0.5. Délimitation du travail
Ce travail, étudie les effets de l'inflation sur les
dépôts bancaires en prenant comme champ de recherche la BANQUE
COMMERCIALE DU CONGO (BCDC en sigle) pour une période allant de 2006
à 2010.
0.6. Canevas du travail
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail est
organisé en trois chapitres. Le premier, porte sur les
généralités ; le second porte sur la présentation
de la Banque Centrale du Congo ; enfin le troisième parle des effets de
l'inflation sur les dépôts bancaires à la BCDC, de 2006
à 2010.
Dans ce chapitre, nous allons brièvement parler des
notions essentielles sur l'inflation ainsi que sur les banques.
1.1. Definition
Vrai dire, l'inflation ne se définie pas mais elle
s'observe, elle se signale comme étant un déséquilibre
économique caractérisé par une hausse
généralisée, continue, grave et à caractère
permanent du niveau général des prix des biens offerts par
l'économie1.
L'inflation est un déséquilibre cumulatif entre le
taux de croissance du produit national et celui des liquidités
monétaires2
Lorsque le prix d'un seul bien augmente, on n'observe pas
nécessairement une inflation, car au même moment, les prix des
autres biens peuvent rester les mêmes, tout comme ils peuvent diminuer.
Il faut donc que la hausse des prix soit constatée dans tous les biens
offerts par l'économie.
L'augmentation du niveau des prix qui ne fait que quelques
jours ne constitue pas l'inflation ; cette augmentation doit être durable
pour parler d'inflation.
Employé seul, le terme inflation fait
référence à la seule hausse de prix des biens de
consommation, à l'exclusion de la hausse des prix des actifs
(financiers, immobiliers,...)
Lorsqu'on parle de l'augmentation des prix de l'immobilier,
des actions, des fonds de commerce ou autres actifs, on doit alors
préciser que l'inflation se rapporte au niveau des prix de ces
actifs.
1 A. SILEM et al. , Lexique
d'économie, éd. Dalloz, Paris, 2004, p. 405.
2 MPEREBOYE MPERE S. cours d'économie
monétaire générale, FASE/UPC, 2010-2011, p.51
1.2. Les phases d'inflation3
Les catégories d'inflation se déterminent en
fonction du niveau annuel de hausse des prix ;
A. Inflation "rampante" ou "larvée" :
A ce niveau, l'inflation existe déj{ mais elle ne se
manifeste pas encore, on dit que l'inflation est encore masquée,
cachée ou contenue. L'on constate des taux de hausse des prix non
supérieurs à 4 ou 5%.
B. Inflation "ouverte" :
C'est un niveau où l'augmentation des prix est
manifeste, générale et les prix se cumulent. Il y'a aussi des
anticipations des agents économiques qui craignent d'acheter plus cher
dans le futur ; la demande augmente et les prix aussi.
L'on a des taux de hausse de prix de 6 à 30% environ ; on
parle aussi, plutôt chez les hommes politiques, d'inflation "à
deux chiffres" à partir de 10%.
C. L'hyperinflation (inflation galopante)
C'est le niveau le plus élevé de l'inflation, ici
l'inflation peut aller jusqu'{ plus de 3 à 4 chiffres.
A ce niveau, le processus cumulatif de prix devient
inconvenable et le pouvoir public ne peut plus le ralentir ou le stopper ; la
hausse des prix frappe tous les marchés et cela provoque un
déficit de la balance des paiements.
D. Inflation réprimée
C'est ce qui se produit quand toutes les conditions de
l'inflation sont présentes, mais les autorités l'empêchent
de se manifester, par exemple en fixant les prix par voie réglementaire.
L'inflation se manifeste alors autrement, en particulier par un excès de
demande sur des nombreux marchés. Les files d'attentes, queues, etc.,
qui étaient un des signes distinctifs de l'économie
soviétique, prouvent non pas la pénurie (absolue) mais simplement
une demande rationnée.
3 ZAMBOTTO Corinne, l'inflation et la politique de
stabilité du niveau général des prix, Mémoire
inédit, 2007, p.9
En cas de liberté des prix l'excès de demande
aboutiraient { une hausse des prix ; l'absence de liberté des prix
impose une autre apparence { l'inflation : le rationnement.
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