DEUXIEME PARTIE : CONCEPTION ET REALISATION DU
SYSTEME
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
I Etat de l'art
A. Le contexte des
transports terrestres au Cameroun
A.1 Au premier rang des
facteurs de croissance économique
Dans le système camerounais de transports terrestres,
on retrouve les modes courants, route et rail, même si la contribution
de chaque moyen au système global est très inégale, selon
qu'il s'agit de transport de biens ou de personnes, de transports nationaux ou
internationaux.
A l'intérieur du pays, le transport de biens et de
personnes se fait globalement par route et par rail. L'essentiel des
échanges extérieurs des pays voisins enclavés (Tchad et
RCA) transite par le Cameroun par la voie terrestre, rail et route. Ainsi, si
les infrastructures restent à développer, les différents
modes de transport assurent de manière très complémentaire
le transport de biens et de personnes, en contribuant de façon
significative à la croissance économique et à
l'intégration régionale.
Le secteur des transports génère globalement une
activité estimée à 15% du PIB. Depuis près de cinq
ans, il contribue à plus de 50% à la croissance du PIB, faisant
du secteur tertiaire (42% du PIB) le véritable moteur de
l'économie nationale.
A.2 Les transports urbains
Il n'existe pas encore de réseau de
métropolitain ni de tramway au Cameroun.
Les moyens de transports urbains fonctionnels sont, par ordre
d'importance, les taxis, les « motos-taxis », les bus et les minibus.
Les moyens de transports urbains les mieux réglementés sont les
taxis et le bus.
Si les taxis sont exploités exclusivement par le
secteur privé, le transport par bus sort progressivement du secteur
public.
La société publique, Sotuc,
Société des transports urbains du Cameroun, créée
en 1973 et qui jouissait du monopole d'exploitation des transports urbains par
autobus dans les villes de Douala (2 M hab.) et de Yaoundé (1,5M hab.) a
été liquidée en février 1995. Le gouvernement a
pris l'option en 2000 de libéraliser l'exploitation des services de
transports urbains : pas d'exigence de la part de l'Etat ou des
collectivités en dehors des dispositions d'ordre public, pas
d'exonération fiscale ou douanière, pas de monopole, pas de
tarifs imposés mais fixation d'un plafond négocié avec
l'opérateur.
A.3 Les transports
interurbains de personnes
Le transport interurbain de personnes est exploité
essentiellement par des opérateurs privés. On compte quelques
dizaines de compagnies de transport régulier organisées (Garanti
Express, Binam, Centrale, Kami Express, Confort, Castor, Tabo Express, Tala,
Stella, Félicité, Buca, Alliance, Vatican, etc.). Elles
opèrent sur les lignes qui relient les capitales provinciales, en
particulier Douala, Yaoundé et Bafoussam. Les conditions de voyage sont
globalement assez inconfortables à cause des surcharges quasi
systématiques et des arrêts intempestifs, mais quelques-unes de
ces compagnies proposent, sur la ligne Yaoundé-Douala, à prix
double, un service prestige sur des bus climatisés avec presse et
collation à bord.
Il existe également sur ces lignes et sur les lignes
interdépartementales une multitude de petits transporteurs-chauffeurs
souvent propriétaires de leur unique véhicule de 10 à 15
places (en général Toyota-Hiace ou Liteace). Dans
l'arrière-pays, les transports sont assurés en petites voitures
de cinq places reconditionnées localement pour des routes en terre et
toujours surchargées.
Le parc de matériel de transport, est en moyenne d'une
centaine de véhicules par grand transporteur, mais on retrouve chez les
plus importants 200 à 250 unités. Le parc est en
général constitué de minibus de 27 à 30 places type
Toyota-Coaster ou, plus récemment, Nissan-Civilian et Renault-Afribus,
ainsi que de moyens et gros porteurs de 52 à 72 places Mercedes acquis
auprès de concessionnaires locaux (Cami, SHO Tractafric, Mitcam, etc.)
ou ivoirien (Carici). Les compagnies de transport les plus importantes
cèdent après 2 à 3 ans d'exploitation les véhicules
amortis à des transporteurs de moindre importance. La plupart des
compagnies de transport de voyageurs proposent par ailleurs des services de
messagerie et de transport de marchandises.
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