JUSTIFCATION DU CHOIX DU
THEME
Le choix porté sur ce thème présente un
intérêt majeur. En effet, depuis les années 80, la
Côte d'Ivoire à l'image de ses pairs connaît une crise
politique, économique et sociale sans précédent. Cette
situation inquiétante a pour corollaire la paupérisation
galopante du bas peuple, majoritaire, qui entraîne
irrémédiablement des remous sociaux et politiques. L'attention
que nous lui (ce thème) portons se justifie par la volonté des
pouvoirs publiques et de tout un chacun à arracher cette masse
défavorisée de l'enfer de la pauvreté. Pour mener à
bien ce noble objectif, ces derniers vont à travers les ONG, promouvoir
les individus, les groupes et institutions en vue de développer leurs
compétences sociales, méthodologiques et techniques, ce qui
contribue à l'autoresponsabilité, la participation et l'autonomie
en même temps qu'à améliorer l'effectivité et
l'efficience. Nous voulons analyser le rôle et l'impact de ces groupes,
ces institutions, en un mot ces ONG dans la lutte pour l'amélioration
des conditions de vie des populations démunies d'Abobo.
Aussi, dans les politiques mise en oeuvre, l'objectif est
d'associer les représentant de la société civile (les ONG
par exemple) à l'adoption et au suivie de la stratégie de lutte
contre la pauvreté au moment de l'élaboration des cadres
stratégiques de lutte contre la pauvreté. L'idée est que
cette implication doit permettre aux populations concernées de
s'approprier le contenu des programmes et s'assurer, ainsi, leur
efficacité. C'est du reste cet objectif plus que salutaire qui nous
amène à effectuer des recherches dans ce domaine.
Enfin, certaines recherches sont en cours, mais elles portent
pour la plus part d'entre elles sur l'apport des diverses institutions
financières internationales ou nationales dans l'amélioration des
conditions de vie des pays en développement. Or un autre combat
mené par une autre institution locale non moins importante, les ONG
oeuvrent à l'épanouissement des personnes
défavorisées dans la société.
Notre choix se justifie donc par la capacité des ONG
elles aussi sinon mieux à participer à la socialisation des
populations pauvres en marge de la société, qui passe par
l'information, l'éducation et la sensibilisation des populations en
général.
CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE
1- Revue critique de la
littérature
La question de la contribution des ONG de développement
dans la promotion socioéconomique des populations démunies a
été abordée par une kyrielle d'auteurs et de
personnalités avec des acceptions aussi variées.
Cependant, au delà du caractère disparate de ces
interventions et publications, il se dégage très souvent un point
de convergence.
Ainsi, Eric Cazaubon, traitant du rapport entre ONG et
populations pauvres dans son compte rendu de la table ronde intitulé
``Les ONG : des acteurs humanitaires dans la lutte contre la
faim ?'', nous fait l'apologie des ONG en nous présentant le
rôle très important de celles-ci dans la lutte contre la
pauvreté. Mais Cazaubon ne dit pas de la table ronde, l'impact
réel de l'action des ONG sur les populations cibles.
Pour Orthé Mani Boubacar traitant de la contribution
des organismes internationaux dans la réduction de la pauvreté au
Niger dans son mémoire de maîtrise, expose une des méthodes
de lutte contre la pauvreté. Selon lui la meilleure façon
d'endiguer ce fléau est l'assistance financière aux petites
entreprises qui pourrait rejaillir sur l'ensemble de la population au
chômage. Cependant cette action indirecte ne sera-t-elle pas encore
source de discrimination ? Par cette occasion, les populations
défavorisées ne persisteront-elles pas dans la
pauvreté ? Ces questions restent posées jusqu'au terme de
l'étude.
Au total, la revue critique de la littérature sur cette
question a montré que le problème de la résorption de la
pauvreté se pose dans les mêmes termes c'est-à-dire qu'elle
est fonction partout de l'objectif, du rôle que les ONG s'assignent.
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