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Politiques publiques en faveur de l'autonomie. Vers une convergence "personnes à¢gées / personnes handicapées"

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par Audrey VANDWALLE
Université Charles de Gaulle - Lille 3 - Master humanités et formation administrative. Spécialité: administration territoriale 2013
  

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3. Bien-être et parcours de vie

Notre société, à travers ses perceptions et son langage, a certainement été influencée par nos politiques publiques. Ajoutées à nos modes d'organisation, ces dernières ont également été marquées par notre culture.

Il semblerait alors évident qu'un changement de notre système de la prise en charge devrait passer par un changement à la fois des mentalités et de nos politiques.

S'il y a une différence entre le handicap et la dépendance d'une personne âgée, c'est une question de durée de la vie avec un handicap. C'est pourquoi, une meilleure harmonisation entre le monde du handicap et celui de la vieillesse ne peut qu'être bénéfique pour les personnes concernées.1

1Paulette GUINCHARD, Députée du Doubs, a été secrétaire d'État aux Personnes âgées de 2001 à 2002. Elle est coauteure du livre Mieux vivre la vieillesse, 100 réponses aux questions des personnes âgées et de leur entourage, paru aux Éditions de l'Atelier, 2006.

La création d'un cinquième risque est évoquée depuis les trois dernières campagnes électorales, mais toujours remise à plus tard. Il s'agirait d'une branche s'ajoutant à celles qui couvrent la maladie, la famille, les accidents du travail et les retraites. Elle doit répondre au risque dépendance ou à la perte d'autonomie.

De l'article 13 de la loi du 11 février 2005 émane la volonté du législateur de rapprocher les dispositifs relatifs aux personnes âgées et handicapées.

Seulement, les associations, les institutions, les acteurs politiques et, principalement, les financeurs bloquent à différents niveaux l'introduction de cette réforme.

Nous pouvons dès lors nous poser la question de savoir si celle-ci est vraiment souhaitable.

Florence WEBER, qui s'est penchée sur le sujet, avance divers arguments.

Nous pourrions dire que la convergence des deux champs ne serait pas pertinente si l'on considère le fait que la dépendance n'est qu'un aspect du handicap, les personnes handicapées rencontrant d'autres difficultés que celles des personnes âgées dépendantes (scolarisation, emploi, revenus). S'ajoute à cela la question de la démographie. Ces deux populations représentent deux catégories bien distinctes en fonction de leur volume ainsi que de la durée de leur présence dans la situation. Autrement dit, le handicap concerne, pour citer l'auteur, « peu d'individus, mais pour une durée très longue » alors que la dépendance concerne « beaucoup d'individus pour un coût bien moins important par personne », étant donné que l'espérance de vie est moins longue.

Face à ces arguments, Florence WEBER en avance un qui, à lui seul, fait ressortir toute l'importance qu'aurait la convergence des deux politiques : les difficultés rencontrées par ces deux populations dans la vie quotidienne sont les mêmes. Pour elle, leurs difficultés doivent être reconnues et compensées en fonction de leur existence et non de l'âge de la personne concernée.

Dans cette optique, il s'agirait donc de partir du parcours de vie des personnes, afin de pouvoir construire, en fonction d'eux, le dispositif de prise en charge globale des individus. Cela supposerait de revoir toutes les institutions existantes, les prestations, les instruments d'évaluation et les diverses philosophies rattachées à ces prestations.

Plusieurs Conseils généraux s'accordent aussi pour dire qu'il faut une vision plurielle, privilégiant la notion de parcours plutôt que celle de la genèse de la perte d'autonomie.

Selon les acteurs de terrain, les Maisons De l'Autonomie (MDA) doivent également être l'occasion de réfléchir aux évolutions sociétales communes aux deux secteurs. Comme le vieillissement des personnes handicapées ou le fait que de plus en plus de personnes âgées perdent leur autonomie à cause d'une maladie invalidante. D'où la pertinence de les rattacher au champ du handicap.

La convergence ne signifie donc pas nécessairement de traiter de manière uniforme les attentes mais elle doit permettre, au contraire, une similitude dans l'approche des besoins et des personnes pour pouvoir offrir des réponses adaptées aux situations individuelles.

La dimension d'acculturation de la population est également importante.

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