SOMMAIRE
RESUME
2
JUSTIFCATION DU CHOIX DU THEME
4
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
6
1- Revue critique de la
littérature
6
2- Champ de référence
conceptuelle
7
3- Problématique
8
4- Objectifs de l'étude
12
a- Objectif général
12
b- Objectifs spécifiques
12
5- Hypothèses de recherche
12
a- Hypothèse
générale
13
b- Hypothèses spécifiques
13
6- Modèle d'analyse
13
a- Présentation du cadre
conceptuel
13
b- Mode d'intégration des
différentes approches
14
c- Définition et description des
concepts, variables et facteurs à utiliser
14
d- Schéma d'analyse et
d'interprétation
15
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
16
1- Champ géographique
16
2- Champ socioanthropologique
16
3- L'échantillon
17
4- La méthode
18
5- Techniques de collecte de
données
19
CHAPITRE III : PLANIFICATION
21
1- Chronogramme des activités
21
2- Budgétisation
22
ANNEXES
23
1- Carte d'Abobo
24
2- Bibliographie
25
3- Curriculum vitae
26
RESUME
La pauvreté, est la situation dans laquelle se trouve
une personne n'ayant pas les ressources suffisantes pour conserver un mode de
vie normale ou y accéder. Autrement dit le démuni ou encore le
pauvre est toute personne incapable de satisfaire ses besoins
fondamentaux ; il est de ce fait privé du droit à la parole,
du pouvoir et de la considération : Les démunis ne
participent pas à la prise de décision dans la vie civile,
sociale et culturelle.
L'éradication de ce fléau défigurant,
dépend avant tout de l'aptitude des individus à exprimer leurs
revendications et à se mobiliser pour mener des actions collectives
à travers les ONG. En tant que groupe au sein d'une ONG dynamique, ils
peuvent influer sur les décisions politiques, exercer des pressions
croissantes sur les gouvernements afin que les ressources appropriées
soient consacrées aux priorités de développement humains
en général et socioéconomiques des populations
démunies en particuliers, faire en sorte que les marchés prennent
davantage en compte les besoins sociaux et promouvoir une croissance
économique qui leur soit favorable.
Le présent projet de recherche dont le thème
est « Contribution des ONG de développement dans la vie
socioéconomique des populations démunies : cas de la commune
d'Abobo » est une analyse succincte de l'apport des ONG à
l'amélioration des conditions de vie socioéconomiques des
populations défavorisées de la commune d'Abobo.
Il ressort selon nos analyses que les populations
démunies ont plus que jamais besoin du soutien des ONG pour sortir de
leur léthargie qui ne fait que trop durer.
Notre projet vise à terme à présenter et
analyser l'impact social et économique de l'activité des ONG de
développement dans l'épanouissement des démunis.
A ce titre, nous nous sommes inspirés des publications
actuellement disponibles sur la question qui nous ont donné une base
théorique et nous ont permis d'asseoir notre problématique.
Sur le terrain, nous avons eu recours à des techniques
de collecte de données qui nous ont permis d'accéder
aisément aux informations sur la question.
Enfin, cette étude permettra de déceler les
limites des actions des ONG sur le terrain en vue d'une orientation judicieuse
pour le bonheur des populations économiquement faibles.
JUSTIFCATION DU CHOIX DU
THEME
Le choix porté sur ce thème présente un
intérêt majeur. En effet, depuis les années 80, la
Côte d'Ivoire à l'image de ses pairs connaît une crise
politique, économique et sociale sans précédent. Cette
situation inquiétante a pour corollaire la paupérisation
galopante du bas peuple, majoritaire, qui entraîne
irrémédiablement des remous sociaux et politiques. L'attention
que nous lui (ce thème) portons se justifie par la volonté des
pouvoirs publiques et de tout un chacun à arracher cette masse
défavorisée de l'enfer de la pauvreté. Pour mener à
bien ce noble objectif, ces derniers vont à travers les ONG, promouvoir
les individus, les groupes et institutions en vue de développer leurs
compétences sociales, méthodologiques et techniques, ce qui
contribue à l'autoresponsabilité, la participation et l'autonomie
en même temps qu'à améliorer l'effectivité et
l'efficience. Nous voulons analyser le rôle et l'impact de ces groupes,
ces institutions, en un mot ces ONG dans la lutte pour l'amélioration
des conditions de vie des populations démunies d'Abobo.
Aussi, dans les politiques mise en oeuvre, l'objectif est
d'associer les représentant de la société civile (les ONG
par exemple) à l'adoption et au suivie de la stratégie de lutte
contre la pauvreté au moment de l'élaboration des cadres
stratégiques de lutte contre la pauvreté. L'idée est que
cette implication doit permettre aux populations concernées de
s'approprier le contenu des programmes et s'assurer, ainsi, leur
efficacité. C'est du reste cet objectif plus que salutaire qui nous
amène à effectuer des recherches dans ce domaine.
Enfin, certaines recherches sont en cours, mais elles portent
pour la plus part d'entre elles sur l'apport des diverses institutions
financières internationales ou nationales dans l'amélioration des
conditions de vie des pays en développement. Or un autre combat
mené par une autre institution locale non moins importante, les ONG
oeuvrent à l'épanouissement des personnes
défavorisées dans la société.
Notre choix se justifie donc par la capacité des ONG
elles aussi sinon mieux à participer à la socialisation des
populations pauvres en marge de la société, qui passe par
l'information, l'éducation et la sensibilisation des populations en
général.
CHAPITRE I : CADRE
THEORIQUE
1- Revue critique de la
littérature
La question de la contribution des ONG de développement
dans la promotion socioéconomique des populations démunies a
été abordée par une kyrielle d'auteurs et de
personnalités avec des acceptions aussi variées.
Cependant, au delà du caractère disparate de ces
interventions et publications, il se dégage très souvent un point
de convergence.
Ainsi, Eric Cazaubon, traitant du rapport entre ONG et
populations pauvres dans son compte rendu de la table ronde intitulé
``Les ONG : des acteurs humanitaires dans la lutte contre la
faim ?'', nous fait l'apologie des ONG en nous présentant le
rôle très important de celles-ci dans la lutte contre la
pauvreté. Mais Cazaubon ne dit pas de la table ronde, l'impact
réel de l'action des ONG sur les populations cibles.
Pour Orthé Mani Boubacar traitant de la contribution
des organismes internationaux dans la réduction de la pauvreté au
Niger dans son mémoire de maîtrise, expose une des méthodes
de lutte contre la pauvreté. Selon lui la meilleure façon
d'endiguer ce fléau est l'assistance financière aux petites
entreprises qui pourrait rejaillir sur l'ensemble de la population au
chômage. Cependant cette action indirecte ne sera-t-elle pas encore
source de discrimination ? Par cette occasion, les populations
défavorisées ne persisteront-elles pas dans la
pauvreté ? Ces questions restent posées jusqu'au terme de
l'étude.
Au total, la revue critique de la littérature sur cette
question a montré que le problème de la résorption de la
pauvreté se pose dans les mêmes termes c'est-à-dire qu'elle
est fonction partout de l'objectif, du rôle que les ONG s'assignent.
2- Champ de
référence conceptuelle
« La première démarche du sociologue
doit être de définir les choses dont il traite afin qu'il sache
bien de quoi il est question »1(*).
Pour la bonne compréhension de notre travail, nous
allons donc procéder à la définition de certains concepts
clés de notre thème à savoir : ONG de
développement, vie socioéconomique et populations démunies
et pauvreté.
Précisons que définir des concepts, c'est
prendre leur sens dans les rapports qu'ils entretiennent avec le
thème.
· ONG de
développement
ONG (Organisation Non Gouvernementale) est une
collectivité humaine caritative, indépendante et donc autonome
qui a pour but d'apporter du bien aux hommes, par la solidarité et sans
héroïsme.
Développer, c'est selon le Larousse, amener (quelque
chose) à un stade plus avancé, assurer la croissance, l'extension
par exemple de la société, des conditions de vie d'un peuple.
Ainsi donc, le développement, c'est l'évolution vers un stade
plus avancé (de quelque chose), l'amélioration par rapport
à un niveau jugé inacceptable des conditions de vie sociale,
économique et même financière d'une population
donnée.
Au vue de ce qui précède, ONG de
développement, est une collectivité caritative à but non
lucratif et indépendant oeuvrant pour l'amélioration du bien
être social économique et financière des populations dans
leur environnement social et économique.
· Vie socioéconomique
C'est l'ensemble des conditions d'existence d'un individu ou
d'une collectivité humaine, relatives à ses activités
sociales et sa place dans la société d'une part et d'autre part
à ses activités économiques et financières.
· Populations
démunies
Il faut signaler ici que nous entendons par démuni,
pauvre. Donc dans le cadre de notre étude, population démunie et
population pauvre désignent les mêmes réalités.
· Pauvreté
En effet, le pauvre est une personne ayant peu de biens, peu de
ressources ou même n'ayant pas les ressources suffisantes pour conserver
un mode de vie normal ou y accéder.
Mais quand peut-on considérer qu'une personne est
pauvre ou démunie ? Selon la Banque Mondiale, une personne est
considérée comme démunie si elle vie en dessous du seuil
de pauvreté ; c'est-à-dire vivant avec moins d'un dollar
américain (environ 600 Fcfa) par jour.
Ainsi la pauvreté, est la situation d'une personne qui
a très peu d'argent pour subsister et vivre décemment dans la
société dans laquelle elle vie.
3- Problématique
C'est à juste titre que la pauvreté est
considérée comme un fléau réel et aberrant. De
l'Asie à l'Afrique toute entière en passant par l'Amérique
Latine, le constat demeure le même.
Sur la planète, 840 millions de personnes croupissent
dans la misère, surtout dans les 50 pays les moins avancés (dont
34 sont d'Afrique) ; derrière ces chiffres, il y a des visages.
La lutte contre ce phénomène occupe une place
très importante dans les programmes des organismes internationaux de
développement tels que le PNUD, la FAO, le FENU, ...
Elle constitue également depuis plusieurs années
une préoccupation permanente pour les gouvernements des pays en
développement en général et ceux d'Afrique subsaharienne
en particulier, eu égard au nombre sans cesse croissant de pauvres dans
cette région pour des raisons diverses.
En effet 52% des habitants d'Afrique subsaharienne vivent en
dessous du seuil de pauvreté2(*). Cette proportion est bien plus importante par rapport
aux autres régions du monde.
On observe que cette pauvreté s'accentue au fil des
années ; ainsi en Afrique au sud du Sahara, le revenu par habitant
est actuellement plus bas qu'en 1970, il a même plongé par rapport
à celui des pays européens. En 1960 par exemple, il était
neuf fois inférieur à celui des européens, en 1980 cette
infériorité c'est doublé à 183(*). Ainsi la pauvreté touche
également un nombre de plus en plus croissant de personne en Afrique.
La Côte d'Ivoire pays d'Afrique subsaharienne
n'échappe pas à cette triste réalité
déjà relevée.
En effet, l'Indicateur de Pauvreté Humain (IPH)
montrait qu'en 2000, les diverses formes de pauvretés dans ce pays
touchaient près de 42,3% de la population4(*). La proportion de la population totale vivant avec un
revenu inférieur au seuil national de pauvreté5(*) était de 32,3% en 1993,
36,8% en 1995 et 36,6% en 1998. Cette proportion est passée à
38,04% en 20026(*). L'on
assiste donc sans cesse à une croissance de la pauvreté au sein
d'une bonne partie de la population ivoirienne.
Cette croissance constante du nombre de pauvre est liée
en Côte d'Ivoire à la crise économique des années 80
consécutive à la chute du prix des matières
premières sur le marché international, elle-même due
à la détérioration des termes de l'échange. Cette
situation a eu pour conséquence, la baisse des revenus de l'Etat et donc
par ricochet celui des habitants. Les effets de cette crise vont d'avantage se
ressentir à partir de 1999 suite au coup d'état militaire et la
crise sociopolitique qui s'en est suivie.
Ainsi dans un pays plongé dans une crise sociopolitique
sans précédent comme la Côte d'Ivoire, la pauvreté
s'aggrave de phénomènes comme la prostitution, le banditisme, la
mendicité, la déscolarisation et donc la délinquance
juvénile qui ne sont que les inconvénients les plus
inévitables de la pauvreté.
En raison de la démographie galopante (3,8%
d'accroissement), la pauvreté est surtout accentuée par la
croissance rapide de la population.
De ce fait, la Côte d'Ivoire se voit rongée
progressivement par ce fléau de l'est à l'ouest, du nord au sud.
A la suite du pays entier, Abidjan, la grande métropole, capital
politique ne reste pas en marge de ce triste ballet. En effet avec
l'éclatement de la crise sociopolitique, entraînant le
surpeuplement de la ville d'Abidjan, les conditions de vie des populations
n'ont fait que se détériorer. Les entreprises fermant boutique
pour certaines d'entre elles. Abobo cité dortoir par excellence, abrite
dans la majorité de sa population, cette tranche de la population
démunie à la recherche d'un équilibre social et
économique.
Interpellé par cette situation de pauvreté
généralisée, l'Etat de Côte d'Ivoire a
commencé à réfléchir sur des stratégies
à mettre en place afin de juguler ce fléau qui prend
progressivement de l'ampleur.
Ainsi, l'Etat commence par soutenir la promotion et le
renforcement du rôle de la société civile en vue de
permettre aux démunies d'accéder aux ressources
nécessaires.
Le principal ressort de son programme d'éradication de
la pauvreté est d'impliquer la population de sorte qu'elle
l'améliore, exprime ses propres convictions et projets, de même
qu'elle s'engage dans ses réalisation, financement et
évaluation.
L'implication de la société civile et les
rassemblements des populations pauvres recommandés par les pouvoirs
publics semblent correspondre au profil des ONG qui seraient les mieux aptes
à remplir les objectifs de l'Etat.
Dès lors au cours des 20 dernières
années, un nouveau type d'acteur a connu un essor spectaculaire :
les ONG. Celles-ci se présentent comme humanitaire et apolitique, ont
pour objectifs de promouvoir des actions décentralisées,
adaptées aux conditions locales et appelant à la participation
active des intéressés. Dans la mesure où elles
entretiennent des relations étroites avec les populations cibles et en
raison du caractère social plus que technique de leur
préoccupation, les ONG occupent une position particulièrement
favorable pour aborder les problèmes socioéconomiques des
familles dans toute leur complexité.
Ainsi, plusieurs actions (financement de projet, assistance
médicale et éducative, appui technique aux petits entrepreneurs,
etc.) vont-ils voir le jour pour aider les populations économiquement
faibles afin de réduire la pauvreté. Cependant, force est de
reconnaître l'échec de certains de ces programmes.
La réduction de la pauvreté au sein de la
population passe aussi par une amélioration du niveau de vie de cette
dernière.
En effet, l'ONG DAC par exemple située à
Abobo-sogephia, s'appuie sur la solidarité et l'entraide sociale pour
garantir selon sa faculté contributive, à la réduction des
soucis quotidiens des populations en matière de bien-être
socioéconomique et contribuer efficacement à l'éradication
de la pauvreté en côte d'Ivoire. Ceci à travers le
financement d'initiatives privées, la protection maternelle et
infantile, la lute contre le VIH-SIDA, l'assistance humanitaire aux enfants
orphelins et vulnérables, etc.
Fort de ces constats, nous ne pouvons poursuivre notre
étude sans nous interroger sur les points suivants :
- Da sa mission de lutte contre la pauvreté, quel est
l'ampleur de l'apport des ONG de développement dans la commune
d'Abobo ?
- Quel type de rapport existe-t-il entre celles-ci et les
populations démunies ?
- Comment se traduit dans les faits cette régression de
la pauvreté au sein des populations cibles ?
4- Objectifs de
l'étude
Ils se composent en un objectif général et des
objectifs spécifiques :
a- Objectif
général
Analyser la contribution et l'impact des ONG de
développement dans l'amélioration des conditions de vie des
personnes démunies de la commune d'Abobo.
b- Objectifs
spécifiques
A travers cette étude nous chercherons
à :
- Identifier la politique et les actions menées sur le
terrain par les ONG en matière de réduction de la
pauvreté ;
- Mesurer l'impact social des actions des ONG sur les
populations pauvres ;
- Identifier les types de rapports existant entre les ONG et
les populations pauvres d'Abobo.
5- Hypothèses de
recherche
Notre travail comporte une hypothèse principale et des
hypothèses spécifiques :
a- Hypothèse
générale
L'avènement de certaines ONG dans la lutte contre
paupérisation galopante est un véritable facteur de promotion
socioéconomique des personnes défavorisées d'Abobo.
b- Hypothèses
spécifiques
- L'éradication de la pauvreté dépend
avant tout de l'aptitude des individus à exprimer leurs revendications
et besoins.
- La réussite de la promotion socioéconomique
des populations démunies passe par la formation et la structuration du
secteur informel en vue de leur donner les moyens nécessaires pour se
prendre en charge.
- Les difficultés liées au décollage ou
au redécollage des populations démunies sont principalement
fonction du dynamisme, de l'efficacité et de la bonne fois des personnes
et/ou organismes de lutte contre la pauvreté.
6- Modèle
d'analyse
a- Présentation du
cadre conceptuel
L'étude de la contribution des ONG de
développement dans la vie socioéconomique des populations
démunies d'Abobo, comme toute autre étude en sciences humaines
nécessite la détermination de variables en rapport avec la
problématique et les hypothèses définies.
Nous avons d'une part les variables dépendantes qui
décrivent et mesurent la contribution des ONG dans la promotion
socioéconomique des populations démunies d'Abobo. On peut retenir
entre autres, les prêts ou même les dons généralement
aux femmes pour lancer ou soutenir leur petit commerce ; la prise en
charge et l'encadrement par certaines ONG des orphelins à travers des
dons et des activités caritatives en faveur des structures
adéquates tel que le Village SOS d'Abobo. D'autre part les variables
indépendantes qui sont supposées être la cause de
l'intervention des ONG auprès des populations d'Abobo. Nous pouvons
retenir entre autre la précarité des habitats et des et donc des
conditions de vie, le chômage et/ou le débauchage des populations
valides, la malnutrition due à la faiblesse ou même à
l'inexistence des revenus, l'analphabétisation et la
déscolarisation des enfants.
b- Mode
d'intégration des différentes approches
L'étude de la contribution des ONG de
développement dans la vie socioéconomique des populations
démunies de la commune d'Abobo, requiert la participation de
spécialistes issus de différentes disciplines des sciences
sociales. Ainsi la sociologie urbaine et rurale pourra intervenir dans la
mesure où l'étude se déroule dans des quartiers, des
bidonvilles où le mode de vie est plus ou moins rural bien
qu'étant en milieu urbain. Elle pourra nous permettre de faire corps
avec l'environnement villageois et faciliter notre intégration sans
laquelle il nous sera difficile de bénéficier de la confiance des
populations locales.
c- Définition et
description des concepts, variables et facteurs à utiliser
Pour analyser le poids de la contribution des ONG dans la vie
socioéconomique et son impact sur les populations démunies nous
allons :
Analyser les facteurs socioéconomiques tels que l'IPH
(Indice de Pauvreté Humain) et le seuil de pauvreté, qui
permettent d'avoir une idée précise de la condition réelle
de vie de la population.
Analyser la valeur et le degré de crédit que les
populations accordent aux ONG et les actions que ces dernières
mènent sur le terrain.
Analyser l'impact véritable des ONG sur le terrain de
la lutte contre la pauvreté.
Ces données ainsi recueillies seront
intégrées et analysées de façon rigoureuse pour
parvenir à une clarté suffisante susceptible de nous enseigner
sur la nature des relations que les populations entretiennent avec les ONG.
d- Schéma d'analyse
et d'interprétation
La méthode est une démarche d'esprit, un
ensemble d'opérations intellectuelles par les quelles une discipline
cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit. Elle est
liée en même temps à une tentative d'explication et
influence telle ou telle étape de la recherche.
Par ailleurs, « toute recherche en science sociale
comme dans les sciences en général doit comporter l'utilisation
des procédés opératoires (...) adaptés au genre de
problème et de phénomène en cause » Pinto et
Grawitz (1971)7(*).
Ainsi, partant du fait que les ONG et les populations sont
deux entités étrangères l'une de l'autre, nous opterons
par souci d'objectivité, pour la méthode dialectique, car ``cette
méthode part de la constatation très simple des contradictions
qui nous entourent''8(*)
afin de cerner les risques de conflits et de contradictions.
CHAPITRE II : CADRE
METHODOLOGIQUE
1- Champ
géographique
L'espace concerné par notre étude est un cadre
composite qui regroupe presque toutes les ethnies en Côte d'Ivoire avec
une forte communauté étrangère. Les peuples les mieux
représentés sont les malinkés, les baoulés, les
attiés, les ébriés et les ressortissants de la CEDEAO.
Abobo est une vaste commune du district d'Abidjan qui
s'étend sur près de 11,272 km2 et regorge environ 21
quartiers majoritairement précaires tels que Kénédy, Abobo
BC, Sagbe, Bocabo, PK 18, Abobo-banco, Abobo-baoulé, Agbékoi...
(cf. carte de la commune d'Abobo en annexe)
Il est situé au nord d'Abidjan et représente la
commune la plus peuplée. Ces communes limitrophes sont Adjamé au
sud, Yopougon et la forêt du banco à l'ouest, Cocody à
l'est et Anyama au nord.
Abobo est une cité dortoir, les activités
économiques et industrielles y sont presque inexistantes. Pour les rares
personnes qui travaillent, ils doivent se rendre dans des conditions
pénibles à Adjamé, Treichville (au port autonome) ou au
Plateau pour assurer leur quotidien.
Avec l'éclatement de la crise politico-militaire, Abobo
a le plus accueilli de déplacés de guerres (futurs sans emplois)
accroissant ainsi le nombre de pauvres qui était déjà plus
du double des habitants de la commune.
C'est au demeurant dans ce rayon sus indiqué qu'a
été enregistré de grands nombre de pauvres.
2- Champ
socioanthropologique
Il s'agit de toutes personnes susceptibles d'intervenir dans
les différents entretiens. Dans ce sens, nous interrogeons deux
catégories de personnes. D'une part les responsables des ONG et d'autre
part les personnes considérées comme pauvres qui sollicitent des
aides.
L'étude que nous entendons mener porte sur l'ensemble
des populations d'Abobo.
Ces individus repartis sur des sites différents ont en
commun de côtoyer la pauvreté. L'étude que nous voulons
faire ne porte ni sur un sexe particulier, ni sur des personnes d'un certain
âge.
En effet, tout le monde, homme comme femme, jeune comme adulte
est considéré par l'étude. De même le niveau
scolaire et le statut social des individus ne sont pas
considérés.
Il s'agit d'approcher les individus considérés
démunis de façon arbitraire dans leur cadre de vie habituel sans
souci de variables à contrôler dans le but de préserver le
caractère naturel ou humain des relations entre les populations et les
ONG.
3- L'échantillon
Notre population d'étude sera constituée de
femmes et d'hommes résident la commune d'Abobo.
Le dernier recensement général de la population
et de l'habitat qui date de 1998 estimait la population de la commune d'Abobo
à 638 237 habitants9(*).Cependant depuis les événements du 19
septembre 2002, ce chiffre n'a fait que s'accroître à environ
1 150 000 habitants aujourd'hui10(*). Aujourd'hui, selon la Mairie d'Abobo, la Commune est
constituée d'environ 73% de pauvres de sa population.
Vu l'incapacité d'étendre l'étude
à toutes les personnes concernées, nous nous limitons à un
nombre raisonné d'une population représentative. Nous portons ce
nombre à 2% de la population totale (population mère) soit
13 000 individus pour la raison suivante :
En sciences humaines, les recherches portent sur une
population réduite, très représentative, afin de
comprendre la population mère. C'est le principe de l'infiniment petit
qui permet de comprendre la totalité.
Etant donné que nous ne disposons pas de statistiques
c, nous procéderons par l'échantillonnage sur place. Il s'agit
pour nous de retenir les personnes rencontrées fortuitement, disponible
au moment de notre enquête jusqu'à atteindre le nombre
de13 000 individus souhaité. Pour cela nous allons faire plusieurs
passages sur notre site.
4- La méthode
La méthode est un outil dont se sert un chercheur pour
faire des recherches. Elle est indispensable à la recherche de la
vérité. C'est pour quoi Grawitz (M) nous dit que « la
méthode est constituée de l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit les démontre, les
vérifie »11(*).
Dans le cadre de notre étude nous chercherons à
cerner dans un premier temps ce qui est dit et ce qui est fait sur le terrain
en ce qui concerne les ONG et dans un deuxième temps savoir s'il y a eu
changement dans la vie des populations cibles après intervention des
ONG. De ce fait nous userons de la méthode dialectique qui est
« du point de vue épistémologique un
procédé dualiste : les liens entre l'objet et le sujet, le
reflet du réel dans la pensée, le mimétisme entre la chose
et le concept postulent des liens intimes et complexes entre deux
instances : la « pratique » et la
« théorie ». En ce sens la méthode
dialectique nous permettra de saisir les processus de changement en cours ou
déjà effectué dans la vie des individus.
5- Techniques de collecte
de données
Dans un souci de clarté et de compréhension,
l'utilisation de certaines techniques s'avère nécessaire. Aussi,
pouvons définir avec Grawitz (M) la technique comme « une
réponse à un comment. C'est un moyen d'atteindre un but, mais qui
se situe au niveau des faits ou des étapes
pratiques. »12(*)
Plusieurs techniques vont nous permettre de réaliser
notre travail :
· La documentation
écrite
Il y a deux types de documentations :
- Source administrative
Elle concerne les publications (articles, rapports
d'étude) faites par la municipalité, des organismes
internationaux et des institutions nationales relatives à notre
thème.
- Source scientifique
Elle concerne les ouvrages méthodologiques et
spécialisés produits par les auteurs dans le domaine des sciences
sociales en rapport avec notre thème.
· La
pré-enquête
Cette phase va nous permettre d'établir un premier
contact avec le terrain. Nous pourrons donc scruter les zones de
faisabilité de l'étude et identifier les aspects exploitables de
notre objet d'étude.
· L'observation directe (sur le
terrain)
Elle va nous permettre de marquer notre présence
effective sur le terrain d'étude. Ici, on perçoit, on
mémorise, on note.
Elle concerne aussi bien les comportements des populations
cibles que des ONG. Cette observation sera soutenue par des entretiens.
· L'entretien non directif
Il s'agira ici de faire parler d'une part, les responsables
des ONG concernant les questions relatives aux actions menées sur le
terrain et à leur politique de réduction de la pauvreté et
d'autre part les populations démunies à qui nous allons demander
de nous livrer leurs opinions ou faire remonter les choses enfouies en eux
concernant l'espoir qu'ils placent aux ONG quant à l'amélioration
de leur condition de vie.
CHAPITRE III :
PLANIFICATION
1- Chronogramme des
activités
Notre travail ici, consiste à prévoir la
durée de réalisation de la recherche et indiquer les
différentes étapes et leur durée.
Concernant la durée totale de notre étude, elle
va s'étendre sur 90 jours. Les différentes étapes du
projet vont être détaillées dans le tableau
ci-dessous :
N°
ordre
|
Etapes
|
Opérations
|
Durée
(jours)
|
1
|
Préparation de l'enquête
|
- Recherche documentaire
- Elaboration du guide d'entretien
- Recrutement et formation des enquêteurs
|
7 j
3 j
10 j
|
2
|
Pré-enquête
|
Validation des guides d'entretien
|
7 j
|
3
|
Etude sur le terrain
|
- Observation
- Administration des guides d'entretien
|
30 j
|
4
|
Exploitation des données collectées
|
- Dépouillement et analyse des données
collectées
- Dégager les résultats significatifs
|
15 j
|
5
|
Rédaction du rapport d'étude
|
- Vérification des résultats à des
spécialistes
- Correction
- Rédaction et publication du rapport final
|
18 j
|
Total
|
90 j
|
Analyse :
Le travail va consister en l'application systématique
des différentes activités sus-indiquées. Ainsi, la
recherche documentaire nous permettra de réunir des écrits
pertinents relatifs à notre thème ; écrits sans
lesquels il nous sera difficile de démarrer nos recherches, car nous
n'aurions aucune base théorique.
A la phase de pré-enquête, nous allons recueillir
les renseignements sur notre objet d'étude qui vont nous permettre de
préparer des questions pertinentes, de repérer déjà
les variables à analyser en somme de mieux préparer notre guide
d'entretien. Notre guide d'entretien est le matériel qui nous permettra
d'entrer sur le terrain d'étude sans tâtonnement. C'est le
matériel qui nous indique les actes à poser sur le terrain.
Nous voilà sur le terrain d'étude. C'est le
moment de s'activer et de se montrer le plus vigilent possible de sorte
à ne pas négliger certains aspects significatifs du
problème à traiter.
Le dépouillement des données va se faire
à l'aide d'une grille de lecture conceptuelle afin de ne pas perdre de
vue notre orientation théorique. Enfin la rédaction est le lieu
où nous rendons compte fidèlement du résultat des
activités que nous avons menées sur le terrain.
2- Budgétisation
Le protocole de recherche est une méthodologie de
structuration d'une entreprise de recherche en vue de rechercher un
financement.
Le chercheur doit donc prévoir et estimer le coût
de sa recherche (équipement, matériel, étude sur le
terrain, durée, informatisation ...). Dans le cadre de notre recherche,
nous allons détailler dans un tableau nos différentes
activités et besoins logistics avec leur coût respectif.
Besoins
|
Désignation
|
Qté
|
Prix U (Fcfa)/
jours
|
Durée
(jours)
|
Total
(Fcfa)
|
Ressources humaines +
Chercheur
|
Enquêteurs
Informaticien
Chercheur
|
3
1
1
|
10 000
10 000
-
|
45 j
52 j
-
|
1 350 000
520 000
800 000
|
Sous total 1
|
5
|
|
|
2 670 000
|
Déplacement
|
Enquêteurs
Informaticien
Chercheur
|
3
1
1
|
1 000
1 000
1 000
|
45 j
52 j
52 j
|
135 000
52 000
52 000
|
Sous total 2
|
5
|
|
|
239 000
|
Ressources Matérielles
|
Ordinateur portable Pentium III
Documentation
Magnétophone
Fourniture de bureau (paquet de rames, stylo, disquettes, CDR,
Photocopie, etc.)
|
1
-
1
-
|
700 000
100 000
45 000
60 000
|
-
-
-
-
|
700 000
100 000
45 000
60 000
|
Sous total 3
|
|
|
-
|
905 000
|
Imprévus
|
|
|
|
|
150 000
|
Total général
|
|
|
|
3 964 000
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ANNEXES
1- Carte
d'Abobo
2-
Bibliographie
ü Ouvrages généraux
- Dictionnaire de notre temps, Hachette SD
- Larousse de poche, Larousse, Paris, 1996
- Encyclopédie universalis, Hachette, Paris, 1979, Vol
3.
ü Ouvrages méthodologiques
- Durkheim (E), Les règles de la méthodologie
sociologique, PUF, Paris, 1996, p34
- Grawitz (M), Méthodes des sciences sociales,
10e édition, Dalloz, Paris, 1996
- N'Da (P), Méthodologies de la recherche : de la
problématique à la discussion des résultats, EDUCI,
2e édition, Abidjan, 2002
ü Mémoire
Mani (Orthé Boucar), la contribution des organismes
internationaux dans la réduction de la pauvreté au Niger :
cas du projet FENU, RAF-94-CO-I ``assistance financière aux petites
entreprises à N'Guigmi'', Mémoire de Maîtrise,
Université d'Abidjan IES, 1996-1997.
ü Internet
- Encarta, collection 2006
- http//WWW.Social.gouv.fr
- http//WWW.ladocumentationfrancaise.fr
3- Curriculum
vitae
* 1 Durkheim (E), Les
règles de la méthodologie sociologique, PUF, Paris, 1996
* 2 Ablassé Ouedraogo,
DGA de l'OMC, 25e session ordinaire de la commission du travail et
des affaires sociales de l'UA, Ouagadougou, 20 avril 2002
* 3 Ibid.
* 4 Classement des pays par
rapport à l'IPH, PNUD, 2002
* 5 Le seuil national de
pauvreté, constant en termes réels, de 7 000 Fcfa en 1998 et
183450 Fcfa en 2002. Ce seuil est évalué sur la base des
dépenses de consommation des ménages.
* 6 Gouvernement de Côte
d'Ivoire et système des Nations Unies en Côte d'Ivoire :
Rapport national sur les objectifs du millénaire pour le
développement, décembre 2003, p13.
* 7 Les méthodes des
science sociales, Dallez, Paris, 1971, p188.
* 8 Grawitz (M), Méthodes
des sciences sociales, 10e édition, Dalloz, Paris, 1996,
p399
* 9 Source : perspective
démographique, Institut national de la Statique
* 10 Selon fiche d'estimation
de la population de la commune d'Abobo, Mairie d'Abobo
* 11 Grawitz (M), Op. cit,
p317
* 12 Idem p318
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