I.3. FONCTIONNEMENT DES FINANCES INFORMELLES A
BUKAVU
Dans de nombreux pays Africains, le fonctionnement des
finances informelles se révèle être l'élément
le plus important de l'épargne populaire. Il s'avère donc
indispensable de savoir les utiliser, les moderniser et les orienter non
seulement vers la création d'activités économiques comme
nous le verrons dans cette section.
I.3.1. PRELIMINAIRE SUR LES PME ET LEURS SOURCES DE
FINANCEMENT
« The committee for economic developement »
considère qu'une entreprise est classée dans la catégorie
des PME, si elle remplit au moins deux critères ci-après :
a. Nombre limité d'investisseurs parfois un seul ;
b. L'autonomie de gestion : les dirigeants sont des
propriétaires ;
c. Champ d'activité régionale ;
d. L'organisation qui ne détient qu'une faible part de
marché de son secteur.
(Wendo, 2010- 2011).
Cependant, il existe beaucoup de controverses quant à
la définition des PME, ces dernières doivent être
définies en tenant compte des paramètres économiques du
pays dans lequel elles exercent leurs activités. En effet, une
entité de production peut être considérée comme
petite ou moyenne dans certains pays et faire partie de la catégorie de
grandes entreprises. Au Congo cependant, selon la loi n° 73/010 de 1973,
sont considérées comme PME, des propriétés des
personnes physiques ou morales de nationalité congolaise, des
sociétés
congolaises dont l direction est tenue uniquement par des
personnes physiques ou morales de nationalité congolaises et
où le chef d'entreprise doit lui-même toutes les fonctions.
(Nzamarana, 1986, P. 180)
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Quant aux caractères communs des PME, celle-ci
interviennent surtout au stade du détail ; Etant donné que les
magasins appartiennent à un commerçant indépendant
juridiquement et financièrement, les achats sont effectués alors
auprès d'intermédiaires commerciaux grossiste ou pendant que le
propriétaire est en contact direct avec la clientèle. (Wendo,
2010- 2011). D'une façon générale, une PME est une
entreprise dont le capital est souvent apporté par une seule personne et
le champ d'activité est limité.
Selon le professeur MULUMBA « on ne peut pas saisir la
vraie dimension de la problématique du financement des PME au Zaïre
sans se référer à l'histoire ». De cela nous pouvons
comprendre que le problème de financement se pose et cela depuis
longtemps, même depuis d'épargne coloniale. Dans notre pays, le
gouvernement a mis sur pieds des mesures d'encadrement pour la promotion des
PME ; ces mesures ont porté essentiellement sur les avantages
douanières à, l'importation des matériels, des avantages
fiscaux, notamment l'exonération fiscale temporaire etc. dans le
même cadre, le gouvernement a crée par la loi n° 73/011 du 05
janvier 1973, l'office de promotion des PME congolais qui avait pour but
d'assurer la promotion des PME par l'octroi des crédit à ces
derniers.
Les entreprises affiliées à cet office qui est
l'OPEE bénéficiaient d'un financement auprès des
partenaires que ce même office a avalisé, mais cela après
analyse des spécialistes de l'OPEE. Aujourd'hui nous constatons
malheureusement que cet organe ne fonctionne plus suite aux difficultés
d'ordre techniques dues au manque des moyens pour l'évaluation des
projets, des personnes qualifiées et des matériels de travail.
A Bukavu, les PME recourent aux crédits des
institutions financières informelles car ne remplissent pas les
conditions exigées pour accéder aux crédits du secteur
formel. Malgré ce recourt aux institutions financières
informelles, on remarque toutefois que les fonds de démarrage ne sont
suffisants pour permettre une bonne exploitation des activités des PME.
Il serait préférable que le secteur formel de financement soit
réellement opérationnel pour sa contribution pour le financement
des besoins non couverts par les fonds provenant du secteur informel, soit un
réel apport aux problèmes des PME locales.
En conclusion, on remarque que malgré que toutes les
mesures mises en place, le problème de financement des PME reste crucial
dans notre pays en général et au Sud- Kivu en particulier.
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