EPIGRAPHIE
« Les Etats sont des entités
égoïstes, et que la politique étrangère d'un Etat
n'est que la combinaison entre l'intérêt national et
l'égoïsme d'intérêts privés »
(Théodore
ROOSEVELT)
DEDICACE
A
mes parents : MBATHE-ETAMBA Timothée et LUDJWERA
NSIMIRE Lérique, que ceci soit le sujet de fierté ;
A
mes frères et soeurs : Michel, Ghislaine,
Francis, Lynda, Ortence, Mamie, Jimmy, Nyota et Deborah, que ce travail soit un
modèle de persévérance et de détermination ;
sans oublier les Grandes Thérèse ;
A
mes regrettés deux Grands-pères, ma soeur et
mes deux grands-frères, là où vous êtes, que ce
travail vous soit lu.
A
mes neveux et nièces : Sandrine, Grâce,
Ketsia, Esther, Lerique, David, Josué et Tim ;
A
mon amie KUBURHANWA Patricia
REMERCIEMENTS
Au seuil de cet exposé qui couronne la fin de notre
premier cycle en Relations Internationales, il est juste de saluer dès
l'abord l'aide de Dieu créateur et Père Tout Puissant qui nous a
permis de scruter et de percer le firmament du savoir.
Nos gratitudes au seuil de ce
travail, il est aussi un devoir et une joie pour nous de ne pas oublier tous
ceux qui ont contribué de près ou de loin à son
accomplissement.
Nos remerciements s'adressent particulièrement au
Professeur LOKULUTU BOKANGA qui malgré ses multiples occupations a
accepté de consentir des sacrifices pour assumer la direction de ce
travail et au Chef des travaux MBOYO N'SAMBU pour l'encadrement que nous avons
bénéficié de sa part.
Nos remerciements s'adressent aussi aux membres de ma grande
famille particulièrement à mes oncles et tantes : MUSIMBA
MATERNE, Gilbert UKUMU, Pépé BIRINDWA, Germain MBONEKUBE, Emery
KABUGI, Innocent KABUGI, Géneviève BAHELIE BULIE, Yolande TANDA,
SIFA KABUGI, Rachel TANDA.
A mes cousins, cousines, neveux et nièces : Aziza
BUSHIRI, Annette, Julien, Kaiko, Ram'S, Hoshima, Nyota, Félicité,
Amina, Credo, Daniel, Jacques, Suzette, Joyce, Séverine, Sifa, Diane,
Vero MWANDIKA, DEQUIZ, Chiquie et Christian LUBIBA.
A mes deux belles-soeurs : BEYA et Mamie SOMWE.
A vous amis et amies : Yannick DIASHI, Yannick Sparing,
Christian BALEMBO, Jeannette DIPO, Hervé NKATA, Espa KANYINDA,
Gérard YAWALA, Dollar MUBIALA, Whike, Eva MPIANA, Olivier SONGO, Fa2n,
Joël, Prélat, Fabiola, Nella, Nathan, Kadjou et Mylène.
A vous Bijoux MAYASI, Demeyer et Winner.
A Josepha et Antoinnette de la BRACONGO
Sans oublier les membres du Parti de Dieu
« HEZZBOLLAH » : Jimmy MERPHY KABANGU, De
Gaulle KAYEMBE et Samuel LISSA.
INTRODUCTION
Dans le cadre de notre travail, nous parlons de
l'évolution des relations politiques et militaires entre la Russie et
les Etats-Unis sous Vladimir POUTINE et Georges Walker BUSH dans un contexte
où le monde a connu certaines mutations dans tous les domaines depuis
l'effondrement du mur de Berlin et de la dislocation de l'ex. URSS.
Ainsi, cette évolution sera analysée sur deux
plans :
· Politique
· Militaire
C'est dans ce sens que, nous évaluerons l'entrée
de deux acteurs sur la scène internationale à savoir :
v Vladimir POUTINE pour la Russie
v Georges Walker BUSH pour les Etats-Unis.
1. PROBLEMATIQUE
La problématique qui est une partie très
importante d'un travail scientifique car elle cristallise toutes les
interrogations sur le sujet à traiter. Elle signifie problème
à résoudre par des procédés scientifiques. Comme
substantif, problématique désigne l'ensemble des questions
posées dans un domaine de la science en vue d'une recherche des
solutions.1(*)
La Russie et les Etats-Unis ont connus des relations
tumultueuses qui ont parfois changé l'évolution du monde. Car,
ces deux pays étant des superpuissances ; la Russie par son
passé Soviétique (URSS) ont toujours fait montre d'une certaine
maîtrise sur la scène internationale tant dans le plan politique
que militaire.
C'est dans ce contexte que nous évaluons leurs
relations politiques et militaires depuis l'apparition sur la scène
internationale de Vladimir POUTINE et de Georges Walker BUSH.
Au vue de connaître l'évolution de ses relations
ci-dessus et au regard de l'importance du rôle que Vladimir POUTINE et
Georges Walker BUSH ont joué dans les domaines politico-militaires pour
le développement intégral des relations entre ces deux
pays ; une préoccupation à savoir : quelle est la
stratégie employée par les deux Présidents
c'est-à-dire :
Ø Quelle est la politique employée ?
Ø Quel est le plan militaire employé ?
Nous allons essayer tant soi peu d'apporter quelques
réponses à ses interrogations.
2. HYPOTHESE DU SUJET
L'hypothèse est une réponse provisoire à
un problème à traiter. Dans le langage courant ce terme
évoque la présomption que l'on peut construire autour d'un
problème, c'est le fait de prendre position en n'ayant pas de
certitude.2(*)
Tout au long de notre travail, nous serons appelés
à répondre valablement à la préoccupation majeure
énoncée ci-dessus. Pour y parvenir, nous pensons qu'une
hypothèse mixte semble nécessaire dans ce contexte,
c'est-à-dire si Vladimir POUTINE et Georges Walker BUSH ont mis sur pied
des mécanismes efficaces pour raffermir les relations
Russo-américaines.
3. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix du sujet s'est toujours vêtu d'une motivation
subjective alors que l'intérêt souscrit une motivation objective.
C'est dans le choix du sujet que les penchants personnels et le jugement des
valeurs des chercheurs influent sur la décision de retenir plutôt
tel autre sujet.3(*)
Si nous avons été amené à choisir
ce sujet parmi tant d'autres, c'est parce qu'étant futur cadre de la
diplomatie et internationaliste de formation appelé à analyser
les phénomènes internationaux pendant cette période
où le monde connaît des changements dans tous les domaines.
Le choix porté sur la Russie et les Etats-Unis se
justifie par :
Ø La faciliter d'accéder aux informations de
notre travail
Ø L'intérêt que ces deux pays accordent
à leurs relations
Ø Enfin, ce travail constitue notre part de
contribution au développement et à l'épanouissement de la
recherche scientifique.
4. DELIMITATION DU SUJET
Notre travail est limité dans le temps et dans
l'espace.
v Dans le temps, il s'étend de 2001 à 2007.
Notre départ est l'année 2001 se rapportant aux données
anciennes mises à notre disposition ; tandis que notre terminus est
en rapport avec les documents les plus récents ;
v Dans l'espace, il concerne " la Russie et les
Etats-Unis"
5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
ET TECHNIQUES
5.1. Méthodes
Nous emploierons 2 méthodes à savoir :
a. Méthode historique
Cette méthode nous permettra de fouiller ou de mettre
la lumière sur les origines de la Russie et des Etats-Unis dans le temps
et dans l'espace et, à partir d'elle, nous avons usé l'approche
comparative.
b. Méthode analytique
Cette méthode permettra à partir d'un ensemble
d'opérations intellectuelles d'analyser les informations relatives
à notre sujet.
5.2. Techniques
La technique est un outil qui permet au chercheur de
récolter dans une certaine mesure les informations nécessaires
à l'élaboration d'un projet scientifique.4(*)
Dans nos investigations, nous aurons à faire recours
aux techniques documentaires et interview, car elle nous permettra de consulter
les ouvrages y afférant et les renseignements auprès responsables
diplomatiques de deux pays.
6. CANEVAS DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail comprend 3
chapitres :
· Le 1er chapitre est intitulé :
" Considérations générales "
· Le 2ème chapitre est
libellé : " Evolution des relations Russo -
Américaines "
· Le 3ème chapitre porte le
titre : " Analyse des relations politiques et militaires entre la
Russie et les USA sous Vladimir POUTINE et Georges W. BUSH
(2001-2007)"
Chapitre I: CONSIDERATIONS
GENERALES
Dans
ce chapitre, nous présentons tour à tour la Russie et les
Etats-Unis d'Amérique dans leur environnement respectif du point de vue
géographique et historique.
SECTION 1ère :
PRESENTATION DE LA RUSSIE
Nom appliqué naguère au vaste empire des Tsars
qui s'étendait des rives de la Baltique au Pacifique.
Aujourd'hui, il est restreint à la République
Socialiste Fédérative Soviétique Russe (R.S.F.S.R) qui
constitue la masse principale de l'U.R.S.S, et qui compte 17.075.km²;
130.079.000 habitants et sa population se nomme «Russe», sa
langue «Russes» et la capitale
«Moscou»5(*)
§.1. Sur le plan
géographique
C'est une République, à la fois
européenne et asiatique, la Russie est bordée au nord par
l'océan Arctique (mer de Barents, mer de Kara, mer des Laptev, mer de
Sibérie orientale, mer de Tchoukotka); à l'est, par
l'océan Pacifique via le détroit de Béring (qui
sépare la Russie de l'Alaska), la mer de Béring, la mer d'Okhotsk
et la mer du Japon; au sud, par la Corée du Nord, la Chine, la Mongolie,
le Kazakhstan, la mer Caspienne, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et la
mer Noire; à l'ouest, par l'Ukraine, la Biélorussie, la Lettonie,
l'Estonie, la mer Baltique (golfe de Finlande), la Finlande et la
Norvège.6(*)
La Russie possède l'enclave de Kaliningrad,
située entre la Lituanie et la Pologne, ainsi qu'un certain nombre
d'îles, dans l'océan Arctique (terre François-Joseph,
Novaïa Zemlia, Severnaïa Zemlia, archipel de la
Nouvelle-Sibérie, île Wrangel), et dans l'océan Pacifique
(îles Kouriles, île de Sakhaline).7(*)
Avec une superficie de 17.075.200
km2, la Russie est le plus vaste pays du monde. Elle forme un Etat
continent, étendu sur près de 3 000 km du nord au sud
et sur près de 9 000 km d'ouest en est (11 fuseaux
horaires). Sa capitale est Moscou.
La Fédération de Russie est une
République fédérale comprenant 21 républiques
(dont la Tatarie et la Tchétchénie), 6 territoires
(kraï), 49 régions (oblast),
10 districts autonomes (avtonomnyi okroug), la région
autonome juive du Birobidjan (sur l'Amour, en Extrême-Orient) et deux
villes de statut fédéral, Moscou et Saint-Pétersbourg.
Certaines frontières suscitent des contestations (Crimée,
îles Kouriles) tandis que la montée des régionalismes,
depuis la fin de l'URSS, menace la cohésion interne du pays.
Née du démantèlement de
l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) en 1991,
la Fédération de Russie correspond à l'ancienne
République Socialiste Fédérative Soviétique de
Russie (RSFSR), créée en 1918. Elle est devenue un Etat souverain
le 25 décembre 1991. Elle a perdu les colonies d'Asie centrale et
de Transcaucasie, les pays baltes et surtout l'Ukraine et la
Biélorussie, noyau historique de l'Etat russe. La Russie
post-soviétique maintient toutefois, dans le cadre de « La
Communauté des Etats indépendants » (CEI),
instituée en 1991, des liens privilégiés avec les
anciennes Républiques Soviétiques.
§.2. Sur le plan
historique
La Russie a un aperçu historique qui étale sur
des faits suivants :8(*)
Ø 8ème siècle : Les
Varègues commencent dans le pays ;
Ø 862 : RIOURIK, répondant à l'appel
des Varègues, règne sur Novgorod ;
Ø Fin du 9ème siècle :
Kiev, capitale du premier Etat russe ;
Ø 980 - 1015 : Règne de Vladimir
1er le Grand, qui introduit le christianisme en Russie. L'Etat
ktévien se donne un accès sur la mer noire, s'étend vers
l'Ouest et le Nord est et commence avec l'occident, Byzance et islam. Essor des
villes russes.
Ø 1019 - 1054 : Règne de la Roslav le
Sage.
Ø 12ème siècle :
Affaiblissement de la principauté de Kiev. Emigration vers le Sud-Ouest
et surtout vers le Nord est loin prospère la principauté de
Vladimir Souzdat.
Ø 1238 - 1242 : Invasion mongole, seule Novgorod
reste indépendante grâce à Alexandre NEVSKI ;
Ø 1263 : Naissance de la principauté de
Moscou ;
Ø 1326 : Le métropolite s'installe à
Moscou ;
Ø 1328 : Ivan 1er DAMILOVITE
reçoit de la Horde d'or le titre de Grand - Prince ;
Ø 1359 - 1389 : Dimitri DONSKOI mène la
croisade contre les Mongols ;
Ø Fin du 15ème -
16ème siècle : BASILE 1er (VASSILI
1er) [1389 - 1425] et BASILE II [1425 - 1462] consolide la puissance
de Moscou face à la Lituanie. Ivan III [1462 - 1505] achève le
rassemblement et la libération de la Russie centrale ;
Ø 1547 : Ivan IV le Terrible (monte en 1584) prend
le titre de Tsar ;
Ø 1549 : Création de l'Assemblée des
représentants de la Nation (Zemski Sobor) ;
Ø 1589 - 1596 : Ivan IV, élimine
définitivement les mongols, annexe la région de la Volga et
amorce l'expansion russe en Sibérie.
Ø 1598 : La mort de Febor 1er,
extinction de la dynastie riourikide ;
Ø 1598 - 1605 : Règne de Boris Godounov,
Michel FEDOROVITECH ;
Ø 1645 - 1676 : Règne d'Alexis
MIKHAILOVITECH, restauration nationale, Code de 1699, schisme des vieux
croyants, ou raskolinks (1666 - 1667). Annexion de l'Ukraine orientale
(1667) ;
Ø 1676 - 1682 : Règne de Febor
III ;
Ø 1682 - 1725 : Règne de Pierre
1er le Grand, guerre du nord (1700 - 1721), qui se termine par
l'annexion de Livonie, de l'Essonie, de l'Ingrie et d'une partie de la Caretie.
Fondation de Saint-Pétersbourg (1703). Création du Sénat
(1711) et des collèges ministériels (1718 - 1722). Le patriarcat,
remplacé par le Saint-Synode ;
Ø 1725 - 1727 : Règne de Catherine
1ère, épouse de Pierre le Grand, instauration du Haut
Conseil secret ;
Ø 1727 - 1730 : Règne de Pierre
II ;
Ø 1730 - 1740 : Règne d'Anna IVANOVNA,
nièce de Pierre le Grand, guerre russo-turque (1735-1739). Domination du
parti allemand ;
Ø 1741-1762 : Règne d'Elisabeth PETROVNA,
fille de Pierre le Grand. Développement économique, fondation
d'écoles militaires et de l'Université de Moscou (1755). Les
Russes, vainqueurs de la Prusse, ils entrent à Berlin (1760) ;
Ø 1762 - 1796 : Règne de Catherine II la
Grande ; elle se débarrasse de son époux, Pierre III, qui a
signé une paix séparée avec la Prusse. Révolte de
Pongatchev (1773-1774), introduction du Sevage en Ukraine (1783). Charte de la
noblesse (1785), balkanisations territoriales à la suite des partages de
la Pologne (1793-1796) et des guerres russo-turques (1765-1774) et
(1787-1791) ;9(*)
Ø 1796 - 1801 : Règne de Paul
1er, adhésion à la deuxième coalition contre la
France, puis rapprochement avec celle-ci, annexion de la Géorgie (1801),
assassinat du Tsar ;
Ø 1801 - 1825 : Règne d'Alexandre
1er. Echec de la libération du régime, campagne contre
la France (1805-1807). Traités de TILSIT (1807), annexion de la Finlande
(1809), guerre russo-turque (1806-1812) : acquisition de la Belarabie.
Guerre patriotique de 1892. Victoire contre la France (1814-1815). Sainte
alliance et Congrès de Vienne (1815). Acquisition du Royaume de
Pologne ;
Ø 1825 - 1855 : Règne de Nicolas
1er, mouvement des décabristes (1830-1831) et Hongroise
(1848-1849). Influence russe grandissante dans les Balkans. Convention des
Détroits (1840-1841). Pénétration en Arménie,
guerre de Crimée (1854-1856) : défaite russe ;
Ø 1855 - 1881 : Règne d'Alexandre II,
développement des voies ferrées et révolution
industrielle. Affranchissement des paysans de l'Etat (1858). Liberté
personnelle accordée aux serfs (1861), création de Zemstvos
(1864). Ecrasement de l'insurrection polonaise (1863), raidissement du
régime, développement du maritime et du terrorisme.
Conquête de l'Asie centrale et expansion vers l'Extrême-Orient
(1859-1880). Guerre russo-turque (1877-1878). Assassinat du Tsar ;
Ø 1881 - 1894 : Règne d'Alexandre II,
persécution des nihilistes. Influence réactionnaire de
POBEDONOSTSEV. Expansion poursuivie par SKOBELEV en Asie centrale. Mesures
antisémites (1882), développement industriel. Débuts du
Transsibérien (1891). Rapprochement avec la France.
Ø 1894 - 1917 : Règne de Nicolas II.
Fondation du parti social révolutionnaire (1901-1902), les Bolcheviks
(LENINE), majoritaire (1903). Alliance Franco-russe, guerre russo-japonaise,
désastreuse pour la Russie (1904-1905). Révolution manquée
(1905-1906) Stolypine, Ministre de l'Intérieur (1906), assassinat
(1911). La première (avril-juillet 1906) et la deuxième
(mars-juin 1907) rapidement dissoute, troisième donna (1907-1912),
favorable au gouvernement, quatrième donna (1912-1917) restaure en vain
un régime parlementaire. Multiplication des grèves, la Russie
dans la première guerre mondiale (1914) ;
Ø 1917 : Révolution russe, qui aboutira
grâce aux Bolcheviks à la création de l'U.R.S.S.
Ø 1946 : La guerre froide entre l'U.R.S.S. et les
U.S.A., dont l'affrontement du bloc contre les U.S.A.) et le bloc socialiste
(U.R.S.S.) ;
Ø 1990 : La dislocation de l'U.R.S.S., avec
GORBATCHEV (Perestroïka) ;
Ø 1991 : Accession de la Russie à la
souveraineté internationale
Ø 1993 : Election de Boris ELTSINE à la
présidence.
Ø 1999 : Démission de Boris ELTSINE
SECTION 2 :
PRESENTATION DES ETATS-UNIS D'AMERIQUE
§.1. Sur le plan
géographique
Etats-Unis
d'Amérique, en anglais United States of
America. Etat d'Amérique du Nord, incluant l'Alaska (au
nord-ouest du Canada) et les îles Hawaii (dans le Pacifique Nord,
à quelque 5 000 km des côtes californiennes). Les
Etats-Unis sont bordés au nord par le Canada, à l'Est par
l'océan Atlantique, au sud par le golfe du Mexique et le Mexique et,
à l'ouest par l'océan Pacifique.10(*)
République Fédérale formée de
cinquante Etats et d'un district fédéral, possédant
quelques îlots dans le Pacifique (Midway, Wake), les Etats-Unis
d'Amérique exercent en outre une tutelle sur certaines îles et
archipels du Pacifique et des Caraïbes, dotés d'un statut
d'État associé (Porto-Rico), de territoires
« librement associés » (République
des îles Marshall, Etats fédérés de
Micronésie et République de Belau) ou de territoires
« non incorporés » aux Etats-Unis (Samoa
américaines, Guam, îles Vierges).
Avec un territoire de
9 826 630 km², dont 1 717 854 km² en
Alaska, les USA forment un « Etat-continent », le
quatrième du monde par la superficie, doté de deux façades
océaniques. La capitale du pays est Washington. Les plus grandes villes
sont New York et Los Angeles, deux métropoles au rayonnement
international.11(*)
§.2. Sur le plan
historique
Les USA constituent un Etat jeune, né il y a
à peine deux cents ans. La naissance de la nation américaine a
été précédée d'une période coloniale
de plus d'un siècle.
a.1. L'époque coloniale
a.1.1. Les premières explorations
Les premiers navigateurs Européens qui, dans
le sillage de Christophe Colomb, abordent les côtes du continent
nord-américain sont les Italiens Jean Cabot et Sébastien Cabot
(1497). Voyageant au service de Henry VII d'Angleterre, ils
découvrent Terre-Neuve et explorent les côtes du Labrador et de la
Nouvelle-Angleterre. L'Espagnol Juan Ponce de León découvre la
Floride en 1513. L'Italien Jean de VERRAZANE (1524), voyageant pour le compte
de François Ier, explore les côtes atlantiques, de
la Caroline du Sud au Maine ; puis le Français Jacques Cartier
(1534) découvre l'estuaire du Saint-Laurent. Tous sont à la
recherche d'une route maritime septentrionale vers les Indes et la
Chine.12(*)
Les premiers explorateurs européens (Robert
Cavelier de La Salle, sir Walter RALEIGH, Hernando de Soto) qui
pénètrent, aux XVIe et
XVIIe siècles, sur le territoire américain,
rencontrent une population autochtone peu nombreuse. Estimée à
quelques millions d'individus, elle est probablement venue d'Asie, par le
détroit de Béring, quarante mille ans plus tôt. Le contact
avec les Européens provoque chez la population amérindienne un
désastre démographique (choc microbien) et culturel (spoliation
des terres, alcoolisme, destruction des cultures indigènes). Les
maladies venues d'Europe (grippe, typhus, rougeole, etc.) et les guerres
déciment jusqu'à 95% d'entre eux.
a.1.2. Les débuts de la colonisation
européenne
La colonisation de l'Amérique du Nord
par les Européens commence dès la fin du
XVIe siècle. Au cours des XVIIe et
XVIIIe siècles, elle est menée essentiellement
par trois pays : l'Espagne, la France et l'Angleterre. La première
implantation européenne permanente date de 1565, avec la fondation de
Saint Augustine (Floride) par les Espagnols. Ceux-ci étendent leur
domination sur les territoires actuels de la Floride, du Texas, de la
Californie, puis sur une grande partie de l'ouest des Etats-Unis.
Les Français commencent par s'installer au Canada
(fondation de Québec par Samuel de Champlain, en 1608) puis fondent la
vaste colonie de la Louisiane (début
XVIIIe siècle), englobant la région des Grands
Lacs et toute la vallée du Mississippi (voyages de Jacques Marquette et
de Louis Jolliet en 1673 ; voyages de Robert Cavelier de La Salle,
1669-1682). Les Anglais, quant à eux, colonisent les régions de
la côte atlantique, qui doivent devenir, ultérieurement, le noyau
politique et culturel des Etats-Unis.
a.1.3. Le renforcement du pouvoir anglais
Dès la seconde moitié du
XVIIe siècle, l'autorité royale anglaise renforce
son emprise sur ses colonies américaines, par l'intermédiaire des
gouverneurs royaux. Après l'élimination de la présence
française en Amérique du Nord, la métropole anglaise
raidit encore son attitude en réclamant à ses treize colonies une
contribution financière pour amortir les dépenses de la guerre de
Sept Ans. Mais les colonies anglaises, habituées à une certaine
indépendance (assemblées politiques élues, vote des
budgets), refusent les charges fiscales imposées par Londres. Le
Stamp Act de 1765 suscite une vive indignation parmi les colons
américains et provoque des émeutes (Virginie, New York,
Massachusetts). Des sociétés secrètes de patriotes (les
Fils de la liberté) se constituent. Le mouvement de protestation
colonial culmine, en octobre 1765, lors du congrès contre le Stamp Act.
Cette loi est finalement révoquée par le Parlement en 1766.
Désireuse d'établir un commerce
reposant sur le principe de l'exclusif colonial, la métropole tente, en
1767, d'imposer à ses colonies les lois Townshend qui taxent lourdement
les importations, notamment celles du thé.
La résistance coloniale est à nouveau
très vive. Elle prend la forme d'un boycottage des produits anglais par
les colons. La réaction énergique des Britanniques, marque la
rupture définitive entre la Grande-Bretagne et ses colonies. Les taxes
Townshend sont annulées. En 1773, le monopole de la vente du thé
en Amérique est accordé par le Parlement britannique à la
Compagnie anglaise des Indes orientales.
Cette décision déclenche une nouvelle crise. Les
cargaisons de thé des navires de la Compagnie des Indes sont
détruites par les habitants de Boston, alors le grand port de la
Nouvelle-Angleterre. Par mesure de rétorsion, le Parlement britannique
vote les lois « intolérables »
(« Intolerable Acts », 1774)
à l'encontre du Massachusetts (fermeture du port de Boston, suppression
des libertés du Massachusetts).
L'unité des treize colonies
américaines se réalise dans leur opposition commune à la
politique du gouvernement britannique : en septembre 1774, sur
l'initiative de Benjamin Franklin, elles se réunissent à
Philadelphie en un premier Congrès continental
(5 septembre-26 octobre 1774).
a.2. La révolution
américaine et la naissance d'une Nation
a.2.1. La guerre de l'indépendance
La fusillade de Lexington (19 avril 1775)
contre des patriotes précipite la rébellion. Lors du second
Congrès continental, qui se tient à Philadelphie à partir
du 10 mai 1775, les colonies américaines affirment leur
volonté commune de résister à l'agression britannique par
des moyens militaires. Le Congrès décide d'assumer le pouvoir
exécutif sur les colonies et de créer une armée
continentale, dont Georges WASHINGTON reçoit le commandement.
La guerre de l'indépendance
américaine (1776-1783) entre les Britanniques et les treize colonies
insurgées (Massachusetts, New Hampshire, Connecticut, Rhodes
Island, New York, New Jersey, Pennsylvanie, Delaware, Maryland,
Virginie, Caroline du Sud, Caroline du Nord et Géorgie) débute le
17 juin 1775, avec la bataille de Bunker Hill. Le 4 juillet 1776, les
colonies américaines adoptent la Déclaration
d'Indépendance, rédigée par Thomas JEFFERSON puis, le
15 novembre 1777, les Articles de la Confédération.
Cependant, les colons sont loin d'être tous solidaires : les
« Loyalistes », fidèles à la
métropole, se rangent du côté des Britanniques avant de
fuir au Canada. Nombreux sont ceux qui restent neutres.
Sur le plan militaire, l'armée
américaine, essentiellement formée de volontaires, est nettement
inférieure à l'armée britannique, renforcée de
20 000 mercenaires allemands. Battu à la bataille de Long
Island, en août 1776, Georges WASHINGTON est contraint d'abandonner
New York aux Britanniques. C'est ensuite le tour de Philadelphie, un an
plus tard, en septembre 1777.
La première victoire américaine est la bataille
de Saratoga, le 17 octobre 1777. Celle-ci marque un tournant dans la
guerre de l'Indépendance. La France voit dans l'insurrection
américaine l'occasion d'une revanche sur le Royaume-Uni.
En janvier 1778, les généraux La Fayette et
Rochambeau prennent le commandement d'un corps expéditionnaire
français envoyé en Amérique afin de soutenir militairement
les révolutionnaires américains. La capitulation des Britanniques
à Yorktown, le 19 octobre 1781, est décisive et consacre la
victoire des Américains. L'indépendance des Etats-Unis est
officiellement reconnue par la Grande-Bretagne à l'issue des
traités de Paris et de Versailles (3 septembre 1783) qui leur
attribuent, en outre, la possession des territoires compris entre l'Atlantique
et le Mississippi, depuis les Grands Lacs, au nord, jusqu'à la Floride
espagnole.
Les relations anglo-américaines restent
longtemps tendues, en raison de la controverse concernant
l'établissement de la frontière politique avec le Canada.
a.2.2. L'essor des Etats-Unis d'Amérique
jusqu'à la guerre de Sécession
Deux partis politiques se développent sous la
présidence de Georges WASHINGTON : les fédéralistes
et les républicains. Les fédéralistes,
représentés par Georges WASHINGTON et Alexander HAMILTON, sont
favorables au renforcement du pouvoir fédéral. Soutenus par les
industriels et les milieux d'affaires du Nord, ils restent au pouvoir jusqu'en
1801, avec John ADAMS (1797-1801), successeur de WASHINGTON. Les
présidences fédéralistes sont marquées par des
troubles intérieurs (révolte du Whisky, 1794) et par une
opposition violente avec les républicains (lois sur la sédition
et les étrangers).
Le Parti républicain, avec Thomas JEFFERSON
et James MADISON à sa tête, hostile à toute
ingérence excessive du pouvoir central, est favorable à une
limitation stricte des pouvoirs fédéraux. Il reçoit le
soutien des petits propriétaires terriens du Sud et de l'Ouest. Sous
l'influence d'Andrew JACKSON et de John C. CALHOUN, il devient, à
partir de 1828-1830, le Parti démocrate.
Le Parti républicain accède au
pouvoir avec Thomas JEFFERSON (1801-1809) et s'y maintient sous les
présidences de James MADISON (1809-1817) et de James MONROE (1817-1825).
Ce dernier, en affirmant son opposition à toute intervention
européenne dans les affaires du continent américain (doctrine de
Monroe, 1823), définit les principes de la politique
étrangère des Etats-Unis jusqu'au
XXe siècle.
a.2.3. La guerre de Sécession
La lutte entre le Nord et le Sud pour
tolérer ou interdire l'esclavage dans les Etats nouvellement acquis
s'amplifie sous les présidences de Zachary TAYLOR (1849-1850) et de
Millard FILLMORE (1850-1853). « Lois sur les Esclaves
fugitifs ». Elle aboutit, sous la présidence de Franklin
PIERCE (1853-1857), au compromis du Kansas-Nebraska (1854), stipulant que les
nouveaux Etats se prononcent eux-mêmes pour ou contre l'esclavage. Cet
accord soulève un tollé de protestations dans le Nord et cause la
ruine du parti Whig, en y créant un fort antagonisme entre
défenseurs et adversaires du compromis. Enfin, il oppose violemment les
colons esclavagistes et abolitionnistes du Kansas (incendie de Lawrence, mai
1856).
Le parti Free Soil, créé en
1848 et adversaire de l'esclavage, puis la publication du livre de Harriet
Beecher-Stowe (la Case de l'oncle Tom, 1851-1852) ont une influence
déterminante sur l'extension du mouvement abolitionniste dans le Nord.
Celui-ci aboutit, en 1854, à la formation de l'actuel Parti
républicain. Ses fondateurs, farouchement opposés à
l'esclavage, exigent le retrait du décret Kansas-Nebraska. En 1860, la
scission du Parti démocrate assure l'élection du candidat
républicain Abraham LINCOLN (1861-1865), anti-esclavagiste notoire, qui
succède au Président James BUCHANAN (1857-1861). La seule
solution qui s'offre au Sud est alors la sécession.
Le 20 décembre 1860, la Caroline du
Sud quitte l'Union. Le 4 février 1861, sept Etats
sécessionnistes du Sud (Caroline du Sud, Géorgie, Floride,
Alabama, Mississippi, Louisiane, Texas) créent une nouvelle
Confédération. Ils forment un gouvernement provisoire et
Jefferson DAVIS est élu Président. Lors de son discours
inaugural, en mars 1861, LINCOLN déclare la sécession
illégale. Cependant, au mois d'avril, quatre nouveaux Etats
esclavagistes rejoignent la Confédération : la Virginie,
l'Arkansas, la Caroline du Nord et le Tennessee. La guerre civile éclate
le 12 avril 1861, avec l'attaque de Fort Sumter, à Charleston
Harbor, par les confédérés.
Le 15 avril, Lincoln fait appel aux Etats
loyalistes afin d'obtenir 75 000 volontaires pour défendre le
maintien de l'Union. Les armées sudistes, commandées par les
généraux Robert E. LEE et Joseph E. JOHNSTON, et les
nordistes, emmenés par ULYSSES S. GRANT et William T. SHERMAN,
s'affrontent pendant quatre ans. Le conflit s'achève par la victoire des
nordistes. Lincoln, qui a proclamé l'abolition de l'esclavage dès
le 1er janvier 1863, est assassiné le 14 avril
1865. Le 6 décembre 1865, le 13e amendement de la
Constitution abolit officiellement l'esclavage dans tous les Etats-Unis.
b.1.1. La mise en valeur du pays
Vers la fin des années 1870, les
tensions finissent par s'apaiser et les Américains, comme leurs
Présidents, se préoccupent avant tout de la mise en valeur du
pays. Les républicains, soutenus par les milieux d'affaires du Nord-est,
restent au pouvoir jusqu'en 1913, à l'exception des deux
présidences de Stephen G. Cleveland (1885-1889, 1893-1897) :
Rutherford B. HAYES (1877-1881), James A. GARFIELD (1881), Chester
A. Arthur (1881-1885), Benjamin HARRISON (1889-1893), William McKinley
(1897-1901), Théodore ROOSEVELT (1901-1909) et William H. TAFT
(1909-1913).
b.1.2. La Première Guerre mondiale
Lorsque la Première Guerre mondiale
éclate, WILSON, fidèle à l'isolationnisme séculaire
américain, refuse d'engager son pays dans le conflit. Mais la guerre
sous-marine à outrance menée par les Allemands, ainsi que leur
politique malveillante en Amérique centrale, provoquent un revirement de
l'opinion.
En mai 1915, un sous-marin allemand
torpille, sans sommation, le paquebot Lusitania, au large des
côtes de l'Irlande, tuant 1 198 personnes, dont
128 citoyens américains. Le peuple américain est
scandalisé.
Un corps expéditionnaire, commandé par
le général John J. PERSHING, est envoyé en France.
Les troupes américaines, qui comptent jusqu'à 2 millions
d'hommes, jouent un rôle décisif dans la victoire finale des
Alliés en 1918. Wilson se fait le défenseur d'une paix juste et
durable, fondée sur le principe de la libre détermination des
peuples. Pourtant, malgré sa participation à la conférence
de la paix, le traité de Versailles (28 juin 1919) va dans un tout
autre sens. La France, notamment, insiste pour imposer de lourdes
réparations de guerre à l'Allemagne. Les Etats-Unis manifestent
leur hostilité en refusant de ratifier le traité (novembre 1919).
Leur refus d'entrer à la Société des Nations (SDN) marque
leur retour à l'isolationnisme. Les républicains reviennent au
pouvoir avec Warren G. HARDING (1921-1923), John C. COOLIDGE
(1923-1929) et Herbert C. HOOVER (1929-1933).
b.1.3. La Seconde Guerre mondiale
Grâce à une conversion rapide de
l'industrie américaine vers les fabrications de guerre, près de
60 000 avions, 45 000 chars et 20 000 canons
sortent des usines dès 1942. Bien que menant la guerre sur les deux
fronts (européen et asiatique), les Etats-Unis font la
démonstration de leur totale suprématie matérielle. La
production accélérée de ses chantiers navals permet les
débarquements d'Afrique du Nord (1942), de Sicile (1943) et de Normandie
(6 juin 1944).
Malgré une guerre longue et difficile
contre les Japonais dans le Pacifique, les Américains jouent, à
partir de juin 1944, un rôle déterminant dans la bataille finale
en Europe. C'est un général américain, Dwight
D. EISENHOWER, qui est nommé commandant en chef des forces
alliées. L'activité diplomatique américaine est
également décisive. ROOSEVELT multiplie les entretiens avec
Winston CHURCHILL essentiellement, mais aussi avec Joseph Staline. Au cours des
rencontres avec CHURCHILL (1941-1943), ROOSEVELT propose le principe d'une
reddition des puissances de l'Axe sans condition.
Son successeur, le Président Harry
S. TRUMAN, participe à la conférence de Potsdam où,
malgré la dégradation des relations
américano-soviétiques, un accord est trouvé sur la
division finale de l'Allemagne et sur l'élaboration des traités
de paix. Les Etats-Unis, cependant, sont toujours en guerre contre le Japon. La
Seconde Guerre mondiale leur a déjà coûté
300 000 morts. TRUMAN décide alors de mettre rapidement un
terme à la guerre du Pacifique en lançant une bombe atomique sur
le Japon, qui se rend le 14 août 1945.
b.2.1. La présidence de Lyndon B.
JOHNSON
b.2.1.1. La guerre du Viêtnam
Après l'assassinat de John F. KENNEDY,
le vice-président Lyndon B. JOHNSON lui succède
immédiatement à la Maison-Blanche puis est élu
Président, en novembre 1964.
À l'extérieur, l'héritage de
KENNEDY entraîne l'intervention des Etats-Unis au Viêtnam. La
guerre du Viêtnam est la principale épine dans la politique
extérieure de JOHNSON. Au début, le Président
américain poursuit la politique de KENNEDY, consistant en l'envoi de
« conseillers militaires » auprès des
forces militaires du Sud-Viêtnam, sans intervention directe dans le
conflit. À partir d'août 1964 (incidents dans le golfe du Tonkin,
premiers bombardements américains sur le Nord-Viêtnam), le
Président est autorisé à accroître la
présence militaire américaine en Asie du Sud-est. Il est
dès lors entraîné dans une politique d'escalade. En
dépit des moyens considérables employés, celle-ci ne peut
parvenir à des résultats décisifs. En 1969, plus de
541 000 soldats américains sont engagés dans la guerre
du Viêtnam.
Les Etats-Unis procèdent à des
bombardements massifs sur presque tout le territoire nord-vietnamien. Mais le
prolongement de la guerre et les méthodes employées par les
Américains (massacres de civils désarmés dans le village
de My Lai en 1968) débouchent sur une grave controverse à
l'intérieur du pays comme à l'extérieur. Exploitée
dans le monde entier par les opposants aux Etats-Unis, la guerre du
Viêtnam va avoir pour les Américains de graves
conséquences : lourdes dépenses militaires
génératrices d'inflation et de déficit budgétaire,
image ternie des Etats-Unis dans le monde, profonde crise morale et politique
au sein de la jeunesse américaine.
b.2.2. Les présidences de Richard NIXON
b.2.2.1. La fin de la guerre du Viêtnam
Sous la présidence du républicain
Richard NIXON, la diplomatie américaine, incarnée à partir
de 1973 par le secrétaire d'Etat Henry A. KISSINGER, est
très active et obtient de nombreux succès : fin de
l'engagement américain au Viêtnam, poursuite de la détente
avec l'URSS, accords sur le désarmement, normalisation des relations
avec la Chine populaire, renforcement de l'influence américaine au
Proche-Orient.
Renonçant désormais à une
politique d'intervention systématique et parfois
précipitée, NIXON affirme, dans son discours de Guam
(25 juillet 1969), sa volonté de réduire l'engagement
militaire américain dans le monde (doctrine Nixon). Les pays victimes
d'une agression peuvent compter sur un appui financier et matériel des
Etats-Unis mais non plus sur un engagement direct de l'armée
américaine. Nixon commence par rapatrier progressivement le corps
expéditionnaire envoyé au Viêtnam, souhaitant sortir les
Etats-Unis de cette guerre par une politique de
« vietnamisation » du conflit. Cela consiste
à remplacer les troupes américaines par des troupes
sud-vietnamiennes équipées et entraînées par les
Etats-Unis, capables de résister seules à la poussée
communiste. Fin 1971, plus de 350 000 soldats américains
engagés au Sud-Viêtnam sont rentrés aux Etats-Unis. Il en
reste encore 175 000 à rapatrier. Avec l'aide de Henry KISSINGER,
Secrétaire d'Etat à partir de 1973, NIXON engage à Paris
des pourparlers de paix qui aboutissent, après de longues
négociations, aux accords de cessez-le-feu (janvier 1973).
c.1.1. Les Etats-Unis depuis 1974
c.1.1.1. Les présidences de Gerald FORD et de Jimmy
CARTER
Gerald R. FORD (1974-1977) conserve
auprès de lui le Secrétaire d'Etat Henry KISSINGER. Il poursuit
la politique de détente avec l'URSS (déclaration d'Helsinki,
1975). Cependant, la récession économique mondiale s'aggrave. Aux
Etats-Unis, le taux de chômage et l'inflation connaissent une forte
hausse. Le quadruplement du prix du pétrole, au cours de l'hiver
1973-1974, intensifie la crise monétaire mondiale. Le discrédit
porté sur le Parti républicain par l'affaire du Watergate
favorise le retour des démocrates à la Maison-Blanche, avec
l'élection en novembre 1976 de Jimmy CARTER (1977-1981).
Les Etats-Unis poursuivent leur rapprochement avec la Chine
populaire, en établissant les premières relations diplomatiques,
en janvier 1979. Ils favorisent, après l'avoir inspiré (voir
Camp David, accords de, septembre 1978), le traité de paix
israélo-égyptien, signé le 26 mars 1979 à
Washington par le Président égyptien ANOUAR al-SADATE et le
Premier ministre israélien Menahem BEGIN, par lequel l'Égypte
récupère le Sinaï. En septembre 1977, CARTER signe avec le
Panamá un traité par lequel l'ancienne zone du canal,
administrée par les Etats-Unis, revient intégralement au
Panamá à compter de l'an 2000 (traité
CARTER-TORRIJOS).
Malgré ces succès, la
présidence de CARTER est dominée par la crise des otages
américains en Iran. En novembre 1979, le chah d'Iran Muhammad RIZA Chah,
destitué, est autorisé à entrer aux Etats-Unis pour des
raisons médicales. Un groupe de révolutionnaires iraniens
s'empare alors de l'ambassade américaine à Téhéran
et prend 53 membres du personnel en otage. Lorsque le gouvernement
américain refuse de satisfaire la demande des ravisseurs et d'extrader
le chah, la crise s'enlise. Les négociations piétinant, une
expédition militaire américaine est tentée pour
récupérer les otages, mais celle-ci échoue.
c.1.2. La présidence de Ronald REAGAN
Le déclin économique et les
crises extérieures favorisent l'élection des républicains
Ronald REAGAN (1981-1989) et George BUSH (1989-1992). Élu sur un
programme conservateur et favorable au retour des valeurs morales
traditionnelles, libéral sur le plan économique et
énergique sur le plan international, Ronald REAGAN réussit
à relancer l'économie (réduction de l'inflation, baisse
des impôts, maintien de taux d'intérêts
élevés) au détriment des prestations sociales, qui sont
considérablement réduites. Il augmente fortement le budget de la
Défense.
En politique extérieure, REAGAN a à
régler la crise des otages américains (janvier 1981). En octobre
1983, il déclenche une invasion surprise de la Grenade. En
Amérique centrale, Reagan soutient les forces gouvernementales au
Salvador, mais aussi les guérillas menées contre le gouvernement
nicaraguayen. Sa seconde présidence est entachée par le scandale
de l'Irangate (1986-1987), dû à la vente secrète d'armes
à l'Iran, servant au financement de la Contra antisandiniste au
Nicaragua.
En avril 1986, les Etats-Unis lancent un
raid aérien contre la Libye, en réponse à des attaques
terroristes antiaméricaines. REAGAN et son Secrétaire d'Etat,
Alexander HAIG, abandonnent la politique de détente vis-à-vis de
l'URSS. En 1983, les relations américano-soviétiques se
dégradent après l'annonce par REAGAN d'une Initiative de
Défense Stratégique (IDS), communément appelée la
« Guerre des étoiles ». Toutefois, le processus de
désarmement est relancé par deux rencontres entre Ronald REAGAN
et le dirigeant soviétique Mikhaïl GORBATCHEV, en novembre 1985 et
en octobre 1986.
c.1.3. La présidence de Georges BUSH
La présidence de Georges BUSH a à
gérer les déficits fédéraux du commerce
extérieur et du budget puis la grave récession de
l'économie américaine, de 1989 à 1992. Celle-ci amplifie
la crise économique et urbaine et exacerbe les clivages socio-ethniques.
En avril 1992, les Etats-Unis connaissent, à Los Angeles, l'une des
émeutes les plus violentes de leur histoire (60 victimes). Elle est
provoquée par l'acquittement de quatre officiers de police, blancs,
accusés d'actes de brutalités, avec preuves vidéo à
l'appui, à l'encontre d'un suspect noir, Rodney KING, un an plus
tôt.
Sur le plan extérieur, l'effondrement de
l'URSS entre 1989 et 1991 renforce considérablement la suprématie
politique et militaire des Etats-Unis, désormais la seule
superpuissance. En décembre 1989, BUSH lance l'opération
militaire baptisée « Just Cause » :
plus de 24 000 soldats américains envahissent Panamá
pour déposer le général Manuel Antonio Noriega MORENA, que
les Etats-Unis désirent extrader et inculper pour trafic de drogue.
Puis, en 1991, les Etats-Unis prennent la tête, avec plus de
500 000 soldats américains, de la coalition internationale
contre l'Irak lors de la guerre du Golfe. Ils poursuivent leur politique de
négociations dans le conflit israélo-arabe et développent
leurs relations avec les pays de l'Europe de l'Est, après l'effondrement
du bloc communiste.
c.1.2. Le premier mandat de Bill CLINTON
(1992-1996)
La récession favorise le retour des
démocrates avec l'élection de Bill CLINTON, en novembre 1992. En
décembre 1992 est lancée, sous couvert des Nations unies,
l'opération « Restore Hope »,
appuyée par plus de 20 000 soldats américains, afin de
rétablir la paix et d'aider à la distribution de l'aide
alimentaire en Somalie.
Bénéficiant de l'amorce d'une reprise
économique (1993), Bill CLINTON concentre ses efforts sur la politique
intérieure. Il prend des mesures pour lutter contre la
criminalité et pour réduire le déficit budgétaire.
Il abroge les ordonnances restreignant le droit à l'avortement et
cherche à mettre fin à la discrimination des homosexuels dans
l'armée, mais son projet est amendé, en raison de la forte
opposition du Congrès et du Pentagone. Son épouse, Hillary RODHAM
CLINTON, est désignée pour diriger une commission chargée
de préparer d'urgence une réforme de la sécurité
sociale.
En politique étrangère, CLINTON
maintient le soutien américain au président russe Boris ELTSINE
et poursuit la politique de réduction des armements, inaugurée
par ses prédécesseurs (accord de dénucléarisation
de l'Ukraine, 1994). En septembre 1993, à la Maison-Blanche, CLINTON
préside la signature d'un accord de paix historique, l'accord de
Washington, entre Israël et l'Organisation de libération de la
Palestine (OLP), en présence du Premier ministre israélien
YITZHAK RABIN et du président de l'OLP YASSER ARAFAT. Clinton refuse
toute intervention militaire américaine en ex-Yougoslavie, mais joue un
rôle actif dans la recherche d'un règlement pacifique et politique
du conflit yougoslave. Le plan de paix américain est finalement
accepté par les belligérants au terme d'une longue
négociation, dont la phase finale se déroule aux Etats-Unis. Face
à un Congrès et à un électorat peu enclins aux
engagements internationaux, l'administration Clinton achève le retrait
des troupes américaines en Somalie, le 25 mars 1994. Au cours de
cette mission de quinze mois, 30 soldats américains ont
été tués. L'année 1996 ponctue six
années consécutives de croissance, avec un chômage en
baisse, une réduction du déficit budgétaire et la
création de millions d'emplois. Mais les problèmes de
sécurité restent très sensibles. Ainsi, le 25 juin
1996, un attentat contre une base militaire américaine en Arabie
saoudite fait 19 morts. Un nouvel attentat est perpétré le
27 juillet à Atlanta durant les jeux Olympiques.
c.1.3. Le second mandat de Bill Clinton
(1996-2000)
c.1.3.1. Un Président populaire malgré les
« affaires »
Le 5 novembre 1996, Bill CLINTON est réélu
avec 49% des suffrages, contre 41% pour le candidat républicain Bob
DOLE. Il devient ainsi le premier démocrate depuis Franklin
D. ROOSEVELT à obtenir un second mandat présidentiel.
Cependant, au lendemain de sa réélection, Bill CLINTON doit
affronter de nombreux scandales, portant notamment sur le financement de sa
campagne électorale par des gouvernements asiatiques (Indonésie
et Chine).
Si le Président parvient finalement
à « gérer » les affaires à
son avantage, l'opposition républicaine ne peut, ni ne sait, en tirer
profit, Newt Gingrich -- speaker
(« porte-parole ») républicain de la
Chambre des représentants étant contraint à la
démission, de même que son successeur immédiat,
lui-même finalement remplacé par Dennis HASTERT après de
nouvelles accusations de harcèlement sexuel. Fragilisés, les
républicains apportent leur soutien à Georges BUSH Jr. lors
des primaires permettant de désigner les candidats à
l'élection présidentielle de septembre 2000, opposant par
conséquent le fils de l'ancien Président à l'actuel
vice-président démocrate Al GORE.
Chapitre II :
EVOLUTION DES RELATIONS RUSSO - AMERICAINES
Dans
notre second chapitre, nous montrons comment la Russie et les Etats-Unis
d'Amérique ont évolué dans leurs relations. C'est ainsi
que notre chapitre s'articulera sur trois sections :
v La
1ère guerre mondiale
v La
2ème guerre mondiale
v La
guerre froide
SECTION 1ère : LA
1ère GUERRE MONDIALE
La 1ère guerre mondiale est un conflit,
qui, du 28 juillet 1914 au 11 novembre 1918 opposa les
Alliés, coalition formée autour de la Triple-Entente (France,
Royaume-Uni et Russie), aux Empires centraux (Allemagne et Autriche-Hongrie) et
leurs alliés, et qui pour la première fois dans l'Histoire de
l'humanité engagea des pays de toutes les régions de la
planète.
La Grande Guerre, telle qu'elle fut baptisée, eut pour
principal théâtre d'opération l'Europe (front de
l'Ouest : France, Belgique ; front de l'Est : Russie) et pour
théâtres secondaires, l'Italie, les Balkans, l'Asie
(détroit des Dardanelles, Palestine, Mésopotamie), les colonies
allemandes d'Afrique (Togo, Sud-ouest africain) et d'Extrême-Orient, et
la plupart des mers du globe. Son point de départ fut la
déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie, le
28 juillet 1914. Celle de l'Allemagne à la Russie, le
1er août, fut la première étape de son
extension à toute l'Europe par le jeu des alliances. Le conflit prit une
dimension mondiale avec l'entrée en guerre, aux côtés de la
Triple-Entente, du Japon (1914) et surtout des Etats-Unis d'Amérique
(1917).13(*)
Trente-deux nations prirent part au conflit.
Vingt-huit d'entre elles combattirent dans le camps des Alliés, aux
côtés de la Triple-Entente constituée par la France, le
Royaume-Uni et la Russie, auxquels s'allièrent l'Italie (1915) et les
Etats-Unis (1917), contre la coalition des Empires centraux, regroupant
l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie, rejoint par la Turquie (1914) et la Bulgarie
(1915).14(*)
Durant la 1ère guerre mondiale, les deux
pays n'ont pas connus des grandes relations dues à la politique
étrangère que les USA développaient à
l'époque. Et cette politique était
« L'isolationnisme », qui est une doctrine qui a
pour objectif d'éviter que les USA puissent être
entraînés dans un conflit par le jeu des alliances.
Par cette politique isolationniste, les Etats-Unis
s'opposèrent de conclure toute alliance politique et militaire avec les
Etats européens. Malgré la politique employée, les
Etats-Unis entrèrent dans ce conflit en 1916 en tenta d'amener les
belligérants à négocier Thomas Woodrow WILSON,
Président des Etats-Unis, le plus puissant des pays neutres, pour
obtenir, selon ses termes, une « paix sans
victoire ». Grâce à la médiation de son
conseiller Edward M. HOUSE, qui rencontra les principaux Chefs d'Etats
européens, ses efforts semblèrent sur le point d'aboutir.
Jusqu'en janvier 1917, le Président WILSON poursuivit
ses efforts de médiation ; il parvint seulement à arracher
des offres de paix concrètes à chaque alliance, mais ne put les
mettre en accord.
Par conséquent, l'année 1917 marquée par
une profonde crise morale dans la plupart des pays d'Europe ;
épuisés par trois années de guerre. Côté
alliés, la défection russe fut compensée par l'engagement
américain le 06 avril 1917 en déclarant la guerre contre
l'Allemagne.
SECTION 2 : LA
2ème GUERRE MONDIALE
La 2ème guerre mondiale est un conflit
militaire, mondial qui se déroula de 1939 à 1945 et fut la guerre
la plus dévastatrice de l'histoire en termes de vies humaines et de
destructions matérielles. Elle éclata en 1939 sous la forme d'un
conflit européen opposant principalement l'Allemagne à la
coalition franco-britannique, mais se généralisa bientôt,
impliquant presque toutes les nations du globe.15(*) Quand la guerre s'acheva, en 1945, le monde,
doté d'un équilibre nouveau, était dominé par les
Etats-Unis d'Amérique et par l'Union des Républiques Socialistes
Soviétiques (URSS).
Avant la deuxième guerre, dès 1919 les USA
retournèrent à leur politique isolationniste traditionnelle et en
Russie l'on verra également l'avènement d'un nouveau
régime politique, qui favorisa l'instauration d'une dictature (celle-ci
ne reposait pas sur le fascisme, mais sur le communisme).
En effet, en février 1917, la révolution des
Soviets obligea le Tsar NICOLAS II à abdiquer. Puis, en octobre
1917, une nouvelle insurrection entraîna la mise en place d'un
gouvernement soutenu par les bolcheviks et dirigé par LENINE. Le Parti
bolchevique prit le nom de Parti communiste et une guerre civile ensanglanta le
pays. Ainsi, le 30 décembre 1922, un nouvel Etat fut instauré,
l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) et
bientôt STALINE prit la direction du Parti communiste et du pays,
instaurant un régime de terreur au sein d'un Etat totalitaire.
Jusqu'à cette date, les deux pays n'ont toujours pas
connu une évolution dans leurs relations politiques et militaires, il
faut toutefois attendre 1933 et la Présidence de Franklin Delano
ROOSEVELT pour que les Etats-Unis reconnaissent à leur tour l'Union
Soviétique.
Il fallait encore attendre l'entrée pour une
deuxième fois en guerre des Etats-Unis, le 7 décembre 1941 pour
que les relations entre les deux pays puissent connaître un grand essor.
Car, ils se sont alliés afin de définir des stratégies
politiques et militaires à adopter conjointement dans cette ultime phase
de la Seconde guerre mondiale.
A travers cette alliance, il y a eu l'organisation des
plusieurs conférences à travers le monde pour que la paix puisse
revernir et ça permis aux deux grandes puissances d'être d'accord
sur la mise sur pied d'une organisation internationale qui aura pour but
d'assurer la paix, la sécurité et la coopération
internationale.
Cette alliance fut de courte durée, car les pays vont
connaître des malentendus qui vont diviser le monde en deux
sphères d'influence idéologique à savoir : communisme
(dirigé par l'U.R.S.S) et capitaliste et impérialiste (Etats-Unis
et Alliés) ; ce qui amènera à une guerre froide qui
sera développée dans la section suivante.
SECTION 3 : LA GUERRE
FROIDE
En effet, le terme « guerre froide »
signifie la confrontation politico-idéologique entre deux blocs hostiles
et contradictoires. L'expression a été utilisée pour la
première fois par le journaliste du New York Times, Walter LIPPMANUEM.
Reymont ARROND, quant à lui, avait défini la guerre froide comme
étant une guerre limitée dans un espace mondial bipolaire, ou les
deux grandes parties du conflit évitaient de se confronter directement.16(*)
La guerre froide était surnommée « l'équilibre
de la terreur » faisant référence au danger que
courrait la planète à cause de la compétition
nucléaire entre les deux grands géants (Etats-Unis et U.RS.S).
Ainsi, on comprend que la guerre froide n'était que le synonyme de la
polarisation du système international, autour de deux puissances
majeures, et dont le produit des blocs n'était que la manifestation de
la révolution nucléaire qu'avaient connue les relations
internationales.
Elle commence à la fin de l'année 1946,
caractérisée par des tensions croissantes dans les rapports entre
les Etats-Unis et l'ex- U.R.S.S. La question de l'Allemagne, de l'Autriche, de
la Grèce, la rapide démobilisation militaire américaine
suivie par une rapide démobilisation de l'armée soviétique
a déclenché une atmosphère d'incertitude et accrue la
méfiance réciproque entre les deux blocs.
Elle prendra encore un grand élan lors du discours du
Président Harry TRUMAN devant le Congrès américain en
février 1947 sur sa doctrine de la politique étrangère
américaine, dans un contexte international difficile où il
fallait d'autre part, aider l'Europe à travers un plan Marshall et de
l'autre apporter une aide militaire aux Alliés.
Cet exposé fut prononcé au moment où
Moscou abritait la conférence des Ministres des affaires
étrangères des quatre grands alliés de la seconde guerre
mondiale (U.R.S.S, France, Grande-Bretagne et Etats-Unis) ; ce fut un
grand coup de froid pour la conférence. Les ministres avaient du mal,
dans un tel climat de tension, d'arriver à un compris sur le statut
d'occupation de l'Allemagne. La conférence connut un échec, et
allait dessiner le nouveau visage de la connexion politique entre les deux
pays.
Cette doctrine nommée
« containment » allait donner des significations
de nature stratégiques et géopolitiques qui allaient expliquer la
position des Etats-Unis concernant le dossier européen, car elle devait
jeter la base d'une défense politique solide capable de contenir la
montée en puissance du communisme, qui prenait une expansion à
grande vitesse en Europe.
Face à tous ses malentendus, la réaction
soviétique ne tardera pas car les pays de l'Europe de l'Ouest ayant
accepté « le plan Marshall
américain » à travers une réunion tenue
à Paris, qui se solda par une déclaration nommée
« La déclaration de Paris », Moscou
décida de rompre ses relations politiques et diplomatiques avec les pays
européens signataires de cette déclaration, en les
considérants comme (les valets de l'impérialisme
américain)17(*). Et
la grande réaction soviétique était de déclarer
que : « Le monde était divisé en deux
blocs hostiles : un bloc capitaliste et impérialiste dirigé
par les Etats-Unis, et un autre bloc anticapitaliste et
anti-impérialiste dirigé par l'U.R.S.S » ayant
pour objectif de saper l'impérialisme et de renforcer la
démocratie.
La guerre froide s'amplifiera à partir dès 1949
lors de la division de l'Allemagne appelée « Blocus de
Berlin » qui apparaissait inévitable, et puis le soutien
apporté par les pays occidentaux pour le renouveau de l'Allemagne de
l'Ouest, ce qui amena STALINE à faire le blocus de Berlin, d'avril 1948
à mai 1949. Ce fut là, la première épreuve de force
entre les deux grands qui s'acheva par la victoire des Américains qui
réussissent à sauver la ville de l'asphyxie par un pont
aérien.
Elle connue un grand point saillant lors de la crise
coréenne car, les Etats-Unis et l'U.R.S.S s'étaient mis d'accord,
après la fin de la guerre mondiale, de mettre la Corée sous
contrôle du « Trusteeship »
c'est-à-dire la tutelle internationale. Pendant cette période,
l'U.R.S.S occupa le Nord de la Corée, tandis que les Etats-Unis
occuperont le Sud du pays.
La crise survint lorsque le Nord communiste décide
d'envahir le Sud en 1950, cela fera craindre à l'ONU le spectre d'une
troisième guerre mondiale, c'est ainsi qu'elle décida l'envoi des
contingents d'une quinzaine des Nations appuyées par les troupes
américaines. Le conflit s'acheva trois ans plus tard par une trêve
qui laisse inchangée la frontière d'avant guerre.
A travers ses deux crises (1948-1953), la guerre froide
arrivera vers un stade de tension inconnue et créera un manque de
dialogue entre les deux Etats.
Cependant, la mort de STALINE en 1953 et l'arrivée au
pouvoir du républicain EISENHOWER à la commande de la Maison
Blanche allaient créer un espace propice pour une détente
provisoire, ce qui allait permettre la réactivation des canaux de
dialogues directs entre les deux puissances. Le Président
américain EISENHOWER amorça une nouvelle vision des relations
internationales par la doctrine « The New Loock Strategic and
Diplomatic » par là, il consacrait l'impossibilité
de la victoire du capitalisme sur le communisme à court terme et
à travers l'usage de la force aux exigences internationales.
L'arrivée au pouvoir du Président Nikita
KHROUCHTEV en 1956 du côté soviétique, va marquer la
nouvelle ligne de la politique étrangère de l'U.R.S.S
nommée « Coexistence pacifique », qui
entendait éviter une guerre destructive entre l'Union Soviétique
et les Etats-Unis. Elle sera symbolisée par la visite du leader
soviétique en 1957 à Washington où il prononça un
discours important à la Maison Blanche :" Je suis venu
voir comment vivaient les esclaves du capitalisme, et bien, je dois dire qu'ils
ne vivent pas mal "18(*). " Nous estimons que notre système est le
meilleur, et vous pensez que le votre est aussi le meilleur, mais bien sur,
nous ne devons transformer pas cette querelle en une lutte ouverte
"19(*)
A travers son voyage et son discours, l'amitié
Américano-soviétique connaîtra une autre phase, elle
permettra ainsi un rapprochement qui aboutira au retrait des troupes
soviétiques de l'Autriche, au règlement des problèmes de
désarmement devant les Nations-Unies, ainsi que de la reconnaissance de
la République Fédérale Allemande par l'U.R.S.S, toutes ses
avancées n'ont pu empêcher que les deux puissances puissent encore
retourner dans un statu quo à travers deux nouvelles crises : la
deuxième crise de Berlin et la crise de Cuba.
Cette deuxième de crise de Berlin est due à
l'accord de Potsdam de l'après deuxième guerre mondiale, qui
divisait Berlin en zones d'influence dont trois zones d'occupations
occidentales et une zone d'occupation soviétique. Le problème de
la crise survint du côté soviétique car, le niveau de vie
n'était pas meilleure, la liberté politique restreinte, cela
poussa les habitants du côté Est (Soviétique) à
immigrer vers la République Fédérale d'Allemagne (Ouest).
Elle prendra une autre tournure lorsque KHROUCHTCHEV en 1958 déclara ce
qui suit : " Qu'il était temps que de mettre fin au
système d'occupation à Berlin, et annonça que l'Union
Soviétique transférera à la souveraineté de la
République Populaire Allemande, les fonctions qu'exercent encore
à Berlin les organes soviétiques, ce qui fait que les puissances
occidentales devraient traiter n'importes quelles questions qui relèvent
du domaine allemand avec la République Populaire Allemande
"20(*)
Cette déclaration sonna encore le glas dans la relation
entre les Etats-Unis et l'U.R.S.S, elle obligera Washington à la
reconnaissance de la République Populaire Allemande, en cas de refus de
celui-ci, une brèche militaire sera ouverte ; ce qui risquerait de
déclencher une guerre atomique. Une conférence fut
organisée à Genève avec la présence des quatre
Ministres des Affaires Etrangères pour tenter de trouver un
dénouement heureux face à ce problème, mais elle aboutit
au refus des deux camps pour désamorcer cette crise.
Paris abrita une deuxième conférence de la
crise, mais elle fut rapidement interrompue, car l'aviation américaine
espionnait au dessus du territoire soviétique. L'échec de Paris,
allait pousser les soviétiques à instruire leur satellite
(Allemagne de l'Est) à la construction d'un mur de séparation,
qui allait symboliser « La guerre froide » comme
signe d'atteinte à la liberté individuelle, et à la
liberté de circulation, ce mur stigmatisera l'opinion publique
internationale qui le surnommera « Le mur de la
honte ».
La crise de Cuba ou la crise de fusées allait de
nouveau mettre le monde dans la crainte d'une guerre nucléaire suite
à la prise du pouvoir à la Havane par Fidel CASTRO soutenu par
les américains, mais l'union fut de courte durée car, CASTRO se
rapprocha du bloc communiste qui sera sanctionné par la signature des
plusieurs accords, notamment militaires, en accusant les Etats-Unis
d'encourager des mouvements anticastristes pour l'évincer du pouvoir.
Par là, les Etats-Unis sous l'impulsion du Président KENNEDY
allaient exercer un blocus politique contre l'île.
Mais, l'île demanda l'assistance de Moscou, et l'obtint.
Celle-ci se concrétisera par l'envoi des techniciens soviétiques
pour la construction des bases de missiles nucléaires
sécrètes. Le 22 Octobre 1962, le Président
américain KENNEDY révélera au monde la décision
d'un autre blocus qui sera militaire et lancera un ultimatum pour contraindre
l'Union Soviétique de retirer ses armes nucléaires postées
à Cuba, afin d'éviter le déclenchement d'une guerre
nucléaire : " Nous ne courrons pas, sans
nécessité, les risques d'une guerre mondiale dans laquelle les
fruits de la victoire seraient cendres dans notre bouche, mais nous ne
reculerons pas face à ces risques à tout moment ou il faut
envisager "21(*).
Face à ce grand dilemme, les soviétiques retirèrent leurs
missiles et les Etats-Unis prirent l'engagement à ne pas envahir Cuba.
De par sa gravité, la crise cubaine amène les deux grands
à une prise de conscience du danger que constitue la poursuite de la
course aux armements, surtout dans le domaine militaire.
Pour éviter une telle issue et pour diminuer les
dépenses engagées dans cette course aux armements, un premier
traité est signé à Moscou en juillet 1963 qui
prévoit l'interdiction de tous les essais nucléaires non
souterrains, tandis qu'un téléphone rouge est installé
entre les deux Grands pour favoriser des discussions rapides lorsqu'une crise
survient. Cet accord est suivi par le Traité de Non Prolifération
nucléaire en 1968 qui entend limiter la diffusion de la technologie
nucléaire militaire dans le monde.
Cette crise fut l'élément le plus important de
l'histoire diplomatique internationale, depuis la fin de la seconde guerre
mondiale. Elle consacra le processus de la dissuasion graduée, qui
arrive à la conclusion qu'une agression même mineure suscitera une
seule forme, à savoir l'attaque atomique, c'est-à-dire qu'une
attaque conventionnelle, on ripostera par des armes conventionnelles, en cas
d'attaque atomique, la riposte sera fait par des armes atomiques, si
l'adversaire procède à l'explosion atomique, on répondra
par la même manière.
Avec le recul dans l'histoire, il apparaît bien que la
première phase de la guerre froide fut sanctionnée par la
résolution de la crise cubaine. Cette phase marqua la séquence
historique allant de la conférence de Londres de 1947 jusqu'à la
résolution du conflit cubain en 1962, ouvrant ainsi la voie au processus
de la détente ou de la coexistence pacifique.
La détente est un terme occidental qui constituait une
sorte d'atténuation de la tension qui régnait entre l'Ouest et
l'Est à l'époque de la première phase de la guerre froide.
Il s'agissait d'une innovation qui visait à traduire le climat
pacifié dans lequel évolué les relations internationales
depuis la fin des crises des missiles du Cuba. Une sorte d'adoption d'une
nouvelle politique destinée à surmonter la division entre les
deux systèmes antagonistes, en reconnaissant à l'autre le droit
d'exister, afin de jeter les bases d'un nouvel ordre économique mondial,
destinées à réduire les inégalités de
développement, et d'éviter une confrontation économique
entre les pays riches et les pays pauvres à travers la prise en compte
des besoins des pays du tiers monde, en particulier au niveau de leurs
souverainetés sur leurs richesses et ressources naturelles.
Dans cette perspective, le Président américain
Richard NIXON (1968-1975) allait essayer de doter le monde d'une nouvelle
structure de paix, en passant de l'ère de la confrontation indirecte
vers l'ère de la négociation et de la coopération. Cette
politique aboutira à la signature du traité de SALT sur la
limitation des armements stratégiques, qui allaient être
renforcée par la signature d'un autre accord politique SALT II sur la
prévention de la guerre nucléaire.
En contrepartie, la coexistence pacifique est un terme
marxiste qui correspondait à une conception des relations entre les
Etats appartenant à des systèmes politiques et économiques
différents. Elle représentait la formule d'une paix provisoire,
qui n'était que le résultat d'une période historique
exceptionnelle, marquée par l'amplification du danger nucléaire.
Certains auteurs ont évoqué que l'usage de ce processus
s'explique par l'affaiblissement qu'avait connu le bloc occidental (le fiasco
du Viêtnam, le fiasco du Watergate, le boycotte de la France aux
institutions de OTAN...), et qui ne rendait plus nécessaire
l'utilisation de la révolution puisque, celle-ci constitue une des voies
les plus efficaces pour instaurer la dictature du prolétariat, en
utilisant la diplomatie parlementaire.
La coexistence pacifique tire ses fondements de la vision de
LENINE qui évoquait que tous les Etats ne parviendront pas au
socialisme, par le même rythme, et qu'il y'aura toujours des variantes
importantes dans les plans de passage, afin de raffiner les moyens de la lutte
des classes. Ces variantes qui étaient derrière
l'émanation du processus de la coexistence pacifique sont :
· L'internationalisation croissante de la vie
économique mondiale,
· L'équilibre de la terreur, qui allait obliger
Moscou à poursuivre ses objectifs par des moyens non militaires.
Ainsi, on comprend que la coexistence pacifique ne constitue
pas la traduction idéologique et philosophique de la détente. La
détente est un processus qui appelait à l'ouverture d'une
nouvelle page dans les relations internationales entre les deux blocs, alors
que la coexistence pacifique ne signifiait pas la fin de la lutte des classes
et de la compétition internationale entre les deux blocs, mais faisait
référence au moyen le plus élevé de la lutte des
classes, qui allait permettre à U.R.S.S de remporter dans la fin la
compétition économique sur les Etats-Unis, et de faire
prévaloir la supériorité du système production
socialiste sur le système de production capitaliste, qui était
condamné à mourir par l'Histoire selon la doctrine communiste.
Cette divergence dans l'application des deux termes allait
aboutir au triomphe du bloc occidental sur le bloc socialiste, car dans le bloc
socialiste, la chute de KOURBACHTCHV va être accompagnée par
l'arrivée de BREJNEV au pouvoir en U.R.S.S, celui-ci exerça un
pouvoir totalitaire, et pris une série de mesure (dans le cadre de la
compétition contre les Etats-Unis) qui passa au détriment des
besoins de la population soviétique. Ainsi un pouvoir bureaucratique
s'exerça sur la population et amena plusieurs intellectuels,
journalistes et écrivains en prisons. L'ère de BREJNEV
était caractérisée par la domination d'un seul parti
politique qui monopolisa la vie politique, et s'étendra jusqu'au
satellite de l'U.R.S.S.
En effet, BREJNEV a tenté de rallier le processus de la
coexistence pacifique avec ses propres convictions, qui justifient la
souveraineté limités des Etats socialistes, pour intervenir
directement en Tchécoslovaquie, ou en dehors du territoire
soviétique (l'Afghanistan en 1979). La doctrine de BREJNEV
prévoyait que les partis communistes étaient responsables non pas
seulement devant les partis communistes, mais aussi devant l'ensemble des
mouvements communistes, et qu'en cas de trahison, U.R.S.S disposait du droit
d'intervenir, étant donné qu'elle est la gardienne du
système (une sorte de retour au culte stalinien).
Par ailleurs, dans les Etats-Unis, la stratégie
américaine du New Look Strategic and Diplomatic, le Containment,
allaient se poursuivre jusqu'à l'arrivée de Jimmy CARTER à
la Maison Blanche (1976-1980). CARTER allait ajouté à la
stratégie de la détente, le processus de la diplomatie
préventive, qui allait permettre à la population
américaine de surmonter l'humiliation engendrée par la Watergate
et la guerre du Viêtnam, en menant une nouvelle politique qui reposait
sur la nécessité d'insuffler à la politique
étrangère américaine une dynamique, à travers
l'abandons de toutes formes d'hégémonies, et la promotion des
droits de l'homme qui allaient se transformer à une politique de
conduite. Il s'agissait d'une véritable modification
du « Realpolitiks américain »,
puisque CARTER défendait l'idée que l'influence sur les
comportements des autres exigeait la connaissance de ses préoccupations,
de ses craintes et de ses intérêts.
L'arrivée de CARTER pénétrait dans un
moment crucial de la guerre froide, car il a réussi à
refléter le retour aux préoccupations morales américaines,
puisque, l'opinion publique américaine ne se reconnaissait plus dans une
diplomatie d'équilibre, mais dans le cadre d'un système national,
par la reconnaissance des impératifs géopolitiques et celles du
combat en faveur des droits de l'homme dans l'action américaine, ainsi
que le renforcement des liens transatlantiques avec ses alliés (
L'Europe occidentale et le Japon), une sorte de retour en effet au processus du
Containment développé à l'ère de John KENNEDY, car
il évoquait que toute tentative par une puissance
étrangère de prendre le contrôle de n'importe quelles
régions, sera considéré comme une attaque contre les
intérêts vitaux des Etats-Unis ( l'appel de CARTER au boycottage
des jeux olympiques de Moscou, suite à l'invasion de l'Afghanistan par
l'armée rouge).
Au début des années 1980,
une contestation se développa particulièrement en
République Fédérale d'Allemagne. Elle s'opposait à
l'installation par les Américains de missiles balistiques à
moyenne et courte portée sur le territoire de certains de leurs
alliés européens, en réponse au déploiement de
missiles comparables de la part des Soviétiques sur le territoire de
certains pays membres du Pacte de Varsovie. C'est ce qu'on appela la
« crise des euromissiles »22(*).
Face à ce mouvement, les Etats-Unis et leurs
alliés adoptèrent, dans le cadre de l'OTAN, une
« double décision » en décembre
1979 ; tout en poursuivant le processus de déploiement de ces
missiles, en particulier sur le sol allemand, on s'engageait à
négocier avec les Soviétiques pour un retrait réciproque
de ce type d'armements. Ces négociations prirent véritablement
corps en 1985 et aboutirent, le 8 décembre 1987, à la
signature par Ronald REAGAN et Mikhaïl GORBATCHEV du traité de
Washington sur l'élimination des missiles terrestres de moyenne et de
plus courte portée.
Ce traité prévoit la destruction de tous les
missiles soviétiques et américains d'une portée de 500
à 5 500 kilomètres, et la mise en place d'un programme
de vérification d'une durée de treize ans. Premier accord de
désarmement nucléaire au sens strict, il fut ratifié par
le Sénat américain et le Praesidium soviétique en
mai 1988.
L'ère de Ronald REAGAN (1980-1988) avait prouvée
la supériorité économique et technologique
américaine sur son homologue soviétique, en cherchant à
renforcer les ambiguïtés Ouest-Est, par la nécessité
de mener une politique étrangère globale en renouant avec
l'élément de la puissance, et la considération de l'ennemi
comme l'empire du mal.
L'administration de REAGAN tentera de réaffirmer le
leadership américain sur le monde libre, en considérant le
communisme comme étant un système condamné à
l'échec, puisque il n'est pas fiable. Il tenta de mettre une politique
basée sur la combinaison d'idéalisme et d'intérêts
matériels (la réconciliation avec la Pologne). Mais cependant, on
a constaté l'apparition d'une nouvelle arme, à savoir l'arme
technologique dans le cadre du projet de la guerre des étoiles qui a
été lancé dans le cadre d'une nouvelle vision politique
cherchant à neutraliser les missiles soviétiques par des mesures
défensives, ce programme avait bien prouvé l'énorme
différence technologique entre les deux blocs.
Dès la fin des années 70, l'U.R.S.S s'enlisait
progressivement sur le plan économique et social, les problèmes
avec les satellites (Pologne, Tchécoslovaquie) contribuèrent au
blocage du système soviétique. L'invasion de l'Afghanistan et
l'incapacité de réaliser la victoire finale, la course ruineuse
à la supériorité militaire, l'incapacité
soviétique de s'adapter avec l'ouverture de l'économie du
marché et des contingences planétaires et la crise agricole
allaient crées une crise économique flagrante. Le régime
politique dictature qui empêchait la population de s'exprimer allait
substituer un large mécontentement de la population soviétique,
tout en ajoutant la crise politique que U.R.S.S a du comblé après
la mort de BREJNEV. Bref, tous les ingrédients de la dislocation future
de l'empire étaient présents. En 1984, Jean Baptiste DUROSELLE
écria : " Tout empire périra
si celle-ci est incapable de satisfaire les
aspirations de tout les hommes et de sauvegarder leurs droits et leurs
libertés les plus fondamentaux "23(*)
Quoiqu'il soit, Mikhaïl GORBATCHEV allaient mener des
essaies pour moderniser le système politique, telle que l'annonce d'une
nouvelle révision constitutionnelle en 1988 et la libération de
l'espace politique, mais cela n'allait pas pu éviter le sauvegarde de
l'empire. Le 9 Novembre 1989, le mur de Berlin qui symbolisait la guerre froide
allait être brisé, provoquant un séisme d'ordre
politico-historique qui aboutira à la déligitimation des classes
sociales, et les remplacements de toute une classe dirigeante, dans la
dislocation de l'U.R.S.S. et la proclamation de l'indépendance de la
Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, l'Hongrie, et l'unification des deux
Allemagnes.
Les Médias occidentaux ont parlé de la mort de
l'année, et d'une deuxième mort de LENINE, ou que Karl MARX
n'avait crée qu'une idéologie et non pas un système
capable de gouverner les gens, cependant, il a fallu attendre le 25
décembre 1991 après le coup d'état de ELTSINE, et la
démission de GORBATCHEV de la tête d'un empire qui n'existait
plus, perçu dans la disparition de la bannière rouge qui ne
flotta plus sur le Kremlin, ou du déboulonnement des statuts de Marx ou
de LENINE, couronnant la mort de l'Union Républicaine Socialiste
Soviétique, et l'instauration d'un Nouvel Ordre Mondial.24(*)
Chapitre III :
ANALYSES DES RELATIONS POLITIQUES ET MILITAIRES ENTRE LA RUSSIE ET LES USA SOUS
VLADIMIR POUTINE ET GEORGES W. BUSH (2001-2007)
Le
troisième chapitre analyse les relations politiques et militaires entre
la Russie et les USA. Il montre aussi comment ses relations ont
évolué depuis l'apparition sur la scène internationale de
Vladimir POUTINE et de Georges W. BUSH de 2001 à 2007 et analyse des
faits marquants.
SECTION 1ère :
PRESENTATION DU PRESIDENT VLADIMIR POUTINE
Vladimir POUTINE, (1954- ), homme d'Etat
russe, élu Président de la fédération de Russie en
2000, puis réélu en 2004.25(*)
§.1. Un agent du KGB
converti aux idées libérales
Né à Leningrad (aujourd'hui
Saint-Pétersbourg) dans une famille modeste, Vladimir POUTINE
étudie le droit à la faculté de sa ville natale. Il
obtient son diplôme universitaire en 1975 et s'engage au KGB, où
il sert au sein du service des renseignements extérieurs, notamment en
Allemagne, en Autriche et en Suisse.
En 1990, il revient à Leningrad et
y enseigne l'économie à l'université. Il devient
conseiller du Président du soviet de Leningrad, Anatoli SOBTCHAK, son
ancien Professeur de Droit, et se convertit aux idées libérales.
Il démissionne du KGB en 1991, à la suite de l'élection
d'Anatoli SOBTCHAK à la tête de la mairie de Leningrad, où
il préside le Comité chargé des relations
extérieures avec pour mission d'attirer les investissements
étrangers. En mars 1994, il devient premier adjoint au maire et poursuit
la conversion de la deuxième ville de Russie à l'économie
de marché.
§.2. L'ascension dans
l'ombre du clan ELTSINE
Après la défaite d'Anatoli
SOBTCHAK aux élections municipales de juin 1996, Vladimir POUTINE est
admis à Moscou au sein du clan du Président Boris ELTSINE
(« La Famille »), où il est chargé
de la gestion du patrimoine du Kremlin. En mars 1997, il est nommé
numéro deux de l'administration présidentielle, avec pour mission
officielle l'application des oukases et décrets présidentiels.
En juillet 1998, il prend la tête du
Service fédéral de sécurité (FSB), qui a
remplacé le KGB. À ce poste, il agit pour entraver une
enquête sur des scandales financiers à l'étranger dans
lesquels « la Famille » est impliquée.
§.3. L'accession à
la présidence d'un inconnu
En août 1999, après avoir
écarté ses ennemis du pouvoir, Boris ELTSINE nomme Vladimir
POUTINE Premier ministre et le présente comme son successeur. Inconnu de
la population, Vladimir POUTINE est alors crédité d'1 %
d'intentions de vote à l'élection présidentielle et semble
dénué de tout charisme politique. Cependant, après une
série d'attentats attribués à des fondamentalistes
tchétchènes, mais aux origines controversées, Vladimir
POUTINE mène une action antiterroriste et conduit une campagne militaire
contre la Tchétchénie séparatiste. Cette action,
jumelée à une réaffirmation de la Russie comme puissance
régionale et mondiale, le rend très populaire dans l'opinion
publique et l'armée russes ; métamorphosé, il se
montre parfaitement à l'aise dans les médias.
Le 31 décembre 1999, à la
suite de la démission de Boris ELTSINE, Vladimir POUTINE devient
Président par intérim, conformément à la
Constitution. En mars 2000, il est élu Président de la
Fédération de Russie dès le premier tour de scrutin avec
52,52% des suffrages.
§.4. Un Président
populaire
Le premier mandat de Vladimir POUTINE
connaît des crises majeures, qui valent au Chef de l'Etat de vives
critiques sans que cela n'entame véritablement sa popularité
auprès de la population. Son inaction et son manque de
sensibilité lors du naufrage du sous-marin nucléaire Koursk, qui
a entraîné la mort de 118 marins en août 2000, sont
ainsi dénoncés par les médias russes et par une partie de
l'opinion. De même, en octobre 2002, le Chef de l'Etat est
contesté pour sa gestion de la prise d'otages de 700 spectateurs
dans un théâtre de Moscou par un commando tchétchène
réclamant la fin des combats et le retrait des troupes russes de
Tchétchénie. Alors que plus de 100 otages
décèdent à la suite de l'assaut des forces
spéciales russes, de vives polémiques concernent la
brutalité de l'opération et l'inefficacité des secours.
Sur le plan intérieur, la
présidence de Vladimir POUTINE est également marquée par
son projet de « dictature de la loi » visant
à s'attaquer à la corruption et aux oligarques de l'ère
ELTSINE, en particulier les magnats de l'économie des médias. Ce
projet donne cependant lieu à des mesures contestables qui visent
à instaurer un pouvoir autoritaire au détriment du processus
démocratique. Cette lutte contre la corruption aboutit en effet
progressivement à la mainmise de l'Etat sur les médias, avec de
graves atteintes portées à la liberté de la presse et au
pluralisme de l'information.
À l'extérieur, la place de la
Russie de Vladimir POUTINE au sein de la communauté mondiale change
fondamentalement au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 contre
les Etats-Unis. Alors qu'en 2000 le conflit tchétchène avait valu
au Kremlin d'être condamné par l'ONU, la Russie se rapproche
fortement des pays occidentaux, qui tendent à retirer leur soutien
à la cause des indépendantistes tchétchènes.
Engagé totalement dans la campagne internationale menée contre le
terrorisme, Vladimir POUTINE peut poursuivre sa guerre acharnée contre
les nationalistes tchétchènes, accusés d'être
liés au réseau Al Qaida.
§.5. Une
réélection sans surprise
Alors que le conflit s'enlise en
Tchétchénie, et qu'approche l'élection
présidentielle russe de 2004, Vladimir POUTINE entend normaliser la
situation dans la République séparatiste. En mars 2003, il
organise un référendum en Tchétchénie sur
l'adoption d'une nouvelle Constitution qui affirme l'appartenance de la
République à la Fédération de Russie.
Caractérisé par un taux de participation massif (plus de 85%) et
par un plébiscite en faveur de la nouvelle Constitution (96% de
« oui »), ce référendum suscite de
vives critiques parmi les observateurs russes et étrangers quant
à sa légitimité (irrégularités, pressions
exercées sur les électeurs).
Le pouvoir de Vladimir POUTINE est
consolidé par les élections législatives de
décembre 2003, qui voient la formation pro-présidentielle,
?Russie Unie ?, obtenir près de la moitié des
sièges à la Douma. À la fin de son mandat, le
Président russe, qui bénéficie des bons résultats
économiques, peut s'enorgueillir d'une cote de popularité de 70%.
Il est réélu en mars 2004 avec 71,91% des suffrages.26(*)
SECTION 2: PRESENTATION DE
GEORGES WALKER BUSH
BUSH, Georges W. (1946- ), homme d'Etat
américain, 43e Président des Etats-Unis
(2001- ), deuxième Président américain de père
en fils.27(*)
§.1. Formation
Universitaire
Né à New Haven (Connecticut),
Georges Walker BUSH est le fils de Georges Herbert Walker BUSH,
41e Président des Etats-Unis, et de Barbara BUSH. Il
grandit au Texas, avant de gagner en 1961 le Massachusetts et la Phillips
Academy d'Andover, l'une des meilleures écoles privées du pays,
déjà fréquentée par son père. Il poursuit
ses études à l'université de Yale, où il obtient
une licence d'histoire (1968) avant de devenir pilote d'un avion de chasse dans
la Garde nationale aérienne du Texas. En 1975, il obtient une
maîtrise de gestion des entreprises de la Harvard Business School.
§.2. Débuts dans
l'industrie pétrolière
De retour au Texas, il brigue sans
succès un siège à la Chambre des représentants
(1978) sous les couleurs républicaines, et commence une carrière
dans l'industrie pétrolière et gazière à Midland,
en fondant sa propre compagnie, Arbusto Energy Inc. Mais ses activités
industrielles se révèlent infructueuses et il fait faillite en
1986. Cette année marque un tournant dans son existence :
confronté à des problèmes d'alcoolisme, il change
radicalement de vie en devenant un Born Again Christian (un
mouvement fondamentaliste appartenant à l'Église
évangélique).
Il participe activement à la campagne
électorale de son père, élu Président des
Etats-Unis en 1988. Il remplit de nouveau ce rôle lors de
l'élection présidentielle de 1992 et, à la suite de la
défaite de son père contre Bill CLINTON, décide de donner
libre cours à ses propres ambitions politiques.
§.3. A la conquête
du Texas
Les ambitions de George W. BUSH se portent
sur l'Etat du Texas, dont il est élu gouverneur en 1994, fort de la
popularité qu'il a acquise en tant qu'actionnaire et directeur du club
de base-ball des Texas Rangers (1989-1994). À ce poste, il met en oeuvre
son programme électoral, axé sur l'éducation, les
réformes sociales et la réduction de la criminalité. De
nouveau candidat en 1998, il se présente lui-même devant les
électeurs comme un « conservateur
compatissant », partisan des traditionnelles politiques de
réduction des impôts et de limitation de l'action publique, tout
en promouvant l'initiative du secteur privé et associatif dans le
domaine social. Réélu avec 69% des suffrages, il apparaît
comme l'un des futurs présidentiables du Parti républicain.
§.4. Un Président
élu sans la majorité des suffrages
En juillet 2000, Georges W. BUSH sort
vainqueur de la rude bataille menée pour l'investiture dans le camp
républicain. Lors de l'élection présidentielle du
7 novembre suivant, il est opposé au candidat démocrate
Al GORE. À l'issue d'un véritable feuilleton judiciaire
aboutissant à un décompte manuel des voix en Floride puis
à la saisie de la Cour suprême par les républicains, il est
désigné, par cinq juges contre quatre,
43e Président des Etats-Unis, bien que n'ayant pas
recueilli la majorité des suffrages populaires.28(*)
§.5. . Une
réélection incontestable
Georges W. BUSH affronte le scrutin
présidentiel du 2 novembre 2004 en se posant en Chef de guerre
ferme et résolu, contre un adversaire démocrate, John KERRY, qui
axe sa campagne sur les préoccupations politiques et économiques.
Outre les thèmes de la sécurité et de la
lutte contre le terrorisme, Georges W. BUSH fait des questions de morale
et de société ses principaux chevaux de bataille, en
défendant les valeurs familiales traditionnelles et en s'opposant en
particulier à l'avortement, au mariage homosexuel et à la
recherche sur les cellules souches embryonnaires, des positions qui lui valent
le soutien des électeurs chrétiens conservateurs. Dans un pays en
guerre et qui se sent menacé, il apparaît proche et rassurant
à une majorité d'Américains de la classe moyenne, face
à un John KERRY jugé indécis et par trop libéral
(ce qui correspond à l'aile gauche du Parti démocrate).
A l'issue d'un scrutin marqué par un
taux de participation relativement élevé (plus de 56%), Georges
W. BUSH est réélu avec une avance incontestable sur son
rival démocrate, en remportant la majorité absolue du suffrage
populaire (51% des suffrages exprimés contre 48% à John KERRY,
soit un écart de près de 3,5 millions de voix), et
274 voix au collège électoral (contre 252). Ses principaux
projets pour son second mandat sont la poursuite de la refonte du
système fiscal, la privatisation du système de retraite par
répartition, l'accroissement du rôle des organismes privés
d'assurance maladie et de soins, l'amélioration du système
éducatif, et la défense des « valeurs les plus
profondes de la famille et de la foi ».
SECTION 3: LES RELATIONS
RUSSO - AMERICAINES DE 2001-2007
§.1. Sur le plan
politique
A l'aube de la chute du mur de Berlin et du
démantèlement de l'ex. Empire Soviétique, les Etats-Unis
et la Russie ne ce sont plus affrontés politiquement comme c'est le fut
le cas pendant la guerre froide car la Russie héritière de l'ex.
Union Soviétique ne représentait plus un danger politique sur le
plan international pour les Etats-Unis.
C'est ainsi que, la Russie mena une politique de rapprochement
avec les Etats-Unis pour avoir le soutien de celui-ci pour régler ses
problèmes internes dans ses Républiques séparatistes de la
Fédération donc les Etats-Unis devaient passer sous silence tous
les problèmes des droits de l'homme ; cas de la
1ère guerre de Tchétchénie (1994-1999).
Avec l'arrivée au Kremlin de Vladimir POUTINE en mars
2000, cette guerre s'intensifia et elle eût un effet négative sur
le plan international qui valu au kremlin d'être condamné par
l'ONU, mais le silence de Washington persistera toujours ; malgré
que le Ministre des Affaires Etrangères Tchétchène est
reçu à Washington en mars 2001.
L'arrivée d'une nouvelle administration en janvier 2001
à la Maison Blanche, celle d'une équipe des néo
conservateurs républicains à travers Georges W. BUSH viendra
continuer encore le silence de la non ingérence dans les affaires
politiques russes. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 (World Trade
Center et le siège du Pentagone) menés par le réseau
terroriste Al Qaida d'OUSSAMA Ben Laden, la donne politique va changer
fondamentalement car Les Etats-Unis viennent de subir la plus grave attaque
terroriste sur leur territoire depuis la fin de la guerre de sécession.
Ces évènements marquent un tournant capital dans
l'évolution des Etats-Unis et de l'humanité. L'ampleur des pertes
en vie humaines les plus importantes de toute l'histoire des Etats-Unis, et les
dégâts matériels plusieurs milliards de dollars atteste de
la gravité du désastre. Comme le rappelle Alain DIECKOFF, ces
évènements « marquent incontestablement une
césure dans la marche du monde ».
En effet, dit-il « avec eux, apparaît une
menace nouvelle, celle du terrorisme extrême, pratiqué par des
réseaux transnationaux, dotés d'une capacité de
destruction massive mise au service d'une hostilité sans borne de
l'Occident ».29(*) Et au soir des attentats, le
Président George W. BUSH fera une déclaration selon
laquelle : nous ne ferons aucune différence entre les
terroristes et ceux qui les hébergent ».
Après ses attentats, les Etats-Unis vont mener une
politique de lutte contre le terrorisme cela signifiera que les Etats-Unis vont
soutenir certains pays du monde à déloger des groupuscules
terroristes au sein de leurs territoires. C'est ainsi que, la Russie de
Vladimir POUTINE poursuivra sa guerre acharnée contre les nationalistes
tchétchènes, accusés d'être liés au
réseau Al Qaida.
En contrepartie, la Russie va soutenir politiquement les
Etats-Unis au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies dans
cette traque contre les terroristes. Le 07 octobre 2001, Washington
après avoir obtenu l'autorisation du Conseil de sécurité,
cette aide russe qui aura comme premier effet, la formation d'une coalition
internationale armée pour lancer une opération militaire contre
le régime des talibans en Afghanistan accusé d'héberger et
de soutenir OUSSAMA Ben Laden.
Fort du succès de la victoire en Afghanistan, La
politique étrangère américaine va connaître une
mutation, le Président Georges W. BUSH optera pour une nouvelle doctrine
? guerre préventive?, cette doctrine est nourrie par la seule
volonté de montrer au monde le leadership américain. En janvier
2002, devant le Congrès américain lors du discours sur
l'état de l'Union, le Président américain Georges W. BUSH
désigne l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord comme faisant partie
de « L'axe du mal » qui représentait selon
lui un danger sur la sécurité mondiale, décida de se
nourrir de la doctrine du Containment, et de prévoir la
possibilité de déclencher des guerres sans une autorisation
préalable du Conseil de sécurité des Nations Unies, il
s'agit de l'unilatéralisme manifesté dans le gestion des affaires
étrangères.
Quelques mois plus tard, la nouvelle doctrine prise en
considération, le Président Georges W. BUSH fera un discours en
septembre 2002 en déclara que :
« Le plus grave danger pour notre Nation est
l'alliance de l'extrémisme et de la technologie. Nos ennemis ont
clairement déclaré qu'ils cherchent à se doter d'armes de
destruction massive et il y a des preuves qu'ils y travaillent avec
détermination. Les Etats-Unis ne permettront pas à ces efforts de
réussir. Nous construirons des défenses contre des missiles
balistiques et d'autres vecteurs. Nous coopérerons avec d'autres pays
pour empêcher nos ennemis d'acquérir des technologies dangereuses.
Et, parce que c'est le bon sens même et qu'il s'agit
d'autodéfense, l'Amérique agira contre de telles menaces
émergeantes avant même qu'elles ne soient prêtes à
nous frapper. Nous ne pouvons défendre l'Amérique et nos amis en
nous contentant d'espérer que tout ira bien. Nous devons donc être
prêts à contrer les plans de nos ennemis, à utiliser les
meilleurs renseignements dont nous disposons et à agir de manière
volontariste. L'Histoire jugera sévèrement ceux qui ont vu venir
ce nouveau danger sans réagir. Dans le monde qui commence, la seule voie
vers la paix et la sécurité est celle de
l'action »30(*)
En effet, à travers tous ses discours de la Maison
Blanche, le Kremlin commença petit à petit à
réviser ses positions politiques vis-à-vis de Washington. La
crise qui viendra sonner le glas de cette situation qui devenait petit à
petit tendue est l'intention américaine d'intervenir militairement en
Irak, cette action pose évidemment des problèmes dans
l'organisation et la gestion des affaires du monde : un pays peut-il
unilatéralement décider dans un monde où le
multilatéralisme est prôné par le reste du monde, de faire
la guerre sur des suppositions ou sur la crainte de revivre des actions
terroristes ?
La réponse venant du Président Georges W. BUSH
ne laisse pas de place au doute : « Nous agirons directement
et sans aucune interruption, avec tous les moyens de notre propre puissance et
celle des autres pays. Nous commencerons par nous occuper des organisations
terroristes internationales, ainsi que des Etats terroristes ou soutiens du
terrorisme qui tentent de se doter d'armes de destruction massive ou de moyens
de les construire ».31(*) Cette intention américaine fera que la Russie
retira son soutien face à cette option, elle se rangera du
côté de l'opinion internationale et de certains pays du monde qui
ne partagent pas cette approche de relations internationales.
Cette réaction russe connue un grand écho en
Europe et en Asie et elle eût deux grands interlocuteurs. Au plus haut
niveau, les Présidents français CHIRAC, et le Chancelier allemand
SCHRÖDER sans oublier la Chine relaient cette opposition de l'opinion
créant une véritable crise entre leurs pays et les
Etats-Unis.32(*)
Cette opposition atteint son sommet en février
2003 au Conseil de sécurité des Nations Unies où le
Ministre français des Affaires Etrangères Dominique de VILLEPIN
se fait le chantre du multilatéralisme honni par les faucons en place
à la Maison Blanche.33(*)
Préférant ignorer toutes ses réactions,
les Etats-Unis déclencha une nouvelle guerre en Irak sans l'aval des
Nations Unies, le 25 mars 2003 prétextant que le régime de Bagdad
continuait de construire des armes de destruction massive, l'administration
américaine espérait gagner totalement la guerre pour tourner le
dos aux contrepoids de la politique internationale, et d'exercer de
façon plus effective sa superpuissance, en soumettant le monde sous sa
domination, ainsi que de confirmer sa souveraineté sur certaines
régions du globe.
Pour punir la Russie et diminuer son impact face à son
refus de les soutenir, le Président américain Georges W. BUSH
prendra une ferme volonté de déployer un projet de bouclier
antimissile en Europe centrale dans une politique défensive fiable
consistante à minimiser le danger russe.
§.2.Militaire
Sur ce plan, les Etats-Unis et la Russie ont au fil de temps
dans leurs relations mis sur pied des mécanismes pour éviter de
s'affronter directement sur le plan militaire. C'est ainsi qu'ils ont
signés des nombreux traités pour que le monde ne puisse plus
connaître une autre grande guerre.
Après les deux guerres mondiales, le niveau militaire a
augmenté suite à une course rapide aux armements. Les Etats-Unis
connurent une grande avancée durant la deuxième guerre en
employant pour la première fois la bombe atomique sur les deux villes
japonaises. Cette action incita l'U.R.S.S. à élaborer des
programmes militaires pour rattraper leur retard face aux américains
à la sortie de cette guerre. Les deux pays développèrent
plusieurs types des armes (nucléaires, chimiques,
bactériologiques, etc.) ayant une grande portée et qui sont
capables de détruire une grande quantité de la population dans un
grand rayon. Les deux pays ont développés chacun de son
côté des programmes militaires pour nuire à l'autre, c'est
fût le cas lors de la guerre froide.
a. La course aux armes nucléaires à
l'époque
L'apparition des armes nucléaires et des
perspectives d'anéantissement qui y sont associées
changèrent les données du problème. Alors que les
Etats-Unis avaient encore le monopole de ces armes, ils proposèrent,
avec leurs alliés européens, l'adoption de mesures d'urgence pour
conjurer la menace atomique. Proposé à la Commission pour
l'énergie atomique des Nations Unies en 1946, le plan BARUCH
répondit à une telle exigence, puisqu'il envisageait de confier
à une instance supranationale, « L'Atomic Development
Authority », la gestion directe de toutes les activités
nucléaires autorisées. Une fois ce dispositif mis en place, on
procéderait à la destruction des armes nucléaires dont les
Américains étaient alors les seuls détenteurs.34(*)
Le gouvernement soviétique s'opposa
catégoriquement au plan BARUCH, refusant d'admettre qu'une agence
supranationale, dominée par des Etats perçus comme hostiles,
exerçât des compétences aussi étendues dans un
domaine essentiel pour le développement économique et la
sécurité de l'Union Soviétique. En 1949, l'Union
Soviétique procéda à l'explosion d'une bombe atomique,
mettant ainsi fin au monopole américain. La menace d'une guerre
nucléaire était désormais réelle. Les Etats-Unis et
l'Union Soviétique se lancèrent alors dans une course
effrénée au développement de bombes
thermonucléaires (à hydrogène), à la puissance de
destruction mainte fois supérieure à celle des bombes de fission.
Avec ce type d'armes et le développement rapide de systèmes de
lancement de missiles, il devint possible, au cours d'une guerre totale, de
faire disparaître toute forme de vie terrestre. Après 1954, date
à laquelle l'Union Soviétique fit exploser sa première
bombe H, la priorité dans le domaine du contrôle des
armements fut de réduire l'arsenal nucléaire et d'éviter
la diffusion des technologies liées à ce type d'armements.
Les armes nucléaires avaient
gagné leur réputation d'invincibilité du fait de leur
technologie, résultant de l'association de bombes à fusion ou
à hydrogène avec des missiles balistiques, qui semblait rendre
inefficace toute défense active ou passive. Dans les années 1960,
la possibilité d'intercepter ces missiles relança l'espoir de
mettre au point des stratégies de défense par missiles
antibalistiques (en anglais, antiballistic missiles, ABM). Cette
situation alarma ceux qui pensaient que la vulnérabilité de
chacun était la base essentielle de la stabilité, que l'on
appelait aussi l'« équilibre de la
terreur ».
L'Agence Internationale de l'Energie Atomique (A.I.E.A.)
fut créée en 1957 afin de surveiller le développement et
la prolifération de la technologie et des matières
nucléaires. La première manifestation du rapprochement entre les
Etats-Unis et l'U.R.S.S. sur la maîtrise des armements fut le
traité signé le 1er décembre 1959 sur la
démilitarisation de l'Antarctique : il consacrait le principe de
l'utilisation du continent arctique à des fins exclusivement pacifiques,
et interdisait les essais ou le dépôt d'armes nucléaires
dans cette partie du globe.35(*)
Les années 1960 virent également
apparaître l'idée de limitations de l'arsenal nucléaire
décidées en commun afin de maintenir l'équilibre. Cette
idée fut à l'origine de la série de négociations
sur le contrôle de l'armement qui aboutit avec « Les
accords SALT (accords sur la limitation des armements stratégiques) et
START (accords sur la réduction des armements
stratégiques) ».
La crise des fusées de Cuba en 1962
contribua à la prise de conscience par les deux pays de la
nécessité de négocier la limitation de leurs propres
arsenaux nucléaires. En 1969, ils s'engagèrent dans des
négociations sur la limitation des armements stratégiques, ou
SALT. Celles-ci aboutirent à une première série d'accords
sur la limitation des armements stratégiques offensifs et des
systèmes de missiles antimissiles balistiques, signés le
26 mai 1972.
Les discussions SALT II eurent lieu de 1972 à
1979, mais le traité qui s'ensuivit ne fut pas ratifié par le
Sénat américain, en représailles contre l'invasion de
l'Afghanistan par l'armée Soviétique. Le 28 mai 1976, les
Etats-Unis et l'U.R.S.S. signèrent un traité sur les explosions
nucléaires souterraines, qui sont limitées aux armes dont la
puissance n'excède pas 150 kilotonnes. Les négociations
prévues afin de mettre au point l'interdiction complète des
essais furent annulées par le Président REAGAN en 1981.
b. Conséquence de la fin de la guerre
froide
Au début des années 1990,
les Etats-Unis et l'U.R.S.S. continuèrent à négocier des
accords sur le contrôle des armements. En mai 1990, le Président
américain, Georges BUSH, et son homologue soviétique,
Mikhaïl GORBATCHEV, approuvèrent un traité visant à
l'arrêt complet et définitif de la production d'armes chimiques et
à la réduction de leurs réserves. En juillet 1991,
les deux hommes signèrent l'accord START I au titre duquel les deux
pays s'engagèrent à réduire de 25% la quantité de
leurs armements nucléaires offensifs. La maîtrise des armements
conventionnels a également connu un regain d'activité.
L'effondrement et la dissolution de l'Union
Soviétique à la fin de l'année 1991 soulevèrent de
nouveaux problèmes forts complexes. Par exemple, les armes
nucléaires stratégiques se trouvent à la fois en Russie,
en Ukraine, au Kazakhstan et en Biélorussie. Mais la création
d'une Communauté d'Etats Indépendants (CEI), avec un commandement
unique unifié, calma les premières inquiétudes. De plus,
le traité START II, signé le 03 janvier 1993 par le
Président américain Georges BUSH et son homologue russe Boris
ELTSINE, apporte de nouveaux espoirs. Il a pour finalité de limiter le
nombre de missiles balistiques embarqués sur les sous-marins et
d'éliminer environ 75% des têtes nucléaires et tous les
missiles à têtes multiples lancés de silos que
détiennent les Etats-Unis et les anciennes Républiques
Soviétiques.
Avant 2003, le nombre des missiles stratégiques de
chaque puissance devrait être réduit à environ
3 000 unités. Toutefois, avec l'effondrement de l'Union
Soviétique, l'inquiétude demeure quant à une dispersion
possible des armes à la technologie sophistiquée vers le
Moyen-Orient, le sous-continent indien et d'autres points chauds du globe.
c. De nos jours
Aujourd'hui, pratiquement toutes les armes
nucléaires se trouvent sur le territoire russe. Elles sont
estimées à 3 500 têtes nucléaires, chacune
pouvant être équipée de 5 à 10 charges. Comme
pour les Etats-Unis, l'essentiel de la dissuasion russe est portée par
les sous-marins, notamment ceux de type Typhoon36(*) basés près de la presqu'île de
Kola et de Vladivostok et ceux de type Delta basés sur la
presqu'île du Kamtchatka. Même si la moitié de ces
submersibles n'est plus opérationnelle par manque d'entretien, la
puissance de feu de ceux qui restent est colossale.
Les deux Présidents ont toujours poursuivis la
politique militaire de diminution de leurs armements, mais les attentats du 11
septembre 2001 et la nouvelle doctrine américaine de George W. BUSH de
guerre préventive viendra mettre une pause face à ce processus.
En décembre, Georges W. BUSH annonçait le
retrait des Etats-Unis du traité ABM Signé en 1972 par Richard
NIXON et Leonid BREJNEV, ce traité limite les systèmes
antimissiles, or, depuis plusieurs mois, Georges W. BUSH a confirmé
son intention de relancer le projet de bouclier antimissile américain.
BUSH renforcé par la certitude selon laquelle le système de
défense issu de la guerre froide est inadapté au monde actuel.
Aux stratégies de dissuasion et de containment
(« endiguement »), qui ont prévalu dans les
relations internationales au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le
Président américain entend substituer le concept de guerre
préventive afin de se prémunir de toute menace.
Ce désintéressement américain va pousser
le Président russe Vladimir POUTINE à prendre certaines
dispositions face aux idées américaines de bouclier antimissile,
car le Président Georges W. BUSH veut mettre son bouclier dans les
anciennes Républiques de l'ex. U.R.S.S. qui sont la Pologne et
l'Ukraine. Vladimir POUTINE mécontent de voir le bouclier
américain prêt de ses frontières, menaça des
sanctions ses pays en cas d'acceptation de cette idée américaine.
C'est ainsi que Moscou à travers son géant gazier Gazprom
augmentera le prix de ses livraisons vers l'Ukraine et qui aura de retomber sur
la Pologne car Gazprom livre du gaz à la Pologne à travers
l'Ukraine.
CONCLUSION
La Russie de Vladimir POUTINE et les Etats-Unis
d'Amérique de Georges W. BUSH ont connu des relations difficiles au fil
de temps, ils ont parfois noué un mariage dont lune de miel était
parfois difficile à avaler ; ce que nous pourrions qualifier des
relations : « Je t'aime, moi non plus »,
cela par des multiples rebondissements.
La rivalité entre ces deux grands de ce monde durant la
guerre froide, il en résulte 3 conséquences suivantes :
1. La bipolarisation de la vie politique internationale
marquée et fondée sur l'universalisation de deux
idéologies contraires, le capitalisme pour les Etats-Unis et le
communisme pour l'U.R.S.S.
2. La course aux armements qui amenèrent à
l'utilisation de l'arme nucléaire contribuera à jeter le froid
dans la relation Est-Ouest à cause de la dissuasion nucléaire.
3. Les deux puissances ont soutenu des régimes
dictatoriaux à travers le monde et ont facilité le processus de
décolonisation rapide de certains jeunes Etats qui devaient après
choisir un camp d'appartenance.
La fin de la guerre froide et l'effondrement de l'empire
Soviétique, puis les événements du 11 Septembre 2001 qui
ont constitué ce pond de passage vers une autre aire des relations
internationales autour duquel les Etats-Unis tentera de gérer à
elle seul le système international, et les faits marquants ont bien
prouvé que « les Etats-Unis ne sont pas une superpuissance
mondiale ».
Dix-huit ans après le triomphe du droit, comme
éphémère d'une manifestation d'un consensus international
fondé sur les mobiles équivoques, la notion
« Nouvel Ordre Mondial » parait difficilement
applicable à la constellation planétaire actuelle. La Russie qui
est la fille de l'ancienne empire mourante se débrouille assez bien sur
la scène international, et a prouvé qu'elle était capable
de résister devant les pressions américaines, car elle a
réussi à préserver son influence dans les régions
représentant un intérêt géopolitique et historique
pour elle, lui permettant d'assurer sa sécurité au cas de
l'échec du rapprochement avec Les Etats-Unis (Ukraine, Géorgie,
Biélorussie...), ce qui pose la question du poids définitive de
la Russie après son adaptation avec l'économie du
marché.
En effet, depuis cet effondrement, les Etats-Unis se sont
bercées à promouvoir l'idée que toute menace
étrangère sur la civilisation occidentale
américanisée avait disparue à tout jamais. Mais tout
à coup un nouveau phénomène mondial allait être
à l'origine des événements les plus douloureux et
dramatique de l'histoire des Etats-Unis, et contribua à un tournant dans
les relations internationales, car ce phénomène n'allait n'en pas
seulement épargné l'Amérique , mais il avait aussi pris
pour cible les installations américaines à l'étranger,
concrétisant l'existence d'un groupement humain motivés par une
haine profondément enracinées dans ses pensées envers les
valeurs occidentales, que ses détenteurs sont prédisposés
à affronter la mort (les attentats suicides) et d'infliger la souffrance
à la population américaine (les Kamikazes), sous le
prétexte de libérer la terre d'islam des croisés.
La politique américaine de guerre préventive qui
a été soutenue par la Russie et décriée par
celle-ci après, a dans ce cas précis montré ses limites.
L'Irak est pour le moins plus instable que sous Saddam HUSSEIN même si
Georges BUSH père affirme le contraire. Pire, la guerre contre le
terrorisme a semblé redonné un nouveau souffle aux actions
terroristes qu'elle était sensée combattre, l'Irak devenant ainsi
un sanctuaire pour tous les terroristes en mal d'opérations suicides.
Les attentats de Madrid le 11 mars 2004 et récemment ceux de Londres en
juillet 2005 montrent que loin d'être à terre, les organisations
terroristes ont retrouvé un second souffle.
De toute évidence, les réalités du
contexte international actuel démontrent l'émancipation d'un
sentiment de recul de cette politique expansionniste que Washington avait
lancée au lendemain des événements du 11 Septembre, suite
à son implication et son incapacité à gérer
convenablement le dossier irakien, et enfin les déclarations du
Président américain Georges W. BUSH laissant entrevoir un
abondant au recours à la force sur la question iranienne et
coréenne...Tout cela nous envoie à la conclusion suivante :
les Etats-Unis ne sont pas une superpuissance mondiale, mais plutôt une
unique puissance mondiale, celle-ci risque de perdre à long terme son
statut de leadership mondial et d'unique puissance devant la concurrence et la
compétition de la Russie et des pays émergeants comme la Chine,
car cette Russie est toujours capable de faire peur au monde entier.
BIBLIOGRAPHIES
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internationales de 1945 jusqu'à nos jours, Paris, Ed. Dalloz,
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2. LUKIANA, M, Notes pratiques du
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4. Microsoft Encarta, éd.
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5. Microsoft Encarta, éd.
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www.atlas-historique.net
2. www.1914-18.org
3. www.1939-45.org
4.
www.monde-diplomatique.net
5.
www.strategicsinternational.com
TABLE DES MATIERE
EPIGRAPHIE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
INTRODUCTION
1
1. PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESE DU SUJET
2
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
4. DELIMITATION DU SUJET
3
5. METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET TECHNIQUES
4
6. CANEVAS DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I: CONSIDERATIONS GENERALES
6
SECTION 1ÈRE : PRESENTATION DE LA
RUSSIE
6
§.1. SUR LE PLAN
GÉOGRAPHIQUE
6
§.2. SUR LE PLAN HISTORIQUE
8
SECTION 2 : PRESENTATION DES ETATS-UNIS
D'AMERIQUE
12
§.1. SUR LE PLAN
GÉOGRAPHIQUE
12
§.2. SUR LE PLAN HISTORIQUE
13
CHAPITRE II : EVOLUTION DES RELATIONS
RUSSO - AMERICAINES
30
SECTION 1ÈRE : LA
1ÈRE GUERRE MONDIALE
30
SECTION 2 : LA 2ÈME GUERRE
MONDIALE
32
SECTION 3 : LA GUERRE FROIDE
33
CHAPITRE III : ANALYSES DES RELATIONS
POLITIQUES ET MILITAIRES ENTRE LA RUSSIE ET LES USA SOUS VLADIMIR POUTINE ET
GEORGES W. BUSH (2001-2007)
47
SECTION 1ÈRE : PRESENTATION DU
PRESIDENT VLADIMIR POUTINE
47
§.1. UN AGENT DU KGB CONVERTI AUX
IDÉES LIBÉRALES
47
§.2. L'ASCENSION DANS L'OMBRE DU CLAN
ELTSINE
48
§.3. L'ACCESSION À LA
PRÉSIDENCE D'UN INCONNU
48
§.4. UN PRÉSIDENT
POPULAIRE
49
§.5. UNE RÉÉLECTION SANS
SURPRISE
50
SECTION 2: PRESENTATION DE GEORGES WALKER BUSH
51
§.1. FORMATION UNIVERSITAIRE
51
§.2. DÉBUTS DANS L'INDUSTRIE
PÉTROLIÈRE
51
§.3. A LA CONQUÊTE DU
TEXAS
52
§.4. UN PRÉSIDENT
ÉLU SANS LA MAJORITÉ DES SUFFRAGES
52
§.5. . UNE RÉÉLECTION
INCONTESTABLE
53
SECTION 3: LES RELATIONS RUSSO - AMERICAINES DE
2001-2007
54
§.1. SUR LE PLAN POLITIQUE
54
§.2.MILITAIRE
58
CONCLUSION
65
BIBLIOGRAPHIES
68
TABLE DES MATIERE
70
* 1 SHOMBA, S,
Méthodologie de la recherche scientifique,
Kinshasa, M.E.S., 2006, p.43
* 2 SHOMBA, S,
Op.cit, p.53
* 3 SHOMBA, S,
Op.cit, p.37
* 4 KINGOMBE wa
KINGOMBE, Notes de cours des Méthodes de recherche en
sciences sociales, cours, G3 SPA, FSSAP, Unikin, 2004
* 5 Dictionnaire
Larousse, éd. Larousse, Paris, 2005, p.1120
* 6 Idem
* 7 Dictionnaire
Larousse, Op.cit, p.1120
* 8 LUKIANA, M,
Notes pratiques du cours des Politiques étrangères des
grandes puissances, Travail Pratique, L1 RI, FSSAP, Unikin,
2007-2008
* 9 Idem
* 10 Dictionnaire
Larousse, Op.cit, p.1098
* 11
www.atlas-historique.net/index/rubriques
* 12
www.atlas-historique.net/index/rubriques
* 13
www.1914-18.org
/rubriques/index
* 14 Idem
* 15
www.1939-45.org/rubriques/index
* 16 ARROND, R.,
cité par COLARD, D., Les relations internationales de
1945 jusqu'à nos jours, Paris, Ed. Dalloz, 1994, p. 42
* 17 DUROSELLE,
J-B., L'histoire des relations internationales de 1945 à
nos jours, Paris, Ed. Dalloz, 1995, p. 60
* 18 DUROSELLE, J-B.,
Op.cit, Pp. 166-167
* 19 COLARD, D.,
Op.cit, p.55
* 20 Patrick
WAJSMAN, L'illusion de la détente, Paris, Ed.
Vendôme, 1987, p.64
* 21 DUROSELLE, J-B.,
Op.cit, p.240
* 22 Monde
diplomatique,
www.monde-diplomatique.net
* 23 DUROSELLE, J-B.,
cite par COLARD, D., Op.cit, p.42
* 24 DUROSELLE,
J-B., Op.cit, p.408
* 25 Microsoft Encarta
2007, voir Vladimir POUTINE
* 26 Microsoft Encarta
2007, voir Vladimir POUTINE, Op.cit
* 27 Microsoft Encarta
2006, voir Georges W. BUSH
* 28 Microsoft Encarta
2006, voir Georges W. BUSH, Op.cit
* 29 Alain
DIECKOFF, « Ondes de choc », in le
Monde-diplomatique, décembre 2001, p.250
* 30 Georges W
BUSH, La stratégie de sécurité des
Etats-Unis d'Amérique, Septembre 2002, p.12
* 31 Georges W
BUSH, Discours à Washington D. C., (National
Cathedral), le 14 septembre 2001,p.20
* 32 Robert
KAGAN, «America's Crisis of Legitimacy »
in Foreign Affairs, Mars-Avril 2004, p.50
* 33 Robert
KAGAN, La puissance et la faiblesse , les Etats-Unis et
l'Europe dans le Nouvel Ordre Mondial, Grasset, Paris, 2003,
p.56
* 34
www.monde-diplomatique.net/index/rubriques/army
* 35
www.strategicsinternational.com
* 36 Un Typhoon, arme
à portée nucléaire pouvant détruire tous les
centres vitaux américains (en supposant qu'ils ne soient pas
interceptés par les antimissiles dont l'efficacité ne cesse de
s'améliorer)
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