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Contribution des ONG de développement dans la promotion socio- économique des populations démunies de Côte d'Ivoire. Cas de la commune d'Abobo

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par Drissa KONATE
Université de Cocody- Abidjan - Licence en socioanthropologie 2005
  

Disponible en mode multipage

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SOMMAIRE

RESUME 2

JUSTIFCATION DU CHOIX DU THEME 4

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE 6

1- Revue critique de la littérature 6

2- Champ de référence conceptuelle 7

3- Problématique 8

4- Objectifs de l'étude 12

a- Objectif général 12

b- Objectifs spécifiques 12

5- Hypothèses de recherche 12

a- Hypothèse générale 13

b- Hypothèses spécifiques 13

6- Modèle d'analyse 13

a- Présentation du cadre conceptuel 13

b- Mode d'intégration des différentes approches 14

c- Définition et description des concepts, variables et facteurs à utiliser 14

d- Schéma d'analyse et d'interprétation 15

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE 16

1- Champ géographique 16

2- Champ socioanthropologique 16

3- L'échantillon 17

4- La méthode 18

5- Techniques de collecte de données 19

CHAPITRE III : PLANIFICATION 21

1- Chronogramme des activités 21

2- Budgétisation 22

ANNEXES 23

1- Carte d'Abobo 24

2- Bibliographie 25

3- Curriculum vitae 26

RESUME

La pauvreté, est la situation dans laquelle se trouve une personne n'ayant pas les ressources suffisantes pour conserver un mode de vie normale ou y accéder. Autrement dit le démuni ou encore le pauvre est toute personne incapable de satisfaire ses besoins fondamentaux ; il est de ce fait privé du droit à la parole, du pouvoir et de la considération : Les démunis ne participent pas à la prise de décision dans la vie civile, sociale et culturelle.

L'éradication de ce fléau défigurant, dépend avant tout de l'aptitude des individus à exprimer leurs revendications et à se mobiliser pour mener des actions collectives à travers les ONG. En tant que groupe au sein d'une ONG dynamique, ils peuvent influer sur les décisions politiques, exercer des pressions croissantes sur les gouvernements afin que les ressources appropriées soient consacrées aux priorités de développement humains en général et socioéconomiques des populations démunies en particuliers, faire en sorte que les marchés prennent davantage en compte les besoins sociaux et promouvoir une croissance économique qui leur soit favorable.

Le présent projet de recherche dont le thème est « Contribution des ONG de développement dans la vie socioéconomique des populations démunies : cas de la commune d'Abobo » est une analyse succincte de l'apport des ONG à l'amélioration des conditions de vie socioéconomiques des populations défavorisées de la commune d'Abobo.

Il ressort selon nos analyses que les populations démunies ont plus que jamais besoin du soutien des ONG pour sortir de leur léthargie qui ne fait que trop durer.

Notre projet vise à terme à présenter et analyser l'impact social et économique de l'activité des ONG de développement dans l'épanouissement des démunis.

A ce titre, nous nous sommes inspirés des publications actuellement disponibles sur la question qui nous ont donné une base théorique et nous ont permis d'asseoir notre problématique.

Sur le terrain, nous avons eu recours à des techniques de collecte de données qui nous ont permis d'accéder aisément aux informations sur la question.

Enfin, cette étude permettra de déceler les limites des actions des ONG sur le terrain en vue d'une orientation judicieuse pour le bonheur des populations économiquement faibles.

JUSTIFCATION DU CHOIX DU THEME

Le choix porté sur ce thème présente un intérêt majeur. En effet, depuis les années 80, la Côte d'Ivoire à l'image de ses pairs connaît une crise politique, économique et sociale sans précédent. Cette situation inquiétante a pour corollaire la paupérisation galopante du bas peuple, majoritaire, qui entraîne irrémédiablement des remous sociaux et politiques. L'attention que nous lui (ce thème) portons se justifie par la volonté des pouvoirs publiques et de tout un chacun à arracher cette masse défavorisée de l'enfer de la pauvreté. Pour mener à bien ce noble objectif, ces derniers vont à travers les ONG, promouvoir les individus, les groupes et institutions en vue de développer leurs compétences sociales, méthodologiques et techniques, ce qui contribue à l'autoresponsabilité, la participation et l'autonomie en même temps qu'à améliorer l'effectivité et l'efficience. Nous voulons analyser le rôle et l'impact de ces groupes, ces institutions, en un mot ces ONG dans la lutte pour l'amélioration des conditions de vie des populations démunies d'Abobo.

Aussi, dans les politiques mise en oeuvre, l'objectif est d'associer les représentant de la société civile (les ONG par exemple) à l'adoption et au suivie de la stratégie de lutte contre la pauvreté au moment de l'élaboration des cadres stratégiques de lutte contre la pauvreté. L'idée est que cette implication doit permettre aux populations concernées de s'approprier le contenu des programmes et s'assurer, ainsi, leur efficacité. C'est du reste cet objectif plus que salutaire qui nous amène à effectuer des recherches dans ce domaine.

Enfin, certaines recherches sont en cours, mais elles portent pour la plus part d'entre elles sur l'apport des diverses institutions financières internationales ou nationales dans l'amélioration des conditions de vie des pays en développement. Or un autre combat mené par une autre institution locale non moins importante, les ONG oeuvrent à l'épanouissement des personnes défavorisées dans la société.

Notre choix se justifie donc par la capacité des ONG elles aussi sinon mieux à participer à la socialisation des populations pauvres en marge de la société, qui passe par l'information, l'éducation et la sensibilisation des populations en général.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

1- Revue critique de la littérature

La question de la contribution des ONG de développement dans la promotion socioéconomique des populations démunies a été abordée par une kyrielle d'auteurs et de personnalités avec des acceptions aussi variées.

Cependant, au delà du caractère disparate de ces interventions et publications, il se dégage très souvent un point de convergence.

Ainsi, Eric Cazaubon, traitant du rapport entre ONG et populations pauvres dans son compte rendu de la table ronde intitulé ``Les ONG : des acteurs humanitaires dans la lutte contre la faim ?'', nous fait l'apologie des ONG en nous présentant le rôle très important de celles-ci dans la lutte contre la pauvreté. Mais Cazaubon ne dit pas de la table ronde, l'impact réel de l'action des ONG sur les populations cibles.

Pour Orthé Mani Boubacar traitant de la contribution des organismes internationaux dans la réduction de la pauvreté au Niger dans son mémoire de maîtrise, expose une des méthodes de lutte contre la pauvreté. Selon lui la meilleure façon d'endiguer ce fléau est l'assistance financière aux petites entreprises qui pourrait rejaillir sur l'ensemble de la population au chômage. Cependant cette action indirecte ne sera-t-elle pas encore source de discrimination ? Par cette occasion, les populations défavorisées ne persisteront-elles pas dans la pauvreté ? Ces questions restent posées jusqu'au terme de l'étude.

Au total, la revue critique de la littérature sur cette question a montré que le problème de la résorption de la pauvreté se pose dans les mêmes termes c'est-à-dire qu'elle est fonction partout de l'objectif, du rôle que les ONG s'assignent.

2- Champ de référence conceptuelle

« La première démarche du sociologue doit être de définir les choses dont il traite afin qu'il sache bien de quoi il est question »1(*).

Pour la bonne compréhension de notre travail, nous allons donc procéder à la définition de certains concepts clés de notre thème à savoir : ONG de développement, vie socioéconomique et populations démunies et pauvreté.

Précisons que définir des concepts, c'est prendre leur sens dans les rapports qu'ils entretiennent avec le thème.

· ONG de développement

ONG (Organisation Non Gouvernementale) est une collectivité humaine caritative, indépendante et donc autonome qui a pour but d'apporter du bien aux hommes, par la solidarité et sans héroïsme.

Développer, c'est selon le Larousse, amener (quelque chose) à un stade plus avancé, assurer la croissance, l'extension par exemple de la société, des conditions de vie d'un peuple. Ainsi donc, le développement, c'est l'évolution vers un stade plus avancé (de quelque chose), l'amélioration par rapport à un niveau jugé inacceptable des conditions de vie sociale, économique et même financière d'une population donnée.

Au vue de ce qui précède, ONG de développement, est une collectivité caritative à but non lucratif et indépendant oeuvrant pour l'amélioration du bien être social économique et financière des populations dans leur environnement social et économique.

· Vie socioéconomique

C'est l'ensemble des conditions d'existence d'un individu ou d'une collectivité humaine, relatives à ses activités sociales et sa place dans la société d'une part et d'autre part à ses activités économiques et financières.

· Populations démunies

Il faut signaler ici que nous entendons par démuni, pauvre. Donc dans le cadre de notre étude, population démunie et population pauvre désignent les mêmes réalités.

· Pauvreté

En effet, le pauvre est une personne ayant peu de biens, peu de ressources ou même n'ayant pas les ressources suffisantes pour conserver un mode de vie normal ou y accéder.

Mais quand peut-on considérer qu'une personne est pauvre ou démunie ? Selon la Banque Mondiale, une personne est considérée comme démunie si elle vie en dessous du seuil de pauvreté ; c'est-à-dire vivant avec moins d'un dollar américain (environ 600 Fcfa) par jour.

Ainsi la pauvreté, est la situation d'une personne qui a très peu d'argent pour subsister et vivre décemment dans la société dans laquelle elle vie.

3- Problématique

C'est à juste titre que la pauvreté est considérée comme un fléau réel et aberrant. De l'Asie à l'Afrique toute entière en passant par l'Amérique Latine, le constat demeure le même.

Sur la planète, 840 millions de personnes croupissent dans la misère, surtout dans les 50 pays les moins avancés (dont 34 sont d'Afrique) ; derrière ces chiffres, il y a des visages.

La lutte contre ce phénomène occupe une place très importante dans les programmes des organismes internationaux de développement tels que le PNUD, la FAO, le FENU, ...

Elle constitue également depuis plusieurs années une préoccupation permanente pour les gouvernements des pays en développement en général et ceux d'Afrique subsaharienne en particulier, eu égard au nombre sans cesse croissant de pauvres dans cette région pour des raisons diverses.

En effet 52% des habitants d'Afrique subsaharienne vivent en dessous du seuil de pauvreté2(*). Cette proportion est bien plus importante par rapport aux autres régions du monde.

On observe que cette pauvreté s'accentue au fil des années ; ainsi en Afrique au sud du Sahara, le revenu par habitant est actuellement plus bas qu'en 1970, il a même plongé par rapport à celui des pays européens. En 1960 par exemple, il était neuf fois inférieur à celui des européens, en 1980 cette infériorité c'est doublé à 183(*). Ainsi la pauvreté touche également un nombre de plus en plus croissant de personne en Afrique.

La Côte d'Ivoire pays d'Afrique subsaharienne n'échappe pas à cette triste réalité déjà relevée.

En effet, l'Indicateur de Pauvreté Humain (IPH) montrait qu'en 2000, les diverses formes de pauvretés dans ce pays touchaient près de 42,3% de la population4(*). La proportion de la population totale vivant avec un revenu inférieur au seuil national de pauvreté5(*) était de 32,3% en 1993, 36,8% en 1995 et 36,6% en 1998. Cette proportion est passée à 38,04% en 20026(*). L'on assiste donc sans cesse à une croissance de la pauvreté au sein d'une bonne partie de la population ivoirienne.

Cette croissance constante du nombre de pauvre est liée en Côte d'Ivoire à la crise économique des années 80 consécutive à la chute du prix des matières premières sur le marché international, elle-même due à la détérioration des termes de l'échange. Cette situation a eu pour conséquence, la baisse des revenus de l'Etat et donc par ricochet celui des habitants. Les effets de cette crise vont d'avantage se ressentir à partir de 1999 suite au coup d'état militaire et la crise sociopolitique qui s'en est suivie.

Ainsi dans un pays plongé dans une crise sociopolitique sans précédent comme la Côte d'Ivoire, la pauvreté s'aggrave de phénomènes comme la prostitution, le banditisme, la mendicité, la déscolarisation et donc la délinquance juvénile qui ne sont que les inconvénients les plus inévitables de la pauvreté.

En raison de la démographie galopante (3,8% d'accroissement), la pauvreté est surtout accentuée par la croissance rapide de la population.

De ce fait, la Côte d'Ivoire se voit rongée progressivement par ce fléau de l'est à l'ouest, du nord au sud. A la suite du pays entier, Abidjan, la grande métropole, capital politique ne reste pas en marge de ce triste ballet. En effet avec l'éclatement de la crise sociopolitique, entraînant le surpeuplement de la ville d'Abidjan, les conditions de vie des populations n'ont fait que se détériorer. Les entreprises fermant boutique pour certaines d'entre elles. Abobo cité dortoir par excellence, abrite dans la majorité de sa population, cette tranche de la population démunie à la recherche d'un équilibre social et économique.

Interpellé par cette situation de pauvreté généralisée, l'Etat de Côte d'Ivoire a commencé à réfléchir sur des stratégies à mettre en place afin de juguler ce fléau qui prend progressivement de l'ampleur.

Ainsi, l'Etat commence par soutenir la promotion et le renforcement du rôle de la société civile en vue de permettre aux démunies d'accéder aux ressources nécessaires.

Le principal ressort de son programme d'éradication de la pauvreté est d'impliquer la population de sorte qu'elle l'améliore, exprime ses propres convictions et projets, de même qu'elle s'engage dans ses réalisation, financement et évaluation.

L'implication de la société civile et les rassemblements des populations pauvres recommandés par les pouvoirs publics semblent correspondre au profil des ONG qui seraient les mieux aptes à remplir les objectifs de l'Etat.

Dès lors au cours des 20 dernières années, un nouveau type d'acteur a connu un essor spectaculaire : les ONG. Celles-ci se présentent comme humanitaire et apolitique, ont pour objectifs de promouvoir des actions décentralisées, adaptées aux conditions locales et appelant à la participation active des intéressés. Dans la mesure où elles entretiennent des relations étroites avec les populations cibles et en raison du caractère social plus que technique de leur préoccupation, les ONG occupent une position particulièrement favorable pour aborder les problèmes socioéconomiques des familles dans toute leur complexité.

Ainsi, plusieurs actions (financement de projet, assistance médicale et éducative, appui technique aux petits entrepreneurs, etc.) vont-ils voir le jour pour aider les populations économiquement faibles afin de réduire la pauvreté. Cependant, force est de reconnaître l'échec de certains de ces programmes.

La réduction de la pauvreté au sein de la population passe aussi par une amélioration du niveau de vie de cette dernière.

En effet, l'ONG DAC par exemple située à Abobo-sogephia, s'appuie sur la solidarité et l'entraide sociale pour garantir selon sa faculté contributive, à la réduction des soucis quotidiens des populations en matière de bien-être socioéconomique et contribuer efficacement à l'éradication de la pauvreté en côte d'Ivoire. Ceci à travers le financement d'initiatives privées, la protection maternelle et infantile, la lute contre le VIH-SIDA, l'assistance humanitaire aux enfants orphelins et vulnérables, etc.

Fort de ces constats, nous ne pouvons poursuivre notre étude sans nous interroger sur les points suivants :

- Da sa mission de lutte contre la pauvreté, quel est l'ampleur de l'apport des ONG de développement dans la commune d'Abobo ?

- Quel type de rapport existe-t-il entre celles-ci et les populations démunies ?

- Comment se traduit dans les faits cette régression de la pauvreté au sein des populations cibles ?

4- Objectifs de l'étude

Ils se composent en un objectif général et des objectifs spécifiques :

a- Objectif général

Analyser la contribution et l'impact des ONG de développement dans l'amélioration des conditions de vie des personnes démunies de la commune d'Abobo.

b- Objectifs spécifiques 

A travers cette étude nous chercherons à :

- Identifier la politique et les actions menées sur le terrain par les ONG en matière de réduction de la pauvreté ;

- Mesurer l'impact social des actions des ONG sur les populations pauvres ;

- Identifier les types de rapports existant entre les ONG et les populations pauvres d'Abobo.

5- Hypothèses de recherche

Notre travail comporte une hypothèse principale et des hypothèses spécifiques :

a- Hypothèse générale

L'avènement de certaines ONG dans la lutte contre paupérisation galopante est un véritable facteur de promotion socioéconomique des personnes défavorisées d'Abobo.

b- Hypothèses spécifiques

- L'éradication de la pauvreté dépend avant tout de l'aptitude des individus à exprimer leurs revendications et besoins.

- La réussite de la promotion socioéconomique des populations démunies passe par la formation et la structuration du secteur informel en vue de leur donner les moyens nécessaires pour se prendre en charge.

- Les difficultés liées au décollage ou au redécollage des populations démunies sont principalement fonction du dynamisme, de l'efficacité et de la bonne fois des personnes et/ou organismes de lutte contre la pauvreté.

6- Modèle d'analyse

a- Présentation du cadre conceptuel

L'étude de la contribution des ONG de développement dans la vie socioéconomique des populations démunies d'Abobo, comme toute autre étude en sciences humaines nécessite la détermination de variables en rapport avec la problématique et les hypothèses définies.

Nous avons d'une part les variables dépendantes qui décrivent et mesurent la contribution des ONG dans la promotion socioéconomique des populations démunies d'Abobo. On peut retenir entre autres, les prêts ou même les dons généralement aux femmes pour lancer ou soutenir leur petit commerce ; la prise en charge et l'encadrement par certaines ONG des orphelins à travers des dons et des activités caritatives en faveur des structures adéquates tel que le Village SOS d'Abobo. D'autre part les variables indépendantes qui sont supposées être la cause de l'intervention des ONG auprès des populations d'Abobo. Nous pouvons retenir entre autre la précarité des habitats et des et donc des conditions de vie, le chômage et/ou le débauchage des populations valides, la malnutrition due à la faiblesse ou même à l'inexistence des revenus, l'analphabétisation et la déscolarisation des enfants.

b- Mode d'intégration des différentes approches

L'étude de la contribution des ONG de développement dans la vie socioéconomique des populations démunies de la commune d'Abobo, requiert la participation de spécialistes issus de différentes disciplines des sciences sociales. Ainsi la sociologie urbaine et rurale pourra intervenir dans la mesure où l'étude se déroule dans des quartiers, des bidonvilles où le mode de vie est plus ou moins rural bien qu'étant en milieu urbain. Elle pourra nous permettre de faire corps avec l'environnement villageois et faciliter notre intégration sans laquelle il nous sera difficile de bénéficier de la confiance des populations locales.

c- Définition et description des concepts, variables et facteurs à utiliser

Pour analyser le poids de la contribution des ONG dans la vie socioéconomique et son impact sur les populations démunies nous allons :

Analyser les facteurs socioéconomiques tels que l'IPH (Indice de Pauvreté Humain) et le seuil de pauvreté, qui permettent d'avoir une idée précise de la condition réelle de vie de la population.

Analyser la valeur et le degré de crédit que les populations accordent aux ONG et les actions que ces dernières mènent sur le terrain.

Analyser l'impact véritable des ONG sur le terrain de la lutte contre la pauvreté.

Ces données ainsi recueillies seront intégrées et analysées de façon rigoureuse pour parvenir à une clarté suffisante susceptible de nous enseigner sur la nature des relations que les populations entretiennent avec les ONG.

d- Schéma d'analyse et d'interprétation

La méthode est une démarche d'esprit, un ensemble d'opérations intellectuelles par les quelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit. Elle est liée en même temps à une tentative d'explication et influence telle ou telle étape de la recherche.

Par ailleurs, « toute recherche en science sociale comme dans les sciences en général doit comporter l'utilisation des procédés opératoires (...) adaptés au genre de problème et de phénomène en cause » Pinto et Grawitz (1971)7(*).

Ainsi, partant du fait que les ONG et les populations sont deux entités étrangères l'une de l'autre, nous opterons par souci d'objectivité, pour la méthode dialectique, car ``cette méthode part de la constatation très simple des contradictions qui nous entourent''8(*) afin de cerner les risques de conflits et de contradictions.

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE

1- Champ géographique

L'espace concerné par notre étude est un cadre composite qui regroupe presque toutes les ethnies en Côte d'Ivoire avec une forte communauté étrangère. Les peuples les mieux représentés sont les malinkés, les baoulés, les attiés, les ébriés et les ressortissants de la CEDEAO.

Abobo est une vaste commune du district d'Abidjan qui s'étend sur près de 11,272 km2 et regorge environ 21 quartiers majoritairement précaires tels que Kénédy, Abobo BC, Sagbe, Bocabo, PK 18, Abobo-banco, Abobo-baoulé, Agbékoi... (cf. carte de la commune d'Abobo en annexe)

Il est situé au nord d'Abidjan et représente la commune la plus peuplée. Ces communes limitrophes sont Adjamé au sud, Yopougon et la forêt du banco à l'ouest, Cocody à l'est et Anyama au nord.

Abobo est une cité dortoir, les activités économiques et industrielles y sont presque inexistantes. Pour les rares personnes qui travaillent, ils doivent se rendre dans des conditions pénibles à Adjamé, Treichville (au port autonome) ou au Plateau pour assurer leur quotidien.

Avec l'éclatement de la crise politico-militaire, Abobo a le plus accueilli de déplacés de guerres (futurs sans emplois) accroissant ainsi le nombre de pauvres qui était déjà plus du double des habitants de la commune.

C'est au demeurant dans ce rayon sus indiqué qu'a été enregistré de grands nombre de pauvres.

2- Champ socioanthropologique

Il s'agit de toutes personnes susceptibles d'intervenir dans les différents entretiens. Dans ce sens, nous interrogeons deux catégories de personnes. D'une part les responsables des ONG et d'autre part les personnes considérées comme pauvres qui sollicitent des aides.

L'étude que nous entendons mener porte sur l'ensemble des populations d'Abobo.

Ces individus repartis sur des sites différents ont en commun de côtoyer la pauvreté. L'étude que nous voulons faire ne porte ni sur un sexe particulier, ni sur des personnes d'un certain âge.

En effet, tout le monde, homme comme femme, jeune comme adulte est considéré par l'étude. De même le niveau scolaire et le statut social des individus ne sont pas considérés.

Il s'agit d'approcher les individus considérés démunis de façon arbitraire dans leur cadre de vie habituel sans souci de variables à contrôler dans le but de préserver le caractère naturel ou humain des relations entre les populations et les ONG.

3- L'échantillon

Notre population d'étude sera constituée de femmes et d'hommes résident la commune d'Abobo.

Le dernier recensement général de la population et de l'habitat qui date de 1998 estimait la population de la commune d'Abobo à 638 237 habitants9(*).Cependant depuis les événements du 19 septembre 2002, ce chiffre n'a fait que s'accroître à environ 1 150 000 habitants aujourd'hui10(*). Aujourd'hui, selon la Mairie d'Abobo, la Commune est constituée d'environ 73% de pauvres de sa population.

Vu l'incapacité d'étendre l'étude à toutes les personnes concernées, nous nous limitons à un nombre raisonné d'une population représentative. Nous portons ce nombre à 2% de la population totale (population mère) soit 13 000 individus pour la raison suivante :

En sciences humaines, les recherches portent sur une population réduite, très représentative, afin de comprendre la population mère. C'est le principe de l'infiniment petit qui permet de comprendre la totalité.

Etant donné que nous ne disposons pas de statistiques c, nous procéderons par l'échantillonnage sur place. Il s'agit pour nous de retenir les personnes rencontrées fortuitement, disponible au moment de notre enquête jusqu'à atteindre le nombre de13 000 individus souhaité. Pour cela nous allons faire plusieurs passages sur notre site.

4- La méthode

La méthode est un outil dont se sert un chercheur pour faire des recherches. Elle est indispensable à la recherche de la vérité. C'est pour quoi Grawitz (M) nous dit que « la méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit les démontre, les vérifie »11(*).

Dans le cadre de notre étude nous chercherons à cerner dans un premier temps ce qui est dit et ce qui est fait sur le terrain en ce qui concerne les ONG et dans un deuxième temps savoir s'il y a eu changement dans la vie des populations cibles après intervention des ONG. De ce fait nous userons de la méthode dialectique qui est « du point de vue épistémologique un procédé dualiste : les liens entre l'objet et le sujet, le reflet du réel dans la pensée, le mimétisme entre la chose et le concept postulent des liens intimes et complexes entre deux instances : la « pratique » et la « théorie ». En ce sens la méthode dialectique nous permettra de saisir les processus de changement en cours ou déjà effectué dans la vie des individus.

5- Techniques de collecte de données

Dans un souci de clarté et de compréhension, l'utilisation de certaines techniques s'avère nécessaire. Aussi, pouvons définir avec Grawitz (M) la technique comme « une réponse à un comment. C'est un moyen d'atteindre un but, mais qui se situe au niveau des faits ou des étapes pratiques. »12(*)

Plusieurs techniques vont nous permettre de réaliser notre travail :

· La documentation écrite

Il y a deux types de documentations :

- Source administrative

Elle concerne les publications (articles, rapports d'étude) faites par la municipalité, des organismes internationaux et des institutions nationales relatives à notre thème.

- Source scientifique

Elle concerne les ouvrages méthodologiques et spécialisés produits par les auteurs dans le domaine des sciences sociales en rapport avec notre thème.

· La pré-enquête

Cette phase va nous permettre d'établir un premier contact avec le terrain. Nous pourrons donc scruter les zones de faisabilité de l'étude et identifier les aspects exploitables de notre objet d'étude.

· L'observation directe (sur le terrain)

Elle va nous permettre de marquer notre présence effective sur le terrain d'étude. Ici, on perçoit, on mémorise, on note.

Elle concerne aussi bien les comportements des populations cibles que des ONG. Cette observation sera soutenue par des entretiens.

· L'entretien non directif

Il s'agira ici de faire parler d'une part, les responsables des ONG concernant les questions relatives aux actions menées sur le terrain et à leur politique de réduction de la pauvreté et d'autre part les populations démunies à qui nous allons demander de nous livrer leurs opinions ou faire remonter les choses enfouies en eux concernant l'espoir qu'ils placent aux ONG quant à l'amélioration de leur condition de vie.

CHAPITRE III : PLANIFICATION

1- Chronogramme des activités

Notre travail ici, consiste à prévoir la durée de réalisation de la recherche et indiquer les différentes étapes et leur durée.

Concernant la durée totale de notre étude, elle va s'étendre sur 90 jours. Les différentes étapes du projet vont être détaillées dans le tableau ci-dessous :

ordre

Etapes

Opérations

Durée

(jours)

1

Préparation de l'enquête

- Recherche documentaire

- Elaboration du guide d'entretien

- Recrutement et formation des enquêteurs

7 j

3 j

10 j

2

Pré-enquête

Validation des guides d'entretien

7 j

3

Etude sur le terrain

- Observation

- Administration des guides d'entretien

30 j

4

Exploitation des données collectées

- Dépouillement et analyse des données collectées

- Dégager les résultats significatifs

15 j

5

Rédaction du rapport d'étude

- Vérification des résultats à des spécialistes

- Correction

- Rédaction et publication du rapport final

18 j

Total

90 j

Analyse :

Le travail va consister en l'application systématique des différentes activités sus-indiquées. Ainsi, la recherche documentaire nous permettra de réunir des écrits pertinents relatifs à notre thème ; écrits sans lesquels il nous sera difficile de démarrer nos recherches, car nous n'aurions aucune base théorique.

A la phase de pré-enquête, nous allons recueillir les renseignements sur notre objet d'étude qui vont nous permettre de préparer des questions pertinentes, de repérer déjà les variables à analyser en somme de mieux préparer notre guide d'entretien. Notre guide d'entretien est le matériel qui nous permettra d'entrer sur le terrain d'étude sans tâtonnement. C'est le matériel qui nous indique les actes à poser sur le terrain.

Nous voilà sur le terrain d'étude. C'est le moment de s'activer et de se montrer le plus vigilent possible de sorte à ne pas négliger certains aspects significatifs du problème à traiter.

Le dépouillement des données va se faire à l'aide d'une grille de lecture conceptuelle afin de ne pas perdre de vue notre orientation théorique. Enfin la rédaction est le lieu où nous rendons compte fidèlement du résultat des activités que nous avons menées sur le terrain.

2- Budgétisation

Le protocole de recherche est une méthodologie de structuration d'une entreprise de recherche en vue de rechercher un financement.

Le chercheur doit donc prévoir et estimer le coût de sa recherche (équipement, matériel, étude sur le terrain, durée, informatisation ...). Dans le cadre de notre recherche, nous allons détailler dans un tableau nos différentes activités et besoins logistics avec leur coût respectif.

Besoins

Désignation

Qté

Prix U (Fcfa)/

jours

Durée

(jours)

Total

(Fcfa)

Ressources humaines +

Chercheur

Enquêteurs

Informaticien

Chercheur

3

1

1

10 000

10 000

-

45 j

52 j

-

1 350 000

520 000

800 000

Sous total 1

5

 
 

2 670 000

Déplacement

Enquêteurs

Informaticien

Chercheur

3

1

1

1 000

1 000

1 000

45 j

52 j

52 j

135 000

52 000

52 000

Sous total 2

5

 
 

239 000

Ressources Matérielles

Ordinateur portable Pentium III

Documentation

Magnétophone

Fourniture de bureau (paquet de rames, stylo, disquettes, CDR, Photocopie, etc.)

1

-

1

-

700 000

100 000

45 000

60 000

-

-

-

-

700 000

100 000

45 000

60 000

Sous total 3

 
 

-

905 000

Imprévus

 
 
 
 

150 000

Total général

 
 
 

3 964 000

ANNEXES

1- Carte d'Abobo

2- Bibliographie

ü Ouvrages généraux

- Dictionnaire de notre temps, Hachette SD

- Larousse de poche, Larousse, Paris, 1996

- Encyclopédie universalis, Hachette, Paris, 1979, Vol 3.

ü Ouvrages méthodologiques

- Durkheim (E), Les règles de la méthodologie sociologique, PUF, Paris, 1996, p34

- Grawitz (M), Méthodes des sciences sociales, 10e édition, Dalloz, Paris, 1996

- N'Da (P), Méthodologies de la recherche : de la problématique à la discussion des résultats, EDUCI, 2e édition, Abidjan, 2002

ü Mémoire

Mani (Orthé Boucar), la contribution des organismes internationaux dans la réduction de la pauvreté au Niger : cas du projet FENU, RAF-94-CO-I ``assistance financière aux petites entreprises à N'Guigmi'', Mémoire de Maîtrise, Université d'Abidjan IES, 1996-1997.

ü Internet

- Encarta, collection 2006

- http//WWW.Social.gouv.fr

- http//WWW.ladocumentationfrancaise.fr

3- Curriculum vitae

* 1 Durkheim (E), Les règles de la méthodologie sociologique, PUF, Paris, 1996

* 2 Ablassé Ouedraogo, DGA de l'OMC, 25e session ordinaire de la commission du travail et des affaires sociales de l'UA, Ouagadougou, 20 avril 2002

* 3 Ibid.

* 4 Classement des pays par rapport à l'IPH, PNUD, 2002

* 5 Le seuil national de pauvreté, constant en termes réels, de 7 000 Fcfa en 1998 et 183450 Fcfa en 2002. Ce seuil est évalué sur la base des dépenses de consommation des ménages.

* 6 Gouvernement de Côte d'Ivoire et système des Nations Unies en Côte d'Ivoire : Rapport national sur les objectifs du millénaire pour le développement, décembre 2003, p13.

* 7 Les méthodes des science sociales, Dallez, Paris, 1971, p188.

* 8 Grawitz (M), Méthodes des sciences sociales, 10e édition, Dalloz, Paris, 1996, p399

* 9 Source : perspective démographique, Institut national de la Statique

* 10 Selon fiche d'estimation de la population de la commune d'Abobo, Mairie d'Abobo

* 11 Grawitz (M), Op. cit, p317

* 12 Idem p318






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe