1.1.2. Une région frontalière
marquée par la présence de l'eau :
Les deux villes de Matam occupent une haute levée dont
l'altitude varie de 16 à 13m du Nord vers le Sud surplombant le lit
mineur du fleuve Sénégal .Ainsi, vue de loin, Matam
Sénégal semble être perchée. Les villes sont
installées sur des sols hydro-morphes et des cuvettes creusées
par les crues du fleuve et de ses défluents pendant l'hivernage. C'est
ainsi que tous les terrains situés au Nord, à l'Ouest et au Sud
de la ville sénégalaise sont inondables. Ils constituent le
« kollengal » Matam-Ourosogui. Pendant la période des hautes
eaux, cette vaste cuvette se transforme en zone d'épandage pour les eaux
de crues déversées par les marigots de Diamel et de Navel
transformant la ville en une véritable ile reliée au reste du
pays par une route menant vers Ourossogui. La ville est entourée dans
ses parties Nord, Sud et Ouest par une digue large de 2m et 4.2 km de long. Ce
système de digue élevée à une cote de 2 m environ,
inscrit la ville dans un vaste rectangle aux dimensions variables.
De l'autre coté du fleuve on constate la même
chose pendant la même période. En effet, pendant l'hivernage
toutes les terres situées à l'Est, au Nord et au Sud de la
commune sont occupées par des eaux. La partie Nord de cette zone est
bâtie sur des levées post nouakchottiennes composées de
l'argile, de sable fin et de limon. Cette composition granulométrique
explique surtout le caractère sensible des berges face aux sapements
(Tamboura, 2007).
UCAD - Département de géographie, Mémoire de
maîtrise de Géographie présenté par M. Barka BA 2010
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« Les relations transfrontalières entre deux
villes jumelles du fleuve Sénégal : Matam Réo et Matam
Sénégal »
Carte n°2 : Croquis géomorphologique du tissu
urbain de Matam
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Source Tamboura 2007
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