1.1.2. Préalable en termes d'équilibre
externe
L'équilibre externe n'est obtenu que dans le cas
où le solde des transactions courantes est financé par les
mouvements de capitaux dans des conditions compatibles avec les perspectives de
croissance de l'économie. Cet équilibre n'aura pas lieu lorsqu'il
existe des restrictions imposées aux échanges commerciaux et aux
paiements et dans le cas où le niveau des réserves de change sont
inadéquates et instables.
De plus, l'équilibre externe peut être
défini comme étant un flux de capitaux internationaux qui
correspond à un niveau d'équilibre entre l'épargne et
l'investissement nationaux à moyen terme.
L'équilibre externe est une condition nécessaire
et primordiale pour passer à la convertibilité totale d'une
monnaie nationale.
Dans le cas d'une convertibilité totale, le niveau du
taux de change obéît à la règle de l'offre et de la
demande. La convertibilité totale peut entrainer un risque de change non
négligeable quelque soit le régime de change adopté.
En se basant sur le triangle d'incompatibilité de
Mundell, chaque politique économique doit faire le choix entre trois
objectifs :
? La stabilité du taux de change permet d'assurer aux
entreprises et aux agents économiques une vision économique bien
claire et de réduire les incertitudes.
? L'autonomie de la politique monétaire qui à
son tour assure la fixité des taux d'intérêts en fonction
des besoins internes d'une économie.
? La libre circulation des capitaux qui permet
d'accéder aux marchés des capitaux internationaux aux meilleurs
prix.
Le recours à une combinaison optimale dans le triangle
d'incompatibilité de Mundell qui se traduit par une combinaison entre le
régime de change, le degré de mobilité des capitaux et
l'efficacité de la politique monétaire. En fait, la libre
circulation des capitaux permet d'assurer la stabilité des taux de
change inadapté avec une souveraineté de la politique
monétaire.
BEN AYECHE Manel FSEG Sousse
1.1.3. Préalable en termes de réserves de
change
Dans toutes les économies, la gestion des
réserves de changes constitue une composante essentielle de la gestion
macroéconomique. De ce fait, la convertibilité totale d'une
monnaie exige l'existence d'un niveau de réserves de changes et de
lignes de crédits extérieures importantes même pour une
courte période.
Ainsi, le rôle des réserves de change est
d'amortir les chocs exogènes et d'éviter les variations
excessives du taux de change sans faire recours aux politiques de restriction
et de contrôle des capitaux.
Le choix optimal du niveau des réserves de change varie
selon les économies et selon, essentiellement, les priorités des
autorités monétaires pour assurer la stabilité du taux de
change.
La détermination du niveau optimal des réserves
de change est tâche qui est exercé seulement par les banques
centrales. Ainsi, le niveau optimal des réserves de change est
fixé sur la base de la capacité de la banque centrale
d'appréhension des pressions qui sont exercées sur celle-ci pour
des motifs de couverture des engagements au titre des transactions
commerciales, financières et spéculatives.
D'ailleurs, la détermination des réserves de
change repose sur l'utilisation d'une approche parmi celles qui existent dans
la littérature. La première approche est basée sur le
suivi des normes d'indicateurs préétablies, la deuxième
approche est présentée sous la forme d'un modèle dynamique
et la troisième repose sur le principe d'équilibre entre l'offre
et la demande de long terme des réserves dans l'économie
nationale.
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