REPUBLIQUE DU SENEGAL
251643392
Un Peuple - Un But - Une Foi
Ministère de l'Enseignement Technique et de
la Formation Professionnelle
Institut d'Etude et de Formation en
Statistique Appliquée et en Gestion Evaluationdes
Projets
Premier Institut privé de Statistique reconnu et
agréé par l'Etat du Sénégalsous le N°
0583METFP/DC/DFP/BFPP/N°0030/AG/ME/DESSicap Liberté2 N° 1398 -
BP 16805 Dakar FannTéléphone (221)338259585Site web:
www.inefsagep.orgEmail :inefsagep@inefsagep.org
Mémoirede fin d'études
Analyse des déterminants et
des facteurs explicatifs de la vulnérabilité à la
pauvreté en milieu rural dans le centre du Sénégal
(région de Kaolack):
Approche quantitative basée sur le degré
de satisfaction des besoins essentiels
ESPS 2006
Thème :
Pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur
en Statistique Informatique
Option : Statistique Informatique
Appliquée (SIA)
Présenté et soutenu par :Sous la
direction de :Mr. Elh. Mamadou .D. Ngom Mr. Ndiappe Ndiaye
Etudiant inscrit en Ing 2/SIADirecteur de
l'INEF-SAGEP
Promotion 2007-2009
Analyse des déterminants et des facteurs
explicatifs de la vulnérabilité à la pauvreté en
milieu rural dans le centre du Sénégal (Région de
Kaolack) :Approche quantitative basée sur le degrés de
satisfaction des besoins essentiels
ESPS 2006
|
Par Mr El Hadji Mamadou Dieng Ngom
INEF-SAGEP, Dakar, Sénégal
TABLE DE MATIERES :
N° Page :
AVANTS
PROPOS ......... ...................................................................................4
DEDICACES......................................................................................................5
REMERCIEMENTS.............................................................................................6
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS.............................................................7
LISTE DES
TABLEAUX......................................................................................8
LISTE DES FIGURES, ENCADRES et
ANNEXES................................................9
INTRODUCTION......................................................................................10
1. CADRE DE
L'ETUDE :...........................................................................13
1.1. Revue des différents concepts et
méthodes de mesure de la pauvreté:..14
1.1.1. Quelques concepts
clefs :............................................................ .
.14
1.1.1.1. Concepts de bien être et de pauvreté
selon les différentes
approches
théoriques :..............................................................14
1.1.1.2. Liens entre approches et dimensions du
bien-être
et de la
pauvreté:.......................................................................16
1.1.1.3. Indicateurs de
pauvreté :.............................................................17
1.1.1.4. Spécification d'un seuil de
pauvreté et catégorisation des
pauvres : .......17
1.2.Revue succincte des principaux outils de mesure et
de suivi de
la pauvreté au
Sénégal :...................................................................18
1.2.1. Quelques principaux outils
usuels :..................................................18
1.2.2. L'enquête sur le suivi de la pauvreté au
Sénégal:............................ ..19
1.2.3. Atouts et avantages de l'approche d'analyse de la
pauvreté basée sur
les besoins essentiels par rapport aux autres
approches...... ...........22
1.3.Cadre Conceptuel de
l'Etude:...........................................................
23
1.3.1. Bref aperçu sur la Région de
Kaolack:..............................................23
1.3.2. Le problème de l'étude :
.................................................................25
1.3.3. Définition des concepts de
déterminant et de facteur de
pauvreté:.....26
1.4.Cadre
Problématique:........................................................................30
1.4.1.Cadre de
l'Analyse:.........................................................................30
1.4.2. Hypothèse de
recherche:................................................................34
1.5.Cadre
Méthodologique:.....................................................................35
2. LES DONNEES DE
L'ETUDE :................................................................36
2.1.Sources des
données:.......................................................................37
2.1.1. La constitution de la Base de
données:.............................................37
2.1.2. La constitution de l'échantillon: les
données de l'étude:.....................38
2.2.L'exploration des données suivant la
satisfaction des besoins............. 39
2.3.Analyse descriptives des besoins essentiels des
ménages:..................42
A. 2.3.1.Description des dépenses effectuées par
les ménages pour satisfaire
leurs besoins
alimentaires :... ..........................................................42
2 .3.2.Description des dépenses effectuées par
les ménages pour satisfaire
leurs besoins d'habitat/logement:
................ ...................................44
2.3.3.Description des dépenses effectuées par les
ménages pour satisfaire
leurs besoins
sanitaires:................................................................45
2.3.4.Description des dépenses effectuées par les
ménages pour satisfaire
leurs besoins
scolaires :... ..............................................................46
2.3.5.Description des dépenses effectuées par
les ménages pour satisfaire
leurs besoins
vestimentaires :.........................................................482.4.La
catégorisation des ménages selon les dépenses qu'ils
fournissent
pour satisfaire leurs besoins
essentiels:.............................................49
2.4.1. L'Analyse de Classification
Hiérarchisée:.........................................50
2.4.2. Les classifications
envisagées:.......................................................51
2.4.3. Les Résultats de l'Analyse de Classification
Hiérarchisée..................42
3. LES RESULTATS DE
L'ANALYSE :.........................................................60
3.1. Analyse multidimensionnelle de la
pauvreté :.......................................61
3.2. Pourquoi recourir à une analyse
discriminante ?...................................61
3.3. Interprétation des résultats de
l'Analyse discriminante :............ ..........64
3.3.1. Récapitulatif des
résultats :.............................................................64
3.3.2.Vérification de l'existence de différences
significatives ou non
entre les groupes de ménages
retenus :............................................65
3.3.3. Vérification de la validité de
l'Analyse :.................................... ........67
3.3.4.Vérification du pouvoir discriminant des
axes :..................................71
3.3.5.Jugement de la qualité du modèle discriminant
obtenu.......................77
4: CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS :..............................................83
ANNEXES :.............................................................................................88
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
:.......................................................94
AVANT PROPOS :
L'Inef-Sagep de Dakar est une Institut Supérieure
Inter-Africaine de formation et de recherche en Statistique Appliquée et
en Suivi-Evaluation des Projets, dirigée par un expert et consultant
international en Statistique en Informatique appliquée et en
Démographie. Plusieurs générations de statisticiens et
managers en suivi - évaluation des projets ont été
formées dans cette entreprise et de nombreuses publications ont
été faites à partir de recherches pertinentes sur tous les
domaines socio-économiques et démographiques, par des
étudiants à la fin de leurs études. Car la règle en
est qu'à la fin des études un mémoire ou rapport de
recherche sur un thème bien précis doit être
présenté et soutenu par l'étudiant.
C'est en ce sens que ce document a été
rédigé, après 14 mois de recherches approfondies.
Ce thème a été choisi dans des
circonstances relatives à un désir personnel d'apporter une
grande contribution à la recherche déjà commencée
par beaucoup de Statisticiens et Economistes sénégalais, portant
sur les problèmes socio-économiques et démographiques qui
ont quasiment marginalisé Kaolack, région où je suis
originaire.
D'ailleurs la lutte contre ces phénomènes dans
cette région est l'une des plus célèbres politiques
économiques des autorités locales, et cela depuis
l'indépendance du Sénégal en 1960.
Ce document constitut le premier d'une série des
travaux analytiques réalisés dans la région de Kaolack
qui ont pour objectif d'étudier en profondeur les facteurs
déterminants de l'extrême pauvreté des populations vivant
en milieu rural.
Les résultats exposés dans ce document pourront
parfaitement servir à informer, à sensibiliser et à aider
les autorités locales régionales dans leurs actions anti
pauvreté en milieu rural.
DEDICACE :
Je dédie ce travail à
Mon défunt père,
Mon Ami,
Qui fut si sincère et
Juste envers moi,
Mon maître,
Dans ce monde
Ma source de motivation,
En tout et
Partout !
El Hadji Abdoulaye Ngom
Que la Terre de Léona Niasséne lui
soit légère !
REMERCIEMENTS :
Mes sincères remerciements à :
· Ma famille toute entière, plus
particulièrement mes mèresAdja Boury
Fayeet Fatou Ndiaye, mes très chères
tantesAdja Fatou Dienget Adja Ndéye Katy
Ndiaye, mon infatigable cousin Pape Mamadou Dieng,
mon ami de toujours Sia Diagne, mes généreuses soeurs
Ndéye Ami Keinde et Anna Dieng ainsi
que mes aimables frèresIsmaila Ngom, Cheikh
Ahmeth Tidjane Ngom, Amadou Kane Ngom et
Cheikh Oumar Ngompour les encouragements, assistances et
prières sans faille qu'ils m'ont lèguè pour la bonne
réussite de ce travail.
· Mon Professeur, mon ami, le Statisticien que tout le
monde respecte et admire par sa foi, sa vertu, ses immenses connaissances, son
excellence Mr Ndiappe Ndiaye, pour l'encadrement et le
soutient pédagogique qu'il ma octroyé durant tout mon parcours
à l'INEF-SAGEP de Dakar.
· Mr Ndoye et Mr Macoumba
Diouf, ingénieurs statisticiens à l'ANSD de Dakar, qui
sans eux je ne pourrai pas avoir accès aux bases de données de ce
service, servant cette étude.
· Mme Sarr née Oumy
Ndiaye et sa petite soeur Yaye Diama Ndiaye en
ingénieurs statsticiennes-économistes, pour les consignes
qu'elles m'ont donné lors de mes premières pas de recherche.
· Mes amis de toujours, avec qui j'ai beaucoup
vécu, même s'ils sont très loin de moi: Elhadji Adama
Ndiaye, Pape Amadou Diallo, Mouhammadou Doucouré, Pape Socé
Touré, Mamadou Sarr, Makhtar Dramé, Imam Ismaila Ndiaye, Doudou
Charles Guéye et le défunt Ibrahima Diaw dit Papis ( que la terre
lui soit légére).
· Mes camarades de promotion à
l'Inef-Sagep de Dakar : Ibra Gueuye, Mme Dado Ndiaye, Kassé,
Thioune, Paye, Youm, Samaké, Madické Niang, Niang médecin,
IbrahimaDiallo et tous les autres. Ils m'ont été très
chers.
· Tous ceux qui, de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail
El Hadji Mamadou Dieng NGOM
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS :
ACM : Analyse de Correspondances Multiples
ACP : Analyse en Composante Principale
ANSD : Agence Nationale de la Statistique
et de la Démographie
BM : Banque Mondiale
CM : Chef de Ménage
DPS : Direction de la Prévision et
de la Statistique
DSRP : Document sur la Stratégie de
réduction de la pauvreté
EBCM : Enquête sur le Budget et la
Consommation des Ménages
EPPS : Enquête sur le Profil de la
Pauvreté au Sénégal
ESPS : Enquête sur le Suivi de la
Pauvreté au Sénégal
ESAM : Enquête Sénégalaise
Auprès des Ménages
IDH : Indice de Développement
Humain
IPH : Indice de Pauvreté Humaine
R-K : Région de Kaolack
ONU : Organisation des Nations Unies
MEF : Ministère de l'Économie et
des Finances
PED : Pays en développement
PIB : Produit Intérieur Brut
PM : pauvreté monétaire
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
QUIBB : Questionnaire Unifiée de
Bien être
SES : Situation économique et
sociale
SRP : Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
LISTE DES TABLEAUX :
N° Page :
Tableau N° 1 :
synthèse des outils de suivi de la pauvreté au
Sénégal.................19
Tableau N° 2 : Principales
dimensions de pauvreté chez les ménages ................21
Tableau N° 3 :
Répartition spatiale de la population en
2006..............................24
Tableau N° 4 : Quelques
indicateurs sociodémographiquesen 2006..................25
Tableau N° 5 :
Catégorisation des ménages selon les besoins
essentiels............31
Tableau N° 6 : Les variables
d'analyse et leurs modalités respectives................33
Tableau N° 7 : Facteurs
ciblés et composantes
respectives ..............................32
Tableau N° 8 : Description des
dépenses de logement.......................................32
Tableau N° 9 : Les
données de
l'étude.............................................................39
Tableau N° 10 : Description des
dépenses en Consommations alimentaires........42
Tableau N° 11 : Description des
dépenses de logement.....................................44
Tableau N° 12 : Description des
dépenses de santé.........................................45
Tableau N° 13 : Description
desdépenses scolaires.........................................46
Tableau N° 14 : Description des
dépenses en habillement...................................48
Tableau N° 15 :
Présentation synthétique du test d'analyse de la
variance.........52
Tableau N° 16 :Synthèse
de la CAH des ménages..............................................55
Tableau N° 17 : Calcul des
IQV.........................................................................56
Tableau N° 18 : Tableau de bord
de la classification à trois groupes.....................57
Tableau N° 19 :
Répartition en pourcentage des ménages selon les
groupes.........58
Tableau N° 20 : Analyse
Observation Calculer Récapituler ..................................64
Tableau N° 21 : Statistiques de
groupe...............................................................65
Tableau N° 22 : Tests
d'égalité des moyennes des
groupes..................................67
Tableau N° 23 :Matrices
intragroupescombinés................................................69
Tableau N° 24 : Test de Box de
l'égalité des matrices de covariances...................70
Tableau N° 25 : Valeurs
propres........................................................................72
Tableau N° 26 : Lambda de
Wilks.......................................................................72
Tableau N° 27 : Matrice de
structure..................................................................74
Tableau N° 28 : Coefficients
des fonctions discriminantes canoniques..................75
TableauN° 29 : Fonctions aux
barycentres des groupes......................................76
Tableau N° 30 :
Récapitulatif du
classement.......................................................78
Tableau
N° 31 : Probabilités à priori des
groupes................................................78
Tableau N° 32 : Coefficients
des fonctions de classement....................................78
Tableau N° 33 :
Résultats du
classement............................................................81
LISTE DES FIGURES, graphiques, encadres et
annexes :
N° Page
Liste des figures :
Figure N°1: Liens entre approches et
éléments du bien-être.....................16
Figure N°2: Schéma conceptuel de
l'étude ......................................................34
Liste des graphiques :
Graphique N°1 :Carte de la
région de Kaolack.......................................23
Graphique N°2 : Diagramme des
composantes.......................................41
Graphique N°3 : Diagramme en bandes
des dépenses alimentaires...........43
Graphique N°4 : Diagramme en
bandes des dépenses en logement...........45
Graphique N°5 : Diagramme en
bandes des dépenses de santé.........................46
Graphique N°6 : Diagramme en
bande des dépenses scolaires..........................47
Graphique N°7 : Fonction
discriminante canonique..........................................49
Liste des encadrés :
Encadré N°1: Structuredu
QUID..............................................................20
Encadré N°2: Principesde
l'ACM....................................................................40
Encadré N°3: Principesde
l'Analyse de Classification hiérarchisée...................51
Encadré N°4:
Principesdel'Analyse
discriminante..........................................62
Liste des annexes :
Annexes N°1: Module Dépenses du
Questionnaire QUID de l'ANSD.............89
Annexes N°2: Références
bibliographiques..............................................92
INTRODUCTION
La lutte contre la pauvreté est au centre des
préoccupations de la politique de développement économique
et social du gouvernement sénégalais et cela depuis plusieurs
décennies. En effet, l'Etat sénégalais a compris la
nécessité d'investir dans le secteur social notamment dans
l'éducation, la santé, l'hydraulique, etc. pour améliorer
le cadre et le niveau de vie des populations. C'est en ce sens qu'en 2002, le
Sénégal a adopté un document de stratégie de
réduction de la pauvreté (DSRP) dont un des objectifs majeurs est
la réduction de moitié de la pauvreté en 2015.
Afin de donner à la stratégie les atouts
nécessaires à son succès, les autorités
sénégalaises on trouvé qu'il est important de disposer
des informations statistiques détaillées sur la pauvreté.
Des travaux ont été déjà
réalisés sur le profil de la pauvreté au
Sénégal à partir de données d'enquêtes
nationales. On peut citer la première étude portant sur
l'évaluation des conditions de vie des ménages
réalisée par la Banque mondiale en 1995 et plus récemment
le diagnostic de la pauvreté élaboré dans le cadre des
travaux du DSRP en 2000. L'étude la plus actuelle est l'Enquête de
Suivi de la pauvreté au Sénégal, réalisée en
2006 (ESPS, 2006).
Au Sénégal, les milieux de résidence
influent fortement sur l'incidence de la pauvreté et la
répartition spatiale des pauvres. Selon l'ESAM 2, entre 2001 et 2002,
sur les 1063 325 ménages que compte le Sénégal, 515 238
vivaient en dessous du seuil de pauvreté, soit 48,5%. Cette situation
d'ensemble cache cependant des inégalités d'un milieu
géographique à l'autre. En effet, la pauvreté est plus
répandue en milieu rural: 57,5% des ménages ruraux sont pauvres
contre un ménage sur trois dans la zone urbaine de la région de
Dakar et 43,3% dans les autres villes du pays. Ces disparités se
reflètent dans la répartition spatiale des ménages
pauvres. Aussi, le milieu rural contribue t- il pour la part la plus importante
à la pauvreté : près de deux ménages pauvres sur
trois (65%) y sont localisés alors que 54,7% seulement des
ménages du pays sont ruraux. De ce fait, la quasi-totalité des
études effectuées par l'ANSD (actuelle DPS) du
Sénégal indexent à la fois le milieu rural comme milieu de
pauvreté extrême et collectif.
Cette analyse du phénomène d'appauvrissement
selon les milieux de résidence, lorsqu'elle fut appliquée, a
permis une intégration spatiale/territoriale multisectorielle et une
collaboration intersectorielle dans l'analyse des questions relatives à
son ampleur au sein de chacune des régions du Sénégal.
L'étude, si elle est réalisée à une échelle
nationale, doit donc refléter les tendances locales émergentes,
plus particulièrement sur des questions communes, en considérant
toutefois les spécificités propres à chacune des
régions du pays, plus particulièrement la plus grande
région du centre du Sénégal : la région de
Kaolack.
A Kaolack, dans le monde rural, la pauvreté est un
phénomène multidimensionnel et complexe. C'est dans ce sens que
nous allons axer notre étude sur cette population rurale Kaolackoise
afin de mieux appréhender la vulnérabilité des populations
face à ce phénomène de pauvreté. Aussi, il
s'avère utile d'isoler le monde rural en vue de dégager des
indicateurs liés aux besoins vitaux essentiels.
La présente recherche tente donc de dresser un profil
détaillé de la pauvreté en milieu rural à Kaolack,
selon une approche basée sur les besoins essentiels des ménages.
En utilisant les informations d'enquêtes nationales sur le suivi de la
pauvreté au Sénégal (ESPS-2006), les facteurs
déterminants de la pauvreté seront analysés. Ainsi, cette
analyse devrait apporter un éclairage sur les dimensions de la
pauvreté dans la région de Kaolack.
En bref, ce document est organisé comme suit. La
première partie passe en revu le cadre de l'étude. La
deuxième partie présente les données qui seront
utilisées pour l'analyse. Les résultats issus de l'analyse seront
commentés dans la troisième partie. Enfin une conclusion et un
ensemble de recommandations pouvant aidé à la planification
stratégique des programmes et projets de lutte contre la pauvreté
à Kaolack seront proposées en fin de document.
1. CADRE DE L'ETUDE
Dans ce chapitre, il s'agit de présenter quelques
concepts clés qui sous-tendent l'analyse de la pauvreté, de
passer en revue les différents outils utilisés dans le cadre du
suivi de la pauvreté au Sénégal et au terme de
définir les concepts associés à travers cette
étude, avant d'exposer la problématique et la méthodologie
utilisée dans le cadre de l'étude.
1.1. Revue des différents concepts et
méthodes de mesure de la pauvreté :
Cette section vise trois objectifs. Le premier est de
présenter les principaux concepts clés et les différentes
approches qui sont habituellement utilisés dans l'analyse des conditions
de vie et de la pauvreté. Le deuxième objectif est de
présenter une revue succincte des principaux outils utilisés dans
la mesure et le suivi de la pauvreté dans les PVD comme le
Sénégal. Le troisième objectif quant à lui est
relatif à la place (atouts et avantages) qu'occupe la méthode
d'analyse de la pauvreté par l'approche basée sur les besoins
essentiels par rapport aux autres méthodes utilisées par
l'ANSD.
1.1.1. Quelques concepts clefs :
Cette section présente les principaux concepts
clés qui sous-tendent la mesure de la pauvreté. Elle aborde les
cinq points suivants :
1. Concepts de bien-être et de pauvreté selon
différentes approches théoriques ;
2. Liens entre approches et dimensions du bien-être et
de la pauvreté ;
3. Indicateurs de pauvreté ;
4. Seuils de pauvreté et catégorisation des
pauvres ;
1.1.1.1. Concepts de bien être et de
pauvreté selon les différentes
approches théoriques :
Les spécialistes distinguent deux types d'approches
théoriques pour définir ces deux concepts : l'approche
utilitariste et les approches non utilitaristes.
L'approche utilitariste :
L'approche utilitariste se propose de mesurer la
pauvreté sous l'angle du
niveau debien-être atteint par un individu ou un
ménage au moyen de sa consommation, ou indirectement au moyen de son
revenu. Les fondements de cette approche se trouvent dans la théorie du
comportement du consommateur. Par hypothèse, le consommateur choisit son
panier optimal de biens et services, tenant compte de sa contrainte de
ressources. Ce qui implique une correspondance entre le niveau de consommation
effective et celui de bien-être sous-jacent. De ce point de vue,
l'individu ou le ménage est considéré comme pauvre si sa
contrainte de revenu est telle que son niveau de bien-être (i.e. de
consommation effective) est inférieur à un niveau minimum
considéré comme « acceptable ».
Les approches non utilitaristes :
Les approches non utilitaristes sont plutôt
normatives, c'est-à-dire que le niveau de bien-être
adéquat est défini de manière indépendante des
perceptions de chaque individu. Il est défini selon les normes et les
valeurs de chaque société. Contrairement à l'approche
utilitariste, les approches non utilitaristes ont tendance à ne pas
privilégier un indicateur agrégé (de type revenu ou
utilité monétaire métrique) pour analyser les niveaux de
vie. Ces approches mettent l'accent sur les multiples dimensions du
bien-être et cherchent à considérer l'impact
spécifique de la consommation pour chaque bien ou service
consommé.On distingue deux principaux types d'approches non
utilitaristes :
Ø l'approche non utilisatrice basée
sur les capacités : Selon cette approche un individu
(ou un ménage) est considéré comme pauvre s'il n'a pas les
capacités (capital humain et physique) nécessaires pour atteindre
un certain sous-ensemble de fonctionnements considéré comme
raisonnablement minimal. L'approche basée sur les capacités
définit la pauvreté non pas comme un manque d'utilité,
mais comme un manque de capacités qui confèrent à chaque
personne où ménage l'aptitude ou la liberté de mener un
type de vie plutôt qu'un autre. De ce fait à travers cette
approche, les capacités sont définies comme étant une
combinaison fonctionnelle du savoir être et du savoir-faire que
chaque personne peut atteindre.
Ø l'approche non utilisatrice basée
sur les besoins essentiels :L'approche basée sur les
besoins essentiels définit le bien-être comme un ensemble
d'éléments jugés essentiels pour mener une vie
décente dans une société donnée. Ces
éléments comprennent une alimentation adéquate, une bonne
santé, une éducation de base, un logement adéquat, un
habillement adéquat, etc. La pauvreté est définie par
opposition au bien-être et se définit comme un état
où un ménage ou un individu ne parvient pas à satisfaire
les besoins reconnus comme essentiels au sein d'une société
donnée pour mener une vie décente.
1.1.1.2. Liens entre approches et dimensions du
bien-être et de la
pauvreté :
Figure N° 1 : Liens entre approches et
éléments du bien-être
Atteindre un certain
niveau d'utilité
Approche utilisatrice
Axées
sur l'augmentation
du revenu (productivité et efficacité)
Bien-être économique
Être nourri
adéquate
ent
|
Être en
Bonne santé
santé
|
Être
éduqué
|
Être
loge/habillé
|
Etc.
|
Approche non
Axées sur les les
utilisatricebesoins essentiels des
pauvres
Besoins essentiels
Pouvoir être
nourri
adéquatement
|
Pouvoir être
en bonne
santé
|
Pouvoir
être
éduqué
|
Pouvoir
être
loge/habillé
|
Pouvoir apparaître en
public sans honte
|
Etc.
|
Axées sur le
renforcement des
capacités des
Capacités
pauvres
|
Dans la littérature, la pauvreté se
définit souvent comme un état de privation du niveau de
bien-être jugé adéquat pour mener une vie décente
dans une société donnée. C'est cet état de
privation qui fait la différence entre les approches.
Ainsi l'on peut dire que selon l'approche utilitariste,
l'état de privation porte sur une seule dimension,
l'utilité, alors que pour les deux autres approches, la
privation concerne plusieurs dimensions telles que: le fait d'être nourri
adéquatement, d'être en bonne santé, d'être
éduqué, etc.
1.1.1.3. Indicateurs de pauvreté :
Une fois le concept de pauvreté défini de
façon consensuel, il faut choisir l'indicateur et le paramètre
les mieux adaptés à la mesure de la pauvreté. Ensuite, il
convient de sélectionner un seuil de pauvreté,
c'est-à-dire une valeur critique de cet indicateur en dessous de
laquelle un ménage ou un individu déterminé sera
considéré comme pauvre.Les indicateurs de mesure varient
selon l'approche théorique qui sous-tend la définition de la
pauvreté.
- Indicateurs privilégiés par
l'approche utilitariste : Lorsqu'il s'agit de mesurer la
pauvreté selon l'approche utilitariste, il est très courant
d'utiliser le revenu ou la consommation comme indicateur du bien-être.
Selon ce concept, plus le niveau de revenu ou de consommation d'un individu ou
d'un ménage est élevé, plus le niveau de satisfaction du
bien-être est élevé.
- Indicateurs privilégiés par les
approches non utilitaristes : Les indicateurs
privilégiés par cette approche sont très variés. On
peut penser à tous les indicateurs dans le domaine de la nutrition, de
l'éducation, de la santé, du logement, de l'habillement, de
l'hygiène et de l'assainissement, etc., qui sont formulés en
termes d'accomplissement plutôt qu'en termes d'accès.
1.1.1.4. Spécification d'un seuil de
pauvreté : catégorisation des
pauvres :
Dès qu'une mesure de la pauvreté a
été définie, l'étape suivante consiste à
définir une ou plusieurs lignes de pauvreté ou seuil de
pauvreté.
Les seuils de pauvreté sont des points limites, pour un
indicateur donné, qui séparent les pauvres des non pauvres. Ils
peuvent être de nature monétaire (par exemple, un certain niveau
de revenu ou de consommation) ou non monétaire (par exemple, un certain
niveau d'éducation).
En pratique, on détermine un seuil de pauvreté
pour un groupe d'individus ayant des conditions socio-économiques
relativement homogènes. Ainsi, un seuil de pauvreté peut
être défini non seulement au niveau d'un pays , mais
également au niveau d'une région .
1.2. Revue succincte des principaux outils de mesure et
de
suivi de la pauvreté au
Sénégal :
Cette section expose quelques principaux outils
utilisés dans la mesure et le suivi de la pauvreté au
Sénégal.
1.2.1. Quelques principaux outils usuels :
On peut citer :
· Enquêtes sur le budget et la consommation des
ménages (EBC) ;
· Questionnaire unifié sur les indicateurs de base
de bien-être (QUIBB), ou `Questionnaire Unifié des Indicateurs de
Développement' (QUID), qui actuellement est utilisé par l'ANSD
pour faire desenquêtes sur le suivi de la pauvreté au
Sénégal,
· Enquête sur les échelles de
sécurité alimentaire,
· Indice du logement,
· etc.
Les principaux points que ces différents outils ont en
commun sont:
Ø le recours à l'approche théorique
basée sur les besoins essentiels comme cadre de référence
Ø l'utilisation d'une gamme d'indicateurs pour mesurer
la pauvreté.
Le tableau ci- dessous explicite les caractéristiques
de chacun de ces outils.
Tableau N° 1: synthèse des outils
de mesure et de suivi de la pauvreté au
Sénégal
Outil
|
Approche théorique
|
Indicateur de mesure
|
Finalité de la mesure
|
Utilisations possibles
|
1. EBC
|
Utilitariste
|
Revenu ou consommation
|
Établir les seuils et les indices
de pauvreté
|
Profil de la pauvreté,
comptabilité nationale
|
2. QUIBB
|
Combinaison
d'approches en
fonction des
indicateurs inclus
|
Consommation
avec module
additionnel
|
Établir les seuils et les indices
de pauvreté si le module
additionnel est utilisé
|
Suivi des progrès des
politiques, profil de
pauvreté
|
3.Échelles de sécurité
alimentaire
|
Non utilitariste
Besoins essentiels
|
Score composite
d'insécurité
alimentaire
|
Distinguer les pauvres des
non pauvres et
catégories d'insécurité
alimentaire
|
Identification des
ménages vivant dans
d'insécurité alimentaire
|
4. Indice du
logement
|
Combinaison
d'approches
|
Indice composite
de la qualité du logement
|
Distinguer les non pauvres des pauvres, puis les
extrêmement pauvres
|
Identification des
ménages pauvres dans unecommunauté
|
1.2.2. L'enquête sur le suivi de la pauvreté
au Sénégal:
L'ESPS est une opération d'envergure nationale qui
porte sur un large échantillon.
L'enquête a produit une importante série
d'indicateurs de suivi et d'évaluation calculables à
différents niveaux géographiques et pour diverses
catégories sociales.
Elle doit fournir des indicateurs pertinents sur
l'éducation, la santé, l'emploi, le patrimoine et la consommation
des ménages.
L'enquête vise aussi à renseigner sur des
indicateurs simples mais appropriés à l'évaluation du
niveau de développement des différents groupes sociaux.
Cette enquête est faite sur la base d'un QUID
(`Questionnaire Unifié des Indicateurs de Développement')
Encadré N° 1: Structure du
QUID
Le questionnaire comprend trois modules : Le module
`Questionnaire Unifié des Indicateurs de Développement' (QUID),
le module `Perception de la Pauvreté' et le module `Dépenses des
ménages'.
· Le module `QUID' comprend les sections
ci-dessous :
- Section A : Informations sur le questionnaire
- Section B : Composition du ménage
- Section C : Education
- Section D : Santé
- Section E : Emploi
- Section F : Avoirs des ménages
- Section G : Caractéristiques du logement et accès
aux services communautaires de base
- Section H : Mesures anthropométriques chez les enfants
de 3 à 59 mois.
· Le module `Dépenses des Ménages'
comprend une section unique dénommée `Section I', composée
des éléments suivants :
- Les dépenses scolaires au cours de l'année
scolaire 2004-2005
- Les dépenses de santé au cours des 30 derniers
jours
- L'autoconsommation de produits alimentaires (agricoles et
d'élevage) au cours des 12 derniers mois
- Les dépenses en produits alimentaires au cours des 30
derniers jours
- Les dépenses en produits non alimentaires (selon la
période de référence retenue par produit)
· Le module `Perception de la Pauvreté'
comprend les sections ci-dessous :
- Section J : Situation économique du ménage
- Section K : Priorités et solutions
- Section L : Tissu associatif
- Section M : Perception des institutions Section N :
Accès aux services sociaux de base
|
Le QUID a été conçu par la Banque
mondiale, en collaboration avec l'OMS, le BIT et le PNUD, pour le suivi
d'indicateurs de pauvreté et des effets des politiques sur le niveau de
vie. Le choix des indicateurs visés est fondé sur
l'hypothèse selon laquelle les ménages et les
collectivités tirent le maximum de profit de leur potentiel
économique et de leur capital social s'ils ont accès aux
équipements et services de base pouvant aider à
l'amélioration de leurs conditions de vie.
Liste des besoins essentiels identifiés dans
le QUID de l'ANSD : Comment l'ANSD a pu répertorier la
liste besoins essentiels des ménages Sénégalais?
Selon l'EPPS-Focus group en 2001, l'analyse de la perception
de la pauvreté au Sénégal peut s'articuler autour de
quelques indicateurs dont les plus saillants se retrouvent dans la
définition suivante : « Est pauvre celui qui n'a rien, qui ne
peut régler ses besoins sociaux primaires ou essentiels, qui vit sans
accès à des opportunités ».
Ainsi au Sénégal, surtout dans le monde rural,
partout la pauvreté a été définie comme
étant une situation où un individu manque d'un ou de plusieurs
éléments jugés essentiels pour qu'il vive
décemment.
Ces éléments, définis comme «
dimensions de la pauvreté », ont une grande importance dans la
vie des individus.
Les populations citent ces dimensions selon l'ordre
d'importance suivant : manque de nourriture, manque d'argent ou de moyens
financiers, manque d'emploi ou d'activité, manque de matériels
agricoles, manque de terres agricoles, manque de cheptel, manque
d'éducation qui se traduit par la non scolarisation,
l'analphabétisme et l'ignorance, manque de bonne santé, non
accès à l'eau potable, manque de soutien social, manque de
logement adéquat.
La différence apparaît dans la nature des «
choses » manquantes. La majorité de ces choses manquantes
rapportées dans cette étude font référence à
l'approche théorique des besoins essentiels (exemple : manque de
santé, manque d'éducation, manque d'eau potable, etc.).
Le tableau ci-dessous indique la liste des cinq besoins
essentiels retenus et identifiés comme signe de pauvreté par
l'ANSD au Sénégal.
Tableau N° 2: Principales dimensions de
pauvreté chez les chefs de ménage
Sénégalais
Signes de pauvreté par les chefs de ménages
|
Besoins essentiels
|
Quand on a des difficultés pour nourrir son
ménage
|
Manger
|
Quand on ne peut pas assurer la scolarité de ses
enfants
|
Apprendre
|
Quand on n'a pas un logement décent
|
S'abriter
|
Quand on n'a pas les moyens de se soigner
|
Se soigner
|
Quand on n'a pas d'habit a porter
|
S'habiller
|
Source : ANSD
Les besoins essentiels ont été ainsi
identifiés en ce qui a trait à la sécurité
alimentaire, à la santé, à l'éducation, à
l'habillement et à l'habitat/logement
1.2.3. L'approche d'analyse de la pauvreté
basée sur les
Besoins essentiels: Atouts et Avantages par rapport aux
autres approches
L'approche d'analyse de la pauvreté basée sur
les besoins essentiels a une grande place dans les diagnostics et
stratégies de lutte contre la pauvreté, car elle admet
l'existence d'un ensemble de besoins reconnus comme essentiels au sein d'une
société donnée pour mener une vie décente. Ainsi le
bien-être est considéré comme un ensemble
d'éléments jugés essentiels pour mener une vie
décente.
Ces éléments sont définis en fonction des
caractéristiques de chaque société. Ils comprennent
notamment : une alimentation adéquate, une bonne santé, une
éducation de base, un logement adéquat, des aménagements
sanitaires, un bon habillement, etc. Ils sont dits « essentiels
» car leur satisfaction est considérée comme un
préalable à l'atteinte d'une certaine qualité de vie.
Les politiques et stratégies de réduction de la
pauvreté découlant de cette approche sont celles ayant pour
objectif la satisfaction des besoins essentiels, bien qu'elles reconnaissent
également le bien fondé des politiques de lutte contre la
pauvreté orientées vers l'accroissement des revenus.
L'élaboration de ces politiques et stratégies repose sur les
besoins essentiels, lesquels sont vus comme une réponse pragmatique aux
problèmes urgents des pauvres.
Par exemple, réduire la malnutrition des enfants,
éradiquer les maladies, éduquer les enfants, améliorer le
logement, sont des objectifs concrets d'une stratégie de
réduction de la pauvreté qui permettent de répondre
directement aux problèmes des pauvres alors que réduire
l'iniquité découlant de l'approche utilitariste est un objectif
abstrait. Une large majorité des programmes de réduction de la
pauvreté poursuivent ces objectifs concrets et il y a lieu de croire que
leur fondement est l'approche de besoins essentiels.
1.3. Cadre Conceptuel de l'Etude:
A travers cette section nous allons définir les
différents concepts utilisés dans cette étude.
1.3.1. Bref aperçu sur la Région de
Kaolack:
Située entre 14°30' et 16°30' de longitude
ouest et 13°30' et 14°30 de latitude nord, la région de
Kaolack s'étend sur 16 010 km2, représentant 14 % du territoire
national. Elle se situe ainsi entre la zone sahélienne sud et la zone
soudanienne nord. Peuplée de 1.232.323 d'habitants, en 2006, sa
densité est de 77 habitants au km2. Elle se trouve au coeur du bassin
arachidier, plus exactement au centre du Sénégal. Elle est
limitée au nord par les régions de Fatick et de Louga, à
l'est par celle de Tambacounda, au sud par la République de Gambie,
à l'ouest par la région de Fatick.
Graphique N° 1 : Carte de la
région de Kaolack
Source : ANDS /SRSD-KAOLACK
La région de Kaolack qui représente 10% de la
population nationale, a les caractéristiques qui avoisinent celles des
autres régions c'est-à-dire: une population relativement jeune,
composée en majorité de femmes et inégalement
répartie.
Les statistiques ci-dessous témoignent
l'évolution démographique de la région :
§ Pour une population de 1.232.323 et une superficie de
16 010 km2 la région a une densité de 77 hts au
km2,
§ 76,5% de la population habitent la zone rurale contre
23,5 % pour le milieu urbain.
Tableau n°3 : Répartition spatiale
de la population en 2006
Milieu de résidence
|
Effectif des populations
|
%
|
Urbain
|
289 839
|
23,5
|
Rural
|
942 484
|
76,5
|
Région
|
1 232 323
|
100
|
Source : ANDS /SRSD-KAOLACK
§ Les femmes avec 51,1 % de la population sont plus
nombreuses que les hommes (48,9%)
§ La population de la région est très
jeune. Les moins de 20 ans représentent 56,8% de la population
totale.
Selon le service régional de l'ANSD à Kaolack,
les revenus sont, en général, bas et en dessous de la moyenne des
localités à faible revenu du Sénégal.
L'agriculture est la principale source d'activité
économique; elle mobilise plus de 75% de la population. Seulement, le
rendement agricole est faible et reste fortement tributaire de
l'instabilité climatique caractéristique du Sahel.
En outre, l'économie de la région de Kaolack est
très dépendante du secteur primaire, conditionnant largement ses
performances à la situation de l'environnement économique
national.
Tableau n°4 : Quelques indicateurs
sociodémographiques en 2006
Indicateurs
|
Région de Kaolack
|
Sénégal
|
Population estimée (2006)
|
1151994
|
11 077 484
|
Superficie (km2)
|
16010
|
196 712
|
Taux d'urbanisation en % (en 2002)
|
23,3
|
40,7
|
Taux d'accroissement naturel % (2006)
|
2,92
|
2,4
|
Densité (Nbre d'habitants / km2) en 2006
|
71,95
|
54
|
Nombre moyen d'enfants par femme
|
5,9
|
5,3
|
Taux de mortalité infantile (0-1 an) en %o
|
79
|
61
|
Taux de prévalence du VIH/SIDA(EDS,2005)
|
0,7
|
0,7
|
Taux brut de scolarisation en %
|
44,7
|
62,7
|
Taux Net de scolarisation en %
|
31,8
|
45,0
|
Taux d'analphabétisme en %
|
33,8
|
40,9
|
Taux d'analphabétisme des hommes en %
|
36,9
|
31,7
|
Taux d'analphabétisme des femmes en %
|
56,3
|
49,7
|
Taux de prévalence de la pauvreté en%
|
60,5%
|
50,7%
|
Sources ANDS, Service Régional de
Kaolack
Les vicissitudes du marché national ont conduit
à un développement fulgurant du secteur tertiaire devenu le
principal pourvoyeur d'emplois notamment dans les centres urbains comme Nioro,
Kaffrine et Kaolack où le chômage connaît des proportions
élevées. Les difficultés économiques sont
accentuées par le poids de la dette extérieure des
collectivités locales, des opérateurs économiques (surtout
les agriculteurs, les éleveurs) et des entreprises qui s'activent au
sein de la région au point que Kaolack est
classéerégion d'extrême pauvreté, comme la
quasi totalité des régions du Sénégal. D'ailleurs
les indicateurs sociaux disponibles ci-dessus dans le tableau n°4 montrent
une forte prévalence de la pauvreté, plus de 60% en 2006.
1.3.2. Le problème de l'étude :
Selon le Rapport de l'ANSD sur la Situation
socio-économique de la Région de Kaolack en 2006, durant la
période 2000-2006, partout dans la région, plus
particulièrement dans la quasi-totalité des communautés
rurales de la région, la pauvreté n'est pas seulement liée
au manque de revenus, mais aussi à des performances insuffisantes en
matière de santé, d'alimentation et d'alphabétisation,
à des déficiences de relations sociales, à
l'insécurité, à une faible estime de soi-même et
à un sentiment d'impuissance. Il s'agit ainsi d'un
phénomène complexe voire multidimensionnel.
D'après l'état des lieux lié à
cette même période, la pauvreté se caractérise par
la détérioration du pouvoir d'achat et des conditions de vie des
populations rurales résultant principalement de l'absence du
développement des secteurs et des facteurs productifs, notamment le
blocage du développement rural qui tient lieu de secteur moteur de
l'économie, la dégradation des ressources naturelles, la
modicité et le recul du crédit à l'économie, le
faible accès de la majorité de la population rurale aux
capacités de gouvernance (ces faiblesses étant beaucoup plus
importantes à la base au niveau des communautés locales rurales).
En bref à Kaolack, dans le milieu rural, la
pauvreté un état de dénuement individuel ou collectif qui
place les populations dans une situation de manque ou d'insatisfaction de ses
besoins vitaux essentiels.Cependant ces populations peuvent être
identifiées à partir des variables et facteurs de pauvreté
qui leurs caractérisent.
1.3.3. Définition des concepts pauvreté, de
variables et de
Facteurs de pauvreté:
Pauvreté, variables et facteurs de pauvreté sont
trois concepts qui permettent de faire une analyse exacte de la pauvreté
à travers ses caractéristiques.
v Définition de la pauvreté, selon
l'approche basée sur les besoins essentiels
La pauvreté a été définie
partout au Sénégal comme étant une situation où un
individu manque d'un ou de plusieurs éléments jugés
essentiels (dimensions) pour qu'il vive décemment. Les
éléments cités concernent le manque de nourriture, le
manque d'argent ou de moyens financiers, le manque d'emploi ou
d'activité, le manque de matériel agricole, le manque de terres
agricoles, le manque de cheptel, la non scolarisation, l'analphabétisme
et l'ignorance, le manque de bonne santé et le non accès à
l'eau potable.
Définition des Variables liées aux
besoins essentiels:
Une variable est un indicateur qui permet de décrire
voire de catégoriser les individus. Dans cette étude les
variables étudiées ou besoins essentiels sont relatives à
celles identifiés puis retenus par la DPS lors de l'EPPS, focus groupe
réalisée en 2001 (comme exposé dans la deuxième
section de ce chapitre). De tels besoins essentiels sont très
adaptés au contexte du monde rural au sein de la région de
Kaolack. Elles sont au nombre de cinq et sont:
Ø manger et boire :
L'alimentation et l'accès à l'eau potable sont des besoins
nutritionnels qui demeurent à la fois des préoccupations
majeures pour les ménages. Ces besoins peuvent être
évalués en terme de moyens d'accès ou dépenses
annuelles de consommation.
Ø s'abriter: les conditions de
l'habitat sont aussi comme les besoins nutritionnels un besoins essentiels pour
les ménages en zone rural. La satisfaction du besoin de se loger dans de
bonnes conditions de l'habitat est traduite par la possession de logement,
l'état du logement, l'existence d'électricité, de
téléphone, de source d'approvisionnement en eau et d'autre
éléments jugés important pour la survie du ménage,
à l'intérieur même de la concession.
Ø se soigner : Le bien
être est très bien associé et positivementaux soins
sanitaires. En effet il s'agit de satisfaire ce besoin, à chaque fois
que l'état biologique de l'individu le demande. Tout ce qui est relatif
aux soins sanitaires est considéré comme élément de
ce besoin.
Ø s'instruire: l'instruction,
une composante clef du développement humain est ici saisie à
travers les dépenses des ménages en matière
d'éducation (frais de scolarité par ans, fournitures scolaire par
ans et et transport scolaire par ans).
Ø s'habiller: l'habillement est
un besoin indispensable pour la sécurité comme pour la survie de
l'être humain. II s'agit de trouver de quoi porter sur le corps. En
géréral quand on parle de l'habillement on fait
référence aux vêtements dont dispose l'individu.
Définition des facteurs de
pauvreté:
La caractérisation des ménages pauvres est
primordiale dans élaboration des programmes de lutte contre la
pauvreté. Sans celle-ci les analyses approfondies de la pauvreté
et de ses énigmes au niveau des ménages sont absurdes. De ce fait
la localisation des pauvres à travers leurs caractéristiques et
la composition des ménages semblent être des facteurs très
importants dans toute recherche voire analyse des déterminants de la
pauvreté.En 1990 la Banque mondiale a présenté dans son
Rapport sur le développement dans le mondeune multitude de
facteurs très lies au phénomène d'appauvrissement dans les
pays en voie de développement à l'image du Sénégal.
Parmi ces facteurs, les plus distingués sont : le milieu de
résidence du chef de ménage, les caractéristiques du chef
de ménage, la taille et composition du ménage, le sexe du chef
de ménage, le statut matrimonial du chef de ménage, le niveau
d'instruction du chef de ménage, l'occupation du chef de ménage,
le secteur d'activité du chef de ménage ainsi que d'autres
facteurs de la pauvreté. Ces facteurs sont regroupés suivant des
critères sociaux, démographiques, économiques,
culturels et structurels.
· La taille du ménage
La prise en compte des caractéristiques individuelles
du chef de ménage dans la définition d'un profil de
pauvreté est une pratique courante que justifie l'association de
certains de ses attributs à la probabilité d'être pauvre.
· Le sexe du chef de ménage
Généralement, les questions de genre se fondent
sur une forme de discrimination sociale qui se traduit, d'une certaine
manière par une marginalisation de la femme qui ne peut jouir des
mêmes opportunités que les hommes. Le manque de moyens
d'accès aux ressources qui naît de cette situation compromet
l'épanouissement des femmes en tant qu'agents économiques pouvant
se prendre en charge, ce qui les rend plus vulnérables à la
pauvreté.
· Le statut matrimonial du Chef de
ménage
Le statut matrimonial, c'est-à-dire l'état de
célibataire, veuf /ve, marié polygame ou monogame) peut
être le résultat d'un choc inattendu interne au ménage, qui
met en situation difficile, un chef de ménage dont les revenus et la
consommation ne sont pas en abondance. Ceci peut être très
lié à la pauvreté.
· Le niveau d'instruction du Chef de
ménage
Le capital humain constitué progressivement à
travers notamment l'instruction, la formation, la qualification professionnelle
et l'information, est un facteur de réalisation et
d'épanouissement social permettant à l'individu de tirer un
meilleur profit des opportunités qu'offrent les différents
marchés où se négocient le travail, les produits et
services pouvant aider à la généralisation des revenus,
sources de bien-être économique. De ce fait, certains profils plus
favorables que d'autres aident à s'insérer plus facilement dans
le tissu économique moderne contrairement à d'autres qui
n'offrent que des perspectives limitées.
· Le milieu de résidence du Chef de
ménage :
Il est important de noter que le milieu de résidence
est aussi un facteur social très ciblé dans la
détermination des facteurs de pauvreté. Mais puisque notre
étude est axée proprement sur le milieu rural, il devient juste
logique de ne pas exploiter ce facteur.
· L'occupation ou l'activité du Chef de
ménage
Comme attendu, les ménages dont le chef est
occupé ont une incidence de pauvreté plus faible que celle des
ménages dont le chef est chômeur et ou inactif autre que
retraité. De ce fait, l'occupation ou l'activité du CM demeure un
élément caractéristique très lié au risque
d'étre pauvre.
· Le secteur d'activité du Chef de
ménage
Identifier les secteurs d'activité (public ou
privé, formel ou informel) et comprendre les relations de travail au
sein des catégories professionnelles (pour qui travaillent-elles et
comment sont-elles payées) peut aider à la définition des
stratégies de réduction de la pauvreté. L'ESAM a
identifié les secteurs suivants : le gouvernement dénommé
ici administration, les sociétés parapubliques, les
sociétés privées, les individus ou ménages et un
secteur non spécifié. Les entreprises individuelles constituent
l'essentiel du secteur informel qui se caractérise par unefaiblesse des
moyens, des conditions de travail précaires, d'où une certaine
vulnérabilité et une instabilité liées à la
faiblesse et à l'irrégularité des revenus.
1.4. Cadre Problématique:
Kaolack est une des régions du Sénégal ou
l'étude à l'échelle régionale et en milieu rural de
la pauvreté a reflété une multitude de tendances
émergentes au niveau national, à cause du poids
économique, social et démographique qu'elle occupe au sein du
pays. En considérant l'importance de la population rurale
dépendante du secteur primaire, il est aisé de comprendre la
vulnérabilité de celle-ci. La pauvreté à Kaolack
est plus manifeste en zone rurale qu'urbaine.
Dès lors, plusieurs alternatives ont été
proposées pour mieux capter ces autres aspects du bien être des
ruraux kaolackois. Parmi celles-ci, la pauvreté peut-elle être
analysée comme une difficulté à satisfaire des besoins
essentiels vitaux?
IL importe ainsi, d'après ce qui précède,
de parvenir à une seule analyse du phénomène de la
pauvreté en milieu rural à Kaolack. En effet il s'agit de trouver
les groupes de pauvres qui sont les plus vulnérables face à ce
phénomène de par les moyens (ou dépenses) qu'ils utilisent
pour satisfaire leurs besoins essentiels.
Pour ce faire, nous utilisons une approche d'analyse de la
pauvreté basée sur le degré de satisfaction des besoins
essentiels.
1..4.1. Cadre de l'Analyse:
Le concept de pauvreté par l'approche des besoins
essentiels (en terme de moyen d'accès) fait référence
à l'insuffisance de moyens pour parvenir à toutes les
dépenses de consommations à effectuer suffisamment pour
satisfaire les besoins essentiels liés à l'alimentation, à
l'éducation, à l'habillement, à la santé et
à l'habitat du ménage.
La vulnérabilité, face à la
pauvreté, par contre, fait référence à toute la
gamme des facteurs qui affectent les moyens d'existence des populations et
risquent de les mettre en danger. Le degré de
vulnérabilité pour un individu, un ménage ou un groupe de
personnes est déterminé par son degré d'exposition aux
tendances (démographiques, économiques, physiques, etc.) et sa
capacité d'adaptation face aux risques.
L'analyse a été fondée sur la structure
des dépenses totales des ménages. L'inventaire de tout type de
dépenses effectuées pour satisfaire les besoins jugés
très essentiels à permis d'apprécier ces dépenses
annuelles :
- Dépenses annuelles alimentaires du ménage
- Dépenses annuelles liées à
l'habitat/logement du ménage
- Dépenses annuelles liées à l'habillement
du ménage
- Dépenses annuelles scolaires du ménage
- Dépenses annuelles liées aux soins sanitaires du
ménage
Ceci a permis de classifier les ménages en fonction de
leurs dépenses totales. Voir le tableau n° 5.
Tableau n°5: Catégorisation des
ménages selon le degrés de satisfaction des
besoins essentiels
|
Degrés de satisfaction des besoins
essentiels
|
Catégorie
|
(1)
|
Les dépenses effectuées ne permettent pas de
satisfaire aucun besoin essentiel. Elles sont très insuffisantes
|
Les ménages sont très vulnérables
à la pauvreté
|
(2)
|
Les dépenses effectuées ne permettent pas de
satisfaire tous les besoins essentiels. Elles sont insuffisantes.
|
Les ménages sont moyennement vulnérables
à la pauvreté
|
(3)
|
Les dépenses effectuées ne permettent pas de
satisfaire quelques besoins essentiels. Elles sont peut suffisantes.
|
Les ménages sont peu vulnérables à la
pauvreté
|
(4)
|
Les dépenses effectuées permettent de satisfaire
tous les besoins essentiels. Elles sont suffisantes.
|
Les ménages sont non vulnérables à la
pauvreté
|
Ensuite, les ménages de chaque groupe ont
été identifiés à partir des indicateurs suivants,
inclus dans l'enquête, c'est-à-dire :
- niveau d'instruction du chef de ménage (CM)
- niveau d'alphabétisation du chef de ménage CM
- Composition du ménage (taille)
- Activités du CM
- Sexe du CM
- Age et groupe d'age du CM
- Situation matrimoniale du CM
Tous ces indicateurs peuvent être groupés en deux
catégories d'éléments : les variables
(dépenses annuelles effectuées pour satisfaire les besoins
essentiels) et les facteurs (caractéristiques
socio-économique et démographiques des ménages).
Les variables de dépense liées aux
besoins essentiels :
Ce sont :
Ø manger et boire: Ce sont les
dépenses annuelles totales en espèce pour les consommations
alimentaires et autoconsommations alimentaires de l'ensemble du ménage
(totalim)
Ø s'abriter: La satisfaction du
besoin de se loger dans de bonnes conditions de l'habitat est saisie dans notre
cas par la variable dépenses annuelles en logement
(logement). Ce sont les dépense liées
à l'eau, à l'électricité, au
téléphone,à la construction voire la réparation du
logement.
Ø se soigner: Le bien
être est très bien associé aux composantes sanitaire et
vestimentaire. Les variables de mesure sont les dépenses
consacrées aux soins de santé reçus ou dépenses
de santé(depsant).
Ø s'instruire: Ce besoin est
saisi par la variable dépenses annuelles scolaires du
ménage (depscol).
Ø S'habiller: La variable de
mesure est dépenses annuelles effectuées pour l'acquisition
de vêtements dans l'ensemble du ménage ou
(Vêtement)
Tableau n°6: Les variables d'analyse et
leurs modalités respectives
Variables
|
Variables composantes
|
Modalités
|
boire
et manger
|
Totalim (Consommations et
autoconsommations alimentaires)
|
Valeurs des dépenses annuelles en Consommations et
autoconsommations alimentaires
|
s'abriter
|
Logement (dépenses de logement)
|
Valeurs des dépenses annuelles en services de
logement
|
Se soigner
|
depsant (dépenses de santé)
|
Valeurs des dépenses annuelles en soins de santé
|
S'habiller
|
Vêtement (dépenses en
habillement)
|
Valeurs des dépenses annuelles en habillement
|
s'instruire
|
depscol (dépenses scolaires)
|
Valeurs des dépenses annuelles pour frais scolaires
|
Les facteurs de
pauvreté :
Dans cette partie on retiendra les caractéristiques
généralement observées comme les facteurs de
pauvreté. Il s'agit des facteurs démographiques,
économiques et sociaux
Ø facteurs démographiques: sexe, âge,
situation matrimonialedu CM et la taille du ménage,
Ø facteurs économiques: occupation, secteur
d'activité,
Ø facteurs sociaux : niveau d'instruction
Tableau n°7: Facteurs cibles et
composantes respectives
facteurs ciblés
|
composantes
|
Niveau d'instruction
|
Maternelle ; primaire ; collège (de la
sixième a la troisième); secondaire ( Seconde, Première et
Terminale) ; supérieur (Bac+1 - Bac+4); aucun (sans
niveau)
|
Activité du chef de ménage
|
Agriculture, Elevage, Forêt ; Administrations
Publiques ; Administrations Privés
|
Secteur d'activité du chef de
ménage
|
Gouvernement ; Para-Public ;
Société Privée ; Individu/Ménage
Privé
|
Taille du ménage
|
Entre 1 personne et 47 personnes
|
Age du chef de ménage
|
Entre 18 ans et 99 ans
|
Situation matrimoniale du chef de
ménage
|
Marié-Monogame ; polygame;
Célibataire ; Veuf ;
|
Sexe du chef de ménage
|
Masculin ; féminin
|
1.4.2. Hypothèse de recherche:
La décision majeure qu'on va prendre au terme de cette
étude est basée sur l'hypothèse suivante:
- H 0: L'age avancé du chef de ménage,
le sexe féminin du chef de ménage, la catégorie socio
professionnelle et la taille élevée du ménage, l'absence
de terre influent positivement sur la pauvreté en milieu rural.
- H1: L'age avancé du chef de ménage,
le sexe féminin du chef de ménage, la catégorie socio
professionnelle et la taille élevée du ménage, l'absence
de terre influent négativement sur la pauvreté en milieu
rural.
Figure n°2: Schéma conceptuel de
l'étude
Situation matrimoniale du CM
taille du
ménage
catégorie socio professionnelle du
CM
age avancé
du CM
sexe féminine
du CM
Satisfaction ou non satisfaction des besoins
essentiels
Pauvreté
Plus généralement, nous supposons que la
pauvreté est due à l'insatisfaction partielle ou totale des
besoins essentiels pendant que cette insatisfaction dépend des
caractéristiques du ménage.
De ce fait ce qui manque à un individu ou un
ménage pour qu'il ne soit pas considéré comme pauvre est
un ensemble de besoins reconnus comme essentiels pour mener une vie
décente.
1.5. Cadre Méthodologique:
Cette étude est justement une contribution à
l'étude de la pauvreté dans la région de kaolack.
Elle se propose de fournir des indicateurs de pauvreté
et au delà de ça d'élaborer un modèle d'analyse de
la pauvreté des ménages Kaolackois. Pour cela on est amené
à étudier:
§ les groupes de ménages pauvres et leurs
caractéristiques,
§ le modèle de classification discriminante de
l'ensemble des ménages,
§ les facteurs de pauvreté au niveau de la
région.
La méthodologie utilisée peut être
explicitée en 4 démarches.
Première démarche :
faire des analyses exploratoires et descriptives des
données, afin de décrire la structure des dépenses
effectuées envers ces besoins jugés essentiels.Ceci permet
de particulariser les faits qui pourront favoriser l'élaboration de la
mesure et l'identification des facteurs.
Deuxième
démarche : faire la catégorisation
des ménages suivant les modes de dépenses effectuées
pour la satisfaction deleurs besoins essentiels. Pour cela une
analyse de classification hiérarchisée permet de
distinguer un certain nombre de classes. Par la suite une catégorisation
des ménages devient possible. Cette catégorisation permet de
distinguer les ménages selon leurs niveaux de
vulnérabilité face à la pauvreté.
Troisième
démarche : passer à la détermination
d'un modèle de classification multidimensionnelleà partir
d'une analyse discriminante de toutes les observations. Et
celle-ci dans l'intérêt de pouvoir affecter chaque ménage
dans un groupe de ménage pauvre bien distingué.
Quatrième
démarche : faire la recherche et l'analyse des
facteurs de pauvreté en milieu rural. De tels facteurs sont
sociaux, économiques et démographiques.
2. LES DONNEES DE L'ANALYSE
Dans cet chapitre seront exposés les sources des
données ensuite, les résultats de issus de:
· l'exploration des données suivant la
satisfaction des besoins essentiels,
· la description de la satisfaction des besoins
essentiels des ménages,
· la catégorisation des ménages suivant la
satisfaction de ces besoins.
Toutes ces données seront utilisées pour
procéder à l'analyse proprement dite. Elles forment les
données de l'analyse
2.1. Sources des données:
Les données de cette étude sont tirées de
la base de données issue de l'ESPS 2006. En effet cette enquête
nationale a porté sur un échantillon national de 13 600
ménages dont 8640 en milieu urbain et 4960 en milieu rural. Etant
donné qu'elle vise à collecter des données comparables au
niveau départemental, chaque département du Sénégal
est considéré comme une strate ou domaine
à part.
Il a donc été tiré dans chaque
département, un sous échantillon de taille
statistiquement suffisante, pour produire des résultas comparables entre
départements.
2.1.1. La constitution de la Base de données issue
de l'ESP
réalisée dans la région de
Kaolack:
Pour atteindre cet objectif, l'ESPS a utilisé un
échantillonnage probabiliste stratifié à deux
degrés. Chaque département de la région de
Kaolack (Nioro, Kaolack, Kaffrine) est considéré comme un domaine
spécifique pour lequel, le sous échantillon tiré, devra
produire des résultats statistiquement significatifs. La taille requise
pour satisfaire cette contrainte est estimée à 400 ménages
par département, soit un échantillon régional de 1200
ménages (400 ménages/département x 3 départements).
L'échantillon a été tiré en deux
phases. Au premier degré, il a été tiré dans chaque
département, 25 grappes ou districts
de recensement (DR), à raison de 16 ménages par
grappe. Pour tenir compte de la plus grande variabilité
(hétérogénéité) en milieu urbain, eu
égard aux phénomènes observés, la composante
urbaine de l'échantillon départemental a été
privilégiée. Ainsi, 15 grappes (240 ménages) ont
été tirées en milieu urbain et 10 grappes (160
ménages) en milieu rural.
Dans chaque département les grappes dites `urbaines' et
`rurales' on été tirées indépendamment. Une fois
les grappes classées dans leur milieu de résidence respectif
(urbain/rural), les grappes à enquêter (15 et 10 respectivement)
ont été sélectionnées avec une probabilité
proportionnelle à leur taille exprimée en nombre de
ménages. Dans chaque grappe ainsi tirée, la liste des
ménages issue du dernier RGPH-III (troisième Recensement
Général sur la Population et l'Habitat) a été
actualisée, pour servir de base de sondage au second
degré.
A ce stade, c'est-à-dire au second degré de
tirage, il a été tiré un échantillon
systématique de 16 ménages par grappe. Toutes les
grappes tirées ont été visitées et
enquêtées. Pour le tirage de l'échantillon, la base de
sondage du troisième Recensement Général de la population
et de l'habitat du Sénégal de 2002 (RGPG-III, 2002) contient tous
les districts de recensement ou grappes avec des informations sur leur
localisation et leur identification (département, arrondissement ou
commune, communauté rurale, numéro dans la base, taille ou nombre
de ménages).
L'information sur la commune et communauté rurale a
permis de classer le DR dans le milieu urbain ou le milieu rural.
2.1.2. La constitution de l'échantillon: les
données de l'étude:
Apres avoir exposé la méthode
d'échantillonnage qui a permis de constituer la base de donnée
régionale, formée par l'ensemble des informations
collectées au sein des ménages interrogées durant
l'enquête, nous présentons ci-dessous les données de notre
étude tirées à partir de cette base de données
régionale.
Cette étude a porté sur des données
collectées en milieu rural au niveau de la région de Kaolack.
Tableau N°9: Les données de
l'étude
Région
de
Kaolack
(milieu rural et urbain)
|
Département
|
Nombre de ménages interrogés
Selon le milieu de résidence
|
Milieu
urbain
|
Milieu
rural
|
Total
département
|
Kaolack
|
240
|
1 6 0
|
400
|
Nioro
|
240
|
1 6 0
|
400
|
Kaffrine
|
240
|
1 6 0
|
400
|
Total milieu
|
720
|
= 480 = N = taille de l'échantillon
|
1200
|
Ainsi tous les 480 ménages interroges en milieu rural
dans l'ensemble de la région de Kaolack constituent les principaux
unités statistiques observées dans notre analyse.
2.2. l'exploration des données suivant la
satisfaction des besoins
essentiels:
Toutes les variables dont nous disposons sont des
dépenses, ce sont donc des variables quantitatives. En plus ils existent
des relations entre les modalités des différentes variables
exposées ici.
La photographie de telles relations permet de visualiser
exactement ces dernières. Pour rendre facile une telle tache, l'Analyse
des Correspondances Multiples (ACM) sera utilisée.
Encadre N° 2 : Le principe de
l'ACM
Cette méthode de l'ACM essai d'identifier des variable
sous-jacentes; ou facteurs; qui permettent d'expliquer le patron des
corrélations a l'intérieur d'un ensemble de variables
observées. C'est pourquoi elle est très souvent utilisée
pour réduire un ensemble de données.
Dans une analyse de correspondance multiple, on a une
population décrite par un ensemble de caractères, chaque
caractère étant composé d'un nombre de modalités.
Dans notre cas on considère un ensemble de ménages décrits
par les variables qualitatives de satisfaction des besoins essentiels ;
pour les variables quantitatives on utilise les tranches de valeurs. L'un des
résultats de l'ACM est la projection des modalités sur des plans
factoriels ou une modalité j va se positionner au barycentre des
modalités pondérées par leur co-occurrence avec a
modalité j'. La co-occurrence entre deux modalités j
et j' est le nombre d'individus possédant ces deux
caractères en même temps. C'est ainsi que sur ces plans, plus
proches (selon des positions géographiques) seront deux
modalités, plus le nombre d'individus qui possèdent ces deux
modalités en même temps sera important en ordre de grandeur. Par
exemple si la modalité <= 700.000 Fde la variable
dépenses alimentaires est très proche de la
modalité <= 10.000Fde la variabledépenses
scolaires, on dira que beaucoup de ménages dont les dépenses
annuelles alimentaires sont <= 700 000 F effectuent des dépenses
scolaires de montants <= 10 000 F .
Cependant au niveau de l'interprétation il est
conseiller de faire attention aux modalités centrales qui sont
très proches du point intersection des axes et qui donne un profil
moyen. De ce fait, pour un caractère donne, chaque modalité sera
au barycentre des individus qui l'ont.
Source, Wikipédia , Analyse des
données
|
L'ACM essai d'identifier les relations entre les
différentes modalités des variables ciblées et qui
permettent d'expliquer le patron des corrélations a intérieur de
l'ensemble de ces variables ou dépenses en besoins essentiels.
Ci-dessous nous présentons graphiquement une
photographie des différentes relations entre les modalités des
variables ou satisfaction des besoins essentiels.
Graphique n°2: Diagramme des composantes
depalim1 = dépenses
alimentaires<700.000 F; depalim2 = dépenses
alimentaires comprises entre 700.000 F et 1.160.000 F;
depalim3= dépenses alimentaires supérieures
à 1.160.000 F
deploge1 = dépenses en logement
égales à 0,000 F ; deploge2 = dépenses en
logement comprises entre 0;000 f et 30 000F; deploge 3 =
dépenses en logement supérieures à 30 000F
desant1 = dépenses en soins sanitaires
inférieures à 25 000FF ; depsant2 =
dépenses en soins sanitaires comprises entre 25 000 F et
40 000 F; deplsant 3 = dépenses en soins
sanitaires supérieures à 40 000F ;
depéduc1 = dépenses scolaires
égales à 0F: depeduc2 = dépenses
scolaires comprises entre 0 F et 8 000F; depéduc3
= dépenses scolaires supérieures à 8000F
depvet1 =dépenses en habillement
inférieures à 24 000 F; depvet2 =
dépenses en habillement comprises entre 24 000 F et 60 000F;
depvet3 = dépenses en habillement supérieures
à 60 000F.
le premier plan factoriel (1,2) ci-dessusdécrit en
partie le phénomène sur lequel porte notre étude. De ce
fait on peut retenir qu'il nous présente des variables qui ne sont pas
liées et qui par conséquent ne traduise pas la même chose.
Se sont les variablesdepalim1,depalim2, depalim3, deploge1,
deploge2,desant1,deploge3,depsant2,depvet3,depéduc1,depeduc2,depéduc3,
depvet1 , depvet2 , deplsant 3 .
Cependant l'on constate que certaines de ces variables sont
regroupées dans la partie négative du plan factoriel. Ces sont
les dépenses les plus petites qui sont tenues en compte par les parties
négatives des deux composantes ou axes; ce qui montre qu'elles on
été effectuées par un groupe de ménages très
vulnérables. Au niveau des autres dépenses, la photographie ne
montrent qu'aucune corrélation n'existe entre les différentes
dépenses. Ce qui signifie que ces variables ne traduisent pas les
mêmes situations.
Donc garder toutes ces variables ne serait pas redondant.
L'inexistence de phénomène de redondance nous permet de garder
tous ces variables qui pourront être utilisées dans l'analyse.
2.3. Analyse descriptive des besoins essentiels des
ménages :
Toutes les variables retenues à l'issue de
l'exploration dépenses en besoins essentiels des ménages seront
descriptivement analysées dans cette sous section.
2.3.1. Description des dépenses effectuées
par les ménages pour
satisfaire leurs besoins alimentaires :
Tableau n°10: Description des dépenses
en consommations alimentaires et
autoconsommations alimentaires
Moyenne
969530,7558
Médiane
867680,3609
Mode
793400,00(a)
Ecart-type
495104,15654
quartiles
25
645166,3418
50
867680,3609
75
1160162,5916
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
a Il existe de multiples modes
On peut retenir que, pour satisfaire leurs besoins annuels
alimentaires:
- les ménages dépensent en moyenne 969 530
FCFA,
- environ 25% des ménages dépensent au plus
645 166 FCFA,
- environ 50% des ménages dépensent au plus 867
680 FCFA,
- la plus part des ménages dépensent 793 400
FCFA,
- environ 75% des ménages dépensent au plus 1
160 162 FCFA.
Le rapport entre l'écart type et la dépense
moyenne en besoins alimentaires montre que les ménages ont une
faible diversité à travers les moyens qu'ils
fournissent pour satisfaire leurs besoins annuels alimentaires.
En milieu rural, à cause de l'enclavement quasi-total
des villages et communautés rurales, l'accès aux produits
alimentaires hygiéniques manquent et deviennent très rares.
Cette situation associée avec l'insuffisance des revenus des populations
explique la faiblesse des dépenses alimentaires.
Graphique n° 3: Diagramme en bandes des
dépenses alimentaires
Répartition des ménages suivant la
satisfaction des besoins alimentaires
|
F
|
2 .3.2. Description des dépenses
effectuées pour satisfaire leurs
besoins liés aux conditions del'habitat /logement
(eau,
électricité et téléphone)
Tableau n°11: Description des dépenses
de logement
Moyenne
Médiane
28153,5217
13800,0000
Mode
,00
Ecart-type
47214,42685
quartiles
25
,0000
50
13800,0000
75
33000,0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
On peut retenir que pour satisfaire leurs besoins annuels de
logement :
- les ménages dépensent en moyenne 28 153
FCFA,
- environ 25% des ménages dépensent au plus 0
FCFA,
- environ 50% des ménages dépensent au plus 13
800 FCFA,
- la plus part des ménages dépensent 0 FCFA,
- environ 75% des ménages dépensent au plus
FCFA,
Le rapport entre l'écart type et la dépense
moyenne en besoins de logement montre que les ménages ont une
grande diversité à travers les moyens qu'ils
fournissent pour satisfaire leurs besoins annuels de logement.
Les populations sont quasiment exposées à des
problèmes liés aux manques d'électricité et de
services de télécommunication.
L'eau est acquise presque gratuitement, avec le ravitaillent
en eau de puit et de forage lesquelles sot utilisées par la plus part
des populations.
C'est ce qui explique les très petites dépenses,
souvent voire régulièrement nulles, effectuées par ces
dernières.
Graphique n°4: Diagramme en bandes des
dépenses de logement
Répartition des ménages suivant la
satisfaction des besoins liés a l'habitat/logement
|
|
2.3.3. Description des dépenses effectuées
par les ménages pour
satisfaire leurs besoins en soins sanitaires
(médicament,
automédication, consultation et
hospitalisation).
Tableau n°12: Description des dépenses
de santé
Moyenne
38027,5336
Médiane
24765,0000
Mode
,00
Ecart-type
47560,45771
quartiles
25
11500,0000
50
24765,0000
75
47875,0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
On peut retenir que pour satisfaire leurs besoins annuels
sanitaires:
- les ménages dépensent en moyenne 38 027
FCFA
- environ 25% des ménages dépensent au plus 11
500 FCFA
- environ 50% des ménages dépensent au plus
24 765 FCFA
- la plus part des ménages dépensent 0 FCFA
- environ 75% des ménages dépensent au plus 47
875 FCFA
Le rapport entre l'écart type et la dépense
moyenne en besoins sanitaires montre que les ménages ont une
grande diversité à travers les moyens qu'ils
fournissent pour satisfaire leurs besoins annuels en soins sanitaires.
L'inexistence de services sociaux et sanitaires de
qualité (centres de santé, dispensaires, hôpitaux) presque
partout dans le monde rural ainsi que les faibles revenus des populations sont
les principales raisons de la faiblesse de ces dépenses. Cette situation
est très générale dans le monde rural.
Graphique n°5: Diagramme en
bandes des dépenses de santé
Répartition des ménages suivant la
satisfaction des besoins liés a la santé
|
|
2.3.4. Description des dépenses effectuéespar
les ménages pour
satisfaire leursbesoins scolaires :
Tableau n°13: Description des dépenses
scolaires
Moyenne
5888,3211
Médiane
,0000
Mode
,00
Ecart-type
10672,42786
quartiles25
,0000
50
,0000
75
8112,5000
|
On peut retenir que pour satisfaire leurs besoins annuels
scolaires:
- les ménages dépensent en moyenne 5888F CFA
- environ 25% des ménages dépensent au plus 0 F
CFA
- environ 50% des ménages dépensent au plus 0F
CFA
- la plus part des ménages dépensent 0 F CFA
- environ 75% des ménages dépensent au plus 8112
F CFA
Le rapport entre l'écart type et la dépense
moyenne en besoins scolaires montre que les ménages ont une
grande diversité à travers les moyens qu'ils
fournissent pour satisfaire leurs besoins annuels scolaires.
Ces résultats viennent du fait que les services
scolaires sont gratuits pour les populations. L'accès à
l'école et à la formation sont à la portée de tous
les individus âgés au moins de 6 ans. En plus, les populations ne
fournissent pas souvent de gros efforts pour laisser leurs enfants se consacrer
aux études; ils passent plus de temps aux travaux champêtres voire
aux activités commerciales et d'élevage.
Graphique n°6: Diagramme en
bandes des dépenses scolaires
Répartition des ménages suivant la
satisfaction des besoins liés a la scolarisation
|
|
2 .3.5. Description des dépenses
effectuées par les ménages pour
satisfaire leurs besoins d'habillement ou
vestimentaires :
Tableau n°14: Description des dépenses
en habillement
Moyenne
36072,0656
Médiane
24000,0000
Mode
,00
Ecart-type
39793,91557
Quartiles25
3625,0000
50
24000,0000
75
60000,0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
On peut retenir que pour satisfaire leurs besoins annuels
vestimentaires:
- les ménages dépensent en moyenne 36 072
F
- environ 25% des ménages dépensent au plus
3 625 F
- environ 50% des ménages dépensent au plus
24 000 F
- la plus part des ménages dépensent 0 F
- environ 75% des ménages dépensent au plus 60
000 F
Le rapport entre l'écart type et la dépense
moyenne en besoins vestimentaires montre que les ménages ont une
grande diversité à travers les moyens qu'ils
fournissent pour satisfaire leurs besoins annuels vestimentaires.
Ces faibles dépenses effectuées par les
ménages pour satisfaire leurs besoins liés à l'habillement
sont dues d'une part au manque de revenu des populations et d'autre part au
mode de vie de ces dernières.
En effet les populations ne donnent pas beaucoup d'importance
aux fêtes, aux divertissements et aux cérémonies
familiales et religieuses qui demandent beaucoup de dépenses pour
satisfaire des besoins vestimentaires. Car les traditions liées à
ces fêtes, divertissements et cérémonies familiales et
religieuses proposent aux populations participants de bien s'habiller.
Graphique n°7: Diagramme en bandes des
dépenses en habillement
Répartition des ménages suivant la
satisfaction des besoins liés a l'habillement
|
|
2.4. La catégorisation des ménages
suivant les dépenses
qu'ils fournissent pour satisfaire leurs besoins
jugés
essentiels:
L'exploration et la description des besoins essentiels nous a
permis de constater des faits relatifs au comportement des ménages vis
à vis de la satisfaction qu'ils cherchent en ces besoins vitaux pour
leur bien être.
De ce fait un tel constat peut conduire à aboutir
à l'identification d'un rapport voire un lien établi entre les
besoins essentiels et les caractéristiques socio économiques des
ménages.
L'analyse d'une telle situation (qui sera faite dans la suite
de cette étude) pourra favoriser la caractérisation des
ménages en terme de satisfaction des besoins ciblés.
Ainsi, par la suite, les ménages aux conditions de vie
difficiles qui ne satisfassent pas leurs besoins essentiels, en terme de moyens
d'accès seront considérés comme pauvres contrairement
à ceux qui parviennent à satisfaire leurs besoins essentiels,en
terme de moyens d'accès, qui seront considérés comme moins
pauvres.
En bref, il s'agit de faire une classification des
ménages selon le degré de satisfaction que leur procurent les
moyens qu'ils fournissent pour satisfaire leurs besoins essentiels.
Pour aboutir à une telle classification, une Analyse de
Classification Ascendante Hiérarchique (CAH) sera utilisée
à travers les différentes observations, que nous disposons dans
l'échantillon, afin de catégoriser les ménages selon leur
ressemblance en terme de moyens ou dépenses de consommation.
2.4.1.L'Analyse de Classification
Hiérarchisée:
Les méthodes de classification permettent de
réduire les données. Elles permettent l'élaboration de
groupes d'individus ou ménages en traitant les problèmes de
proximité (comportements communs). Pour faire une telle
classification on doit arrêter au départ les onctions de travail.
Par exemple avec quelle distance on va mesurer la séparation entre deux
individus. Il existe plusieurs catégories de distance, la plus
célèbre est la distance euclidienne..
Avec les méthodes hiérarchiques, il est possible
de construire des suites de partitions d'un ensemble d'individus en groupes.
Elles sont dites hiérarchiques parce que chaque groupe est inclus
dans la partition du niveau supérieur.
Les regroupements sont opérés de l'individu vers
la globalité de la population, la méthode est dite ascendante
polythétique et toute les variables sont prises en compte de
manière simultanée.
Encadré N°3 :
Principes de l'Analyse de Classification hiérarchisée selon les
besoins essentiels des ménages
La CAH consiste à classer un certain nombre
d'individus dans des groupes considérés comme homogènes
à partir de variables quantitatives. Les individus les plus proches
selon la manière dont ils satisfassent les besoins essentiels seront
classes dans le même groupe, alors que les individus les plus
éloignés doivent être classes dans des groupes
différents.
Au départ aucun regroupement n'a été
effectue. Chaque individu constitut une classe a lui seul ; et ceci
quelque soit le nombre d'individus. On calcul alors la matrice des
distances entre individus. De toutes les distances on identifie les
deux individus les plus proches, c'est-à-dire encore les deux individus
qui ont la distance la plus petite. On regroupe alors ces deux individus.
Ensuite on calcul la perte d'inertie qui doit être fait en faisant un tel
regroupement. D'ailleurs les pertes d'inertie sont calculées pour toutes
les distances.
Soient n individus formant la population totale, on
dit alors qu'on travaille dans l'espace R'4 . Pour le processus de
calcul de la distance euclidienne, on pose : i = l'indice
désignantles individus ; p = nombre de variables actives ; j =
l'indice désignant les variables ; xij = valeur de
l'individu i pour la variable j. La distance euclidienne entre deux individus
i1 et i2 est définie par d2
(i1 ;i2) = ? (xi1 j - xi2
j)2 avec j = 1, 2,..., p
La deuxième option consiste a choisir un indice
d'agrégation, la également le plus célèbre est
l'indice de WART.Le critère de WART (c'est-à-dire l'utilisation
du maximum de l'inertie interclasse de la partition constituée.)
consiste à choisir le regroupement qui pose moins de perte possible. On
recalcule les distances entre les individus ainsi que les pertes et on prend
par la suite la perte la plus petite pour faire par la suite le regroupement.
On procède ainsi jusqu'à ce que tous les individus soient
classés dans un des deux groupes prévus pour la
catégorisation des pauvres et moins pauvres.
Source, Archives Universitaires, Statistique
Approfondie, Analyse de Classification Hiérarchisée des
ménages selon les besoins vitaux
|
2.4.2. Les classifications envisagées:
En se basant sur les méthodes de classification
ascendantes hiérarchisée trois catégories de
classifications des ménages seront effectuées; et ceci dans
l'intérêt de retenir la meilleure classification. Ainsi on
préconise faire:
Ø une classification à deux classes
d'affectation: une classe de ménages pauvres et une classe de
ménages moins pauvres,
Ø une classification à trois classes
d'affectation: une classe de ménages
trés pauvres, une classe de ménages pauvres et
classe de ménages moins pauvres,
Ø une classification à quatre classes
d'affectation: une classe de ménages très pauvres, une classe de
ménages pauvres,une classe de ménages moins pauvres et une classe
de ménages riches
2.4.3. Les Résultats de l'Analyse de Classification
Hiérarchisée :
· Récapitulatif des tableaux ANOVA
et Measure of assocition:: Analyse des valeurs de Fisher, alpha, Eta
carré
Le tableau ANOVA facilite l'identification
des variables qui détiennent une grande importance dans la solution des
classes. Les variances des différentes variables ciblées dans la
classification peuvent être valorisées à partir de ce
tableau, de même que le Fisher et le seuil de signification
associés à chacune de ces variables.
Aperçu théorique sur la
détermination du Fisher :
Tableau N° 15: Présentation
synthétique du test d'analyse de la variance
Sources de variation
|
Somme des carrés
Des écarts moyens
|
Degrés
de liberté
|
Variances
|
Fisher
|
Intergroupe
|
k
? ni ( Xi moy - X moy)2.
i=1
= SSB
|
k- 1
|
VE=SSB/(k - 1)
|
F = VE / VR
|
Intragroupe
|
kni
?? ( Xij - Xi moy)2.
i=1 j=1
= SSW
|
N - k
|
VR=SSW/(N-k)
|
Totale
|
k ni
?? ( Xij - X moy)2.
i=1 j=1
= SST
|
N - 1
|
VT=SST/(N- 1)
|
k correspond au nombre de groupes ;
Xijest la donnée j dans le
groupe expérimentali ; Xi
moy est la moyenne arithmétique des valeurs
observées dans le groupe I ; X moy est la
moyenne arithmétique des k valeurs observées dans les k groupes
réunis ; ni est l'effectif du groupe i ;
N est l'effectif des k groupes réunis
;
Le test ANOVA est basé sur le calcul de fisher
F. Celui ci est un ratio qui explicite le critère de
ressemblance des différents éléments d'un même
groupe.
Ce critère de ressemblance est le rapport de
«la dispersion entre les classes « sur
«la dispersion à l'intérieur des
classes».
k
?ni ( Xi moy - X
moy)2.
i=1
F = = VE / VR
k
ni
? ? ( Xij - Xi moy)2.
i=1
j=1
Ce rapport doit être maximal,s'il est grand, cela veut
dire que les classes sont significativement différentes, sinon
elles sont identiques.
Les grands ratios du Fisher indiquent les variables qui ont
une grande importance lors des différents étapes de la
classification (séparation des classes).
Les petits ratios du Fisher indiquent les variables qui n'ont
pas été déterminantes dans l'identification des membres de
chaque classe.
Aperçu théorique sur la
détermination de la signification á:
La signification á permet de juger
l'existence de significativité entre les moyennes des différentes
dépenses dont nous disposons.
Ainsi pour chaque niveau de classification retenu, on a des
valeurs de signification (toujours inférieures à 1)
associées à chaque variable de dépense.
Cette signification repose sur les hypothèses
suivantes:
Ho: si á<= 0,05 les moyennes sont pas
significativement différentes
H1: si á>0,05 il ya au moins une moyenne qui
est différente des autres
Lorsque Ho est retenue, pour toutes les variables, on peut
affirmer que toutes ces variables quantitatives ont un pouvoir discriminant.
Elles peuvent être utilisées dans l'analyse de classification.
Par contre lorsque H1 est retenue, au moins pour une variable,
on peut affirmer que cette variable n'a pas un pouvoir discriminant. Elle ne
doit pas être utilisée dans l'analyse de classification.
En ce qui concerne le tableau Measure of
association, il expose les Eta et les Eta carré des variables
en jeu ( qui sont ici les variables de dépenses liées aux besoins
essentiels telles que l'alimentation, l'éducation, la santé, le
logement et l'habillement.
Aperçu théorique Calcul des Eta
carré :
Pour toute variable, son coefficient Eta carré (ou
Eta2) donne le lien qui existe entre elle
même et la classification dans laquelle elle a été retenue.
Si le Eta2 tend vers 1, alors le lien devient de plus en plus
fort.
Cependant on peut noter que le
Eta2 est basée sur l'inertie intergroupe.
C'est pourquoi il est défini comme étant le
rapport de la variance intergroupe sur la variance totale, au sein d'une
même variable.
Ce qui est traduit par la formule ci-dessous:
.k
?ni ( Xi moy - X moy
)2
Eta2= i=1
=SSB / SST
k ni
?? ( Xij - X moy)2.
i=1 j=1
Tableau n°16: Synthèse de la CAH des
ménages selon les moyens fournis acquérir des besoins
essentiels
Catégorisation des ménages
VariablesFSig ou á
Eta carré
Classification à deux classes
d'affectation : (ménages pauvres et ménages
moins pauvres)
aliment245,2630,0000,339logemt169,4650,0000,262sante91,2830,0000,160scolaire6,8210,0090,014vetemt11,8630,0010,024
Classification à trois classesd'affectation
(ménages trés pauvres, ménages
pauvres et ménages moins pauvres)
aliment
640,621
0,000
0,729logemt128,2580,0000,350santé54,4780,0000,186scolaire12,8320,0000,051vetemt31,8120,0000,118
Classification à quatre classesd'affectation
(groupe1= ménages très pauvres , groupes2=
ménages pauvres; groupe3= ménages moins pauvres et groupe4=
ménages riches)
aliment
447,057
0,000
0,738logemt85,5010,0000,350santé36,6670,0000,188scolaire8,6790,0000,052
vetemt21,6270,000
0,120
|
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Calcul des IQV (obtenus par calculs a partir des
effectifs des tableau Report) dans les différentes
classifications effectuées :
Les IQV ou indices de Variation qualitative sont calculée
a partir de la formule suivante:
k (1 - ?Pi2)
IQV =
k - 1
Avec Pi = ni / N
et N = ?nipour une classification à
deux classes, à trois classes ou à quatre classes les indices
varient respectivement des valeurs i = 1;2 i = 1;2;3 ou i = 1;2;3;4.
De même on définit les
nicomme étant les effectifs ou nombre
ménages répartis dans chaque groupe ou classe i
et kle nombre de classes obtenues dans une
classification donnée.
Tableau N° 17: Calcul des IQV
Catégorisation des ménages
Groupe ou Classe
d'affectationEffectif du groupe ( fi
)Probabilité de chaque ménage d'appartenir au groupe i ( Pi )
IQV
Classification à deux classes
d'affectation
groupe 1:f1 =469P1 = 0,98
0,0392
groupe 2f2 = 11P2 = 0,02
Total N = 480
Classification à trois classes
d'affectation
groupe1
f1 = 383
P1 = 0,800
0,498
groupe 2
f2 = 20P2 = 0,042
groupe3
f3 = 77P3 = 0,160
Total N = 480
Classification à trois classes
d'affectation
groupe1
f1 = 395
P1 = 0,82
0,4061groupe 2f2 = 11P2 =
0,02groupe3f3 = 72P3 = 0,15groupe4f4 =
2P4 = 0,01Total N = 480
|
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|
· Le nombre de classes ou groupes de
ménage à retenir:
La classification ascendante hiérarchisée
permet d'identifier à chaque étape de ces quatre classifications
les variables qui pressentent une dispersion maximale entre les
modalités et une dispersion minimale (très petite) à
l'intérieur d'une même modalité. De même il s'agira
de retenir à chacune de ces étapes: l'erreur de signification
associée au tableau d'analyse de la variance (ANOVA), l'Indice de
Variation Qualitative (IQV) et l'Etat carré.
Comment choisir la meilleure
classification?:
La meilleure classe est celle qui a toutes les
significationsá<= 0, ( si alpha est
supérieure à 0,05 la variable correspondante doit être
rejetée de la classification), le meilleur coefficient Eta2
et le meilleur IQV.Ainsi,la meilleure classification est la
classification à trois classes ou groupes de ménages, car
elle remplie à la fois tous ces critères.
· Structure et caractéristiques de la
classification retenue :
Le tableau ci-contre est issu des résultats obtenus
à partir de la CAH avec SPSS. Il retrace correctement la structure et
les caractéristiques des trois groupes de ménages qui sont
retenus.
Tableau N° 18: Tableau de bord de la
classification à trois groupes
Groupes se ménages
|
|
depscol dépenses scolaires
|
depsant dépenses de santé
|
TOTALIM Consommations totales alimentaires
|
Depvet dépenses de vétement
|
deplog Dépenses de logement
|
1 ménages très pauvres
|
Moyenne
|
3116,724
|
28821,39
|
812219,45
|
23385,981
|
16477,460
|
|
N
|
383
|
383
|
383
|
383
|
383
|
2 ménages moins pauvres
|
Moyenne
|
14012,50
|
139127,0
|
2094586,6
|
47770,000
|
181616,51
|
|
N
|
20
|
20
|
20
|
20
|
20
|
3 ménages pauvres
|
Moyenne
|
17564,13
|
57559,48
|
1459778,9
|
96134,551
|
46370,034
|
|
N
|
77
|
77
|
77
|
77
|
77
|
Total
|
Moyenne
|
5888,321
|
38027,53
|
969530,75
|
36072,065
|
28153,521
|
|
N
|
480
|
480
|
480
|
480
|
480
|
· Baptême des groupes de
ménages :
Selon le physiologiste Moslow: « Un
ménage qui n'est pas vulnérable face à la pauvreté
doit normalement disposer suffisamment de moyens pour satisfaire ses besoins
essentiels. Les ménages qui sont pas pauvres sont peu nombreux et
disposent de gros moyens pour faire face à leurs besoins liés au
logement, à l'alimentation, à l'habillement et aux soins
sanitaires.».
C'est sous la base de cette affirmation de Moslow, tant
prouvée par des milliers de chercheurs statisticiens et
économistes que nous allons baptiser voire associer à chaque
groupe de ménages à un degré de
vulnérabilité face à la pauvreté. Un tel
degré de vulnérabilité est lié aux moyens
financiers que fournissent les ménages pour satisfaire leurs besoins
essentiels.
On distingue ainsi trois groupes de ménages ayant des
degrés de vulnérabilité à la pauvreté
différents. Ils s'agit des groupes de ménages très
pauvres (classe ou groupe1), de ménages pauvres (classe
ou groupe3) et de ménages moins pauvres (classe ou
groupe2). On peut visualiser les statistiques ci-dessous pour en faire
quelques remarques.
Tableau n°19: Répartition en
pourcentage des ménages selon les groupes
groupe de ménages vulnérables
|
Effectif des ménages
|
Fréquence en %
|
Fréquence en cumulée %
|
|
Groupe 1
|
383
|
79,8
|
79,8
|
|
Groupe 2
|
20
|
4,2
|
84,0
|
|
Groupe 3
|
77
|
16,0
|
100,0
|
|
Total= N
|
480
|
100,0
|
|
A partir de ces statistiques on peur retenir que :
Ø 79,8% des ménages (ou un effectif de 383
ménages) sont localisés dans le groupe des ménages
très pauvres, et par conséquent ils sont considérés
comme très pauvres.
Ø 4,2% des ménages (environ un effectif de 20
ménages) sont localisés dans le groupe 2 et donc sont
considérés comme moins pauvres .
Ø 16,0% des ménages (soit 77 ménages)sont
localisés dans le groupe 3. Ce sont les ménages pauvres.
Graphique N°8: Répartition des
groupes
On peut retenir en brefe ce qui suit :
Ø Les ménages très pauvres sont ceux qui
sont les plus vulnérables à la pauvreté. Ils
disposent de très petits moyens financiers pour satisfaire
leurs besoins essentiels. Ils sont au nombre de 383 et dépensent
respectivement en moyenne 3116,724 F, 28821,39 F, 812219,45 F, 23385,981F
et 16477,460F pour satisfaire leurs besoins respectivement en éducation,
santé, alimentation, habillement et logement.
Ø Les ménages moins pauvres sont ceux qui sont
moins vulnérables à la pauvreté. Ils disposent
assez suffisamment de moyensfinanciers pour satisfaire leurs
besoins essentiels. Ils sont au nombre de 20 et dépensent respectivement
en moyenne 14012,50 F, 139127,0 F, 2094586,6 F, 47770,000 F et 181616,51
F pour satisfaire leurs besoins scolaires, sanitaires, alimentaires,
vestimentaires et de logement.
Ø Les ménages pauvres sont ceux qui peu
vulnérables à la pauvreté. Ils disposent peu de
moyens financiers pour satisfaire leurs besoins essentiels.Ils sont au
nombre de 77 et dépensent respectivement en moyenne17564,13 F,
57559,48F, 1459778,9F, 96134,551 F et 46370,034 F pour satisfaire leurs besoins
respectivement décrits ci- dessus.
3. LES RESULTATS DE L'ANALYSE :
3.1. Analyse multidimensionnelle de la
pauvreté :
Vu ce qui a été exposé dans le chapitre
précédent, un ménage est considéré comme
très pauvre, pauvre ou moins pauvre selon plusieurs critères ou
caractéristiques. Ce qui fait dire que la pauvreté dans sa
globalité est un phénomène multidimensionnel. Elle
nécessite donc, pour bien la cerner, une analyse multidimensionnelle ou
multi variée. Celle-ci désigne l'ensemble des méthodes
d'analyses statistiques qui permettent d'une manière simultanée
d'effectuer le traitement statistique de plusieurs variables.
Une telle analyse appliquée dans une étude sur
le phénomène de la pauvreté, relativement sur plusieurs
groupes de ménages, comme dans le cas de cette étude, permet
d'atteindre deux objectifs majeurs, à savoir :
· évaluer le degré de
significativité des différences entre ces différents
groupes de ménages ciblés ;
· élaborer un modèle de classification qui
tente de prédire à quelle catégorie de groupe appartient
un ménage a partir de ces caractéristiques tenus en compte
Dans la suite nous tenteront d'atteindre ces deux objectifs et
d'aller même au-delà de ceux-ci, à partir d'une analyse de
classification multidimensionnelle : l'Analyse
discriminante.
3.2. Pourquoi recourir à une analyse
discriminante ?
L'analyse discriminante est régulièrement
utilisée par des études portant sur les phénomènes
sociaux économiques, comme la pauvreté.
C'est une méthode d'analyse statistique
multidimensionnelle permettant d'expliquer le poids de variables et ainsi
l'appartenance d'individus à des groupes.
En effet, cette technique permet d'aborder certains
problèmes de prévision de rattachement à un groupe qu'il
s'agisse notamment ici de pauvreté.
Encadré N°4 : Principe de
l'Analyse discriminante
Le but de l'analyse discriminante est d'étudier les
relations entre une variable qualitative et un ensemble de variables
explicatives quantitatives.
Trois objectifs principaux peuvent être assignés
à l'analyse discriminante :
· Déterminer les variables explicatives les
plus discriminantes vis à vis des classes déterminées
· Déterminer à quel groupe appartient
un individu à partir de ses caractéristiques
· Mais surtout à valider une classification ou
à faire un choix entre plusieurs classifications pour savoir laquelle
est la plus pertinente. L'analyse discriminanteintervient donc à
posteriori d'une classification.
Deux conditions sont à remplir :
· Les variables explicatives doivent être
métriques
· Elles ne doivent pas être trop
corrélées entre elles. Cela se vérifie par l'observation
des corrélations entre les variables. Si c'est le cas, on peut passer
par une analyse factorielle qui permet de réduire les données
à quelques axes. Ces axes sont, par propriété, non
corrélés entre eux.
Dons, bien qu'étant une analyse multidimensionnelle,
l'analyse discriminante favorise la détermination entre qui peut exister
entre une variable quantitative et une variable qualitative. Elle
définit des combinaisons linéaires à partir des variables
explicatives. Ces combinaisons donnent naissance à de nouvelles
variables, qui peuvent être interpréter à l'aide des
variables explicatives. De ce faite, les fonctions trouvées à
partir de l'analyse discriminante rendent optimale la quantité
d'information véhiculée par les individus
enquêtés
L'Analyse Discriminante et ses principes- Ludovic
LE MOAL (c) 2002
|
Dans cette étude trois groupes de ménages
(très pauvres, pauvres et moins pauvres) sont comparés, sur
plusieurs variables explicatives pour déterminer s'ils sont
différents et pour comprendre la nature de ces différences.
L'analyse discriminante donne un
modèle qui permet d'établir le degré de
pauvreté ou le catégorie de groupe d'appartenance d'un
ménage en prenant pour base ses caractéristiques ou facteurs de
pauvreté (comme exposé dans le chapitre premier) tels que le
sexe, l'age, le niveau d'instruction et d'alphabétisation, la taille du
ménage ainsi que la catégorie socio professionnelle
d'appartenance.
Après exploration et description des variables
caractéristiques du CM, on a pu constater au sein de ces variables des
observations (ou modalités) ou le poids des individus occupe une
proportion très importante). Ce qui traduit la transformation de ces
modalités en de nouvelles variables qui sont enfin retenues pour
déterminer le modèle de classement prévu.
Dans cette étude nous nous attacherons à :
· Procéder à une
récapitulatif des observations à l'aide du tableau
Analyse Observation Calculer Récapituler
· Procéder à la vérification
de l'existence des différencessignificatives ou non entre les
trois groupes de ménages ciblés, à partir des
statistiques des groupes telles que la moyenne, l'écart type et
l'effectif des ménages issue de pondération ou non, relativement
à chacune des variables ou facteurs de pauvreté
· Procéder à la validation de
l'étude ou modèle à partir de quelques
indicateurs issus du test d'égalité de la moyenne de la matrice
de corrélation intra groupe combinés et du test de M Box, qui est
un test d'égalité des matrices de covariance,
· Procéder à l'observation du
pouvoir discriminant des axes grâce aux valeurs propres, au test
du Lambda de Wilks, aux coefficients des fonctions discriminantes canoniques et
aussi aux coefficients des fonctions discriminantes non standardisées
évaluées aux moyenne des groupes,
· Enfin Procéder au jugement de la
qualité de la représentation du modèle
proposé.
Ainsi procéder à ces quatre étapes
facilite l'élaboration des règles de décision pour
affecter les chefs de ménages en tenant compte et absolument de leurs
caractéristiques transformés en variables binaires
(modalités 0 ou 1), à l'un des groupes de
vulnérabilité.
Avec la procédure Analyse Discriminante du logiciel
SPSS version 13, un certains nombre de résultats
très pertinents sont obtenus et pouvant adéquatement servir
à des interprétations.
3.3. Interprétation des résultats de
l'Analyse discriminante :
Il s'agit des résultats donnés par SPSS 13
à travers la méthode de classification discriminante.
3.3.1. Récapitulatif des Résultats
Ce tableau expose le nombre total d'observations
analysées, mais aussi les unités exclues dans l'analyse. Il donne
une brève description du traitement de l'ensemble des observations
à analyser.
TableauN° 20 : Analyse Observation
Calculer Récapituler
Observations non pondérées
|
N
|
Pourcent
|
Valide
|
480
|
100,0
|
Exclues
|
Codes de groupes manquants ou hors intervalle
|
0
|
,0
|
|
Au moins une variable discriminante manquante
|
0
|
,0
|
|
Codes groupes manquants ou hors intervalle et au moins une
variable discriminante manquante
|
0
|
,0
|
|
Total - exclues
|
0
|
,0
|
Total - observations
|
480
|
100,0
|
On obtient les informations suivantes:
- un nombre de 480 chefs de ménage sont ciblés
dans l'analyse, ce qui correspond exactement à l'effectif total des
individus enquêtés. Ceux-ci représentent un pourcentage
correspondant à 100%. Ainsi toutes les 480 unités
traitées sont valides.
- De ce faite, aucune donnée manquante n'a
été signalée.
3.3.2. Vérification de l'existence des
différences significatives ou non entre les trois groupes :
Les différences entre les groupes de ménages
ciblés sont obtenues à partir
du tableau Statistiquede groupes. Il expose
aussi les statistiques intra groupe c'est-à-dire à
l'intérieur de chaque groupe tels que la
moyenne, l'écart
type de chacune des variables dans le modèle ainsi que le
poids des individus.
Ainsi la variance des moyennes dans chaque groupe peut
être observée et interprétée. Ce qui permet de juger
l'existence ou non d'une grande diversité. La diversité dans un
groupe i relativement à une variable de dépense
donnée est mesurée par le coefficient de variation
(Cv) qui est calculé à partir de l'écart
type (ó). On a :
Cv = ó / X moy
Pour tout coefficient de variation supérieur à
0,3 on peut associée la variable correspondante à une variable
à travers laquelle on trouve une grande diversité au sein des
ménages concernant les moyens dont ils disposent pour satisfaire leurs
besoins essentiels.
Tableau N° 21: Statistiques de
groupe
Classe d'affectation
|
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Coefficient de variation
|
N valide (liste)
|
|
|
|
|
|
Non pondérées
|
Pondérées
|
1 Ménages très pauvres
|
homme
|
,8381
|
,36882
|
0,44
|
383
|
383,000
|
|
agricult
|
,3864
|
,48757
|
1,26
|
383
|
383,000
|
|
commerce
|
,1175
|
,32243
|
2,74
|
383
|
383,000
|
|
jeune
|
,4099
|
,49246
|
1,20
|
383
|
383,000
|
|
adulte
|
,3525
|
,47837
|
1,36
|
383
|
383,000
|
|
monogame
|
,5405
|
,49901
|
0,92
|
383
|
383,000
|
|
polygame
|
,3943
|
,48933
|
1,24
|
383
|
383,000
|
|
analphab
|
,7598
|
,42777
|
0,56
|
383
|
383,000
|
|
nonscol
|
,9217
|
,26904
|
0,29
|
383
|
383,000
|
|
inf20ind
|
,9869
|
,11366
|
0,12
|
383
|
383,000
|
2 Ménages moins pauvres
|
homme
|
,8500
|
,36635
|
0,43
|
20
|
20,000
|
|
agricult
|
,1000
|
,30779
|
3,08
|
20
|
20,000
|
|
commerce
|
,3500
|
,48936
|
1,40
|
20
|
20,000
|
|
jeune
|
,3500
|
,48936
|
1,40
|
20
|
20,000
|
|
adulte
|
,3000
|
,47016
|
1,57
|
20
|
20,000
|
|
monogame
|
,2000
|
,41039
|
2,05
|
20
|
20,000
|
|
polygame
|
,8000
|
,41039
|
0,51
|
20
|
20,000
|
|
analphab
|
,5000
|
,51299
|
1,03
|
20
|
20,000
|
|
nonscol
|
,8500
|
,36635
|
0,43
|
20
|
20,000
|
|
inf20ind
|
,7000
|
,47016
|
0,67
|
20
|
20,000
|
3 Ménages pauvres
|
homme
|
,9221
|
,26981
|
0,29
|
77
|
77,000
|
|
agricult
|
,3896
|
,49086
|
1,26
|
77
|
77,000
|
|
commerce
|
,1948
|
,39865
|
2,05
|
77
|
77,000
|
|
jeune
|
,2727
|
,44828
|
1,64
|
77
|
77,000
|
|
adulte
|
,4935
|
,50324
|
1,02
|
77
|
77,000
|
|
monogame
|
,3506
|
,48030
|
1,37
|
77
|
77,000
|
|
polygame
|
,6104
|
,49086
|
0,80
|
77
|
77,000
|
|
analphab
|
,5714
|
,49812
|
0,87
|
77
|
77,000
|
|
nonscol
|
,8442
|
,36509
|
0,43
|
77
|
77,000
|
|
inf20ind
|
,8182
|
,38822
|
0,47
|
77
|
77,000
|
Total
|
homme
|
,8521
|
,35539
|
0,42
|
480
|
480,000
|
|
agricult
|
,3750
|
,48463
|
1,29
|
480
|
480,000
|
|
commerce
|
,1396
|
,34692
|
2,49
|
480
|
480,000
|
|
jeune
|
,3854
|
,48720
|
1,26
|
480
|
480,000
|
|
adulte
|
,3729
|
,48408
|
1,30
|
480
|
480,000
|
|
monogame
|
,4958
|
,50050
|
1,01
|
480
|
480,000
|
|
polygame
|
,4458
|
,49758
|
1,12
|
480
|
480,000
|
|
analphab
|
,7188
|
,45008
|
0,63
|
480
|
480,000
|
|
nonscol
|
,9063
|
,29178
|
0,32
|
480
|
480,000
|
|
inf20ind
|
,9479
|
,22243
|
0,23
|
480
|
480,000
|
On peut retenir que :
- Dans tous ces groupes ciblés il y a une grande
diversité au sein des unités
observées. Celle-ci est moins importante dans le groupe
1 que dans les groupes 2 et le groupe 3
- Le poids des individus est dans cet ordre plus important
dans les groupes 1, 3 et 2avec des effectifs valides qui sont respectivement
383 individus, 20 individus et 77 individus.
- Quels soient pondérés ou non, ces effectifs
sont identiques dans chacun de ces groupes.
3.3.3. Vérification de la validité de
l'Analyse :
Dans de nombreuses études on procède à
l'estimation de la validation d'une analyse en se basant sur quelques
indicateurs issus des étapes tels que :
Ø les tests d'égalité des
moyennes des groupes,
Ø les matrices intra groupes
combinés
Ø le Test de Box de l'égalité
des matrices de covariances
· Les tests d'égalité des moyennes
des groupes
Cette étape permet de tester si toute fois les
différentes moyennes sont égales ou non. Et ceci dans l'objectif
de distinguer les variables caractéristiques qui ont un pouvoir
discriminant et celles qui n'en n'ont pas.
Chacune de ces variables caractéristiques choisies
pour la construction du modèle est testée.
Ce test repose principalement sur un Fisher
F, sur une erreur de significationá et sur le
Lambda de Wilks.
TableauN° 22: Tests d'égalité
des moyennes des groupes
|
Lambda de Wilks ou Lw
|
F
|
ddl1
|
ddl2
|
Signification ou á
|
homme
|
,993
|
1,795
|
2
|
477
|
,167
|
agricult
|
,986
|
3,395
|
2
|
477
|
,034
|
commerce
|
,977
|
5,534
|
2
|
477
|
,004
|
jeune
|
,989
|
2,615
|
2
|
477
|
,074
|
adulte
|
,988
|
2,982
|
2
|
477
|
,052
|
monogame
|
,966
|
8,515
|
2
|
477
|
,000
|
polygame
|
,953
|
11,848
|
2
|
477
|
,000
|
analphab
|
,966
|
8,327
|
2
|
477
|
,000
|
nonscol
|
,989
|
2,669
|
2
|
477
|
,070
|
inf20ind
|
,869
|
36,010
|
2
|
477
|
,000
|
On retient :
- le Lambda de Wilks est toujours
inférieur à 1 (Lw <1) et lorsque Lw tend vers la valeur
zéro (Lw tend vers 0) , la variable correspondante a une grande
influence dans le modèle. De ce fait elle devient de plus en plus
sélectionnable dans le modèle.
- le Fisher est associé à deux
degrés de liberté dont le premier degré de liberté
(ddl1) est égal à 2 (k-1 ou 3-1) et le second degré de
liberté (ddl2) est égal à 477 (N-k ou 480-3). Pour une
variable quelconque plus le Fisher correspondant est grand, plus elle a la
chance d'être retenue dans le modèle..
- la signification á repose deux
hypothèses :
Ho : á>0,05 les moyennes sont
identiques dans les différents groupes. Dans ce cas pour une variable
indépendante quelconque correspondante à cette valeur de
á on retient que celle-ci n'a aucun pouvoir
discriminant, donc elle sera exclue du modèle
H1 : á<0,05, il y a au moins
une moyenne qui diffère des autres. Dans ce cas pour une variable
indépendante quelconque correspondante à cette valeur de
á, on retient que celle-ci a un pouvoir discriminant,
donc elle sera retenue dans le modèle
Donc seules les variablespolygame, monogame,
analphab et inf20indvsont retenues dans le modèle du
faite qu'elles ont à la fois des Fisher très grands, des Lambda
de Wilks qui sont inférieurs à l'unité et un pouvoir
discriminant. .
· Les matrices intra groupe
combinés
Ces matrices nous renseignent sur l'existence d'une matrice de
corrélation et de covariance pour l'ensemble des données, sans
tenir compte du groupe d'appartenance.
L'objectif visé est de savoir s'il y a un lien
significatif entre les variables pour éviter un phénomène
de redondance.
Par la suite lorsque deux variables caractéristiques du
CM sont corrélées (et que la corrélation dépasse
0,80), au lieu de prendre toutes les deux à la fois on se limite
à une seule variable et on exclu l'autre du modèle.
Tableau N° 23: Matrices intra-groupes
combinés
|
|
homme
|
agricult
|
Com
merce
|
jeune
|
adulte
|
Mono
game
|
Poly
game
|
Anal
phab
|
Non
scol
|
Inf
20ind
|
Corrélation
|
homme
|
1,000
|
,118
|
,009
|
-,145
|
,082
|
,063
|
,152
|
-,133
|
,076
|
-,051
|
|
agricult
|
,118
|
1,000
|
-,303
|
,094
|
,004
|
,045
|
-,011
|
,014
|
,038
|
-,021
|
|
commerce
|
,009
|
-,303
|
1,000
|
,076
|
,0 ùp46
|
-,012
|
,056
|
,024
|
,019
|
-,105
|
|
jeune
|
-,145
|
,094
|
,076
|
1,000
|
-,607
|
,205
|
-,145
|
,041
|
-,095
|
,062
|
|
adulte
|
,082
|
,004
|
,046
|
-,607
|
1,000
|
-,084
|
,078
|
-,101
|
-,024
|
-,011
|
|
monogame
|
,063
|
,045
|
-,012
|
,205
|
-,084
|
1,000
|
-,885
|
-,055
|
-,087
|
,160
|
|
polygame
|
,152
|
,011
|
,056
|
-,145
|
,078
|
-,885
|
1,000
|
,023
|
,112
|
-,159
|
|
analphab
|
-,133
|
,014
|
,024
|
,041
|
-,101
|
-,055
|
,023
|
1,000
|
,409
|
-,027
|
|
nonscol
|
,076
|
,038
|
,019
|
-,095
|
-,024
|
-,087
|
,112
|
,409
|
1,000
|
,018
|
|
inf20ind
|
-,051
|
,021
|
-,105
|
,062
|
-,011
|
,160
|
-,159
|
-,027
|
,018
|
1,000
|
Ont retenir ces quelques informations suivantes:
- Une corrélation ligne-colonne dont la valeur est
égale à l'unité (ou 1), correspond au croisement d'une
variable avec lui même. On retrouve ces valeurs unitaires des
corrélations au niveau de la diagonale de cette matrice.
- il y a un phénomène de redondance entre la
variable homme et la variable adulte, car la valeur du coefficient de
corrélation entre ces deux variables est égale à 0,82
(cette valeur est supérieure à 0,80)
§ Test de Box de l'égalité des
matrices de covariances
Ce test permet de déterminer si les matrices dans la
corrélation sont identiques ou non. Lorsque ces dernières sont
identiques, cela permet de dire que les variables retenues ne permettent pas
d'élaborer un bon modèle. Dans le cas contraire, on peut conclure
que les variables que ces variables retenues peuvent favoriser la
différenciation des groupes de ménages.
Pour interpréter le Test de Box de
l'égalité des matrices de covariances on passe
premièrement par ses principes en analysant le tableau
Déterminants Log et deuxièmement par ses
résultats analysés, cette fois à partir du tableau
Résultats du test.
TableauN° 24 : Test de Box de
l'égalité des matrices de covariances
Déterminants Log
Classes de ménages
|
Rang
|
Déterminant Log
|
1 ménages très pauvres
|
3
|
-7,488
|
2 ménages moins pauvres
|
3
|
-4,794
|
3 ménages pauvres
|
3
|
-4,838
|
Intra-groupes
Combinés
|
3
|
-6,237
|
Les rangs et logarithmes naturels des déterminants
imprimés sont ceux des matrices de covariance du groupe.
Chaque groupe est associé à une matrice qui est
caractérisée par son rang et son déterminant.
Ainsi on trouve que toutes ces matrices de corrélations
ont pour rang 3 et l'ordre de grandeur de leur déterminant varie d'une
manière décroissante du groupe 2 au groupe1, en passant par le
groupe 3
Résultats du test
M de Box
|
344,270
|
F
|
Approximativement
|
27,630
|
ddl1
|
12
|
ddl2
|
12021,330
|
Signification ó
|
,000
|
Teste l'hypothèse nulle de matrices de covariance à
égales populations
Les résultats du test montrent que :
- le test de BOX est principalement basé sur des
règles de décision. Celle-ci est prise à partir des deux
hypothèses suivantes :
Ho : si ó<=0,05, alors il devient possible de
choisir les variables retenues pour construire un modèle. Ce qui fait
dire qu'il y a au moins une variable qui détient un pouvoir
discriminant.
H1 : si ó>0,05, les variables retenues n'ont
alors aucun pouvoir discriminant.
Dans un tel cas l'analyse n'est pas valide.
Avec les résultats dont nous disposons, on a
trouvé ó= 0,00 ; ce qui se traduit par le
choix de l'hypothèse Ho : la construction d'un modèle de
classement des chefs de ménages selon leurs niveaux de pauvreté
devient possible, car il y a au moins une variable caractéristique qui a
un pouvoir déterminant. L'hypothèse selon laquelle il y a
égalité est rejeté.
- Le M de BOX obtenu est égal à 344,270 (le
M de BOX doit toujours être le plus élevé possible), cette
valeur peut être alors jugée comme très
élevée. Étant donné que le M de BOX est très
lié à la signification ó (qui doit tendre vers la valeur
0), qui est ici égale à 0,00, alors on peut retenir que l'analyse
est valide.
3.3.4. Vérification du pouvoir discriminant des
axes :
Le pouvoir discriminant des axes est jugé en
général à partir des valeurs propres, du
test de Lambda de Wilks et de la Matrice de
structure.
Ainsi les fonctions discriminantes canoniques
peuvent être déterminées à partir
des coefficients des fonctions discriminantes canoniques. Le
modèle est alors obtenu.
· Valeurs propres
Elles définissent les axes qui permettent de
justifier l'existence des fonctions discriminantes. La détermination des
valeurs propres est une étape de l'analyse qui permet de
dénombrer les fonctions discriminantes à retenir afin d'avoir une
vision globale des différentes affectations.
L'objectif est alors de préparer la mise en place d'un
modèle qui permet voire facilite l'affectation des ménages selon
leur groupe d'appartenance.
Tableau N° 25 : Valeurs
propres
Fonction
|
Valeur propre
|
% de la variance
|
% cumulé
|
Corrélation canonique
|
1
|
,217(a)
|
99,7
|
99,7
|
,423
|
2
|
,001(a)
|
,3
|
100,0
|
,024
|
a Les 2 premières fonctions discriminantes canoniques ont
été utilisées pour l'analyse.
Ce tableau montre que :
- il existe deux valeurs propres, donc le modèle est
composé de deux fonctions discriminantes. La première fonction
à pour valeur propre 0,217 et explique à elle seule 99,7% des
observations. Alors que la deuxième fonction associée à
une valeur propre égale à 0,00 n'explique que 3% de ces
mêmes observations constatées. De ce fait l'association de ces
deux fonctions discriminantes expliquant normalement une fréquence de
100%, couvre le classement de l'ensemble des ménages.
- En réalité plus la valeur du coefficient de
corrélation canonique est proche de l'unité (valeur égale
à 1), plus le lien entre une fonction discriminante donnée et les
variables indépendantes est fort. Ce qui nous fait dire que la
corrélation canonique de la première fonction discriminante est
plus importante que celle de la deuxième fonction. Les valeurs des
coefficients de corrélation canonique de la première et de la
deuxième fonction sont respectivement 0,423 et 0,024. Celles-ci
traduisent que le lien entre la première fonction et les variables
dépendantesest plus fort que le lien existant entre la deuxième
fonction et ces mêmes variables.
· Le Test de Lambda de Wilks
Le test de Lambda de Wilks est un test qui s'appuie fortement
sur les erreurs de prédiction. Il permet de tester les deux fonctions
discriminantes qui forment le modèle.
Tableau N° 26: Lambda de
Wilks
Test de la ou des fonctions
|
Lambda de Wilks
|
Khi-deux
|
ddl
|
Signification ó
|
de 1 à 2
|
,821
|
93,868
|
6
|
,000
|
2
|
,999
|
,266
|
2
|
,876
|
Le tableau ci-dessous expose d'importantes
informations :
- Les coefficients de Lambda de Wilks de la première et
de la deuxième fonction sont respectivement 0,821 et 0,999. Le lien avec
les variables dépendantes est plus fort alors dans la première
fonction que dans la deuxième fonction discriminante.
- Les valeurs des Khi-deux correspondent aux conversions du
coefficient de Lambda de Wilks en Khi-deux de Karl de Pearson. En effet plus la
valeur du Khi-deux d'une fonction discriminante est importante (elle tend vers
1), plus le lien est fort.
- la signification du test ouó
détermine le pouvoir discriminant de chacune des deux fonctions du
modèle. La décision est prise é partir des
hypothèses suivantes :
Ho : si ó<=0,05 ont retient
que les moyennes des deux fonctions discriminantes dans les trois groupes de
ménages retenus sont significativement différentes entre elles.
On accepte alors le pouvoir discriminant des deux fonctions.
H1 : si ó>0,05, le contraire
de la première hypothèse sera retenu : les moyennes des deux
fonctions discriminantes dans les trois groupes de ménages retenus ne
sont pas significativement différentes entre elles. Les deux fonctions
n'ont alors aucun pouvoir discriminant.
Les résultats des niveaux de signification des deux
fonctions sont respectivement ó=0,00 et ó=0,876. Ces valeurs de
ó sont tous inférieures au seuil ó= 0,05. Ce qui fait dire
que les deux fonctions ont un pouvoir discriminant sur les axes. Mais ce
pouvoir est plus important dans la première fonction discriminante que
dans la deuxième.
· La Matrice de structure
La matrice des structures est effectivement celle des
corrélations entre les variables et les fonctions discriminantes.
Quand une corrélation est très significative, le
logiciel utilisé (SPSS 13) met un astérix (*) sur le coefficient
correspondant. Le tableau ci-dessous permet de baptiser les deux fonctions
discriminantes.
Tableau N° 27 : Matrice de
structure
|
Fonction
|
1
|
2
|
inf20ind
|
,833(*)
|
-,163
|
homme(a)
|
-,152(*)
|
-,015
|
jeune(a)
|
,119(*)
|
-,054
|
commerce(a)
|
-,093(*)
|
,057
|
adulte(a)
|
-,080(*)
|
-,034
|
agricult(a)
|
-,007(*)
|
,005
|
analphab
|
,399
|
,809(*)
|
polygame
|
-,477
|
,604(*)
|
monogame(a)
|
,423
|
-,563(*)
|
nonscol(a)
|
,149
|
,389(*)
|
Les corrélations intra-groupes combinés entre
variables discriminantes et les variables des fonctions discriminantes
canoniques standardisées sont ordonnées par tailles absolues des
corrélations à l'intérieur de la fonction.
* Plus grande corrélation absolue entre chaque variable
et une fonction discriminante quelconque.
(a) Cette variable n'est pas utilisée dans l'analyse.
Les résultats fournis par cette matrice
traduisent que:
- les variables inf20ind,
analphabet polygame sont les seules
variables retenues dans le modèle à travers les deux fonctions
discriminantes qu'elles ont permis de baptiser.
- la première fonction discriminante à une
corrélation très significative avec la variableinf20ind
et moins significative avec les variables analphab et
polygame, tandis que la deuxième fonction a une corrélation
aussi très significative avec chacune des variables analphab
et polygame et moins significative avec la variable
inf20ind. Il s'agit alors du baptême des fonctions discriminantes
formant le modèle.
· Récapitulatif des fonctions
discriminantes canoniques
On distingue généralement deux méthodes
d'analyse discriminante. L'une est basée sur les
centroides ou barycentre et l'autre bien qu'étant
définie comme bayésienne est quant à elle
basée sur les probabilités.
Le modèle que nous cherchons à élaborer
repose principalement sur la méthode d'analyse discriminante
basée sur les centroides. En effet cette méthode est
associée aux deux fonctions discriminantes obtenues. Ces
dernières ne jouent pas les mêmes rôles à travers
cette méthode. La première fonction est plus importante que la
deuxième, grâce à son pouvoir discriminant beaucoup plus
fort que celui de la deuxième fonction.
Les coefficients des fonctions discriminantes permettent de
valoriser les scores discriminants.
D'une manière générale un score Y issu
d'une fonction discriminante quelconque est obtenu à partir de
l'équation ci-dessous :
Y = â1 X1 +
â2 X2 + .... ân+1 Xn+1
+ ân Xn + Ñste
Avec : Cste signifie une valeur
algébrique constante,
â1 , â2, ... ,
ân+1 et ân sont les coefficients de la
fonction discriminante canonique,
Y est défini comme le score obtenu
à partir des valeurs des variables Xi retenus par
le modèle, pour toute valeur de i variant de 1 à
n+1
Tableau N° 28 : Coefficients des
fonctions discriminantes canoniques
|
Fonction
|
|
1
|
2
|
polygame
|
-,743
|
1,188
|
analphab
|
,967
|
1,792
|
inf20ind
|
3,791
|
-,236
|
(Constante)
|
-3,957
|
-1,593
|
Coefficients non standardisés
Ce tableau expose les coefficients non standardisés des
deux fonctions discriminantes. A partir de ces derniers ont peut
déterminer les termes des expressions de ces fonctions. Ce qui favorise
la valorisation des scores dans chaque fonction en se basant sur les variables
tenues en compte par le modèle.
Ainsi on peut déterminer les valeurs des scores
d'affectation à travers le modèle ci-dessous :
Y j 1 =-
0,743 X1 + 0,967 X2 + 3,791 X3 -
3,957
Y j 2 =
1,188 X1 + 1,792 X2 - 0,236X3 - 1,593
AvecY j 1 : valeurs du score
discriminant dans la première fonction discriminante
Y j 2 : valeurs du score
discriminant dans la première fonction discriminante
X1 : polygame (valeur prise
par X1 est 0 si le chef de ménage n'est pas
polygame et 1 si le chef de ménage est polygame)
X 2 : analphab (valeur prise
pars X2 est 0 si le chef de ménage est
alphabétisé
et 1 si le chef de ménage n'est pas
alphabétisé)
X3 : inf20ind (valeur prise
pars X2 est 1 si la taille du ménage est <=20
unités
d'individus ou personnes et 0 si la taille du ménage
dépasse 20 unités d'individus.
Pour classer un ménage quelconque dans un groupe, on
calcul son score discriminant et à l'aide des coefficients de la
fonction discriminante. On le classe dans le groupe auquel il est très
rapproché. Les groupes sont repérés dans un
tableauappeléFonctions aux barycentres des groupes.
TableauN° 29: Fonctions aux barycentres des
groupes
Classe d'affectation
|
Fonction
|
|
1
|
2
|
1 ménages très pauvres
|
,226
|
,003
|
2 ménages moins pauvres
|
-1,415
|
,087
|
3 ménages pauvres
|
-,757
|
-,038
|
Fonctions discriminantes canoniques non standardisées
évaluées aux moyennes des groupes
On peut déterminer les groupes d'affectation des chefs de
ménage à travers les fonctions aux barycentres des
groupes ci-dessus
Soient le score Y j 1 et le score Y j 2
du chef de ménage j respectivement à partir de première
fonction et de la deuxième fonction discriminante. On a :
- Si Y j 1 est proche de 0,226 et Y j 2
proche de 0,003, alors ce chef de ménage j sera affecté dans le
groupe 1 où sont localisés les chefs de ménages
très pauvres.
- Si Y j 1 est proche de -1,415 et Y j
2 proche de 0,087, alors ce chef de ménage j sera affecté
dans le groupe 2 où sont localisés les chefs de ménages
moins pauvres.
- Si Y j 1 est proche de -0,757 et Y j
2 proche de -0,038, alors ce chef de ménage j sera affecté
dans le groupe 3 où sont localisés les chefs de ménages
pauvres.
Application du modèle :
Exemple soit le chef de ménage no 80, on trouve
qui a les caractéristiques suivantes :
Situation matrimoniale : monogame, d'oùX1
= 0 ; Niveau d'alphabétisation : analphabète,
d'où X2 = 1 ; Taille du ménage :7 personnes,
d'ou X3 = 1.
Y 1 (80) =- 0,743 X1 + 0,967
X2 + 3,791 X3 - 3,957 = 0 + 0,967 + 3,791 -
3,957 = 0,801
Y 2(80) = 1,188 X1 + 1,792
X2 - 0,236X3 - 1,593 = 0 + 1,792 - 0,236 -
1,593 = - 0,037 qui est très proche de - 0,038
score barycentre des chefs de ménages affectés au groupe
3 où se trouvent les chef de ménage pauvres. Donc le
ménage no 80 est affecté dans la classe des
ménages pauvres.
Ainsi, en agissant de cette façon, il est très
possible de classer tous les chefs de ménage enquêtés dans
un groupe d'affectation, ou niveau de vulnérabilité à la
pauvreté.
3.3.5. Jugement de la qualité du modèle
On juge la qualité la représentation du
modèle en s'assurant que la fonction discriminante classifie bien les
ménages en sous groupe. Pour cela on doit déterminer les
statistiques de classement.
· Statistiques de classement
Les Statistiques de classement permettent :
v de faire un récapitulatif du
classement,
v de bien distinguer les différentes
probabilités à priori des groupes,
v de déterminer les différentes fonctions
discriminantesde classement,
v d'obtenir le graphique des fonctions
discriminante canoniques issu de ces dernières,
v et d'analyser en finalité les
résultats du classement.
TableauN° 30 : Récapitulatif du
classement
Traitées
|
480
|
Exclues
|
Codes de groupes manquants ou hors intervalle
|
0
|
Au moins une variable discriminante manquante
|
0
|
Utilisées dans le résultat
|
480
|
Ce tableau montre qu'il n'y a pas de données
manquantes. Tous les 480 chefs de ménage ont bien été pris
en compte dans le classement.
Tableau N° 31: Probabilités
à priori des groupes
Classes d'affectation
|
A priori
|
Observations utilisées dans l'analyse
|
|
|
Observations non pondérées
|
Observations pondérées
|
1 ménages très pauvres
|
,798
|
383
|
383,000
|
2 ménages moins pauvres
|
,042
|
20
|
20,000
|
3 ménages pauvres
|
,160
|
77
|
77,000
|
Total
|
1,000
|
480
|
480,000
|
Le tableau des probabilités à priori montre que
si on tire au hasard un chef de ménage parmi tous les 480 chefs de
ménage concernés par le classement, on a 78,9% de chance qu'il
soit un très pauvre, 4,2% de chance qu'il soit moin pauvre et 16% de
chance qu'il soit pauvre.
TableauN° 32 : Coefficients des
fonctions de classement
|
Classes d'affectation
|
|
1
|
2
|
3
|
Polygame
|
3,230
|
4,550
|
3,912
|
analphab
|
4,094
|
2,658
|
3,070
|
inf20ind
|
24,309
|
18,070
|
20,594
|
(Constante)
|
-14,414
|
-11,987
|
-12,326
|
Fonctions discriminantes linéaires de Fisher
Le tableau ci-dessus montre que le classement a
été fait à partir du calcul des scores discriminants dans
chaque groupe et pour l'ensemble des chefs de ménage, sans omissions.
La règle de Bayes est utilisée, elle est
basée sur la probabilité a priori d'appartenance au
différents groupes. C'est laméthode
de classement Bayésienne.
La méthode de classement Bayésienne favorise la
mise en place d'une règle de décision qui va permettre d'affecter
un chef de ménage à l'un des trois groupes connaissant les
valeurs prises par les variables associées à ce dernier. Ainsi on
peut écrire l'équation fondamentale de chaque groupe :
Le groupe1, le groupe 2 et le groupe3 ou sont respectivement
classés les chefs de ménage très pauvres, moins pauvres et
pauvres ont respectivement pour équation a pour équation :
- Yjgroupe 1 = 3,230
X1 + 4,094 X2 + 24,309 X3
-14,414
- Yjgroupe 2 = 4,550 X1 +
2,658 X2 + 18,070 X3 -11,987
- Yjgroupe 3 = 3,912 X1 +
3,070 X2 + 20,594 X3 -12,326
Avec Yjgroupe 1 :
valeurs du score discriminant dans le groupe1 d'un chef de
ménage j
Yjgroupe 2 : valeurs du score
discriminant dans le groupe2 d'un chef de ménage j
Yjgroupe 2 : valeurs du score
discriminant dans le groupe 3 d'un chef de ménage j
X1 : polygame
(valeur prise par X1 est 0 si le chef de ménage j n'est pas
polygame et 1 si le chef de ménage est
polygame)
X2 : analphab
(valeur prise pars X2 est 0 si le chef de ménage j est
alphabétisé
et 1 si le chef de ménage n'est pas
alphabétisé)
X3 : inf20ind (valeur
prise pars X2 est 1 si la taille du ménage j est <=20
unités
d'individus ou personnes et 0 si la taille du ménage
dépasse 20 unités d'individus.
Le classement pour un quelconque chef de ménage se fait
en remplaçant les valeurs prises par ce dernier dans les variables
retenues par le modèle de l'analyse pour chacune des équations ou
fonctions de groupe.
Ainsi chaque chef de ménage sera classé selon
son groupe en fonction de son score.
Graphique N° 5: Fonction
discriminante canonique
-5
-4
-3
-2
-1
0
1
Function 1
-2
-1
0
1
2
Fonction 2
1
2
3
Classes d'affectation
1
2
3
Barycentres
Ce graphique permet de visualiser graphiquement les chefs de
ménage selon les fonctions et barycentres de groupe. De ce fait il
expose la dispersion des chefs de ménage de chaque niveau de
pauvreté autour de son barycentre.
On peut retenir que :
- Pour la première fonction les chefs de ménage
très pauvres (groupe1) sont dans la zone positive par contre les chefs
de ménage moins pauvres (groupe2) et les chefs de ménage pauvres
(groupe3) sont dans la zone négative.
- Pour la deuxième fonction les chefs de ménage
moins pauvres (groupe2) sont dans la zone positive alors que les chefs de
ménage pauvres (groupe3) et les chefs de ménage très
pauvres (groupe 1) sont dans la zone négative.
· Résultats du classement
Tableau N° 33 : Résultats du
classement (a)
|
|
Classes d'affectation
|
Classe(s) d'affectation prévue(s)
|
Total
|
|
|
|
1 ménages très pauvres
|
2 ménages moins pauvres
|
3 ménages pauvres
|
|
Original
|
Effectif
|
1 ménages très pauvres
|
378
|
4
|
1
|
383
|
|
|
2 ménages moins pauvres
|
14
|
6
|
0
|
20
|
|
|
3 ménages pauvres
|
63
|
13
|
1
|
77
|
|
%
|
1 ménages très pauvres
|
98,7
|
1,0
|
,3
|
100,0
|
|
|
2 ménages moins pauvres
|
70,0
|
30,0
|
,0
|
100,0
|
|
|
3 ménages pauvres
|
81,8
|
16,9
|
1,3
|
100,0
|
a 80,2% des observations originales classées
correctement
Ce tableau synthétise les résultats du
classement. De l'interprétation des informations qu'il englobe, on peut
retenir :
- 378 chefs de ménage considérés comme
très pauvres (soit 98,7% des chefs de ménage très pauvres)
par l'original sont classés comme très pauvres par le
modèle
- 4 chefs de ménage considérés comme
très pauvres (soit 1% des chefs de ménage très pauvres)
par l'original sont classés comme moins pauvres par le
modèle
- 1 chef de ménage considéré comme
très pauvre (soit 98,7% des chefs de ménage très pauvres)
par l'original a été classé comme pauvre par le
modèle
- 14 chefs de ménage considérés comme
moins pauvres (soit 70% des chefs de ménage pauvres) par l'original sont
classés comme très pauvres par le modèle
- 6 chefs de ménage considérés comme
moins pauvres (soit 30% des chefs de ménage pauvres) par l'original
sont classés comme moins pauvres par le modèle
- Aucun chef de ménage considéré
commemoins pauvres (soit 0% des chefs de ménage pauvres) par
l'original n'a été classé comme pauvre par le
modèle
- 63 chefs de ménage considérés comme
pauvres (soit 81,8% des chefs de ménage moins pauvres) par l'original
sont classés comme très pauvres par le modèle
- 13 chefs de ménage considérés comme
pauvres (soit 16,9% des chefs de ménage moins pauvres) par l'original
sont classés comme moins pauvres par le modèle
- 1 chef de ménage considéré comme pauvre
(soit 1,3% des chefs de ménage moins pauvres) par l'original a
été classé comme pauvres par le modèle
La note (a) indique le pouvoir de classement
du modèle. Ainsi 80,2% des observations originales sont
correctement classées par le modèle. On peut retrouver ce
résultat en faisant l'addition des effectifs des observations qui se
trouvent au niveau de la diagonale de la partie supérieure de ce tableau
de résultat du classement. Le rapport du total des effectifs trouve sur
l'effectif total de l'ensemble des ménages donne le pouvoir de
classement en pourcentage.
Vérification :
Le total des effectifs sur la diagonale de la partie
supérieure du tableau est égal à 378 + 6 + 1 = 385.
L'effectif de l'ensemble des chefs de ménage est égal à
480. D'où le pouvoir de classement du modèle est égale
à 385/480 = 0,802 Cette ratio converti en pourcentage donne 80,2%. Ce
qui vérifie le résultat fourni par le logiciel SPSS13.
Selon la théorie statistique, un modèle
qui fait un bon classement de 60% peut être considéré comme
acceptable. Il et considéré comme bien s'il fait
75% de bon classement. Cependant lorsqu'un modèle fait
plus de 75% de bon classement, il est considéré
comme un excellent modèle.
Donc puisque le modèle obtenu a fait 80,2% de
bon classement, on peut le considéré comme un excellent
modèle.
4. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
De façon générale, la pauvreté se
définit comme un état de privation de bien-être jugé
adéquat pour mener une vie décente dans une société
donnée. Ce qui différencie ou rapproche les différents
courants de pensé économiques sur le phénomène de
la pauvreté est la définition de cette notion d'«
état de privation ». Pour l'approche basée sur les besoins
essentiels, un pauvre est une personne ou un ménage qui manque d'un
ensemble de besoins reconnus comme essentiels au sein d'une
société donnée pour mener une vie décente.
La première section du premier chapitre définit
les indicateurs, les méthodes de détermination des seuils de
pauvreté qui découlent de chacune des approches
théoriques. L'approche utilitariste apparaît comme l'approche qui
fournit le plus grand nombre de ces éléments. Toutefois, la revue
de littérature sur différents outils utilisés pour mesurer
la pauvreté montre que c'est plutôt l'approche basée sur
les besoins essentiels sur laquelle se fondent de nombreux outils
récents, lesquels cherchent à analyser la pauvreté en
tenant compte des perceptions multidimensionnelles de la pauvreté. Ces
différents outils sont comparés sur la base de plusieurs
critères, à savoir leur efficacité pour analyser la
pauvreté, leurs applications possibles ainsi que leurs avantages.
La deuxième section du premier chapitre retrace les
outils de suivi de pauvreté au Sénégal et nous a permis de
dégager la liste des besoins essentiels retenus par les statisticiens de
l'ANSD, lors du Focus groupe de 2001.
Latroisième section du premier chapitre montre comment
on peut s'y prendre aux éléments conceptuels liés
à cette étude qui sont relatifs d'une part à la
présentation de la région de Kaolack elle même en tant que
localité géo économique su Sénégal et
d'autre part à la définition des notions de variables de
dépenses (en besoins essentiels) et des variables
caractéristiques des pauvres (ou facteurs de pauvreté)
La quatrième section du premier chapitre expose
principalement la problématique de l'étude et a permit de mettre
en exergue le problème de l'étude, l'approche d'analyse de la
pauvreté basées sur les besoins essentiels des populations
habitant en milieu rural dans la région de Kaolack ainsi que toutes les
catégories de variables utilisées à savoir les variables
de dépense considérées comme moyens financiers fournis
pour satisfaire les besoins essentiels (ces besoins, exprimés en terme
de moyen nous revoient aux dépenses effectuées pour satisfaire
la consommation des besoins liés à l'alimentation, à la
santé, à l'éducation, à l'habillement et à
l'habitat) ainsi que les facteurs de pauvreté qui sont utilisées
dans l'analyse comme des variables caractéristiques des individus
observés (sexe, age, situation matrimoniale, catégorie socio
professionnelle, niveau de scolarisation et d'alphabétisation, taille du
ménage).
La quatrième section du premier chapitre qui est
relatif à la méthodologie et aux sources des données de
l'étude présente la démarche suivie pour obtenir les
résultats attendus. II a permit de déterminer les états
sociaux de la pauvreté basée sur les dépenses
effectuées pour satisfaire les besoins essentiels, en vue de
déterminer les principaux groupes de pauvres qui composent ces
populations rurales dans leur ensemble
Le second chapitre fait montré l'exploration et la
description effectuée afin de mieux structurer les dépenses des
ménages. Et au terme de ce chapitre une analyse de classification
hiérarchisée a permis de choisir dans la logique la
classification la plus apte à notre analyse. Il s'agit d'une
classification à trois classes ou groupes de ménages : les
ménages très pauvres, les ménages pauvres et les
ménages moins pauvres. Ce qui justifie belle et bien l'existence de
niveaux de vulnérabilité à la pauvreté et selon le
degré de satisfaction des besoins essentiels.
Le troisième chapitre intitulé modèle de
classification discriminante des ménages selon le degré de
vulnérabilité face à la pauvreté expose les
principaux résultats obtenus. Pour mener notre étude, un
modèle d'analyse multidimensionnelle de classification de ces groupes de
pauvres ciblés a été spécifié sur la base de
la littérature théorique et empirique existante et en fonction
des spécificités de l'économie rurale kaolackoise. Il a
été estimé par la méthode de l'analyse
discriminante, en utilisant les données de l'enquête sur le suivi
de la pauvreté au Sénégal (ESPS, 2006). En effet ce
modèle discriminant de classement, jugé excellent, car son
pouvoir de bon classement est estimé à 80,2%, a permis de trouver
une facilitation pertinente sur les problèmes d'affectation des
ménages pauvres à partir d'un score associé à un
degré de satisfaction des besoins essentiels. Celui-ci est une mesure du
niveau de bien-être ou de pauvreté en fonction du nombre de
besoins essentiels satisfaits par chaque ménage.
Les résultats obtenus ont pu montrer chez les
ménages l'existence de conditions structurelles très liées
à la pauvreté de ces derniers. De telles conditions sont d'ordre
démographique, éducationnel et social. Dans les
différentes études qui ont été faites, les
variables qui ont été retenues comme déterminants de la
pauvreté en milieu rural kaolakoise sont les suivantes :
· une taille du ménage très
élevé,
· un faible niveau d'alphabétisation
· la polygamie;
· Un faible niveau d'alphabétisation
Pour voir l'influence de chaque déterminant sur la
probabilité d'être pauvre, il a été
nécessaire de désagréger ces variables à plusieurs
modalités. Les résultats de l'estimation du modèle
estimé avec plusieurs modalités montrent que: toutes les
variables retenues dans le modèle sont statistiquement significatives.
En plus, le modèle reste globalement significatif.
Parmi tous les chefs de ménage concernés par le
classement, le tableau des probabilités à priori du modèle
montre que lorsqu'on choisi au hasard un chef de ménage, on a 78,9% de
chance qu'il soit un très pauvre, 4,2% de chance qu'il soit pauvre et
16% de chance qu'il soit moins pauvre.
Ainsi à partir de ces mêmes résultats on a
pu observé que :
§ la probabilité d'être pauvre est une
fonction décroissante du niveau d'instruction. Ceci montre
l'intérêt qu'on doit accorder a l'éducation qui est un
puissant facteur de réduction de la pauvreté.
§ la probabilité d'être pauvre est une
fonction croissante du niveau de la taille du ménage. Ce qui explique la
gravité d'une explosion démographique au sein des
ménages.
§ la probabilité d'être pauvre est une
fonction croissante du niveau de polygamie. Lorsque le nombre de femme d'un
chef de ménage augmente, le nombre de naissance dans le ménage
augmente, ce qui explique une augmentation de la taille du ménage qui
est un déterminant lié très significativement à la
pauvreté.
A partir des éclaircissements apportés par ces
résultats, l'Etat du Sénégal à travers les
politiques adoptées par les autorités locales, qui s'activent
dans la lutte contre la pauvreté dans le milieu rural Kaolackois, doit
fournir des efforts supplémentaires pour :
Ø réduire le taux d'analphabétisme en
milieu rural;
Ø privilégier les villages qui possèdent
les ménages les plus vulnérables face à ce
phénomène à travers l'allocation des ressources ;
Ø Une meilleure accessibilité aux services
sociaux de base qui devrait passer par la construction d'infrastructures
scolaires et sanitaires en quantité suffisante ;
Ø La promotion du développement de l'agriculture
en milieu rural ;
Ø Une meilleure cartographie des zones
déshéritées afin de mieux cibler les actions.
ANNEXES
ANNEXE 1 : le Questionnaire QUID de l'ANSD
Le questionnaire de l'enquête est le résultat
d'une double approche : la synthèse d'enquêtes
précédentes dont les objectifs sont similaires à ceux
poursuivis dans l'ESPS d'une part, et leur adaptation aux besoins nouveaux de
données exprimés par différents utilisateurs, services
techniques des ministères, chercheurs et partenaires au
développement, impliqués dans les nombreux programmes de lutte
contre la pauvreté et le suivi des conditions de vie des populations en
cours au Sénégal d'autre part.
Le questionnaire comprend trois modules : Le module
`Questionnaire Unifié des Indicateurs de Développement' (QUID),
le module `Perception de la Pauvreté' et le module `Dépenses des
ménages'.
· Le module `QUID' comprend les sections
ci-dessous :
- Section A : Informations sur le questionnaire
- Section B : Composition du ménage
- Section C : Education
- Section D : Santé
- Section E : Emploi
- Section F : Avoirs des ménages
- Section G : Caractéristiques du logement et accès
aux services communautaires de base
- Section H : Mesures anthropométriques chez les enfants
de 3 à 59 mois.
· Le module `Dépenses des Ménages'
comprend une section unique dénommée `Section I', composée
des éléments suivants :
- Les dépenses scolaires au cours de l'année
scolaire 2004-2005
- Les dépenses de santé au cours des 30 derniers
jours
- L'autoconsommation de produits alimentaires (agricoles et
d'élevage) au cours des 12 derniers mois
- Les dépenses en produits alimentaires au cours des 30
derniers jours
- Les dépenses en produits non alimentaires (selon la
période de référence retenue par produit)
· Le module `Perception de la Pauvreté'
comprend les sections ci-dessous :
- Section J : Situation économique du ménage
- Section K : Priorités et solutions
- Section L : Tissu associatif
- Section M : Perception des institutions
- Section N : Accès aux services sociaux
QUESTIONNAIRE MENAGE
SECTION A : INFORMATIONS SUR LE QUESTIONNAIRE
A1:
Région..................................................|___|___|
A2:
Département.......................................|___|___|___|
A3 :
Arrondissement..............................................
A4 : Commune/CR...............................................
A5 :
Quartier/Village.............................................
A6 : Milieu (Urbain...1 Rural...2) |___|
A7 : N° DR |___|___|___|
A8 : N° du ménage |___|___|___|
MODULE DEPENSES DES MENAGES
SECTION I : DEPENSES DES MENAGES
DEPENSES SCOLAIRES AU COURS DE L'ANNEE
2004-2005
LE MENAGE A T-IL EFFECTUE DESDEPENSES SUR (TYPE) AU COURSDE
L'ANNEE SCOLAIRE 2004-2005COMMENT A EVOLUE LE MONTANTDE CETTE DEPENSE PAR
RAPPORTA L'ANNEE SCOLAIREPRECEDENTE ?
OUI............................................1
NON...........................................2
SI NON, PASSEZ A LA DEPENSESUIVANTECOMBIEN LE MENAGE A T-IL
DEPENSEPOUR CE (TYPE) AU COURS DEL'ANNEE SCOLAIRE 2004-2005 ?
(MONTANT EN FCFA)
AUGMENTÉ.......................................1
INCHANGÉ........................................2
Diminué.........................................3
N° TYPES DE DEPENSESI1 I2 I3
1 FRAIS DE SCOLARITÉ |___| |__|__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|
2 LIVRES ET FOURNITURES |___| |__|__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|
3 FRAIS DE TRANSPORTSCOLAIRE |___| |__|__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|
4 UNIFORMES, TENUES |___| |__|__| |__|__|__| |__|__|__| |___|
5 DIVERSESCONTRIBUTIONS |___| |__|__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|
TOTAL |__|__|__| |__|__|__| |__|__|__|
DEPENSES DE SANTE AU COURS DES 30 DERNIERS
JOURS
LE MENAGE A-T-IL EFFECTUE DESDEPENSES SUR(TYPE) AU COURSDES 12
DERNIERS
MOIS?COMMENT A EVOLUELE MONTANT DE CETTEDEPENSE PARRAPPORT A
L'ANNEEDERNIERE ?
OUI.........................1
NON........................2
SI NON, PASSEZ A LADEPENSE SUIVANTE
COMBIEN LE MENAGE A-T-IL DEPENSE POUR CE (TYPE) AUCOURS DES 30
DERNIERS
JOURS ?(MONTANT EN FCFA)
COMBIEN DE FOIS LE MENAGEA T-IL FAIT UNE TELLEDEPENSE AU COURS
DES 12DERNIERS MOIS ?
CETTE FREQUENCE DOIT ETREINFERIEURE OU EGALE A
12
AUGMENTÉ....................1
INCHANGÉ.....................2
Diminué......................3
N° TYPES DE DEPENSESI4 I5 I6 I7
1 CONSULTATIONS (VOIRAIDE MEMOIRE) |___| |__| |__|__|__|
|__|__|__| |___|___| |___|
2 MEDICAMENTS ETPHARMACOPEETRADITIONNELLE|___| |__| |__|__|__|
|__|__|__| |___|___|
3 HOSPITALISATION |___| |__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___|
|___|
4 EXAMENS ET SOINSMEDICAUX |___| |__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|___| |___|
5 LUNETTES ETPROTHESES |___| |__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___|
|___|
6 MATERIELS DETRAITEMENT |___| |__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|___| |___|
TOTAL |__|__| |__|__|__| |__|__|__|
AUTOCONSOMMATION DE PRODUITS ALIMENTAIRES AU COURS
DES 12 DERNIERS MOIS
AU COURS DES 12 DERNIERSMOIS, AVEZ VOUS CONSOMMEDES PRODUITS
AGRICOLES,D'ELEVAGE OU DE LA PECHEPROVENANT DE VOTRE PROPREEXPLOITATION ?
COMMENT A EVOLUE CE MONTANTPAR RAPPORT A L'ANNEEPRECEDENTE ?
OUI............................................1
NON..........................................2
SI NON PASSEZ AU PRODUIT SUIVANT
QUELLE EST LA VALEUR DESPRODUITS QUE VOTRE MENAGE AAUTOCONSOMMES
AU COURS DES 12DERNIERS MOIS ?(MONTANT EN FCFA)
AUGMENTÉ.......................................1
INCHANGÉ........................................2
Diminué.........................................3
N° TYPES DE PRODUITSI8 I9 I10
1 PRODUITS AGRICOLES |___| |__|__| |__|__|__| |__|__|__| |___|
2 PRODUITS D'ELEVAGE |___| |__|__| |__|__|__| |__|__|__| |___|
3 PRODUITS DE LA PECHE|___| |__|__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|
TOTAL |__|__|__| |__|__|__| |__|__|__|
DEPENSES EN PRODUITS ALIMENTAIRES AU COURS DES 30
DERNIERS JOURS
COMMENT A EVOLUECETTE DEPENSE PARRAPPORT A L'ANNEEDERNIERE ?
COMBIEN LE MENAGE A-T-IL DEPENSE POUR CE PRODUIT
AUCOURS DES 30 DERNIERS JOURS ?
(MONTANT EN FCFA)
PAS DE DEPENSE............................0
COMBIEN DE FOIS LE MENAGE A TIL FAIT UNE TELLE DEPENSE
AUCOURS DES 12 DERNIERS MOIS ?
CETTE FREQUENCE DOIT ETREINFERIEURE OU EGALE A 12
AUGMENTE....................1
INCHANGE.....................2
DIMINUE.......................3
NON CONCERNE..............8
N°PRODUITS
(LORSQUE LES DEPENSES SONTEFFECTUEES EN COMMUN AVEC DES PERSONNES
QUI NE FONT PAS PARTIEDU MENAGE, ENREGISTREZ LA PART ALA CHARGE DU MENAGE)
I11 I12 I13
1 MIL, SORGHO, MAÏS, FONIO |__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|___| |___|
2 SOUS-PRODUITS DU MIL, DU MAÏS, DUSORGHO (Sankhal, Farine
de mil..) |__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
3 RIZ ENTIER ET RIZ BRISE |__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___|
|___|
4 ARACHIDES ET SOUS-PRODUITS (Y
COMPRIS PÂTE) |__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
5HUILES VEGETALES (Huile d'olive, decoton, de sésame) ET
HUILESD'ARACHIDES
|__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
6 AUTRES HUILES (Huile de Palme, Deewgnor,Deew rith,...) |__|
|__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
7 TOMATE CONCENTREE |__| |__|__|__| |__|__|__ N°
| |___|___| |___|
8 TOMATE FRAICHE |__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
9LEGUMES ET TUBERCULES (Betterave,Haricots secs, Manioc....VOIR
AIDE
MEMOIRE)|__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
10 CONDIMENTS ET ASSAISONNEMENT
(Ail, Cube maggi, Potage, Soumbala....) |__| |__|__|__|
|__|__|__| |___|___| |___|
11 POISSONS FRAIS (Yaboye, Diaregne,Thiof...) |__| |__|__|__|
|__|__|__| |___|___| |___|
12 POISSONS FUMES ET POISSONSSECHES |__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|___| |___|
13 VIANDE (Boeuf, Mouton, Chèvre.....
Y COMPRIS ANIMAUX SUR PIED) |__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___|
|___|
14 VOLAILLE (Poulet, Canard,...) |__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|___| |___|
15SUCRE EN MORCEAU ET GRANULE(Sucre de canne, Brut, ou raffine
enpoudre....... VOIR AIDE MEMOIRE)
|__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
16 CAFE (Nescafé, Moulu, En Grain......) |__| |__|__|__|
|__|__|__| |___|___| |___|
17 THE (Lipton, Infusion.), QUINQUELIBA |__| |__|__|__|
|__|__|__| |___|___| |___|
18 COLA |__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
19 BOISSONS NON ALCOOLISEES ( Eau,
Coca, Sprite....VOIR AIDE MEMOIRE) |__| |__|__|__| |__|__|__|
|___|___| |___|
20 JUS DE FRUITS LOCAUX (Bissap, Bouille,Gingembre.......) |__|
|__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
21 BOISSONS ALCOOLISEES (Bière, Vin,Seungue.......VOIR
AIDE MEMOIRE) |__| |__|__|__| |__|__|__|
22 PAIN DE BLE (Pain de mie.............) ETPAIN DE MIL
|__| |__|__|__| |__|__|__| |___|___| |___|
TOTAL |__|__| |__|__|__| |__|__|__|
|
ANNEXE 2 : Les conditions de
réalisation de l'ESPS 2006
Le travail sur le terrain
Les données ont été recueillies par 23
équipes dont 13 en milieu urbain et 10 en milieu rural. Chaque
équipe comprend 4 enquêteurs et un contrôleur. Les travaux
de terrain qui devaient durer quatre mois, ont commencé le 1er
décembre 2005 et se sont achevés le 15 avril 2006. Les travaux
de terrain comprennent, pour chaque équipe, le dénombrement ou
actualisation des listes de ménages des grappes qui lui ont
été affectées, le remplissage des questionnaires, les
mesures de poids et taille pour les enfants ainsi que le contrôle des
questionnaires remplis, dévolu au chef d'équipe.
Le tirage des ménages échantillons a
été fait au bureau, avant le départ des équipes
pour le terrain, sur la base d'une table de nombres au hasard établie en
fonction de la taille de la grappe. Partant de la taille la plus petite (16
ménages) à la taille la plus grande attendue, il est tiré
pour chaque taille, les numéros des ménages à
sélectionner sur le terrain, ce, pour éviter une manipulation
éventuelle, par le personnel de terrain, de la procédure
arrêtée.
La saisie et le traitement des
données
Contrairement à la programmation initiale basée
sur le déroulement concomitant de la collecte et de la saisie, le
traitement des données a démarré après la collecte.
Cette nouvelle disposition visait à mettre à la disposition de
l'enquête, les meilleurs opérateurs de saisie chargés,
durant la période de collecte, de la saisie du RGPH.
La saisie des données a ainsi démarré le
1er mars 2006 et s'est terminée le 30 avril 2006, soit
une durée deux fois moins longue que celle précédemment
fixée. Les données ont été saisies sur 15
ordinateurs avec le logiciel CSPro. Les procédures classiques de
traitement des données d'enquêtes ont été
rigoureusement suivies à toutes les étapes. Ainsi, pour les
besoins de la qualité des données, un programme de contrôle
de cohérence interne a été écrit et
exécuté. Le traitement des données, la tabulation et
l'analyse, ont été faits avec le logiciel SPSS.
La couverture de l'échantillon
Sur les 13 600 ménages de l'échantillon de
départ, 13 565 ont été enquêtés avec
succès, soit un taux de participation des ménages de 99,7%. Etant
donné que le dénombrement et le tirage se font la veille de la
collecte, les rares cas de remplacements de ménages proviennent de refus
ou d'indisponibilité temporaire de la personne habilitée à
répondre. Toutefois, il peut être noté quelques
données individuelles manquantes sur certaines sections du
questionnaire, ce qui n'a nullement entaché la qualité des
données.
Les partenaires financiers
L'enquête a été financée dans le
cadre de l'Accord de crédit IDA N°3446/SE de la Banque mondiale,
relatif au Fonds de Développement Social, à travers la convention
02B/2002 entre le Ministère de l'Economie et des Finances (MEF) et
l'Agence du Fonds de Développement Social (AFDS). Le principal objectif
de cette convention dénommée `'Convention d'Appui à la
Mise en Place d'un Dispositif de Suivi des Conditions de Vie des Ménages
et de la Pauvreté`', est d'aider à la mise en place d'un
système permanent de collecte et d'analyse des données pour le
suivi d'indicateurs préalablement définis dans ce domaine.
Cette convention couvrait d'autres composantes comme la
réalisation de l'ESAM II (2001/2002), l'équipement de
l'Observatoire de la Pauvreté et des Conditions de Vie (OPCV), la mise
en place du réseau producteurs/utilisateurs d'indicateurs de
développement et la mise en place d'une base de données sur les
infrastructures socioéconomiques et d'un tableau de bord sur les
indicateurs sociaux.
La Banque mondiale a aussi apporté sa contribution
technique à travers le QUID. Le PNUD a financé la première
EPPS et recruté un consultant international qui a proposé la
première version du questionnaire adaptée et enrichie de
façon notable par la suite.
Dans le cadre de son Programme de Réduction de la
Pauvreté (PAREP), le PNUD a aussi apporté un soutien financier et
technique visant le renforcement du système d'information statistique de
suivi des conditions de vie, par la mise en place effective de l'Observatoire
de la Pauvreté et des Conditions de Vie (OPCV).Les consultants
recrutés à cet effet, ont joué un rôle très
actif dans la mise en oeuvre de l'enquête. Le Consortium pour la
Recherche Economique et Sociale (CRES) de Dakar a fait des observations
très pertinentes lors de la finalisation du questionnaire de
l'enquête.
Rapport ESPS, ANSD 2006
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Références bibliographiques :
Ø Rapport Focus groupe; 2001, ANSD,
Sénégal
Ø Rapport ESPS ; 2006, ANSD, Sénégal
Ø Rapport ESAM 1 et 2, DPS, Sénégal
Ø Banque mondiale (1995), Sénégal :
évaluation des conditions de vie. Département du Sahel,
Banquemondiale, Washington DC.
Ø Direction de la Prévision et de la Statistique
au Sénégal, MEFP, (1999), Un profil de pauvreté au
Sénégal.
Ø Ponty, N. (199), « Mesurer la pauvreté
dans un pays en développement », INSEE, Paris.
Ø PNUD (1990), Rapport National sur le
Développement humain, Paris, Économisa.
Ø Lachaux, J.P. (2000), Pauvreté et
Inégalité en Afrique : Contribution à l'analyse spatiale,
Série de recherche 4, Institutde recherche pour le
développement UR Pauvreté et développement socialement
durable, Université Montesquieu-Bordeau
Ce document a été entièrement
conçu et mis en traitement par Mr El.H Mamadou D. NGOM durant la
période du 1ier au 22 septembre 2010, grâce à
l'assistance technique de l'INEF-SAGEP de Dakar.
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