WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les facteurs déterminant le risque associé à  l'habitat insalubre en milieu urbain. Une étude transversale à  visée analytique réalisée en commune urbaine de Buyenzi au Burundi

( Télécharger le fichier original )
par Eric NSENGIYUMVA
Institut national de santé publique - Bujumbara au Burundi - Licence en sciences de la santé publique [EDUS] 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

0. INTRODUCTION

0.1. Contexte et justification

Construire des logements bien conçus et doter l'habitat des installations voulues est un déterminant pour l'instauration de la santé pour tous [1]. Si l'état des logements conditionne la santé, l'environnement extérieur joue également un rôle, il faut notamment se préoccuper du bruit, de la pollution ou des risques d'accident. Le milieu social ou culturel et l'architecture constituent des aspects importants souvent négligés de la vie [2].

Le terme « habitat » ne se limite plus au simple concept du logement ou abri qui sert à protéger l'homme contre les éléments extérieurs, et qui permet de garder en lieu sûr ses biens et jouir de l'intimité nécessaire. La conception de l'habitat s'est élargie de telle sorte que celui-ci comprend outre cet abri le milieu dans lequel il est implanté. Tout ce qui entoure le logement doit contribuer au bien-être social de la famille et de l'individu. Afin de promouvoir la santé physique, mentale et sociale de l'homme, il est essentiel que l'habitat remplisse certaines conditions qui le rendent salubre. L'hygiène de l'habitat a pour but d'assurer et de promouvoir la santé physique, mentale et sociale de la population. Le rôle de la santé publique est de fournir des circonstances par lesquelles les gens peuvent être en bonne santé [3].

L'habitat dit «insalubre» est un habitat dangereux pour la santé des occupants ou des voisins. Un habitat peut être insalubre par lui-même ou

pour les conditions dans lesquelles il est occupé [4].

Le risque pour la santé, désigne la probabilité d'un événement sanitaire défavorable ou un facteur qui augmente cette probabilité. Pour protéger les gens et les aider à se protéger eux-mêmes, les gouvernements doivent pouvoir évaluer les risques et choisir les interventions les plus rentables et les plus abordables financièrement permettant d'éviter leur survenue [5].

La pollution atmosphérique et la pollution de l'air à l'intérieur des habitations, la contamination de l'eau, l'absence de système d'assainissement, les substances toxiques, les vecteurs de maladies , le rayonnement ultraviolet et la dégradation des écosystèmes, sont autant de facteurs de risque environnementaux pour les enfants et, la plupart du temps, pour les mères.

~ 2 ~

L'Organisation Mondiale de la Santé, estime que près de 13 millions des décès sont dus annuellement à des causes environnementales évitables. Près du tiers de décès et des maladies qui surviennent dans les régions les moins développées sont provoquées par l'environnement dégradé [61.

En 2001, les diarrhées infectieuses ont entrainé la mort de presque 2 millions d'enfants âgés de moins de 5ans, la mort survenant principalement par déshydratation. Des nombreux autres enfants souffrent de diarrhées non mortelles, mais qui les laissent sans énergie [71. Des conditions d'assainissement des eaux insuffisantes et une hygiène personnelle et communautaire inadéquate sont à l'origine de la majorité des diarrhées infectieuses [81.

L'OMS, a déterminé qu'au moins 1 milliard des personnes principalement des femmes et des enfants, sont exposés à des risques de pollution de l'air intérieur qui sont jusqu'à 100 fois supérieurs à ceux considérés comme acceptables [91. La même organisation estime que la pollution de l'air intérieur des habitations est responsable de 1,5 millions des décès chaque année dans le monde [101.

En Europe les infections aiguës des voies respiratoires inférieures imputables à la pollution de l'air des habitations qui sont dues au seul brûlage de combustibles solides représentent 4,6 % de l'ensemble de décès chez les enfants âgés de 0 à 4ans [111. En Inde, où les ménages utilisent des biocombustibles, des estimations montrent que, presque 500 000 femmes et enfants de moins de 5ans meurent chaque année à cause de la pollution de l'air, ces décès résultant principalement d'infections aiguës des voies respiratoires [121. Les chiffres concernant d'autres pays moins développés sont similaires [81.

Près de 300 000 enfants meurent chaque année de traumatismes physiques accidentels, qui peuvent être liés aux dangers de l'environnement domestique ou communautaire ; 60 000 enfants meurent de noyade, 40 000 d'un incendie, 16 000 d'une chute, 16 000 d'une intoxication, 50 000 dans un accident de la route et plus de 100 000 d'autres traumatismes accidentels [121. On estime que 46% et 84% de tous les cas d'intoxications chez les adultes sont imputables à l'activité professionnelle ou environnementale et ce pourcentage est encore plus élevé chez les enfants 60-98% [131.

-'. 3 -'.

Il est également admis aujourd'hui que certaines conditions d'habitat peuvent aggraver les pathologies psychiatriques préexistantes.

Ainsi, les enquêtes d'opinion françaises démontrent que le bruit est la nuisance environnementale principale perçue par les populations urbaines. On estime, près de 20% de la population d'Europe occidentale (soit 80 millions de personnes) souffrant de niveaux de bruit jugés inacceptables par les experts [14].

En Afrique, 23% (2,4 millions) de la totalité de décès survenus en 2002 ont été attribués à des facteurs de risque liés à l'environnement [10]. Pendant cette même année, 1,03 millions de décès ont été liés à des systèmes d'approvisionnement en eau et à un assainissement inadéquat, à une mauvaise hygiène, sans compter 550 000 décès attribués à la mauvaise gestion des ressources en eau et à l'insalubrité des eaux [15]. En outre dans cette même région, 40 000 décès ont été liés à la pollution de l'air [16].

Au Burundi, les données chiffrées sur les maladies associées à l'habitat insalubre sont rares. Quoi qu'aucun rapport n'ait été récemment évoqué, la réalité est que les maladies liées au manque d'hygiène et d'assainissement représentent une cause majeure de morbi-mortalité.

D'après le document de politique nationale d'hygiène et d'assainissement de base du MSPLS, 84% de la morbidité et de la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans sont le résultat de mauvaises conditions d'accès à l'eau, l'hygiène et l'assainissement. 5 millions de citoyens burundais vivent sans installations sanitaires adéquates, y compris à Bujumbura et dans les grandes villes de l'intérieur du pays. En milieu urbain (donc dense), l'absence de traitement des effluents et notamment des excréta fait peser une contrainte très forte sur le milieu naturel [17].

En effet, en l'an 2006, 359 645 cas des infections respiratoires aiguës ont été enregistrés dans les centres de soins soit un taux d'incidence égale à 16,96% chez les moins de 5 ans [18].

La situation de l'insalubrité de l'habitat reste une préoccupation considérable dans plusieurs villes du monde et en particulier dans les pays en développement dont le Burundi. En outre, la ville de Bujumbura ne fait pas exception en matière de l'habitat insalubre.

-'. 4 -'.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein