produit
intérieur brut(PIB) (de 30 à 60 pour cent dans les deux tiers
d'entre eux environ), emploie une proportion significative de la population
active (de 40 pour cent à 90 pour cent dans la plupart des cas), est une
importante source de devises (de 25 pour cent à 90 pour cent dans les
trois quarts des PMA), produit la majeure partie des denrées7(*) .
Mais on peut constater que ce secteur aujourd'hui, rien que
pour la ville de Kinshasa et les communes périurbaines ,est
caractérisé par une très faible productivité due
essentiellement à la dégradation des sols, au manque d'outil de
qualité et donc la qualité de la population active a la
difficulté d'accéder au crédit, difficulté de
disposer de terres arables et le manque de semences
améliorées.
Nul ne peut ignorer que l'agriculture est un pivot pour
l'économie d'un pays, d'une nation, d'une collectivité, etc.
L'agriculture constitue aujourd'hui un facteur de maintien
d'une population rurale comme urbaine. Elle constitue en même temps un
filet de sécurité décisive dans un environnement
économique et social incertain et dynamique.
Certes, la part des ONG en général et celles du
secteur agricole en particulier constitue un facteur déterminant du
développent pour la RDC. Plusieurs efforts sont donc menés par
les Organisations Gouvernementales et non Gouvernementales.
On peut citer le souci de clarification des rôles
respectifs de l'Etat et du secteur privé (y compris les ONG) dans le
développement agricole et rurale qui conduit au développement
socio-économique d'un pays : la fixation d'un objectif qui est la
sécurité alimentaire pour l'ensemble de la population, le choix
d'une approche nouvelle de planification et l'élaboration des plans
d'actions régionaux sur trois ans selon la loi sur la
décentralisation8(*).
Ce travail trouve pour l'ONG « Coordination
pour le Développement de la Femme Rurale (CODEFER) » un centre
d'intérêt. Cette ONG est une initiative privée du
Professeur Venance et de son épouse Madame Esther ; elle a
été créée en vue de faire jouer le rôle de la
Femme dans le Développement. La CODEFER reçoit, exécute et
encadre les actions de développement en faveur de la population
rurale ; des communes périurbaines en générale et de
la Femme paysanne en particulier.
Face à tous les problèmes
énumérés ci-haut qui touchent le développement
socio-économique et le secteur agricole comme étant facteur
prioritaire du développement et du développement
socio-économique, la question principale est : «
Quel est l'apport de l'ONG CODEFER dans la promotion de l'agriculture dans la
ville province de Kinshasa»?
II. HYPOTHESES DE L'ETUDE
Suite à notre question principale sur laquelle a abouti
notre problème, nous pouvons tenter de formuler nos hypothèses de
la manière ci-après : l'ONG CODEFER ne pourrait contribuer
à la promotion de l'agriculture dans la ville province de Kinshasa que
si elle satisfait les besoins fondamentaux de ses populations dans les sites
auxquels elle pratique ses activités en générale et de la
femme paysanne, actrice principale de développement en milieu rural en
particulier par octroi des intrants agricoles et élaboration des projets
allant dans le sens de développement agricole .
Et de deux, si elle organise les mécanismes de
production et de commercialisation de la production agricole qui leur
permettrait d'avoir un revenu afin de subvenir adéquatement à
leurs besoins. Ainsi, si le pouvoir public lui venait en aide
financièrement en envisageant l'amélioration de la
capacité de stockage de leur productivité et l'évacuation
des produits de leur production vers le marché.
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Cette étude nous permet de dégager l'apport de
l'ONG CODEFER à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa
à travers le soutien qu'elle est censée apporter à
l'économie de la ville pour la stabilité de la croissance
économique et permettre à ses habitants d'avoir une production
alimentaire considérable pour faire face à la malnutrition, et
ainsi de consolider le processus de prise en charge et de l'autonomisation de
la société rurale.
IV. DELIMITTION DU SUJET
Afin de mieux faire ressortir la contribution de l'ONG CODEFER
à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa, notre
étude porte sur la période allant de 2004 à 2O10. Notre
recherche se limite essentiellement à la ville province de Kinshasa dans
ses communes urbano-rurales (périurbaines).
V. METHODES ET TECHNIQUES
Tout travail scientifique doit recourir aux méthodes et
techniques pour sa réalisation. Ainsi, pour nous, les méthodes et
techniques que nous employons sont les suivantes :
A. Méthodes
La méthode est une attitude de l'esprit
vis-à-vis de l'objet étudié et la logique de la
démarche scientifique qui en découle. Pour ce travail les
méthodes que nous allons employer sont :
§ Approche fonctionnelle c'est-à-dire l'analyse du
rôle et l'impact de CODEFER en vue de mesurer sa place et sa contribution
à la promotion de l'agriculture dans la ville province de
Kinshasa ;
§ La méthode Inductive qui va nous permettre de
partir d'un ensemble de données sur l'activité que mène
CODEFER pour dégager et mesurer sa contribution éventuellement
à la promotion de l'agriculture ;
§ La méthode comparative : elle consiste
à comparer la situation des activités de CODEFER pendant la
période allant de 2004 à 2010 jusqu'à nos jours.
B. Techniques
Pour mener à bien notre travail, nous avons retenu les
techniques ci-après pour la collecte des données :
§ Technique documentaire : qui réside dans la
consultation des ouvrages et autres publications ayant trait à notre
sujet ;
§ L'interview : il s'agit ici des entretiens que
nous aurons avec les différentes personnes concernées par notre
étude.
VI. SUBDIVISION DU TRAVAIL
En vue de vérifier les hypothèses, notre travail
est subdivisé en trois chapitres. Le premier chapitre est
consacré à l'approche conceptuelle de notre travail. Le
deuxième chapitre porte sur la présentation de l'ONG CODEFER. Le
troisième chapitre, quant à lui, donne l'apport de l'ONG CODEFER
à la promotion de l'agriculture dans la ville de Kinshasa. Une
introduction et conclusion générales encadrent ces chapitres.
I. APPROCHE CONCEPTUELLE
Ce chapitre a comme préoccupation la définition
des concepts fondamentaux qui véhiculent l'essentiel de notre objet
d'étude. Ce chapitre comprend trois sections, notamment les notions sur
l'agriculture (1ère section), celles du développement,
qui décrivent les différents types de développement pour
la promotion agricole (2ème section), et enfin les acteurs
agricoles, qui participent à la promotion agricole.
(3ème section).
Section 1. L'agriculture
1.1. Définition
Au cours de la recherche sur «
l'agriculture », nous avons demandé systématiquement
aux personnes rencontrées dans les sites analysés de
définir l'agriculture ; les réponses ont été
très hétérogènes. Elles relèvent des
définitions différentes selon qu'il s'agit d'un auteur à
un autre et d'un domaine à un autre. Ainsi, nous la définissons
de plusieurs façons d'après ce qui suit :
L'agriculture (du latin agriculta) est un processus par lequel
les hommes aménagent leur écosystème pour satisfaire les
besoins de leurs sociétés.9(*)
Elle désigne l'ensemble des savoir-faire et
activités ayant pour objet la culture des terres et, plus
généralement l'ensemble de travaux sur le milieu rural (pas
seulement terrestre) permettant de cultiver et prélever des êtres
vivants (végétaux et animaux, voire champignons ou microbes)
utiles à l'être humain.
En économie politique, l'agriculture est définie
comme le secteur d'activité dont la fonction est de produire un revenu
financier à partir de l'exploitation de la terre (culture), de la
forêt (sylviculture), de la mer, des lacs et des rivières
(aquaculture et pèche), de l'animal de ferme (élevage) et de
l'animal sauvage (chasse). Dans la pratique, cet exercice est
pondéré par la disponibilité des ressources et la
distribution dans ce domaine est intimement liée à
l'économie politique dans un environnement global.
Prise dans son sens étymologique, l'agriculture veut
dire culture des champs, et mot « culture » compris
comme « une mise en condition »; il désigne
par extension, la production de biens et les conditions de vie en milieu
rural.
Dans le dictionnaire petit Larousse, l'agriculture est
définie comme « une activité économique
ayant pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu naturel afin
d'obtenir les produits végétaux et animaux utiles à
l'homme, en particulier ceux destinés à son
alimentation »10(*).
D'après l'encyclopédie tome1, l'agriculture
constitue un facteur fondamental de l'activité humaine, elle a pour
objet l'exploitation des ressources de sol afin d'en tirer profit pour
satisfaire les besoins essentiels de l'homme, son habitation et son
habillement11(*).
Son apparition dans les sociétés préhistoriques
marque une étape importante de l'évolution du genre humaine.
Selon Michel Valente, l'agriculture est
définie comme « Activité économique
consistant à produire des denrées alimentaires et certaines
matières premières »12(*)
1.2. Production agricole
L'activité agricole assure principalement
l'alimentation des humains. En outre, l'agriculture produit un nombre important
de produits tels que des peaux d'animaux, des engrais, des produits
destinés à l'industrie (éthanol fécule, chanvre),
des plantes vertes et fleurs du bois. Elle représente un maillon
indispensable dans la chaîne agroalimentaire en lui assurant
l'approvisionnement en matières premières (fécule, oignon,
céréale, fruit, etc.).
Selon Terraliers13(*), Salon de l'Agriculture des Côtés
d'Armor, le secteur Agroalimentaire désigne l'ensemble
des activités de transformation des produits issus de l'agriculture et
destinés à l'alimentation (humaine et animale).
La délimitation précise de ce qui entre ou non
dans le champ de l'agriculture conduit à de nombreuses conventions qui
ne font pas tout l'objet d'un consensus. Certaines productions peuvent
être considérées comme ne faisant pas partie de
l'agriculture : la mise en valeur de forêt (sylviculture),
l'élevage d'animal aquatique (aquaculture), l'élevage hors-sol de
certains animaux (volaille et porc principalement), la culture sur substrat
artificiel (culture hydroponique)...Mis à part ces cas particuliers, on
distingue principalement la culture pour l'activité concernant le
végétal et, l'élevage pour l'activité concernant
l'animale.
La culture ou production végétale est
divisée en grandes cultures (céréales, oléagineux,
et quelques légumes), arboriculture fruitière, viticulture
(production du raisin), sylviculture et horticulture14(*).
L'élevage, ou production animale, vise à faire
naître et élever des animaux pour la consommation directe (viande)
ou pour leurs produits (lait, oeuf, laine, miel, etc.). Les exploitations
agricoles peuvent, par exemple, orienter leur production vers les bovins, les
porcins, les ovins/caprins ou les granivores.
- Exemple de produits primaires pour l'alimentation
humaine ou animale : boeuf, veau, cochon, poulet,
lapin, cheval, agneau, canard, dinde, oie, escargot,...
- Exemple de produits secondaires : miel, lait
et autres produits laitiers, foie gras, soie, laine,...
Partant de sa définition et de sa production,
l'agriculture joue des rôles très importants dans la
société. Surtout l'amélioration de la situation
alimentaire et la « croissance pro-pauvre qui améliore le
niveau de bien-être des individus ou des ménages, notamment des
plus pauvres, en terme monétaire et/ou non monétaire15(*) ». L'agriculture est
la principale activité économique d'un pays, elle fournit
l'emploi et revenus aux populations pauvres dans le circuit
économique.
1.3. Rôles de l'agriculture
Comme étant ensemble des activités concernant la
domestication des plantes et des animaux , destinées à tirer de
la terre des productions utiles à l'homme, notamment sur le plan
alimentaire comme la définie l'Encarta, l'agriculture joue des
rôles très importants que ce soit du point de vu
économique, social que politique16(*).
1.3.1. Rôle économique
Le secteur agricole est au coeur de l'économie des pays
les moins avancés (PAM). Il représente une large part du produit
intérieur brut (PIB) ( de 30 à 60 % dans les deux tiers
d'entre eux environ), emploie une proportion significative de la population
active ( de 40 % à 90 % dans la plupart des cas), est une
importante source de devises ( de 25 % à 95 % dans les
trois quarts des PMA), produit la majeure partie des denrées
alimentaires de base et est la seule source de subsistance et de revenus pour
plus de la moitié de la population de ces pays17(*).
L'agriculture est le secteur économique mondial le
plus puissant. Au niveau mondial, il y a plus de travailleurs dans ce secteur
que dans tous les autres secteurs réunis18(*).
L'agriculture a un rôle stratégique pour remettre
en marche les activités économiques d'un pays. Dans le monde,
presque un travailleur sur deux est dans l'agriculture. La part
d'autoconsommation encore importante de la majorité des paysannes (qui
tend à augmenter lorsque les ventes ne se font pas) est largement contra
cyclique. L'agriculture joue donc encore un rôle d'amortisseur
économique. Les perspectives de prix restent durablement
élevées alors que nous sommes presque 7 milliards «de
consommateurs ».
De plus, les productions alimentaires représentent
moins de 10 % de la valeur totale des échanges internationaux. Ce
secteur est donc important pour maintenir ou augmenter le commerce
international.
La production agricole est un secteur clef, stabilisateur de
l'économie capitaliste et stratégique pour relancer le processus
mondial d'accumulation par le capital. 19(*)
L'agriculture est la principale activité
économique d'un pays. L'importance de l'agriculture pour
l'amélioration de la nutrition est due, en premier lieu, à son
rôle principal, à savoir la production de denrées
alimentaires dans des volumes et selon la qualité souhaitée, et
en second lieu, au rôle qu'elle joue dans la fourniture directe et
indirecte d'emploi et des revenus aux populations pauvres dans l'ensemble du
circuit économique, notamment dans les pays de faible revenu19(*).
Le poids considérable de l'agriculture dans la
structure économique est un trait commun à tous le pays
particulièrement d'Afrique : 50 à 80 % de la
population et de la population active restent dépendants de
l'agriculture qui leur assure un emploi et un revenu. Le cas du Japon
présente un très grand intérêt puisqu'il
démontre la faisabilité et les avantages d'un système uni
modal de développement agricole.
Servons nous toujours de l'exemple du Japon qui, près
de 75 % de la population active a été employée dans
le secteur agricole jusqu'à 1880 ; et l'accroissement remarquable
de la productivité agricole, qui a joué un si grand rôle
dans le développement économique du Japon, est dû aux
petits cultivateurs et aux ménages qui ont continué à
dominer l'agriculture japonaise jusqu'à la guerre mondiale
(première guerre de 1914 à1918 siècle).
Promouvoir l'agriculture, c'est assurer le
développement économique d'un pays. Rien que par cet exemple
japonais, nous pouvons voir comment l'agriculture contribue au
développement économique et peut contribuer au
développement sociale d'une nation.
1.3.2. Rôle social
L'agriculture par sa productivité, résout dans
la société plusieurs problèmes tels que la faim, la
pauvreté, les épidémies et autres notamment par la
livraison ou la mise au marché des produits qui contribuent
fréquemment à améliorer la sécurité
alimentaire ; elle permet d'accroitre le revenu et créer les
emplois.
En règle générale, l'augmentation de
revenus réels provient de ce secteur se traduisant par une
amélioration de la consommation alimentaire et par un plus grand
bien-être nutritionnel. Les bénéficiaires peuvent acheter
d'avantage de nourriture tout en travaillant moins ; ce qui leur permet de
mieux s'occuper de leurs enfants, d'améliorer les conditions sanitaires
de leurs logements et de leurs quartiers, réduisant ainsi leur
vulnérabilité aux maladies infectieuses, d'améliorer leur
approvisionnement en eau du point de vue quantitatif et qualitatif.
De plus, lorsque les ressources du ménage sont moins
précaires, des membres sont mieux placés pour mettre en oeuvre un
savoir-faire préexistant au fraichement acquis en matière
d'amélioration nutritionnelle. On observe en tout cas, une
corrélation, entre l'augmentation du revenu et une amélioration
sensible de la nutrition dans la société grâce à
l'agriculture.
Par ailleurs, dans la société, l'agriculture a
plusieurs rôles à jouer :
1°. Rôle alimentaire
L'agriculture joue un rôle essentiel dans l'apport et la
sécurité alimentaire20(*).
Sécurité alimentaire21(*)
La sécurité alimentaire est un sujet global et
transversal, impliquant des dimensions de production et d'approvisionnement
alimentaire, d'accès aux aliments, de stabilité de l'offre
alimentaire, d'utilisation des éléments de nutrition.
La sécurité alimentaire est définie par
plusieurs auteurs, dont la Banque Mondiale en 1986, comme étant
l'accessibilité à une alimentaire suffisante des aliments pour
pouvoir mener une vie active et saine pour tous les gens à chaque
instant22(*). Cette
définition implique que les aliments doivent être en
quantité suffisante et de qualité acceptable sur le plan
nutritionnel.
La sécurité alimentaire peut être
appréhendée sous trois facteurs essentiels :
· Disponibilité de la nourriture ;
· Accessibilité de la nourriture ;
· Utilisation de la nourriture.
La disponibilité de la nourriture au
niveau national, régional et/ou local signifie que la nourriture est
physiquement disponible parce qu'elle a été produite,
traitée, importée ou transportée. Par exemple, la
nourriture est disponible car elle peut être trouvée sur des
marchés, parce qu'elle est produite dans des fermes ou des jardins, ou
encore parce qu'elle provient de l'aide alimentaire. C'est la nourriture qui
est visible.
L'accessibilité de la nourriture est
la façon dont les gens peuvent obtenir la nourriture disponible.
Normalement, la nourriture est accessible par la combinaison domestique, de
stocks, de trocs, de cadeaux, d'emprunt ou d'aide alimentaire.
L'accessibilité de la nourriture est garantie lorsque les
communautés et ménages, y compris la totalité des
individus qui les composent, disposent des ressources adéquates, argent,
par exemple pour se procurer les aliments nécessaires à un
régime équilibré. Il dépend des revenus des
ménages, de la répartition ses revenus au sein de la famille et
du prix des denrées.
L'utilisation de la nourriture est la
façon dont les gens utilisent la nourriture et dépend de la
qualité des aliments, leur stockage et leur préparation, des
principes nutritionnels de base ainsi que l'état de santé des
individus les consommant. L'utilisation de la nourriture est souvent
réduite par des maladies endémiques, de mauvaises conditions
d'hygiène, une méconnaissance des principes nutritionnels de base
ou, encore par des traditions limitant l'accès à certains
aliments en fonction de l'âge ou du sexe. N'importe lequel des facteurs
mentionnés ci-dessus peut entrainer l'insécurité
alimentaire.
Pour assurer la sécurité alimentaire, trois
dimensions sont indispensables :
- Au niveau de la production, la production alimentaire doit
être quantitativement et qualitativement suffisante pour la couverture
des besoins alimentaires de l'ensemble d'une population. C'est la dimension
« disponibilité alimentaire » ; elle
dépend de la production domestique, l'importation et les aides
internationales.
- Au niveau des circuits de la distribution, une fois la
production des denrées est effective, des circuits de distribution et de
commercialisation de cette production doivent être efficaces afin de
pouvoir relier physiquement des productions aux lieux de
consommation ;
- Au niveau de pouvoir d'achat, il ne suffit pas seulement que
la production soit effective et que les circuits de commercialisation et de
distribution soient efficaces et stables pour résoudre le
problème de la sécurité alimentaire mais il faut encore
que le pouvoir d'achat de la population soit suffisamment élevé
et permet ainsi, à celle-ci d'accéder aisément à
une nourriture de bonne qualité et en quantité suffisante pour
une vie active et saine23(*).
La population mondiale augmente (9 milliards d'individus en
2050), les besoins alimentaires aussi, avec une surface agricole par habitant
qui diminue, ce qui suppose plus de productivité, écologiquement
acceptable. En 1950, il fallait 55 ha pour produire 100 tonnes de blé,
contre 14 ha en 2000. La qualité de l'alimentation progresse,
l'espérance de vie aussi. Elle est passée de 45 ans à 81
ans (en France). Plus 3 mois/an dus en partie à une alimentation saine
et équilibrée. Les signes de qualité se
développent.
2°. Une source d'énergie
L'agriculture valorise les énergies disponibles au sein
d'une exploitation : buches, plaquettes ou sciures de bois,
céréales pour se chauffer, lisier pour produire de
l'électricité (c'est la méthanisation), biomasse (taillis,
pailles...).
3°. Lutte contre l'effet de
serre
Une partie des surfaces agricoles est
désormais utilisée pour produire des agro carburants : ils
émettent 2 à 3 fois moins de taux de CO2 que les carburants
fossiles. La commission européenne a fixé le taux d'incorporation
dans les carburants à 10% en 2020. En France, les objectifs sont de 10%
dès 2015 (soit un besoin de 4,3 Mha contre 1Mha pour les cultures
énergétiques cette année). Les biocarburants
génèrent de grandes quantités de produits pour
l'alimentation animale, réduisant d'autant les quantités
importées.
4°. Matière de la chimie
végétale
Les productions agricoles sont utilisées pour produire
plastiques biodégradables, solvants, tensioactifs, lubrifiants,
cosmétiques, textiles, bitume vert...
Cette matière première remplace ainsi les
produits d'origine pétrolière et réduit les
émissions de GES : de 30 à 75 % pour les bioplastiques selon
les produits et les procédés utilisés. En Europe, la
capacité de production de bioplastiques avoisine les 50000t.
Ces différents rôles de l'agriculture montrent
combien l'agriculture contribue au développement et sa place dans la
société d'aujourd'hui.
La contribution de l'agriculture dans le développement
est très capitale, elle occupe au moins la première place dans le
développement économique d'une nation. Cette contribution est
renforcée par la notion de l'agriculture durable.
1.4. Agriculture durable
L'agriculture durable (anciennement soutenable) est
l'application à l'
agriculture des
principes du
développement
durable ou soutenable.
Il s'agit d'un
système
de production agricole qui vise à assurer une production
pérenne de
nourriture, de
bois et de
fibres en respectant les
limites
écologiques,
économiques
et
sociales qui assurent la
maintenance dans le temps de cette production. L'agriculture durable vise
à réduire les impacts du secteur en matière
environnementale et
sociale.
C'est notamment une agriculture qui protège mieux la
biodiversité,
l'
eau et les
sols qui lui
sont nécessaires et qui l'utilise mieux via les auxiliaires de
l'agriculture et les
services
écosystémiques.
SECTION 2. NOTION DU DEVELOPPEMENT
Le développement doit être compris selon son
concept enfin d'éclater sa signification dans l'économie d'un
pays.
2.1. Concept de Développement
Pour mieux appréhender le concept du
développement nous devons nous représenter à l'esprit
l'idée de l'adaptation, car le terme développement n'a pas le
même contenu partout.
Dans toutes les communautés, le développement
est un terme vulgaire, un mot qui revient toujours tant dans les bouches des
gouvernants que des gouvernés.
Mais celui-ci, bien qu'il soit un idéal universel, il
ne signifie pas partout la même chose. La diversité de besoin
détermine le développement de chaque communauté
humaine ; ce qui veut que tout le développement doit se
référer aux aspirations d'une communauté donnée.
Faut-il se référer au Japon, la France ou encore
à la Belgique pour se dire développé ? Nous pensons
non, car ce serait chercher à se trouver au plus haut point de
l'échelle sans en avoir au préalable escaladé les marches.
Et en dernière analyse, ce serait l'admission passive d'un
modèle de développement. Or, il est admis le principe selon
lequel : « à chacun son développement24(*) ».
De manière générale, le mot
développement désigne l'action d'une
avancée ou le résultat de cette action.
2.2. Types de Développement
Il existe plusieurs types de développement parmi
lesquels nous citons :
2.2.1. Lé Développement Communautaire
Il se définit comme un processus où les
individus unissent valeurs efforts pour bâtir une communauté plus
forte et plus dynamique, la véritable force ou capacité d'une
communauté reposant sur les personnes qui y vivent, l'économie
locale, l'environnement, la culture et l'apanage physique. Nicolas ATANGATA
(1971) décrit le développement communautaire comme un changement
laborieux de tous les membres d'une communauté humaine vers un objet
commun qui est la promotion humaine, l'amélioration d'existence de
l'homme social25(*).
Le développement communautaire est une démarche
qui permet aux populations d'analyser leurs conditions de vie, de
décider des moyens, de s'organiser pour réaliser
elles-mêmes des actions communes en vue de leur promotion sur les plans
économique, social, culturel, spirituel,... 26(*).
Dans toutes les définitions, l'accent est mis sur la
collaboration de tous à l'objet commun : rien ne se fait dans le
processus qui ne bénéficie pas de la participation des personnes
intéressées. Aussi, il y a une vision du monde qui est
partagée par tous, où chacun a sa place bien
déterminée.
De ce qui vient d'être dit, le développement
communautaire peut se définir comme étant une politique
coordonnée et systématiquement tendant à organiser le
progrès global d'une région bien déterminée avec la
participation de la population intéressée27(*).
Cette définition est plus compréhensible en
définissant les mots clé qui la composent28(*).
« Une politique coordonnée et
systématique » implique une action qui poursuit des objectifs
précis, déterminés dans le temps, qui prévoit les
moyens et les instruments, qui organise une succession des mesures à
prendre, qui est conçue, élaborée et
exécutée sous la direction des personnes qualifiées.
« Organiser le progrès global »,
signifie la prise en charge de la transformation de tous les aspects importants
de la vie socio-économique, c'est-à-dire aspects matériels
et socioculturels.
En effet, tous ces aspects doivent être
intégrés pour ne pas compromettre voire freiner l'action du
développement.
2.2.2. Le Développement endogène
L'idée du développement endogène, en
effet, repose sur le souci de faire participer les populations des pays en
développement aux décisions et actions relatives au
développement de leurs mieux respectifs. Elle relève de la double
nécessité ; pour le développement d'un pays, de tenir
compte de ses particuliers socioculturels et de mobiliser les capacités
créatrices de l'ensemble des habitants qu'il s'agisse des individus ou
des groupes29(*).
Qu'il tienne compte des spécificités sociales et
naturelles, le développement endogène fait essentiellement
référence à la culture locale qui, outre ses dimensions
sociales, intellectuelles et spirituelles comprend aussi la capacité des
hommes et des femmes, des groupes et des peuples d'établir des
correspondances avec leur environnement naturel. Le développement
endogène étudie donc la relation de l'homme avec son milieu
naturel.
Le développement endogène sous-entend
essentiellement deux choses : une valorisation maximale des ressources
disponibles localement, et une territorialisation de l'activité
économique ; l'un et l'autre de ces aspects témoignent
industriellement et d'une certaine autonomie des processus productifs
considérés.
2.2.3. Le développement autocentré
Les stratégies du développement peuvent varier
d'un pays à un autre, d'une région à l'autre étant
donnée que les situations économiques comme l'état de
force politique sont dynamique.
Mais cela n'empêche pas d'indiquer quelques
caractéristiques générales, notamment le
développement autocentré, celui là qui table au maximum la
dépendance à l'égard de développement
autocentré se veut donc création d'une dynamique inverse à
la politique « d'intégration » voulue aujourd'hui
par certaines puissances du Nord.
L'option de mise en valeur d'un développement
autocentré appelle une certaine déconnexion à
l'égard des pays du Nord, étant donné que
l'intégration accrue à la dimension internationale du travail
favorise la dépendance. N'est-il pas fondamental aux peuples
intéressés de prendre en main leur propre développement,
de trouver même au prix d'une rupture, les voies de leur
identité ?
2.2.4. Le Développement intégral
Le développement intégral est celui qui
intéresse tous les aspects de la vie : spirituel,
économique, politique, intellectuel, culturel, etc. A ce titre, il
intéresse tous les domaines de la vie de l'homme.
2.2.5. Le Développement agricole
Il faut envisager le développement du secteur agricole
à moyen et à long termes. Le développement agricole n'est
effectif qu'à travers l'analyse de la sécurité
alimentaire. Cette dernière traite de l'offre et de toute une
série de facteurs qui influencent la demande de nourriture30(*).
Par abus de langage, on appelle généralement
"développement agricole" l'ensemble des politiques publiques et des
projets destinés à infléchir le développement
agricole31(*).
La politique de la sécurité alimentaire part du
principe que la pauvreté ou l'insuffisance de la demande (pouvoir
d'achat) est à l'origine même de la faim, de la sous-alimentation
et de la malnutrition.
La faim : le terme
« faim », est souvent employé à tous pour
qualifier des situations nutritionnelles fortes différentes. La faim
représente en principe des carences graves, en déficit
calorifique tel qu'il entraine le marasme et la mort.
La sous-alimentation, forme plus
atténué, décrit le déficit alimentaire quantitatif,
alors que la malnutrition devait concerner l'aspect qualitatif de la nutrition.
Ces deux types de déficit entrainent des séquelles graves et
compromettent le développement des capacités physiques et
intellectuelles de l'homme. Il y aura donc des différences de
degré et non de nature. La faim serait liée à la
sous-alimentation qu'à la malnutrition.
La malnutrition : est souvent due
à la sous-alimentation, mais elle peut aussi toucher les personnes qui
mangent à leur faim ou même les personnes suralimentées
dont l'alimentation n'est pas assez variée et manque des apports
essentiels.
De façon générale, la malnutrition
altère la croissance, diminue les performances physiques et
intellectuelles, et rend l'organisme plus sensible aux infections. La
malnutrition, c'est-à-dire un déséquilibre important entre
les besoins de l'organisme et les apports alimentaires.
Tout ceci requiert également un renforcement important
de la capacité de l'Etat à créer ce cadre propice et
à fournir ces services publics. Le développement agricole a une
importance dans des économies. Le développement agricole conduit
au développement dans son ensemble32(*).
2.2.5.1. Importance du développement agricole
Le développement agricole permet le maintien de la
sécurité alimentaire et le développement en
général.
En effet, si la plus grande pauvreté dans le pays
existe en milieu rural, et comme l'agriculture offrait la meilleure chance
pour lutter contre cette pauvreté, il est important de développer
ce secteur pour bien faire face à cette situation.
Ainsi, on peut affirmer avec certitude que sans cet effort il
y a peu d'espoir de voir l'agriculture se développer et la lutte contre
l'insécurité alimentaire atteindre ses objectifs. Sans engagement
et efforts substantiels de l'Etat et des bailleurs pour améliorer les
infrastructures et les services agricoles, le secteur privé ne pourra
pas investir en agriculture.
Par ailleurs, il faut signaler que tous les pays actuellement
industrialisés, que ce soit le Japon, les Etats-Unis ou la Corée
du Sud, ont d'abord connu un fort développement agricole et celui-ci a
servi de base à leur développement économique. Une
nourriture abondante et bon marché et un surplus agricole (dont les
revenus d'exportation peuvent être réinvestis dans d'autres
secteurs économiques) constituent la base solide d'un
développement économique rapide. Il faut rappeler ici que
l'agriculture est le seul secteur qui, au stade actuel du développement
économique peut créer beaucoup d'emplois et
générer des revenus capables de soutenir le développement
d'autres secteurs. Le développement agricole touche toujours les couches
les plus pauvres de la société et contribue ainsi à
l'amélioration de l'équité.
Il est vrai que le développement minier et forestier
peut générer plus de recettes pour l'Etat et peut être
à l'origine d'une croissance économique forte, mais ce serait un
développement économique sans vrai «
développement » qui bénéficie à la
population au sens large.
Et il faut relativement peu de moyens pour redémarrer
le secteur agricole et le faire contribuer significativement à la
croissance économique : un cadre macroéconomique propice,
une libre circulation des biens et des personnes, une amélioration des
infrastructures de transport, une production des semences de qualité, un
encadrement minimum des paysans.
2.2.5.2. Les principaux leviers du développement
agricole33(*)
Ci-après suit une discussion sommaire des principaux
leviers (mesures politiques, intrants, facteurs d'appui à la production)
à utiliser pour augmenter la production agricole et ainsi
améliorer la sécurité alimentaire et les revenus.
1°. L'importance des infrastructures rurales
Il est à remarquer que la production agricole pour le
marché ou pour l'exportation est très tributaire des
infrastructures rurales et désenclavement (routes de dessertes agricole,
grand axes routiers, voies fluviales et ferrées, ponts, bacs et passages
à niveau). Le rôle essentiel de l'Etat et des structures
décentralisées de l'Etat est de maintenir et d'améliorer
ces infrastructures, ce qui requiert un financement important. La
réduction des marges de commercialisation dépend surtout de la
réduction des coûts de transport. Et pour les produits non
périssables, il faut au maximum utiliser la voie fluviale, car elle est
de loin le moyen de transport de moins cher.
2°. Les semences
améliorées
Actuellement, on constate en Afrique une très forte
demande en semences et plantes améliorées, en République
Démocratique du Congo (RDC) cela est plus remarqué.
La production de ces semences devra surtout se faire par
l'intermédiation des fermiers dans le cadre des relations contractuelles
avec les d'autres partenaires. La production en régie par ces derniers
se limitera aux premières multiplications des semences de base, c'est
une opération couteuse et onéreuse. Depuis toujours, la
qualité des semences et des plantes dans beaucoup de pays a requiert une
recherche agronomique performante suivie d'une sélection des
variétés améliorées ayant fait leur preuve en champ
chez les paysans.
3°. Les engrais chimiques
La question pour les engrais chimiques a été
étudiée pendant plus de dix ans dans les années 1980 par
le programme National Engrais (PNE) soutenu par la FAO (sur financement belge).
Pour la plupart des cultures, une bonne réponse aux applications
d'engrais a été trouvée. Mais le coût des engrais
chimiques pose des problèmes. Leur importation dans plusieurs pays
africains ainsi que leur achèvement auprès des utilisateurs sont
très onéreux.
D'autre part, le secteur privé est peu ou pas
intéressé par ce commerce, le marché étant trop
restreint et trop instable ; dans le passé, l'instabilité
politique et monétaire une contrainte principale. Aujourd'hui, la
stabilité macro-économique est de nouveau propice à
l'importation des engrais chimiques. Pour certaines cultures à haute
valeur, comme les cultures industrielles (en plantation), les cultures
maraichères et peut-être le coton, l'application d'engrais
pourrait s'avérer rentable.
Dans l'avenir, l'utilisation des engrais chimiques va de plus
en plus s'imposer, étant donné la nécessité
d'intensifier la production agricole et de préserver la forêt
équatoriale et les ressources naturelles.
4°. Le crédit agricole
L'expérience avec le crédit agricole n'a pas
été positive pour beaucoup de pays africains, surtout à
cause de l'instabilité politique et économie. La Banque de
crédit agricole a fait faillite. Les coopératives
d'épargne et de crédit (COOPEC, COOCEC) se sont
développées rapidement pendant les années 1980 surtout
comme le souligne Müller. Dans les années 1970, l'USAID a
financé avec un succès mitigé un système de
crédit agricole aux pays, exemple la RDC qui en bénéficie
plus précisément au Bas Congo (projet crédit Agricole
Contrôlé).
Tout le monde s'accorde aujourd'hui pour dire que les
institutions de micro finance sont importantes ; c'est ainsi que le micro
crédit de type informel est aujourd'hui promu par pratiquement toutes
les ONG, les banques de développement et les projets agricoles. Avec la
stabilité macro-économique, la « micro
finance » a de nouveau sa place en Afrique et devrait faire partie
intégrante de tout projet ou action de développement. C'est un
levier très important pour mobiliser des investissements agricoles
productifs.
Le défit est vraiment de drainer l'épargne
même les plus pauvres épargnent de temps à autre vers des
investissements agricoles productifs. L'expérience nous enseigne qu'en
Afrique, la plus part du temps, l'épargne rurale peut être
très importante et est drainée vers les villes pour des besoins
de consommation directe. Mais il y a un manque important de
spécialisation et de professionnalisation des personnes travaillant dans
le secteur. La rentabilité et la pérennité sont
importantes mais souvent négligées. Le groupe cible attend
souvent des ONG des dons et n'est pas prêt à rembourser les
crédits octroyés.
5°. La vulgarisation agricole
Il y a de nombreuses formulations possibles pour
décrire ce qu'est ou ce que doit devenir la vulgarisation agricole. Nous
avons choisi d'en présenter quelques unes, en fonction du but
poursuivi34(*):
- Vulgariser, c'est présenter, sous une forme
assimilable pour les paysans, les solutions mises au point par la recherche
pour résoudre leurs problèmes de production agricole. C'est une
formation technique et très pratique pour produire plus et/ou mieux
(Définition liée à la transmission de messages
techniques généralement issus de la
recherche) ;
- Vulgariser, c'est amener les paysans à changer
certains comportements vis à vis des méthodes de production
(Définition liée aux changements de comportements des
paysans) ;
- Vulgariser, c'est écouter les paysans pour adapter
les innovations, émanant de l'extérieur, aux conditions
socio-économiques du milieu (contraintes et potentialités) et ce,
dans le but d'améliorer leur niveau de vie (Définition
liée à l'étude du milieu pour son
amélioration) ;
- Vulgariser, c'est responsabiliser le milieu rural en
l'aidant à s'organiser et à capitaliser ses connaissances et ses
expériences, afin qu'il recherche lui-même, avec l'appui
extérieur disponible, tout ce qui peut améliorer sa situation
(Définition liée à la dynamisation du milieu et
à sa prise en charge par lui-même) ;
- Vulgariser, c'est faciliter la communication du monde paysan
avec l'extérieur, communication avec la recherche, mais aussi avec
l'ensemble des autres services détenteurs d'informations susceptibles
d'intéresser la production ou le développement
(Définition liée à la notion de communication).
A noter également que la radio rurale de
proximité, promue par la FAO en RDC, peut être un instrument
puissant de vulgarisation agricole, et plus largement d'information
rurale35(*).
Ces définitions montrent la diversité qui existe
dans la conception de la vulgarisation ; nous retiendrons des conceptions
liées à la notion du développement et celles mobilisant un
champ d'informations plus ou moins vaste.
2.2.6. Le Développement économique
Le développement économique est la
transformation dans les structures mentales et institutionnelles d'une
société lui permettant de pénétrer dans le
processus cumulatif d'augmentation de la production, du revenu et
d'emploi36(*).
C'es l'ensemble de tout ce qui est changement positif ou
mutation positive (technique, démographique, social, sanitaire, etc.)
que peut connaître une zone géographique. Il ne doit pas
être confondu avec la croissance économique qui est
quantitative.
Il apparait à la fois comme une cause et
conséquence de la croissance37(*), qui désigne la variation positive de la
production de
biens et de
services
marchands dans une
économie sur
une période donnée, généralement une période
longue.
Le rôle économique comprend tout travail
générant un produit commercialisable. Il est possible selon le
genre, de classifier deux types d'activités économiques
exercées par les Femmes.
Le premier type d'activité économique
est la part de travaux qu'elles assurent dans les activités
génératrices de revenus du groupe familial ou de leur conjoint.
Que ce soit en milieu rural ou urbain ; ces taches sont prioritaires par
rapport à leurs activités économiques propres.
Les règles de rémunération de ces
activités sont très variables. La production est
commercialisée dans des circuits commerciaux de tout type et les
bénéfices sont répartis ou non. En règle
générale, seul le chef de famille y a accès, la
rétrocession aux membres du groupe dépend de son vouloir et
s'opère selon les modalités qu'il choisit38(*).
Le deuxième type d'activité
économique est la production de denrées alimentaires
réservées à l'autoconsommation familiale, dans le cadre de
l'accomplissement du rôle reproductif et de l'économie de
substance.
Le terme développement, dans le cas présent, est
souvent pris comme un raccourci pour
développement
économique, mais concerne aussi le
développement
humain, c'est-à-dire d'autres paramètres pouvant être
considérés positifs pour la société
(éducation, santé, espérance de vie...).
On mesure le développement d'un pays à partir
d'indices statistiques tels l'
indice
de développement humain (IDH), le
revenu par
habitant, le taux d'
analphabétisme,
l'accès à l'
eau... L'
indice
de développement humain (IDH) est un indice statistique composite,
créé par le
Programme
des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990,
évaluant le niveau de
développement
humain des pays du monde. Il prend en considération
l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'étude et
d'instruction et enfin le revenu par habitant.
L'indicateur précédent utilisé, le
PIB par habitant,
ne donnant pas d'informations sur le
bien-être
individuel ou collectif, mais n'évaluant que la production
économique.
2.2.7. Le développement durable
Produire sans détruire, c'est l'un des plus grands
problèmes qui se pose dans le domaine du développement dans ses
relations avec l'environnement. C'est ainsi depuis plusieurs années, la
réflexion sur la relation entre activités humaines et
écosystèmes était déjà présente dans
les philosophies grecques et romaines. Mais, ce n'est que dans la
deuxième partie du 20ème siècle qu'elle trouve
un début systématique, pour finalement se traduire en concept de
développement durable progressivement construit au cours de trois
derniers décennies du siècle. C'est ainsi qu'en 1987, la
publication du rapport « notre avenir à tous »
consacrait le terme de « Substituable
développement » et successivement traduit en français
par le développement soutenable » puis développement
durable ou « développement viable », terme que nous
tenterons de définir dans les lignes qui suivent39(*).
Selon la définition proposée en 1987 par la
Commission Mondiale sur l'environnement et développement dans le
rapport Brundtland40(*),
le développement durable est « un développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux
leurs ».
Un concept est inhérent à cette notion :
le concept de « besoins » et plus particulièrement
des besoins essentiels de plus démunis, à qui il convient
d'accorder la plus grande priorité, et l'idée des limitations
que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur
la capacité de l'environnement à répondre aux besoins
actuels et à venir.
Le développement durable se veut donc comme un
processus qui concilie l'écologie, l'économie et le social et
établit ainsi un cercle dans deux pôles.
2.2.8. Le Développement Rural
Selon Jean MORIZE, « le développement rural
consiste à améliorer tout l'environnement de l'agriculteur,
considéré comme le principal bénéficiaire. Il porte
à la fois sur les routes, les villages, la santé,
l'éducation et sur tous les services économiques et sociaux
susceptibles d'améliorer non seulement la fonction productive, mais
aussi le bien être social »41(*).
Il est une approche globale et coordonnée des
territoires ruraux dans leurs diverses composantes :
· sociale : démographie, services...
· économique: activités, bassin d'emploi,
ressources ;
· environnementale.
Il a pour objet de mieux tirer parti des
complémentarités entre ville et campagne et de valoriser les
ressources spécifiques des territoires ruraux.
SECTION 3. LES ACTEURS AGRICOLES
L'agriculture et le développement rural durables sont
le fondement de l'amélioration de l'état nutritionnel, de la
sécurité alimentaire et du niveau de vie de millions de personnes
dans les pays en développement.
Ainsi, pour parler du développement d'autres secteurs
pour ces pays, il faut d'abord développer les secteurs agricoles, car
dans ces secteurs oeuvre la majeure partie de la population. C'est ainsi que
l'intervention des organisations tant nationales qu'internationales s'applique
pour promouvoir ces secteurs.
3.1. Organisations Internationales
Avec le seul souci, celui du développement et de la
promotion de l'agriculture comme moteur du développement, il existe
plusieurs organisations internationales que nous ne saurons toutes citer qui
oeuvrent dans ce secteur. Parmi lesquelles, nous citons :
- Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture (FAO) ;
- La Banque Mondiale ;
- Le Programme Alimentaire Mondial (PAM),
- Le Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD).
3.1.2. Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture (FAO)42(*)
Atteindre la sécurité alimentaire pour tous, est
au coeur des efforts de la FAO veiller à ce que les êtres humains
aient un accès régulier à une nourriture de bonne
qualité qui leur permette de mener une vie saine et active.
L'installation de la FAO au sein d'un pays, se fait par un
mandat. Ce mandat consiste à améliorer les niveaux de nutrition,
la productivité agricole et la qualité de vie des populations
rurales de ce pays et contribuer à l'essor de l'économie
mondiale.
La FAO utilise le moyen de fournir suffisamment de
denrées mais aussi de créer des emplois et des revenus
grâce à la production agricole, à la transformation et
à la distribution pour contribuer au développement national
global. La FAO favorise le développement qui apporte des solutions
à long terme aux problèmes fondamentaux de la faim et de la
pauvreté.
Pour promouvoir le développement agricole durable, la
FAO apporte une aide concrète aux pays du tiers monde par des multiples
projets d'assistance technique. Elle encourage une approche
intégrée qui inclut des considérations écologiques,
sociales et économiques dans la formulation des projets de
développement.
La FAO exécute quelques projets de terrain qui vont de
l'aménagement intégré des terres aux conseils fournis aux
gouvernements en matière de politique et de planification dans des
domaines aussi divers que les programmes forestiers et les stratégies de
commercialisation.
Le rôle de l'organisation consiste à mettre en
oeuvre son propre programme, à exécuter un programme pour le
compte d'autres organismes et donateurs internationaux ou fournir des avis et
une assistance administrative à des projets nationaux. Les connaissances
sont indispensables au développement. Les progrès scientifiques
et technologiques ont entrainé des changements dans tous les domaines de
l'activité humaine y compris l'agriculture et la production
alimentaire.
Non seulement la FAO favorise le transfert direct de
connaissance et de technologie par le biais des projets de terrain, mais en
outre elle entretient une variété de services d'information et
de soutien. Elle tient à jour des bases de données
informatisées sur des sujets allant de la commercialisation du poisson
aux statistiques du commerce et de la production et aux registres sur les
recherches agricoles en cours. L'agriculture est un des fondements du
développement national. Elle permet de nourrir la population, fournit
des emplois et des revenus et peut s'avérer une importante source de
devises.
La FAO travaille aux cotés des gouvernements pour
promouvoir le développement agricole et rural, et favoriser la
collaboration internationale dans des domaines tels que les normes
alimentaires, la loyauté des échanges, l'aménagement de
l'environnement et la conservation des ressources génétiques.
Grâce à ses réseaux d'information
élaborés et aux compétences de ses spécialistes, la
FAO est en mesure de donner des avis indépendants sur la politique et la
planification agricole, sur les structures administratives et juridiques
nécessaires au développement et sur la manière d'axer les
stratégies nationales sur le développement rural et la lutte
contre la pauvreté.
Le rôle de médiateur de la FAO sur la
scène internationale a abouti à plusieurs accords
intergouvernementaux, tels que l'engagement international sur les ressources
phytosanitaires et la charte mondiale de sols43(*).
L'organisation s'efforce d'améliorer la coordination
régionale, en particulier pour une gestion des ressources communes, par
exemple, en soutenant le traité amazonien de coopération. Dans le
cadre de son programme de coopération technique entre pays en
développement, la FAO met en lumière les possibilités
d'échanges de connaissances et des ressources techniques entre les pays
en jouant trois rôles :
· L'instance neutre,
Le rôle de la FAO en tant qu'instance
neutre est étroitement lié à son action de conseiller des
gouvernements.
Cinq comités spécialisés : produit,
pêche, forêts, agriculture et sécurité alimentaire
conseillent l'organe directeur intérimaire de la FAO, conseillent, sur
les tendances générales et proposent des stratégies
d'aménagement pratique dans leurs domaines de compétence.
La FAO réunit des conférences internationales au
plus haut niveau sur des questions d'intérêt particulier. Parmi
celles-ci, citons la Conférence mondiale de l'alimentation,
Conférence mondiale sur la réforme agraire et le
développement rural et la Conférence sur l'aménagement et
le développement des pêches. La FAO organise aussi
régulièrement des réunions techniques sur des sujets
allant de l'étude de produits particuliers à celle de la
biodiversité avec toujours le seul but de promouvoir l'agriculture.
· Structure et Financement,
La Conférence des Etats Membres, organe suprême
de la FAO, se réunit tous les deux ans pour passer en revue le travail
effectué par l'organisation et approuver le programme de travail et
budget pour l'exercice suivant.
La Conférence élit un conseil de 49 Etats
Membres, qui lui sert d'organe exécutif. Ses membres siègent, par
roulement, pour un mandat de trois ans. Elle élit aussi le Directeur
Général de l'Organisation.
Le Programme de terrain met en oeuvre les stratégies de
développement de la FAO et fournit une aide aux gouvernements et aux
collectivités rurales. Les projets sont généralement
entrepris en collaboration avec les gouvernements et avec d'autres organes.
3.1.2. La Banque Mondiale44(*)
La Banque mondiale contribue, elle aussi, au
développement agricole dans le monde pour beaucoup de pays par les
investissements, par la mise en oeuvre des programmes relatifs à
l'agriculture et au développement rural et pour rendre l'agriculture au
service du développement et répondre à la crise des prix
alimentaires.
· Investissements
Au cours de l'exercice 2008, la Banque mondiale a investi 2
milliards de dollars (8 % des prêts totaux de la Banque) dans
l'agriculture et le développement rural, contre 3,1 milliards de dollars
en 2007. Dans la région Amérique latine et Caraïbes, les
prêts sont passés de 247 millions pour l'exercice 2007 à
329 millions pour l'exercice 2008. Les prêts consentis dans le domaine de
l'agriculture et du développement rural au cours de l'exercice 2009
devraient être à les mêmes ceux de 2008.
Pour les trois dernières années, la Banque
Mondiale a investi un montant très important pour le
développement agricole durable dans le monde.
En 2010, elle investit un montant de 50
millions de dollars avec un cofinancement de 10 millions de dollars du
Programme Mondial pour l'Agriculture et la Sécurité Alimentaire.
Pour la relance de l'agriculture en 2011, la Banque Mondiale a investi 50
millions de dollars pour 50 000 producteurs dans le monde.
Le soutien fourni par la Banque Mondiale à
l'agriculture en Afrique s'est beaucoup renforcé au cours de la
dernière décennie. Les prêts concessionnels ont
totalisé 1,07 milliard de dollars sur l'exercice 2012 (juillet
2011-juillet 2012), ce qui est quatre fois plus que sur l'exercice 2004. La
part de prêts liés au commerce dans les prêts totaux de la
Banque a également augmenté d'une moyenne de 2 % pour l'exercice
2003 à 5 % pour l'exercice 2012. Les nouveaux engagements liés au
commerce pour l'exercice 2013 devraient augmenter pour atteindre 3 milliards de
dollars, dont 70 % seront destinés à l'Afrique45(*).
· Le Programme relatif à l'agriculture et
au développement rural
Ce programme consiste la mise en oeuvre opérationnelle
du rapport sur le développement dans le monde (RDM) 2008 :
« L'agriculture au service du développement ». Le
RDM 2008, est le résultat des consultations approfondies menées
dans le monde entier. Il constitue le cadre général du soutien
actuel et futur de la Banque Mondiale au secteur agricole.
Les actions de la Banque Mondiale visent
spécialement : la réduction des risques et de la
vulnérabilité ; l'augmentation de la productivité
agricole ; le rapprochement des agriculteurs et des marchés ;
l'apport d'une valeur ajoutée ; le renforcement de la
durabilité et des services environnementaux.
La combinaison des actions mise en avant dans le cadre de ces
domaines est susceptible de varier en fonction des trois mondes ruraux du RDM
2008 : à vocation agricole, en mutation et urbanisés.
· Réponse à la crise des prix
alimentaire
La Banque mondiale coopère avec les Nations Unies et
d'autres partenaires pour faire face à la récente flambée
et à la volatilité des prix alimentaires.
En mai 2008, elle a lancé un mécanisme de
financement rapide doté de 1,2 milliard de dollars dans le cadre du
programme d'invention en réponse à la crise alimentaire mondiale
(GFRP), qui vise à réduire, dans les meilleurs délais, les
effets de la hausse des prix des produits alimentaires sur les populations
pauvres.
Ce programme aide les gouvernements à concevoir des
politiques durables destinées à atténuer l'impact de la
volatilité des prix alimentaires sur les pauvres.
Il constitue également un mécanisme de
financement à l'échelle mondiale qui favorise, à moyen
terme, une croissance équitable de la productivité agricole et de
la participation au marché, garantissent de fait une réponse
adéquate des investisseurs et donc une amélioration continue en
matière de la sécurité alimentaire. Le 12 mars 2009,
l'ensemble des projets du GFRP (à savoir les projets approuvés
par le conseil ou en voie de l'être) représentaient un total de
1,174 milliard de dollars. Des projets s'inscrivent dans le cadre du GFRP sont
actuellement mis en oeuvre dans 30 pays, financés par la Banque mondiale
à hauteur de 866 millions de dollars.
La fiche thématique consacrée à la crise
des prix alimentaires fournit une description détaillée des
interventions de la Banque mondiale.
Trois études permettent d'examiner l'impact du
changement climatique sur l'agriculture et la sécurité
alimentaire, les efforts d'adaptation au changement climatique dans le domaine
de l'agriculture et des ressources naturelles et l'adaptation nécessaire
en fonction des systèmes de production agricole et des paysages. Etant
donné que la déforestation et les changements du couvert
végétal sont à l'origine d'environ 20 % des
émissions de CO2 dans le monde entier, il est primordial que la Banque
collabore avec les pays afin de résoudre ces problèmes.
3.1.3. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM)46(*)
Créé en 1962, le PAM oeuvre pour un monde
où chaque homme, femme et enfant a accès en permanence à
suffisamment de nourriture pour mener une vie saine et active. Pour atteindre
cet objectif, le PAM oeuvre, aux côtés de ses agences onusiennes
partenaires basées à Rome : L'Organisation des Nations
Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et le Fonds International pour
le Développement Agricole (FIDA) ; ainsi que ses gouvernements et
ONG partenaires. Le PAM fait partie du système des Nations Unies.
L'agence est entièrement financée par des contributions
volontaires.
Chaque année, le PAM nourrit, en moyenne, plus de 90
millions de personnes dans plus de 70 pays. Environ 12 000 personnes
travaillent pour le PAM, la plupart d'entre elles dans des lieux très
reculés, au contact direct des populations les plus démunies et
sous-alimentées. Dans les situations d'urgence, il dépêche
la nourriture là où elle fait défaut pour sauver les vies
des victimes de guerre, de conflits et de catastrophes naturelles. Une fois
l'urgence passée, il utilise la nourriture pour aider les
communautés à se reconstruire.
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) est
l'agence onusienne en première ligne pour la lutte contre la faim.
Depuis sa création en 1963, le personnel du PAM partout dans le monde
travaille sans relâche pour éradiquer ce fléau.
Des nombreux africains continuent d'éprouver des
difficultés considérables pour se nourrir et pour nourrir leur
famille. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et
l'agriculture, les prix élevés des produits alimentaires et des
carburants conjugués à la crise économique mondiale ont
augmenté en 2008 et 2009, le nombre de personnes souffrant de la faim
dans le monde à un niveau de 1,02 milliard, dont quelques 265 millions
vivent en Afrique subsaharienne47(*).
Le PAM s'associe aux gouvernements pour faire de l'assistance
alimentaire un investissement productif contribuant à envoyer à
son origine le cycle de faim. Il oeuvre dans une quarantaine de pays du
continent où en 2009, il a aidé plus de 53 millions de personnes
à survivre à des crises alimentaires, à reconstruire leur
communauté après une catastrophe, à parvenir à la
sécurité alimentaire et accéder à
l'éducation.
Le PAM a prolongé jusqu'en 2008-2013 son plan
stratégique pour 2008-2011. Ce plan définit un cadre
général pour les interventions et structures, le recentrage du
PAM qui, fait parti d'organisme d'aide alimentaire dans le but de
réduire la dépendance et appuyer l'action menée par les
gouvernent et la communauté internationale pour mettre en place des
solutions durables au fléau de la faim partout où il oeuvre.
Opération d'urgence : qui
consiste à sauver des vies et protéger les moyens de substance
des populations les plus exposées à la malnutrition. Les
situations d'urgence sont généralement provoquées par des
catastrophes d'origine naturelle (inondations, sécheresses ou tsunamis)
ou humaine (guerres, conflits ou effondrement de l'économie). Elles
appellent des interventions rapides qui doivent être à la fois
efficients, coordonnées et efficaces. Parallèlement à la
fourniture d'une assistance alimentaire, le PAM a été
chargé, dans le cadre du système d'action groupée des
Nations Unies, de diriger et de coordonner pendant les crises, les services
d'intervention et de télécommunication d'urgence pour l'ensemble
de la communauté humaine.
Redressement : Ce sont des
programmes visant à aider les communautés à
prévenir la faim aigué, à recouvrer leurs moyens de
substance à renforcer leur résilience en cas de catastrophes et
à retrouver autonomie et dignité. Les activités de
redressement à la suite d'une catastrophe sont souvent menées
parallèlement à l'assistance humanitaire. Il s'agit de programmes
à assise communautaire axés sur les domaines paritaires
définis par les communautés elles-mêmes : les filets
de sécurité que sont les activités Vivre contre travail
(VCT) et Vivre pour la formation (VPF) contribuent au rétablissement des
ressources et des moyens de substance à la suite d'un conflit, d'une
catastrophe ou en période de transition implique de fournir une
assistance alimentaire aux personnes déplacées et aux soldats
démobilisés.
Développement, il comprend des
programmes visant à réduire durablement la faim et la
sous-alimentation chronique en Afrique en investissant dans le capital humain,
surtout les femmes et les enfants, et en consolidant les progrès
accomplis sur la voie de la réalisation des Objectifs du
Millénaire pour le Développement. Lorsque les communautés
marginalisées parviennent à surmonter la faim, elles peuvent
commencer à participer au développement économique et
social de leur pays. Le PAM s'efforce de rendre ses interventions
nutritionnelles aussi efficaces que possible en fournissant aux enfants des
aliments adéquats en temps voulu48(*).
La mise en place de partenariats avec les
gouvernements, d'autres organismes des Nations Unies, des institutions
régionales comme la commission de l'Union africaine, le NEPAD, les
communautés économiques régionales (CER), les
organisations non gouvernementales(ONG) et le secteur privé, est un
volet essentiel du plan stratégique du PAM.
3.1.4. Le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD)
Le PNUD est le réseau mondial de développement
dont dispose le système des Nations Unies. Il prône le changement,
et relie les pays aux connaissances, expériences et ressources dont
leurs populations ont besoin pour améliorer leur vie49(*). Son apport dans ce
système est très remarquable surtout pour les pays africains.
Depuis 1966, le PNUD forge des partenariats à tous les
niveaux de la société pour aider à construire des nations
résilientes, afin de mener à bien une croissance qui
améliore la qualité de vie de chacun. Le PNUD travaille dans
quatre grands domaines : la réduction de la pauvreté et la
réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD), la gouvernance démocratique, la
prévention des crises et le relèvement, l'environnement et le
développement durable50(*).
Si le développement humain est l'objet du mandat du
PNUD, le moyen employé pour exécuter son mandat est le
renforcement des capacités, que le PNUD définit comme
étant le processus par lequel les particuliers, les organisations et
sociétés acquièrent, développement et maintiennent
les aptitudes dont ils ont besoin pour réaliser leurs propres objectifs
de développement. En oeuvrant aux cotés des entités
gouvernementales ; les sociétés civiles et d'autres
partenaires dans 166 pays, le PNUD s'attache à favoriser le
développement humain en aidant les gens à accéder aux
connaissances, à l'expérience et aux ressources qui leur
permettent d'améliorer leurs conditions de vie51(*).
Etant présent dans166 pays et territoires, il les aide
en identifiant leurs propres solutions aux défis nationaux et mondiaux
auxquels ils sont confrontés en matière de développement.
Pour résoudre tous ces problèmes, le PNUD met à la
disposition de ces derniers tout ce qui leurs est nécessaire pour
atteindre ses objectifs dans tous les secteurs.
Depuis le début des années 2000, la «
sécurité humaine » est un des points d'ancrage de
l'initiative Japonaise dans sa coopération vis-à-vis de
l'Afrique. Protéger les peuples contre les menaces ou les
conséquences des conflits, contre la propagation des maladies
infectieuses et augmenter la capacité des individus et des
communautés à faire face aux problèmes constituent la
pierre philosophie de la sécurité humaine.
La paix assure une sécurité alimentaire et
l'agriculture résout cette dernière pour un développement
efficace. Cependant, en RDC, « réaliser la
sécurité humaine » est une priorité au regard
tant du contexte des conflits que celui du développement.
Le PNUD finance dans tous les secteurs économiques des
pays et pour le secteur d'agriculture, il en profite aussi pour son
développement car elle contribue à 80% pour la population active
d'un pays.
Ainsi, pour le secteur agricole un montant de 479,7 millions
de dollars de plus a été déployé pour financer les
activités des ONG dans plus de 100 pays ces deux dernières
années52(*). Promouvoir le secteur agricole dans
ces pays, c'est d'abord une affaire nationale et après peuvent venir les
autres partenaires et acteurs. Pour y parvenir, l'existence des organisations
nationales est une obligation.
3.2. Les Organisations Nationales
C'est sont des institutions nationales oeuvrant dans le
secteur agricole pour son développement. Vu l'apport du secteur agricole
dans le développement économique surtout pour les pays en voie de
développement, il existe des organisations nationales tant
privées que publiques qui se soucient à apporter leurs apport
pour ce secteur. Au niveau public, il s'agit du ministère de
l'agriculture qu'il faut citer en premier lieu et autres institutions
publiques. Au niveau privé, il s'agit des organisations
indépendantes ayant leurs structures organisationnelles propres ;
on peut citer en titre d'exemple, les ONG.
La République Démocratique du
Congo (RDC)53(*),
faisant parti ces pays, est considérée aujourd'hui comme un pays
des contrastes. Elle est à la fois un pays au potentiel agricole
immense, mais aussi un pays frappé par une insécurité
alimentaire sévère et un niveau élevé de
pauvreté.
Ce potentiel agricole consiste en : 80 millions d'hectares de
terres arables dont 4 millions sont irrigables, 125 millions d'hectares des
forêts tropicales, une diversité climatique pouvant permettre les
saisons agricoles multiples au cours d'une même année, une
écologie riche et une hydrologie abondante pouvant faciliter diverses
activités agricoles, des pâturages capables de supporter
près de 40 millions de têtes de bétail, et des ressources
de pêche continentale pouvant permettre une production annuelle d'au
moins 700.000 tonnes de poissons
En dépit de sa mauvaise performance
ces 20 dernières années, l'agriculture demeure l'activité
principale en RDC aussi bien en termes d'emploi que de contribution au produit.
En effet, elle emploi près de 70% de la population et contribue plus de
35% au PIB (cette contribution avait atteint plus de 50% du PIB en 2006 et
2007). A cet effet, la relance des activités du secteur agricole peut
contribuer à réduire sensiblement la pauvreté, à
améliorer la sécurité alimentaire, et à remettre
l'économie de la RDC sur le chemin de la croissance. Pour rappel, la
pauvreté est expliquée par la faiblesse des revenus des
activités agricoles expliqués à leur tour par des niveaux
de rendements bas, la faible prestation des services d'appui aux
activités agricoles, et le manque d'organisation des activités
post récolte.
Le développement de l'agriculture en RDC en
générale et dans la ville de Kinshasa et les zones
périurbaines, exige un diagnostic sérieux sur l'état de ce
secteur afin d'identifier les contraintes qui l'empêchent de
décoller ainsi que les opportunités qu'offrent ses ressources
pour son décollage. Tel diagnostic ne peut se concevoir que dans le
cadre d'une réflexion.
Ainsi, il est nécessaire que l'Etat s'engager dans ce
secteur pour le promouvoir. Cependant, il importe donc d'avoir un plan ;
ce plan est vraiment le cadre d'organisation des petites et moyennes
entreprises agricoles et des services publics agricoles que l'Etat doit fournir
pour favoriser l'épanouissement du secteur.
Ce plan (Ministère de l'Agriculture) devrait se
caractérise par trois préoccupations majeures :
- Le souci de clarification des rôles respectifs de
l'Etat et du secteur privé (y compris les ONG) dans le
développement agricole et rural du pays ;
- La fixation d'un objectif prioritaire pour le secteur, cet
objectif étant la sécurité alimentaire pour l'ensemble de
la population ; etc.
- Le choix d'une approche nouvelle de planification :
l'élaboration des plans d'actions régionales sur trois ans selon
la loi sur la décentralisation.
Pour répondre à ce plan, les Organisations Non
Gouvernementales ont elles aussi une participation allant dans le même
but dont le développement du secteur agricole et réduire la
pauvreté dans de territoire national ainsi que l'amélioration de
la sécurité alimentaire.
Le professeur KIMPIANGA MAHANIAH définit une
organisation non
Gouvernementale comme « une
organisation volontaire de développement (OVD), une association sans but
lucratif avec une structuration à terme confirmée par un acte
juridique et de fait dont l'objectif est de se mettre au service de la
collectivité comme interface sociale dans le but de lui assurer un
appuis financier, matériel, technique et moral visant son
épanouissement »54(*) .
Selon cette définition, une ONG doit remplir les
conditions suivantes :
ü Etre une association de fait, c'est-à-dire avoir
des actions de promotion de développement sur le terrain ;
ü Avoir un statut ; Comprendre plus de 10 membres ;
ü Bénéficier d'une reconnaissance
délivrée par les pouvoirs publics.
Selon Guy une « ONG » est une «
association bénévole et de solidarité créée
par une personne ou groupe de personne physique ou morale réuni dans le
but de promouvoir ou d'appuyer l'auto-promotion de la population pour que
celle-ci prenne en charge son propre développement, son fonctionnement
est autorisé par un acte délivré par le pouvoir public
»55(*).
C'est dans ce sens qu'intervient l'ONG
CODEFER à travers ses activités dans la promotion de
l'agriculture. Cependant, il est nécessaire d'énumérer
quelques interventions de cette ONG ; qui a comme objectifs 56(*):
§ D'alléger les travaux et accroître la
production agricole en milieu rural et urbano-rurale et de répondre aux
besoins fondamentaux de la femme paysanne (besoins de santé, besoins
d'eau, besoins de formation etc....), actrice principale de
développement en ce milieu.
§ D'augmenter les revenus de la population de milieu
auquel elle pratique ses activités, en l'aidant à
développer des activités rémunératrices ;
§ D'engager la population rurale dans la voie d'un
développement rural intégral en modernisant ses activités
de production et commercialisation, en assurant une éducation et une
formation adéquates à sa jeunesse, en assainissant son milieu et
cadre de vie.
Conclusion partielle
Ce premier chapitre nous a aidé à cerner les
notions de l'agriculture, de comprendre l'agriculture, son rôle dans la
société, l'apport de l'agriculture dans le développement
par la réduction du taux de chômage, la lutte contre la faim, la
sous-alimentation, la malnutrition dans la vie quotidienne.
Par ailleurs, l'agriculture participe aussi dans le
développement par la mise sur le marché de sa productivité
et enfin, ce chapitre a traité des acteurs agricoles tant Nationaux
qu'Internationaux qui ont contribué et qui contribuent au
développement agricole. Celui-ci, à son tour, peut
développer les autres secteurs de l'économie.
Cette ONG réalise, par ses multiples soucis dans le
pays, la réduction de la pauvreté et de la crise alimentaire
à travers sa productivité. Ainsi, dans le deuxième
chapitre, il est question de présenter l'ONG CODEFER comme étant
un acteur de développement dans le secteur agricole.
Chapitre II. PRESENTATION DE LA CODEFER
2.1. Introduction
Ce chapitre deuxième a comme préoccupation la
présentation de l'ONG CODEFER qui véhicule l'essentiel de notre
objet d'étude. Il est question de la faire éclater pour
circonscrire son sens dans le cadre de notre travail. Il comporte la
présentation, l'historique les objectifs et missions, le fonctionnement,
les dispositions pratiques, les ressources, les patrimoines et les membres de
CODEFER.
A l'initiative de Professeur OPANGA, il a été
créé une organisation non gouvernementale (ONG) Coordination pour
le Développement de la Femme Rurale en sigle CODEFER, dont le
siège social est établi sise Camp Livulu, dans la zone de Lemba.
Ce siège peut être transféré en tout lieu de la
République Démocratique du Congo sur la décision du
collège des Fondateurs.
2.2. HISTORIQUE
Conformément au décret loi du 18 Septembre 1965
relatif aux organisations sans but lucratif (OSBL), il a été
crée une Organisation Non Gouvernementale de développement
dénommée « Coordination pour le Développement de
la Femme Rurale », qui reçoit, exécute et encadre les
actions de développement en faveur de la population rurale et
urbano-rurales en générale et de la Femme paysanne en
particulier ; créée en 25 Octobre 199357(*) par le Professeur OPANGA et
son épouse Madame Esther poursuivant des objectifs et misions
précis.
2.3 MISSION ET OBJECTIFS
2.3.1. Missions
La CODEFER a pour mission de promouvoir le
développement rural de l'agriculture en République
Démocratique du Congo. A ce titre, la création de cette ONGD a un
triple souci :
1. Alléger les travaux et accroître la production
agricole en milieu rural en RDC surtout de Lodja, de répondre aux
besoins fondamentaux de la Femme paysanne (besoins de santé, besoins
d'eau, besoins de formation etc.,...) ;
2. Augmenter les revenus de la population de ce milieu, en
l'aidant à développer des activités
rémunératrices ;
3. Engager la population dans la voie d'un
développement rural intégral en modernisant ses activités
de productions et de commercialisation, en assurant une éducation et une
formation adéquate à sa jeunesse, en assainissant son milieu et
son cadre de vie.
L'engagement volontaire du couple OPANGA à créer
un tel cadre répondant aux missions énumérées
ci-haut, est exprimé dans son statut qui de ce fait institutionnalise
l'action et confère une légitimité intarissable tant aux
structures de l'ONG qu'aux hommes qui vont s'y adjoindre pour les
animer58(*).
2.3.2. Les Objectifs
Les objectifs que poursuit CODEFER sont les suivants :
1. Contribuer à l'amélioration des pratiques
culturelles en milieux ruraux et urbano-ruraux ;
2. Satisfaire les besoins fondamentaux de la femme paysanne,
actrice principale du développement en milieu rural ;
3. Assurer un développement rural intégré
en articulant les aspects de la production, de la santé et de
l'assainissement ;
4. Organiser les mécanismes de production et de
commercialisation de la production agricole ;
5. Stimuler les activités génératrices de
revenu en milieu rural ;
6. Consolider le processus de prise en charge et
d'autonomisation de la société rurale59(*).
2.4. FONCTIONNEMENT DE CODEFER
La Coordination pour le Développement de la Femme
Rurale fonctionne d'après les secteurs d'activités et les
organes.
2.4.1. Secteurs d'activités (Rayon d'action)
Les activités que mène CODEFER sont
réalisées au niveau de neuf collectivités rurales de
l'entité administrative de Lodja et dans la ville de Kinshasa. Ce rayon
d'action peut être étendu à d'autres entités
administratives de la RDC sur décision du collège des Fondateurs.
L'ONG CODEFER est constituée pour une durée
indéterminée.
2.4.2. Les Organes
Les organes de la CODEFER sont les suivants :
§ Le collège des Fondateurs ;
§ Le Bureau de Coordination et de suivi ;
§ La cellule d'exécution.
A. Collège des Fondateurs
Le collège des Fondateurs dispose des pouvoirs les plus
étendus, il représente l'organisation auprès des
autorités publiques et des tiers. A ce titre :
· Il est l'organe suprême et souverain de
CODEFER.
· Il est constitué des membres effectifs,
fondateurs, de l'ONG et des membres ayant participés à la
conception de ses structures de base ;
· Il a pour attribution :
v L'orientation et évaluation des actions de
l'ONG ;
v La nomination et la révocation des membres du conseil
de gestion, du bureau de coordination et de suivi, et de la cellule
d'exécution ;
v L'agrégation et exclusion des membres effectifs, de
soutien et d'honneur ;
v L'approbation des rapports du conseil de gestion ;
v De décider de la modification et l'approbation des
statuts.
B. Conseil de Gestion
Le conseil de gestion prend, conformément aux
décisions du collège des Fondateurs, des dispositions
appropriées pour la réalisation des objectifs de l'ONG, il est
tenu de présenter un bilan mensuel et annuel de l'ensemble des
activités de l'ONG.
Le conseil de gestion assure l'organisation, l'administration
et la gestion quotidienne de l'ONG. Il est composé de neuf membres
à savoir :
§ Le Directeur général
§ Le Directeur Adjoint
§ Le Secrétaire Administratif
§ Le Trésorier
§ Les Experts
§ L'Attaché aux relations publiques
§ Le Commissaire aux comptes
§ Bureau de Coordination et de Suivi
§ La cellule d'exécution
a. Le Directeur
Général
Le Directeur Général est responsable de la
gestion quotidienne de la CODEFER.
v Il représente par délégation de pouvoir
publique la « CODEFER » dans tous les actes de la vie
civile et juridique ;
v Il veille à l'harmonie et au développement des
activités de l'ONG ainsi qu'à la bonne exécution des
décisions du collège des Fondateurs et des mesures d'application
y relatives prises par le conseil de gestion ;
v Il convoque et préside les réunions du conseil
de gestion ;
v Il signe tous les actes administratifs conjointement avec
les membres compétents.
b. Le Directeur
Adjoint
Le Directeur Adjoint est l'un des membres participant au
développement de l'ONG. Par les tâches qui lui sont
accordées, on peut citer entre autres :
v L'assistance de Directeur Général dans
l'exercice de ses fonctions et peut agir par délégation des
pouvoirs ;
v Il remplace le Directeur Général en cas
d'absence ou d'empêchement pour autant que celle-ci ne soit pas
prolongée pour une longue durée de plus de six mois
d'affilée.
Dans tous les cas, il doit se référer, pour
toute décision au président du collège des Fondateurs.
c. Le Secrétaire
Administratif
v Le Secrétaire Administratif est chargé des
correspondances et de la rédaction des procès-verbaux des
réunions, des rencontres, etc. ;
v Il prépare les réunions et tient les archives
de la CODEFER
d. Le
Trésorier
Pour ce qui lui revient :
v Il conserve les avoirs de ladite ONG ;
v Il comptabilise tous les dons, legs, cotisations
spéciales et ordinaires des membres ;
v Il assure le recouvrement des cotisations et les frais de
participation aux activités qu'organise l'ONG ;
v Il liquide les opérations par le conseil de
gestion.
e. Les Experts
Les Experts mènent des études, conçoivent
des projets de développement et mettent des avis sur l'application des
décisions du collège des Fondateurs en vue du meilleur
accomplissement des objectifs de l'ONG. A ce titre, ils constituent un bureau
d'étude et de planification des activités de l'ONG.
f. L'Attaché aux
relations publiques
Comme membre constituant le conseil de gestion,
l'Attaché aux relations publiques exerce les fonctions
ci-après :
v Il est chargé de divers contacts entre la CODEFER et
les tierces personnes physiques ou morales, publiques ou
privées ;
v Sans préjudice des dispositions des articles 20 de
règlement intérieur de l'ONG, ce dernier peut prendre des
engagements affectant le patrimoine de la CODEFER que sur autorisation
expresse et préalable du conseil de gestion ;
v L'attaché aux relations publiques est responsable
vis-à-vis du conseil de gestion des fautes commises dans l'exercice de
ses fonctions.
g. Les Commissaires aux
Comptes
v Les Commissaires aux comptes sont désignés
pour un mandat d'un an renouvelable ;
v Sans s'immiscer dans la gestion, le commissaire aux comptes
est chargé de la surveillance générale des
activités de l'ONG. Il devra notamment :
- Contrôler tous les actes financiers engagés par
le conseil de gestion ;
- Approuver les comptes de l'exercice dos ; et
- Présenter son rapport général sur les
activités de l'ONG.
Les prestations du commissaire aux comptes sont
bénévoles.
h. Bureau de Coordination
et de Suivi
Le Bureau de Coordination et de suivi est
chargé de superviser les actions de développement initiées
ou encadrées par l'ONG sur le terrain. Il a la responsabilité de
la gestion du patrimoine, de la programmation et du suivi des activités
de la cellule d'exécution. Il établit un rapport mensuel sur le
développement des actions entreprises par la CODEFER et l'adresse au
comité de gestion. A cet effet, le bureau de coordination et de suivi
comprend :
§ Un Coordonateur principal ;
§ Un Coordonateur Adjoint ;
§ Un Secrétaire administratif.
i. La Cellule
d'exécution
La cellule d'exécution est l'organe qui assure la
réalisation des activités de développement entreprises par
l'ONG sur le terrain. Elle a la charge d'orienter, d'encadrer et
d'exécuter les travaux de réalisation des initiatives de
développement de l'ONG ;
La cellule d'exécution est placée sous la
supervision du bureau de coordination et de suivi. Chaque membre de la cellule
d'exécution a ainsi l'obligation d'adresser un rapport mensuel
écrit au bureau de coordination et de suivi sur l'évolution des
activités dans son domaine.
Cette cellule est constituée de trois membres :
§ Un chargé des questions agricoles et
animales ;
§ Un chargé des questions sanitaires et
d'assainissement ;
§ Un chargé des questions culturelles et
organisations famines.
2.5. LES MEMBRES DE L'ONG60(*)
Il s'agit dans ce point des catégories des membres, les
droits et devoir des membres, les avantages des membres, les ressources
financières et la gestion financière.
2.5.1. Catégories de Membres
Sans distinction de race, de tribu, de région, ni de
nationalité ; la CODEFER se compose des membres
ci-après :
§ Membres de droit ;
§ Membres effectifs ;
§ Membres de soutien ;
§ Membres d'honneur.
a. Membre de droit
Le membre de droit est toute personne physique ou morale dont
l'activité sociale et économique est située dans le rayon
d'action couvert par la CODEFER.
b. Membres effectifs
Les membres effectifs sont des membres de droit
détenteur d'une carte d'adhérent ou d'affiliation et sont en
règle de cotisation.
c. Membres de soutien
Les membres de soutien sont toute personne physique ou morale
qui manifeste la volonté d'aider la CODEFER par des actions
significatives.
d. Membre d'honneur
Est membre d'honneur toute personne physique ou morale
acceptée et désignée à ce titre par le
collège des fondateurs.
Les membres effectifs, de soutien et d'honneur
reçoivent chacun en ce qui le concerne, et moyennant une cotisation
fixée par le collège des fondateurs, une carte ad hoc de membre
qui confère au détenteur la qualité et lui donne les
avantages liés à son statut.
2.5.2. Droit et Devoir de Membres
Le membre perd sa qualité par :
· Le décès ;
· La démission ;
· L'exclusion ;
· L'inactivité ;
· Le déménagement hors du rayon d'action de
l'ONG.
Un membre qui perd sa qualité par l'un des quatre
dernières conditions énumérées ci-haut, peut
réintégrer l'ONG à sa demande ou lorsqu'il retrouve les
dispositions concernant les activités de statut du ONG. Si un des
membres de soutien ou d'honneur qui d'une manière ou d'une autre ;
individuellement ou collective, cause un préjudice à l'ONG, est
traité d'un exclu par le conseil de gestion qui en fait rapport au
collège des fondateurs.
Le membre fautif est passible de l'une des sanctions
ci-après :
ü La réprimande ou le blâme par des
sanctions ;
ü L'exclusion temporaire ou définitive par le
collège des Fondateurs suivant les dispositions fixées dans le
règlement intérieur de l'ONG.
2.5.3. Les Avantages des Membres
Les membres de droit de la CODEFER bénéficient
en priorité, des activités de développement
initiées par l'ONG, du matériel mis à la disposition par
l'ONG et accèdent au financement destiné à leurs
activités. En plus, en fonction des dispositions prévues
à l'article 45 du règlement de l'ONG ; les membres effectifs
peuvent présenter individuellement des petits projets de
développement au bureau de coordination et de suivi et obtenir
gratuitement les services de son bureau d'études et
bénéficier des facilitations en vue de l'obtention d'un
financement. La CODEFER offre à ses membres effectifs des facilitations
ci-après :
· Le montage financier du projet ;
· L'étude du projet au plan de la
faisabilité de la rentabilité ;
· La présentation et la défense du projet
auprès des bailleurs de fonds pour le financement ;
· L'encadrement financier et le suivi de
l'exécution du projet pour garantir sa viabilité61(*).
2.5.4. Les Ressources Financières
Les ressources financières de la CODEFER sont
constituées principalement des éléments
ci-après :
· le droit d'affiliation ;
· les cotisations des membres effectifs ;
· les dons et legs en espèce ou en
nature ;
· les subventions diverses ;
· les recettes des activités de
développement et de croissance initiées.
Ces ressources sont logées dans une institution
financière agrée par l'Etat congolais. Pour le moment c'est la
Banque centrale du Congo62(*).
2.5.4. La Gestion Financière
Le retrait des fonds est effectué sur signature
conjointe du Président du collège des Fondateurs, le cas
échéant du Directeur Général, et du
Trésorier. Sous réserve des dispositions impératives de la
loi, les ressources dont il est question à l'article 60 du statut de
l'ONG ne sont pas remboursables.
Les dépenses de la CODEFER sont constituées
par :
· Le financement des projets de développement
rural ;
· L'assistance sociale et humanitaire aux masses
paysannes ;
· Les frais de fonctionnement.
2.6. PATRIMOINE DE CODEFER
Au départ, le patrimoine de la CODEFER était
constitué des vélos qui servaient à l'évacuation
des produits agricoles des paysannes, d'un matériel de menuiserie pour
la fabrication des bancs pour les écoles et des produits
d'autofinancement des activités auprès des communautés
villageoises. Actuellement son patrimoine est constitué de tout ce qui
est nécessaire pour le travail agricole.
Le patrimoine de la CODEFER peut s'étendre selon
l'accroissement de ses activités et l'augmentation des dons acquis pour
ses actions de développement en faveur de la Femme paysanne63(*).
Des dispositions pratiques : Les statuts
dont dispose l'ONG ne peuvent être modifiés que sur la
décision du collège des Fondateurs prise à
l'unanimité des membres présents. Outre les dispositions que
prévoie l'article 07, des statuts peuvent être exposés,
soit par le conseil de gestion, soit par un groupe de dix membres effectifs de
la CODEFER qui en fera préalablement la demande écrite au Conseil
de gestion.
Toutes les modifications apportées aux statuts de
l'ONG, feront l'objet de la publication dans le Journal officiel telle que
prévue par la loi. La CODFER pourra être dissoute à la
suite d'une décision prise par trois quarts des membres fondateurs
réuni trois fois au cours d'un semestre.
Une fois que la dissolution de la CODEFER est
décidée par le collège des Fondateurs, celui-ci
désigne un liquidateur parmi les membres d'honneur.
L'actif de la CODEFER devra être déclaré
par le commissaire aux comptes au cours de la première réunion du
collège des Fondateurs ayant trait à la dissolution. Aucune
déclaration du passif de l'ONG ne sera prise en considération
après la réunion extraordinaire des Fondateurs.
Le règlement intérieur est établi par le
Conseil de gestion. Sa validité ainsi que les modifications à y
apporter sont soumises à l'approbation du collège des Fondateurs.
Tout ce qui vient d'être dit dans les statuts, permet à la CODEFER
de réaliser ces programmes.
2.7. DIFFERENTS PROGRAMMES DE RECHERCHE AU SEIN DE CODEFER
Ci-après suivent les programmes prioritaires de
recherche conduits dans les centres et stations de la CODEFER :
2.7.1 Cultures Vivrières
Les principales cultures vivrières qui sont en
programme à l'ONG CODEFER sont :
· Maïs ;
· Patate douce ;
· Manioc ;
· Arachides
· Légumineuses à graines ;
· Plantes à tubercules ;
· Fruits et bananes.
2.7.2. Production animale
Celle-ci porte sur :
· Elevage des bovins et petits ruminants ;
· Pisciculture.
2.7.3. Programmes d'appui
Les programmes d'appui se concentrent sur :
· Gestion et conservation des ressources
naturelles ;
· Gestion et conservation des ressources
génétiques ;
· Recherche et développement.
2.8. ORGANIGRAMME
Le schéma de la figure n°1,
donne l'organigramme de la CODEFER qui reprend tous les organes et les services
de l'ONG.
Figure n°1 : Organigramme de la CODEFER
Bureau de
Coordination adjoint
Cellule de l'économie communautaire, Activité de
production
Cellule de vulgarisation, animation rurale, formation,
éducation civique et appui technique
Cellule d'encadrement Sanitaire
Trésorier Général
Secrétaire Général
Cellule de Développement Communautaire
Cellule des restructures de base
Cellule Genre et Développement
Bureau de
Coordination Principal
Conseil de Gestion
Conseil d'administration
Assemblée Générale
Cette figure donne la manière dont est
structurée l'ONG, elle montre qu'au sommet c'est l'assemblée
générale suivis des bureaux de coordination et des cellules. Tous
les résultats obtenus sont fonctions de respect cette structure.
2.9. Tableaux Synthétiques : Présentation
des Résultats de production des Activités de 2004-2010
Les résultats obtenus sont présentés d'une
manière synthétique dans le tableau n°1.
Années
Rubriques
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Total
|
Rendement moyen/Production en tonne
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
§ Mais
|
35
|
11,98
|
40
|
11,8
|
50
|
18,72
|
80
|
24,2
|
120
|
19,4
|
60
|
14,7
|
51
|
13,6
|
436
|
§ Manioc
|
195
|
66,78
|
200
|
58,9
|
150
|
56,18
|
112
|
33,9
|
230
|
37,3
|
159
|
38,9
|
174
|
46,4
|
1220
|
§ Patate douce
|
40
|
13,69
|
27
|
7,96
|
-
|
-
|
-
|
-
|
110
|
17,8
|
80
|
19,6
|
60
|
16
|
317
|
§ Arachides
|
22
|
7,53
|
30
|
8,85
|
41
|
15,35
|
60
|
18,2
|
77
|
12,4
|
64
|
15,7
|
90
|
24
|
384
|
Total
|
292
|
297
|
241
|
252
|
537
|
363
|
375
|
2357
|
Tableau n°1 : Présentation de rendement
moyen par production en tonne
Source : élaboré par
nous-mêmes sur base des données des rapports annuels de 2004
à 2010 CODEFER.
Commentaire :
Sur un total de 2357 pour les quatre produits
présentés dans le tableau ci-haut, le manioc a eu un rendement
plus élevé 51,8% que les trois autres produits suivis
respectivement le mais, les arachides et les patates douces. Maïs 18,5% ;
Arachides 16,3% ; patates douces 13,4 %. Nous estimons qu'il faut encore
multiplier les efforts pour atteindre un haut niveau pour les produits
présentés ci-haut à titre illustratif.
Pour avoir ce rendement, un bon nombre de matériels ont
été utilisés que nous présentons dans le tableau
n°2 quelques uns.
Tableau n°2 : Présentation de quelques
matériels utilisés de 2004 à 2010
Années
Rubriques
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
Total
|
Matériels utilisés
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
§ Houes
|
675
|
86.6
|
700
|
78.6
|
750
|
84.5
|
700
|
85.4
|
800
|
80.8
|
210
|
41,2
|
915
|
74,5
|
4750
|
§ Machettes
|
100
|
12.8
|
101
|
11.3
|
120
|
13.5
|
100
|
12.2
|
150
|
15.2
|
300
|
58,8
|
180
|
14,6
|
1051
|
§ Bèches
|
4
|
0.51
|
89
|
10
|
18
|
2.0
|
20
|
2.4
|
40
|
4.0
|
-
|
-
|
133
|
10,8
|
304
|
Total
|
779
|
890
|
888
|
820
|
990
|
510
|
1228
|
6105
|
Source : élaboré par nous-mêmes en
fonction des données fournies dans les rapports annuels CODEFER sur les
matériels utilisés de 2004 à 2010.
Les houes sont les plus utilisés. Si nous nous limitons
que sur les données fournies dans ce tableau ; il ressort que 4750
sur le total de 6105 de la quantité utilisée dont 77,8% sur 100%
présentent les houes ; les machettes utilisées
s'élèvent au nombre de 1051 dont 17,215% du total et les
bèches à 304 c'est-à-dire 4,97% de l'ensemble de
matériels utilisés. C'est qui montre que le travail reste encore
manuel et ne peut donner qu'un rendement faible pour beaucoup de produits, qui
nécessitent encore l'utilisation des matériels importante. Ici,
il convient de signaler qu'en dehors de ces matériels, certains
tracteurs sont utilisés dans quelques sites dont l'accès de ces
engins est facile.
Pour avoir le rendement moyen obtenu par production en tonne
et mettre en utilisation les matériels comme nous les avons
présentés dans les deux premiers tableaux, un bon nombre de
Femmes ont été employées et des étendues en
hectares ont été cultivées pour cette période de
sept ans. Nous présentons dans le tableau n°3 les étendues
cultivées pour chaque année.
Tableau n°3 : Etendues cultivées en
hectares
Rubriques
Années
|
Etendues cultivées en Hectares (ha)
|
2004
|
48
|
2005
|
66
|
2006
|
78
|
2007
|
88
|
2008
|
139
|
2009
|
108
|
2010
|
93
|
Total
|
620
|
Source : élaboré par
nous-mêmes sur base des données des rapports annuels CODEFER.
620 Ha des étendues cultivées, avec un ordre
croissant pour les cinq premières années ; de 2009 le besoin
en étendue diminue par rapport à 2008 de 31Ha et le nombre de
Femmes employées diminue aussi. En 2010, l'étendue à
cultiver diminue encore d'avantage mais le nombre de Femmes employées
augmente. C'est de 2008 à 2009 que CODEFER a eu à cultiver des
grandes étendues dont 139 et 108 ha, avec un nombre de Femmes
employées respectivement 800 et 790. Sur le total de 5707 Femmes
utilisées, l'année 2006 est la seule à employer beaucoup
de Femmes (885) que pour 78 hectares d'étendues. Chaque année
présente son étendue et le nombre de Femmes en fonction des
besoins. Les résultats présentés dans ce tableau
concernent la production revenant à la CODEFER mais en dehors de ce
tableau, il faut savoir que la CODEFER dispose des portions de terres que
chaque femme peut cultiver en fonction de sa capacité et les cultures de
son choix. Mais le nombre des femmes employées ici par rapport à
ces étendues cultivées, est supérieure et nous pensons que
c'est une sur exploitation de membres, il faut augmenter le nombre
d'étendues à cultiver.
Conclusion partielle :
Dans ce chapitre, il a été pour nous question
de présenter l'ONG CODEFER comme étant un acteur de
développement dans le secteur de l'agriculture. Une organisation
privée qui participe au développement à travers ses
activités en RDC en générale et dans ville de Kinshasa en
particulier. Nous avons dans ce chapitre parlé de la présentation
de la CODEFER ; de son historique. Pour atteindre son objectif dont la
satisfaction de besoin des populations dans les milieux auxquelles elle
pratique les activités, CODEFER poursuit des misions ayant un triple
souci comme énuméré dans les lignes
précédentes ; son fonctionnement se fait d'après les
secteurs d'activités où les membres se différencient par
rapport à leurs catégories.
Enfin, pour bien fonctionner, CODEFER s'organise comme toute
autre institution pour réaliser ses activités. Pour y parvenir,
elle se structure suivant des fonctions comme nous les avons
présentées dans l'organigramme ci-haut.
Pour promouvoir le secteur agricole, il ne suffit pas
seulement de pratiquer les activités agricoles mais aussi
d'autres ; c'est dans ce souci que CODEFER réalise beaucoup de
projets dans plusieurs domaines qui seront analyser dans le chapitre
troisième de notre travail pour mesurer son apport effectif à la
promotion de ce secteur qui reste aujourd'hui secteur moteur et
déterminant du développement et de la croissance
économique des pays en voie développement en
général et la Ville de Kinshasa en particulier.
Chapitre III. APPORT DE L'ONG CODEFER A LA PROMOTION DE
L'AGRICULTURE DANS LA VILLE PROVINCE DE
KINSHASA
Introduction
Le présent chapitre a comme
préoccupation de dresser le bilan des activités de production
agricole menées par la CODEFER pour la période allant de 2004
à 2010 afin de mesurer son éventuelle contribution dans la
promotion de l'agriculture qui conduit au développement
socio-économique de ce milieu. En effet, la CODEFER a toujours
travaillé de manière autonome depuis son existence. Ayant
compris que le développement ne peut être effectif en RDC en
général et dans la ville province de Kinshasa en particulier,
précisément dans les communes périurbaines ou
périphériques (urbano-rurales) où elle pratique ses
activités, que si on promouvait le secteur agricole c'est-à-dire
le développer. Ainsi, pour mieux mesurer cet apport ; nous devons
partir des différentes activités qu'amené CODEFER durant
toute cette période de notre étude. Ce chapitre comprend trois
sections notamment les différentes activités menées par
CODEFER sept ans durant (section1), les différents projets pour le
développement agricole (section 2) et la présentation des
activités agricoles menées par cette ONG (section 3).
SECTION 1 : LES ACTIVITES DE CODEFER
La CODEFER exerce ses activités dans plusieurs
provinces de la RDC (Kasaï Orientale, Kinshasa, etc.) mais nous allons
nous vocaliser sur les activités menées dans la ville province de
Kinshasa : dans les communes périurbaines ou urbano-rurales pour la
promotion agricole.
1.
1.La ville province de Kinshasa : Communes ou Rayons d'activités de
CODEFER
1.1.1. Situation64(*)
Kinshasa forme une entité administrative à
statut particulier et joue le rôle de centre administratif,
économique et culturel de la
République
démocratique du Congo. Elle s'étend dans sa partie
urbanisée sur plus de 30 km de l'est à l'ouest et sur plus de 15
km du nord au sud. Ses
habitants sont
appelés les Kinois. Il compte 24 communes.
La ville-province de Kinshasa s'étend sur une surface
de 9 965 km² composée d'un grand plateau (Plateau du Kwango), d'une
chaîne de collines (monts
Ngaliema,
Amba,
Ngafula), d'une plaine
et des marécages au bord du Pool Malebo. La plaine est la partie la plus
peuplée et s'étend en forme de croissant de la baie de Ngaliema
à l'Est jusqu'au plateau du Kwango à l'Ouest du Pool Malebo.
Les variations annuelles de température dans la
région de Kinshasa sont d'environ 13
degrés
Celsius. Le climat est de nature équatoriale (chaud et humide),
composé d'une
saison des pluies
de 8 mois. La saison sèche va de mi-mai à mi-septembre. Le reste
de l'année est relativement pluvieux surtout aux alentours d'avril ou
novembre.
1.1.2. Population et principaux secteurs
économiques65(*)
La ville de Kinshasa compte plus ou moins 10.000 000
d'habitants repartis dans 24 Communes dont 18 urbaines et 6 rurales.
D'après l'enquête réalisée par l'INS (2005), la
structure par âge de la population de Kinshasa est caractéristique
d'une population jeune : plus de la moitié (51,3 %) des individus ont
moins de 20 ans. La population de Kinshasa est à 97,9 % congolaise et
est composée à 71 % de personnes nées à Kinshasa et
les autres sont essentiellement originaires des provinces limitrophes. Les
ménages de l'agglomération de Kinshasa se caractérisent
par une taille moyenne élevée (6,4 personnes) et une forte
présence de femmes chefs de ménage (26,6 %).
Le secteur économique principal de la ville de Kinshasa
n'est pas facile à définir de manière exacte et
précise. D'aucuns s'imaginent que Kinshasa serait une ville
essentiellement commerciale. D'autres pensent qu'il s'agirait d'une ville de
services. Et lorsqu'on sait qu'il existe à Kinshasa un quartier dit
« Limete Industriel », on est porté à croire que la
ville aurait une vocation industrielle. Par contre, en s'intéressant
à la banlieue de la ville, la tentation de croire que Kinshasa est une
ville agricole demeure très forte. Kinshasa compte en moyenne 1,6 actifs
occupés par ménage (INS, 2005). La répartition des emplois
par secteur institutionnel est un bon indicateur synthétique de la
structure du marché du travail. Avec 70,9% des emplois, le secteur
informel est très largement dominant. Le secteur public (administration
publique et entreprises publiques) accueille 16,9 % des emplois tandis que le
secteur privé formel n'emploie que 8,8 % des actifs occupés et
les entreprises associatives seulement 3,4 % des emplois. Les travailleurs du
secteur public sont essentiellement des cadres (59,6 %) et des employés
ou ouvriers qualifiés (37,8 %). Le secteur privé formel compte
seulement 19,9 % de l'ensemble des emplois industriels et 11,9 % des services.
La main d'oeuvre du secteur privé informel est plus jeune et moins
instruite que celle des autres secteurs avec cependant en moyenne plus de 8
années d'étude.
En outre, c'est le secteur où la proportion des femmes
est de loin la plus importante (55,1 % des emplois contre 18,7 % dans le
secteur privé formel et 17,3 % dans l'administration). Le secteur
informel est défini comme composé d'unités de production
ne disposant pas de numéro d'identification nationale (N.id) et/ou de
comptabilité formalisée selon la norme du Plan comptable
congolais.
Ce secteur se caractérise par une grande
précarité des conditions d'activité. Plus de 50 % des
unités de production informelles ne disposent pas de local
spécifique et 36,2 % exercent leur activité à domicile.
D'après une étude réalisée par Action Contre la
Faim en 1999 l'agriculture occupe 70% des actifs dans les
zones périphériques de Kinshasa, le commerce 20% et l'artisanat
10% alors que dans les zones centrales urbaines 5% sont dans l'agriculture, 80%
dans le commerce et 15% dans l'artisanat. Ces chiffres décrivent, de
façon forte bien éloquente, la place des activités
agricoles dans le dynamisme social et économique des 6 communes rurales
de la Province-ville de Kinshasa.
Donc pour nous, nous disons que Kinshasa est une ville
à vocation agricole vu son apport dans vie socio-économique
kinoise surtout que ce secteur est caractérisé à une
grande partie des Femmes qui sont la vie même des ménages.
Une partie importante de la superficie de la région de
Kinshasa est rurale, couverte d'une savane herbeuse parsemée d'arbustes.
Effet, la CODEFER mène ses activités dans ce milieu. Sur les 24
Communes de la Ville de Kinshasa, 18 sont urbaines et 6 sont rurales.
1.1.3. Communes ou rayons d'activités de CODEFER
La CODEFER a réalisé ses activités dans
plusieurs communes de la ville province de Kinshasa durant la période de
notre étude surtout celles dites rurales ou urbanorurales. Parmi ces
communes, on peut citer entre autres :
- Maluku (plateau Bateke);
- N'sele (Kindobo);
- Limete (Kingabwa) ;
- N'djili ;
- Mont-Ngafula (Luzizila) ;
- Kimbanseke, etc.
Tout ce que fait la CODEFER comme activités dans ce
milieu, contribue à leur développement, car toute la production
réalisée permet de résoudre certains de ses
problèmes tant sociaux qu'économiques. Elle octroi des terres
gratuites aux paysans, met à leur disposition les intrants de travail et
leur donne des semences pour les différentes productions
vivrières et maraîchères.
En effet, la CODEFER a réalisé des
activités pendant cette période de notre étude sur les
plusieurs sites que nous présentons dans le tableau n°4, chacun
avec l'étendue qu'il couvre.
Tableau n°4: Sites
d'activités de CODEFER, Communes et leurs étendues.
Sites
|
Communes (situation)
|
Etendues en hectares
|
Bita
|
Maluku
|
420
|
Kingabwa
|
Limete
|
-
|
Kithini
|
Maluku
|
380
|
Luzizila
|
Mont-Ngafula
|
77
|
Menkao
|
Maluku
|
500
|
Mikonga
|
N'djili
|
-
|
Ndako ya Pembe
|
Maluku
|
500 (10)
|
Kindobo
|
N'sele
|
25
|
TOTALE
|
|
1902
|
Source : élaboré par nous-mêmes sur
base des données de CODEFER.
La CODEFR réalise ses activités dans 5 communes
dont une urbaine (Limete) et 4 rurales (Maluku, Mont-Ngafula, N'sele et
N'djili).Les sites de Menkao et celui de Ndako ya Pembe ont plus
d'étendue en hectares (500 ha) que les autres suivis de Bita (420 ha),
Kithini (380 ha),), Luzizila (77 ha), N'sele (25 ha), Mikonga et Kingabwa.
Tous les sites de Maluku sont localisés précisément sur le
plateau de Bateke. Chaque site compte un bon nombre de Membres ; chacun
d'eux dispose une étendue de champ à cultiver repartie en ordre
par le Coordonateur de cellule.
Les sites qu'occupe CODEFER ont été obtenus en
vue de relancer les activités de production agricole des habitants
environnants. Il importe de présenter ces activités suivant les
années et les périodes de leur déroulement.
1.1.4. Déroulement des Activités 2004-2005
Ici, beaucoup d'activés dans plusieurs domaines ont
été pratiquées à travers plusieurs projets chacun
d'eux ayant son objectif mais nous ne saurons toutes présenter ;
nous ne présentons que celles qui arrivent à promouvoir le
secteur agricole dans l'espace de notre étude. Toutes les
activités que nous allons présenter ici, sont fournies dans les
rapports annuels de CODEFR et un rapport donne la réalisation de deux
années pour notre étude pour permettre de bien faire une bonne
comparaison entre elles.
1.1.4.1. Programme de sensibilisation et mobilisation66(*)
Au cours de la période de Janvier à Octobre
2004, la CODEFER a programmé la mise en oeuvre du projet de
sensibilisation et de mobilisation des communautés paysannes du Plateau
des Bateke. Ce projet a commencé par la notion d'engagement des ONG
partenaires de CODEFER. Celle-ci s'est adressée au Gouvernement d'union
nationale de la RDC en vue de sa participation à la mise en oeuvre du
programme de développement et de reconstruction du pays. Le gouvernement
y a réservé une réponse positive.
C'est ainsi que les actions de sensibilisations et de
mobilisations à la production agricole ont commencé. Ces actions
ont eu à toucher dix villages à Kinshasa. Pour chaque village un
espace de 100 hectares a été exploité et aussi la
distribution des boutures saines de manioc aux femmes paysannes membres de la
CODEFER.
Ces boutures ont été produites pour une
multiplication de cette culture appuyée par la FAO de laquelle la
CODEFER a bénéficié d'une recommandation de la
coopérative Belge.
A chaque fois que ces actions sont faites, c'est au
bénéfice des mamans CODEFER. C'est-à-dire après
avoir bénéficié de terre gratuite et des boutures
aussi ; tous les autres outils nécessaires pour la
réalisation des productions sont mis à leur disposition. Cette
productivité qu'elles réalisent, les aide à subvenir
à leurs besoins tant économiques que sociaux.
1.1.4.2. Séances de sensibilisation et
d'information67(*)
Rien ne peut être bien fait si on n'a pas
été informé. Les séances de sensibilisation et
d'information menées par CODEFER en 2005 ont été
organisées en vue de faire participer les communautés de bases au
processus électoral en RDC.
Les séances ont tourné au tour du
thème « Femme, la culture de la paix et les
élections en RDC ». Dans ce thème, deux parties ont
été exploitées : premièrement sur la
généralité de séances et la seconde sur
l'exploitation des lois.
Les séances de sensibilisation et d'information
organisées ont permis d'atteindre un nombre de 150 personnes dans les
quartiers ciblés. Ces séances au sein de la CODEFER ont comme
objectif de faire participer les Femmes membres de cette ONG au processus
électoral, car les élections, amènent la paix ; on
suppose avoir un bon choix d'après la conviction de chacun et la
production agricole ne peut être rentable que s'il y a la paix au
pays.
En dehors de ces activités de sensibilisations, il faut
signaler l'engagement de 800 Femmes dans la production de boutures de manioc
dans les sites de CODEFER.
Ces activités de 2004-2005 peuvent être
représentées dans le tableau n°5.
Tableau n°5 :
Présentation des activités de 2004-2005
Années
|
2004
|
2005
|
Sites
|
Sensibilisation et mobilisation
|
Sensibilisation et information
|
Luzizila
Menkao
Plateau des Bateke
Kingabwa
|
18
24
25
33
|
30
37
43
40
|
TOTAL
|
100
|
150
|
Source : CODEFER.
Le nombre de participants pour chaque activité variait
selon l'ordre croissant et l'année 2005 a eu plus de participants que
l'année 2004. Les Femmes membres de la CODEFER estimaient que ces
activités ne les bénéficieraient à rien c'est
pourquoi, il y a eu peu de participation ; après les avoir
convaincues que c'est à leur bénéfice, le nombre commence
à augmenter de 100 pour 2004 et de 150 pour 2005.
1.1.5. Activités 2006-2007
Au cours de cette période, la CODEFER a eu plusieurs
volets en ce qui concerne l'évaluation du programme d'activités
2006-2007 que nous présentons dans le tableau n°6.
Tableau n°6 :
Evaluation du programme d'activités de CODEFER 2006-2007
N°
|
Volets
|
Objectifs
|
Actions prioritaires
|
Réalisations
|
Observations
|
01
|
Agriculture
|
- Améliorer le niveau de production du secteur
agricole ;
- Améliorer le niveau de la Femme paysanne ;
- Assurer l'autosuffisance alimentaire.
|
- Multiplier et vulgariser les boutures saines de manioc
(8ha) ;
- Favoriser l'épargne chez la Femme paysanne ;
- Etendre les cultures vivrières (manioc, maïs,
riz, mbwengi, patate douce, pomme de terre, etc.)
|
- Culture des boutures saines de manioc sur 32ha ;
- Ouverture d'un compte bancaire collectif des Femmes
paysannes à la paroisse Elimosantu et la paroisse Menkao ;
- Distribution à 32 ONG des concessions agricoles de 25
ha /ONG au plateau de Bateke.
|
Les cultures vivrières n'ont pas pu être
étendues par manque de financement et sont restées au même
niveau ;
Ces Femmes bénéficiaires des ces actions ont
augmenté leur capacité et leur revenu.
|
02
|
Santé
|
Amélioration et accès des Femmes paysannes
vulnérables aux soins de santé de qualité
|
Implantation des centres de secours dans les différents
sites de CODEFER
|
Installation d'une pharmacie dans le centre hospitalier
CODEFER
|
Il faut un financement consistant pour la
réhabilitation et la fourniture en équipement pour le centre
|
03
|
Protection Sociale
|
Assurer l'auto-prise en charge des Femmes paysannes
vulnérables
|
Appui aux activités de ces Femmes par l'encadrement
d'un Agronome
|
Campagne de sensibilisation, d'information et mobilisation au
processus de développement
|
Les sites de CODEFER servent de cadre pour les actions de
sensibilisation et de vulgarisation
|
Source : Evaluation du programme des activités de
CODEFER de 2006 à 2007.
D'après la lecture de ce tableau, il convient de
signaler que les trois volets énumérés ci-haut,
poursuivaient un objectif, les actions prioritaires et certaines de ces actions
ont été réalisées. La promotion de l'agriculture
s'appui sur les volets santé et la protection sociale. Et
l'évaluation des activités du volet agriculture favorise la
capacité productive des Femmes concernées et montre comment ce
secteur participe au développement à travers sa
productivité dans les sites ciblés.
La mise en réalisation des activités de cette
période a eu un suivi financier68(*).
Pour l'année 2007, CODEFER a répondu à un
bon nombre de besoins des Femmes oeuvrant dans ses sites. Ne pas
répondre aux besoins de ces cultivatrices, c'est freiner leur
productivité. Il faut signaler ici que parmi ces besoins, on peut citer
entre autres : le besoin en eau potable, amélioration des routes
permettant l'évacuation des produits jusqu'au centre ville, les outils
de production, etc., appuyé par le Ministère de l'agriculture et
de développement rural. Ainsi, cette réponse peut être
bien comprise dans le tableau n°7 représentant la
réalisation d'un projet de Forage d'un puits d'eau à Lemba-imbu
(Luzizila) et la mise en place de la haie de ventilation avec tous les
coûts possibles:
Tableau n°7 :
Suivi financier de l'exécution des sous projets Décembre 200769(*)
Intitulé
|
Prévision et réalisation
|
Cout du projet en USD
|
Cumul décaissé en
USD
|
Micro don
|
Coût Bénéficiaire
(C.Bén.)
|
CT
|
Micro don
|
C.Bén.
|
CT
|
Forage d'un puits d'eau (Lemba-Imbu)
|
1. Prévision
2. réalisation
|
45191
18074,6
|
4647
4649
|
49838
22723,6
|
18076,4
16500
|
4649
4182,30
|
22725,40
20682,30
|
Mise en place de la haie de Ventilation
(lemba-imbu)
|
1. Prévision
2. Réalisation
|
46375,4
18550,16
|
4796
4796
|
51171,4
23346,16
|
18550,16
16500
|
1918
1918
|
20468,16
18418
|
Source : rapport technique du mois de Décembre
2007 de CODEFER.
Commentaire :
Le projet de forage de puits d'eau à Lemba-Imbu
prévoyait un coût total de 22723,6 USD, cependant le projet
été réalisé avec 20682,30 USD, soit avec un
coût moindre aux prévisions. Pour la mise en place d'une haie de
ventilation, les prévisions étaient de 23346,16 pour un
coût réel de 18418 USD.
Notons toutefois que les prévisions de l'ONG
étaient de 49838 USD pour le forage et 51171,4 USD pour la haie.
L'analyse de ces données laisse à retenir deux choses :
- Premièrement, une surestimation des
prévisions, car les projets ont été réalisés
à un moindre prix ;
- Deuxièmement, une faible capacité de
mobilisation de l'ONG, car elle n'a pu mobiliser que la moitié des
montants prévus.
Cependant, la réalisation du projet forge a
été bénéfique pour le projet, car il a permis de
fournir de l'eau potable à la population.
1.1.6. Activités
2008-2009
Il a été question sur le rapport des
activités menées par CODEFER dans la période allant de
2008 à 2009, de faire un état d'avancement de différents
types des projets de travaux réalisés, travaux déjà
exécutés et quelques listes des projets communautaires. Les
données collectées sur cette période, nous montrent
comment cette ONG participe à la promotion de l'agriculture dans la
ville de Kinshasa. Cette participation, au travers ses activités, se
fait sentir sur les réalisations quotidiennes dans ledit secteur.
1.1.6.1. Etat d'avancement
Cet état d'avancement permet à CODEFER de faire
une distinction en ce qui concerne les différents types de travaux et
réalisations que nous synthétisons dans le tableau n°8.
Tableau n°8: Types de travaux et leurs
réalisations
RUBRIQUES
|
REALISATION
|
Physiques
|
Quantités prévues
|
Quantités réalisées
|
%
|
1.Equipements Masques
caches poussières Bottes
|
505 505
505
|
215 205
229
|
42,57 40,59 45,34
|
1. Matériels machette houes
pelles râteaux vélo
cordeaux
|
505
505 505
505 1
5rlx
|
300
210
300 300
0 3rlx
|
59,40
41,58 59,40 59,40
0 60
|
3. collation
|
3 mois
|
1 mois
|
33,3
|
Source : élaboré par nous-mêmes
sur base des données fournies dans le rapport CODEFR 2008-2009.
Synthèse :
- Total des réalisations physiques 34,06 % ;
- Toutes ces réalisations Physiques ont eu un total des
réalisations financières de 50% dont nous n'avons pas
marqué ici par manque de précision.
Commentaire :
La grande partie de travaux réalisés par CODEFER
se font manuellement et les demande des outils sont souvent fréquentes.
C'est ainsi, pour ne pas avoir de rupture d'outils, les Responsables de CODEFER
font un effort à ce qui n'ait pas cette rupture. A chaque fois, s'il ya
des demandes, on cherche à y répondre. Les quantités
prévues ne sont pas réalisées à 100% suite au
manque de précision au nombre exacte qu'il faut avoir. Normalement,
c'est à plus de 80% que chaque demande est accomplie. Vu ce tableau,
nous remarquons que sur les trois rubriques, les outils sont
réalisés plus au moins à 60% sauf pour les houes (41,58%)
et le vélo (0%). Les houes représentent ce pourcentage parce
qu'en stock, il y avait quelques uns et le vélo n'est
réalisé suite au manque de personne assurée qui pourra
prendre soin de son entretien selon le Gestionnaire de patrimoine CODEFER. Tous
les équipements réalisés, représentent à
moyenne 42,833% chose qui montre que ces équipements doivent encore
être réalisés pour permettre d'avoir une
productivité meilleur afin d'atteindre l'objectif poursuivi, dont la
promotion de l'agriculture qui va, elle, résoudre beaucoup de
problèmes sociaux, économiques voire le développement dans
son ensemble. La collation est réalisée à 33,3 %, le
projet a été achevé avant son échéance.
L'état d'avancement des projets de production sociale
nécessite encore des efforts à fournir pour être
satisfaisant, car la réalisation de projet, dans les différents
aspects, ne dépasse pas 60%.
Il sied de signaler que l'acompte encaissé a permis
d'acheter avec les concours des mamans les outils appropriés pour les
travaux en vue d'accroitre la production.
Ces outils permettront de renforcer encore la capacité
de production surtout que certains travaux ont été
déjà exécutés.
1.1.6.2. Travaux déjà
exécutés
Dans les différents travaux exécutés par
la CODEFER pour l'année 2008-2009, il a tété
demandé au comité de gestion de faire l'état de lieu sur
ce qui a été fait.
La CODEFER ayant compris que le développement durable
repose sur le principe de produire sans détruire, pour ne pas nuire
à des générations futures ; elle a
exécuté des travaux allant dans ce souci dont la plantation des
plantes dans ses sites. La plupart de sites CODEFER sont dans des savanes, seul
Luzizila qui a une grande partie de forêt ; alors que reboisement
peut transformer la savane en forêt. Il faut signaler ici que tous ces
travaux sont exécutés par les populations vivant dans les sites
CODEFER et les communes périphériques des sites CODEFER. Toutes
ces personnes sont payées selon la convenance et le nombre d'arbres
à planter. Nous présentons dans le tableau n°9 les
différentes plantes pour la plantation.
Tableau n°9:
Plantation des plantes pour les activités 2008-2009.
PLANTATIONS
|
NOMBRES
|
Acacia auriculiformis
|
300
|
Leucaena leucocephala
|
200
|
Albizza lebbeck
|
100
|
Milletia laurentii
|
200
|
Terminalia cheboula
|
300
|
Terminalia superba
|
50
|
Persea americana (avocatier)
|
400
|
Mangifera indica (manguier)
|
300
|
Carica papaya (papayer)
|
50
|
Theobrma cacao
|
50
|
Artocarpus incisa (Arbre à pain)
|
4
|
Palmiers à raphia
|
15
|
Dacryodes edulis (Safoutiers)
|
100
|
Citrus opp. (Agrumes)
|
100
|
Pommier rouge
|
50
|
ananamourtaphes
|
19
|
Arbres à chenilles
|
1
|
Terminlia catappa
|
300
|
Moringa oleifera
|
300
|
TOTAL
|
2839
|
Source : CODEFER rapport sur les travaux.
Mais calculé par nous-mêmes.
Commentaire :
Le coût d'une production d'un arbre fruitier est de
1,5 $ US tandis que celui d'un arbre de reboisement est de 1$ US. La
collation de la main d'oeuvre est de 20 $ US. Compte tenu de la grandeur de la
concession à reboiser ; le nombre des arbres nécessaires est
de 20000 arbres. En attendant un financement qui facilitera cette action pour
réaliser le total des besoins ; ces travaux sont volontaires,
bénévoles avec les ressources propres de l'ONG.
A chaque fois que le reboisement est effectué, les
plantes doivent être achetées par les fermiers. Eux qui ne sont
pas membres de CODEFER, bénéficient des actions de cette
dernière par la vente de leur produit (plantes). L'argent qu'ils
reçoivent leur permet de résoudre leurs problèmes et
besoins économiques. Socialement parlant, la CODEFER participe à
la réduction de la pauvreté à travers ses actions
déjà dans ce milieu.
On peut comprendre ce que gagnent les Fermiers dont la CODEFER
achète des arbres pour la plantation par des calculs suivants rien
que pour ce tableau:
(1004 arbres fruitiers × 1, 5$ US) - 1506$
US
(1839 arbres non fruitiers × 1$ US) - 1839$ US
Rien que pour ce calcul, les Fermiers gagnent un total de 3345
$ US dans moins d'une année dont 6 mois et il faut savoir que les achats
des plantes se font actuellement dans tous les sites CODEFER ; sa
participation dans le développement durable se fait remarquer à
travers ses différents projets de reboisement de sites dans toutes les
communes d'activités.
Au cours de cette même année, la CODEFER pour
répondre aux besoins fondamentaux de la Femme paysanne à travers
ses activités agricoles et pour organiser les mécanismes de
production et de commercialisation agricole, a réalisé des
multiples projets dans ses sites. Il s'agit notamment de forage de puits
(accès à l'eau potable), aménagement des marchés et
plusieurs constructions dans le cadre social. Ces projets sont communautaires
pour toutes les Femmes paysannes.
Voici la présentation des ces projets et leurs
coûts montrant ainsi la participation de cette ONG dans le
développement de l'agriculture qui de fois touche d'autres secteurs
(tableau n°10).
Tableau n°10: Tableau
Financier récapitulatif70(*)
N°
|
Listes de projets communautaires
|
Sites
|
Coûts en $ US
|
01
|
Forage de puits
|
Mikonga
|
18591,3
|
02
|
Forge de puits
|
Menkao
|
19110,0
|
03
|
Reboisement de champs
|
Mont-Ngafula
|
20502,3
|
04
|
Aménagement des sources d'eaux
|
Luzizila
|
20102,7
|
05
|
Aménagement espace sportif
|
Kingabwa
|
20121,1
|
06
|
Aménagement marché
|
Lemba-Imbu
|
22260,0
|
07
|
Construction de centre de formation
|
Luzizila
|
22155,0
|
08
|
Réhabilitation école primaire
|
Ndako ya Pembe (Maluku)
|
22155,1
|
09
|
Construction de centre Hospitalier
|
Plateau de Bateke
|
21105,0
|
10
|
Construction de centre de santé
|
Kingabwa
|
17535,0
|
11
|
S / Total projets communautaires
|
|
203637,5
|
12
|
Plus montant forfaitaire de 12 % pour la
rémunération de l'ale
|
|
24436,5
|
13
|
TOTAL DE FINANCEMENT
|
|
228074
|
Source : CODEFER.
Commentaire :
Le coût financier pour le projet n°6
aménagement marché de Lemba-Imbu où les produits agricoles
de CODEFER Luzizila sont vendus est plus élevé avec un montant de
22260,0 $ USD que ceux des autres.
La construction de centre Hospitalier et de santé sont
pour les soins médicaux des membres CODEFER et leurs familles ; il
suffit d'avoir une carte de membre est l'accès est gratuit. Tous ces
projets sont réalisés pour répondre aux demandes des
membres dans les différents sites ciblés ci-haut. Certains ne
participent pas vraiment au développement du secteur faisant objet de
notre étude mais par manque de formation de base et le lieu de se
divertir ; la CODEFER se soucie de ses membres et a aménagé
l'espace sportif à Kingabwa et la réhabilitation d'une
école primaire à Ndako ya Pembe.
1.1.6.3. Convention d'assistance aux
Femmes paysannes71(*)
Dans le cadre du développement intégrale, la
CODEFER apporte un appui mécanisé aux Femmes paysannes ayant un
cadre d'assistance agricole pour leur satisfaction. La CODEFER fournit de
l'huile motrice et lubrifiante pour la régularisation de niveau
journalier. Le service national soutient les actions des Mamans CODEFER, sans
facturer les prestations mécanisées des tracteurs.
Nous allons à travers les données fournies dans
le tableau n°11 énumérer quelques assistances agricoles
qu'a menées la CODEFER pour le compte des Femmes paysannes ; dans
le cadre de développement de ce secteur.
Tableau n°11. Assistance agricole des Femmes
paysannes
Nature d'assistance
|
Superficies demandées
|
Superficies accordées
|
En %
|
1. Prestation mécanisé
- Laboure
- Hersage
- Semis
|
150 ha
150 ha
80 ha
|
150 ha
150 ha
78 ha
|
100
100
90
|
2. Intrants Agricoles
|
Quantités demandées/ Sem.
|
Quantités accordées / Sem.
|
En %
|
· Semences :
- Maïs
- Haricot
- Arachides
- Soja
|
100 ha
82 ha
70 ha
102 ha
|
100 ha
80 ha
65 ha
100 ha
|
100
97,6
82,9
98,04
|
3. Engrais
|
Quantités demandées/ en Kg.
|
Quantités accordées/ Sem.
|
En %
|
- UPK
- UREE
- DAP
- SULFATE DE POSTASSE
- Accélérateur de croissance (DI-GROW 1L)
|
14,0
18
20
15
60
|
12
17
20
13
50
|
85,7
94,4
100
86,7
83,3
|
Source : élaboré par
nous-mêmes à partir des données fournies pour l'assistance
agricole aux Femmes paysannes CODEFER.
Commentaire :
Les résultats obtenus dans ce tableau d'assistance
agricole des femmes paysannes par la CODEFER, montrent une participation de
cette ONG à 93,22 % de leur demande. L'utilisation d'engrais est en
phase d'essaie dans tous les sites ; après cette phase, si le rendement
est positif, toutes ces quantités seront augmentées.
1.1.7. Activités
2009-2010
Ayant comme mission de favoriser le développement
intégral des Femmes Rurales et périurbaines à travers
toute la République dans les domaines économique, agricole, de
l'éducation, de la santé et de l'environnement, ainsi que de la
participation politique et de la défense des droits de ces Femmes ;
CODEFER dresse un bilan des activités de la période allant de
2009 à 2010.
1.1.6.4. Programme
réalisés
1°. Appui pour le
renforcement des capacités des Femmes paysannes
A fin d'assurer une autonomisation des Femmes paysannes, les
Femmes membres de la CODEFER se sont cotisées et ont créé
un compte bancaire, devant servir de coopérative d'épargne et de
crédits. Cette initiative propre aux Femmes paysannes CODEFER a permis
à celles qui se trouvent en plus grande difficulté
financière, d'accéder à un crédit pour relancer ou
pour créer de petites activités génératrices de
revenu.
2°. Appui pour le
renforcement de la production agricole dans le plateau des Bateke
Pour palier le déficit alimentaire dans la
région du plateau des Bateke, la CODEFER a organisé une campagne
de sensibilisation à la production agricole au cours de mois de mars
2010, ainsi qu'au mois d'Octobre 2009.Les sites furent ceux de Panuku et Bita
dans la commune de Maluku. Lors de ces activités, les chefs coutumiers
et les populations furent exhortés à se rendre aux concessions
mises à leur disposition pour cultiver enfin de lutter contre le
défit alimentaire dans cette partie de la capitale de la RDC.
Par ailleurs dans le même cadre, la CODEFER a
reçu les documents officiels par le Gouvernement congolais assurant la
libre exploitation des concessions mises à la disposition des Femmes
paysannes et a été parmi les institutions qui ont
bénéficié du programme de réhabilitation des routes
et de desserte agricole des sites où sont pratiquées les
activités agricoles.
3°. Protection de l'environnement et
Accès à l'eau Potable
A l'occasion de la sensibilisation de la journée
internationale de la Femme en 2009, la CODEFER a officiellement inauguré
le Forage d'un puits d'eau potable dans le site de Luzizila. Ce Forage de puits
d'eau potable permet à des populations environnantes et les
cultivatrices CODEFER d'avoir une eau saine et leur éviter de parcourir
des kilomètres pour s'en procurer.
Par la suite, en 2010 les travaux d'achèvement de la
haie de ventiler ont été effectués et cela fut
inauguré en mars de la même année. Cette haie assure la
protection de la route et lutte contre les érosions en vue de permettre
aux Femmes paysannes de d'embarquer leurs produits agricoles vers la grande
ville.
Il faut noter qu'au courant de cette année, il y a eu
des difficultés que la CODEFER a rencontrées notamment
l'occupation illégale de sa concession à Menkao qui couvre 186
Ha. Cette occupation illégale empêche les Femmes de ce milieu
(Menkao- Panuku) de cultiver librement la terre mise à leur disposition
depuis 1999.
Cependant, grâce à l'appui du Gouvernement de la
République, il a été mis fin aux troubles de jouissance
dont a été victime la CODEFER, qui ainsi a
récupéré sa concession et retrouvé ses droits de
propriétaire.
1.1.6.5. Tableau des activités
2009-201072(*)
Le tableau n°12 enregistre les activités
menées par la CODEFER durant cette période pour monter sa
participation à la promotion de l'agriculture dans les sites
ciblés. Cet apport de CODEFER à la promotion de l'agriculture
à travers ses activités surtout dans les communes urbano-rurales
citées ci-haut, se fait sentir à travers les changements qui se
produisent dans la vie sociale et économique des populations dans ces
milieux.
Tableau n°12 :
Activités menées par CODEFER 2009-2010
Désignation d'Activités
|
Anées
|
Sites
|
Nombres de Participants
|
Exécutions
|
Impact des activités pour les
participants
|
1.Sensibilisation pour la journée de la Femme
|
2009
|
Luzizila Kingabwa Mikonga
|
200 240 267
|
Distribution de pagnes, machettes et houes pour le travail
|
Les faire comprendre leurs rôles dans la
société et dans les foyers.
|
2.Campagne de sensibilisation ( toutes les filles à
l'école)
|
2OO9
|
Luzizila Kingabwa
|
200 150
|
Formation des Femmes pour accéder à des travaux
de toute sorte
|
La participation de la Femme dans des décisions
à prendre
|
3.Campagne de sensibilisation contre les maladies
transmissibles surtout le VIH/SIDA
|
2009
|
Kingabwa Luzizila Menkao Kipoko
|
280 300 120
80
|
Dépistage volontaire des paysannes, distribution des
supports didactiques
|
Permettre à chacun de connaitre son état de
santé et le prendre en charge en cas de quoi
|
4. Appui pour le renforcement des capacités des Femmes
paysannes
|
2009
|
Bureau National (Boulevard 30 juin)
|
500
|
Création d'un compte bancaire (coopérative
d'épargne et de crédit)
|
Accès à des crédits pour relancer des
activités génératrices de revenu.
|
5. Appui pour le renforcement de la production agricole
|
2010
|
Plateau de Bateke
|
1000
|
Distribution des matériels pour leur production
agricole (Houes, bêches, bottes, haches) ; travaux de lutte contre
antiérosifs
|
Renouvellement des outils de travail enfin d'augmenter la
productivité ; permettre l'évacuation facile de produit vers
le centre ville.
|
6. Appui pour le renforcement de capacité des Femmes
paysannes dans les domaines sociaux
|
2010
|
Luzizila Menkao Ndako ya Pembe
|
250 400 300
|
Accès au crédit pour la relance des
activités des Femmes paysannes73(*)
|
L'autonomisation financière de Femme Rurale
|
7.Protection de l'environnement et accès en eau
potable
|
2010
|
Luzizila
|
250
|
Accès en eau potable
|
Lutte contre des maladies ayant comme cause de l'eau insalubre
|
TOTAL
|
|
7 Sites
|
4537
|
|
|
Source : élaboré par nous-mêmes en
fonction des activités menées par la CODEFER des années
2009-2010.
Les activités de ces deux années ont eu beaucoup
d'impacts dans le social de participants surtout les Femmes paysannes, car ils
ont bénéficié d'instruction qui leur permet de bien
développer leurs travaux sources des revenus et aussi participer
à la promotion agricole qui est le secteur moteur de
développement dans leurs sites respectifs. Sept sites sont ciblés
pour le déroulement de ces activités ; un bon nombre de
participants était observé dont 4537. L'activité 5, Appui
pour le renforcement de la production agricole a eu plus de participants que
les autres et ils ont bénéficié de matériels de
travail agricole en vue d'accroitre leurs travaux. Le site de Luzizila à
Mont-Ngafula a été celui qui a reçu beaucoup
d'activités suivis de Kingabwa à Limete, Menkao et les autres.
SECTION 2. Projets Communautaires pour le
Développement Agricole et ses Impacts Socio-économiques
La présente section a pour objectif
d'énumérer les différents projets communautaires
animés par la CODEFER pour le développement du secteur agricole
en RDC, dans la ville province de Kinshasa en générale et les
sites de déroulement d'activités CODEFER en particulier. La
réalisation de ces projets contribue à de solution aux
problèmes sociaux dans les sites concernés surtout la
sécurité alimentaire.
2.1. Programme de Sensibilisation, Mobilisation et Animation
des Femmes paysannes en vue de la Sécurité Alimentaire
La RDC est engagée dans la lutte contre la
pauvreté à travers des mécanismes et stratégies
garantissant une sécurité alimentaire pour tous. Cependant, les
populations paysannes et même semi- rurales en générale, et
les Femmes paysannes en particulier, considérées pourtant comme
actrices principales de la production agricole et de la prise en charge de la
famille, demeurent encore marginalisées et ne participent que
très peu à ce processus par manque d'information, de
sensibilisation, de mobilisation et structuration autour des actions
efficaces74(*).
Ce programme a comme objectif d'assurer la
sécurité alimentaire à la population congolaise, Kinoise
en générales et la Femme paysanne en particulier (objectif
global). Sensibiliser et mobiliser les femmes autour des besoins et enjeux de
développement agricole et de sécurité alimentaire ;
structurer et organiser les communautés rurales, semi-urbaines et leur
permettre de s'approprier le processus de développement local et assurer
leur participation collective ; accroître les connaissances des
populations à la base sur les programmes et actions de
développement agricole, de développement communautaire et de
lutte contre la pauvreté (objectifs spécifiques). Ici les
entités ciblées sont les communes où se trouvent les sites
de CODEFER75(*).
2.1.1. Indicateurs genres de réalisation
Nous les présentons dans le tableau n°13.
Tableau n°13 : Indicateur du
projet
Ressources76(*)
|
Accès
|
Conditions/ Termes d'accès
|
Prise/Contrôle de décision
|
Femmes
|
Hommes
|
Femmes
|
Hommes
|
Femmes
|
Hommes
|
Haches
|
800
|
500
|
750
|
490
|
600
|
450
|
Brouettes
|
300
|
120
|
300
|
100
|
220
|
89
|
Limes
|
150
|
240
|
150
|
240
|
100
|
230
|
Coupe-coupe
|
80
|
200
|
73
|
175
|
60
|
170
|
Râteaux
|
800
|
360
|
750
|
300
|
504
|
351
|
Houes
|
850
|
197
|
850
|
190
|
800
|
115
|
Machettes
|
100
|
130
|
90
|
125
|
80
|
100
|
Pioches
|
125
|
160
|
120
|
160
|
125
|
160
|
Bêches
|
100
|
150
|
99
|
150
|
54
|
79
|
Tronçonneuses
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
tracteur
|
02
|
03
|
02
|
02
|
01
|
02
|
Semences
|
800
|
20
|
800
|
16
|
630
|
15
|
Source : CODEFE mais le total calculé par
nous.
L'analyse du tableau portant sur les données des
indicateurs, donne un total de 4707 Femmes et 2780 Hommes pour
accès ; 4594 Femmes et 2614 Hommes pour les conditions à
remplir en terme d'accès et 3784 de Femmes contre 3118 d'Hommes
en ce qui concerne les retenus après la décision de
contrôle. Les Femmes représentent un nombre très important
de 13085 dans l'ensemble contre 8512 des Hommes ; ce qui montre la place
que la femme occupe dans cette ONG vu son importance dans la
société.
Cette place qu'occupe la femme ici, va faire en sorte qu'on
puise mettre en place des cellules locales de développement dans chaque
village où se trouve les sites CODEFER et leur permettre de s'approprier
effectivement du processus de développement local et d'assurer leur
participation collective.
2.1.2. Résultats obtenus
Au terme de ce programme, les résultats obtenus sont
les suivants :
· La connaissance des populations sur les programmes et
actions de développement agricole, de développement communautaire
et de lutte contre la pauvreté ;
· 52 lotissements agricoles au moins sont
identifiés et structurés par des animateurs formés, qui
assurent leur organisation, encadrements et animation technique dans
l'approbation des espaces et le processus de production.
2.1.3.
Bénéficiaires, partenaires et Parties prenantes
Nous les classons comme suit :
2.1.3.1.
Bénéficiaires Principaux
Ceux-ci constituent notamment la population paysanne dont
toutes les Femmes et Filles paysannes regroupées dans les lotissements
agricoles, organisations communautaires à la base, les Femmes
survivantes de la violence, les femmes des entités rurales (ici
semi-rurales) ciblées et les femmes avec les besoins particuliers dont
le manque d'outils et d'intrants de travail agricole.
2.1.3.2.
Bénéficiaires secondaires
Ils comprennent notamment l'Etat congolais à travers
ses structures décentralisées qui sont les collectivités,
secteurs, territoire, les membres des équipes des animations de
sensibilisation et de mobilisation, les autorités
politico-administratives des entités ciblées, les leaders locaux,
les communautés et autres acheteurs des produits agricoles et les
ONG.
2.1.3.3. Partenaires
clés
Les partenaires clés dans l'exécution de ce
programme sont structurés et agents du Ministère de l'agriculture
et du développement rural, tant au niveau national que local.
2.1.4. Stratégies du programme
Les stratégies utilisées dans la mise en oeuvre
du projet reposent essentiellement sur :
· La structuration et la mise en place des organisations
communautaires de développement rural avec une présence active de
la Femme Rurale placée au centre du processus ;
· L'identification et la structure des lotissements
agricoles dans les entités ciblées du processus. Cette structure
porte sur la mise en place dans les entités cohérentes (village,
regroupement) ;
· La création de partenariat des acteurs
impliqués en vue de l'organisation des regroupements par lotissement
agricole.
2.1.5. Organisation du programme
Il s'agit ici l'expertise technique, le contrôle et
évaluation du programme
2.1.5.1. Expertise
technique
La CODEFER est dirigée par une équipe de 10
personnes ayant des compétences requises dans divers domaines (social,
économique, de gestion, science politique, médical et
agronomique) ; dans le cadre du conseil d'administration, de la
présidence, du comité de gestion de la CODEFER.
Sur le plan technique, le projet est géré et
exécuté par un bureau de projet, composé d'un coordinateur
du projet, assisté par un chargé du projet et un administratif,
des experts techniques consultants recrutés selon les besoins, en
particulier parmi les agents du Ministère de l'agriculture et
développement rural et d'un appui77(*).
2.1.5.2. Contrôle et
évaluation
Le projet connait un suivi régulier et permanent par
le comité de gestion, les experts techniques, consultants et
superviseurs. Il est réalisé des évaluations à
mi-parcours à chaque étape de la mise en oeuvre du micro projet
et une évaluation finale à la clôture des travaux du micro
projet. Toute la population ciblée bénéficiaire directe,
ainsi que les experts évaluateurs internes y sont impliqués dans
les différentes étapes d'exécution du micro projet.
2.2. Projets Réalisés
Pour répondre ou satisfaire les besoins fondamentaux de
la Femme paysanne et contribuer au développement agricole dans ville
province de Kinshasa, la CODEFER a réalisé plusieurs projets
allant dans ce sens suivant les années que nous présentons dans
le tableau n°14.
Tableau n°14 : Présentation des
projets réalisés de 2004 à 2010.
Années
|
Désignations
|
Localisations
|
Nombre de Bénéficiaires
|
Coût en $ USD
|
2004
|
Projet de protection sociale de la Femme paysanne
|
Luzizila
|
1000 Femmes paysannes
|
21844,50
|
2005
|
Projet de sensibilisation des Femmes rurales sur VIH/SID
|
Tous les sites
|
3500 Femmes et 1500 Adolescents
|
15000
|
2006
|
Projet de plantation de boutures saines de manioc à
Menkao (soutenue par le PAM et la FAO)
|
Commune de Maluku
|
350
|
800
|
2007
|
Construction d'un marché à livulu
|
Lemba-Imbu
|
52 Vendeurs
|
6000
|
2008
|
Projet de formation de distribution de boutures saines de
manioc par FAO
|
Village Panuku/ Commune de Maluku
|
350 Femmes paysannes membres et autres villageois
|
800
|
2009
|
Projet d'aménagement par la plantation de la pelouse
sur la route de desserte agricole de CODEFER
|
Luzizila/ Commune de Mont-Ngafula
|
Population de Luzizila, Lemba-Imbu et environnants
|
1022,40
|
2010
|
Projet appui de semences améliorées à la
production et la commercialisation des produits agricoles CODEFER
|
Village de la collectivité Wintabolo
|
10852 Femmes paysannes
|
10000
|
TOTAL
|
|
|
17604
|
55466,9
|
Source : mise en commun de tous les projets CODEFER pour
7ans élaboré par nous-mêmes.
Durant cette période, la CODEFER a
exécuté pour chaque année un projet en vue de
répondre aux besoins de ses membres surtout les Femmes paysannes pour
la promotion agricole et leur auto prise en charge et la réduction de
la pauvreté dans ses sites. Ainsi, sept projets au total ont
été exécutés avec un coût total de
55466,9 $ US pour 17604 femmes paysannes
bénéficiaires ; parmi tous ces projets
exécutés, celui de 2010 a plus de coût que les autres vu
qu'il participe au développement agricole dans le site ciblé et
son exécution a contribution positivement aux problèmes
fondamentaux de ces bénéficiaires et leurs environnent surtout
une productivité meilleure et évacuation des produits vers les
centres de consommation qui enfin leur procure des revenu. Toutes les communes
qui ont des sites CODEFER, ont bénéficié chacune d'un
projet selon leur demande.
SECTION 3. PRESENTATION DES ACTIVITES AGRICOLES CODEFER
La CODEFER répond aux besoins de la Femme paysanne non
seulement pour les activités sociales mais aussi agricoles. Elle exerce
ses activités dans plusieurs domaines afin d'accomplir ses misions et
objectifs. Dans le domaine agricole, beaucoup de productions ont
été réalisées au cours de la période de
notre étude mais nous présentons quelques unes afin de mesurer
l'apport de cette ONG dans ce secteur.
3.1. Présentation de
quelques activités Agricoles de 2004 à 2010
Nous ne saurons présenter toutes les productions
réalisées par la CODEFER durant cette période de notre
étude. C'est ainsi que nous présentons quelques cultures
vivrières et maraîchères que la CODEFER a eu à
produire.
3.1.1. Cultures vivrières
3.1.1.1. Maïs
Les résultats concernant le maïs sont repris dans le
tableau n°14.
Tableau n°15. Résultats de maïs pour
chaque année de notre étude
Rubriques
Années
|
Etendues cultivées/ha
|
production/ Tonnes
|
Rendement moyen en tonne/ ha
|
2004
|
8
|
35
|
4,375
|
2005
|
12
|
40
|
3,33
|
2006
|
20
|
50
|
2,5
|
2007
|
22
|
80
|
3,636
|
2008
|
30
|
120
|
4
|
2009
|
30
|
60
|
2
|
2010
|
24
|
51
|
2,125
|
TOTAL
|
146
|
436
|
21,966
|
Moyenne
|
21
|
62,3
|
3,138
|
Source : CODEFER, rapport sur la production de maïs
mise en commun par nous.
(146)138 ha?436 Tonnes
1 ha?436 Tonnes/138- 3,159#177; 3,16 Tonnes/ année.
Ou 436 T- 436000 kg
1Tonne- ?sacs, or 1 Sac- #177; 100 Kg ; 1Tonne - 1000Kg
436000kg/100kg-4360sacs
?1 Tonne- 1000Kg/100Kg- 10 Sacs ;
soit 622, 9 sacs/an
Avec 1 ha-3,159 Tonnes?3,159 ×10- 31,59 sacs
Donc 138 ha- 436 Tonnes-4360 sacs pour 7 ans et 622,9 sacs en
moyenne par an.
Une diminution de prix sur les marchés où sont
vendus ces produits s'observe et le prix varie d'une année à une
autre. Le prix d'un sac ici varie d'une année à une autre.
Commentaire :
Il ressort des résultats du tableau n°14 pour le
maïs produit à 138 ha d'étendue et le
rendement en tonne de 436 et le rendement moyen de
3,138 tonnes/an. L'année 2004 est plus productive avec
4,375 tonnes du total de rendement moyen, suivis de 2008 (4 t.), 2007 (3,64
tonnes), 2005 (3,33t.), 2006 (2,5 t.), 2010 (2,13t.) et de 2009 (2 t.). En
termes d'ha, les années 2008 et 2009 ont eu plus d'étendues que
les autres dont 30 Ha et en termes de rendement en tonne, c'est l'année
2008 qui a plus de production dont 120 tonnes avec un rendement de 4 tonnes/
ha.
3.1.1.2. Manioc
Les résultats obtenus pour le manioc sont retenus dans
le tableau n°15.
Tableau n°16. Rendement de manioc
Année
|
Entendue cultivées en ha
|
Production en Tonnes
|
Rendement moyen en tonne/ ha
|
2004
|
25
|
195
|
7,8
|
2005
|
27
|
200
|
7,4
|
2006
|
20
|
150
|
7,5
|
2007
|
22
|
112
|
5,09
|
2008
|
30
|
230
|
7,67
|
2009
|
23
|
159
|
6,9
|
2010
|
24
|
174
|
7,25
|
TOTAL
|
171
|
1220
|
49,61
|
Moyenne
|
24,43
|
174,3
|
7,087
|
Source : rapport sur le rendement de manioc pour chaque
année et calculé par nous.
Commentaire :
Le rendement de manioc pour les sept ans de notre
étude, donne un total de 171 ha d'étendues et de 122O tonnes
avec une moyenne de 7,087 de rendement en tonne par ha.
171 ha- 1220 tonnes;
1 ha? 122O tonnes/ 171-7,13 tonnes en moyenne ;
Or 1 tonne de manioc - 1000Kg ; et 1 Sac vaut
70Kg ;
1 tonne-? Sacs ; 1 tonne ? 1000kg/70 kg - 14,3 Sacs de
manioc/ ha.
Avec 1220 Tonnes, on aura : 1220× 14,3 - 17446
sacs
Pour chaque année, on aura 17446/ 7 ans - 2492,3 sacs
par an en moyenne.
Donc la CODEFER par an a contribué à 2492,3 Sacs
pour nourrir la population Kinoise.
Si nous comparons la situation de ces deux derniers produits
dont le maïs et le manioc, nous disons que la CODEFER produirait plus de
manioc que de maïs car ce dernier présente un rendement moyen plus
que le premier (le maïs) dont 7,087 tonnes contre
3,138 tonnes. Ici, le manioc est calculé frais. Pour
les cossettes, il faut prendre le 20% de cette quantité soit 2
tonnes/ha.
3.1.1.4. Patates Douces
(Ipomoea batatas)
Les patates douces sont produites presque dans tous les sites
CODEFER. Leurs résultats sont enregistrés dans le tableau
n°17.
Tableau n°17. Résultats de Patates
Douces78(*)
Années
|
Rubriques
|
Etendues cultivées en ha
|
Rendement en Tonnes
|
Rendement moyen tonnes/ha
|
2004
|
7
|
40
|
5,7
|
2005
|
5
|
27
|
5,4
|
2006
|
-
|
-
|
-
|
2007
|
-
|
-
|
-
|
2008
|
19
|
110
|
5,78
|
2009
|
18
|
80
|
4,44
|
2010
|
12
|
60
|
5
|
TOTAL
|
61
|
317
|
26,32
|
Moyenne
|
|
|
5,264
|
Source : élaboré par nous-mêmes sur
base des données sur la production de patates douces.
Commentaire :
La production des patates douces à 61 ha
d'étendues cultivées, donne une production de 317 tonnes avec
une moyenne de 5,264 t. / ha. L'année 2008 présent un rendement
moyen de 5,78 t. / ha suivis de 5,7 t. / ha pour l'année 2004, 5,4 t.
/ha pour 2005, 5t. /ha pour 2010 et 4,44 t. /ha pour 2009. La CODEFER n'a pas
eu à produire les patates douces pour 2006 et 2007.
A ce rendement de patate douce, il convient de signaler
qu'une grande quantité de ses feuilles (Matembele) a été
aussi vendue par les Mamans CODEFER mais le résultat n'est pas ici
signalé. Cette une culture qui donne plus de rendement et contribue
à l'alimentation journalière pour beaucoup des familles Kinoises.
Elle est cultivée souvent pendant la saison
sèche et a une valeur nutritive élevée.
3.1.1.5. Arachides
(Arachis hypogaea)79(*).
La culture d'arachide est produit dans toutes les deux
saisons ; mais elle plus rentable pendant la saison de pluie. Ces
résultats pour la période de notre étude sont
représentés dans le tableau n°18.
Tableau n°18. Résultats
d'arachide
Années
|
Rubriques
|
Etendues cultivées en ha
|
Production moyen en Tonnes
|
Rendement moyen tonnes/ ha
|
2004
|
8
|
22
|
2,75
|
2005
|
12
|
30
|
2,5
|
2006
|
16
|
41
|
2,5625
|
2007
|
22
|
60
|
2,72
|
2008
|
30
|
77
|
2,57
|
2009
|
24
|
64
|
2,67
|
2010
|
33
|
90
|
2,72
|
TOTAL
|
145
|
384
|
18,4925
|
Moyenne
|
|
|
2,642
|
Source : élaboré par nous-mêmes
grâce aux données fournies dans les rapports annuels CODEFER sur
la production agricole/ Arachide.
Commentaire :
La CODEFER durant 7 ans, a cultivé 145 ha qui ont eu
une production de 384 tonnes d'arachide. Partant de ce total, le rendement
moyen en tonnes par ha est de 2,642 tonnes. Ce rendement représente la
récolte finale de la production sans tenir compte des récoltes
intervenues avant la récolte finale pour la consommation d'arachide
fraîche. Plus l'étendue à cultiver est grande, plus la
production est au aussi élevée.
3.1.2. Calcul d'Indice
Elémentaire de Quantité de chaque produit
IQ - Qn/Qo×100
Ici, nous calculons les évolutions de chaque culture
vivrière en fonction d'une année de référence
Formule 80(*):
Avec : Qn - quantité produite pendant une
période,
Qo - quantité produite pendant une autre
période de base ou de référence
1. Arachides
Ici, nous prenons 2005 comme année de
référence, avec un indice égale 100
IQ 2004 - 22/30×100-73,33 la production d'arachide
diminuée de 26,67% en 2004 par rapport à 2005,
IQ 2006 - 41/30×100- 136,67, la production a augmentation
de 36,67% en 2006 par rapport à 2005,
IQ 2007- 60/30×100- 200, la production a augmenté
de 100% en 2007 par rapport à 2005,
IQ 2008-77/30×100- 256,67, la production a
augmenté de 156,67 % en 2008 par rapport 2005,
IQ 2009-64/30× 100-213,33 la production a augmenté
de 113.33 % en 2009 par rapport à 2005,
IQ 2010- 90/30×100- 300, la production a augmenté
de 200% en 2010 par rapport en 2005.
La production d'arachide n'a connu que des augmentations pour
toutes les années de notre étude dont de 2004 à 2010.
2. Maïs
Année de référence 2005,
IQ 2004- 35/40×100-85,5, la production de 2005 a
augmenté de14, 5% par rapport à 2004,
IQ 2006-50/40×100- 125, la production de 2006 a
augmenté de 25% par rapport à 2005,
IQ 2007-80/40×100-200, la production de 2006 a
augmenté de 100% par rapport à 2005,
IQ 2008-120/40×100-300, la production a augmenté
de 200% par rapport à 2005,
IQ 2009-60/40×100-150, la production a augmenté de
50% par rapport à 2005,
IQ 2010-51/40×100- 127,5 la production a augmenté
de 27,5% par rapport à 2005,
De 2004 à 2010, la production de maïs a aussi
connu que des augmentations.
3. Manioc
Année de référence 2005,
IQ 2004-195/200×100-95,5, la production a augmenté
de 4,5% en 2005 par rapport à 2004,
IQ 2006-15O/200×100-75, la production a diminué de
25% en 2006 par rapport à 2006,
IQ 2007-112/200×100-56, la production a diminué de
34% en 2007 par rapport à 2006,
IQ 2008-230/200×100-115, la production a augmenté
de 15% en 2008 par rapport à 2006,
IQ 2009-159/200×100-95,5, la production a diminué
de 20,5% en 2009 par rapport à 2006,
IQ 2010-174/200×100- 87, la production a diminué
de13% en 2010 par rapport à 2006.
De 2004 à 2005, la production de manioc a connu une
augmentation de 4,5% ; de 2005 à 2007 elle a diminué de 25 %
pour 2006 et de 34% pour 2007. De 2008 à 2010 elle augmente : 200%
pour 2008,50% pour 2009 et 27,5% pour 2010.
4. Patates Douces
Année de référence 2005,
IQ 2004- 40/27×100-148,15, la production a diminué
de 41,15% en 2005 par rapport à 2004 ;
2006 et 2007, il n'y a pas eu la production de patates
douces.
IQ 2008-110/27×100-407,4, la production a augmenté
de 307,4% en 2008 par rapport à 2005 ;
IQ 2009- 80/27×100- 296,3, la production a
augmenté de 196,3% en 2009 par rapport à 2005 ;
IQ 2010-60/27×100-222,2, la production a augmenté
de 122,2% en 2010 par rapport à 2005.
De 2004 à 2005 et de 2008 à 2010, la production
des patates douces a connu que des augmentations.
En dehors des cultures vivrières citées ci-haut,
dans les sites CODEFER, on trouve aussi des cultures maraîchères.
Ces cultures sont pratiquées par les Femmes paysannes avec l'octroi de
terre, d'outils, et autres que la CODEFER dispose afin de leur permettre
à travers leurs cultures de disposer d'un revenu leur permettant
d'améliorer leurs conditions de vie du point de vue économique et
social mais ce sont des cultures qui ne sont pas mesurées d'une
manière exacte par rapport à la production
réalisée.
3.2. Cultures
maraichères 81(*)
Les principales cultures maraîchères de la zone
périurbaine de Kinshasa pour sites CODEFER comprennent des
légumes feuilles, des légumes bulbes et racines ainsi que des
légumes fruits. Les principaux légumes feuilles sont les
amarantes (bitekuteku ou ndunda en lingala: langue locale),
les feuilles de patate douce (matembele), l'oseille de guinée
(ngai-ngai), la morelle amère (bilolo) et la baselle
(épinard) ; les ciboulettes constituent le principal
légume bulbe tandis qu'on retrouve principalement les aubergines et le
gombo parmi les légumes fruits les plus cultivés. Outre le
céleri, la pointe noire et les ciboules qui sont des légumes
exotiques, la plupart de légumes cultivés à Kinshasa sont
traditionnels.
La production légumière s'oriente
essentiellement vers la culture des légumes feuilles, suivis des
légumes fruits et les légumes racines. Parmi les légumes
feuilles, il y a lieu de signaler la prédominance de l'amarante, suivi
des feuilles de patate douce, et de l'oseille. Les feuilles de manioc
cultivées surtout pour ses tubercules qui font partie des cultures
vivrières, intègrent en partie la filière
maraîchère. Les légumes fruits sont dominés par
l'aubergine violette et le gombo. Quant aux légumes racines, ils sont
représentés par la carotte avec 2% d'occupation du sol.
Le tableau n°19 donne les principaux légumes
cultivés à Kinshasa, dans les sites CODEFER.
Tableau n°19.
Principaux légumes cultivés à Kinshasa/ sites CODEFER82(*)
catégories
|
Nom français
|
Nom vernaculaire (lingala)
|
Nom scientifique
|
Période de production
|
Légumes feuilles
|
Amarante
|
Biteku teku
|
Amaranthus hybridas
|
(J,F,M,A et O,N,D beaucoup de stress dû au climat) et (
M,J,J,A,S moins de stress dû au climat)
|
Patate douce (feuilles)
|
Matembele
|
Ipomo ea batatas.
|
(J, F, M, A, M et S, O, N, D mois de stresse dû au
climat) J, J, O beaucoup de stress dû au climat
|
Oseille de guinée
|
Ngai-ngai
|
Hibiscus sabsariffa
|
Toute l'année moins de stress
|
Morelle amère
|
Bilolo
|
Solanum aethiopicum
|
( J, F,M,A et O,N,D beaucoup de stress
dû au climat) et (M,J,J,A,O moins de stress dû au climat)
|
Feuille de manioc
|
pondu
|
Mamihot esculenta
|
Toute l'année mois de stress
|
Baselle
|
Épinard
|
Basella alba
|
Toute l'année moins de stress
|
Légumes fruits
|
Gombo
|
Dongo dongo
|
Abelmoschus esculentus
|
Toute l'année mois de stress
|
Piment fort
|
Pili pili
|
Capsicum frutescens
|
idem
|
Aubergine
|
Solo
|
Solanum melangena
|
Toute l'année moins de stress
|
Légumes bulbes et
racines
|
Ciboule
|
Ndembi
|
Allium fistulosom
|
(J,F,M,A et O,N,D beaucoup de stress dû au
climat) et ( M,J,J,A,S moins de stress dû au climat)
|
Poireau
|
Pwaro
|
Allium porrum
|
idem
|
Source : ACF.
Parmi les cultures maraîchères dans les sites
CODEFR, les légumes feuilles sont les plus cultivés suivis des
légumes fruits.
Les légumes bulbes sont rarement cultivés dans
les sites CODEFER. Tous ces légumes donnent de rendement par rapport
à la période. Les légumes feuilles dominent dans les
sites CODEFER.
3.2.1. Rendement et
production moyenne par spéculation
Les maraîchers périurbains de Kinshasa n'ont pas
l'habitude de mesurer leur production en termes de kg. Ce même cas est
fréquent dans tous les sites CODEFER. A cet effet, il leur est difficile
d'estimer, pour chaque culture, la quantité produite par unité de
surface. Cependant, le tableau 20 présente les rendements moyens
mesurés par le SENAHUP pour quelques cultures
maraîchères.
Tableau n°20:
Rendements moyens de quelques cultures
|
Rendement (Kg/20m²)
|
Rendement (t/ha)
|
Amarante
|
40
|
20
|
Oseille
|
30
|
15
|
Morelle amère
|
60
|
30
|
Gombo
|
12
|
6
|
Source : ACF, 2002.
La CODEFER aide ses membres de
procéder à des circuits d'approvisionnement en intrants
agricoles, en les aidant à l'autoproduction de semence pour la plupart
de légumes locaux. Ils laissent quelques pieds monter en grains dans le
but de récolter la semence pour la prochaine production. CODEFER aide
aussi ses membres pour acquérir les outils de travail.
.
Pour ce qui est de l'approvisionnement en fertilisants, la
performance de la production agricole repose essentiellement sur l'apport en
matière organique. Cet apport est d'autant plus important que les sols
très sablonneux de Kinshasa ont naturellement une faible teneur en
argile et humus, ce qui se traduit par une faible capacité de
rétention des éléments nutritifs et de l'eau. Dans la
plupart des cas, ce sont des feuilles d'arbres et les biomasses des
différentes espèces herbacées qui sont utilisés.
3.2.2. Marge brutes des cultures dans les sites CODEFER
Au niveau des sites CODEFER, il a été
constaté que selon les cultures, le revenu généré
par cycle cultural varie entre 15,5 et 1 113,3 $ US. La différence entre
les cultures par rapport au revenu généré au cours d'un
cycle est illustrée par le tableau n°21.
Tableau n°21 :
Revenus moyens (en $ US) des cultures par are.
Rubriques
|
Cultures
|
Amarante
|
Patate Douce
|
oseille
|
Morelle amère
|
Haricot
|
Gombo
|
Aubergine
|
Tomate
|
Charges variables (en $ US)
|
47
|
64,5
|
48
|
42,5
|
6,4
|
35
|
185
|
54,0
|
Semences
|
5
|
7,5
|
3
|
1,5
|
3,8
|
4
|
1
|
0,4
|
Matières organique
|
7
|
7
|
7
|
7
|
0
|
7
|
84
|
7
|
Engrais chimique
|
6
|
18
|
6
|
6
|
0
|
6
|
7
|
6
|
Pesticide
|
5
|
5
|
5
|
5
|
0
|
5
|
2
|
5
|
Main d'oeuvre
|
24
|
27
|
27
|
23
|
2,6
|
13
|
91
|
20,6
|
Charges fixes
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
Amortissement d'outils
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
0,2
|
Total charge
|
47,2
|
64,7
|
48,2
|
42,7
|
6,6
|
38,2
|
185,2
|
54,2
|
Recettes moyenne/are
|
95
|
195
|
360
|
125
|
7,5
|
864
|
390
|
450
|
Marge brute
|
47,8
|
130,3
|
311,8
|
82,3
|
0,9
|
828,8
|
204,8
|
395,9
|
Source : élaboration propre sur base des
données reçues dans les sites CODEFER.
Ces résultats montrent qu'au cours d'un cycle cultural,
le gombo peut générer une marge brute de 828,8 $ US. La tomate
vient en deuxième position suivi de l'oseille, les deux ayant une marge
brute respective comprise entre 395,9 et 311,8 $ US. Puis apparaît
l'aubergine suivie de patate douce dans la fourchette de 125 à 205 $
US. Enfin se succèdent par ordre de grandeur décroissant :
morelle amère, amarante et haricot, avec des marges brutes
situées entre 0,5 et 90 $ US.
Ces données peuvent encore être
représentées dans la figure n°2 ci-après.
Figure n°2 :
Résultats en revenu par culture
A travers les résultats fournis dans cette figure, nous
pouvons voir comment l'apport de l'agriculture promue par CODEFER peut
générer le revenu qui enfin arrive à résoudre les
problèmes socio-économiques de ses membres. Le gombo donne un
revenu meilleur parmi les différentes cultures maraîchères
présentées dans cette figure. C'est une culture qui n'a pas assez
de stresse durant toute sa production ; d'ailleurs c'est une culture
qui n'a pas assez de dépense. Elle surtout cultivée aux sites de
Maluku précisément sur le plateau de Bateke. La tomate
présente aussi un revenu assez satisfaisant quand bien même elle
n'est pas assez cultivée, l'oseille est la culture qui est
présente presque dans tous les sites CODEFER et ici le revenu de sa
production présente un montant assez supérieur qu'aux autres
cultures qui se suivent respectivement d'après les revenus
générés de leurs productions : aubergine, patate
douce, morelle amère, amarante et haricot. Les amarantes est aussi la
culture qu'on peut trouver dans plusieurs sites CODEFER mais qui n'est pas
cultivée dans des grandes étendues.
3.3 Présentation des Résultats de productions
vivrières
Tableau n°22 : résultat synthétique
des quelques culture.
Années
Rubriques
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
T0TAL
|
Productions en Tonnes (t)
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Qté
|
%
|
Arachides
|
22
|
7,53
|
30
|
8,85
|
41
|
15,35
|
60
|
18,2
|
77
|
12,4
|
64
|
15,7
|
90
|
24
|
384
|
100
|
Maïs
|
35
|
11,98
|
40
|
11,8
|
50
|
18,72
|
80
|
24,2
|
120
|
19,4
|
60
|
14,7
|
51
|
13,6
|
436
|
100
|
Manioc
|
195
|
66,78
|
200
|
58,9
|
150
|
56,18
|
112
|
33,9
|
230
|
37,2
|
159
|
38,9
|
174
|
46,4
|
1220
|
100
|
Patates douces
|
40
|
13,69
|
27
|
7,96
|
-
|
-
|
-
|
-
|
110
|
17,8
|
80
|
19,6
|
60
|
16
|
317
|
100
|
Total
|
292
|
297
|
241
|
252
|
537
|
363
|
375
|
2357
|
Source : élaboration propre sur base des
données de toutes les cultures vivrières produites de 2004
à 2010
La CODEFER durant cette période a produit 2357
tonnes pour quatre cultures dont l'arachide (384), maïs (436), manioc
(1220), patate douce (317). Pour réaliser cette quantité, la
CODEFER a cultivé 606 ha avec des matériels
nécessaires ; l'évolution de ces cultures sont
présentées dans figure n°4.
Figure n°3 :
évolution de production des cultures vivrières de 2004 à
2010.
Le manioc est la culture la plus produite durant la
période de notre étude. Il donne un rendement meilleur par
rapport aux autres cultures. Il a plus de rendement en 2008,2005 ; suivis
des rendements de 2004,2010, 2009, 2006 et 2007. Le rendement d'arachides
augmentait d'une manière croissante de 2004 à 2010 sauf en 2009
qu'il a diminué ; il est produit toutes les sept ans de notre
étude. Le maïs évolue de la même manière que
l'arachide. La patate douce a plus de rendement en 2008, les deux
dernières années son rendement évolue d'une manière
décroissante. Les deux premières années même
évolution et en 2006 et 2007, il n y a pas de production de patate
douce. En 2005,2008, 2009 les quatre productions ont été
cultivées et c'est en 2008 que toutes les productions ont des meilleurs
rendements. Cela montre qu'en cette année les revenus de manages
dirigés par les Femmes membres CODEFER ont augmenté. Certains
matériels ont été utilisés que nous estimons le
prix pour quelques uns, afin de mesurer en terme d'argent ce que la CODEFER
aurait dépensé. Nous les présentons dans le tableau
n°23.
|
MATERIELS
|
Houe
|
machette
|
bèche
|
vélo
|
binette
|
transplantoir
|
Râteau
|
arrosoir
|
pelles
|
brouette
|
Cache poussière
|
botte
|
Pioche
|
Coupe-coupe
|
Lime
|
Prix unitaire en $ US
|
5
|
5
|
5
|
120
|
2
|
2
|
3
|
10
|
5
|
5O
|
14
|
10
|
5
|
2
|
2
|
2004
|
675×5- 3375
|
100×5- 500
|
4×5- 20
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2005
|
700×5- 3500
|
101×5- 505
|
89×5- 445
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2006
|
750×5- 3750
|
120×5- 600
|
18×5- 90
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2007
|
700×5-3500
|
100×5-
500
|
20×5-100
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
2008
|
800×5-4000
|
150×5-750
|
40×5-200
|
-
|
-
|
-
|
149×3- 447
|
-
|
160×5- 800
|
7×50- 350
|
105×14- 1470
|
129×10-1290
|
-
|
|
-
|
2009
|
210×5-1050
|
300×5-1500
|
-
|
-
|
-
|
-
|
151×3- 453
|
|
140×5- 700
|
|
1100×14-1400
|
100×10-1000
|
-
|
-
|
-
|
2010
|
915×5-4575
|
180×5-900
|
133×5-665
|
-
|
-
|
-
|
855×3-2565
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
285×5-1425
|
230×2-460
|
330×2-660
|
Tableau n°23 : Estimation de prix de
quelques outils
Source : élaboré par nous-mêmes sur
base de prix d'outils agricoles fournis dans les magasins et quantités
utilisées de CODEFER.
Commentaire :
Ce tableau nous donne le prix de quelques matériels
utilisés pour le travail agricole dans les sites CODEFER. Il nous a
été question dans ce tableau d'estimer le prix sur le
marché afin de le calculer avec les matériels utilisés au
total pour chaque année de notre étude. 9516 Matériels et
équipements ont été disposés pour le travail dont
les houes (4750), machettes (1051), bèches (304), râteaux (1155),
pelles (300), brouettes (7 sans tenir compte de ceux distribués par FAO
aux sites CODEFER), caches poussières (1205), bottes (229), pioches
(285), coupe-coupe (230), limes (330), etc. Les coûts totaux de ces
outils s'élèvent à 42195 $ US. Pour trouver ce montant de
42195 $ US, nous avons pris la quantité totale multipliée par le
prix unitaire de chaque matériel. Par exemple pour 2004 : les
houes 5$US fois 675 nombre total qui donnent 3375 USD, etc.
3.4. Impact économique
de la promotion agricole pour les Membres CODEFER
Certes, l'agriculture reste un secteur prioritaire de
développement pour la ville province de Kinshasa en
générale et les communes semi-rurales en particulier surtout que
dans ces milieux l'activité principale reste l'agriculture. La
promouvoir, c'est générer le revenu pour les personnes qui y
pratiquent. Avec tout ce qui est dit dans les paragraphes
précédents, on peut mesurer ce que gagne les membres en termes de
revenus pour les différentes.
En s'inscrivant chez la CODEFER comme membre, on
bénéficie de :
· Terres gratuites à cultiver (l'étendue
à cultiver dépend de culture à produire et la
capacité de production de chacun) ;
· Labour et hersage si on manque de revenu pour le
démarrage. Et parfois des intrants agricoles (outils de travail et les
semences).
Dans le tableau n°23 nous reprenons à titre
illustratif des revenus pour quelques cultures vivrières telles que le
manioc, le maïs et les patates douces.
Tableau n°24 :
Revenu par production de quelques cultures
production
|
Rendement moyen en une année
|
Entenduescultivées en ha
|
Rendement en t.
|
Nombre de sacs en Kg / t.
|
Prix courant d'un sac $ US
|
Nbre de sac ×le prix courant d'un sac
en $ US
|
Prix de bottes ×le Nbre de
bottes
|
En Kg ou botte pour les feuilles
|
En tonne pour les racines
|
manioc
|
1
|
60 bottes (première récolte après
3mois et 120 après 6 mois)
|
7,1
|
101,43sacs
|
#177; 30
|
110,4 3 × 30- 3042,9 $ US
|
1botte?#177;4500 FC 60×4500- 270000 FC 120 Bottes ×
4500- 540000 FC 8100000 FC#177; 880,4 $ US
|
Patates douces
|
1
|
165 Bottes (55 bottes × 3
récoltes)
|
5,3
|
1sac?50kg 1t? 1000 Kg ; 5300kg/50kg-
106 sacs
|
1Kg?800Fc
|
5300kg×800Fc-4240000Fc #177; 4609$ US
|
1botte?#177;3500FC ; 165bottes×3 - 627,72 $
US
|
Maïs
|
1
|
-
|
3,14
|
1sac?100Kg ; 1t?1000Kg ; 3,14×1000Kg-3140
Kg ; 3120Kg/100Kg- 31,4Sacs
|
#177; 65,2
|
31,4×65,2- 2047,28 $ US
|
|
Source : calcul de revenu de production par an,
élaboré par nous-mêmes.
Commentaire :
Par an, pour un hectare ; le manioc frais y compris ses
feuilles donnent 3670,62 $ USD comme revenu, les patates
douces y compris ses feuilles aussi donnent 5236,72 $
USD et le maïs 2047,28 $ USD. La production de
patate douce donne un revenu meilleur que les deux autres produits dont le
manioc et le maïs.
Pour mesurer ce que donnent exactement ces trois cultures en
termes de revenu, nous devons calculer toutes les charges et les soustraire
avec le rendement afin de trouver la marge brute. Nous calculons cela dans le
tableau n°25.
Tableau n°25 :
calcul de marge brute et revenu moyen(en $ US) de quelques cultures
vivrières par t.
Rubriques
|
Cultures
|
Manioc
|
maïs
|
Patate douce
|
Charge variable en $ US
|
376,8
|
282,6
|
323
|
Main d'oeuvre (sarclage)/an pour 10 personnes
|
376,8
|
282,6
|
323
|
Charge fixe
|
228,3
|
228,3
|
228,3
|
Laboure
|
76,1
|
76,1
|
76,1
|
Herse
|
76,1
|
76,1
|
76,1
|
Boulonnage
|
76,1
|
76,1
|
76,1
|
Total charge
|
605,6
|
510,9
|
551,3
|
Recette moyenne/ha
|
3670,62
|
2047,28
|
5236,72
|
Marge brute
|
3065,02
|
1536,38
|
4685,42
|
Source : élaboration propre sur base des
données fournies dans les tableaux précédents.
Commentaire :
Les résultats de tableau montrent combien peut
générer chaque production en termes de revenu pour un cycle
cultural annuel pour les cultures vivrières. Ils montrent que le
maïs peut générer une marge brute de 1536,38 $ US. Le manioc
3065,02 $ US, suivi de patate douce 4685,42 $ US y compris ses feuilles. Les
revenus générés de ces cultures, nous permettent de voir
et mesurer ce que gagnent les membres CODEFER à travers la pratique
agricole des cultures vivrières. Ces trois cultures sont
présentées dans la figure n°4.
Figure n°4 : Revenu de quelques cultures
vivrières en USD/ha
Cette figure nous donne les revenus de
productions de maïs, manioc et patate douce. Il convient de signaler ici
que c'est la patate douce qui donne un revenu meilleur de 4685,42 $ US par ha,
après viennent le manioc avec revenu de 3065,02 $ US en ha et le
maïs avec un revenu de 1536,38 $ US. La question peut se poser ici, est
celle de voir est-ce que ces revenus présentés pour les trois
cultures peuvent résoudre les problèmes des personnes qui
pratiquent ces cultures ? Nous pour répondre à cette
question rien que pour les résultats en revenus pour ces cultures
illustratives, on a fait recours aux mamans CODEFER mais les réponses
ont été hétérogènes, certaines disent
être satisfaites, d'autres par contre non ; cela dépendait
aussi aux charges de responsabilités de chacune. Ces productions peuvent
encore donner plus si les problèmes qui se posent à
répétition dans ce secteur sont résolus, par exemple
manque des semences, moins accès à des terres, etc. Mais
toutefois, nous pensons que ce sont des revenus assez satisfaisants.
Conclusion partielle
Ce chapitre est le point vocal de notre travail. Il nous a
permis de démonter l'apport de l'ONG CODEFER à la promotion de
l'agriculture dans la ville province de Kinshasa précisément
à travers ses activités et les réalisations dans ce
secteur pour permettre le développement socio-économique des
sites auxquels elle pratique ses activités. Certes, le gouvernement
congolais a déjà entrepris les actions pour le
développement de ce secteur mais ses actions restent insatisfaisantes
pour toutes les étendues de la République en
générale et pour la ville province de Kinshasa. C'est ainsi, que
devrait intervenir la CODEFER car, c'est cela sa mission. Ainsi donc, la
CODEFER ayant certainement reçu l'appui de certaines organisations tant
nationales qu'internationales, devrait mettre en pratique ce qu'elle a
reçu de la part de ces dernières.
C'est pourquoi ici, nous avons étalé tout ce
qu'elle a fait en termes d'apport pour la promotion de ce secteur ; cela
nous a permis de diviser ce chapitre en trois grandes sections
notamment : les activités de cette ONG durant la
période de notre étude (2004 à 2010), durant toute cette
période un bon nombre d'activité a été
réalisé dans tous ses les sites CODEFER presque du point de vu
social qu'économique ; les différents projets pour le
développement de ce secteur et son impact dans vie
socio-économique des ses membres. Pour lutter contre
l'insécurité alimentaire, beaucoup de programmes ont
été réalisés et nous avons montré
l'objectif, le résultats, les bénéficiaires et
l'organisation de projet ; enfin la dernière section pour ce
chapitre nous a permis à présenter chaque activité de
production agricole, il convient de signaler ici que deux types des cultures
ont fait l'objet de cette section dont les cultures vivrières (
maïs, arachides, patates douces et le manioc) et maraîchères
que nous avons présenté chacune avec son rendement par rapport
aux étendues cultivées.
En termes de résultats, le manioc présente une
part importante par rapport à ses rendements pour toutes les
années ( 1220 t ), suivis de maïs, d'arachides et de patates
douces respectivement avec 436t, 384t et 317t. Toutes ces quantités sont
versées dans les marchés kinois pour son alimentation. Cela donne
la participation de CODEFER dans production agricole.
Il faut donc dire que durant cette période, la CODEFER
en dehors de ses membres a engagé 5707 Femmes pour le travail de
production agricole dans les sites ciblés ; toutes ces femmes
employées, ont pu par leur productivité résoudre d'abord
les problèmes alimentaires, scolaire, économique de leurs foyers
par les revenus accumulés. Voilà la satisfaction des besoins des
femmes paysannes.
Vu ce nombre d'employées, la CODEFER a disposé
d'après le tableau n°23 un total de 9516 outils de travail pour
produire une quantité de 2357 tonnes pour les 4 produits vivriers sans
compter les étendues cultivées en are pour les cultures
maraîchères qui ne sont pas souvent pratiquées dans la
plupart de sites CODEFER. Si nous prenons les calculs du tableau n°25 pour
voir ce que chaque production donne comme revenu (marge brute), rien que pour
le trois productions (manioc, les patates douces et le maïs), nous disons
donc que la pratique agricole c'est une activité
génératrice de revenu sans être dépendant de
quelqu'un. On est soi-même chef, on n'attend personne pour décider
à ce qui concerne l'utilisation des revenus générés
des productions.
Si nous ne nous limitons que sur les chiffres statistiques
fournis dans les tableaux pour les cultures vivrières en ce qui concerne
les étendues cultivées ; nous concluons en disant que la
CODEFER a un apport à la promotion de l'agriculture dans la ville de
Kinshasa ; celui d'engagement de 5707 Femmes, l'utilisation de 523 ha pour
leurs cultures et l'offre sur le marché Kinois de 2357 tonnes de ses
productions. Cette contribution a aidé à la résolution de
la situation alimentaire dans ville et a permis de lutter contre la
pauvreté, etc.
Actuellement, la contribution de CODEFER se fait sentir dans
la diminution de prix de denrées alimentaires, surtout au travers la
quantité de l'offre de ses produits agricoles pendant les
périodes de récoltes sur les marchés
kinois ; vue la loi de l'offre et de la demande, quand l'offre
augmente, la demande diminue. Et les outils qu'utilisait la CODEFER pour les
sept ans sont à nouveau aujourd'hui renouvelés et il y a
existence des tracteurs dans certains sites.. Toutes les Femmes paysannes
CODEFER sont pour la plupart responsables de foyers presque 80% et ce
sont elles qui font tout pour les survies de la famille avec le peu qu'elles
gagnent chez CODEFER. Certaines disent que la CODEFER c'est presque qu'une
église, vu ses actions et réalisations mais nous pensons qu'il
serait souhaitable que la CODEFER augmente ses étendues pour les
différentes cultures à produire car le nombre employé de
Femme est largement supérieur à ces étendues
cultivées. Si non ce serait une sous-utilisassions des membres.
Les revenus que peuvent générer les cultures
maraîchères et vivrières comme nous l'indiquent les
tableaux n°21 et n°25, montrent combien les membres peuvent arriver
à faire face à des problèmes socio-économiques et
répondre à des besoins économiques. Ainsi, nous pouvons
affirmer que l'agriculture c'est un secteur moteur du développement et
celui du développement socio-économique dans un milieu que ce
soit rural, semi-rural que urbain en RDC.
CONCLUSION GENERALE
La RDC est reconnue pour ses potentialités
énormes en ressources naturelles qui sont d'ailleurs très
diversifiées. On peut noter les ressources foncières, agricoles,
minérales et aquatiques, etc. mais ces ressources restent encore non
exploitées car la plupart de ses habitants vivent encore dans des
situations non admissibles jusqu'à présent.
Parmi les secteurs économiques de la vie, le secteur
agricole reste jusqu'à preuve du contraire actuellement celui qui emploi
plus de la moitié de la population totale congolaise. En
générale, la plus grande partie de la population congolaise vit
dans les milieux ruraux et l'activité principale dans ces milieux reste
l'agriculture. Les milieux ruraux présentent des types d'agriculture
extrêmement variées. L'opposition classique entre l'agriculture
traditionnelle, variée ou de substance s'observe83(*). Étant donné que
cette opposition existe, il est difficile de pouvoir réaliser des
grandes productions et parler du développement de ce dernier ; pour
y arriver, il faut informer et former les pratiquants sur les notions et
techniques de base pour une meilleure production et les doter des outils
nécessaires de travail.
Ainsi, pour parler de développement de ces milieux,
il fallait impérativement voir le secteur dans lequel oeuvre la grande
partie de ces populations. Comme l'agriculture est le secteur économique
de base pour ces milieux malgré le blocage et la situation de
misère qu'ils vivent ; le développer, c'est assurer le
développement d'autres secteurs car beaucoup de pays aujourd'hui
développés dans le monde, ont connu d'abord le
développement de leurs secteurs agricoles et en suite est venu le
développement dans son ensemble, les cas du Japon, la France, la Chine,
etc., peuvent nous servir d'exemple.
A qui revient l'initiative ? Les plus démunis
doivent s'aider eux-mêmes dit-on mais, bloqués comme ils les
sont, ils ne peuvent souvent rien entreprendre. Pour qu'ils y arrivent, il faut
que des personnes de bonne volonté dotées de pouvoirs et de
moyens et dont la plupart ne sont ni ruraux, ni pauvres en prennent les
initiatives.
Effet, les initiatives pour le développement rural,
sont prises souvent par les personnels de services gouvernementaux,
régionaux ou locaux dans les domaines de l'agriculture, de
l'élevage, du développement communautaire, des
coopératives, de l'éducation, de forêt, etc.
C'est dans ce souci que la CODEFER a pris initiative dans le
domaine agricole restant par ailleurs moteur de développement en
général et en particulier générateur de revenus
pour les femmes actrices principales du développement dans les milieux
ruraux. Nous avons pour contribuer à ce problème,
réfléchi et avons compris que rien ne peut être
réalisé si on est en situation de sous-développement.
C'est la raison pour laquelle nous avons appuyé cette initiative en
intitulant notre travail : « L'apport de l'ONG CODEFER à
la promotion de l'agriculture comme secteur de développement
socio-économique dans la ville province de Kinshasa ».
Pour mesurer cet apport et voir l'impact
socio-économique de cette promotion agricole entreprise par l'Etat dont
certains projets sont encours d'exécution, notre préoccupation
principale était celle de savoir l'apport de CODEFER dans cette
promotion.
La réponse à cette préoccupation a
été formulée d'une manière anticipative dans
l'hypothèse de l'étude mais son affirmation devait être
appuyée à travers les résultats de production des
activités agricoles de 2004 à 2010 de cette ONG.
Pour y parvenir, nous avons délimité nos
recherches dans la ville province de Kinshasa dans les communes urbano-rurales
( semi-rurales) où la CODEFER pratique ses activités et avons
utilisé certaines méthodes ainsi que des techniques pour la
récolte des données. Alors, nous avons donc pour cela,
subdivisé notre travail en trois grands chapitres :
- Premièrement, l'approche conceptuelle, il s'agissait
ici des notions de base utilisées dans ce travail. Ce premier chapitre a
tourné autour des notions portant sur l'agriculture, le
développement et les acteurs du développement de l'agriculture.
Sur la notion du développement, il doit se
référer aux aspirations d'une communauté donnée.
Tout développement doit être
bénéfique pour les générations futures. On parle du
développement durable qui est celui qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs.
Les interventions des organisations nationales (Gouvernement,
Ministère de l'agriculture et du Développement Rural et ONG) et
les organisations internationales (PAM, FAO, Banque Mondiale, PNUD) sont
très remarquables dans ce processus, car chacune d'elles contribue pour
le développement du secteur sans attendre une contrepartie. Donc
l'agriculture appuyée par les organisations tant nationales
qu'internationales pour sa promotion assure le développement ;
- Deuxièmement, la présentation de l'ONG CODEFER
qui véhicule l'essentiel de l'objet de notre étude. L'objectif
principal de la CODEFER, c'est la promotion de la femme rurale actrice
principal de développement dans son milieu. C'est ainsi pour
répondre à ses missions et objectifs, elle s'organise selon son
statut et repartit ses membres chacun avec sa fonction pour le bon
fonctionnement et la réalisation des objectifs poursuivis. Chacun de
membre a un rôle à jouer par rapport à ses attributions
dans l'organisation.
- Troisièmement, l'apport de l'ONG CODEFER à la
promotion de l'agriculture comme un des secteurs de développement dans
la ville province de Kinshasa, est le chapitre coeur de notre réflexion.
Pour mesurer l'éventuelle contribution de l'ONG dans la question
principale de notre étude, nous avons dans ce dernier chapitre
parlé de quelques sections notamment les activités de CODEFER
dans les communes de la ville province de Kinshasa où se trouvent ses
sites surtout que Kinshasa est une ville à vocation agricole, l'ONG est
présente dans six communes, chacune d'elles avec l'étendue
qu'elle couvre.
Au terme de ce travail, nous pouvons donc dire
que promouvoir le secteur agricole pour la CODEFER, c'est entreprendre
les actions qui contribuent à l'avancement de ce secteur. C'est pourquoi
le déroulement de ses activités pour la période de notre
étude a tourné autour des réalisations pour accomplir ce
souci. De 2004 à 2005, elle a mis en oeuvre les projets de
sensibilisation et de mobilisation des communautés paysannes dans la
commune de Maluku qui a touché 10 villages de cette commune, par
après les participants ont bénéficié des boutures
saines de manioc et exploitation de 100 ha pour cultiver ; à cet
projet, il faut ajouter les séances de sensibilisation et d'information
car sans information, il y a risque de ne pas bien réaliser son
objectif ; de 2006 à 2007, la CODEFER a évalué trois
volets pour le programme d'activité pour cette période dont
l'agriculture, la santé et la protection sociale. Durant cette
même période, deux projets de forage de puits d'eau et la mise en
place d'une haie de ventilation ont été réalisés
avec un coût de 43405,3 $ US ; de 2008 à 2009, il y a eu 2839
arbres plantés au coût de 3345 $ US. Durant cette période,
le financement pour dix projets s'élevait à 228074$ US ; de
2009 à 2010, la CODEFER a mené sept activités dans sept
sites aussi avec un nombre total 4537 participants, ces activités ont
permis aux membres de bénéficier des outils de travail
distribués par ONG.
Dans la section quatrième de ce troisième
chapitre, il a été pour nous question de présenter les
activités agricoles de CODEFER afin de mesurer son apport dans la
promotion de ce secteur. De 2004 à 2010, nous avons
présenté quelques cultures que la CODEFER a produites ; nous
avons eu pour des cultures vivrières le maïs ; le manioc, la
patate douce et l'arachide et pour les cultures maraîchères on
peut citer les amarantes, le gombo, oseille, morelle amère, etc.
Si nous ne limitons que sur les chiffres statistiques fournis
dans les tableaux présentés ci-haut, nous nous concluons en
disant que la CODEFER a un apport à la promotion de l'agriculture dans
la ville de Kinshasa ; celui d'engagement Femmes surtout et les autres
membres dans la pratique agricole, l'utilisation 523 ha pour leurs cultures et
a offert sur le marché Kinois 2357 tonnes de ses productions. Cette
contribution à la résolution de la situation alimentaire dans
ville et lutte contre la pauvreté, etc. est observée après
l'analyse et lecture de ces différents tableaux.
La CODEFER a disposé pour sept ans 9516 outils et
équipement de travail à un coût de 42195 $ US.
De ce qui précède, la contribution de la CODEFER
est donc comprise au travers ses actions par les réalisations des
activités agricoles dans tous les sites qui permettent de produire des
denrées alimentaires pour l'alimentation kinoise, les projets
communautaires réalisés au bénéfice des ruraux, les
revenus générés de chaque production comme
détaillé dans les tableaux précédents, etc.
En définitive, promouvoir l'agriculture requiert une
stratégie délibérément en faveur des pauvres de
manière à ce que la création des richesses
générées de ce secteur économique profite plus
proportionnellement à ces derniers. Ainsi donc, l'analyse de nos
réflexions permet de conclure de la manière suivante :
· Premièrement, une réduction de la
pauvreté est assurée en promouvant le secteur agricole, car seule
l'agriculture reste au stade actuel l'un des secteurs économiques
où plus de 70% de la population oeuvrent que ce soit en milieux ruraux
qu'en milieux semi-urbains ;
· Deuxièmement, accumulation des richesses ;
c'est le secteur qui génère plus de revenu et emploie une grande
partie de la population. Les revenus générés par les
cultures vivrières et maraîchères estimés ici
montrent comment une personne qui pratique cette activité en une
année peut trouver solution à ses problèmes ;
· Troisièmement, la lutte contre
l'insécurité alimentaire, la faim, la mal nutrition, la
sous-alimention, la dépendance, etc. Si on prend au sérieux le
travail agricole en respectant toutes les normes de production, on ne devrait
plus parler d'épidémies, des maladies, etc., car toutes ont
comme cause principale l'insécurité alimentaire, on aurait alors
manger à sa faim ;
· Quatrièmement, la contribution au
développement dans l'ensemble mais surtout du développement
durable, car les actions agricoles entreprises ici tiennent compte de ce
développement qui repose sur le principe de produire sans
détruire, qui tient compte des futures générations, Rien
que par les projets de reboisement de sites CODEFER, nous pouvons affirmer
cette réflexion.
Cependant, la satisfaction de ces quatre
éléments sortant de notre analyse ne serait effective, que si
l'Etat prend l'initiative d'encourager les actions des organisations tant
privées, publiques qu'internationales en finançant les projets de
développement dans ce secteur pour les privées, en gérant
d'une façon rationnelle les revenus générés des
services étatiques et du Ministère de tutelle en la
matière et réduire les conditions pour investir dans le sol
congolais pour les étrangers.
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21. ROUX, Pierre, L'agriculture dans le
Développement économique, Paris, Jouve, 1984,354 p.
II. ARTICLES
22. BANQUE MONDIALE, Rapport annuel 1986,30 p.
23. CODEFER, Rapport annuel 2004, Kinshasa, 2004, 3
p.
24. CODEFER, Rapport annuel 2005, Kinshasa, 2005, 6
p.
25. CODEFER, Rapport annuel 2007, Kinshasa, 2007, 4
p.
26. CODEFER, Rapport annuel 2008/ Fiche des projets,
Kinshasa, 2008, 4 p.
27. CODEFER, Rapport annuel 2009, Kinshasa, 5 p.
28. CODEFER, Rapport annuel 2010, Kinshasa, 2010,5
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29. CODEFER, Rapport annuel 2010/ cultures
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30. CODEFER, Rapport Technique du mois de Décembre
2007, 5 p.
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32. N., Esther, Rapport sur le programme de
sensibilisation, mobilisation et animation des Femmes paysannes en vue de la
sécurité alimentaire en RDC, Kinshasa, 2008, 5 p.
33. PAM, Rapport annuel 2009, Kinshasa, 2009,19 p.
34. PNUD, Rapport annuel 2009 : rôle du PNUD au
sein des Organisations des Nations Unies, 2009,34 p.
III. DICTIONAIRES
35. Dictionnaire petit Larousse, 1998.
36. Encyclopedia 360,Tome I, Rombolde, 1970.
37. VALENTE, Michel, Dictionnaire
Economique-Finance-Comptabilité, Paris, Dalloz, 205 p.
IV. MEMOIRES ET NOTES DES COURS
38. KABANGA, M., Donatien, Statistique Inductive (Notes de
cours dispensé en G1/FED), UCC, inédit, 2009,64 p.
39. KISONGA, M., Guy, Les ONGD et lutte contre la
pauvreté dans la ville de Kinshasa. Cas du bureau diocésain des
oeuvres médicales (mémoire présenté et
défendue en vue de l'obtention du titre de Licencié en sciences
politiques et administratives à l'Université de Kinshasa),
Kinshasa, inédit, 2003, 95 p.
40. LUKOKI, L., Félicien, Développement
Communautaire intégral, environnement (Cours dispensé en
DS2/FED), UCC, inédit, 2006-2007.
41. LUKOKI, L., Félicien., Economie Rural
(cours dispensé en L2FED/GP et DR). UCC, inédit, 2013,
55 p.
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monde. Washington, 2010, 62 p. Dans
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http : //Web.Wolbank.org/WBSTI/
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le 12 décembre 2012)
53.
http://www.undp.org/content/undp/fr/home/operations/about_us/,
(consulté, le, 04.03.2011)
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
AVANT-PROPOS
v
INTRODUCTION GENERALE
1
I.
PROBLEMATIQUE
1
II. HYPOTHESES DE
L'ETUDE
4
III. CHOIX ET
INTERET DU SUJET
5
IV. DELIMITTION DU
SUJET
5
V. METHODES ET
TECHNIQUES
5
a.
Méthodes
5
b.
Techniques
6
VI. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
6
Chapitre I.
APPROCHE CONCEPTUELLE
7
Section 1. L'agriculture
7
1.1. Définition
7
1.2. Production agricole
8
1.3. Rôles de l'agriculture
9
1.3.1. Rôle économique
9
1.3.2. Rôle social
11
1°. Rôle
alimentaire
11
L'agriculture joue un rôle essentiel dans
l'apport et la sécurité alimentaire.
11
2°. Une source
d'énergie
13
3°. Lutte
contre l'effet de serre
13
4°. Matière de la chimie
végétale
13
1.4. Agriculture durable
14
SECTION 2. NOTION DU DEVELOPPEMENT
14
2.1. Concept de Développement
14
2.2. Types de Développement
15
2.2.1. Lé Développement
Communautaire
15
2.2.2. Le Développement endogène
16
2.2.3. Le développement
autocentré
17
2.2.4. Le Développement intégral
17
2.2.5. Le Développement agricole
17
2.2.5.1. Importance du développement
agricole
18
2.2.5.2. Les principaux leviers du
développement agricole
19
2.2.6. Le Développement
économique
22
2.2.7. Le développement durable
23
2.2.8. Le Développement Rural
24
SECTION 3. LES ACTEURS AGRICOLES
24
3.1. Organisations Internationales
25
3.1.2. Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture (FAO)
25
3.1.2. La Banque Mondiale
27
3.1.3. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM)
30
3.1.4. Le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD)
32
3.2. Les Organisations Nationales
33
Conclusion partielle
36
Chapitre II. PRESENTATION DE LA CODEFER
37
2.1. Introduction
37
2.2. HISTORIQUE
37
2.3 MISSION ET OBJECTIFS
37
2.3.1. Missions
37
2.3.2. Les Objectifs
38
2.4. FONCTIONNEMENT DE CODEFER
38
2.4.1. Secteurs d'activités (Rayon
d'action)
38
2.4.2. Les Organes
38
A. Collège
des Fondateurs
39
B. Conseil de
Gestion
39
a. Le Directeur
Général
40
b. Le Directeur
Adjoint
40
c. Le
Secrétaire Administratif
40
d. Le
Trésorier
40
e. Les
Experts
40
f. L'Attaché
aux relations publiques
41
g. Les Commissaires
aux Comptes
41
h. Bureau de
Coordination et de Suivi
41
i. La Cellule
d'exécution
42
2.5. LES MEMBRES DE L'ONG
42
2.5.1. Catégories de Membres
42
a. Membre de
droit
42
b. Membres
effectifs
42
c. Membres de
soutien
43
d. Membre
d'honneur
43
2.5.2. Droit et Devoir de Membres
43
2.5.3. Les Avantages des Membres
43
2.5.4. Les Ressources Financières
44
2.5.4. La Gestion Financière
44
2.6. PATRIMOINE DE CODEFER
45
2.7. DIFFERENTS PROGRAMMES DE RECHERCHE AU SEIN DE
CODEFER
46
2.7.1 Cultures Vivrières
46
2.7.2. Production animale
46
2.7.3. Programmes d'appui
46
2.8. ORGANIGRAMME
47
Figure n°1 : Organigramme de la
CODEFER
47
2.9. Tableaux Synthétiques :
Présentation des Résultats de production des Activités
de 2004-2010
48
Tableau n°1 : Présentation de
rendement moyen par production en tonne
48
Tableau n°2 : Présentation de
quelques matériels utilisés de 2004 à 2010
49
Tableau n°3 : Etendues cultivées
en hectares
50
Conclusion partielle :
51
Chapitre III. APPORT DE L'ONG CODEFER A LA
PROMOTION DE
L'AGRICULTURE DANS LA VILLE
PROVINCE DE KINSHASA
52
Introduction
52
SECTION 1 : LES ACTIVITES DE CODEFER
52
1. 1.La ville province de Kinshasa : Communes
ou Rayons d'activités de CODEFER
52
1.1.1. Situation
52
1.1.2. Population et principaux secteurs
économiques
53
1.1.3. Communes ou rayons d'activités de
CODEFER
54
Tableau n°4: Sites d'activités de
CODEFER, Communes et leurs étendues.
55
1.1.4. Déroulement des Activités
2004-2005
56
1.1.4.1. Programme de sensibilisation et
mobilisation
56
1.1.4.2. Séances de sensibilisation et
d'information
56
Tableau n°5 : Présentation
des activités de 2004-2005
57
1.1.5. Activités 2006-2007
57
Tableau n°6 : Evaluation du
programme d'activités de CODEFER 2006-2007
58
Tableau n°7 : Suivi financier de
l'exécution des sous projets Décembre 2007
59
1.1.6.
Activités 2008-2009
60
1.1.6.1. Etat d'avancement
60
1.1.6.2. Travaux déjà
exécutés
62
Tableau n°9: Plantation des plantes
pour les activités 2008-2009.
63
Tableau n°10: Tableau Financier
récapitulatif
65
1.1.6.3. Convention d'assistance aux Femmes
paysannes
66
1.1.7. Activités 2009-2010
68
1.1.7.1. Programme
réalisés
68
1°. Appui pour le renforcement des
capacités des Femmes paysannes
68
2°. Appui pour le renforcement de la
production agricole dans le plateau des Bateke
68
1.1.7.2. Tableau des activités
2009-2010
69
Tableau n°12 : Activités
menées par CODEFER 2009-2010
70
SECTION 2. Projets Communautaires pour le
Développement Agricole et ses Impacts Socio-économiques
71
2.1. Programme de Sensibilisation, Mobilisation et
Animation des Femmes paysannes en vue de la Sécurité
Alimentaire
72
2.1.1. Indicateurs genres de réalisation
72
2.1.2. Résultats obtenus
74
2.1.3. Bénéficiaires, partenaires et
Parties prenantes
74
2.1.3.1. Bénéficiaires Principaux
74
2.1.3.2. Bénéficiaires
secondaires
74
2.1.3.3. Partenaires clés
74
2.1.4. Stratégies du programme
74
2.1.5. Organisation du programme
75
2.1.5.1. Expertise technique
75
2.1.5.2. Contrôle et évaluation
75
2.2. Projets Réalisés
75
SECTION 3. PRESENTATION DES ACTIVITES AGRICOLES
CODEFER
77
3.1. Présentation de quelques
activités Agricoles de 2004 à 2010
77
3.1.1. Cultures vivrières
77
3.1.1.1. Maïs
77
3.1.1.2. Manioc
79
3.1.1.4. Patates Douces
(Ipomoea batatas)
80
3.1.1.5. Arachides (Arachis
hypogaea).
81
3.1.2. Calcul d'Indice Elémentaire de
Quantité de chaque produit
82
3.2. Cultures maraichères
84
Tableau n°19. Principaux
légumes cultivés à Kinshasa/ sites CODEFER
85
3.2.1. Rendement et production moyenne par
spéculation
86
Tableau n°20: Rendements moyens de
quelques cultures
86
3.2.2. Marge brutes des cultures dans les sites
CODEFER
86
Tableau n°21 : Revenus moyens (en
$ US) des cultures par are.
87
Figure n°2 : Résultats en
revenu par culture
88
3.3 Présentation des Résultats de
productions vivrières
89
Tableau n°22 : résultat
synthétique des quelques culture.
89
Figure n°3 : évolution de
production des cultures vivrières de 2004 à 2010.
90
3.4. Impact économique de la promotion
agricole pour les Membres CODEFER
92
Tableau n°24 : Revenu par
production de quelques cultures
93
Tableau n°25 : calcul de marge
brute et revenu moyen(en $ US) de quelques cultures vivrières par
t.
94
Figure n°4 : Revenu de quelques
cultures vivrières en USD/ha
95
Conclusion partielle
96
CONCLUSION GENERALE
98
BIBLIOGRAPHIE
103
TABLE DES MATIERES
107
* 1 PAM, Stratégie
nationale de protection sociale des groupes vulnérables en RDC,
p.2.
* 2 P., MANINGA et MBIKAYA,
l'industrie du diamant en RDC : Pour quel développement,
rapport des recherches, n°3, inédit, 2008, p.6.
* 3 Zacharie, P., L., KATAKO,
Etude relative à l'impact de l'exploitation artisanale des
ressources naturelles sur le développement, l'autonomisation et
l'avancement des Femmes et Filles au Maniema, 2010, p.5.
* 4 RDC, Ministère de
plan, Document de stratégie de la réduction de la
pauvreté (version intérimaire), Kinshasa, Mirak, 2004,
p.2.
* 5 RDC, Min. Plan, DSCRP
2, Kinshasa, 2006, p.15.
* 6 Idem
* 7Banque Mondiale,
L'agriculture au service du développement dans le monde,
Washington, Tuck, 2007, p.7.
* 8 Robert, CHAMBERS,
Développement Rural, la pauvreté cachée, Paris,
Karthala, 1990, p.14.
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Agriculture, 2005, volume I.
* 10 Dictionnaire Petit
Larousse, 1998, p.47.
* 11 Encyclopédie 360,
tome1, Rombolde, p.1970.
* 12 Michel, VALENTE,
Dictionnaire Economique-Finance Banque-Comptabilité, Paris, Dalloz,
1993, p.38.
* 13 Source :
http://www.terralies.com/Salon de l'agricole des Côtés d'Armor
(St Brieuc), consulté, le 12 décembre 2012.
* 14
http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture#Production_agricole,consulté,le
22.05.2013
* 15 Stefan, MARYSE- F., L.,
LUKOKI, Croissance économique et Développement humain en
Afrique subsaharienne, FCK (UCC), 2006, inédit, p.15.
* 16 Robert, CHAMBERS,
op.cit., p.18.
* 17 FAO, le rôle de
l'agriculture dans le Développement des Pays les moins Avancés in
http://www.fao.org/docrep/003/Y0491f/y0491f01.htm,
consulté le 06.03.2012
* 18 Pierre, ROUX,
L'agriculture dans le développement économique, Paris,
Jouve, 1987, p.8.
* 18 Idem.
* 19 FAO,
Sécurité alimentaire et nutrition, version provisoire,
juin 1996, p.19.
* 20
Http://www.eufic.org/article/fr/expid/basics-agriculture/,consulté,
le 04 .03.2013.
* 21 Télésphore,
CHELO, DHEBBI, « la politique de sécurité
alimentaire : une stratégie de lutte contre la
pauvreté-misère dans la ville de Kinshasa », Kinshasa,
éd. CEDESURK, 2011, p.41.
* 22 Banque Mondiale, Rapport
annuel, 1986, p.4.
* 23 Coopération
Wallonie-RDC, sécurité sanitaire des produits alimentaires,
commerce et coopération internationale, Kinshasa, CICM, 2009,
p.20.
* 24 UNEP,
Déclaration de Rio sur le développement et
environnement, in
http://www.unep.org/documents.multilingual/default.asp?documentid=78&articleid=1163&l=fr,
consulté le 06.03.2013.
* 25Cité dans le cours
de développement communautaire intégrale, Environnement
DS2, cours dispensé par le prof. LUKOKI, inédit,
année académique 2006-2007.
* 26 F., L., LUKOKI,
Economie rurale, note de cours, inédit, L2FED/GD et DR, 2013,
p.2.
* 27 Idem, p.17.
* 28 Politique de
développement communautaire, ministère de l'administration locale
et des affaires sociales, KIGALI, 2ème édition,
2001, p.13.
* 29 MBAYA, MUDIMBA, le
développement endogène au Zaïre, Kinshasa, p.8.
* 30 Bruno, PARMENTIE,
Nourrir l'humanité. Les grands problèmes de l'agriculture
mondiale du XXIème siècle, Paris, Découverte, 2009,
p.45.
* 31
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_agricole,
consulte le 06.03.2013
* 32 FAO, op.cit.,
p.6.
* 33 FAO, op.cit.,
p.9.
* 34 Jean, MORIZE, Manuel
pratique de vulgarisation agricole volume 2, Paris, Maisonneuve et la
Rose,1992, p.4.
* 35 DSRP, op.cit, p.5.
* 36 Michel Valente, op. cit.,
p.236.
* 37Idem,
* 38 Le
développement au Masculin /Féminin, le genre, outil d'un
nouveau concept. Préface d'Yvonne MIGOT-Le frère, Paris,
Harmattan 5-7 rue de l'école polytechnique 75005.p.10.
* 39 Du nom de GROHARLEM,
Ministre Norvégienne de l'environnement et président de la
Commission Mondiale sur l'environnement et le développement. Son
rapport intitulé : « Notre avenir à
tous » et a été soumis à l'Assemblée
Nationale des Nations Unies en 1987.p.12.
* 40 Idem,
* 41 J.
Morize,op.cit.,p.12.
* 42
http://www.fao.org/about/fr/,
consulté, le 06.03.2013.
* 43
http://www.fao.org/about/fr,op;cit.,consulté
le 10/06/2013
* 44 Banque mondiale dans le
développement agricole, Norvege, CICM, 2009. p.22, in
http //Web.Wolbank.org/WBSTI/,consulté le 25 Février
2011.
* 45Banque
mondiale, Investissement : agricole au service du développement
dans le monde, Washington, INV., 2010, p.14, dans
http://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2012/10/24/africa-can-feed-itself-earn-billions-avoid-food-crises-unblocking-regional-food-trade,
consulté le 06/03/2013.
* 46
http://fr.wfp.org/propos/stages-et-emploi
,consulte le 04.03.2013
* 47 FAO, op.cit., 43.
* 48 PAM, Rapport annuel 2009,
p.4.
* 49
http://www.undp.org/content/undp/fr/home/operations/about_us/
consulté le 04.03.2013
* 50 PNUD, Rapport annuel
PNUD 2008 : rôle du PNUD au sein de l'ONU, p.7.
* 51 Id.
* 52 Ibid. p.30.
*
53http://www.dounia-risri.net/?-Dounia-6-Developpement-de-l,21,consulté,le
06/03/2013
* 54 K., MAHANIAH, cité
par Norbert, YAMBA YAMBA, in Le régime juridique des ONGD en
RDC, Kinshasa, Ed. Epiphanie, collection vivre aujourd'hui, 1998,
p.7.
* 55 Guy, Mbembele, KISONGA,
Les ONGD et la lutte contre la pauvreté dans la ville de Kinshasa.
Cas du bureau diocésain des oeuvres médicales,
Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention
du titre de licencié en Sciences politiques et administratives à
l'Université de Kinshasa, inédit, 2003, p.10.
* 56 CODEFER, Rapport
annuel 2009, p.4.
* 57 CODEFER, les statuts,
2000.p.1.
* 58 Ibid., p.2.
* 59 CODEFER, op.cit.,
p.3.
* 60 CODEFR, op.cit.,
p.5.
* 61 CODEFER, op.cit.,
p.12.
* 62 CODEFER, op.cit.,
11.
* 63 CODEFER, op.cit.,
p.11.
* 64
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kinshasa,
consulté le 30 /O3/2013
* 65 Emery, MUKONZO,
KASONGO, Action Contre la Faim(ACF)/ Etude sur l'agriculture
périurbaine (Maraîchage) de Kinshasa, Kinshasa mai 2009,
p.5.
* 66 CODEFER, rapport annuel
des activités 2004, p.1.
* 67 CODEFER, rapport annuel
2005, p.2.
* 68 CODEFER, rapport annuel
2007, Kinshasa, 2007, p.3.
* 69 CODEFER, rapport technique
du mois de décembre 2007, Kinshasa, 2007, p.4.
* 70 CODEFER, Fiche de projets
pour la protection sociale, 2008, p.9.
* 71 CODEFER, Op.cit, p.4.
* 72 CODEFER, rapport annuel
2010, p.3.
* 73 CODEFER, op.cit., p.6.
* 74 Esther OPANGA, rapport
sur le programme de sensibilisation, mobilisation et animation des femmes
paysannes en vue de la sécurité alimentaire en RDC,
Kinshasa, 2008, p.1.
* 75 Idem
* 76 CODEFER, fiche des
projets/ rapport annuel 2008, Kinshsasa, 2008, p.4.
* 77 CODEFER, op.cit.,
p.5.
* 78 CODEFER, op.cit.,
p.2.
* 79 FAO, op.cit.,
p.9.
* 80D.M. KABANGA, Notes de
cours de statistique Inductive G1/FED, inédit, 2009, p.19.
* 81 Emery KASONGO LENGE
MUKONZO, op.cit. p.29.
* 82 CODEFER, cultures
maraichères. Rapport annuel 2010, Kinshasa, 2010, p.3.
* 83 Robert CHAMBER,
op.cit., p.128.
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