ÉTUDE SUR LES PROBLEMES LIES A LA CONSOMMATION
DES DROGUES DANS LA COMMUNE URBAINE DE KAMENGE : CAS DU QUARTIER
KAVUMU
par
Samuel UWIMANA
Mémoire
Présenté à la Faculté des Lettres
et Sciences
Département du Service Social et Développement
Communautaire
En remplissant partiellement les conditions requises pour
l'obtention du Diplôme
de
LICENCE EN SERVICE SOCIAL ET DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE
à
L'UNIVERSITE ESPOIR D'AFRIQUE
Bujumbura, Burundi
Novembre 2011
DECLARATION
Je déclare que ce mémoire est mon travail
original et n'a jamais été présenté dans aucune
institution universitaire pour l'obtention d'un titre
académique.
Samuel UWIMANA
Signature .............................................
Date : le, ......../........./2011
Ce mémoire a été rédigé
sous la direction de :
Directeur de Mémoire
Didace SUNZU (DESS)
Signature .............................................
Date : le, ......../........./2011
Codirecteur de Mémoire
Nicaise MINANI (M)
Signature .............................................
Date : le, ......../........./2011
ii
AVANT PROPOS
La consommation des drogues est un problème au Burundi
comme partout ailleurs dans le monde. Dans le présent document, nous
montrerons les problèmes liés à la consommation des
drogues dans la commune urbaine de Kamenge en Mairie de Bujumbura (Quartier
Kavumu).
L'objectif principal de cette recherche est d'analyser les
problèmes liés à la consommation des drogues dans cette
commune, plus précisément dans le quartier Kavumu.
Notre étude a pour objectif spécifique de montrer
les effets liés à la consommation des drogues.
Cette recherche a été guidée par les
questions de recherches suivantes :
Quels sont les facteurs à la base de la consommation des
drogues ?
Quels sont les effets liés à la consommation de la
drogue ?
Après la collecte, l'analyse et l'interprétation
des données trouvées dans le quartier Kavumu, nous concluons que
les objectifs fixés ont été atteints et que les questions
posées sont correctes.
A la fin de ce document, nous formulons quelques suggestions
afin d'éviter aux consommateurs des drogues de continuer la consommation
des stupéfiants.
iii
DEDICACE
Ce travail est dédié avec
célébrité et appréciations :
A mes chers parents,
A mon épouse,
A mes frères et soeurs,
A mes enfants,
A ma famille élargie,
A tous ceux qui me sont chers.
iv
REMERCIEMENTS
Je tiens d'abord à rendre grâce au Seigneur Dieu,
le Tout Puissant qui m'a protégé depuis ma naissance
jusqu'à présent.
Mes vifs remerciements s'adressent aussi à mes parents
qui m'ont soutenu moralement et matériellement dès mes
études primaires, secondaires et universitaires jusqu'à la
réalisation de ce travail.
Mes remerciements sont adressés à Son Excellence
Monseigneur Dr. Elie A. BUCONYORI, le Recteur de l'Université Espoir
d'Afrique (U.E.A) de nous avoir accordé la possibilité
d'étudier dans l'Université dont il assure la
responsabilité ainsi qu'à tous les Professeurs de
l'Université Espoir d'Afrique ; plus particulièrement ceux du
Département du Service Social et Développement Communautaire pour
la formation qu'ils nous ont donnée.
Je tiens également à remercier Monsieur Didace
SUNZU, Directeur de mémoire, qui, malgré ses
préoccupations multiples, s'est donné corps et âme pour la
réalisation de ce travail. Je remercie également Monsieur Nicaise
MINANI, Codirecteur de mémoire pour ses conseils si importants.
Avant d'achever notre travail, il nous est fort agréable
de présenter nos sincères remerciements à l'endroit de
toutes les personnes morales ou physiques qui ont contribué de
près ou de loin à son élaboration.
Je leur aussi dis merci.
v
LISTE DES ABREVIATIONS
LSD : Abréviation du nom allemand Lysergsäure
diäthylamid = L'acide Lysergique
Diéthylamide ;
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PA : Personnes Alcooliques
PF : Personnes Fumeurs
SIDA : Syndrome de l'Immunodéficience Acquise
THC : Tétrahydrocannabinol
U.E.A : Université Espoir d'Afrique
VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine
vi
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Tableau n° 1 : Chiffres de mortalité par cancer
du poumon en fonction du tabac 26
Tableau n° 2 : Prévalence du tabagisme chez les
adultes et les jeunes dans certains pays
durant l'année 2004 31
Figure n° 1 : Mécanisme de la relation entre
l'usage de substances psychoactives et les
problèmes sanitaires et sociaux 36
Tableau n° 3 : Présentation de
l'échantillon 46
Tableau n° 4 : Les raisons qui poussent les gens
à consommer de l'alcool 46
Tableau n° 5 : Les raisons qui poussent les gens
à consommer du tabac et du chanvre 47
Tableau n° 6 : Quantité de nourriture prise par
jour 47
Tableau n° 7 : Les raisons d'admission de nos
enquêtés à l'abus des drogues 48
Tableau n° 8 : Les effets liés à la
consommation des drogues selon les répondants 49
vii
TABLE DES MATIERES
DECLARATION DE L'ETUDIANT ii
AVANT PROPOS iii
DEDICACE iv
REMERCIEMENTS v
LISTE DES ABREVIATIONS vi
LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES vii
TABLE DES MATIERES viii
CHAPITRE I
PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE 1
Historique des drogues 1
Définition de la problématique 4
Les objectifs de l'étude 9
Délimitation de l'étude 9
Limitation de l'étude 10
Justification de l'étude 10
Questions de recherche 10
Elucidation des concepts 10
viii
CHAPITRE II
REVUE DE LA LITTERATURE 13
Les catégories d'alcooliques 14
Les buveurs sociaux 14
Les buveurs situationnels 14
Ceux qui boivent suite à des problèmes
15
Les buveurs épisodiques 15
Les buveurs alcooliques 15
La toxicomanie 15
Les drogues couramment consommées et les causes d'en
abuser 16
Quelques différentes sortes de drogues couramment
utilisées 16
L'alcool 16
L'acide lysergique diéthylamide 17
Le cannabis 18
Le tabac 18
Les opiacés 19
Les somnifères, sédatifs et
anxiolytiques 19
Les stimulants 20
Les facteurs engendrant le développement de la toxicomanie
20
Drogue 20
Environnement 21
Caractéristiques des personnes menacées
21
ix
Les causes d'abus des drogues 21
Influence de la société 21
Physiologie et hérédité 22
Influence spirituelle 22
La pression exercée par un camarade ou un
groupe 23
Drogue : solution de désespoir 23
Changement d'identité chez les jeunes 23
Curiosité 24
Ignorance 24
Aliénation 24
Transformation des structures sociales 25
Urbanisation et chômage 25
Dangers de consommation des drogues 25
Dans l'organisme 25
Dans la société 27
Pour le système digestif 27
Pour la nutrition 28
Pour le système nerveux 29
La dépendance 29
Signes de la dépendance alcoolique 32
Etat de manque 32
Delirium tremens 32
Signes matinaux de manque 33
x
Autres signes qu'on peut rattacher au besoin d'alcool 33
Les conséquences sociales de l'alcoolisme 34
Le VIH/SIDA et les toxicomanes 37
Le traitement d'un alcoolo - dépendant 38
La détoxication 38
La réhabilitation 39
CHAPITRE III
METHODOLOGIE ET PROCEDURE DE LA RECHERCHE 40
La désignation de la recherche 41
Le cadre de la recherche 41
Choix de la population d'étude et échantillon
41
Instruments de collecte des données de la recherche 42
Techniques et instruments de collecte des données 43
Techniques d'analyse des données 44
CHAPITRE IV
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
45
Présentation et analyse des données
45
Interprétation des données 50
Vérification des questions fondamentales
51
xi
CHAPITRE V
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 52
Conclusion 52
Recommandations 55
LISTE DES REFERENCES 58
ANNEXE A : Lettre de demande d'accès aux ressources
d'informations 62
ANNEXE B : Guide d'entretien de la recherche 63
ANNEXE C : Questionnaire en Français 64
ANNEXE D : Questionnaire en Kirundi 67
xii
CHAPITRE I
PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE
Historique des drogues
Depuis la nuit des temps, la race humaine a toujours fait usage
des stupéfiants pour des raisons diverses. A titre d'exemple, le chanvre
indien est considéré comme une plante médicinale aux
effets thérapeutiques légendaires.
Les chanteurs, comme le célèbre BOB Marley le roi
du Reggae, prennent de la marijuana pour égayer leurs fanatiques lors
des concerts en public. Les Rasta, fument du haschisch pour oublier les
problèmes de ce monde des vivants.
Aujourd'hui, force est de constater que beaucoup des drogues
même les plus raffinées, sont de consommation courante dans notre
pays ; le Burundi.
La drogue est l'une des plus vieilles découvertes du
monde. En effet pour chaque siècle passé, nous avons pu constater
l'apparition de plusieurs substances différentes. A la découverte
de l'Amérique, les hommes considéraient les drogues comme des
épices, synonyme de richesse et abondance.
1
2
C'est pourquoi, ils ont décidé d'aller à la
découverte de multiples autres épices vers la République
Dominicaine pour en acquérir. Cependant, ils n'ont pas découvert
d'épices, ils ont découvert de nouvelles drogues telles que le
coca, le tabac, le chocolat ainsi que les champignons hallucinogènes.
Par exemple, le cannabis, une drogue interculturelle l'une des plus vieilles
drogues du monde était utilisée en 1849 par l'industrie maritime
pour en faire des vêtements, du cordage ou des voiles. Il s'agissait du
chanvre indien de la famille du cannabis sativa. De plus, au tournant de 1900,
il y avait 75% du papier mondial qui était fait à partir du
cannabis. Au fil du temps les différentes drogues ont connu plusieurs
utilités, lors des fêtes, de certains rites sacrés ou comme
produit médicinal.
Les drogues peuvent être d'origines naturelles, issues de
plantes à drogues
cultivées (pavot, cannabis, coca, etc.) ou
spontanées (divers
champignons et plantes hallucinogènes) ou d'
origine
synthétique, produites entièrement en laboratoire.
(Pascal LE REST, 2001). A l'antiquité s'observait
l'utilisation des plantes psychotropes (
chanvre,
coca) ou leurs produits (
opium). Ensuite, à
partir du 18ème siècle, on a d'abord extrait
grossièrement leurs principes actifs, les
alcaloïdes, avant
d'être en mesure, au 19ème siècle, de les
purifier puis de les reproduire en laboratoire. Enfin, des
drogues de synthèse
imitant plus ou moins les substances naturelles ont été
élaborées au début du 20ème
siècle. Le chimiste Allemand Dreser synthétise une
nouvelle substance encore plus puissante, l'héroïne, qui est mise
sur le marché en tant que médicament en 1898. L'industrie
pharmaceutique, à la recherche de nouveaux produits à
commercialiser, soutient ces recherches. La compagnie Bayer, dont
l'héroïne est une marque déposée, lance une campagne
publicitaire en 1898 pour l'héroïne qui est présentée
comme une médication « héroïque » de la
tuberculose, « dépourvue de propriétés
d'accoutumance, d'une manipulation très aisée, et par dessus
tout, la seule capable de guérir les morphinomanes ».
3
La généralisation de sa prescription dans un grand
nombre d'indications peu ou pas adaptées à ses
propriétés pharmacologiques banalise son usage au début du
20ème siècle et fut à l'origine d'innombrables
cas de toxicomanies.
La cocaïne apparaît en Europe à la même
époque. Elle est découverte par le chimiste Allemand Albert
Niemann en 1859 à partir des feuilles de coca rapportées du
Pérou. Elle est décrite chimiquement par Wilhelm Lossen
en 1862. La cocaïne est tout comme la morphine accueillie par le monde
médical avec beaucoup d'enthousiasme. Elle est administrée comme
traitement d'un grand nombre d'infections, comme désintoxiquant contre
l'alcoolisme ou encore comme tonique (elle entre dans la formule du Coca -
Cola).
Freud préconise la cocaïne, dans un texte
publié en 1884, dans les troubles les plus variés tels que
l'indigestion, la cachexie et l'impuissance, mais surtout le morphinisme et
l'alcoolisme.
Les médecins contribuèrent fortement à
l'introduction et au développement des substances psychoactives en
Europe. Celles - ci sont perçues comme des remèdes miracles et
sont prescrites comme traitement dans une multitude de pathologies. Au
19ème siècle, l'opium constitue l'essentiel de la
pharmacopée.
De nos jours, les drogues constituent un
problème de société suffisamment sérieux, en
particulier sur le plan de la santé publique, sur le plan judiciaire et
sur le plan économique, pour que plusieurs organes
spécialisés de l'Organisation des Nations unies s'en occupent
exclusivement et que les états y consacrent une part importante de leurs
ressources.
4
Dans les rapports antiques, on mentionne des opiacés comme
médicament contre des douleurs et des diarrhées ou moyen
d'intoxication. Au 17ème et 18ème
siècle, la culture de chanvre a été encouragée en
Europe. En Amérique du Nord, des gouvernements ont toléré
la consommation de
cannabis
comme drogue. A partir du 17ème siècle, dans le
secteur Est - Asiatique, fumer l'opium est devenu un
problème à la fois sanitaire et économique. Par les
progrès scientifiques de la chimie au début du
19ème siècle, les agents chimiques de la plupart des
drogues naturelles pouvaient être analysés. En 1821,
Tscheppe a examiné la structure chimique du cannabis, en 1898
l'entreprise Bayer d'Allemagne a fabriqué d'
héroïne
au traitement des dépendants de
morphine,
1938 Albert Hofmann a synthétisé l'alcaloïde
LSD arrivant de
l'ergot du blé.
Définition de la problématique
L'alcool est la drogue la plus répandue et la plus
ancienne. Il est obtenu par fermentation des sucres naturels des grains ou des
fruits. L'alcool propre à la consommation s'appelle alcool
éthylique ou éthanol. Sous sa forme pure, c'est une substance
incolore qui donne une sensation de brûlure en cas d'ingestion. L'usage
de l'alcool est caractérisé par la tolérance et une
dépendance psychique et physique.
Une diminution brutale de l'usage fait apparaître des
effets de sevrage comme : angoisse, inquiétude, tremblements,
sueurs abondantes, et insomnie. On constate parfois aussi un sentiment
d'être suivi et des hallucinations.
Selon la définition scientifique ou pharmacologique
essentielle, l'alcool est une substance qui par sa nature chimique, agit
sur la structure ou le fonctionnement de l'organisme vivant (Helen NOWLIS 1975,
23).
5
Les effets d'alcool sont fonction de l'interaction entre l'alcool
et l'individu tel que celui - ci peut être défini
psychologiquement, physiologiquement et socialement.
Les drogues sont, avant toute chose, une production culturelle.
Les produits toxiques utilisés par l'homme aujourd'hui sont très
rarement à l'état brut dans la nature. Ainsi donc, pour que les
hommes puissent se droguer, il faut qu'ils puissent avoir
réfléchi sur les effets d'un produit. Même si les plantes
sont considérées comme ayant des effets secondaires, elles sont
travaillées, affinées par les hommes pour donner naissance
à un produit provoquant des états de consciences non ordinaires
et, finalement, la recherche de l'homme se fait tout autant dans l'affinement
du produit apportant des effets secondaires spécifiques que dans celle
de l'expérimentation de l'état d'altération de conscience
(Pascal LE REST, 2001).
Les drogues produisent des substances similaires à
l'endorphine. L'endorphine étant, par définition, une substance
endogène, mise en évidence dans l'hypothèse, qui joue dans
l'inhibition de la douleur, un rôle analogue à celui de la
morphine. C'est pour cette raison que les toxicomanes souffrent beaucoup quand
ils ne trouvent pas de drogue.
L'usage de l'alcool s'insère dans des pratiques et valeurs
collectives, des limites socialement établies. Celui qui franchit ces
limites s'expose à la réprobation, voire à la
répression légale dès lors qu'il peut représenter
un danger pour le corps social. Parler de consommation normale d'alcool, du
bien - boire, est une autre façon de parler des valeurs qu'une
société se donne.
Parler d'une consommation normale ne relève pas d'une
réalité quantitative concernant exclusivement l'individu mais
rend compte de valeurs normatives d'ordre collectif. Qu'il s'agisse des
manières de boire ou de la nature des boissons consommées, le
même comportement peut être interprété ou non comme
une transgression selon l'endroit et l'instant où il a lieu (Helen
NOWLIS 1975, 19).
6
Les premières drogues sont apparues chez les plantes ou
dans certaines de leurs parties à la suite d'une co - évolution
du règne végétal et du règne animal. Au cours des
années trente, on découvrit certaines amines extraordinaires
(amphétamine, dexamphétamine, métamphétamine)
apparues en vente libre dans les pharmacies, et censées soigner les
congestions nasales, les nausées, l'obésité, la
dépression, et le surdosage d'hypnotiques. Grâce à leur
puissant effet euphorisant, ils étaient utilisés contre toutes
sortes d'affections liées à l'état dépressif.
Un apprenti toxicomane se voit contraint et forcé
d'augmenter ses doses de poison jusqu'à ce que celles - ci le
réduisent en esclavage. C'est l'itinéraire implacable et sans
échappatoire qui conduit au pire ; il aboutit à la
décadence ou l'abaissement de l'esprit et du corps, à la
déchéance, et quelquefois à la mort (Yves SALGUES,
1994).
Parler de l'alcool dans une culture donnée n'est pas chose
facile : sa consommation appartient au quotidien, et en raison de cette
familiarité elle reste, de façon paradoxale, malaisée
à déchiffrer. Les substances ayant pour effet de modifier la
conscience sont présentes dans toutes les civilisations et leur usage a
toujours été rehaussé d'ambiguïté. De la
même façon, les manières de boire et les façons dont
on se présente l'alcoolisation sont diverses et complexes ; elles
varient d'une société à l'autre et au sein d'une
même société (Pascale ANCEL - Ludovic GAUSSOT 1998, 18).
Le terme « alcoolisation » exprime
la manière de consommer de l'alcool, sans connotation morale ni
référence aux conséquences psychologiques ou
physiologiques sur le corps humain.
On ne peut jamais dire que tel alcool produit tel effet. Tout
alcool a des effets multiples et ceux - ci varient d'une dose à une
autre, d'un individu à l'autre, d'un moment à l'autre chez le
même individu (Helen NOWLIS 1975, 24).
7
Les drogues ont pour objet d'accéder à un
état non ordinaire de conscience. L'intérêt des drogues est
de permettre aux hommes d'échapper à leur condition de mortel, au
principe de réalité, pour un temps aussi court soit - il. Elles
confèrent, au cours d'un instant donné, un sentiment de
puissance, voire de toute puissance.
Les drogues offrent à l'homme la capacité de se
sublimer, d'accéder à un état d'euphorisation, de
réflexion, de méditation ou un état d'exacerbation de
certaines pulsions.
Elles lui révèlent qu'il peut échapper
à la condition de l'homme ordinaire dans son état quotidien.
On peut spéculer sur les effets de l'usage d'un produit,
s'attendre à éprouver du plaisir et être confronté,
en réalité, à quelque chose de déplaisant, voire de
franchement désagréable. Il n'empêche que c'est la
recherche initiale de plaisir qui motive les expérimentations.
Mais la consommation des drogues, comme l'alcool, renvoie aussi
à la question de la mort, à la recherche des limites, à la
compréhension des bornes du vivant, au frisson ressenti sur le fil de la
vie, au bord du gouffre, du vide. Cette question est importante à
l'adolescence et doit obtenir des réponses qui, bien sûr, peuvent
être élaborées sans recourir aux drogues.
La consommation des drogues, renvoie tout autant à la
question de la violence car les effets secondaires, entraînés par
l'usage des produits toxiques licites ou illicites, confrontent l'usager
à des violences sur lui - même ou sur les autres (Pascal LE REST,
2001).
La « drogue », dans le sens
d'Hippocrate et Gallien, est capable de
« vaincre » le corps par elle - même et de
produire, à des doses infimes par rapport à celle des aliments,
d'importantes modifications organiques, ou psychiques, ou les deux à la
fois.
8
Une drogue en soi n'est rien. Elle n'existe que dans son rapport
à l'homme. C'est l'homme qui lui donne du sens. C'est l'homme qui les
trouve, les produit, les raffine, les commercialise, les autorise ou les
interdit, les met en rites, en mythes, en sens ou en défiance. Elles ne
peuvent donc être pensées qu'en lien avec lui, qui les crée
(Antonio Escohotado 1995, 11).
L'usage de drogues n'est pas stigmatisé et n'est pas
encore perçu comme un fléau. L'attitude favorable du corps
médical, qui prescrivait volontiers mais faisait également un
usage privé des drogues, a fortement contribué à ce
phénomène. Parallèlement à
l'utilisation médicale, un usage hédoniste des drogues
apparaît. L'opiomanie se développe de façon importante
à partir du 19ème
siècle. De nombreuses fumeries semi - clandestines se multiplient en
France notamment après la colonisation de l'Indochine. L'opiophilie se
développe dans les cercles artistiques et intellectuels, sous forme de
la consommation d'opium fumable, et dans le milieu médical, sous forme
d'opium ingéré. Lorsque la médecine
généralisa le recours à la morphine par voie injectable,
l'opiophagie diminua, mais en rapport avec les conquêtes coloniales
françaises et une certaine fascination pour l'Extrême - Orient,
l'usage d'opium fumé se banalisa dans les milieux militaires et
artistiques. La drogue est alors définie comme un moyen d'exploration de
la conscience. Plusieurs intellectuels mettent en avant
l'importance des substances psychotropes en faveur de la
créativité. On peut par exemple citer Les confessions d'un
mangeur d'opium anglais, ouvrage de Thomas de Quincey traduit en
français par Alfred de Musset.
Les drogues naturelles ont déjà été
utilisées dans l'histoire précoce des peuples pour les clients de
bien - être, des rites religieux, mais également à la
production d'une intoxication et d'une euphorie.
9
Les objectifs de l'étude
Objectif général
L'objectif général de cette étude est
d'analyser les problèmes liés à la consommation des
drogues dans la commune urbaine de Kamenge, plus précisément dans
le quartier Kavumu.
Objectif spécifique.
Dans notre étude, l'objectif spécifique sera de
montrer les effets liés à la consommation des drogues :
Dans l'organisme ;
Dans la société ;
Pour le système digestif ;
Pour la nutrition ;
Pour le système nerveux.
Délimitation de l'étude
Notre étude s'intitule : « Etude sur
les problèmes liés à la consommation des drogues dans la
commune urbaine de Kamenge : cas du quartier Kavumu ». Le
concept « drogue » couvre un champ trop vaste et complexe.
Il faut donc en circonscrire les limites sur la toxicomanie dans la commune
urbaine de Kamenge. En plus, notre étude va se concentrer sur les cas
sociaux et les marginaux.
10
Limitation de l'étude
La consommation des drogues se fait dans les différents
quartiers de la Mairie de Bujumbura. Etant donné que notre recherche
demande assez de temps et voir même beaucoup de moyens, nous nous sommes
limités sur une portion de la commune urbaine de Kamenge (Quartier
Kavumu) afin d'obtenir des meilleurs résultats.
Justification de l'étude
Le quartier Kavumu de la commune urbaine de Kamenge n'a pas
été choisi par hasard comme cas d'étude. Ce quartier
héberge beaucoup des consommateurs des drogues ; et cette
étude contribue à montrer aux lecteurs de ce document les
problèmes liés à la consommation de ces drogues.
Questions de recherche
La boussole et la charpente de ce travail
reposent sur deux questions fond amentales :
Quels sont les facteurs à la base de la consommation des
drogues ?
Quels sont les effets liés à la consommation des
drogues ?
Elucidation des concepts
Alcool
Selon LAROUSSE : Le Dictionnaire du Français,
l'alcool est « un liquide obtenu par la distillation du vin et
d'autres liquides ou jus fermentés » (LAROUSSE : Le
Dictionnaire du Français 1997, 11).
11
Drogues
D'après la définition de l'OMS, la drogue est
« une substance, qui, une fois consommée, oblige la
personne qui la prend à l'utiliser de plus en plus » (OMS
1995. Journée Mondiale sans Tabac : le tabac, c'est plus cher qu'on
croit).
Selon la définition scientifique ou pharmaceutique
essentielle, une drogue est « une substance qui, par sa nature
chimique, agit sur la structure ou le fonctionnement de l'organisme
vivant » (Helen NOWLIS 1975, 23).
Selon Larousse Médical, la drogue est « un
produit d'origine animale, chimique ou végétale, utilisé
comme ingrédient dans une préparation
médicamenteuse ».
C'est aussi « une substance pouvant produire un
état de dépendance physique et/ou psychique et engendrer une
toxicomanie, quel qu'en soit le type » (Larousse Médical
2003, 316).
Selon HACHETTE : le Dictionnaire du Français, la
drogue est « la matière première employée
pour les préparations pharmaceutiques, pour la teinture »
(Hachette 1989, 523).
Selon le Dictionnaire Larousse, la drogue est «une
substance pouvant modifier l'état de conscience,
stupéfiant » (Dictionnaire Larousse).
Dépendance
Selon Larousse Médical, la dépendance c'est
« l'état résultant de l'absorption
périodique ou continuelle d'une drogue » (Larousse
Médical 2003, 281).
12
Dépendance physique
On est dépendant physiquement lorsque le corps s'est
accoutumé à l'usage d'un produit à tel point que les
symptômes chimiques apparaissent lorsqu'on en est privé.
Selon Larousse Médical, la dépendance physique
se traduit par des troubles organiques dès que la drogue cesse
d'être consommée : c'est l'état de manque
caractérisé par des vomissements, des crampes, une angoisse
intense, etc. (Larousse Médical 2003, 281).
Dépendance psychique
C'est la nécessité parfois irrépressible
d'utiliser un produit et la sensation de mal - être que l'on ressent tant
qu'on ne l'a pas utilisé.
Selon Larousse Médical, la dépendance psychique
se traduit par le besoin de consommer des drogues modifiant
l'activité mentale. L'abstinence provoque un désir compulsif,
tyrannique, de recourir de nouveau au produit (Larousse Médical
2003, 281).
Toxicomanie
Selon Larousse Médical, la toxicomanie est
« une habitude de consommer de façon
régulière et importante des substances susceptibles d'engendrer
un état de dépendance physique et/ou psychiques »
(Larousse Médical 2003, 1048).
Toxique
Selon Larousse Médical, le toxique est « un
produit ou substance nocifs pour l'organisme » (Larousse
Médical 2003, 1052).
CHAPITRE II
LA REVUE DE LA LITTERATURE
L'alcoolisme est une maladie tout à fait différente
des autres pathologies physiologiques car elle est causée par le fait de
s'adonner au breuvage alcoolique. Le changement physique, émotionnel et
social s'accumule progressivement avec la prise continue de l'alcool.
Souvent, un alcoolique est considéré comme un
désespéré et un marginal (l'agent de la déviance
sociale).
Selon Elena dans son ouvrage ABC - Drogues, les drogues
sont très variées et ne se consomment pas de la même
manière.
Il y a les drogues en liquide, les drogues en poudre, les drogues
en comprimés et les drogues en feuilles (Elena 2005, 2).
Selon la matière dans laquelle elles sont
composées, les drogues se consomment différemment. Il y a les
drogues à boire comme les boissons alcoolisées, d'autres à
fumer comme le tabac, d'autres encore à avaler comme les
comprimés (les amphétamines, le cannabis, l'acide
lysergique diéthylamide) et les drogues à injecter dans les
veines à l'aide des seringues (cocaïne, héroïne).
13
14
Toutefois, l'alcoolisme, l'usage abusif ou non
circonstancié de somnifères ou de calmants sont des
dépendances qui répondent aux mêmes mécanismes
très dangereux de l'accoutumance et de la dépendance que les
drogues dites dures.
La consommation de tabac a, de nos jours, gagné le monde
entier. Une force est à l'oeuvre, qui explique la propagation de cette
épidémie. Ce n'est ni un virus, ni une catastrophe naturelle.
Cette force procède de l'homme et c'est la force économique.
C'est la recherche du profit qui fait passer le bien - être financier de
quelques sociétés avant la vie des centaines de millions
d'individus. Pour enrichir quelques uns, elle fait payer à
l'humanité tout entière un prix qui, au fur des années, ce
chiffre en centaines de milliards de dollars et en millions de vies
(OMS 1995. Journée Mondiale sans Tabac : le tabac, c'est plus
cher qu'on croit).
Pour connaître les causes ou facteurs qui sont à la
base de ce phénomène, il est bon d'identifier d'abord les
différentes catégories d'alcooliques et les facteurs engendrant
le développement de la toxicomanie.
Les catégories d'alcooliques
On distingue cinq catégories d'alcooliques :
Les buveurs sociaux
Les buveurs sociaux se sont des personnes qui prennent des
quantités modérées d'alcool comme moyen de maintenir leur
amitié et socialisation.
Les buveurs situationnels
Ce sont des buveurs qui consomment de l'alcool dans des
occasions spéciales pour s'adapter et s'ajuster dans les groupes des
amis.
15
Ceux qui boivent suite à des problèmes
Des tels buveurs consomment de l'alcool pour se faire oublier
leurs problèmes. Exemple : Quelqu'un qui a vécu des moments
difficiles, perte des parents suite à la guerre, ...
Les buveurs épisodiques
Ce sont des buveurs qui ne consomment pas d'alcool
fréquemment, qui le font après une longue période et
boivent sérieusement. De tels buveurs sont de fois difficiles à
réhabiliter.
Les buveurs alcooliques
Ce sont ceux qui souffrent déjà de la toxicomanie.
Leurs centres du système nerveux nécessitent de l'alcool pour
fonctionner. Sans alcool, ils sont misérables et boivent sans
contrôle.
La toxicomanie
La toxicomanie, c'est la rencontre d'un individu et d'un
toxique ; rencontre si forte que l'individu ne peut plus se passer de ce
fléau : placé sous sa dépendance absolue, il en a
besoin à tout instant.
D'après l'OMS, la définition stricte de la
toxicomanie correspond à quatre éléments:
Une envie irrépressible de consommer le produit ;
Une tendance
à augmenter les doses ;
Une dépendance psychologique et
même parfois physique ;
Des conséquences néfastes sur la vie quotidienne
(OMS, 2005).
16
Enfin selon wikipédia, l'encyclopédie libre,
« la toxicomanie comprend toutes les addictions
comme l'alcoolisme, le tabagisme, la cocaïnomanie,
l'héroïnomanie et la morphinomanie entre autres, même si
l'addiction est variable selon les produits et selon les prédispositions
individuelles ». (
www.wikipédia.com, 2005).
Dans les représentations collectives dominantes, un
toxicomane, c'est une personne qui ne se fait pas accepter, qui dérange,
qui ne pense qu'à jouir, qui ne cherche que son plaisir propre. C'est
quelqu'un qui cherche à différencier les hommes. Un toxicomane
n'est pas forcément celui qui consomme les drogues les plus dures. Le
toxicomane est un délinquant. Il est un délinquant parce que,
simplement, la loi le dit comme tel.
Les drogues couramment consommées et les causes
d'en abuser
Quelques différentes sortes de drogues
couramment utilisées
L'alcool
L'alcool est sans doute la drogue la plus disponible et
accessible dans le monde entier. Elle est buvable et ses premiers effets sont
les suivants : euphorie discrète conduisant à l'intoxication
et à la désinhibition.
L'utilisation prolongée d'alcool peut entraîner des
modifications organiques qui se manifestent par des symptômes physiques
et psychologiques. En l'occurrence, il y a la mort des cellules
hépatiques et cérébrales, la cardiopathie et l'engorgement
des vaisseaux sanguins.
17
L'alcool produit une dépendance physique et la
tolérance se développe à un stade avancé. Tout
prouve que la dépendance face à l'alcool a un lien
héréditaire. Il ressort d'études que les enfants de grands
buveurs ont, une fois adultes, des problèmes face à l'alcool
(OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des
substances, 6).
Au niveau mondial, la consommation d'alcool par habitant a
augmenté puisque la croissance de la production et de la consommation de
boissons alcoolisées a généralement été plus
rapide que la croissance démographique. Deux tiers de la production est
le fait de l'Europe et des Etats - Unis. Des pays en développement sont
devenus une cible privilégiée pour écouler la production
excédentaire de l'occident (OMS 1991 - 2000. Les infirmières
face à l'abus des substances, 6).
L'acide lysergique diéthylamide (LSD)
Couramment appelé « acide » est un
hallucinogène de synthèse dérivé de l'acide
lysergique. Il est généralement absorbé par voie orale
mais peut aussi être prisé ou injecté. En raison de sa
grande puissance, des doses minimes sont efficaces.
Les utilisateurs des LSD et d'autres hallucinogènes
avancent de nombreuses raisons pour justifier leur consommation. Certains
parlent du désir de modifier leur perception des choses, d'autres
cherchent à pénétrer leur subconscient et en fin de compte
à se connaître. Le LSD n'a aucune utilisation thérapeutique
couramment accepté (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face
à l'abus des substances, 6).
18
Le cannabis
La marijuana et le haschisch sont obtenus à partir du
chanvre (cannabis sativa). Le tétrahydrocannabinol (THC) est le
principal ingrédient hallucinogène qui modifie l'humeur et la
perception. Le cannabis ou la marijuana peuvent être fumé soit
sous forme de cigarettes roulées à la main, soit dans des pipes
spéciales. Le cannabis se fume dans tous les groupes sociaux et à
âges divers et serait la drogue illicite la plus couramment
utilisée.
Ceux qui la consomment avancent diverses raisons : la
curiosité, les pressions sociales, etc. Le THC et les autres
constituants du cannabis sont testés pour être
éventuellement utilisés dans le traitement de l'asthme, de
l'épilepsie, du glaucome et de la nausée provoquée par des
médicaments chimiothérapeutiques contre le cancer. L'utilisation
clinique du cannabis à ces fins reste à prouver (OMS 1991 - 2000.
Les infirmières face à l'abus des substances, 7).
Le tabac
Tout prouve que fumer des cigarettes est une cause de maladie
chez les fumeurs et, par le tabagisme involontaire (passif), également
chez ceux qui n'ont jamais fumé. La fumée de cigarettes sous
forme de gaz et de particules contient des milliers d'agents dont beaucoup
peuvent endommager les tissus et entraîner des maladies.
Le tabagisme pendant la grossesse entraîne un
épaississement des membranes du placenta et la formation des plus petits
vaisseaux sanguins dans le placenta, ce qui nuit au transfert de gaz et des
éléments nutritifs dans le placenta. Les femmes qui fument font
plus souvent des fausses couches et les enfants morts - nés sont plus
nombreux (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des
substances, 7).
19
Les opiacés
L'opium apparaît soit sous forme de gros morceaux brun
foncé, soit sous forme de poudre. Il est généralement pris
par voie orale ou fumé.
Immédiatement après l'injection intraveineuse de
l'opiacé, l'utilisateur a une sensation de plaisir qui donne lieu
à un état de gratification duquel la faim, la douleur ou les
besoins sexuels sont absents.
L'utilisation régulière de l'opiacé
entraîne une accoutumance, d'où la nécessité
d'augmenter les doses pour produire les mêmes effets. Les utilisateurs
chroniques peuvent devenir psychologiquement et physiquement dépendants
des opiacés (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à
l'abus des substances, 8).
Les somnifères, sédatifs et
anxiolytiques
Au cours des trente dernières années les
anxiolytiques (tranquillisants légers) ont de plus en plus
été prescrits par les médecins dans un certain nombre de
cas. La catégorie d'anxiolytiques la plus couramment prescrite est celle
des benzodiazépines.
Depuis le début des années soixante, les
benzodiazépines représentent plus de la moitié du total
des ventes des tranquillisants au niveau mondial. Les anxiolytiques se
présentent sous forme de capsules ou de comprimés de diverses
tailles, doses, formes et couleurs. Ils sont aussi disponibles sous forme des
solutions pour être injectés. Une dose thérapeutique
diminue l'anxiété et aide à lutter contre l'insomnie (OMS
1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des
substances, 9).
20
Les stimulants
La cocaïne, substance cristalline blanche, était
autrefois considérée en occident comme une drogue des classes
aisées, une « drogue de riches » ; elle est
depuis peu utilisée beaucoup plus couramment dans les diverses couches
sociales.
Les drogues du groupe des amphétamines peuvent être
injectées, prisées, avalées ou fumées.
Les amphétamines sont une substance de synthèse
qui, comme la cocaïne, stimulent le système nerveux central et
donnent à l'utilisateur l'impression subjective d'une grande
énergie et quelquefois d'une force (OMS 1991 - 2000. Les
infirmières face à l'abus des substances, 9).
Les facteurs engendrant le développement de la
toxicomanie
Selon ROLF Wille, les résultats
d'études scientifiques sur la consommation de drogues par les jeunes
montrent qu'il n'existe aucun trouble de la personnalité pouvant
être spécifiquement désigné comme signe
précurseur ou comme cause propre de la toxicomanie (ROLF Wille 1996,
24).
Facteur du développement de la toxicomanie selon
ROLF Wille
Drogue :
Disponibilité ;
Facilité d'accès ;
Toxicité.
21
Environnement :
Parents : laxisme ;
Style d'éducation : trop sévère/trop
tolérant ;
Cercle d'amis : opinions favorables sur la drogue.
Caractéristiques des personnes
menacées :
Défiance en soi ;
Absence de compétences ;
Difficulté à communiquer ;
Absence de critique de la drogue ;
Propension à la consommation ;
Absence de perspectives professionnelles.
(Source : ROLF Wille 1996, 26).
Les causes d'abus des drogues
Influence de la société
Notre société est entourée des produits qui
sont sensés rendre notre vie très facile et plus agréable.
Ces produits qui tentent de satisfaire à certains plaisirs
reçoivent une identification fonctionnelle par l'usage qui en est fait
dans le monde des adultes.
Les motifs qui poussent à utiliser ces objets de plaisir
sont divers et parfois même paradoxaux.
22
La consommation des drogues et alcool est également
conditionnée par divers facteurs culturels. Ne confier aux jeunes qu'une
responsabilité limitée au sein de la société peut
aussi avoir une influence sur la vision qu'ils peuvent avoir de la consommation
d'alcool ou des drogues.
Physiologie et
hérédité
Des chercheurs relèvent que la plupart des gens ont
tendance à hériter une vulnérabilité
sévère d'alcoolisme en comparant des enfants des non -
alcooliques, les fils et filles des parents alcooliques sont de plus en plus
exposés au risque de devenir alcooliques à l'âge adulte.
C'est la même chose que lorsque les enfants des non -
alcooliques sont adoptés par les parents alcooliques. Juste après
la naissance, ces enfants ne manifestent pas la vulnérabilité
grande à l'alcoolisme.
Influence spirituelle
La plupart des gens grandit dans les familles où il n'y a
plus des croyances et instructions nécessaires pour le
développement spirituel.
Le matérialisme, le plaisir personnel et le succès
de la vie leur deviennent les dieux. Lorsque ceci échoue de les
satisfaire, ils connaissent considérablement des stress et sentiment de
désolation, ils prennent recours aux drogues et à l'alcool.
Nous devons sincèrement reconnaître que les
êtres humains ont le besoin inné d'être dans la vraie
relation avec Dieu.
23
La pression exercée par un camarade ou un
groupe
Dans un milieu des jeunes où s'introduit l'une ou l'autre
drogue s'exercent des pressions pour convertir celui qui ne l'en a pas encore
touchée. Un usager de drogue ou tout un groupe va tenter de tourner en
dérision tous ceux qui n'en prennent pas.
De même une pression peut s'exercer pour faire passer un
membre du groupe de la Marijuana à une autre drogue plus puissante et
l'engager ainsi dans la voie de l'escalade.
L'usage des drogues ou de l'alcool devient un moyen d'affirmer
son appartenance à une culture des jeunes, d'adolescents et de se
différencier catégoriquement du monde des adultes qu'ils se
méfient et rejettent.
Drogue : Solution de
désespoir
L'abus de drogues ou d'alcool devient une réaction
à un trouble émotionnel profond manifesté chez certaines
personnes plongées vers les drogues en percevant plus ou moins
clairement qu'il s'agit d'un comportement auto - destructeur. Mais les
concernés évitent le moment crucial du geste suicidaire
proprement dit.
Changement d'identité chez les jeunes
Les jeunes font beaucoup d'expériences dans beaucoup des
domaines. A ce moment là, certains tentent l'expérimentation de
la drogue ou de l'alcool pour marquer la virilité ou le suivisme.
24
Javier Pérez dit que,
« les motifs qui poussent à l'usage des
stupéfiants sont aussi divers que
ceux qui se droguent. L'une des plus grandes
difficultés, lorsque l'on
cherche à combattre l'abus des drogues, consiste
à en identifier la
cause » (Javier Pérez 1990, 18)
L'auteur ajoute que certains des facteurs qui influent le plus
directement sur l'abus des drogues sont :
Curiosité : La
première impression, et son effet sur l'usager, influe
beaucoup sur la suite des événements
(Javier Pérez 1990, 18).
Ignorance : A mesure que
l'abus des drogues s'est propagé dans le
monde, des mythes se sont perpétués et la
réalité a souvent été
déformée et tournée en ridicule
(Javier Pérez 1990, 19).
Aliénation :
L'être humain a apparemment besoin d'un sentiment
d'appartenance, que ce soit à une famille,
à une tribu, à une
communauté ou à un pays. Quiconque se sent
isolé s'efforce
habituellement de trouver un groupe auquel il puisse
s'insérer. Etre
bien accueilli dans un nouvel environnement où
l'usager des drogues
est accepté pour avoir des résultats
désastreux tant pour l'individu que
pour la société dans son ensemble
(Javier Pérez 1990, 19).
25
Transformation des structures
sociales : L'un des principaux facteurs
qui conduisent à l'abus des drogues est la
détérioration ou la
transformation des structures sociales existantes. Cette
détérioration ou
cette transformation inquiétante de la trame de la
communauté ou de la
famille, cet abandon des valeurs établies peuvent
orienter certains vers
le chemin dangereux qui mène à un abus
croissant des drogues
(Javier Pérez 1990, 19).
Urbanisation et
chômage : Dans bien des régions du monde,
l'exode des populations rurales qui vont en ville
chercher du travail ou
une vie meilleure se poursuit. Souvent, ces migrants
rencontrent
certains obstacles pour la première fois. La
séparation des parents et la
disparition des valeurs traditionnelles et des structures
familiales
peuvent engendrer un sentiment de solitude, d'isolement
et de désespoir
(Javier Pérez 1990, 19).
Dangers de consommation des drogues
Dans l'organisme :
Trouble mentale ;
Hallucination ;
Cancer ;
Dépendance ;
Cirrhose du foie ;
Altération des organes de sens : vue, goût
ouïe, odora.
26
Le tableau suivant montre les chiffres de mortalité par
cancer du poumon en fonction du tabac pour les fumeurs et les non - fumeurs de
la cigarette :
Tableau n° 1 : Chiffres de mortalité
par cancer du poumon en fonction du tabac
Nombre de cancers du poumon pour 100.000 habitants
|
· Non fumeurs
· Fumeurs de pipe ou de cigares
· Fumeurs de cigarettes :
o Moins d'un paquet par jour
o Plus d'un paquet par jour
|
9
9
30
120 (jusqu'à 360)
|
(Source : I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie 1974,
42)
Le constant en est que les non - fumeurs ont malgré tout
des cancers du poumon. Ce n'est pas étonnant. Ils respirent aussi la
fumée de leurs voisins fumeurs, ou encore ils absorbent un air
pollué par des fumées d'autres origines, et aussi fort toxiques
comme les cuisines traditionnelles au bois et non ventilées, feu de bois
toute la nuit dans la maison, échappement des véhicules,
fumées d'usines, etc. (I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie 1974,
43).
27
Au cours d'une conférence publique organisée le 29
Mai 2007, au centre d'Information des Nations Unies à Bujumbura,
« le public a été informé
qu'au Burundi la prévalence du tabagisme chez les jeunes
étudiants est de 12,4% dans les écoles secondaires et de 14%
à l'université du Burundi. Selon les rapports de l'OMS, environ
700millions d'enfants, soit près de la moitié des enfants du
monde, respirent de l'air pollué par la fumée du tabac, surtout
à la maison » (Centre d'Information des Nations Unies,
2007)
Dans la société :
La jeunesse étant le pilier de la société,
la consommation de la drogue par les jeunes a des répercutions sur la
société :
De nombreuse agression ;
Développement du banditisme ;
Viol et assassinat ;
Trafic illicite et contrebande.
(Source :
http://www.carrefourinternet.com/blog)
On peut citer aussi : les dangers pour le système
digestif, les dangers pour la nutrition et les dangers pour le système
nerveux.
Pour le système digestif :
L'alcool est utilisé en médecine comme
« antiseptique », c'est - à - dire pour son pouvoir
de détruire toute forme de vie, que ce soit sous forme microbienne ou
cellulaire.
28
On comprend donc la toxicité pour les organes de la
digestion, et tout d'abord pour l'estomac. Les alcooliques souffrent ainsi
d'inflammation durable de la paroi de l'estomac (gastrite chronique), car
à chaque apport d'alcool, des nombreuses cellules sont tuées et
doivent être remplacées (I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie
1974, 11).
Le foie lui aussi est soumis au même régime, puisque
l'alcool va rapidement dans le sang et il est alors transporté vers le
foie. En cas d'une ivresse très grave (ivre - mort), 90% des cellules du
foie sont mortes et la vie est alors mise en danger (I. Rotsart de Hertaing et
J. Courtejoie 1974, 13).
Pour la nutrition :
Ces dangers sont également multiples :
Si la nutrition est bonne, l'apport d'alcool a pour
résultat un excès d'apport de calories (Brochure
illustrée n°21, Editée à Kangu). L'ensemble des
entrées dépassant les sorties, le surplus de calories disponibles
va se transformer en graisse (lipide), et être mise en dépôt
un peu partout dans l'organisme : c'est le mécanisme de
l'obésité (Brochure illustrée n°21,
Editée à Kangu).
Mais souvent les calories apportées par l'alcool viennent
prendre la place des autres aliments : l'alcool contribue ainsi à
la malnutrition. L'alcoolique manque donc fréquemment de
protéines, de vitamines et de minéraux (Brochure
« Nutrition », Editée à Kangu).
Pour le système
nerveux :
On sait que les carences nutritionnelles et spécialement
en vitamines du groupe B sont capables de troubler le fonctionnement des nerfs
et du cerveau. L'alcoolique en souffre fréquemment, car la digestion de
l'alcool exige de grandes quantités de vitamines B1.
29
Il se plaint ainsi de toutes sortes de névralgies
(douleurs le long des nerfs), des maux de tête, de tremblements, etc.
Mais l'influence sur le système nerveux est bien plus
grave encore. La toxicité de l'alcool s'exerce sur le cerveau, comme sur
les autres organes. Elle commence d'abord par suspendre le fonctionnement de
cellules cérébrales les plus délicates.
Si la quantité de l'alcool augmente, des signes bien
connus de l'ivresse se déclarent. De l'intoxication aiguë à
l'alcool : comportement incohérent, bruyant et parfois brutal.
La dépendance
L'histoire de la notion de dépendance alcoolique est aussi
philosophique car le concept de dépendance prend naissance au
18ème siècle dans l'affrontement d'idées au
sujet des rapports complexes qu'entretiennent le désir et la
volonté (Alain CERCLE 1998, 13). L'approche empirique de Jessor
vise non seulement les alcoolisations adolescentes mais aussi l'ensemble des
« comportements à problèmes » à
l'âge préadulte. Il s'agit des comportements ordinairement
délictueux ou réprouvés dans une culture donnée.
Concernant les jeunes générations, ces
comportements sont l'objet d'un contrôle social formel ou informel
(usages des produits illicites, conduites sexuelles réprouvées,
vol, ivresse, ...).
En général, l'accès du jeune au statut de
buveur d'alcool est accompagné et même
précédé par une baisse des valeurs accordées aux
reconnaissances scolaires et académiques, une moindre
religiosité, une plus grande tolérance à la
déviance, une valorisation accrue de l'indépendance, une moindre
implication avec les parents et les amis qui respectent les normes parentales,
une fréquentation croissante des buveurs ...
30
En bref, il est vérifié que l'alcoolisation
juvénile s'accompagne d'une valorisation des conduites
anticonventionnelles, et cette valorisation est d'autant plus
accélérée que l'alcoolisation est précoce (Alain
CERCLE 1998, 83 - 85).
Les adolescentes, en particulier, affirment consommer de l'alcool
pour améliorer leur humeur et leur confiance en elles, diminuer la
tension, gérer leurs problèmes, perdre leurs inhibitions. Les
adolescents, pour leur part, font usage d'alcool et de drogue pour
améliorer leur statut social.
Les autres facteurs qui influencent leur décision de boire
ou non de l'alcool ont trait à la génétique, à la
personnalité, aux troubles psychiatriques, à un comportement
suicidaire, aux attentes face à l'alcool, au milieu de vie et aux
expériences traumatisantes.
La désintoxication aux drogues et à l'alcool est
l'action d'amener l'individu à travers la phase des symptômes du
sevrage des drogues ou de l'alcool dont il abuse.
Fumer peut mener au cancer des poumons, aux maladies cardiaques
et à la mort du fumeur. Mais aussi la fumée de cigarette pollue
l'environnement et met en danger la santé des proches du fumeur.
31
Tableau n° 2 : Prévalence du tabagisme
chez les adultes et les jeunes dans certains pays durant l'année
2004
Pays
|
Consommation annuelle de cigarettes par habitant
|
Fréquence du tabagisme (%)
|
Adultes
|
Jeunes
|
Hommes
|
Femmes
|
Hommes
|
Femmes
|
Argentine
Bolivie
Chili
Chine
Etat - Unis d'Amérique
Ghana
Indonésie
Jordanie
Kenya
Malawi
Mexique
Pérou
Pologne
|
1.495
274
1.202
1.791
2.255
161
1.742
1.832
200
123
754
1.849
2.061
|
46,8
42,7
26,0
66,0
25,7
28,4
59,0
48,0
66,8
20,0
51,2
41,5
44,0
|
34,4
18,1
18,3
4,2
21,5
3,5
3,7
10,0
31,9
9,0
18,4
15,7
25,0
|
25,7
31,0
34,0
14,0
27,5
16,2
38,0
27,0
16,0
18,0
27,9
22,0
29,0
|
30,0
22,0
43,4
7,0
24,2
17,3
5,3
13,4
10,0
15,0
16,0
15,0
20,0
|
(Source : OMS 2004. Neurosciences : usage de
substances psychoactives et dépendance, 8)
32
L'usage de l'alcool, du tabac et des substances
réglementées s'accroit rapidement et contribue de manière
importante à la charge de morbidité mondiale.
Le tableau n° 2 indique la fréquence du tabagisme
chez les jeunes et les adultes dans un certain nombre de pays. Le tabagisme
s'étend rapidement dans les pays en développement et chez les
femmes. Actuellement, 50% des hommes et 9% des femmes des pays en
développement fument, contre 35% des hommes et 22% des femmes des pays
développés (OMS 2004. Neurosciences : usage de
substances psychoactives et dépendance, 8).
Signes de la dépendance alcoolique
Etat de manque
L'état de privation apparaît quand un
« alcoolo - dépendant » se trouve privé
d'alcool pendant quelques heures par le sommeil, un accident, une
hospitalisation, une décision de s'abstenir, ...
Delirium tremens
Est le sommet de l'état de manque avec l'agitation
incessante de tremblement généralisé, la confusion
mentale, l'agressivité, l'insomnie, les hallucinations terrifiantes
aggravées par les sueurs, la déshydratation.
D'après Larousse médical, c'est le syndrome
cérébral organique, le plus souvent aigu, susceptible
d'accompagner diverses affections, et associant une perturbation de la
conscience, de l'attention, de la mémoire, de la perception de soi et de
l'environnement, de la pensée, du sommeil et des émotions.
(Larousse Médical 2003, 277).
Spontanément, le delirium tremens dure deux à dix
jours en cas de suivi.
33
Signes matinaux de manque
Ceux - ci sont d'une intensité que le prédelirium
mais ils sont plus fréquemment observés parce qu'ils les
précèdent. Ils cèdent après un ou deux verres
d'alcool au bout d'une demi - heure.
Le tremblement : Il est le plus répandu. Il peut
être assez intense, il peut empêcher l'écrivain à
écrire ;
L'angoisse : Elle est aussi fréquente mais elle est
cachée ; c'est une angoisse terrible, apparue avec la
dépendance. Par son intensité, elle est bien différente de
l'anxiété qui pouvait exister intérieurement ;
Les sueurs, les nausées, les vomissements, ...
(Source : OMS 1991 - 2000. Les infirmières face
à l'abus des substances, 14)
Autres signes qu'on peut rattacher au besoin
d'alcool
La tolérance : Son premier sens est que le buveur
acquiert une sorte d'entraînement, il tient l'alcool de mieux à
mieux. Il n'est pas à considérer comme dépendant parce
qu'il reste capable de modération. Le second sens est que le buveur est
obligé d'augmenter la dose pour obtenir l'effet exigé ; qui
n'est plus un plaisir ;
L'échec des décisions de modération :
C'est une expérience commune à tous les alcoolo -
dépendants. Cela commence par l'incapacité
répétée de s'arrêter après le
2ème et le 3ème verre ;
Le retour du désir d'alcool ;
Au fil du temps s'affirme une souffrance de cet esclavage, et un
désespoir de s'en sortir.
34
Les conséquences sociales de
l'alcoolisme
Comme nous dit Otto Ritter : On ne devient pas
fou parce qu'on se drogue : on se
drogue parce qu'on est fou.
Comprenant davantage le mécanisme d'action de l'alcool,
nous pouvons mieux mesurer ses conséquences sociales :
L'habitude de prendre de l'alcool une fois installée, le
corps s'adapte quelque peu à l'alcool, et présente une certaine
tolérance. Autrement dit, pour retrouver la même
euphorie, le buveur doit boire de plus en plus d'alcool : il est
prisonnier d'un cercle vicieux.
A la longue, la dépendance s'installe et il ne peut plus
vivre sans alcool. Il ne vit plus que pour cela, et tombe dans la
déchéance, tant physique que morale. Il devient incapable de se
contrôler.
Souvent sa famille ne l'intéresse plus. Son rendement au
travail n'arrête pas de baisser. Il est fréquemment absent au
travail du fait qu'il reste toujours fatigué ou malade. Il se dispute
avec tout le monde et se retrouve seul. Il peut causer des accidents, au
travail ou sur la route.
Il ne voit plus le monde « qu'à travers des
fonds de bouteilles ». Il est devenu un poids pour toute la
société, à laquelle il coûte de plus en plus cher.
Il dépense beaucoup, ne gagne pas bien sa vie et demande des soins
médicaux répétés.
L'alcoolisme est donc un fléau social à
tout point de vue. Ses effets sont directement contraires aux objectifs du
changement social, et nous devons lutter pour le supprimer.
Sur le plan social, d'une part, les effets provoqués par
l'usage de drogues modifient la perception de la réalité et
altèrent les tentatives d'échange avec une réalité
extérieur, perçue de manière erronée.
35
D'autre part dès que s'installe un phénomène
de dépendance, l'usager place en priorité la recherche de drogue
réduisant de fait ces relations sociales. Ce phénomène est
l'un des obstacles au sevrage puisque l'usager doit non seulement surmonter sa
dépendance mais aussi retisser des liens sociaux.
Signalons également que l'abus de ces drogues conduit le
preneur à des actes irréfléchis comme les bagarres (aux
bars surtout) qui peut aboutir aux tueries, viols, accidents de roulage, etc.
(World Association of Girl Guides and Girl Scouts, 2008).
L'usage des substances psychoactives peuvent aussi entrainer les
problèmes au niveau de la santé et au niveau social.
36
Figure 1 : Mécanisme de la relation entre
l'usage de substances psychoactives et les problèmes sanitaires et
sociaux
Modes et comportements
de consommation des Quantité
substances psychoactives
Effets psychoactifs
(Intoxication)
Effets toxiques et autres
effets biochimiques Dépendance
Affections Accidents/ Problèmes Problèmes
chroniques traumatismes sociaux sociaux
(affections aiguës) aigus chroniques
(Source : OMS 2004. Neurosciences : usage de
substances psychoactives et dépendance, 13)
37
Les principaux effets nocifs de l'usage des substances
pschoactives peuvent être répartis en quatre catégories.
Les affections chroniques viennent en premier. Concernant l'alcoolisme, ce sont
la cirrhose hépatique et une foule d'autres maladies chroniques ;
concernant le tabagisme à la cigarette, ce sont le cancer du poumon,
l'emphysème et diverses affections chroniques.
Viennent ensuite les effets biologiques aigues ou à court
terme de la substance. C'est notamment le cas de la surdose avec les
opioïdes et l'alcool. Dans cette catégorie, on classe
également les accidents dus aux effets des substances psychoactives.
La troisième et la quatrième catégorie
d'effets nocifs induits sont les dommages sociaux dus à l'usage des
substances psychoactives : difficultés sociales aiguës, telles
que l'interruption brutale d'une relation ou l'arrestation, et
difficultés sociales chroniques, telles l'incapacité de remplir
les obligations professionnelles ou familiales (OMS 2004.
Neurosciences : usage de substances psychoactives et
dépendance, 12).
Le VIH/SIDA et les toxicomanes
Les toxicomanes se heurtent à des nombreux types de
maladies y compris le VIH/SIDA du fait qu'ils ne se contrôlent pas avant
de faire chaque acte. Souvent, ils méfient même ce qu'on croit
être inabordable. Les maladies liées à la consommation de
ces stupéfiants occasionnent beaucoup de décès.
La plus forte augmentation du nombre de cas et la plus grande
menace face à la propagation du VIH/SIDA touchent les toxicomanes et
ceux qui s'administrent des substances par voie intraveineuse ou échange
des seringues ou des aiguilles. Il est conseillé aux toxicomanes qui se
piquent de ne pas partager d'aiguilles ou de les nettoyer soigneusement
38
avant de les réutiliser. Des systèmes
d'échangent d'aiguilles existent dans de nombreuses villes du monde
entier (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des
substances, 10).
Le traitement d'un alcoolo -
dépendant
Le traitement d'un alcoolo - dépendant a deux
étapes à savoir :
La détoxication ;
La réhabilitation.
La détoxication
La détoxication est la première étape de
traitement de l'alcoolisme où le patient arrête la prise de
l'alcool et est suivi lors des envies folles. Tout abandon immédiat est
toujours difficile. Le corps habitué à boire est exposé
aux dangers des envies folles. Une telle personne a besoin de soutien.
Les envies folles varient d'une personne à une autre
selon la quantité d'alcool déjà consommée par
le corps pendant une période quelconque. Les envies folles peuvent
être simples comme elles peuvent exposer au danger la victime en lui
causant notamment nausée, diarrhée, insomnie, sueur,
anxiété, frissonnements, foie, etc.
Cette période s'étend entre 3 et 5 jours. Les
effets sévères des envies folles peuvent être :
hallucinations, vertiges, confusions, fièvre, battement cardiaque
rapide, hypertension, etc.
Et surtout la sévérité se manifeste aux gens
qui ont d'autres problèmes liés à la santé comme la
malnutrition, le foie, etc.
Quelques fois les médicaments sont nécessaires
pour apaiser les souffrances. Exemples : Les sédatiques tels que
l'opium, l'héroïne, ... ;
Benzodiazépines pour la nausée.
39
La réhabilitation
Après l'arrêt complet de l'alcool, on entame la
réhabilitation. Des bons programmes de réhabilitation incorporent
la famille de la victime dans la thérapie car ils partagent les
souffrances ; mais aussi il faut toujours prêter attention à
éviter le problème de « co -
dépendance ».
La réhabilitation est rendue efficace par la contribution
des intervenants particuliers (la famille et les proches), et les intervenants
professionnels (travail social qui est en 1ère ligne,
psychologue, kinésithérapeute, ergothérapeute) et les
intervenants divers (Association des buveurs rétablis).
En cas d'urgence :
Si un jeune, à la suite d'une surdose, est retrouvé
dans un état de somnolence ou tout simplement inconscient, il
faut :
Lui faire prendre de l'air ;
Le mettre sur le côté et tâcher de reste
auprès de lui au cas où il respirerait ses
vomissements ;
Immédiatement appeler un médecin ou une
ambulance ;
Ramasser les poudres, comprimés ou tout ce qui,
d'après vous, a servi à prendre la
drogue. Apportez - les à l'hôpital pour que le
médecin les examines ;
Ecouter et parler aux frères et soeurs et aux pairs (OMS
1991 - 2000. Les infirmières
face à l'abus des substances, 16).
CHAPITRE III
METHODOLOGIE ET PROCEDURE DE LA RECHERCHE
Dans son travail, le chercheur doit avoir le plan à
suivre, les objectifs à atteindre, et le cadre dans lequel il travaille.
En effet, la recherche devra être effectuée dans un lieu
donné et sur une population donnée.
D'après Mugenda,
« la population de la recherche doit être
réduite à l'échantillon qui
représente le reste ».
Pour atteindre ces objectifs,
« le chercheur doit préparer les instruments
à utiliser dans la collecte des données et les techniques
d'analyse de ces données » (Mugenda 2003, 10
- 11).
Ce chapitre donnera les éclaircissements sur la
désignation de la recherche, le cadre de la recherche, la population,
l'échantillon, les instruments de collecte des données ainsi que
les techniques d'analyse des données.
40
41
La désignation de la recherche
Les méthodes appropriées doivent être
prévues pour aboutir aux résultats crédibles. Dans ce
travail, la méthode qualitative sera jugée la mieux
indiquée. En effet, cette méthode permettra l'observation, les
gestes, les expressions du visage et analysera les expressions orales.
Pour y arriver, une rencontre physique et un échange
verbal face à face avec le sujet seront nécessaires. Cette
étude repose aussi sur la méthode quantitative qui va nous
permettre de classer les données glanées ici et là et de
les quantifier en terme de pourcentage.
Le cadre de la recherche
Dans le but de mener à bon port ce travail en vue
d'atteindre les objectifs poursuivis, nous allons nous limiter au quartier
Kavumu de la commune urbaine de Kamenge. Sinon, il nous serait très
difficile de parcourir toute la commune faute de temps et de ressources.
Choix de population de l'étude et de
l'échantillon
Comme l'explique Mugenda, il est difficile ou impossible de
faire une recherche sur toute une population concernée. Cet auteur nous
donne des conseils de sélectionner l'échantillon.
Selon lui,
« le terme échantillon désigne un
petit groupe de personnes, d'individus
représentatifs d'un groupe beaucoup plus vaste, c'est
- à - dire
d'éléments pouvant présenter
l'ensemble » (Mugenda 2003, 10 - 11).
42
L'univers de l'enquête est, selon Roger MUCCHIELLI :
« L'ensemble du groupe humain concerné par
les objectifs de l'enquête » (Roger MUCCHIELLI 1975,
17).
Cependant, il est difficile pour nous d'enquêter sur toute
la population de la commune urbaine de Kamenge concernée par la
consommation de drogues.
C'est dans ce sens que CHIGLIONNE et MATALON suggère qu' :
« Il est rare qu'on puisse étudier
exhaustivement sur toute la
population, c'est - à - dire en interrogeant tous les
membres. Ce serait
si long et si coûteux que c'est pratiquement
impossible »
(CHIGLIONNE et MATALON 1976, 29).
Notre échantillon qui va représenter toute la
population concernée à la recherche constituera 30 personnes dont
20 sont des buveurs alcooliques et 10 des fumeurs du tabac et du chanvre.
Instruments de collecte des données de la
recherche
Le premier instrument qui nous permettra de nous introduire sur
terrain pour collecter les informations, c'est l'accord de l'Administrateur de
la commune urbaine de Kamenge, sollicité par le Recteur de
l'Université Espoir d'Afrique, dans une lettre en annexe A du
mémoire.
Après avoir reçu cette permission, nous entamerons
la recherche sur terrain. L'usage du questionnaire se justifiera par un souci
de mesurer et d'évaluer les problèmes sociaux liés
à la consommation de l'alcool, drogues et des toxiques.
Le questionnaire et l'observation seront des outils efficaces
pour apprécier sans faille cette situation.
43
Techniques et instruments de collecte des
données
Les techniques utilisées sont :
Technique documentaire
Dans notre recherche, il s'agit de consulter d'abord des
ouvrages disponibles parlant de la drogue, et de ses divers effets dans la
société.
Technique d'observation
L'observation est utilisée pour statuer sur le
comportement des sujets concernés face à la consommation des
drogues et des toxiques dans le quartier sous étude.
Technique d'Interview
Dans notre étude nous allons mener des entretiens avec
les personnes qui peuvent fournir des informations relatives à notre
sujet de recherche, tout spécialement avec la population de la commune
urbaine de Kamenge.
Technique de questionnaire
Nous allons élaborer un questionnaire destiné
à une population cible plus précisément aux
échantillons de cette population en vue de répondre par
écrit à ce questionnaire. C'est à partir de
l'échantillon qu'on pourra généraliser toute la
population.
44
Les techniques d'analyse des données
Dans l'analyse des données, nous utiliserons à la
fois la méthode qualitative et la méthode quantitative. Pour la
méthode qualitative, les données issues de l'interview et du
questionnaire seront analysées et interprétées pour amener
la population du quartier Kavumu à trouver une solution à leurs
problèmes liés à la consommation des toxiques.
Nous aurons également à recourir à la
méthode quantitative pour classer les données en nombre et en
pourcentage dans les tableaux afin de faciliter leur interprétation.
CHAPITRE IV
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
Ce chapitre nous permet de présenter les données
récoltées, puis mener une analyse et une interprétation
des résultats suivies par une conclusion et des recommandations.
Présentation et analyse des données
Comparativement aux autres quartiers de la commune urbaine de
Kamenge, le quartier Kavumu reste au centre de notre étude du fait qu'on
y trouve la réalité de notre étude. Dans documentation,
nous nous sommes servis de l'observation, de l'interview et le
questionnaire.
Notre échantillon était composé de 30
personnes dont 20 sont des buveurs alcooliques et 10 des fumeurs du tabac et du
chanvre.
Cette « Etude sur les problèmes liés
à la consommation des drogues » est principalement
centrée sur la relation existant entre la consommation des
stupéfiants et les problèmes sociaux qui en résultent dans
la commune urbaine de Kamenge, précisément dans le quartier
Kavumu.
Les tableaux suivants et leur interprétation vont montrer
le résultat de notre recherche.
45
46
Tableau n° 3 : Présentation de
l'échantillon
Drogues
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Alcool
|
20
|
66,7
|
Tabac ou chanvre
|
10
|
33,3
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Moi - même
Notre échantillonnage comporte 20 personnes sur 30, soit
66,7% des personnes consommatrices des boissons alcoolisées et 10 soit
33,3% les personnes fumeurs du tabac ou du chanvre.
Tableau n° 4 : Les raisons qui poussent les
gens à consommer de l'alcool
Raisons
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Manque de travail
|
5
|
25
|
Occupation libre
|
3
|
15
|
Procuration du plaisir
|
4
|
20
|
Refoulement de la pauvreté
|
8
|
40
|
Total
|
20
|
100
|
Source : Moi - même
Pour les personnes alcooliques, cinq (5) sur vingt (20)
interviewés soit 25% disent qu'ils consomment des boissons
alcoolisées suite au manque de travail. Trois (3) soit 15% prennent de
l'alcool comme lorsqu'ils n'ont pas autre chose à faire (une occupation
libre) ; quatre (4) soit 20% pour la procuration du plaisir. Huit (8) sur
vingt interviewés soit 40% disent qu'ils boivent pour se faire oublier
la misère qu'ils vivent.
47
Tableau n° 5 : Les raisons qui poussent les
gens à consommer du tabac et du chanvre
Raisons
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Manque de travail
|
2
|
20
|
La pauvreté
|
1
|
10
|
L'ignorance
|
3
|
30
|
Occupation libre
|
2
|
20
|
Procuration du plaisir
|
1
|
10
|
La maladie
|
1
|
10
|
Total
|
10
|
100
|
Source : Moi - même
Dans ce tableau, deux (2) personnes sur dix (10) soit 20% fument
du tabac et du chanvre suite au manque de travail. Une (1) soit 10% fument
suite à la pauvreté, procuration du plaisir ou suite à une
maladie quelconque et trois (3) soit 30% suite à l'ignorance.
Tableau n° 6 : Quantité de nourriture
prise par jour
Catégorie
|
Nombre de fois /Jour
|
Matin
|
Midi
|
Soir
|
Personnes alcooliques
|
X
|
X
|
-
|
Personnes fumeurs
|
X
|
X
|
X
|
Source : Moi - même
D'après les enquêtes faites, nous avons
constaté que les PA souvent prennent du thé le matin, et midi ils
prennent le déjeuner. Souvent, le soir ils viennent des cabarets tout en
étant ivres et n'ont aucun choix de nourriture. Tandis que pour les PF
du tabac ou du chanvre, ils ont plus d'appétits. Souvent ils prennent du
thé le matin, le midi ils prennent le déjeuner et le soir ils
prennent une autre quantité.
48
Donc, d'après ces observations, nous avons prouvé
que ceux qui prennent de l'alcool prennent peu de quantité de nourriture
par rapport à ceux qui fument du tabac ou du chanvre (Voir Tableau
n° 6).
Tableau n° 7 : Les raisons d'admission de nos
enquêtés à l'abus des drogues
Raisons
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Influence de la société
|
6
|
20
|
Physiologie et hérédité
|
2
|
6,67
|
Influence spirituelle
|
2
|
6,67
|
Pression d'un camarade/groupe
|
5
|
16,66
|
Drogue : Solution de désespoir
|
12
|
40
|
Changement d'identité chez les jeunes
|
3
|
10
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Moi - même
Avec ce tableau, on a remarqué que 20% des consommateurs
des drogues ont été influencé par la société
et 6,67% héritent cette habitude. Aussi, les églises locales
à l'échelle de 6,67% ne se donnent pas du temps à
expliquer aux croyants l'abus des drogues et leurs conséquences. La
pression du groupe joue aussi un grand rôle à l'initiation de
l'abus des drogues, soit 16,66%. C'est qui est terrible est que 40% des
enquêtés prennent des drogues suite aux problèmes en
croyant que ça serait une meilleur solution de désespoir. Aussi
il y a des jeunes qui veulent changer d'identité d'être enfant
à l'échelle de 10%.
49
Tableau n° 8: Les effets liés à la
consommation des drogues selon nos répondants
Effets
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Risque d'accidents
|
9
|
30
|
Perte de connaissance
|
7
|
23,33
|
Dépendance
|
11
|
36,67
|
Risque d'infection du VIH/SIDA
|
3
|
10
|
Total
|
30
|
100
|
Source : Moi - même
Nos enquêtés ont affirmés que 30% de risque
d'accidents sont causés par l'abus des drogues. Prendre une
quantité excessive, on assiste à une perte de connaissance soit
23,33%. Ceux qui s'accoutument aux drogues deviennent, petit - à - petit
dépendants et causent des dégâts à 36,67%. Une fois
être dépendant des drogues, on a beaucoup de risque d'être
infecter par le VIH/SIDA (10%) car on ne se contrôle plus.
50
Interprétation des données
Comparativement au tableau n° 4 et tableau n° 5, les
interviewés nous a affirmé que les drogues ne sont pas du tous
moins chers ; plutôt ils sont chers mais les raisons qui leurs
poussent à consommer les drogues sont de diverses provenances en se
justifiant ainsi :
Pour le manque du travail : « si je suis au
travail, je ne fume pas beaucoup tandis que si je suis à la maison, je
fume beaucoup ».
Pour dire que si on a à faire, on s'occupe du travail
tandis que si on n'a pas à faire, on s'occupe autrement.
Procuration du plaisir : « si nous sommes en
groupe avec les autres qui les
consomment, nous avons tendance aussi à goûter
ou à découvrir ce que font les autres ».
Refoulement de la pauvreté et le
découragement : « si on est pauvre, on peut se
droguer pour se faire oublier les problèmes qu'on
a ».
La maladie : « on peut être
obligé par le médecin de prendre du tabac
si on souffre ».
Exemple : Hémorragie externe (Umwuna)
Celui qui souffre les dents
Concernant la quantité de la nourriture, on a
constaté que ceux qui prennent de l'alcool prennent peu de
quantité de nourriture par rapport à ceux qui fument du tabac ou
du chanvre (Voir Tableau n° 6).
51
Vérification des questions
fondamentales
A l'aide des informations reçues sur terrain concernant
notre étude intitulé : « ETUDE SUR LES PROBLEMES
LIES A LA CONSOMMATION DES DROGUES DANS LA COMMUNE URBAINE DE KAMENGE :
CAS DU QUARTIER KAVUMU », nous avons pu confirmer nos questions
fondamentales :
Quels sont les facteurs à la base de la consommation des
drogues ?
Quels sont les effets liés à la consommation des
drogues ?
La première question a été
vérifiée par les données du tableau n° 7 :
Influence de la société, soit 20% ;
Physiologie et hérédité, soit
6,67% ;
Influence spirituelle, soit 6,67% ;
Pression d'un camarade/groupe, soit 16,66% ;
Changement d'identité chez les jeunes, soit 10%.
La seconde question a été vérifiée
par les données du tableau n° 8 :
Risque d'accidents, soit 30% ;
Perte de connaissance, soit 23,33% ;
Dépendance, soit 36,67% ;
Risque d'infection du VIH/SIDA, soit 10%.
CHAPITRE V
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Ce chapitre présente en résume l'étude sur
les problèmes liés a la consommation des drogues dans la commune
urbaine de Kamenge, cas du quartier Kavumu. Sur ce, l'auteur aura
l'opportunité de faire une recommandation dans le but d'éradiquer
le trafic des drogues et l'expansion de la consommation.
Conclusion
L'étude sur les problèmes liés a la
consommation des drogues dans la commune urbaine de Kamenge, cas du quartier
Kavumu relève une multitude de conséquences nuisibles
causées par l'abus des drogues.
Dans le premier chapitre, nous avons stipulé sur la
problématique de la consommation des drogues dans la commune urbaine de
Kamenge. Le consommateur des drogues affiche un mauvais comportement dans la
famille que dans la société. Il peut être un
délinquant ou un marginal ou même un déviant social. Cette
étude est menée pouvoir analyser et résoudre les
problèmes liés à la consommation des drogues en
général et plus particulièrement dans le quartier
Kavumu.
52
53
Dans le second chapitre, on s'est basé sur les
différents types d'alcooliques, les facteurs à la base de la
consommation des drogues ainsi que les conséquences de l'abus des
drogues.
Le troisième chapitre parle de la méthodologie
utilisée pour la recherche. Les méthodes utilisées pour
récolter les données sont : qualitative focalisée sur
l'observation et quantitative faisant intervenir les résultats en terme
de pourcentage.
Le quatrième chapitre présente l'analyse et
l'interprétation des résultats de la recherche ainsi que la
vérification de nos questions fondamentales.
Quant au cinquième, il parle de la conclusion de la
recherche et les solutions proposées sous forme des recommandations pour
l'abolition des drogues.
L'acte de boire de l'alcool est présenté comme
l'accomplissement d'un rite de socialisation. Son caractère normatif
apparaît de façon évidente lorsqu'une personne refuse ce
« partage », elle expose alors le risque d'exclusion
sociale car le bonheur d'être ensemble et de boire un verre participe des
rapports sociaux.
Depuis quelques temps dans la municipalité de Bujumbura,
on observe de plus en plus des cas d'accidents de voiture dus à
l'état d'ivresse du conducteur sont de plus en plus signalés. En
plus, des tueries dans certains bars des quartiers ou des viols sont
coordonnées par des jeunes en état d'ivresse. Il ne faut omettre
des cas de femmes battues par leurs maris qui ont pris un verre de trop. Nous
voyons également que :
Pendant la crise, la jeunesse a été une main
d'oeuvre négative, qui a été utilisée par les
politiciens. Cette jeunesse se regroupait dans des gangs et
ligalas. On peut citer à titre d'exemple les «Sans
échec» pour les jeunes tutsi; les «Chicago Bulls» pour
les jeunes hutu. Ces jeunes étaient regroupés dans l'organisation
des « opérations Ville morte », les pillages,
54
les destructions et les tueries diverses. Les commanditaires
de ces forfaits achetaient de l'alcool et des stupéfiants pour ces
jeunes pour les stimuler à commettre des dégâts.
Le système scolaire ayant été
perturbé, la jeunesse connaît des vacances prolongées et
par manque d'occupation ces jeunes trouvent une meilleure occasion de se
droguer car durant tout ce temps de désoeuvrement rien n'est
envisagé pour leur occupation. L'exemple cité est celui des
lauréats de l'année scolaire 2006 - 2007 qui ont eu leurs
diplômes en Juillet 2007 dont un bon nombre sont restés dans la
rue sans occupation aucune.
La dégradation des moeurs par l'influence de la
culture occidentale à l'aide des différentes chaînes TV,
des romans et d'autres magazines favorise aussi la consommation de ces
stupéfiants).
La prévention des drogues au Burundi est un cadre
difficile car les drogues les plus pathogènes aujourd'hui sont l'alcool
et le tabac et ils sont tous les deux en vente libre contrairement au cannabis
considéré comme socialement plus dangereux.
On trouve beaucoup d'exemples d'actions incitatrices de la part
de ceux qui devaient aider soit dans la prévention ou la sensibilisation
:
Les belles voitures publicitaires du tabac sur lesquelles on
peut facilement lire INTORE, SUPERMATCH, BTC, etc., circulent librement dans la
capitale et aucune remarque sanitaire sur la consommation du tabac ne s'y
trouve ;
55
Des pancartes publicitaires de la BRARUDI (Brasserie de
Burundi) comme Plaisir Raffiné, Plaisir Partagé, KIRINYOTA
MUGENZI, etc., de belles photos de gens bien habillés, restent toujours
incitatrices mais ne parlent pas des dangers quant à la consommation de
ces boissons alcoolisées ;
Le gouvernement compte beaucoup sur les recettes fiscales
liées à la vente du tabac et de l'alcool, la BRARUDI fait entrer
à elle seule 50% des recettes fiscales du Burundi.
Etant donné que la prévention des drogues au
Burundi est un cadre difficile à éradiquer, quelques suggestions
sont à proposer :
Recommandations
En guise de recommandation, les actions suivantes sont
incontournables dans la lutte contre la consommation des drogues :
Pour l'Administration de la Commune Kamenge et les
Educateurs
Favoriser une véritable hygiène mentale,
spécialement parmi les jeunes ;
Aider les jeunes à surmonter les difficultés de
l'adolescence ;
Informer les jeunes à l'école et dans les
mouvements des jeunes sur la drogue, ses dangers et les motivations qui
poussent à l'utiliser ;
Favoriser la dépense de leurs énergies pour les
activités intellectuelles, culturelles ou sportives ;
Favoriser la motivation et la souplesse de leur
personnalité par une éducation authentique ;
Inspirer les valeurs d'une famille traditionnelle (rôle de
l'initiation) et de l'enseignement moderne (rôle des éducateurs
dans la socialisation des enfants) ;
56
Allier l'autorité et la tendresse ; les parents et
les éducateurs aiderons les jeunes à une réflexion
rationnelle sur leurs problèmes, réflexion basée sur la
communication entre les personnes.
Pour les Eglises
Prêcher la bonne nouvelle dans différentes
églises tout en montrant les effets néfastes liés à
la consommation des drogues.
Pour le Gouvernement
Le gouvernement peut participer aussi à l'abolition de la
toxicomanie. Il devrait :
Soutenir matériellement et financièrement les
associations des Jeunes ;
Renforcer le bridage anti - drogue sur les
frontières ;
Créer des centres socio - professionnels pour les jeunes
désoeuvrés ;
Veiller au respect des règles morales et sociales qui la
régissent ;
Garantir l'avenir des jeunes ;
Sensibiliser les jeunes ;
Contrôler rigoureusement aux frontières pour
éviter le trafique des drogues.
Pour la société et les
parents
La société occupe une très grande place dans
l'abus des drogues. Mais, il peut aussi participer à la lutte contre la
toxicomanie :
La société doit proposer un idéal de
travail, des progrès, de bien - être, et les moyens d'y parvenir
(création d'emplois et des services sociaux) ;
57
La société doit veiller à s'occuper
spécialement de ceux qui restent en marge, facilite leur
intégration sociale et dépiste précocement parmi les
marginaux les utilisateurs des drogues (activités du genre
« association pour alcooliques et toxicomanes ») ;
Des conseils psychologiques peuvent aider les jeunes à
surmonter leurs difficultés personnelles, familiales, scolaires,
professionnelles ou sociales, et les prennent en charge ;
Il ne faut pas laisser les toxicomanes isolés eux -
mêmes, mais plutôt, il faudra les aider à les conseiller et
à les apprendre comment s'abstenir des drogues.
Pour les consommateurs des drogues
Il est pratiquement impossible d'abandonner brusquement la
consommation les drogues. Les consommateurs peuvent :
Entériner de la décision ;
Appréhender les obstacles ;
Se préparer au sevrage et à la cure de
désaccoutumance ;
S'abstinence.
58
LISTE DES REFERENCES
Alain CERCLE. 1998. L'alcoolisme : un exposé pour
comprendre, un essai pour réfléchir.
Paris : Editions Flammarion
Antonio ESCOHOTADO. 1995. Histoire élémentaire
des drogues. Dès origines à nos jours.
Paris : Editions du Lézard
Babor T et al. 2003. No ordinary commodity : alcohol and
public policy. Oxford (Royaume -
Uni), Oxford University Press
Elena Patoner. 2005. ABC - Drogues
François Hervé. 2002. Les drogues et
dépendances en 200 questions. Paris : Editions
de Vecchi S.A
Françoise LAUTIER. 1987. En marge de la drogue :
Toxicomanes dans les appartements
thérapeutiques. Paris : Les Editions ESF
Frédérique de GRAVELAINE et Pascale SENK. 1995.
Vivre sans drogues : Substances
toxiques, passions destructrices : l'expérience
de ceux qui s'en sortent. Paris : Editions
Robert Laffont, S.A
Guillaume APOLLINAIRE. 1920. Alcools. Editions
Gallimard
Helen NOWLIS. 1975. La drogue démythifiée.
Paris : La presse de l'UNESCO
INADES DOCUMENTATION. 1990. Les drogues : Quelle menace
pour l'Afrique ?
Bibliographie commentée.
Institut de Recherches Spécialisées. 1993.
Drogue et Toxicomanie : Etudes et controverses.
Paris : Editions L'Harmattan
59
I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie. 1974. Les
médicaments, l'alcool, le tabac, sont - ils
dangereux ? Quelques informations sur l'usage des
médicaments et leurs abus :
l'alcool, la drogue, le tabac, .... République du
Zaïre : Editée à Kangu
Javier Pérez de Cuéllar. 1990. Les Nations
Unies et la Lutte contre l'Abus des Drogues.
New York
L'Association Appui des Encadreurs des Enfants de la Rue et la
Caritas Italienne. 1998.
Violence, Agressivité et Drogue. Session du 9 au
15 Décembre 1998
Louis GONET. 1992. Adolescents, drogues et toxicomanie.
Collection « l'Essentiel »
Mackay J, Eriksen M. 2002. The Tabacco atlas.
Genève, Organisation Mondiale de
la Santé
Mugenda G. Abel et Mugenda M. Olive. 2003. Research
Methods. Nairobi - Kenya :
Kenyatta University
OMS. 1988. Organisation Mondiale de la Santé/Conseil
International des Infirmiers. Guide pour la prise en charge par les services
infirmiers des porteurs du Virus de l'Immunodéficience Humaine
(VIH), OMS SIDA Série 3, Genève
OMS. 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus
des substances
OMS. 1993. Programme de lutte contre les toxicomanies :
la prévention des toxicomanies au
sein de la famille
OMS. 1995. Journée Mondiale sans Tabac : le tabac,
c'est plus cher qu'on croit.
OMS. 2000. Directives pour l'examen par l'OMS au fins d'un
contrôle international des
substances psychoactives engendrant une dépendance -
résumé
OMS. 2004. Neurosciences : usage de substances
psychoactives et dépendance
60
Pascal LE REST. 2001. Drogues et
société : 100 réponses aux questions que
tout le monde se
pose. Paris : Editions L'Harmattan
Pascale ANCEL - Ludovic GAUSSOT. 1998. Alcool et
Alcoolisme : Pratiques et
représentations. Paris : Editions
L'Harmattan
Roger MUCCHIELLI. 1971. Le questionnaire dans l'enquête
psycho - sociale. Paris :
Editions L'Harmattan
Wille ROLF. 1996. Drogue : Alerte aux parents.
Paris : Editions Brepols
Yves SALGUES. 1994. La drogue : le calvaire et la
grâce. Editions du Rocher
Dictionnaires
HACHETTE : le Dictionnaire du Français. 1989. Canada
Larousse Médical. 2003. Paris : Rue du Montparnasse
Larousse Pour Tous. 1957. Paris : Librairie Larousse
Mémoires
BAPFAKURERA Samuel. 2009. Impact de l'alcoolisme sur la vie
socio - économique des
ménages : cas de la Commune Murwi. L'UEA.
Licence, Burundi : Bujumbura
NDIBADIBE Nicaise. 2007. Les effets de l'alcoolisme sur
l'éducation des enfants de la
communauté urbaine de Bujumbura : cas des
quartiers de Bubanza et Muyinga de la Commune Kinama. L'UEA. Licence,
Burundi - Bujumbura
NKUNDIMANA Josaphat. 2010. Problématique da la
consommation des drogues et ses
conséquences sociales dans la Mairie de
Bujumbura : cas du quartier Mutakura de la Commune urbaine de
Cibitoke. L'UEA. Licence, Burundi : Bujumbura
61
UWIMPUHWE Albine. 2009. Drogues : Facteurs de la
propagation du VIH/SIDA dans la
Mairie de Bujumbura : cas du quartier Songa, Commune
Kamenge. L'UEA. Licence,
Burundi : Bujumbura
Sites internet
http://burundi.wagggsworld.org/fr/news/1024
http://www.carrefourinternet.com/blog
www.drogues.gouv.fr
62
ANNEXE A
N. Réf : UEA/349/2011 Bujumbura, le
11/05/2011
V. Réf ..........................
Objet : Demande d'accès aux
ressources d'informations
A Monsieur l'Administrateur
de la Commune Kamenge
à
BUJUMBURA
Monsieur l'Administrateur Communal,
Nous avons l'insigne honneur de nous adresser auprès
de votre haute autorité pour vous demander de bien vouloir permettre
à notre étudiant UWIMANA Samuel d'accéder
aux ressources d'information dans votre institution.
En effet, Monsieur l'Administrateur Communal,
l'intéressé est un étudiant finaliste de
l'Université Espoir d'Afrique dans la faculté des Lettres et
Sciences, Département du Service Social et Développement
Communautaire. Il voudrait recueillir des informations qui serviraient d'appui
à la rédaction de son travail de fin d'études. Ces
informations sont relatives à l'ETUDE DES PROBLEMES LIES A LA
CONSOMMATION DES DROGUES DANS LA COMMUNE URBAINE DE KAMENGE. C'est
dans ce contexte purement académique que nous vous prions de bien
vouloir lui faciliter la collecte d'informations dont il aura besoin.
Tout en vous assurant que les renseignements recueillis ne
seront utilisés que pour des fins académiques, nous vous prions
d'agréer, Monsieur l'Administrateur Communal, nos remerciements
anticipés.
63
ANNEXE B
Guide d'entretien de la recherche
Je m'appelle Samuel UWIMANA, je suis étudiant à
l'Université Espoir d'Afrique et je suis entrain d'effectuer un travail
de fin d'études universitaires intitulé :
« Etude sur les problèmes liés à la
consommation des drogue dans la Commune Urbaine de Kamenge : cas du
quartier Kavumu »
Pour la réalisation de ce travail, je voudrais vous
demander de me prêter main forte en répondant aux questions que je
veux vous poser. Tout ce que vous me diriez me sera d'une grande
utilité.
Je tiens à vous garantir que l'entretien mené
gardera un caractère secret.
Je vous remercie d'avance pour votre compréhension et
votre collaboration.
Samuel UWIMANA.
64
ANNEXE C
QUESTIONNAIRES EN FRANÇAIS
Série 1 : Identité
Nom et Prénom :
..............................................................
Sexe : Masculin ( ) Féminin ( )
Etat - civil : Marié (e) ( ) Célibataire
( ) Veuf (ve) ( )
Age : 10 - 20 ( ) 21 - 30 ( ) 31 - 40 ( )
41 - 50 ( ) 51 - 60 ( ) 61 - ( )
Profession : Cultivateur (trice) ( ) Commerçant (e) (
) Fonctionnaire ( )
Etudiant ( ) Sans ( )
Série 2 : Question orales
A. Pour les personnes qui consomment les
drogues
I. Parmi les 5 raisons ci - dessous, donnez les raisons qui vous
poussent à consommer les drogues ?
1. Manque de travail ( )
2. Les drogues sont moins chers ( )
3. C'est notre occupation ( )
4. Procuration du plaisir ( )
5. Refoulement de la pauvreté ( )
II. Combien de fois tu manges par jour ?
1 ( ) 2 ( ) 3 ( )
65
III. Si la pauvreté est une des raisons de se droguer, n'y
a - t - il pas moyen de s'occuper autrement ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
B. Pour les personnes qui ne consomment plus des drogues.
I. Quelles sont les raisons qui vous avaient poussé
à consommer les drogues ?
1. L'ignorance ( )
2. Manque du travail ( )
3. La pauvreté ( )
4. La maladie ( )
5. Le découragement ( )
II. Comme ancien consommateur des drogues, quels sont les
conseils que tu peux donner aux autres qui continuent à consommer les
drogues ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
66
C. Pour les non consommateurs.
I. Avais - tu de l'occasion un jour de consommer ? Oui ( )
/ Non ( )
II. Quelles sont les raisons qui poussent les gens à ne
pas consommer les drogues ?
1. Moyen financier ( )
2. Santé ( )
3. Protéger la société contre les
méfaits ( )
III. Quelle est votre appréciation sur les gens qui se
droguent ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
IV. Comment pouvez - vous les aider à abandonner la
consommation des drogues ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
67
ANNEXE D
IBIBAZO MU KIRUNDI
Igice c'ambere
Izina n'iritazirano :
..............................................................
Igitsina : Gore ( ) Gabo ( )
Icari m'umuryango : Arubatse ( ) Ntarubaka ( )
Umupfakazi ( )
Imyaka : 10 - 20 ( ) 21 - 30 ( ) 31 - 40 ( )
41 - 50 ( ) 51 - 60 ( ) 61 - ( )
Akazi : Umurimyi ( ) Umudandaji ( ) Umukozi wa leta (
)
Uri umunyeshure ( ) Ntakazi ( )
Igice ca kabiri : Ibibazo vyuguruye
n'ivyugaye
A. Kubafata ibiyayuramutwe
I. Muri izi mvo 5 zikurikira, ni izahe zibatuma mufata
ibiyayuramutwe ?
1. Kubura akazi ( )
2. Birazimbutse ( )
3. Ni uguheza umwanya ( )
4. Kwiryohera ( )
5. Kwiyibagiza ubukene ( )
II. Mufungura kangahe k'umusi ?
1 ( ) 2 ( ) 3 ( )
68
III. Nimba ubukene buri mu bituma munywa ibiyayuramutwe, ntakindi
mubona cobafasha atari kubinwa ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
B. Kubahora bafata ibiyayuramutwe
I. Ni izihe mvo zabatuma munywa ibiyayuramutwe ?
1. Kutamenya ( )
2. Kubura akazi ( )
3. Ubukene ( )
4. Indwara ( )
5. Kwihebura
II. Nkuwigeze kunywa ibiyayuramutwe, ni izihe mpanuro woha
ababandanya banywa ibiyayuramutwe ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
C. Ku batanywa ibiyayuramutwe
I. Woba warigeze umusi umwe kunywa ibiyayuramutwe ? Ego ( )
/ Oya ( )
II. Ni izihe mvo zituma abantu batanywa ibiyayuramutwe ?
1. Kubura uburyo ( )
2. Amagara ( )
3. Gukingira abandi ( )
69
III. Ni giki mubona kuri abo bantu banywa
ibiyayuramutwe ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
IV. Harico mwobafasha mukubiheba ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
|