CHAPITRE V
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Ce chapitre présente en résume l'étude sur
les problèmes liés a la consommation des drogues dans la commune
urbaine de Kamenge, cas du quartier Kavumu. Sur ce, l'auteur aura
l'opportunité de faire une recommandation dans le but d'éradiquer
le trafic des drogues et l'expansion de la consommation.
Conclusion
L'étude sur les problèmes liés a la
consommation des drogues dans la commune urbaine de Kamenge, cas du quartier
Kavumu relève une multitude de conséquences nuisibles
causées par l'abus des drogues.
Dans le premier chapitre, nous avons stipulé sur la
problématique de la consommation des drogues dans la commune urbaine de
Kamenge. Le consommateur des drogues affiche un mauvais comportement dans la
famille que dans la société. Il peut être un
délinquant ou un marginal ou même un déviant social. Cette
étude est menée pouvoir analyser et résoudre les
problèmes liés à la consommation des drogues en
général et plus particulièrement dans le quartier
Kavumu.
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Dans le second chapitre, on s'est basé sur les
différents types d'alcooliques, les facteurs à la base de la
consommation des drogues ainsi que les conséquences de l'abus des
drogues.
Le troisième chapitre parle de la méthodologie
utilisée pour la recherche. Les méthodes utilisées pour
récolter les données sont : qualitative focalisée sur
l'observation et quantitative faisant intervenir les résultats en terme
de pourcentage.
Le quatrième chapitre présente l'analyse et
l'interprétation des résultats de la recherche ainsi que la
vérification de nos questions fondamentales.
Quant au cinquième, il parle de la conclusion de la
recherche et les solutions proposées sous forme des recommandations pour
l'abolition des drogues.
L'acte de boire de l'alcool est présenté comme
l'accomplissement d'un rite de socialisation. Son caractère normatif
apparaît de façon évidente lorsqu'une personne refuse ce
« partage », elle expose alors le risque d'exclusion
sociale car le bonheur d'être ensemble et de boire un verre participe des
rapports sociaux.
Depuis quelques temps dans la municipalité de Bujumbura,
on observe de plus en plus des cas d'accidents de voiture dus à
l'état d'ivresse du conducteur sont de plus en plus signalés. En
plus, des tueries dans certains bars des quartiers ou des viols sont
coordonnées par des jeunes en état d'ivresse. Il ne faut omettre
des cas de femmes battues par leurs maris qui ont pris un verre de trop. Nous
voyons également que :
Pendant la crise, la jeunesse a été une main
d'oeuvre négative, qui a été utilisée par les
politiciens. Cette jeunesse se regroupait dans des gangs et
ligalas. On peut citer à titre d'exemple les «Sans
échec» pour les jeunes tutsi; les «Chicago Bulls» pour
les jeunes hutu. Ces jeunes étaient regroupés dans l'organisation
des « opérations Ville morte », les pillages,
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les destructions et les tueries diverses. Les commanditaires
de ces forfaits achetaient de l'alcool et des stupéfiants pour ces
jeunes pour les stimuler à commettre des dégâts.
Le système scolaire ayant été
perturbé, la jeunesse connaît des vacances prolongées et
par manque d'occupation ces jeunes trouvent une meilleure occasion de se
droguer car durant tout ce temps de désoeuvrement rien n'est
envisagé pour leur occupation. L'exemple cité est celui des
lauréats de l'année scolaire 2006 - 2007 qui ont eu leurs
diplômes en Juillet 2007 dont un bon nombre sont restés dans la
rue sans occupation aucune.
La dégradation des moeurs par l'influence de la
culture occidentale à l'aide des différentes chaînes TV,
des romans et d'autres magazines favorise aussi la consommation de ces
stupéfiants).
La prévention des drogues au Burundi est un cadre
difficile car les drogues les plus pathogènes aujourd'hui sont l'alcool
et le tabac et ils sont tous les deux en vente libre contrairement au cannabis
considéré comme socialement plus dangereux.
On trouve beaucoup d'exemples d'actions incitatrices de la part
de ceux qui devaient aider soit dans la prévention ou la sensibilisation
:
Les belles voitures publicitaires du tabac sur lesquelles on
peut facilement lire INTORE, SUPERMATCH, BTC, etc., circulent librement dans la
capitale et aucune remarque sanitaire sur la consommation du tabac ne s'y
trouve ;
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Des pancartes publicitaires de la BRARUDI (Brasserie de
Burundi) comme Plaisir Raffiné, Plaisir Partagé, KIRINYOTA
MUGENZI, etc., de belles photos de gens bien habillés, restent toujours
incitatrices mais ne parlent pas des dangers quant à la consommation de
ces boissons alcoolisées ;
Le gouvernement compte beaucoup sur les recettes fiscales
liées à la vente du tabac et de l'alcool, la BRARUDI fait entrer
à elle seule 50% des recettes fiscales du Burundi.
Etant donné que la prévention des drogues au
Burundi est un cadre difficile à éradiquer, quelques suggestions
sont à proposer :
Recommandations
En guise de recommandation, les actions suivantes sont
incontournables dans la lutte contre la consommation des drogues :
Pour l'Administration de la Commune Kamenge et les
Educateurs
Favoriser une véritable hygiène mentale,
spécialement parmi les jeunes ;
Aider les jeunes à surmonter les difficultés de
l'adolescence ;
Informer les jeunes à l'école et dans les
mouvements des jeunes sur la drogue, ses dangers et les motivations qui
poussent à l'utiliser ;
Favoriser la dépense de leurs énergies pour les
activités intellectuelles, culturelles ou sportives ;
Favoriser la motivation et la souplesse de leur
personnalité par une éducation authentique ;
Inspirer les valeurs d'une famille traditionnelle (rôle de
l'initiation) et de l'enseignement moderne (rôle des éducateurs
dans la socialisation des enfants) ;
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Allier l'autorité et la tendresse ; les parents et
les éducateurs aiderons les jeunes à une réflexion
rationnelle sur leurs problèmes, réflexion basée sur la
communication entre les personnes.
Pour les Eglises
Prêcher la bonne nouvelle dans différentes
églises tout en montrant les effets néfastes liés à
la consommation des drogues.
Pour le Gouvernement
Le gouvernement peut participer aussi à l'abolition de la
toxicomanie. Il devrait :
Soutenir matériellement et financièrement les
associations des Jeunes ;
Renforcer le bridage anti - drogue sur les
frontières ;
Créer des centres socio - professionnels pour les jeunes
désoeuvrés ;
Veiller au respect des règles morales et sociales qui la
régissent ;
Garantir l'avenir des jeunes ;
Sensibiliser les jeunes ;
Contrôler rigoureusement aux frontières pour
éviter le trafique des drogues.
Pour la société et les
parents
La société occupe une très grande place dans
l'abus des drogues. Mais, il peut aussi participer à la lutte contre la
toxicomanie :
La société doit proposer un idéal de
travail, des progrès, de bien - être, et les moyens d'y parvenir
(création d'emplois et des services sociaux) ;
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La société doit veiller à s'occuper
spécialement de ceux qui restent en marge, facilite leur
intégration sociale et dépiste précocement parmi les
marginaux les utilisateurs des drogues (activités du genre
« association pour alcooliques et toxicomanes ») ;
Des conseils psychologiques peuvent aider les jeunes à
surmonter leurs difficultés personnelles, familiales, scolaires,
professionnelles ou sociales, et les prennent en charge ;
Il ne faut pas laisser les toxicomanes isolés eux -
mêmes, mais plutôt, il faudra les aider à les conseiller et
à les apprendre comment s'abstenir des drogues.
Pour les consommateurs des drogues
Il est pratiquement impossible d'abandonner brusquement la
consommation les drogues. Les consommateurs peuvent :
Entériner de la décision ;
Appréhender les obstacles ;
Se préparer au sevrage et à la cure de
désaccoutumance ;
S'abstinence.
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