IV. Conception des schémas
LDAP
Dans cette section nous allons étudier comment
écrire un schéma LDAP, c'est à dire comment créer
de nouveaux objets et de nouveaux attributs lorsque cela est nécessaire.
Nous commencerons par présenter le modèle des données de
la norme LDAP.
A. Modèle des données
Chaque entrée de l'annuaire est constituée d'un
ensemble d'attributs, chaque attribut ayant une ou plusieurs valeurs.
Le schéma d'un annuaire définit l'ensemble des
classes et attributs que celui-ci peut contenir. Chaque entrée de
l'annuaire appartient à une ou plusieurs classes d'objet, et ne peut
contenir que des attributs de cette classe.
Chaque classe d'objets est définie par une liste
d'attributs - de propriétés - obligatoires et une liste
d'attributs facultatifs. À chaque attribut sont associés
notamment un nom et une syntaxe, mais aussi une description, et d'autres
informations que nous allons étudier en détail.
B. Les attributs
1.
Description des attributs
Un attribut est caractérisé par les informations
suivantes :
Un nom : Un identifiant sous forme de chaîne de
caractères. Les noms d'attributs sont toujours insensibles à la
case. Un attribut peut avoir plusieurs noms. C'est le cas de l'attribut
givenName qui s'appelle aussi gn.
Un Object Identifier (OID) : Un identifiant numérique.
Voir la section dédiée.
Une description : La description d'un attribut fait partie du
schéma à part entière.
Une syntaxe et des règles de comparaison : La syntaxe
indiquera quel type d'information l'attribut peut contenir. Les règles
de comparaison indiqueront comme effectuer des recherches sur les valeurs de
l'attribut. La [rfc2252] fournit un ensemble de syntaxes et de règles de
comparaison, que les serveurs LDAP doivent savoir gérer.
Sa valuation : S'il est mono ou multivalué
Un indicateur d'usage : Il existe quatre indicateurs d'usages
possible (userApplication, directoryOperation, distributedOperation,
dsaOperation). Les trois derniers types d'attributs sont dit Operational. Cela
signifie qu'ils ne sont pas modifiables par l'utilisateur, ni accessibles, sauf
certains qui peuvent être lus, comme par exemple modifytimestamp.
Un format ou une limite de taille
Il existe des relations d'héritage entre attributs.
Lorsqu'on définit un attribut, il faut donc aussi définir
l'attribut dont il descend, même si cela n'est pas obligatoire.
Ainsi les attributs sn (nom de famille), gn (prénom)
dérivent de l'attribut name. L'aspect pratique de l'héritage
entre attributs est qu'il est possible d'effectuer des recherches sur plusieurs
attributs en même temps: En effectuant une recherche sur l'attribut name,
on fera aussi une recherche sur ses sous-types.
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