Introduction générale
Dans une économie moderne, la quasi-totalité des
échanges de biens et services se fait par l'intermédiaire de la
monnaie.
Chaque agent économique (Etat, entreprises, particuliers)
peut à un certain moment détenir une quantité de monnaie
supérieure à ses besoins. Il se peut qu'au contraire qu'à
d'autres moments, il vient à en manquer pour faire face à ses
besoins de trésorerie ou d'équipements. La banque joue le
rôle d'intermédiaire, entre ceux qui ont assez de
liquidités (les déposants), et ceux qui n'ont pas assez (les
emprunteurs).
Cette opération menée par un organisme financier
(banque) entre les déposants et les emprunteurs est un crédit. Ce
dernier est octroyé suivant des critères bien définis
soumis à des garanties en mettant l'organisme financier (banque)
à l'abri du risque.
En effet, la banque constitue l'organe vital de la vie
économique. Elle est devenue, au fil du temps, un partenaire
privilégié des différents opérateurs
économiques, en particulier les entreprises avec lesquelles, la banque
entretient des rapports de coopération fondés principalement sur
l'allocation des capitaux et dans certains cas, elle intervient directement
dans le financement de ces entreprises et les accompagne dans leurs
activités courantes.
La banque prête de l'argent qu'elle collecte sous forme de
dépôts à vue et des ressources à terme qui
constituent l'épargne oisive des particuliers, pour les redistribuer
sous forme de crédits.
La banque a pour impératifs majeurs, la réalisation
de deux critères principaux : la solvabilité et la
liquidité. Elle fait ainsi le commerce de l'argent. Elle collecte la
première à crédit et la revend à crédit,
pour prendre une marge bénéficiaire, seulement la banque
prête aussi de l'argent qu'elle ne dispose pas encore qui se justifie en
tant qu'anticipation sur la création de richesse, cet acte sous entend
un risque.
Celui-ci représente toute la problématique du
financement bancaire, alors quels sont ces risques que le banquier redoute tant
et quels sont les moyens utilisés pour se protéger de ces
derniers ?
Ce présent mémoire sera articulé par le plan
suivant :
? Dans le premier chapitre seront présentées les
différentes formes de crédit proposées par la banque,
même ceux qui ne sont pas encore pratiqués, ainsi que les
différents risques encourus par la banque en accordant ces
crédits. Enfin, on essayera de cerner les différentes garanties
que le banquier peut exiger à son client pour réduire le
risque.
? Le deuxième chapitre portera sur deux cas pratiques,
l'un d'exploitation et l'autre d'investissement afin d'essayer d'illustrer
comment le banquier fait son étude et comment choisit-il les garanties
pour se prémunir des risque susceptibles de nuire au bon fonctionnement
de la banque.
chapitre1 : LA présentation des
crédits, des risques et
des garanties : et des garanties
La banque joue le rôle d'intermédiaire. Cette
intermédiation lui permet d'utiliser les ressources dont elle dispose,
ceux des riches par exemple pour faire un crédit à ceux qui ont
un manque temporaire d'argent. Cela implique qu'elle peut recevoir des
ressources, Donc on lui fait confiance cela implique aussi qu'elle prend des
garanties et qu'elle a les moyens de les faire exécuter.
Dépôts, confiance, informations, risques,
crédits et garanties, sont «les six mots fondamentaux de la
banque»1(*), Elle
accorde des crédits, elle prend des garanties pour réduire le
risque. Alors quels sont les différents crédits qu'elle accorde?
Quels sont les risques qu'elle court en accordant ces crédits? Et
quelles sont les garanties qu'elle prend?
SECTION1 : CLASSIFICATION DES DIFFÉRENTS
CRÉDITS
On peut classer les différents types de crédit en
fonction de certains critères, notamment la durée (long, moyen et
court terme), le degré de liberté des banques (mobilisables et
non mobilisables), l'objet (exploitation ou investissement) et en fonction de
leurs destinataires. Avant de présenter tous ces crédits nous
devons d'abord définir la notion de crédit.
« Le mot crédit est d'origine latin
crédéré qui veut dire faire confiance»2(*), en effet, l'opération
d'octroi de crédit est bâtie sur la confiance qui
caractérise la relation du banquier avec son client ; pour mieux
saisir le sens de ce mot, il y a lieu d'en citer des différentes
significations.
«C'est un contrat de prêt, ce contrat précise
le montant de l'emprunt et l'échéancier des
remboursements»3(*).
Juridiquement, le crédit est défini par l'article
112 de la loi sur la monnaie et le crédit comme étant «tout
acte à titre onéreux, par lequel une personne met ou promet de
mettre des fonds, à la disposition d'une autre personne ou prend, dans
l'intérêt de celle-ci un engagement par signature tel qu'un aval,
un cautionnement ou une garantie»4(*).
On peut aussi définir le crédit comme étant
«une assistance financière du banquier à l'égard de
son client»5(*).
C'est donc «une opération au cours de laquelle une
banque, met à la disposition d'une personne ou d'une entreprise, une
somme d'argent moyennant un intérêt»6(*).
«C'est une confiance qui s'acquière par une promesse,
on peut mettre en équation la combinaison de tous ces facteurs :
Confiance + temps + promesse = crédit»7(*).
En fonction de leurs destinataires, on peut classer les
crédits en crédits destinés aux entreprises et d'autres
destinés aux particuliers.
1) Le financement des entreprises
Pour faire face à la concurrence, les entreprises se
doivent d'accorder des délais de paiement à leurs clients ;
elles doivent parfois subir des retards dans les règlements ou assurer
leurs approvisionnements en matières premières.
D'une façon générale, une entreprise peut
avoir à faire face à des difficultés de financement. Cette
dernière (l'entreprise) va se retourner vers sa banque qui pourra lui
proposer différents crédits pour remédier à ses
besoins de capitaux.
En effet, durant son cycle de vie, l'entreprise exprime des
besoins de financement de nature, de durée et de montant
différents. D'une part, au cours de son cycle d'exploitation, le besoin
en fonds de roulement de l'entreprise peut nettement excéder le fonds de
roulement, ce qui se traduit par un recours à l'aide de la banque.
D'autre part, l'entreprise pour se créer ou se développer, ses
ressources propres ne peuvent satisfaire à ses ambitions, d'où le
recours aux financements externes entre autre, le crédit bancaire
à moyen et long terme.
On peut classer les différents crédits
accordés aux entreprises en :
-Les crédits d'exploitation ;
-Les crédits d'investissement ;
1.1) LE FINANCEMENT DE L'EXPLOITATION
Les crédits d'exploitation sont des prêts à
court terme. Ils peuvent aller de quelques jours à un an, qui sont
destinés à financer le cycle de l'exploitation de l'entreprise au
cas où cette dernière éprouve des difficultés de
trésorerie dues aux diverses causes telles que la longueur du processus
de production, la lenteur des recettes ou la lourdeur de son plan de
charges.
Pour satisfaire ces besoins de l'exploitation, l'entreprise va se
retourner vers son banquier qui pourra lui proposer des crédits à
court terme (financement de l'actif circulant - bas du bilan). Ces
crédits sont consentis aux entreprises pour remédier à des
insuffisances temporaires de capitaux. Leur durée est inférieure
à deux ans et correspond à la nature du besoin à
financer : financement des approvisionnements, du stockage, de la
fabrication ou de la commercialisation; ils se remboursent par les ventes de
l'entreprise.
En effet, au cours de sa vie, l'entreprise peut se trouver
confrontée à des difficultés de trésorerie soit en
raison de la longueur du processus de production soit en raison des
décalages entre les recettes tardives dues à l'importance des
délais clients et les dépenses exigibles dues notamment à
l'échéance des délais accordés par les
fournisseurs. Des difficultés de trésorerie auxquelles
l'entreprise ne peut pas faire face avec ses propres ressources.
Le rôle du banquier en tant que pourvoyeur de fonds revient
à coïncider le besoin de l'entreprise avec la forme de
crédit qui lui soit adéquate. Cette action sera à la fois
profitable pour l'entreprise et pour la banque dans la mesure où elle
est sans préjudice majeur pour sa liquidité.
Compte tenu de la mobilisation du crédit, on peut faire la
distinction entre les crédits par caisse et les crédits par
signature.
1.1.1) Les crédits par caisse
(directs)
L'entreprise ne peut qu'exceptionnellement équilibrer ses
encaissements et décaissements. Sa trésorerie fluctue tous les
jours et enregistre des hauts et des bas.
Il serait utopique de croire que ces écarts peuvent
être totalement gommés par une gestion fine et rigoureuse. Dans ce
cadre, le recours au crédit bancaire s'impose dans la majorité
des cas. L'entreprise attend de sa banque une aide qui exclut la recherche
d'une cause très précise au besoin exprimé.
On comprend mieux ainsi que les crédits à
caractère subjectif pour la banque (crédits de trésorerie
qui peuvent tout financer concernant l'exploitation) fassent l'objet d'une vive
sollicitude de la part des entreprises et que leur mise en place soit
fréquemment le préalable d'une entrée en relation.
A coté de ces crédits de trésorerie
l'entreprise peut solliciter de sa banque le financement de certains postes du
bilan bien précis, notamment le poste stocks et le poste clients.
Ce type de crédit présente moins de risque pour la
banque du fait de l'existence de garanties réelles. Il présente
également un intérêt pour la banque dans la mesure
où il est réescompté auprès de la banque
d'Algérie.
Ces crédits se traduisent par une immobilisation
immédiate de capitaux (facilité de caisse, le découvert,
le crédit de compagne...).
A) LES CRÉDITS DE
TRÉSORERIE
On désigne sous le nom de crédits de
trésorerie les crédits à court terme qui permettent
à l'entreprise d'équilibrer sa trésorerie en
finançant une partie de son actif circulant (stocks + créances)
sans qu'ils soient cependant affectés à un besoin bien
précis. C'est pourquoi, on dit qu'il s'agit de crédits de
financement globaux de l'actif circulant.
Les besoins couverts par ces concours sont essentiellement
liés aux décalages en montants et dans le temps existant entre
les dépenses et les recettes d'exploitation. Leur importance relative
dépend directement de la durée du cycle de fabrication et/ou de
stockage ; leur variation d'amplitude est en fonction du caractère
plus ou moins saisonnier de l'activité, du rythme plus ou moins
régulier des entrées et des sorties de fonds au jour le jour
ainsi que de phénomènes accidentels, tels que les retards de
livraison ou de facturation.
Les crédits de trésorerie se divisent en :
-La facilité de caisse ;
-Le découvert ;
-Le crédit de campagne ;
a.1) La facilité de caisse
La facilité de caisse «est un concours bancaire
destiné à combler des décalages de
trésorerie»8(*),
c'est-à-dire l'intervalle qui sépare les paiements de
l'entreprise et ses rentrées.
Cette situation se produit à certaines périodes.
Notamment, en fin de mois où les dépenses à faire sont
importantes (règlement des fournisseurs, paye des salariés,
impôts et taxes...).
Les recettes de l'entreprise étant étalées
au cours du mois, elles n'arrivent pas à certains moments à
couvrir des dépenses massives.
En accordant une facilité de caisse, le banquier autorise
son client à rendre son compte débiteur, à concurrence
d'un plafond déterminé et pendant quelques jours du mois.
En effet, la banque dépanne l'entreprise et l'autorise
à faire chaque mois des prélèvements qui rendent son
compte débiteur et redeviendra créditeur quelques jours
après grâce aux effets de l'entreprise remis à
l'encaissement et qui arrivent à échéance, ou grâce
aux chèques et virements provenant des clients qui payent en comptant.
Dans la facilité de caisse, le compte du client se doit de
fonctionner alternativement en position débitrice et créditrice,
car elle se rembourse sur les recettes.
Les agios prélevés par la banque ne concernent que
les montants effectivement utilisés et pendant les périodes
débitrices.
Il convient pour le banquier de surveiller la manière dont
la facilité de caisse est utilisée et d'intervenir quand des
anomalies apparaissent. Pour cela il est nécessaire d'observer
régulièrement et rigoureusement l'allure du compte pour
éviter ainsi que le bénéficiaire en abuse au point d'en
faire un complément naturel de sa trésorerie.
a.2) Le découvert
Les entreprises utilisent généralement ce mot, en
pensant à une aide bancaire par caisse plus au moins longue, «il
est le plus souvent autorisé dans le cas où l'entreprise est en
attente de rentrée de fonds»9(*).
Il faut en revenir au bilan de l'entreprise pour essayer de
cerner le problème. Le découvert est un palliatif venant
compléter un fonds de roulement temporairement insuffisant, mais en
aucun cas il ne saurait apporter une aide structurelle, donc permanente
à la trésorerie ni combler de simples écarts passagers.
Le découvert à court terme, a pour fonction de
répondre à des besoins de trésorerie d'une certaine
durée, et non plus à de simples décalages de
trésorerie comme dans le cas de la facilité de caisse. Par
exemple une entreprise envisage l'achat d'un gros stock de marchandise, pour
profiter d'une conjoncture favorable (bas pris par exemple). C'est souvent le
cas en Algérie pour certaines entreprises du secteur public, qui livrent
aux commerçants et industriels de façon irrégulière
de grosses quantités de marchandises qu'il faut payer au comptant, et
parfois même en versant des avances à la commande. D'où la
nécessité pour ces clients de disposer de découverts
auprès de leurs banques.
Le brusque décaissement provoqué par cet achat
massif, sera compensé par des rentrées importantes ou par
l'absence de sorties pendant les mois suivants, ce qui permettra de rembourser
le découvert.
Un autre cas sera celui de l'entrepreneur exécutant des
marchés de travaux ou de fournitures, qui obligent à engager des
frais dont le remboursement n'interviendra qu'une fois le travail
terminé. Le banquier accorde un découvert pour couvrir les
besoins d'exécution ou pour permettre de mobiliser les sommes dues, et
il est remboursé par l'encaissement du prix.
Une insuffisance permanente de fonds de roulement doit être
comblée par un apport d'argent frais de la part des associés.
Le découvert doit être mis en place dans des circonstances
déterminées telle qu'une opportunité d'acheter des
marchandises ou des matières premières à prix
avantageux.
Dans ce type d'approche, on peut dire que le découvert est
mis en place pour faire face à des besoins exceptionnels à la
limite imprévue. Dans ce cas son remboursement intervient à la
conclusion de l'opération qu'il a servie à financer.
Il peut exister cependant une autre approche qui est très
utilisée en Algérie, celle qui consiste à prendre en
considération le côté crédit global du
découvert excluant ainsi la recherche d'une cause très
précise aux besoins exprimés.
Cette situation revient à prêter à
l'entreprise un volume de financement qu'elle utilisera en fonction de ses
besoins de trésorerie. Ce crédit peut être renouvelé
annuellement par la banque qui procédera chaque fois à une
étude très poussée de l'activité et de la situation
financière.
a.3) Le crédit de campagne
Le crédit de campagne est un concours bancaire
destiné à financer un besoin de trésorerie né d'une
activité saisonnière ; ce besoin est engendré par une
augmentation temporaire du besoin en fonds de roulement. Dés lors le
crédit de campagne doit être analysé comme un outil de
financement de produits en stocks dont la vente est différée.
Certaines activités ont un caractère nettement
saisonnier, l'utilisation du produit ou sa consommation se faisant à des
périodes déterminées de l'année. C'est le cas, par
exemple du secteur des vêtements (fourrures en hiver, maillots de bain en
été), des articles scolaires dont la vente massive se fait
surtout à la rentrée (en septembre et octobre), des jouets qui
sont demandés aux périodes de fêtes, ainsi que des
conserves qui sont produits et écoulés à des moments bien
déterminés. Ces activités sont saisonnières tant
pour la production que pour la commercialisation.
Les entreprises saisonnières enregistrent des
dépenses de production et des recettes de la commercialisation, qui ne
concordent pas toujours dans le temps, et subissent par conséquent des
besoins de trésorerie très importants durant une partie du cycle.
Elles auront par contre un excédent de trésorerie à
d'autres moments. Le recours à la banque devient indispensable pour
combler ce besoin qui est financé sous forme de crédit de
campagne.
Ce type de crédit est également très
utilisé dans l'agriculture, soit pour le financement d'une
activité saisonnière (céréales, vigne, betterave
à sucre....) soit pour l'engraissement des bêtes. On parle dans ce
cas de crédit d'embouche ; il permet aux éleveurs d'acheter
des bêtes maigres, de les engraisser pendant plusieurs mois et de les
revendre ensuite.
Compte tenu des risques que présente cette activité
(maladies, sécheresse, frais de nourriture...), la banque doit s'assurer
des capacités financières de son client.
Les entreprises solliciteuses de ce crédit sont
classées en deux types :
? D'une part, celles qui à l'entrée du cycle
supportent de très importants décaissements puis réalisent
des ventes échelonnées (agriculture, conserveries...).
? D'autre part, celles qui décaissent pendant un temps
prolongé mais revendent d'un coup leurs produits (fabricants de
vêtements, jouets...).
En plus des documents usuels, l'entreprise qui sollicite de sa
banque un crédit de campagne doit fournir un plan de financement de la
campagne qui est un élément nécessaire pour alimenter le
diagnostic de la décision bancaire. Ce plan de financement fera
apparaître mois par mois les besoins et les ressources prévus.
A noter que l'entreprise ne devra pas combler ses besoins avec un
apport nouveau de capitaux car cela marquera un sous emploi de capitaux pendant
certaines périodes.
Dans ce type de crédit, le banquier doit prendre en
considération la nature du produit pour se prémunir du risque de
mévente. Deux cas peuvent se présenter :
-Cas d'un produit non périssable : La vente de la
production est retardée, le remboursement du crédit n'est pas
compromis mais différé.
-Cas d'un produit périssable : La production ne peut
plus être écoulée, la campagne sera défaillante et
le crédit risque d'être compromis.
En conséquence, le montant d'un crédit de campagne
ne saurait excéder un certain pourcentage du besoin maximum
cumulé contenu dans le plan de trésorerie. Ce besoin devant
être lui-même apprécié en fonction des risques
spécifiques à chaque branche professionnelle et la
solidité structurelle du demandeur.
B) LES CRÉDITS PAR CAISSE
SPÉCIFIQUES
Certains crédits par caisse font l'objet d'appellations
précises évoquant un objet spécifique, ou tout au moins
l'origine principale des besoins.
Assortis de conditions d'utilisation particulières, ces
crédits de trésorerie spécifiques par opposition aux
crédits de trésorerie qui couvrent des besoins de nature et
d'origine très diverses, participent généralement au
financement des stocks et le poste client dont le poids peut être
particulièrement lourd pour l'entreprise.
Les crédits par caisse spécifiques se subdivisent
en : -L'escompte ;
-Le crédit relais ;
-L'avance sur marché public ;
-L'avance sur facture ;
-L'avance sur titre ;
-L'avance sur marchandises ;
-Le factoring ;
b.1) L'escompte
Ce financement consiste pour la banque à verser au porteur
d'un effet de commerce (lettre de change, billet à ordre) avant
l'échéance le montant de celui-ci diminué des agios
calculés. Ainsi, on peut définir l'escompte comme un achat
à terme d'une créance, c'est un effet de commerce concernant des
marchandises entreprises dans des magasins généraux, c'est aussi
«un prêt sur gage»10(*) puisque le banquier prête le montant de l'effet
contre remise du titre qui lui sert de garantie.
Bien que les chèques soient des instruments de paiement
à vue et non des effets de commerce, il n'est pas interdit d'envisager
l'escompte des délais, quelquefois assez importants qui séparent
la date d'émission du moment où le porteur reçoit
crédit, surtout si le lieu de paiement est éloigné.
Dans de nombreux pays il est d'usage pour le fournisseur de
donner à ses clients trente, soixante ou quatre-vingt-dix jours de
délais de règlement. Cette pratique, très courante peut
être un moyen d'augmenter les ventes qui sont également fonction
de la qualité des produits et de leur prix.
Mais il arrive que le fournisseur de marchandises ait
lui-même, ait besoin de capitaux avant la date à laquelle il
récupérera sa créance. Cette possibilité lui est
donnée, s'il a pris de matérialiser sa créance par un
effet de commerce, en escomptant cet effet auprès de son banquier.
Cette forme de concours est pour l'entreprise commode. Simple et
d'un coût moins élevé que celui des autres types de
crédits, à condition toutefois que l'utilisation ait fait des
prévisions de trésorerie correctes car sinon il pourra disposer
d'une trésorerie importante, pour laquelle il a payé au banquier
(intérêts plus commissions) et qu'il n'utilisera que
partiellement.
L'escompte permet ainsi au fournisseur détenteur d'un
effet de commerce de mobiliser immédiatement sa créance sans
attendre la date de règlement initialement convenue avec son client.
Pour pouvoir escompter ses effets au fur et à mesure de
ses besoins, l'entreprise doit obtenir de sa banque une autorisation
d'escompte.
En cas de non paiement, le droit cambiaire offre à
l'escompteur le droit de poursuivre solidairement tous les coobligés,
à savoir le tiré ou le souscripteur (débiteur), le tireur,
le bénéficiaire ainsi que tous les endosseurs et avaliseurs de
l'effet de commerce.
En matière de droit, le chèque constitue un moyen
de paiement, il n'est de ce fait pas escomptable. Cependant, sur le plan
pratique et compte tenu des délais d'encaissement qui sont parfois
très longs, le porteur d'un chèque peut solliciter son banquier
pour lui faire une avance de trésorerie sur le chèque qu'il remet
à l'encaissement.
b.2) Le crédit relais (soudure)
Lié à une opération certaine hors
exploitation, le crédit-relais est destiné à permettre
à l'entreprise d'anticiper une rentrée de fonds à provenir
soit de la cession d'un bien (immeuble ou fonds de commerce) soit d'une
opération financière, «il concerne la réalisation
d'une opération extérieure à l'activité de la
société»11(*).
C'est par exemple, un accord donné par un
établissement de crédit à long terme pour le financement
d'un programme d'investissement, accord qui ne peut se matérialiser
immédiatement parce qu'il y'a des garanties réelles à
prendre, ce qui tarde forcément la mise en place du crédit. C'est
le cas d'une entreprise qui a un besoin urgent et important de fonds pour
acquérir un équipement, et qui ne peut pas attendre les
délais d'étude et de mise en place d'un crédit
d'équipement, parallèlement elle envisage de céder des
constructions ou des équipements dont elle n'a plus l'usage, mais cette
transaction demande quelques délais pour trouver un acquéreur,
réaliser l'opération, procéder aux formalités
d'enregistrement....
Prenant un autre exemple, celui d'une société qui
va émettre un emprunt obligataire dans quelques mois pour financer la
construction d'une usine. Pour des raisons de calendrier de sortie de
l'emprunt, ou parce qu'elle serrera de plus prés ses charges
financières, elle demande à la banque un crédit de relais
partiel dont l'issue sera l'encaissement de l'emprunt obligataire.
On sait donc que les actifs donnés en garantie sont bien
là, que les formalités hypothécaires sont longues, alors
pour gagner du temps dans la réalisation de ce programme
d'investissement l'entreprise va solliciter de sa banque un concours bancaire
pour faire face à ce décalage dans la mise en place du
crédit.
b.3) L'avance sur marchés
publics
Cette avance est destinée à anticiper le
règlement attendu d'un organisme public. La banque encaissera à
son profit les sommes initialement destinées à l'entreprise
créancière. Les marchés publics sont des contrats
passés par l'Etat, les départements, les communes et les
établissements et offices publics, en vue de l'exécution de
travaux, livraison de fournitures ou prestation de services.
Les principes généraux de l'avance sur
marché sont :
? La signature du contrat de nantissement : aux termes du
contrat, l'entreprise affecte à la banque la créance qu'elle
détient sur l'organisme public.
? La remise du titre unique : l'entreprise pouvant disposer
de plusieurs exemplaires ou copies d'un même marché, le titre
remis à la banque est le seul valable en tant que créance sur
l'organisme public. Cet exemplaire est dit « exemplaire
unique ».
? La signification au comptable payeur : a pour but de
réserver le règlement que sera amené à effectuer
l'organisme public au profit de la banque. Cette signification est faite sous
forme de lettre recommandée à l'adresse du comptable payeur
accompagnée d'une copie du contrat de nantissement et de l'exemplaire
unique du marché.
En cas de défaillance de l'entreprise, la banque aura un
privilège sur les sommes dues par l'organisme public maître de
l'ouvrage par préférence aux autres créanciers,
chirographaires. Toutefois, elle risque de se voir primée par des
créanciers privilégiés de rang supérieur
(trésor public, salariés, frais de justice).
Le montant de l'avance consentie par la banque ne saurait
dépasser un certain pourcentage des créances détenues par
l'entreprise.
Seule la preuve d'une prestation effectivement
réalisée par l'entreprise permet à la banque d'avancer une
somme dont elle est certaine du règlement. Cette preuve est
matérialisée par deux documents qui doivent être fournis
par le demandeur de ce type de crédit : la situation des
prestations fournies et l'attestation des droits constatés.
Il existe trois modes de passation de marchés :
-L'adjudication générale : Elle consiste
à mettre en concurrence les entrepreneurs ou les fournisseurs
intéressés par le marché. Ils indiquent leurs prix dans un
document appelé « soumission». On retient celui qui offre
les meilleures conditions.
-L'appel d'offres (adjudication restreinte) : L'appel
d'offres est utilisé lorsque les prestations envisagées de la
part des soumissionnaires des qualifications techniques et des capacités
financières suffisantes.
-Marché de gré à gré : Il y a
marché de gré à gré, lorsqu'une administration
s'entend directement avec le fournisseur ou l'entrepreneur. C'est le cas
lorsque les travaux à réaliser ou les fournitures à
acquérir sont très spécialisées et qu'une seule
entreprise est en mesure d'exécuter le marché ou lorsqu'il y a
urgence de réaliser les travaux.
Par le nantissement du marché à son profit, la
banque s'assure que les paiements seront domiciliés à ses
guichets, et se voit reconnaître la délégation des
créances de l'entreprise.
b.4) L'avance sur factures
L'avance sur factures est destinée à mobiliser le
poste client des entreprises qui travaillent avec des administrations.
Dans la pratique ces organismes qui ne sont pas
réputés les commerçants payent leurs achats par des
virements ordonnés sur leurs comptes au trésor. Ce
règlement est certain. Toutefois, il est généralement
long.
Afin de permettre la mobilisation du poste client même en
l'absence d'effets de commerce, les banques utilisent la procédure dite
l'avance sur facture pour s'assurer du caractère certain de la
créance. On demande au client de fournir pour chaque avance : le
bon de commande, le bon de livraison et la facture.
b.5) L'avance sur titre
Ce sont des avances en compte gagées par des titres de
négociation facile, notamment les bons de caisse, les seuls à
être nantis, sont ceux souscrits dans le réseau de la banque.
Les avances sur titres sont limitées à 80% au
maximum du montant des titres remis en garantie. Elles donnent lieu à la
souscription par le bénéficiaire d'un billet à ordre
devant faire l'objet d'une opération d'escompte.
Il est à noter que l'un des inconvénients majeurs
de l'avance sur titres, reste le privilège que possède
l'administration fiscale sur la banque, en matière de recouvrement de la
créance.
Vu l'absence temporaire d'un marché boursier en
Algérie les avances sur titres sont consenties uniquement sur bons de
caisse. Dans les pays où il existe un marché boursier, on accorde
des avances sur titres cotés en bourse.
En raison de son mode d'utilisation, on crédite le compte
du client par le débit d'un compte spécial. Cette forme de
crédit est principalement utilisée pour financer les besoins des
ménages.
Cette avance peut être de plus ou moins longue
durée, elle ne dépasse pas en général
l'échéance des bons de caisse.
L'inconvénient pour l'avance sur bons de caisse reste le
privilège de l'administration fiscale (trésor public) qui dans
certaines conditions peut appréhender le gage. Il est donc important de
vérifier la situation fiscale et parafiscale de ces entreprises en
contrôlant l'extrait de rôle et la mise à jour des
cotisations sociales qui sont indispensables dans toute étude de dossier
de crédit d'exploitation.
b.6) L'avance sur marchandises
La banque peut accorder aux entreprises des avances sur des
marchandises qu'elles détiennent (matière première
destinée à être transformée, produits finis en
attente d'être vendus) celle-ci est affectée en gage en faveur de
la banque.
Dans le crédit de campagne, c'est tout un cycle
achat-production-vente qui est financé par un banquier qui se
préoccupe surtout du bon déroulement de la campagne et qui adapte
son concours aux différents besoins de trésorerie qui se
manifestent. Il ne bénéficie cependant d'aucune garantie
particulière.
Par contre dans une avance sur marchandise, il s'agit d'une
opération qui consiste à financer un stock et à
appréhender en contrepartie de ce financement des marchandises qui sont
remises en gage au créancier.
Les magasins généraux sont des entreprises
agréées et contrôlées par l'Etat , dont les
entrepôts permettent de recevoir en dépôt et de conserver
les biens que leur confient les industriels ou les commerçants ;
ils ont donc vocation à répondre aux problèmes
matériels de constitution, surveillance et conservation du gage.
A la demande de leurs déposants, les magasins
généraux délivrent des
« récépissés warrants » au lieu du
bulletin d'entrée qui est un reçu non négociable. Il
s'agit d'un document original en deux parties, extrait d'un registre à
souche et qui permet de dissocier le droit de propriété
(récépissé) et le droit de gage (warrant), un simple endos
permettant à son titulaire de vendre les marchandises ou de les
constituer en gage. Chacune des deux parties du document mentionne
l'identité du déposant et la désignation des
marchandises.
La pratique du warrantage en Algérie est
conditionnée par la reprise de l'activité des magasins
généraux.
b.7) Le factoring
Le factoring est un acte aux termes duquel une
société spécialisée appelée factor devient
subrogée aux droits de son client appelé adhèrent en
payant ferme à ce dernier le montant intégral d'une facture
à échéance fixe, résultant d'un contrat et en
prenant à sa charge, moyennant rémunération, les risques
de non remboursement.
On peut assimiler l'opération d'affacturage en un
transfert de créances commerciales de leurs titulaires à un
factor qui se charge d'en opérer le recouvrement moyennant une
commission. La société d'affacturage garantit la bonne fin de
l'opération même en cas de défaillance du
débiteur.
Si la banque peut assurer ce financement à l'entreprise,
la gestion administrative qu'impose le recouvrement sur les débiteurs
l'a amenée à confier cette technique à un
établissement financier spécialisé : la
société de factoring ou factor.
Le paiement de la créance de l'entreprise par le factor
s'opéré avec la remise qui lui est faite d'une quittance
subrogative. Chaque dépôt de facture auprès du factor est
accompagné d'une quittance subrogative dont les termes sont sans
équivoque : « la présente demande du paiement des
factures qui vous sont déposées constitue à elle seule,
à l'instant de votre paiement, valable et suffisante quittance vous
subrogeant dans tous nos droits attachés aux créances
individuelles énumérées dans le bordereau
récapitulatif ».
L'affacturage révèle plusieurs aspects positifs
pour l'entreprise comme pour la banque.
Pour l'entreprise :
· Le paiement comptant des factures réduit d'autant
le recours à des ressources complémentaires de
trésorerie.
· Le règlement est irrévocable (le factor ne
pourra pas se retourner contre l'entreprise).
Pour la banque :
· Le factoring allège son intervention au niveau de
la trésorerie avec d'autres types de crédits d'exploitation plus
risqués.
1.1.2) Les crédits par signature
(indirects)
En dehors des crédits de trésorerie où le
concours du banquier se traduit par un décaissement ou mise à
disposition de fonds (aide directe). Ce dernier peut également aider
indirectement l'entreprise en lui permettant de décaler ses paiements
dans le temps ou de lui éviter les sorties de fonds. Cette aide
indirecte se réalise par le biais des « engagements par
signature » ; c'est-à-dire que la banque garantit la
solvabilité de son client auprès de ses créanciers ainsi
que d'honorer ses engagements si le client se trouverait défaillant. On
peut aussi le définir comme étant «un engagement
donné par une banque sous forme d'une caution ou d'un aval, de payer
pour compte d'un débiteur, si celui-ci s'avère
défaillant»12(*).
L'étude à faire par le banquier doit être
aussi minutieuse que pour n'importe quel autre concours bancaire car cet
engagement peut entraîner des décaissements importants ; un
tel engagement ne figure pas au bilan de la banque mais en dehors du bilan.
Les crédits par signature sont donnés sous quatre
formes :
-L'aval ;
-L'acceptation ;
-Les cautions ;
-Le crédit documentaire ;
A) L'AVAL
L'aval est un engagement fourni par un tiers qui se porte garant
de payer tout ou une partie du montant d'une créance.
Généralement, un effet de commerce. L'aval peut être
donné sur le titre ou sur acte séparé.
L'avaliseur est tenu de la même manière que celui
dont il s'est porté garant (débiteur principal) ; la banque
« avaliste » doit apprécier le demandeur d'aval non
seulement à travers sa santé financière mais aussi
à travers les effets déjà avalisés (existence
d'incidents de paiement).
L'aval ne peut garantir que les actes commerciaux, à cet
effet, seuls les effets de commerces, à savoir les lettres de change et
les billets à ordre, qui peuvent être avalisés. L'aval
demeure valable même si l'acte qu'il garantit serait nul pour toute autre
cause qu'un vice de forme.
B) L'ACCEPTATION
Le crédit par acceptation est surtout utilisé dans
le commerce international. «Il permet de substituer la signature du
banquier à celle de son client»13(*). En effet, le vendeur ou son banquier, n'étant
pas en mesure d'apprécier la valeur des signatures de chacun des
acheteurs d'un pays étranger exige la signature du banquier de
ceux-ci.
Dans notre pays, la principale forme de crédit par
acceptation utilisée, est celle liée à une ouverture de
crédit documentaire, lequel est alors réalisé non pas
documents contre paiement, mais documents contre acceptation.
L'acceptation est l'engagement du tiré de payer la
lettre de change à l'échéance. Cette acceptation s'exprime
par la signature du tiré sur le recto de la lettre, qu'il fait
précéder de la mention « bon pour
acceptation » ; la seule signature du tiré suffit
cependant pour valoir acceptation. L'acceptation d'une banque c'est
l'engagement à payer à l'échéance une lettre de
change tirée sur elle. Le banquier se porte dans ce type
d'opération comme tiré accepteur.
Cet engagement de la part du banquier a pour but de permettre
à son client de s'approvisionner en bénéficiant de la
confiance de ses fournisseurs ; ou bien de lui permettre de
bénéficier d'un crédit d'une autre banque quand la banque
du client se trouve face à des contraintes de l'encadrement du
crédit par exemple.
C) LES CAUTIONS
Le cautionnement est un contrat par lequel une personne garantit
l'exécution d'une obligation si le débiteur n'y satisfait pas lui
même.
Etant donné que toute caution donnée doit
être prouvée par écrit la banque qui se porte caution
établit un écrit qui doit comporter le montant de la caution, le
nom du bénéficiaire, son objet....
Il existe deux types de cautions selon l'objet :
c.1) Les cautions différents les paiements
On rencontre dans cette catégorie notamment les cautions
pour payement de la TVA et les droits de douane.
c.2) Les cautions évitant certains
décaissements
Ce type de cautions évite à l'entreprise la
constitution de dépôts d'espèces affectés en
garantie. Elles sont demandées surtout dans le cadre des marchés
publics.
c.3) La caution de bonne
exécution
C'est un engagement donné par la banque pour le compte de
l'entreprise en faveur de l'administration, garantissant la bonne
exécution du marché.
Cette caution est mise en place par la banque à la
signature de l'adjudication, elle remplace le cautionnement de soumission. Ce
cautionnement prémunit l'administration contre la mauvaise
exécution du marché ou son abandon par le soumissionnaire.
Si au cours de la réalisation, l'administration venait de
constater des malfaçons, cette dernière pourrait demander au
soumissionnaire de refaire les travaux. Dans le cas où celui-ci serait
défaillant, l'administration fera effectuer le travail par un autre
entrepreneur, qui sera payé par la banque qui s'est portée
caution, pour la bonne exécution du marché.
D) LE CRÉDIT DOCUMENTAIRE
Ce crédit constitue la principale technique
utilisée dans le financement des importations. Quand les partenaires
commerciaux ne se connaissent pas et lorsqu'il n'y a pas suffisamment de
confiance entre eux, le crédit documentaire permet de rassurer aussi
bien le vendeur qui veut bien livrer mais qui veut être sûr
d'être payé, que l'acheteur qui veut bien payer mais qui veut
être sûr d'être livré.
Le crédit documentaire, selon BERNET-ROLLANDE dans son
ouvrage «principes de technique bancaire» est «l'engagement
pris par la banque d'un important de garantir à l'exportateur le
paiement des marchandises contre la remise de documents attestant de
l'expédition et de la qualité des marchandises prévues au
contrat»14(*).
Selon un autre auteur, «le crédit documentaire est
un crédit par signature en vertu duquel un banquier s'engage à
payer la marchandise importée, contre remise d'un certain nombre de
documents. C'est un crédit gagé par des documents maritimes qui
représentent des marchandises et qui établissent un droit de gage
sur elles»15(*).
S'agissant d'une technique de crédit et de paiement
utilisée par des partenaires de pays différents dont les
législations et les usages commerciaux peuvent comporter des
particularités, un certain nombre de règles communes ont
été élaborées pour permettre le traitement des
opérations sous forme de crédit documentaire.
Les crédits par signature offrent plusieurs avantages,
tant pour l'entreprise qui les sollicite que pour la banque qui les consent.
-Pour la banque : C'est une forme de crédit qui
n'implique pas une création monétaire, il n'est de ce fait pas,
soumis aux mesures restrictives de l'encadrement de crédit. Dès
que la banque donne sa signature, elle se trouve, suite à la
défaillance du débiteur, subrogée dans tous ses droits et
privilèges de ce dernier.
-Pour le client : Ce dernier peut obtenir de nombreux
avantages, des délais fournisseurs, des suspensions de paiements des
droits et taxes,...cela grâce aux engagements de la banque. Y a aussi un
autre avantage qui consiste dans le fait que les crédits par signature
sont d'un coût moindre par rapport aux crédits par caisse.
1.2) LE FINANCEMENT DES
INVESTISSEMENTS
La rapidité et la fréquence avec lesquelles
apparaissent les nouvelles techniques et le coût croissant des
équipements fait que l'investissement a une incidence de plus en plus
grande sur la vie de l'entreprise.
Quel que soit l'objet de l'investissement (renouvellement,
expansion, innovation), son financement ne saurait être seulement
assuré par les ressources internes des entreprises (autofinancement).
Devant l'absence d'un marché financier en Algérie, le seul moyen
pour une entreprise algérienne est de s'adresser à une banque qui
lui apporte une part des fonds nécessaires à la
concrétisation de l'investissement. Cependant la banque peut
acquérir le bien demandé et le louer à l'entreprise
(crédit-bail).
Il s'agit là, du financement de l'actif immobilisé
(haut du bilan). Deux moyens essentiels sont à la disposition de
l'entreprise pour financer ses besoins à moyen et long terme :
-Le financement interne (fonds
propre) ;
-Le financement externe (fonds
d'emprunt) ;
Toutes les entreprises ne peuvent pas faire appel au
marché financier qui est réservé aux
sociétés les plus importantes. Ces dernières peuvent,
elles aussi, et préfèrent s'adresser à leur banque pour
financer certains investissements.
En effet, l'entreprise dans son développement est
appelée à agrandir ses locaux, acquérir des
équipements, ceux-ci ont besoin d'un financement à terme. Si
l'autofinancement de l'entreprise ne lui suffit pas, elle s'adresse à la
banque et pour obtenir un prêt à long et moyen terme.
Les crédits d'investissement sont consentis aux
entreprises pour leur permettre de faire face aux dépenses
d'investissement. Leur remboursement dépend d'une épargne future
(cash flow) que l'investissement initial devra générer. Ils
interviennent dans un délai supérieur à un exercice.
La banque met à la disposition de sa clientèle une
panoplie de crédits d'investissement. On classe les crédits
finançant le cycle d'investissement en :
-Le crédit à moyen terme ;
-Le crédit à long terme ;
-Le leasing ;
1.2.1) Le crédit à moyen
terme
Le crédit à moyen terme a une durée pouvant
varier de deux à sept ans, ils sont accordés soit par une banque
seule soit par une banque en concours avec un établissement
spécialisé avec un différé (ou délai de
grâce) de une à deux ans. Par conséquent, il s'agit d'un
crédit qui finance principalement le matériel et les
installations légères dont la durée d'amortissement
fiscal n'excède pas sept ans.
Il doit exister une liaison entre la durée du financement
et la durée de vie du bien financé, il faut éviter dans
tous les cas que la durée du financement soit plus longue que la
durée d'utilisation du bien que le crédit à moyen terme
financé. Celui-ci s'applique donc à des investissements de
durée moyenne tels que véhicules et machines, et de façon
plus générale à la plupart des biens d'équipement
et moyens de production de l'entreprise.
L'octroi d'un crédit à moyen terme fait de la part
du banquier l'objet d'une étude poussée, car le risque provient
de la durée et de l'importance du prêt. Il faut étudier les
incidences sur le marché de la mise en place de cet équipement et
prévoir la situation financière de l'entreprise, compte tenu de
son nouvel outil de production et également de ses charges nouvelles.
1.2.2) Le crédit à long terme
Il a une durée comprise entre sept et quinze ans ils sont
distribués par les institutions financières
spécialisées, avec un différé de deux à
quatre ans, il s'agit dans ce cas d'un crédit destiné à
financer des immobilisations lourdes tel que : bâtiment,
usines...
Pour ce type de financement, les banques ne jouent qu'un
rôle de relais avec toutefois dans certains cas une participation en
risque avec l'établissement prêteur. Les institutions
financières spécialisées assurent le financement de ces
crédits sur ressources provenant principalement d'emprunts
obligataires.
Ce crédit est peu pratiqué par les banques
commerciales (en Algérie aucune banque commerciale ne le pratique
à l'exception de la CNEP). Cela du fait que celles-ci ne disposent
généralement que de ressources à court terme. Par
conséquent, en octroyant un crédit long terme par l'emploi des
ressources à court terme la banque met en péril son
équilibre financier.
Cependant et avec l'apparition de la société de
refinancement hypothécaire, chargé de refinancer les
établissements de crédit ayant financé les acquisitions de
logements, les banques algériennes s'y intéressent de plus en
plus à la technique de financement en question, à savoir, le
prêt à l'immobilier.
1.2.3) Le leasing (crédit bail)
Le crédit bail est «une technique de financement
d'une immobilisation par laquelle une banque ou une société
financière acquiert un bien meuble ou immeuble pour le louer à
une entreprise, cette dernière ayant la possibilité de racheter
le bien loué pour une valeur résiduelle
généralement faible en fin de contrat»16(*).
Ce n'est pas une vente car l'utilisateur n'est pas
propriétaire du bien financé. Ce n'est pas une simple location
car le locataire dispose d'une faculté de rachat. Ce n'est pas une
location-vente car le locataire n'est pas obligé d'acquérir le
bien loué après un certain délai.
Le leasing est défini comme un contrat de location assorti
d'une promesse de vente. Il s'agit pour la banque ou un établissement
financier ou une société de leasing d'acquérir le bien
désiré et le mettre à la disposition du client. Ce contrat
peut concerner les immeubles (leasing immobilier) ou les meubles (leasing
mobilier).
Le contrat de leasing comporte une période dite
irrévocable, au cours de laquelle, les parties en présence ne
peuvent dénoncer le contrat. Cette période correspond à
peu prés à la période d'amortissement fiscal du bien
loué.
A l'issue de cette période d'irrévocabilité,
le locataire a trois options : mettre fin au contrat, acheter le bien
à un prix avantageux et renouveler le contrat avec des redevances plus
faibles.
Lorsque le crédit bail porte sur des biens mobiliers, il
est dit crédit bail mobilier et lorsqu'il porte sur un bien immobilier,
il est dit crédit bail immobilier.
2) Le financement des particuliers
Si le particulier peut disposer de ressources suffisantes pour
assurer ses besoins, il arrive fréquemment que ses disponibilités
du moment l'empêchent d'envisager la réalisation d'une
opération.
Pour cela, il peut se tourner vers son banquier qui va l'aider
à faire face à différents besoins :
difficultés passagères de trésorerie, dépenses
exceptionnelles, dépenses d'équipement ou investissements
immobiliers.
On peut classer les crédits aux particuliers en :
-Les crédits à la consommation ;
-Les crédits immobiliers ;
2.1) LES CRÉDITS À LA
CONSOMMATION
Les crédits à la consommation permettent soit de
financer des besoins de trésorerie soit de financer l'achat à
tempérament de biens de consommation à usage domestique :
appareils ménagers, ameublement, automobiles. Ils sont distribués
soit par les banques soit par des sociétés financières
spécialisées.
Les crédits à la consommation se subdivisent
en : -Les crédits par caisse ;
-Les prêts personnels ;
2.1.1) Les crédits par caisse
On a tendance à classer les crédits par caisse
en :
-facilité de caisse ;
-découvert ;
A) LA FACILITÉ DE CAISSE
La facilité de caisse a pour objet de «faire face
à des difficultés de trésorerie de courte
durée»17(*).
Le bénéficiaire de la facilité de caisse a donc la
possibilité de rendre son compte débiteur pour quelques
jours.
B) LE DÉCOUVERT
Accordé pour une période généralement
plus longue que la facilité de caisse, «le découvert peut
être autorisé dans le cas où le titulaire du compte attend
une rentrée de fonds»18(*) (par exemple : règlement d'une
indemnité d'assurance).
2.1.2) Les prêts personnels
On classe souvent ces crédits comme suite :
-Le prêt personnel ordinaire ;
-Le prêt personnel affecté ;
-Le prêt personnel permanent ;
-la LOA ;
A) LE PRÊT PERSONNEL ORDINAIRE
Le prêt personnel ordinaire permet de financer toute
opération dont la qualité de l'emprunteur prime sur l'objet.
La banque vire au compte du bénéficiaire du
crédit une somme d'argent remboursable sur trois à quarante-huit
mois et correspondant à environ trois mois de revenus maximum.
Le taux est lié aux taux du marché monétaire
et varie selon les établissements et la qualité de
l'emprunteur.
B) LE PRÊT PERSONNEL AFFECTÉ
Le prêt personnel affecté permet une
opération précise indiquée dans l'objet du prêt. Ce
prêt a pour caractéristique principale d'être lié
à l'achat qu'il finance : si le prêt n'est pas obtenu, la
vente est annulée automatiquement.
La banque règle directement le fournisseur du bien ou de
la prestation.
Comme pour le prêt personnel ordinaire, ce prêt se
rembourse en mensualités égales pendant la durée
prévue.
C) LE PRÊT PERSONNEL PERMANENT
(REVOLVING)
Ce prêt «finance tout besoin de
trésorerie »19(*), il est dit revolving car les remboursements
reconstituent le capital utilisable.
L'établissement de crédit met à la
disposition de l'emprunteur une certaine somme qui ne dépasse pas en
principe trois mois de revenus ; le client dispose de cette somme comme il
l'entend, sans avoir à justifier de l'emploi des fonds ; les
remboursements, pour un montant minimum défini à l'avance,
reconstituent le capital initialement prêté.
Ce genre de crédit est utilisable avec une grande
souplesse, mais il s'agit d'un financement générateur de
surendettement.
D) LA LOCATION AVEC OPTION D'ACHAT(LOA)
La LOA est une «formule de financement distribuée
par des sociétés financières
spécialisées»20(*). L'opération se déroule en plusieurs
étapes :
? Première étape : le client choisit son
équipement (automobiles, bateaux, équipements du foyer, biens
divers) ;
? Deuxième étape : l'établissement de
crédit achète le bien choisi par son client et lui loue pendant
un certain temps (de 3 à 5 ans).
? Troisième étape : le locataire peut se
porter acquéreur du bien loué en fin de contrat à un prix
convenu à l'avance. Ce prix est relativement faible et est souvent
égal au dépôt de garantie.
2.2) LES CRÉDITS
IMMOBILIERS
Le crédit immobilier est un prêt conventionnel
destiné au financement du logement et garanti par une hypothèque
de premier rang sur le logement financé.
La durée de remboursement est fixée à quinze
ans à compter de la date de la première utilisation. Elle
pourrait être prolongée à un maximum de 20 ans.
Le taux d'intérêt débiteur applicable est
fixé sur la base des conditions générales de banque
actuellement en vigueur. Cependant, il est variable durant la période
du crédit. Il évolue en fonction du taux de refinancement
affiché par la société de refinancement
hypothécaire.
On les classe souvent selon le degré de liberté de
ces derniers en :
-les crédits immobiliers bancaires libres ;
-les crédits hypothécaires ;
-les crédits relais ;
2.2.1) Les crédits immobiliers bancaires
libres
Ces prêts peuvent être «accordés pour
toute opération immobilière»21(*) : acquisition ou travaux, résidence principale
ou secondaire, résidence de l'emprunteur ou investissement locatif.
Le montant accordé ne peut généralement pas
dépasser 80% de l'investissement projeté, car la banque exige la
plupart du temps la production d'un apport personnel, ce dernier constitue des
avantages aux yeux du banquier.
Ce type de crédit d'une durée de deux à
quinze ans voire trente ans peut être remboursé par mois,
trimestres ou semestres avec des échéances constantes.
2.2.2) Les crédits
hypothécaires
Le financement du logement par les banques pose le
problème de leur refinancement alors que la plupart d'entre elles ne
disposent que de ressources de courte durée. Dans «le but d'assurer
une adéquation entre financement immobilier et refinancement»22(*), il existe le marché des
créances hypothécaires.
Les crédits hypothécaires doivent répondre
à des caractéristiques précises pour permettre à
l'établissement prêteur de se refinancer ; il doit s'agir de
prêts finançant le logement de particuliers et assortis d'une
garantie hypothécaire et à un taux maximum ; l'apport
personnel de l'emprunteur doit être au minimum de 20%.
2.2.3) Les crédits relais
Ces prêts sont accordés dans «l'attente de la
vente d'un bien immobilier»23(*)
afin de permettre l'achat d'un nouveau bien sans attendre le produit de la
vente de celui qui n'est pas encore vendu.
Ces crédits sont accordés pour une durée de
deux ans maximum et pour une part de l'ordre de 70% de la valeur du bien
à vendre avec une garantie prise sur le bien à
acquérir.
Cette forme de crédit est très dangereuse,
car si le bien tarde à être revendu, le coût en devient
très prohibitif car ces crédits sont souvent accordés
à des taux élevés.
Les banques ont tendance à limiter l'octroi de ce type de
crédit à des opérations par lesquelles un compromis de
vente a déjà été signé ce qui limite les
risques de l'opération.
Conclusion partielle
A travers ce premier chapitre, nous concluons que le domaine des
opérations de crédit est aussi vaste que la diversité des
besoins de financement.
Cependant pour adopter les formes de crédit aux besoins de
la clientèle, nos banques se doivent de diversifier leurs produits
proposés en matière de crédit, tels que la pratique de
l'avance sur marchandises qui permet la mobilisation des stocks, le factoring
qui permet la mobilisation des créances non concrétisées
par des effets de commerce, ainsi le recours systématique au
découvert sera évité. Concernant les crédits
d'investissement la pratique du leasing par nos banques serait un bon choix, vu
les avantages multiples qu'il comporte.
Par ailleurs, d'autres crédits sont mis en place d'une
manière adéquate mais en raison de leur approvisionnement
à un pourcentage élevé perdent leur objet (crédit
par signature provisionnés à 100%).
Après la présentation des différentes formes
de crédit dans ce premier chapitre, nous allons essayer de cerner les
différents risques dus à ses crédits dans le chapitre
suivant.
section2 : classification des differents
risques
Comme on l'a déjà vu dans le premier chapitre, le
crédit est la combinaison de trois facteurs (confiance + temps
+promesse).En effet faire crédit de quelque chose, c'est prêter la
chose contre promesse d'être rendue au terme convenu. Le degré de
probabilité de la promesse constitue le risque, qui est pratiquement
inséparable du crédit, car l'expérience a prouvé
qu'il n ya pas de crédit totalement exempte de risques. Ce dernier est
«le malin génie de l'économie et la matière
première de la banque»24(*).
Lorsque la banque est sollicitée pour apporter un volume
de financement à une entreprise, elle endosse d'une certaine
façon, le risque même de cette entreprise. En effet, tous les
aléas qui traversent l'entreprise peuvent compromettre le remboursement
du crédit. Dès lors, le banquier doit mesurer les risques
relatifs à l'entreprise lors de l'étude des états
financiers. Au bout du diagnostic, il convient de se demander si l'affaire est
un bon risque.
Le banquier doit être très prudent en matière
d'octroi de crédit, car il ya toujours un décalage entre les
attentes de la clientèle et le niveau des prestations bancaires.
Il est vrai qu'en associant deux partenaires aux approches
différentes, le crédit tente de concilier deux
préoccupations distinctes : celle de l'emprunteur qui doit faire
face à ses problèmes de financement et celle du banquier qui
n'entend prêter que si les résultats de son étude le
rassurent quant aux capacités de remboursement du demandeur du
crédit, d'autant plus qu'il ne perd pas de vue qu'il travaille avec
l'argent de ses déposants.
Les banques supportent plusieurs types de risques, on les
subdivise en risques inhérents aux crédits accordés aux
particuliers et ceux inhérents aux crédits accordés aux
entreprises.
1) LES RISQUES INHÉRENTS AUX CRÉDITS
ACCORDÉS AUX ENTREPRISES
La relation entre la banque et ses clients peut à tout
moment dégénérer négativement, dans le cas
où le débiteur ne peut pas faire face à ses obligations
dans les délais prévus, ou lorsqu'ils refusent ou ne peuvent pas
effectuer le remboursement.
La réalisation de ces différents risques peut
être une conséquence de la conjoncture (risques
généraux), de l'activité du client (risque professionnel),
ou la situation et la personnalité de celui-ci (risques
particuliers).
Ces risques se décomposent en risques liés aux
crédits d'exploitation et ceux liés aux crédits
d'investissement.
1.1) LES RISQUES LIÉS AUX CRÉDITS
D'EXPLOITATION
Les crédits d'exploitation ont pour but le bon
fonctionnement de l'entreprise, ainsi les risques générés
par ce genre de crédits sont : - Le risque de
contrepartie ;
-
Le risque de liquidité ;
-
Le risque systémique ;
-
Le risque de transformation ;
-
Le risque de non remboursement ;
1.1.1) Le risque de contrepartie
Désigné sous l'appellation de risque de signature
ou de crédit, il est sans doute le plus important. Il s'agit du
défaut de l'emprunteur qui ne peut plus nous rembourser à cause
de la dégradation de sa situation économique. Il est
considéré comme «un risque inhérent à
l'activité d'intermédiation traditionnelle, qui correspond
à la défaillance de la contrepartie sur laquelle une
créance ou un engagement est détenu»25(*). De ce fait, la banque subit
une perte en capital (créances non remboursées), et en revenu
(intérêts non perçus).
1.1.2) Le risque de liquidité
Le risque de liquidité, ou plus précisément
l'absence de liquidité donc d'illiquidité, est le fait pour une
banque de ne plus pouvoir faire face à ses engagements par
l'impossibilité de se procurer les fonds dont elle a besoin. Dans ce
cas, on remarque que «l'échéance des emplois est
supérieure à celle des ressources»26(*).
Le risque de liquidité se traduit par
«l'incapacité d'une banque de faire face à une demande
massive et imprévue de retraits de fonds émanant de sa
clientèle ou d'autres établissements de
crédit»27(*)
à cause de l'éclatement d'une bulle spéculative ou du
nombre de défaillances et de difficultés d'entreprises, les
clients perdent confiance et retirent leurs avoirs.
C'est le cas ou l'entreprise est solvable, c'est à dire
qu'elle a les capacités de rembourser mais elle manque de
liquidités. Ainsi, l'entreprise a des créances sur des tiers qui
ne seront payées qu'à des échéances
ultérieures, par contre elle a des engagements à respecter (des
paiements à effectuer) à des dates antérieures aux
rentrées prévues.
1.1.3) Le risque systémique
Le risque systémique est lié aux opérations
interbancaires et aux liens existants entre elles, si une banque se trouve dans
une situation délicate, les autres aussi sont exposées à
cette situation par contagion systématique des autres institutions
bancaires.
Ce risque entraine une fuite de dépôts, une
détérioration dans la fonction d'allocation de crédits,
une dévaluation des prix des actifs financiers, un mauvais
fonctionnement du système de paiement et enfin une diminution de la
confiance dans les affaires. Dans ce sens, la crise financière est la
réalisation du risque systémique.
Les banques sont exposées à ce genre de risques par
le biais de la distribution de crédit, qui se développe
rapidement au prix d'un risque de contre partie de plus en plus
élevé et de surendettement des emprunteurs. Des bulles
spéculatives se développent, alors tout événement
exogène au secteur bancaire, comme la faillite d'une entreprise,
provoque une prise de conscience par toutes les banques simultanément du
risque de système. Et comme elles sont interdépendantes les unes
par rapport aux autres, les pertes consécutives à la
défaillance d'un établissement sont supportées, par un
effet de contagion, essentiellement par le système bancaire.
1.1.4) Le risque de transformation
La transformation, qui est un risque traditionnel, consiste
à transformer des ressources structurellement à court terme en
des emplois à long terme. Ce qui implique un double risque : un
risque de taux d'intérêt et un risque d'illiquidité.
1.1.5) Le risque de non remboursement
Ce risque ne peut être considéré comme
réalisé que lorsque toutes les voies de recours contre le
débiteur défaillant ont été
épuisées.
Le risque de non remboursement correspond à la perte
définitive de la créance. Il peut être lié, à
l'insuffisance des capacités financières du client ou sa mauvaise
foi. Ces deux éléments mettent le client dans une situation
où il ne serait plus, en mesure de rembourser les crédits qui lui
sont accordés.
Ce sont les recettes réalisées par l'entreprise
(pour les crédits par caisse) ou le profit dégagé (pour
les crédits d'équipement) qui vont permettre le remboursement des
capitaux empruntés, le risque né donc de l'anticipation sur les
recettes ou profits futurs de l'entreprise.
On trouve ce genre de risque dans les crédits par caisse,
où le banquier possède une créance en capital et des
intérêts et le débiteur principal n'honore pas ses
engagements de remboursement.
Dans les engagements par signature, le banquier accorde un simple
crédit par signature, lorsque son client se retrouve dans une situation
de défaillance .De ce fait, le banquier s'engage à régler
le montant de la dette, en cas du non règlement de la dette, le banquier
se trouve dans l'obligation d'honorer son engagement en réglant la dette
de son client, puis il se retourne contre ce dernier mais souvent celui-ci est
déjà défaillant et ne pourra pas régler sa dette
dont le banquier est devenu bénéficiaire.
Le risque de non remboursement se réalise en deux cas.
Soit à cause de l'insolvabilité du client, donc il ne pourra pas
régler sa dette. Ou bien, celui-ci a les capacités de
remboursement mais sa moralité et sa mauvaise foie font qu'il ne
rembourse pas .C'est pour cette raison que le banquier, dans sa
décision, prend compte des éléments objectifs et
subjectifs du dossier de crédit.
Donc le risque de non remboursement est lié à la
défaillance du débiteur à échéance. Il est
généralement lié aux risques particuliers, corporatifs,
décisionnels et généraux.
A) LE RISQUE PARTICULIER (INDIVIDUEL)
Il est spécifique à chaque
entreprise, notamment aux capacités techniques et à la
moralité des dirigeants.
En effet, ce risque est en fonction de la situation
financière, industrielle ou commerciale de l'entreprise lié au
produit, à l'organisation commerciale. Le risque particulier se mesure
également par rapport à la compétence technique des
dirigeants de l'entreprise et à leurs moralités.
B) LE RISQUE CORPORATIF (SECTORIEL)
Il est lié à la conjoncture économique, au
marché et au secteur d'activité notamment lors d'une
révolution technologique générant des changements dans la
qualité et le prix des produits devenant difficiles à
concurrencer, c'est-à-dire qu'il réside essentiellement dans les
brusques changements qui peuvent se produire dans les conditions d'exploitation
commerciale ou industrielle d'une activité.
C) LE RISQUE DÉCISIONNEL
Ce risque est la conséquence d'un mauvais choix
effectué par l'entreprise au niveau de ses investissements ou
autres.
D) LE RISQUE GÉNÉRAL
Engendré par les éléments qui touchent
l'économie du pays en général, tels que les guerres et les
crises économiques (exemple : crise de 1929) et politiques, ou
encore d'événement naturel tels que les inondations à
titre d'exemple qui peuvent causer des préjudices importants aux
entreprises.
L'étude des nivaux du risque conditionne l'engagement des
banques dans le financement des entreprises, une approche plus originale de
l'étude des risques peut être examinée à travers
l'aspect structurel d'une maison : Les fondations, le plancher, les
piliers, la toiture et les murs.
1.2) LES RISQUES LIÉS AUX CRÉDITS
D'INVESTISSEMENT
Les crédits d'investissement sont destinés à
financer la partie haute du bilan, les immobilisations et l'outil de travail de
l'entreprise, ainsi les risques générés par ce genre de
crédits sont les suivants :
1.2.1) Le risque d'immobilisation
Ce genre de risque est généralement lié au
phénomène de transformation, et se caractérise pour le
banquier par l'impossibilité de mobiliser son portefeuille de
créances, par les techniques de refinancement notamment le
réescompte.
Celui-ci naît au moment où le crédit est
consenti et persiste pendant toute la durée de ce crédit,
même si son remboursement parait assuré. Le risque
d'immobilisation consiste donc pour le banquier à se trouver dans
l'obligation de faire face aux retraits des dépôts appartenant
à des tiers alors qu'il les a utilisés pour consentir des
crédits même très sûrs à des emprunteurs.
Dans une telle situation, la banque se trouve forcée de
recourir au marché monétaire moyennant le paiement d'un
intérêt élevé, ce qui va compromettre la
rentabilité de la banque. En cas d'assèchement du marché
inter bancaire, la banque se rabat en dernier ressort sur le découvert
de la banque d'émission à un taux très
élevé dit «taux d'enfer » qui est au moins
égal, si non supérieur au taux du découvert
appliqué par les banques aux entreprises.
Le risque d'immobilisation est «un risque proprement
bancaire»28(*), car
un simple retard dans le remboursement d'une créance ou un
décalage entre les recettes et les dépenses, peuvent être
préjudiciables à la banque.
Si ces retards et ces décalages venaient à se
généraliser à cause de la mauvaise gestion de la
distribution des crédits, il pourrait résulter une forte
immobilisation des capitaux qui se traduit par un grave
déséquilibre de la trésorerie, et mettre ainsi la banque
en position de cessation de paiement.
Par ailleurs, cette immobilisation de capitaux se traduit par
l'incapacité de la banque à transformer son portefeuille de
crédit en liquidité, et ceci afin de pouvoir assurer les retraits
de fonds de ses déposants et de poursuivre le financement de sa
clientèle.
Ainsi, le risque d'immobilisation met le banquier dans
l'incapacité de faire face aux multiples demandes de retrait et de
crédits émanant de sa clientèle, mettant par la suite
l'activité de la banque dans une situation de difficulté et
même de blocage.
On peut aussi l'expliquer par le fait que l'entreprise
emprunteuse n'est pas en mesure de rembourser les crédits obtenus selon
le calendrier prévu, les fonds engagés par la banque deviennent
immobilisés. Celle-ci (la banque) se trouve automatiquement
placée dans une situation de déséquilibre, avec des
emplois comportant des échéances plus au moins lointaines et des
dépôts à vue.
Le problème devient d'avantage compliqué lorsque
la banque n'est pas en mesure de mobiliser son portefeuille de créance
auprès de l'institut d'émission (banque d'Algérie) ou le
marché monétaire par les techniques du réescompte et la
mise en pension des effets, notamment lorsque la situation de l'entreprise est
sérieusement détériorée.
Il y a lieu de noter, que même si la banque arrive
à accéder à certaines techniques suscitées, elle
sera contrainte à payer un intérêt nettement fort, ce qui
n'est, bien entendu, pas de nature à favoriser la rentabilité de
la banque et son développement.
Tout l'art du banquier consiste à concilier cette
nécessité de réserver la possibilité de faire face
aux retraits des dépôts sans délai, avec une distribution
aussi large que possible de crédits répondant aux besoins des
entreprises et des particuliers et pour concilier ces deux impératifs,
il faudrait qu'il y ait un harmonieux parallélisme entre la durée
des crédits et celle des dépôts.
D'une façon très laconique, une gestion saine doit
assurer un équilibre constant entre les ressources de la banque et ses
emplois au plan commercial, et entre ses fonds propres et ses engagements au
plan financier, ces équilibres sont universellement connus par les
banques.
1.2.2) Le risque de taux d'intérêt et le
risque de change
Le premier est issu de la détention de créances et
dettes, dont la date de modification des taux d'intérêt qui leurs
sont attachés ne coïncident pas, sachant que pendant ce temps les
taux peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse, donc
c'est «le risque de perte lié à une évolution
défavorable du taux d'intérêt»29(*).
Une augmentation du taux d'intérêt engendre pour une
entreprise une augmentation de ses frais financiers et risque de fausser sa
politique d'endettement. Pour la banque, ce risque apparaît d'une part
quand elle enregistre une évolution divergente du rendement de ses
emplois avec les coûts de ses ressources, notamment la diminution des
taux facturés à ses emprunteurs devant la stabilité des
taux des obligations émises.
En effet, la rentabilité de la banque résulte comme
pour n'importe quelle autre entreprise de la différence entre les
charges et ses produits.
La marge bénéficiaire qui prend la part la plus
importante du résultat de la banque est la différence entre le
taux de rémunération des ressources et le taux auquel, sont
consentis les crédits. Ces deux taux peuvent varier du jour au
lendemain, ce qui peut engendrer des pertes pour la banque. C'est la
conséquence d'une évolution divergente du rendement des emplois
d'une banque avec le coût de ses ressources.
Pour illustrer ce qui précède, on prend l'exemple
d'une banque qui décide d'octroyer un crédit à moyen terme
à taux fixe de 9%, alors que le taux de réescompte est de 8%.
Dans le cas où ce dernier passe à 10%, la banque qui est tenue
à se refinancer, se trouve dans une situation où le coût
des ressources est supérieur au coût des emplois. Sa perte
minimale est de 1%, si l'on suppose que les frais de gestion, et de
fonctionnement de la banque sont nuls.
Pour se prémunir de ce risque, la banque doit
prévoir une clause dans la convention de crédit qui lui permet
d'appliquer un taux variable. C'est-à-dire si le taux de refinancement
de la banque d'Algérie augmente, le taux du prêt subira une
majoration sur la partie des crédits non utilisée.
Le second résulte d'une «évolution
défavorable du cours d'une devise, dans laquelle la banque
détient des créances et dettes»30(*). Il naît chaque fois que
la banque accorde un crédit dans une monnaie qui n'est pas celle de ses
capitaux propres. Il est dû au changement des cours de change.
Si l'inflation est sensiblement est sensiblement plus
élevée en Algérie que chez nos principaux partenaires, le
risque de change mérite une attention particulière pour les
opérations de financements d'équipements par des crédits
extérieurs.
1.2.3) Le risque
d'insolvabilité
Le risque d'insolvabilité ou de solvabilité, est
celui de «détenir des actifs dont la valeur est inférieure
aux dettes»31(*).
Il concerne la survie de la firme bancaire. Il est
présenté en dernier car il est en général la
conséquence de la manifestation des risques ci-dessus, et que la banque
n'a pas pu prévenir.
L'exposition des banques à ce type de risque peut mettre
en danger son activité, d'où l'objectif recherché par les
institutions financières, c'est d'essayer d'ajuster les fonds propres
aux risques, afin de faire face à ce genre de risque
d'insolvabilité qui «débute par une crise de
liquidité et finit quand la banque n'a plus de fonds»32(*).
1.2.4) Le risque de rentabilité
Il s'agit essentiellement du financement de
l'investissement. L'étude prévisionnelle du projet doit limiter
au maximum le risque d'erreur quant à la rentabilité de
l'investissement. L'excédent des ressources futures sur les
dépenses engagées doit être réalisé pour que
le projet puisse rembourser les dettes qui ont servies au financement.
1.2.5) Le risque de détournement de l'objet de
crédit
Il consiste en l'affectation du crédit à des fins
autres que celles qui ont été convenues par exemple, le
crédit est donné pour l'achat d'une machine de production et il
est utilisé dans l'achat d'une voiture.
2) LES RISQUES INHÉRENTS AUX CRÉDITS
ACCORDÉS AUX PARTICULIERS
L'activité de la banque avec les particuliers lui engendre
plusieurs risques qu'on classera ci-dessous :
2.1) LE RISQUE PARTICULIER À UN
CLIENT
Le risque particulier à un client dépend
d'éléments qui ne dépassent pas le cadre d'une affaire. Il
est fonction de la situation financière, industrielle ou commerciale de
l'entreprise, ainsi que de la compétence technique et de la
moralité de ses dirigeants.
Les crédits accordés à des entreprises qui
manquent de ressources, qui sont trop immobilisées, qui n'ont pas un
fonds de roulement suffisant, qui sont endettées ou dont la
trésorerie est lourde comportent des risques assez grands.
Des installations industrielles vétustes ou, à
l'inverse, des installations somptueuses, des frais généraux
excessifs, des prix de revient exagérés, une production de
mauvaise qualité ou, au contraire, de bonne qualité mais trop
chère, doivent inspirer au banquier une certaine réticence.
La compétence technique des dirigeants de l'entreprise
joue un rôle primordial.
Une affaire mal dirigée est presque inévitablement
vouée à des catastrophes, même si les circonstances lui
sont provisoirement favorables.
Il convient également d'attacher un grand prix à la
moralité des dirigeants d'une affaire. Sans doute des commerçants
ou des industriels peu scrupuleux ont souvent réussi brillamment, mais
le banquier doit craindre que leur habileté ne s'exerce à ses
dépens ou qu'elle ne provoque des incidents dont il sera indirectement
la victime. Ainsi, les entreprises qui faussent leurs déclarations
fiscales peuvent se voir infliger des amendes susceptibles de les mettre en
position critique.
2.2) LE RISQUE PARTICULIER À UNE
OPÉRATION
Le risque particulier à une opération est en
fonction de sa nature, de sa durée, de son montant, surtout lorsque
celle-ci a été fixée trop largement par rapport à
la surface du client.
2.3) LE RISQUE PROFESSIONNEL OU
CORPORATIF
Le risque corporatif ou professionnel réside
essentiellement dans les brusques changements qui peuvent modifier les
conditions d'un commerce ou d'une industrie : pénurie des
matières premières, effondrement des prix, révolution
technique ou même simplement modifications profondes dans les
procédés de fabrication, apparition de produits
équivalents et moins chers et changements de mode ou désaffection
de la clientèle.
Certaines branches d'activités peuvent être durement
frappées par la fermeture d'un débouché extérieur,
ou, même sur le marché intérieur, par la suppression d'une
protection douanière. Les banques redoutent tout particulièrement
les positions spéculatives qui, se généralisant dans une
profession, peuvent rendre celle-ci très vulnérable.
Conclusion partielle
L'appréciation du risque, est pour le banquier d'une
importance capitale, car elle lui permet d'éviter bien des
mécomptes en procédant à un choix judicieux parmi les
affaires pour lesquelles il est pressenti.
Ceci entre dans sa réputation en tant que
professionnel , qui exerce un métier de risque par excellence ,qui
l'incite à prendre le risque indissociable du crédit ,un risque
préalablement mesuré, apprécié, et dont la gestion
est une tache la mise à disposition des fonds pour faire face aux
risques déjà recensés qui peuvent survenir par la suite.
La prudence lui conseille de ne traiter qu'avec les entreprises
qui mérite réellement sa confiance et pour des opérations
qui ne présente pas des risques inopinés en raison de leur
nature, de leur durée, ou de leur montant.
section3 : classification des différentes
garanties
En général, les crédits sont octroyés
selon l'objet et non liés aux contreparties de garanties. Ces
dernières sont donc des éléments accessoires aux
crédits alloués, mais rappelons que la banque est redevable
envers ses déposants ; elle devra donc vérifier si la
surface financière de l'entreprise à laquelle elle apporte ses
concours est suffisante. En cas de liquidation, les garanties seront
exigées.
En effet, pour le banquier, l'étude du dossier doit
permettre de limiter les risques. Mais quelle que soit la rigueur de
l'étude menée, il ne pourra les éliminer totalement et la
prise de garanties s'avère souvent une sage précaution.
C'est pour ça que le métier de banquier est
qualifié de métier à haut risques par excellence, surtout
en matière d'octroi de crédit qui constitue la principale
activité de la banque.
Ainsi, la préoccupation majeure du banquier est de
retrouver les fonds prêtés à l'échéance
prévue. Ce souci se justifie par le fait que le banquier travaille avec
quelques capitaux propres, mais beaucoup avec l'argent des déposants.
En règle générale, c'est l'analyse des
risques qui détermine les crédits à accorder et fixe les
conditions de leur mise en place, mais malgré ça le risque n'est
pas totalement éloigné car le banquier n'a pas approfondie sa
connaissance avec son client, c'est pour ça qu'il ne peut pas lui faire
confiance.
A cet effet, le banquier se prémunit à la mise en
place des crédits par la prise des garanties «destinées
à limiter les pertes occasionnées par la survenance d'une
défaillance d'un client»33(*), même s'il n'espère pas à la date
de remboursement avoir besoin de faire réaliser les dites garanties.
La distribution de crédits par
les banques se fait au moyen de capitaux empruntés auprès des
épargnants, ce qui nécessite une grande prudence dans la gestion
des fonds qui lui sont confiés, cette prudence ne peut se
réaliser sans discernement et sécurité.
Malgré que le banquier ait fondé sa confiance sur
la valeur réelle de l'entreprise et de ses dirigeants, il n'est toujours
pas à l'abri du risque car il finance l'avenir c'est-à-dire
l'incertain. En effet, d'une part la capacité des dirigeants peut
diminuer ; leur mauvaise décision peut mettre l'entreprise en
péril. D'autre part, la concurrence pourrait ravir des marchés.
C'est pour ça que le banquier devra demander des garanties (valables
devant la justice) qui interviendraient en cas de situation de sinistre ou
d'accidents, ces garanties sont souvent appelées
sûretés.
Dans le cas de prêts aux particuliers, la banque doit
vérifier que le montant des remboursements et intérêts
demandés est en correspondance avec les revenus actuels et futurs du
débiteur. Elle doit également s'assurer que le client va honorer
ses engagements. Elle doit réduire ses risques des pertes en exigeant
des garanties (cautions, hypothèque du logement, assurances...).
Dans le cas d'une entreprise, la banque doit étudier la
conjoncture de son secteur économique.
Les garanties se diversifient entre les sûretés
personnelles basées sur la qualité de la personne garante et les
sûretés réelles fondées sur les biens meubles et
immeubles. On trouve aussi les garanties morales.
L'ensemble de ces garanties et d'autres conditions seront
précisées dans la convention du crédit (d'exploitation ou
d'investissement), mais en pratique cette dernière est classée
parmi les garanties exigées au client.
Donc, on distingue trois sortes de garanties : -Les
garanties personnelles ;
-Les garanties réelles ;
-Les garanties morales.
1) Les garanties personnelles
Sont constituées par l'engagement d'une ou plusieurs
personnes (physiques ou morales) qui s'engagent à régler le
créancier si le débiteur s'avère défaillant.
Contrairement à la garantie réelle dont la valeur
peut être aisément déterminée (gage de marchandise
ou de titres...), l'appréciation de la valeur de la sureté
personnelle est difficile. C'est le cas des cautions qui sont données
par des personnes physiques ou morales, et dont la valeur est en fonction de
l'importance du patrimoine et de leur honorabilité.
Les sûretés personnelles nécessitent
donc l'intervention d'un tiers car le débiteur quelle que soit sa
qualité, ne peut garantir par sa seule parole, une dette qu'il a lui
même contracté.
Les deux principales caractéristiques de ce type de
sûretés sont :
? La naissance d'un droit de créance au profit du
créancier, qui lui permet de se retourner contre le garant si le
principal débiteur se trouve défaillant.
? Le garant ne doit pas s'engager à exécuter une
obligation qui trouve ailleurs une contre partie, car dans le cas contraire,
l'engagement ne constitue en aucun cas une sûreté
personnelle ; tel fut le cas par exemple du maître d'ouvrage qui
doit payer le banquier sur les prestations qu'a fourni l'entrepreneur
bénéficiaire d'un crédit pour financer les dites
prestations.
Par ailleurs, le succès des sûretés
personnelles est dû :
? A leur simplicité, du fait qu'elles ne sont pas
soumises aux formalités de publication, contrairement à certaines
autres garanties tel que l'hypothèque.
? Elles permettent au garant lorsque celui-ci est
commerçant, de procéder à des provisions en fonction de
prévisibilité du sinistre du fait qu'elles constituent pour lui
un engagement hors bilan.
Contrairement à la garantie réelle, dont la valeur
peut être aisément déterminée (gage de marchandises
ou titre...), l'appréciation de la valeur de sûreté
personnelle est plus difficile.
C'est le cas des cautions qui sont données par une
personne dont la valeur est en fonction de l'importance du patrimoine. Par
ailleurs, la même personne peut avoir donné sa caution à
plusieurs partenaires ce qui diminue sa valeur.
Il y a aussi des précautions juridiques à prendre,
qui consistent en la vérification de la capacité juridique de la
personne physique qui donne caution, et des pouvoirs du mandataire de la
personne morale qui se porte garante.
D'autre part, il existe trois sortes de suretés
personnelles :
-Le cautionnement ;
-L'aval ;
-Les assurances des crédits.
1.1) LE CAUTIONNEMENT
Le cautionnement est le type même de la
sûreté personnelle, ce dernier est «l'engagement pris par un
tiers de s'exécuter en cas de défaillance du
débiteur»34(*).
Il faut bien distinguer le «cautionnement» qui est le
contrat, de la «caution» qui est la personne qui se porte garante.
«En terminologie, le mot «caution» désigne la personne
qui se porte garante, et le terme «caution» désigne
l'engagement lui-même»35(*). Or, dans la pratique courante, le terme
«caution» désigne l'engagement lui-même.
Le cautionnement peut comporter une limitation expresse du
montant. Ce dernier ne devra pas excéder ce qui est dû par le
débiteur principal et toutes conditions contraires sont nulles. Par
contre, le cautionnement peut être contracté pour une somme
moindre, c'est à dire que la caution peut garantir une partie de la
dette du débiteur.
Aussi, le cautionnement peut s'étendre - sauf
convention contraire - aux accessoires de la dette, aux frais de la
première demande, ainsi qu'aux frais postérieurs à la
dénonciation faite à la caution (tels que les frais de justice
ou ceux engendrés par la saisie et la vente des biens de la caution).
Dès lors que la caution (la cautionnaire) s'engage de
payer à défaut du débiteur principal, il convient pour le
banquier de s'assurer de sa solvabilité puisqu'il n'y a aucun
intérêt d'avoir une garantie donnée par un garant qui
risque lui aussi d'être insolvable.
Il existe deux types de cautionnement : -Le cautionnement
simple ;
-Le cautionnement solidaire.
1.1.1) Le cautionnement simple
Le cautionnement simple est la forme type du
cautionnement; la caution n'interviendra que si le débiteur ne
s'exécute pas car en définitive, c'est lui qui doit payer. La
caution n'a contracté qu'un engagement accessoire, elle garantie une
dette qui est celle d'autrui.
A cet effet, la caution simple dispose de deux moyens de
défense à savoir : le bénéfice de discussion
et le bénéfice de division.
A) LE BÉNÉFICE DE DISCUSSION
Le bénéfice de discussion permet à
la caution (du fait qu'elle n'est pas solidaire avec le débiteur
principal), de stopper les poursuites entamées par le créancier
à son encontre et de les diriger vers le principal obligé. Le
créancier se verra donc obligé de poursuivre en premier lieu le
débiteur principal dans ses biens, et en cas d'insolvabilité de
ce dernier, il pourra se retourner contre la caution.
B) LE BÉNÉFICE DE DIVISION
Dans le cas de pluralité des cautions simples, la caution
poursuivie peut exiger du créancier que la dette soit divisée
entre l'ensemble des cautions et qu'elle ne sera engagée que sur sa part
de cautionnement, à condition que les cautions soient constituées
par le même acte.
Dans le cas où les cautions auraient été
constituées par des actes successifs, la caution poursuivie par le
créancier perd le droit au bénéfice de division, à
moins qu'elle se soit réservé ce droit dans l'acte de
cautionnement.
Ce genre de caution ne présente aucun intérêt
pour la banque qui doit, dans ce cas, poursuivre d'abord le débiteur et
établir son insolvabilité.
1.1.2) Le cautionnement solidaire
Contrairement au cautionnement simple qui peut se concevoir avec
une seule caution, le cautionnement solidaire nécessite obligatoirement
l'existence d'au moins deux cautions.
Lorsque la caution s'engage solidairement avec le débiteur
principal, son engagement est égal à celui de la personne
cautionnée.
Le cautionnement se dit solidaire lorsque le créancier
peut en cas de défaillance du débiteur principal se retourner sur
chacune des cautions pour le paiement de la totalité de la dette
d'où l'absence des bénéfices de discussion et de division
des cautions.
Par conséquent, la caution solidaire est
étroitement liée par son patrimoine au débiteur. Elle est
tenue d'honorer l'engagement cautionné en cas de défaillance du
débiteur.
La caution peut être actionnée en paiement en
même temps que le débiteur principal, le créancier
choisissant dans ce cas celui qui lui paraît le plus solvable ou les deux
ensembles. Lorsque plusieurs personnes sont cautions solidaires, elles
garantissent ensemble le créancier et chacune est engagée pour le
tout.
En recueillant la caution, la banque veille :
- A ce qu'elle n'accepte de cautionnement que de la part de
personnes physiques ou morales solvables.
- A obtenir la caution solidaire, celle-ci permet de poursuivre
le paiement de sa créance indifféremment auprès des
débiteurs.
- A suivre la situation financière de son client
cautionné, qui en cas de faillite, fait perdre à la banque son
recours contre la caution, si la banque n'a pas produit sa créance dans
la faillite.
En cas de non paiement de sa créance, par son client
débiteur, la banque met en demeure, par lettre recommandée avec
accusé de réception.
1.2) L'AVAL
C'est une forme particulière de cautionnement donné
sur un effet de commerce ou un billet à ordre, et qui engage l'avaliste
à exécuter l'engagement du débiteur principal en cas de
défaillance de celui-ci.
Au sens de l'article 409 du code de commerce « L'aval
est l'engagement d'une personne de payer tout ou partie d'un montant d'une
créance, généralement un effet de commerce ».
Il peut être donné à l'appui de l'obligation
du souscripteur d'un billet à ordre, d'un endosseur d'un effet de
commerce, du tiré ou du tireur d'une traite. Il peut être
également donné par acte séparé,
c'est-à-dire il limite la garantie de l'avaliste à un seul
bénéficiaire qui reste en possession de l'acte, il ne se transmet
pas en même temps que l'effet qu'il garantit.
Donc, cette définition suppose que l'aval :
? Est donné comme sûreté au paiement de
l'effet de commerce auquel il est attaché.
? Assure la bonne fin du paiement de l'effet de commerce.
? Est une garantie fournie par un tiers, autre que le
tiré pour la lettre de change et le chèque, différent du
tireur pour le billet à ordre.
? Est signé par le donneur de l'aval.
? Permet la mobilisation des crédits à court
terme.
Il existe deux formes d'aval :
-L'aval donné sur l'effet de
commerce lui même où sur une allonge.
-L'aval donné par un acte
séparé.
1.2.1) L'aval donné sur l'effet de
commerce lui même où sur une allonge
Qui sera collé au dit effet, le donneur d'aval devra
apposer les mentions obligatoires au recto de l'effet de commerce.
1.2.2) L'aval donné par un acte
séparé
C'est à dire que l'aval est donné sur un document
différent de l'effet de commerce. Pour cette forme là, il est
exigé de mentionner le lieu d'intervention de l'aval.
1.3) LES ASSURANCES DES CRÉDITS
Lorsqu'une banque accorde un crédit, elle exige souvent
que l'emprunteur souscrive une assurance pour couvrir les risques de
décès, d'invalidité, d'incapacité et de perte
d'emploi.
1.3.1) L'assurance «décès,
invalidité, incapacité»
Elle offre à la banque la garantie d'être
payée si l'état de santé de l'emprunteur ne lui permet
plus de travailler ou s'il décède.
La plupart du temps, il s'agit d'une assurance choisie par la
banque, mais ce n'est pas obligatoire. Elle évite qu'en cas de
décès les héritiers aient à rembourser le
crédit. En cas d'invalidité de l'emprunteur celui-ci n'ait
à le faire. Elle couvre aussi le plus souvent l'incapacité de
travail.
1.3.2) L'assurance «perte
d'emploi»
Il existe deux types d'assurance :
? Soit le prêteur se contente de reporter les sommes dues
en fin de prêt(le coût du report étant pris en charge par
l'assureur).
? Soit l'assureur prend en charge tout ou une partie des
mensualités pendant une période donnée, dans ce cas, la
garantie ne peut jouer qu'un certain nombre de fois. Et pendant une
période limitée.
L'assurance peut aussi couvrir les risques d'incendie, accidents
et risques divers pour les installations industrielles ou les risques propres
aux locaux administratifs. Il y a aussi l'assurance vie.
La banque, en obtenant la délégation d'assurance,
toute indemnisation consécutive à une destruction des
installations de production serait faite entre ses mains par l'assureur.
Il peut s'agir également de couverture de risque
d'exploitation. Dans ce cas l'assurance constitue une bonne couverture en cas
de sinistre.
2) Les garanties réelles
La banque a parfois des difficultés pour mettre en jeu les
sûretés personnelles : problèmes
généralement dus soit à l'insolvabilité de la
personne garante, soit à un vice de forme lors de la constitution des
dites sûretés.
Pour éviter que de tels incidents se produisent, le
banquier devra recueillir d'autres garanties plus consistantes, et qu'il pourra
réaliser en cas où le débiteur n'honore pas ses
engagements, il s'agit des sûretés réelles.
En effet, les sûretés réelles
permettent au banquier de faire saisir et vendre le bien objet de la garantie
et de se faire payer sur le produit de la vente. Elles confèrent au
banquier un droit particulier (droit réel) sur les
éléments de l'actif du débiteur. Ce droit ne doit pas
cependant priver le débiteur de la propriété du bien
objet de ce type de garanties.
D'autre part, la sûreté réelle est
toujours associée à une créance, ce qui lui confère
le statut d'accessoire de la créance, avec la possibilité de la
suivre dans les patrimoines où elle peut passer.
Une garantie réelle est un actif mobilier ou immobilier
donné en gage par un débiteur à son créancier. Elle
consiste dans l'affectation d'un bien en garantie d'une dette. Cette garantie
peut être constituée d'un stock de marchandises, de titres, d'une
délégation de créances, des fonds de commerce, des
matériels, des immeubles et même des sommes d'argent.
Selon HADJ SADOK Tahar dans son ouvrage «les risques de
l'entreprise et de la banque», ce genre de garantie est juridiquement
appelée «cautionnement réel».
Dans le cas où le gage est constitué par la
marchandise, le tiers détenteur est dans la plupart des cas un magasin
général.
Cette règle comporte des exceptions lorsque le bien remis
en gage est indispensable à l'activité du débiteur, c'est
le cas lorsqu'il y a nantissement du matériel. Ce dernier reste à
la disposition du client mais il faut prendre la précaution de mettre
une plaque sur le dit matériel indiquant qu'il est gagé au profit
de la banque.
Pour obtenir une réelle sécurité, le
banquier s'entoure de certaines précautions, notamment :
? L'appréciation de la valeur actuelle du bien
gagé et prévoir une marge de sécurité entre ce
dernier et le montant du crédit accordé.
? Eviter de prendre une garantie sur une entreprise en
situation critique susceptible d'être déclarée en cessation
de paiement, parce que durant cette période les garanties sont
restituées par les pouvoirs judiciaires à la masse des
créanciers.
A cet effet, cette section sera consacrée à
l'étude des différentes sortes des sûretés
réelles qui sont les suivantes :
-Le
nantissement ;
-L'hypothèque ;
-Les
privilèges.
2.1) LE NANTISSEMENT
Le nantissement est un contrat par lequel une personne s'oblige
pour la garantie de sa dette ou celle d'un tiers, à remettre au
créancier ou une tierce personne choisie par les parties, un objet sur
lequel elle constitue au profit du créancier un droit réel en
vertu duquel celui-ci peut retenir l'objet jusqu'au paiement de sa
créance. Le créancier préfère le fonds de commerce,
le matériel et outillage, les titres (bons de caisse).
Le nantissement peut avoir lieu avec ou sans
dépossession :
Dans le cas du nantissement avec dépossession, le
débiteur est démuni du bien objet de la garantie. On peut citer
dans cette catégorie l'avance sur titres qui est consentie à un
client détenant un portefeuille de titres et qui a un besoin de
liquidités. Afin de se prémunir contre une éventuelle
chute de cours, la banque s'assure une marge de sécurité.
Par contre, dans le cas du nantissement sans dépossession,
le créancier reçoit un titre reconnaissant sa garantie et l'acte
fait l'objet d'une publicité. C'est le cas par exemple du gage
automobile qui bénéficie au vendeur à crédit ou au
prêteur, d'opter pour l'achat d'un véhicule en garantissant le
crédit lié à leur acquisition. Le contrat de vente ou de
prêt doit être écrit et enregistré. A défaut
de payement, le créancier peut faire réaliser le gage.
Ainsi, on trouve différentes sortes de
nantissement :
-Le nantissement du fonds de commerce.
-Le nantissement de l'outillage et du matériel.
-Le nantissement des titres et des créances.
2.1.1) Le nantissement du fonds de
commerce
Le fonds de commerce, en son entier, constitue une entité
juridique distincte de chacun des éléments qui le compose. Ce
dernier peut provenir d'un prêt ou de tout autre contrat.
Le nantissement du fonds de commerce est régi par les
règles du droit commercial ; le législateur lui a
réservé une partie très importante dans le code de
commerce. Le législateur n'a pas défini le nantissement du fonds
de commerce lors de la rédaction du code de commerce. Cependant, HADJ
SADOK Tahar l'a défini comme étant «la possibilité de
donner en garantie le fonds de commerce suivant une procédure
inspirée de celle des hypothèques»36(*).
Le nantissement du fonds de commerce présente les
caractéristiques suivantes :
? C'est un acte consensuel, il se forme par la seule
volonté des parties(le banquier et son client).
? C'est un contrat constaté par un écrit
authentique ou par un acte sous signe, privilège consenti aux banques et
établissements financiers.
? Il ne peut être consenti que par le
propriétaire du fonds de commerce ou par une personne qui a une
procuration spéciale notariée.
? Il permet au banquier (en sa qualité de
créancier nanti de premier rang) de saisir et de vendre le fonds de
commerce par voie de justice.
? Le banquier a la possibilité aussi de se faire
rembourser sur le produit de la vente forcée du dit fonds nanti, et ce
à concurrence du montant de sa créance.
? Il confère au créancier nanti (banquier) un
droit réel sur le fonds du commerce permettant ainsi au banquier de se
faire rembourser sur le produit de vente du même bien.
Ce droit réel permet aussi au créancier nanti de
bénéficier de deux avantages très importants. Il s'agit du
droit de préférence et du droit de suite.
Le code de commerce a énoncé la liste
des éléments du fonds de commerce susceptibles d'être
nantis. Ils doivent faire l'objet d'une stipulation expresse pour être
compris dans le nantissement. Dans le cas contraire, le nantissement ne
concernera que : l'enseigne, le nom commercial et le droit au bail.
D'autre part, elles sont exclues du nantissement les
marchandises du fait qu'elles sont destinées à la vente et qu'il
n'y a aucun moyen pratique d'obliger le commerçant à maintenir
son stock.
Le consentement des parties doit être indemne de tout vice
qui pourrait entraîner l'annulation de l'acte de nantissement et le
constituant doit être propriétaire du bien nanti.
Le fonds de commerce doit exister ou en cours de formation, car
le droit de gage est conféré sur un bien à titre de
garantie; Il suppose donc l'existence d'une créance valable. Ainsi, la
créance doit être déterminée par sa valeur (le
montant du principal, intérêts, accessoires et autres frais) ainsi
que sa nature (commerciale ou civile).
Vu leurs formes de constitution, il existe trois sortes de
nantissement du fonds de commerce :
-Le nantissement conventionnel ;
-Le nantissement judiciaire ;
-Le nantissement sous acte sous seing
privé ;
A) LE NANTISSEMENT CONVENTIONNEL
Ce type de nantissement est effectué par le biais
d'un notaire, qui établira l'acte de nantissement du fonds de commerce
sous la forme d'un acte authentique, et qui se chargera de toutes les
formalités relatives à l'enregistrement et l'inscription du
privilège.
B) LE NANTISSEMENT JUDICIAIRE
Le nantissement judiciaire du fonds de commerce est un
nantissement conservatoire. Le créancier (banquier), détenteur
d'une créance sur le débiteur, peut demander au président
du tribunal -du lieu d'exploitation du fonds de commerce- l'autorisation
d'inscription de nantissement sur le fonds de commerce du débiteur en
garantie d'une créance justifiée.
L'autorisation du juge se matérialise par une
ordonnance ordonnant l'inscription provisoire d'un nantissement sur le dit
fonds au profit du créancier.
L'inscription provisoire ordonnée par le juge, doit
faire l'objet d'une inscription au niveau du centre de registre de commerce
local, dans le ressort duquel est exploité le fonds de commerce objet de
nantissement.
Dés que l'inscription devient définitive,
elle devra faire l'objet d'une inscription auprès du centre du registre
de commerce local.
C) LE NANTISSEMENT PAR ACTE SOUS SEING
PRIVÉ
Les banques et les établissements financiers ont le
privilège de recueillir le nantissement du fonds de commerce par acte
sous seing privé.
Ce genre de nantissement se subdivise en :
-Le
nantissement de l'outillage et matériel ;
- Le
nantissement des titres et créances.
2.1.2) Le nantissement de l'outillage et
matériel d'équipement
Le code de commerce révisé a rendu
possible la mise en gage du matériel et de l'outillage, suivant le
même système que le nantissement de fonds.
Le matériel et outillage nantis au profit da la banque
sont généralement ceux financés par elle-même. Le
nantissement de ceux-ci est identifié par des références
techniques de chaque machine, après avoir fixer leur valeur comptable et
si possible marchande et lieu de leur utilisation, l'agence dresse un acte sous
seing privé et procède à l'enregistrement de l'acte
auprès de l'administration locale d'enregistrement.
Le nantissement du matériel et de l'outillage peut
être défini comme étant le contrat qui
confère un droit réel sur l'outillage et le matériel
financés par la banque.
Le nantissement est établi par la forme authentique
ou par un acte sous seing privé comme suit :
? Etablir l'acte en quatre exemplaires; la signature du client
ainsi que celle du banquier doivent être précédées
de la mention manuscrite « lu et approuvé» au plus tard
un mois après la livraison du matériel.
? L'acte doit être enregistré auprès du
service des recettes (fisc).
? Notifier le nantissement à la compagnie d'assurance.
? Dans le cas de gage sur véhicule de transport, il
nécessite en plus de la procédure précédente, la
signature de la demande d'inscription dégagée par la Wilaya
concernée.
Le débiteur nanti doit conserver le matériel
et le maintenir dans de bonnes conditions. Toutes manoeuvres frauduleuses que
pourrait entreprendre le dit débiteur dont le but de détruire ou
de détourner le matériel nanti à des fins privées,
fera l'objet d'une sanction pénale.
2.1.3) Le nantissement des titres et
créances
Le nantissement des titres et créances est
traité par le code de commerce. Cet acte consiste en l'affectation de
titres en garantie de remboursement consenti par la banque à son
client. Le banquier a pour obligation de conserver les titres, de ne pas les
utiliser et de les restituer après remboursement intégral des
crédits. S'agissant d'un acte de droit, pour sa validité, il est
exigé la propriété des titres et créances du
constituant et l'absence d'opposition des titres nantis.
Ce type de nantissement présente un certain nombre
de caractéristiques à savoir :
? Très simple à mettre en place.
? Il entraîne la dépossession du débiteur de
la chose gagée.
? Il confère au créancier nanti un droit de
rétention.
? Il permet la mobilisation des crédits à court et
moyen terme.
On trouve quatre formes de nantissement de titres et
créances :
-Le nantissement des marchés publics ;
-Le nantissement des bons de caisse ;
-Le nantissement des valeurs mobilières ;
-Le gage véhicule.
A) LE NANTISSEMENT DES MARCHÉS
PUBLICS
Le nantissement du marché public constitue
l'affectation en garantie d'une créance, au profit de la banque que le
titulaire du marché détiendra envers l'administration
contractante, pour couvrir les avances que la banque est appelée
à lui consentir dans le cadre du même marché.
Ainsi, le nantissement du marché public n'est
qu'une affectation en garantie d'une créance future. Il ne peut
être effectué qu'auprès d'un établissement
bancaire.
Dans le cas où le nantissement du marché
public a été constitué au profit de plusieurs
banques ; celles-ci devront se constituer en groupement avec
désignation de l'une d'entre-elles comme chef de fil.
Dans le cadre du nantissement du marché public, la
banque en sa qualité de créancier nanti bénéficie
des droits suivants :
? L'exclusivité de recevoir les paiements des sommes dues
par l'administration au titulaire du marché, du fait que le
marché est, d'un côté domicilié à son niveau
et d'un autre côté vu sa qualité de créancier
nanti.
? De connaître avec exactitude la situation d'avancement
du marché et les sommes à provenir des mandatements.
? De connaître toutes les modifications apportées
au marché.
? D'obtenir de l'administration contractante les états
suivants :
- Etat sommaire des travaux et fournitures
effectuées.
- Un décompte des droits constaté au
profit de l'entrepreneur ou du fournisseur.
- Un état détaillé des
significations reçues par le comptable assignataire.
Ces diverses informations, permettent au banquier de se
faire une idée précise sur l'évolution de ses engagements
et de la valeur de sa garantie. La valeur de cette garantie découle de
la qualité de l'attestation produite par le titulaire du marché.
Un engagement formel et non équivoque de l'administration.
B) LE NANTISSEMENT DES BONS DE CAISSE
Le bon de caisse est un titre de créance
nominatif, anonyme ou au porteur émis par la banque pour une
durée déterminée. Ces bons sont représentés
matériellement par des formules détachables d'un carnet à
souche.
Ces bons, par leur nature (titre de créance), ils
peuvent être donnés en gage comme garantie d'un crédit
qu'alloue la banque au propriétaire du bon.
Les caractéristiques du nantissement du bon de caisse
sont :
? Facilité de la mise en place de cette garantie.
? Il entraîne la dépossession du débiteur de
la chose gagée.
? Il confère au créancier nanti un droit de
rétention.
? Le montant de la garantie est déterminé
dès sa constitution.
? Il permet la mobilisation des crédits à court et
moyen terme.
? Il permet au banquier de se faire payer par
préférence à tous les créanciers quels que soient
leurs statuts.
C) LE NANTISSEMENT DES VALEURS
MOBILIÈRES
Les valeurs mobilières occupent une place
considérable dans la vie des affaires, car l'avance sur titre consentie
par les établissements de crédit constitue une garantie pour
les opérations sur le marché à terme.
Le nantissement des valeurs mobilières, s'adopte pour
garantir plusieurs types de crédit tels que : les crédits
par signature, les avances sur titres, les découverts.
Le nantissement des ces valeurs peut s'adapter aussi au
crédit à moyen terme mais le risque pour le banquier est
très élevé du fait de la variation des valeurs
mobilières. Ça s'explique par les difficultés de
prévoir la valeur d'une action par exemple dans le futur, malgré
qu'il existe des méthodes scientifiques pour permettre aux
établissements de crédit d'évaluer ces titres.
Le choix des valeurs à admettre en nantissement est
très délicat, cela est du à la variation dont elles
peuvent faire l'objet. Ainsi, le banquier pour se prémunir contre de
tels risques, devra rechercher des valeurs de négociation faciles,
réalisables dans de courts délais et qui jouissent d'un large
marché.
Actuellement, dans notre pays, il existe deux types de
valeurs mobilières : les valeurs à revenu fixe telles que
les obligations de Sonatrach qui présentent un risque presque nul en
matière de variation de la valeur, et celles à revenu variable
(les actions Eriad par exemple) qui peuvent être sujet à une
baisse de cours.
Aussi, peuvent faire l'objet d'un nantissement, les
obligations créées par une société, souscrites mais
non libérées. Ce fut le cas aussi pour les obligations non encore
émises portant un objet certain (nantissement des créances
à naître).
Les conditions d'admission des valeurs mobilières en
nantissement se résument dans les points suivants :
? S'assurer que ces valeurs peuvent être prises en
nantissement, car il existe des valeurs qui son exclues de ce type
d'opération, tel que les titres émis par les
collectivités dont leurs statuts interdisent la mise en nantissement de
ces titres.
? S'assurer que les valeurs remises en nantissement ne sont pas
frappées d'opposition, et ce en consultant le bulletin officiel des
oppositions régulièrement établi et publié par une
structure de la bourse.
Ce nantissement s'éteint soit :
? Par l'extinction de l'obligation principale ; C'est
à dire le remboursement du crédit en totalité ainsi que
les intérêts, commissions et frais divers.
? Par la vente forcée des titres par le banquier pour le
recouvrement de sa créance.
D) LE GAGE VÉHICULE
Le gage véhicule est le nantissement du
matériel roulant soumis à l'immatriculation, la
législation algérienne ne prévoit aucun texte qui
règlemente le gage véhicule.
Cette nouvelle forme de gage sans dépossession est
assimilée en Algérie au nantissement spécial du
matériel. Le gage véhicule présente les
propriétés suivantes :
? Le gage véhicule concerne uniquement le matériel
financé. Il est affecté à la garantie du crédit
destiné à l'acquisition de véhicules soumis à
l'immatriculation.
? Le gage véhicule n'entraîne pas la
dépossession du débiteur du bien gagé.
? Il est consenti par le propriétaire du bien.
? Il Confère au créancier gagiste, un droit de
rétention malgré qu'il n'ait pas main mise effective sur le
véhicule. Ce droit de rétention permet au créancier
gagiste de s'opposer à la vente poursuivie par un créancier.
Le débiteur a l'obligation de veiller à la
conservation du véhicule et de le remettre au gagiste qui lui en fait la
demande à la suite du défaut de paiement en vue de la
réalisation.
2.2) L'HYPOTHÈQUE
C'est l'acte par lequel le débiteur accorde au
créancier un droit sur un immeuble sans dessaisissement et avec
publicité.
Donc, l'hypothèque est une sûreté
réelle, consentie en garantie du remboursement d'une créance, qui
permet au créancier s'il n'est pas payé à
l'échéance de saisir cet immeuble en quelques mains qu'il se
trouve, de le faire vendre et de se faire payer le premier sur le produit de la
vente.
L'hypothèque obéit aux mêmes règles
que le nantissement, mais elle porte sur des biens immeubles soit :
bâtiments, hangars, habitations, terrains,...
Aussi, l'hypothèque est une sûreté
réelle qui, sans dépossession du bien affecté en garantie,
permet à la banque (créancière) impayée de saisir
le bien aux quelques mains qu'il se trouve. Elle constitue une garantie
excellente pour la banque si elle est en premier rang.
L'hypothèque présente les caractéristiques
suivantes :
? Le constituant conserve toutes ses prérogatives de
propriétaire. Il jouit du droit d'utiliser et d'exploiter l'immeuble
à condition de ne pas nuire aux droits du créancier
hypothécaire.
? L'hypothèque est un droit accessoire, c'est à
dire qu'elle n'existe que pour garantir une créance qui est
déjà née; elle s'éteint avec la créance.
? L'hypothèque est un droit réel
indivisible ; le créancier hypothécaire
bénéficie du principe de l'indivisibilité de
l'hypothèque, Ainsi :
- Chaque partie du bien hypothéqué garantie
l'intégralité de la créance. Dans le cas de plusieurs
immeubles, chaque immeuble répond à la totalité de la
dette.
- Chaque fraction de la créance est garantie par le
bien hypothéqué tout entier, le créancier dont la
créance est partiellement éteinte conserve
l'intégralité de l'hypothèque pour se payer de la fraction
qui lui reste due.
- Cette indivisibilité protège le
créancier, qui seul peut l'invoquer et seul peut y renoncer.
? L'hypothèque confère au créancier le
droit de préférence et le droit de suite :
- Le droit de préférence, en cas de non
paiement et de poursuite, le créancier procède à la
réalisation du bien par vente forcée de l'immeuble saisi, aux
enchères publiques.
- Le droit de suite, le débiteur ne peut pas vendre
l'immeuble sans rembourser au préalable le créancier car la
garantie est attachée à l'immeuble.
Les biens et droits pouvant faire objet
d'hypothèque sont :
? Les biens immeubles par nature. (Terrain, appartement...)
? Les biens immeubles par distinction ; Il s'agit de biens
meubles qui sont rattachés à l'exploitation de l'immeuble, par
exemple le tracteur.
? Toutes les rénovations et améliorations
apportées à l'immeuble.
? Les constructions, même si elles sont faites sur un
terrain appartenant à autrui (le créancier hypothécaire
à un privilège sur l'indemnité versée par le
propriétaire du terrain si celui ci conserve les constructions).
? Les fruits et revenus de l'immeuble.
Par ailleurs, il y a lieu aussi de citer les biens non
susceptibles d'être hypothéqués à savoir:
? Les immeubles faisant parti du domaine public car ils sont
insaisissables.
? Les biens des particuliers dans la mesure où la loi les
déclarent comme inaliénables :
- Les biens immeubles d'autrui.
- Les biens immeubles futurs.
Elle peut être légale, conventionnelle ou
judiciaire :
2.2.1) L'hypothèque
légale
Elle est prévue par la loi au profit de
certains créanciers privilégiés.
2.2.2) L'hypothèque
conventionnelle
Elle est inscrite à la suite de la
signature d'un contrat (ex. : contrat de prêt pour acquérir
un immeuble). Elle doit obligatoirement être constatée par
écrit sous une forme authentique (acte notarié) et publié
au livre foncier au niveau de la conservation foncière.
2.2.3) L'hypothèque
judiciaire
Elle résulte d'un jugement, car la
banque peut procéder à l'inscription d'hypothèque sur les
immeubles du débiteur par décision de justice et ce, après
une poursuite judiciaire.
2.3) LES PRIVILÈGES
Le privilège est un droit que la qualité de la
créance donne à un créancier d'être
préféré aux autres créanciers, même
hypothécaires. Cette priorité de paiement permet à son
titulaire de disposer d'une garantie sur une partie ou la totalité du
patrimoine du débiteur.
Les privilèges peuvent être généraux
ou spéciaux ; ils peuvent être mobiliers ou immobiliers.
? Privilèges généraux sur les meubles et
immeubles par exemple : frais de justice, salaires...
? Privilèges généraux sur les meubles par
exemple : frais funéraires, créances de la victime d'un
accident.
? Privilèges spéciaux immobiliers par exemple
privilège du vendeur d'un immeuble.
? Privilèges spéciaux mobiliers par exemple :
privilège du bailleur sur les meubles meublants du locataire,
privilège de l'aubergiste.
3) Les garanties morales
Ce genre de garanties est en relation directe avec la conscience
du client et ne tient qu'à son degré de
sincérité.
On trouve parmi les garanties morales que le banquier exige
parfois, ce qui suit :
-La
subrogation.
-La
promesse de garantie.
-La
lettre d'engagement.
3.1) LA SUBROGATION
Parfois, la banque qui effectue un paiement pour le compte d'un
client, peut trouver dans une subrogation une garantie utile lorsque la
créance jouit d'un droit de préférence et notamment d'un
privilège. La subrogation peut être alors conventionnelle ou
légale.
3.1.1) La subrogation conventionnelle
Elle est généralement consentie par le
créancier qui reçoit le paiement. Elle doit être expresse
et explicite.
3.1.2) La subrogation
privilégiée
Elle est liée aux créances jouissant de
privilège tels que celui du trésor, de la sécurité
sociale des travailleurs, de la justice...
3.1.3) La subrogation par endossement
d'effets
Pour les créances matérialisées par un effet
de commerce, le privilège et la subrogation se transmettent par voix
d'endos à l'ordre des porteurs successifs de l'effet de commerce et
particulièrement en matière de transaction sur les actifs
d'investissement (fonds de commerce, terrains et bâtiments,
matériel et outillage neufs...).
3.2) LA PROMESSE DE GARANTIE
Il peut arriver qu'à défaut de garanties
réelles, le banquier se contente d'une promesse d'hypothèque.
Cette dernière n'a aucune valeur vis-à-vis des tiers, mais en
pratique elle est assez efficace comme moyen de pression sur un débiteur
qui s'est engagé à rembourser sa dette en totalité ou en
partie.
3.3) LA LETTRE D'ENGAGEMENT
Parfois même le banquier demande au client de s'engager
à ne pas accorder au profit des autres créanciers une
sureté qu'il n'a pas lui-même exigée. La valeur d'un tel
engagement repose essentiellement sur le principe du respect de la parole
donnée.
3.4) LA LETTRE DE CESSION D'ANTÉRIORITÉ
DE CRÉANCE
C'est l'engagement souscrit par les associés de bloquer le
montant de leur compte courant associé au profit de la banque en
garantie des crédits accordés à leur
société. Cette lettre rend ces avoirs assimilables à des
fonds propres de la société.
Conclusion partielle
C'est pour se couvrir du risque du non remboursement que
le banquier s'entoure de garanties. Il est évident que plus
l'échéance du crédit est lointaine, plus les
possibilités d'événements imprévisibles augmentent
(surtout en périodes de fortes turbulences économiques,
politiques ou sociales), et plus les garanties exigées seront
importantes.
Le risque lié à l'entreprise est de nature
économique et financier. Il concerne le produit en relation avec le
marché. En effet, il ne suffit pas de produire mais de réaliser
des bénéfices.
Le financement de l'investissement demande encore plus de
rigueur, car la prise de garantie seule n'est pas suffisante alors le banquier
utilise différentes techniques d'évaluation de projets pour
arriver à apprécier la rentabilité du projet ainsi que sa
viabilité économique.
La prise de décision finale sera suivie par
l'accueil des garanties nécessaires édictées dans la
convention du crédit qui est signée par le client et si ce
dernier ne rembourse pas sa dette à échéance, la banque
actionne ces garanties pour récupérer son capital, ses
intérêts et ses frais. Il faut donc espérer que les
garanties soient suffisantes, mais il faut surtout espérer qu'elles
aient été bien prises et que le contrat de prêt ait
été rédigé dans les règles de l'art.
Enfin, toutes les garanties que l'on peut recueillir ne
remplaceront jamais la vigilance du banquier ni son appréciation du
risque.
Cependant, ce dernier doit employer tous les moyens de gestion
des risques de crédit, y compris une analyse minutieuse de l'entreprise
pour aboutir à sa connaissance parfaite et s'assurer de sa
capacité de réaliser les objectifs visés. Cette
étude constitue en elle-même une garantie.
chapitre2: l'etude d'un credit d'investissement et d'un
credit d'exploitation à la bna de tizi ouzou
Lors de notre stage pratique à la BNA de TIZI OUZOU,
après la présentation de la direction de la banque, nous
fûmes confiées à une ancienne employée de
l'unité, qui ne ménagea aucun effort pour nous montrer et nous
imprégner de tout ce qui se fait au sein de cet organisme financier.
Entre la théorie et la réalité du terrain, il y a un grand
fossé. Donc, un stage au milieu professionnel est impératif chose
que nous avions vérifiée sur le terrain.
Notre stage a été très
bénéfique pour nous, du moment que nous avions
récolté pas mal de connaissances pour notre vie professionnelle
future, y compris l'étude de dossiers qui se fait par le banquier pour
décider d'accorder ou non un crédit à son client et les
garanties prises (par le banquier) en cas où il donne un avis favorable
à son client.
Ainsi, nous allons suivre dans ce chapitre deux projets soumis
à l'étude (le premier concerne l'investissement et le second est
consacré pour l'exploitation), de puis le dépôt du dossier,
jusqu'à l'établissement final de la demande de crédit et
la mise en place de celui- ci. Mais avant de traiter le dossier de
crédit, nous présenterons d'abord l'organisme d'accueil qui est
la banque nationale d'Algérie.
Section1 : présentation de l'oganisme
d'accueil
Dans ce chapitre, on va présenter l'organisme qui nous a
accueillies durant notre stage pratique qui est la banque nationale
d'Algérie. De ce fait, on va donner un bref aperçu historique sur
la banque nationale d'Algérie. Ensuite, on va présenter
l'organisation et les missions d'une agence de la banque nationale
d'Algérie.
1) Historique sur la banque nationale
d'Algérie
La banque nationale d'Algérie (BNA) a été
créée le 13 juin 1966. Aux termes de ses statuts originels, la
banque nationale d'Algérie a la qualité de banque de
dépôts. Elle est chargée d'assurer le service financier des
groupements professionnels, des entreprises et exploitation du secteur
socialiste et du secteur public et de participer au contrôle de leur
gestion.
La banque nationale d'Algérie exerçait toutes les
activités d'une banque de dépôts. En outre, elle
détenait le monopole du financement de l'agriculture, jusqu'à
mars 1982 date à laquelle les pouvoirs publics ont décidé
de l'opportunité de mettre en place une institution bancaire
spécialisée, ayant pour vocation principale la prise en charge du
financement et de la promotion du monde rural. Ainsi, a été
créée la banque de l'agriculture et développement rural
(BADR) à partir de la restructuration de la BNA. Dans le domaine
industriel et commercial, la banque nationale contribuait au financement d'une
bonne partie de ce secteur. Elle accordait des crédits à court
terme aux secteurs étatiques et privés. Elle intervenait
également dans le financement des crédits à moyen terme
liés à la réalisation d'investissements planifiés
productifs.
2) L'organisation et les missions d'une agence de la
BNA
On essayera d'expliquer l'organisation d'une agence BNA, ses
missions et ses objectifs principaux.
2.1) L'organisation d'une agence de la
BNA
L'agence entretient des relations fonctionnelles avec l'ensemble
des structures de la banque. Selon les attributions qui lui sont
conférées, l'agence est classée en fonction du niveau
d'activité déployée. Elle relève des
catégories suivantes :
- Agence principale.
- Agence première catégorie.
- Agence de deuxième catégorie.
- Agence de troisième catégorie.
L'agence principale et celle de première catégorie
sont dirigées par un directeur et deux directeurs adjoints selon leur
importance et le nombre de clientèle géré.
L'agence de deuxième et celle de troisième
catégorie sont dirigées par un directeur et un directeur adjoint.
Elles sont respectivement restructurées en cinq et trois services.
2.2) Les missions d'une agence de la
BNA
Comme on l'a déjà cité, la BNA exerce toutes
les activités d'une banque de dépôts : elle assure
notamment le service financier des groupements professionnels et des
entreprises, elle traite toutes les opérations de banque, de change et
de crédit dans le cadre de la législation et de la
réglementation des banques et peut notamment :
- Recevoir du public des dépôts de fonds, en compte
ou autrement, remboursable à vue, à terme ou à
échéance fixe, émettre des bons et des obligations :
emprunts pour les besoins de son activité.
- Effectuer et recevoir tout paiement en espèce, par
chèque, virements, domiciliation, lettre de crédits et autres
activités de banques.
- Consentir sous toute forme de crédits, prêts ou
avances avec ou sans garanties.
- Exécuter, en y attachant ou non sa garantie, toute
opération de crédit pour le compte d'autres institutions
financières ou pour le compte de l'Etat, répartir toutes les
subventions sur fonds publics et en surveiller l'utilisation.
- Payer en lieu et place du débiteur toutes
créances avec subrogation dans les droits et rang du
créancier.
- Souscrire, escompter, prendre en pension ou acheter tout effet
de commerce : bons, annuités et valeurs émis par le
trésor public ou par les collectivités publiques ou
semi-publiques et en général tout engagement à
échéance fixe transmissible à ordre résultant
d'opération faite par tout établissement et administration
publique.
- Financer par tous modes les opérations de commerce
extérieur.
- Recevoir en dépôts tous titres et valeurs.
- Recevoir ou effectuer tous paiements et tous recouvrements des
lettres de change, billets à ordre, chèques, warrants, coupons
d'intérêts ou de dividendes, titres remboursables ou amortis,
factures et autres documents commerciaux ou financiers.
- Louer tous les coffres et compartiments de coffres.
- Servir d'intermédiaire pour l'achat, la souscription ou
la vente de tous effets publics, actions, obligations, plus
généralement, de toutes les valeurs mobilières, ainsi que
des métaux précieux.
- Procéder ou participer à l'émission,
à la prise ferme, à la garantie, au placement, ou à la
négociation de toutes valeurs mobilières, soumissionner tout
emprunt public ou autres, acquérir, aliéner ou nantir toutes
valeurs mobilières, assurer les services financier de tout titre.
- Traiter toutes les opérations de change, au comptant ou
à terme, contracter tous emprunts, prêts, nantissements, report de
devises étrangères.
2.3) Les objectifs de la BNA
La réaction des fonctions bancaires ainsi que le mode de
fonctionnement des entreprises jouent un très grand rôle dans
l'évolution de l'économie du pays.
En relation avec cette évolution, la banque nationale
d'Algérie a pour objectifs de :
- s'adapter aux règles de la commercialité dans ses
rapports avec sa clientèle commerciale qui connaît
déjà de profonds changements dans ses structures et son
organisation.
- Améliorer sa rentabilité via un accroissement des
ressources, contrepartie des crédits et par la promotion des services
qui directement ou indirectement peuvent encore augmenter d'avantage cette
rentabilité.
- La préservation de ses propres équilibres.
- Respecter les règles de gestion providentielle afin de
créer de la monnaie, du crédit, des changes et les conditions les
plus favorables à un développement ordonné de
l'économie nationale.
section2 : etude d'un dossier d'investissement
On va présenter les étapes préalables pour
accepter ou rejeter un projet d'investissement, en s'appuyant sur une
étude d'un cas de dossier qui concerne l'investissement.
Cette étude porte sur une prise de connaissance
générale de l'entreprise (structure du capital, activité,
situation de l'entreprise vis-à-vis de la banque) sur l'analyse de la
demande formulée, et sur l'analyse de la situation financière de
l'entreprise.
1) L'étude
technico-économique
Cette étude se fait sur la base de la concurrence sur le
marché, les capacités techniques de l'entreprise et la situation
géographique de cette dernière.
1.1) La présentation de l'affaire et la nature
du projet d'investissement
Il s'agit d'un projet de création d'une entreprise de
transport de marchandises. L'entreprise est initiée sous la forme
juridique d'une SARL par D.R et dont l'implantation est prévue à
TIZI OUZOU. Ce client sollicite la banque pour un concours de 52% du coût
global du projet.
La nature du projet porte sur l'achat de deux tracteurs routiers
de marque MAN et une remorque à benne de marque SNVI. Ces
équipements ont été facturés en hors taxe, du fait
des avantages ANDI comme suite :
- Deux tracteurs routiers................. : 12.800.000,00
DA
- Une remorque à benne ................. :
2.375.000,00 DA
- Total....................................... :15.175.000,00
DA
Le but à atteindre est d'avoir une part de marché
dans le secteur de transport public de marchandises et de créer deux
postes de travail permanents.
Pour réaliser cet investissement la société
a sollicité la banque pour la mise en place d'un CMT de :
8000.000,00.
1.2) L'étude économique du
projet
Le secteur des transports routiers de marchandises tient une
place prépondérante dans l'économie du pays. Le
marché est porteur du fait que le transport routier de marchandises est
le moyen le plus répandu en Algérie. En effet, le flux de
marchandises se fait à 90% par routes.
Il y a lieu de signaler que la société compte
assurer le service transport pour plusieurs sociétés d'import
export qui se sont implantées dans la région.
1.3) L'évolution du chiffre d'affaire et
l'analyse prévisionnelle
D'une façon globale, le chiffre d'affaires est en
augmentation d'une année à une autre comme suit :
- Année1................... : 7.200.000,00
DA
- Année2.................. : 7.560.000,00
DA
- Année3.................. : 7.938.000,00
DA
- Année4.................. : 8.335.000,00
DA
- Année5.................. : 8.752.000,00
DA
Cette augmentation est liée à l'activité de
l'entreprise ainsi qu'à l'augmentation des prix.
Le chiffre d'affaire prévu pour la première
année atteindrait un montant de 7.200.000,00 DA. A l'issue du
cinquième exercice il s'élèverait à 8.752.000,00 DA
soit donc un accroissement de 1.552.000,00 DA (en valeur absolue soit 22%). La
banque a jugé que ces prévisions indiquées en
matière de chiffre d'affaires sont largement réalisables.
2) Le dépouillement des bilans comptables et
l'analyse financière
Cette étape consiste à analyser les bilans
comptables prévisionnels présentés par l'entreprise et
à faire ressortir les différents ratios.
2.1) L'analyse des bilans
prévisionnels
Le bilan comptable est établi conformément à
la présentation des imprimés fiscaux. Il s'agit par
conséquent, de retraiter sa présentation si l'on désire
effectuer une analyse fonctionnelle qui met bien en évidence les
ressources et les emplois de l'entreprise.
De plus, certains investissements sont parfois financés au
moyen de crédit-bail : ils ne figurent donc pas au bilan (les redevances
de crédit-bail sont des charges d'exploitation). Une présentation
plus réelle de l'entreprise nécessite donc d'intégrer au
bilan fonctionnel les investissements financés par
crédit-bail.
TABLEAU DE RECLASSEMENT DES BILANS COMPTABLE
U=KDA
|
année 1
|
année 2
|
année 3
|
année 4
|
année 5
|
fonds sociale ria
|
2000
|
2000
220
|
2000
504
|
2000
863
|
2000
1295
|
frais préliminaires
|
-100
|
|
|
|
|
situation nette
|
1900
|
2220
|
2504
|
2863
|
3295
|
résultat net
|
733
|
948
|
1194
|
1441
|
1705
|
le compte courant des associés
|
5275
|
5275
|
5275
|
5275
|
5275
|
CMT
|
8000
|
6000
|
4000
|
2000
|
|
les capitaux permanents
|
15908
|
14443
|
12973
|
11579
|
10275
|
immobilisations bruts
|
15175
|
15175
|
15175
|
15175
|
15175
|
Amortissements
|
3135
|
6070
|
9105
|
12140
|
15174
|
immobilisations nettes
|
12040
|
9105
|
6070
|
3035
|
1
|
le fonds de roulement
|
3868
|
5338
|
6903
|
8544
|
10274
|
les valeurs réalisables
|
1174
|
1618
|
2090
|
2584
|
3105
|
les valeurs disponibles
|
2739
|
3775
|
4876
|
6030
|
7245
|
les dettes à court terme
|
45
|
55
|
62
|
70
|
75
|
le besoin en fonds de roulement
|
1129
|
1563
|
2028
|
2514
|
3030
|
la capacité d'autofinancement
|
3868
|
3983
|
4229
|
4476
|
4739
|
Trésorerie
|
2739
|
3775
|
4875
|
6030
|
7244
|
Source : document interne de la BNA
L'état comparatif des bilans prévisionnels montre
que la structure financière de la société serait
équilibrée et se consoliderait au fil des exercices. En effet,
son fonds de roulement passerait d'un montant de 3.868.000,00 DA la
première année à 10.274.000,00 DA à l'issue de la
cinquième année soit un accroissement de 6.406.000,00 DA.
2.2) L'étude par les ratios
Les ratios d'analyse financière permettent une analyse de
la santé de l'entreprise avec celles du même secteur et de la
même taille, de formuler une opinion motivée sur la situation
financière d'une entreprise, et d'en apprécier l'évolution
d'une année à une autre. On doit calculer plusieurs ratios tels
que le ratio d'autonomie financière, le ratio de
l'interdépendance financière ....
a) Le ratio d'autonomie financière et le ratio de
l'interdépendance financière
Le ratio d'autonomie financière (endettement net par
rapport aux capitaux propres) donne une indication sur le niveau d'endettement
de la société. Supérieur à un, il peut traduire un
recours trop important à l'emprunt. (L'autonomie financière = les
dettes à long et moyen terme / les fonds propres).
TABLEAU DE CALCUL DU RATIO DE L'AUTONOMIE
FINANCIERE
le ratio
|
mode de calcul
|
année 1
|
année 2
|
année 3
|
année 4
|
année 5
|
autonomie financière
|
dettes à long et moyen terme/les fonds
|
6.99
|
5.08
|
3.70
|
2.54
|
1.60
|
Source : document interne de la BNA
Dans ce cas on remarque que ce ratio montre que l'autonomie
financière de l'entreprise s'améliore au fil des exercices.
TABLEAU DE CALCUL DU RATIO DE L'INDEPENDANCE
FINANCIERE
Ratio
|
mode de calcul
|
année 1
|
année 2
|
année 3
|
année 4
|
année 5
|
indépendance financière
|
dettes à long et moyen terme/
capitaux permanents
|
0.83
|
0.78
|
0.71
|
0.63
|
0.51
|
Source : document interne de la BNA
Le ratio de l'interdépendance financière montre que
l'indépendance financière est acceptable du fait que les dettes
à long et moyen terme se composent en partie des comptes courants des
associés.
b) Le ratio de capacité de remboursement et le ratio
d'annuité
La capacité de l'entreprise à rembourser son
endettement au moyen de son excédent brut d'exploitation. Sauf
exception, un ratio supérieur à cinq années traduirait un
endettement trop important au regard de la création de richesse de
l'entreprise.
TABLEAU DE CALCUL DU RATIO DE LA CAPACITE DE REMBOURSEMENT
le ratio
|
mode de calcul
|
année 1
|
année 2
|
année 3
|
année 4
|
année 5
|
la capacité de remboursement
|
annuité/ la capacité d'autofinancement
|
|
0.53
|
0.41
|
0.33
|
0.28
|
résultat/ annuité
|
|
0.53
|
0.41
|
0.33
|
0.28
|
Source : document interne de la BNA
Dans ce cas on remarque que le ratio de la capacité de
remboursement est acceptable puisqu'il est inférieur à 0.50.
Quant au ratio d'annuité qui mesure le poids des
échéances annuelles des dettes sur les ressources internes de
l'entreprise. Un ratio supérieur à 50% serait
généralement révélateur d'un excès
d'endettement au regard de la capacité d'autofinancement de
l'entreprise, dans la mesure où celle-ci doit orienter une trop grande
part de sa capacité d'autofinancement vers le remboursement d'emprunts.
Dans ce cas on remarque que le ratio d'annuité est
acceptable donc la société dégagerait des
résultats qui lui permettraient de faire face à ses dettes.
c) Le ratio de la rentabilité
économique
Le ratio de rentabilité économique mesure la
capacité de l'entreprise à transformer en résultat ses
capitaux, d'où qu'ils proviennent, qu'importe si l'entreprise est
surendettée ou non.
Quant au ratio de La rentabilité financière
concerne les actionnaires qui s'intéressent à la
rentabilité des capitaux propres. Celle-ci est d'ailleurs liée
à la rentabilité économique par l'effet de levier.
TABLEAU DE CALCUL DU RATIO DE LA CAPACITE DE LA RENTABILITE
ECONOMIQUE ECONOMIQUE
le ratio
|
année 1
|
année 2
|
année 3
|
année 4
|
année 5
|
résultat analytique fonds propres/actif
|
0.07
|
0.09
|
0.12
|
0.14
|
0.17
|
résultat/
fonds propres
|
0.39
|
0.43
|
0.48
|
0.50
|
0.52
|
Source : document interne de la BNA
Dans ce cas on note que les rentabilités
économiques et surtout financières sont très
appréciables. On note également qu'il y a effet de levier positif
sur toute la période considérée. Cela s'explique par
l'incidence positive de l'endettement sur la rentabilité des fonds
propres.
3) La décision de la
banque
C'est la phase la plus délicate de l'étude d'une
demande de crédit d'investissement. A ce stade de l'étude, il n'y
a plus de règles générales. Tout est une affaire de
jugement personnel, basé bien sûr par les éléments
d'appréciation dégagés.
Dans ce cas la banque a donné un avis favorable pour la
mise en place du CMT sollicité par le client pour lui permettre de
financer à hauteur de 50% des équipements à
acquérir car l'étude de son dossier a montré qu'il (le
client) sera certainement solvable.
section3: etude d'un dossier d'exploitation
On va présenter les étapes préalables pour
accepter ou rejeter un projet d'exploitation, en s'appuyant sur une
étude d'un cas de dossier qui concerne l'exploitation.
1) l'étude technico-économique
Comme on l'a déjà cité cette étude se
fait sur la base de la concurrence sur le marché, les capacités
techniques de l'entreprise et la situation géographique de cette
dernière.
1.1) Origine de l'affaire et la localisation du
projet
La présente étude a pour objectif la
présentation d'un projet de réalisation d'une entreprise de
transport. Cette affaire initiée sous forme d'une société
à responsabilités limitées (SARL) a pour activité
principale le transport des étudiants.
Le projet est implanté à proximité d'une
route, la localisation géographique du projet permet sa
réalisation et son exploitation dans de bonnes conditions.
1.2) L'opportunité de l'implantation du projet
dans cette région
L'implantation du projet dans cette région procure
à l'entreprise plusieurs opportunités parmi elles :
- l'existence d'un terrain facilement accessible et
complètement aménagé ;
- des études ont été
réalisées à savoir : levé topographique,
étude de sol, études d'architecture et génie civil ainsi
que le dossier de permis de construction ;
- Disponibilité des outils, route d'accès,
énergie ;
- La région a besoin de ce genre de transport vu qu'il ya
beaucoup d'étudiants.
1.3) L'objectif de production et l'impact du
projet
Le crédit a pour objectif le financement d'une
société pour transport. Le projet va contribuer à
répondre aux besoins des étudiants en transport.
Les retombées su projet sur le plan
socio-économique sont en adéquation avec les objectifs des
pouvoirs publics, il permet en effet :
- De résorber le chômage et créer par le fait
plusieurs postes permanents de chauffeurs de bus et un chef d'unité.
- De réduire le problème de transport qui touche la
région.
1.4) L'environnement concurrentiel
La part de ce secteur occupée par les concurrents est
plutôt importante. Cependant, elle reste insuffisante vu la construction
continue de nouvelles universités et l'augmentation continue de
personnes ayant recours à ce genre de transport.
2) Le dépouillement et le reclassement des
bilans
Cette étape consiste à analyser les bilans
comptables prévisionnels présentés par l'entreprise et
à faire ressortir les différents ratios.
2.1) L'ANALYSE DES BILANS
PRÉVISIONNELS
Il s'agit de retraiter sa présentation si l'on
désire effectuer une analyse fonctionnelle qui met bien en
évidence les ressources et les emplois de l'entreprise.
TABLEAU DE RECLASSEMENT DES BILANS COMPTABLE
U=KDA
|
annee1
|
annee2
|
annee3
|
fonds sociale
résultats reportés
|
750
270
|
750
340
|
750
484
|
actif net
|
1020
|
1090
|
1234
|
résultat net de l'exercice
emprunts bancaires à terme
comptes courants des associes bloqués
|
70
4746
16887
|
108
3514
13233
|
1335
1714
12964
|
ressources permanentes
|
22723
|
17545
|
17247
|
investissements
amortissements
|
20380
1410
|
18880
1517
|
18880
1624
|
immobilisations nettes
|
18970
|
17363
|
17256
|
fonds de roulement
|
3753
|
582
|
9
|
les valeurs réalisables
les valeurs disponibles
|
6202
774
|
3328
1883
|
802
2041
|
exigible à vue dont
passif privilégie
|
3224
239
|
4630
372
|
2853
743
|
BFR
|
4615
|
887
|
-2015
|
CAF
|
1087
|
214
|
1444
|
actifs hors bilan
|
-862
|
-305
|
2042
|
Source : document interne de la BNA
L'état comparatif des bilans prévisionnels montre
que la structure financière de la société serait
équilibrée et se consoliderait au fil des exercices.
2.2) ETUDE PAR LES RATIOS
On calcule les différents ratios pour avoir une
idée générale sur la situation financière de
l'entreprise et l'état d'avancement de ses projets.
Dettes/fonds propres = 19.61
FR/S+R = 0.17
DIS+R+S/dettes à CT = 1.13
Résultats/CA= 2
Résultats/fonds propres = 10
Ces différents ratios montrent que la situation
financière de l'entreprise s'améliore au fil des exercices et que
cette dernière (l'entreprise) pourra faire face à ses engagements
(remboursement du crédit).
2.3) DÉCISION DE LA BANQUE
La banque a donné un avis favorable pour la mise en place
du CMT sollicité par le client pour lui permettre de financer à
hauteur de 50% des équipements à acquérir vu que toutes
les conditions sont disponibles.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, nous avons mis en évidence le
caractère prééminent que prennent des crédits
d'investissement dans la croissance de l'entreprise. Les politiques de
financement préconisées par les banques, doivent tenir compte de
la rentabilité de l'activité de l'entreprise et l'activité
bancaire simultanément. Le financier doit traiter de manière
très rigoureuse les demandes de crédit. L'évaluation
financière de l'entreprise, ainsi que l'évaluation des projets
d'investissement devrait nous donner le niveau du risque qu'encourt le
banquier.
Pour conclure ce chapitre, il faut dire que l'étude des
projets d'investissement implique des compétences techniques et
stratégiques. Leur évaluation s'inscrit dans une démarche
stratégique de l'entreprise. Néanmoins, un investissement ne peut
êtres réalisé que s'il présente un
intérêt certain pour l'entreprise en terme de profit et de
rentabilité
Conclusion générale
Le crédit bancaire est un contrat financier qui met en
relation un prêteur (banque) qui est à excédent de
liquidité et un emprunteur (client) qui est à déficit de
liquidité sur un marché financier. Ce financement peut
s'effectuer de façon directe ou de façon indirecte. La notion
d'information dans ce processus est d'importance capitale. Le principe
d'asymétrie d'information a conduit les clients à
bénéficier de certains atouts mais surtout à la banque de
limiter des désagréments en recherchant de manière accrue
l'information, en vérifiant les documents fournis, en contrôlant
l'exécution des contrats.
Le prêteur en mettant à la disposition du demandeur
de liquidité des fonds doit éloigner au maximum des
éventuels risques. Il peut procéder par l'intermédiaire
financière. Les intermédiaires financiers assument le risque de
crédit et le gèrent grâce à la direction des
risques. Les contrats qu'ils proposent sont meilleurs que ceux offerts par le
marché.
Les données financières relatives à l'octroi
du crédit bancaire sont correspondantes à une étude sur le
passé, le présent et le futur de l'entreprise. C'est ainsi que
toute étude de crédit effectué suivant le plan d'analyse
ainsi défini doit aboutir à une conclusion motivée.
L'essentiel pour le banquier consiste à prendre conscience des risques
qu'il assume et avant tout, à analyser les facultés de
remboursement effectif par le client.
Ainsi, la banque institution par excellence, sur le plan
financier c'est la plus spécialisée dans ce domaine
précis, détient le pouvoir d'octroyer des crédits. Elle
est libre d'accepter ou de refuser l'octroi de concours sur la seule
considération des risques que le solliciteur comporte et ses
capacités financières. Dans le domaine monétaire, la
banque ne se limite pas à l'octroi de crédits lui-même,
mais aussi en sa capacité à régulariser la masse
monétaire et à s'adopter à la flexibilité de
l'environnement qui ne cesse de devenir de plus en plus complexe. Le banquier
est le seul arbitre des risques de chaque opération, et demeure libre de
refuser des crédits lorsque le demandeur du crédit ou la nature
de l'opération ne lui inspire pas confiance.
Cependant, la décision de financement d'un projet
d'investissement est tributaire de plusieurs critères et conditions
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
· BERNET Rollande Luc,
«Principes de technique bancaire», 24ème
édition DUNOD, Paris, mai 2006.
· GOURIEROUX Christian, TIOMO
André, «Risque de crédit une approche avancée»,
édition ECONOMICA, Paris, 2007.
· HADJ SADOK Tahar, «Les
risques de l'entreprise et de la banque», édition DAHLAB, Alger,
2007.
· MANSOURI Mansour,
«Système et pratiques bancaire en Algérie»,
édition HOUMA, Alger, 2005.
· PAUGET George, BETBEZE Jean-Paul,
«Les 100 mots de la banque que sais-je?», édition PUF, Paris,
mai 2007.
· PUPION Pierre Charles, Economie et
gestion bancaires, DUNOD, Paris, octobre 1999.
· SYLVIE de COUSSERGUES, Gestion de
la banque du diagnostic à la stratégie, DUNOD
4ème édition, Paris, octobre 2005.
REVUES
· A.CONTESSE in revue banque,
numéro 576 Maîtrise du risque de crédit sur le terrain,
Paris, décembre 1996.
AUTRES
· Support pédagogique
2ème année, «Financement de
l'exploitation», société inter- bancaire de formation
(SIBF), Alger.
Les annexes
ANNEXE1 : LE BILAN D'OUVERTURE CAS
INVESTISSEMENT:
Le bilan d'ouverture est une synthèse des besoins
(l'actif) et des ressources financières (le passif) dont dispose
la future société. Il est indispensable pour vérifier que
le montant de ses fonds propres est suffisant par rapport à ce qu'elle
(la future société) prévoie d'emprunter.
LE
BILAN D'OUVERTURE U=KDA
Actif
|
montant
|
passif
|
montant
|
frais préliminaires
|
100
|
fonds propres
|
2000
|
Terrain
|
|
compte courant associes
|
5275
|
Bâtiments
|
|
résultat en instance d'affectation
|
|
les équipements d'exploitation
|
|
résultat de l'exercice
|
|
matériel de transport
|
15175
|
total des fonds propres
|
7275
|
matériel de bureau
|
|
|
8000
|
total immobilisations brutes
|
15275
|
total dettes a moyen terme
|
8000
|
Amortissement
|
|
fournisseurs
|
|
total immobilisations nettes
|
15275
|
détention p. compte
|
|
Stocks
|
|
dettes d'exploitation
|
|
avances p. compte
|
|
autres dettes
|
|
avances d'exploitation
|
|
avances bancaires
|
|
Clients
|
|
|
|
les valeurs disponibles
|
|
|
|
total des valeurs réalisables + les valeurs disponibles
|
|
dettes à court terme
|
|
total actif
|
15275
|
total passif
|
15275
|
Source : document interne de la BNA
On remarque que le bilan d'ouverture de la future
société est largement acceptable. En effet le montant des fonds
propres pourra rembourser l'emprunt demandé.
ANNEXE2 : LE BILAN DES ACTIFS CAS
INVESTISSEMENT :
Il regroupe tout ce que l'entreprise possède, en
l'occurrence les actifs immobilisés (immobilisations corporelles
incorporelles et financières) et les actifs circulants (les stocks en
cours, les créances clients, les disponibilités...)
LE BILAN DES ACTIFS U=KDA
rubriques
|
année1
|
année2
|
année3
|
année4
|
année5
|
les frais préliminaires
|
100
|
|
|
|
|
terrain
|
|
|
|
|
|
bâtiment
|
|
|
|
|
|
matériel de transport
|
15175
|
15175
|
15175
|
15175
|
15175
|
total des immobilisations brutes
|
15275
|
15275
|
15275
|
15275
|
15275
|
les amortissements
|
3135
|
6070
|
9105
|
12140
|
15174
|
total des immobilisations nettes
|
12140
|
9105
|
6070
|
3035
|
1
|
les stocks
|
|
|
|
|
|
les avances p/compte
|
|
|
|
|
|
les avances d'exploitation
|
|
|
|
|
|
clients
|
1174
|
1618
|
2090
|
2584
|
3105
|
les valeurs disponibles
|
2739
|
3775
|
4876
|
6030
|
7245
|
total des valeurs réalisables + les valeurs
disponibles
|
3913
|
5393
|
6965
|
8614
|
10349
|
total des actifs
|
16053
|
14498
|
13035
|
11649
|
10350
|
Source : document interne de la BNA
ANNEXE3 : BILANS DES PASSIFS CAS
INVESTISSEMENT :
Il représente les dettes de l'entreprise, qui ont servi de
ressources pour financer les actifs. Il comprend les capitaux propres, les
provisions pour risques et charges et les dettes.
LE BILAN DES PASSIFS
U=KDA
les rubriques
|
année 1
|
année2
|
année 3
|
année 4
|
année 5
|
fonds social
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
résultat en instance d'affectation
|
|
220
|
504
|
863
|
1295
|
total des fonds propres
|
2000
|
2220
|
2504
|
2863
|
3295
|
crédit a moyen terme
|
8000
|
6000
|
4000
|
2000
|
|
autres emprunts
|
|
|
|
|
|
comptes courant associes
|
5275
|
5275
|
5275
|
5275
|
5275
|
total dettes à long et moyen terme
|
13275
|
11275
|
9275
|
7275
|
5275
|
fournisseurs
|
|
|
|
|
|
détention p/compte
|
25
|
30
|
35
|
40
|
42
|
dettes d'exploitation
|
20
|
25
|
27
|
30
|
33
|
avances bancaires
|
|
|
|
|
|
total des dettes à court terme
|
45
|
55
|
62
|
70
|
75
|
résultat de l'exercice
|
733
|
948
|
1194
|
1441
|
1705
|
total passif
|
16053
|
14498
|
13035
|
11649
|
10350
|
Source : document interne de la
BNA
ANNEXE4 : TABLEAU DES COMPTES DE RESULTATS
PREVISIONNELS CAS INVESTISSEMENT:
Le compte de résultat est le tableau qui permet de
connaître le résultat (bénéfice ou déficit)
d'une entreprise pour un exercice comptable.
TABLEAU
DES COMPTES DE RESULTATS U=KDA
les rubriques
|
annee1
|
annee2
|
annee3
|
annee4
|
annee5
|
le chiffre d'affaires
|
7200
|
7560
|
7938
|
8335
|
8752
|
matières et fournitures
|
1440
|
1512
|
1588
|
1667
|
1750
|
services
|
360
|
378
|
397
|
417
|
438
|
valeur ajoutée
|
5400
|
5670
|
5954
|
6251
|
6564
|
frais du personnel
|
450
|
500
|
525
|
551
|
579
|
impôts et taxes
|
148
|
156
|
163
|
171
|
180
|
frais financiers
|
420
|
420
|
315
|
210
|
105
|
frais divers
|
200
|
205
|
210
|
225
|
230
|
dotations aux amortissements
|
3135
|
3035
|
3035
|
3035
|
3034
|
total des charges
|
4353
|
4315
|
4248
|
4192
|
4127
|
résultat brut
|
1047
|
1356
|
1706
|
2059
|
2436
|
ibs (30%)
|
314
|
406
|
512
|
618
|
731
|
résultat net
|
733
|
948
|
1194
|
1441
|
1705
|
cash flow brut
|
3868
|
3983
|
4229
|
4476
|
4739
|
rembours emprunts
|
|
2000
|
2000
|
2000
|
2000
|
cash flow net
|
3868
|
1983
|
2229
|
2476
|
2739
|
cash flow cumule
|
3868
|
5852
|
8080
|
10557
|
13296
|
Source : document interne de la BNA
ANNEXE5 : BILAN DES ACTIFS ET DES PASSIFS 2007
CAS EXPLOITATION :
L'établissement du Bilan Financier a pour objectif de
déterminer le risque de défaillance d'une entreprise (faillite).
Ce risque est supérieur au risque de perte. Si l'entreprise n'a plus
assez de liquidités pour faire face au passif exigible, c'est un
dépôt de bilan. Le fait, pour une entreprise, de cesser ses
paiements va entrainer sa disparition.
LE BILAN DES ACTIFS U=KDA
actif
|
montant bruts
|
amortissement
|
montants nets
|
frais préliminaires
|
55700
|
55700
|
|
matériel transport
|
18833384
|
1491153
|
17342231
|
autres équipements de production et d'exploitation
|
47436
|
26090
|
21346
|
clients
|
2703000
|
|
2703000
|
autres avances exploitations
|
625454
|
|
625454
|
disponibilités
|
1882795
|
|
1882795
|
total actif
|
24147769
|
1572943
|
22574826
|
Source :
document interne de la BNA
LE BILAN DES
PASSIFS U=KDA
passif
|
montant
|
fonds social
|
750000
|
résultat en instance d'affectation
|
340401
|
emprunts bancaires
|
3513689
|
comptes courant associés
|
13232893
|
fournisseurs
|
1674374
|
impôts d'exploitation dus
|
336134
|
avances bancaire
|
2188700
|
autres dettes d'exploitation
|
394602
|
total des comptes du passif
|
22430793
|
résultat bénéficiaire
|
144033
|
total général du passif
|
22574826
|
Source : document interne
de la BNA
ANNEXE6 : LE BILAN DES ACTIFS ET LE BILAN DES
PASSIFS 2008 CAS EXPLOITATION :
On analysant très bien les bilans de l'entreprise on note
que le risque de sa défaillance est minime, donc le banquier peut
être rassuré dans ce sens.
LE BILAN DES ACTIFS U=KDA
actif
|
montants bruts
|
amortissement
|
montants nets
|
frais préliminaires
|
55700
|
55700
|
|
matériel transport
|
18833384
|
1592822
|
17240562
|
autres équipements de production et d'exploitation
|
47436
|
30834
|
16602
|
clients
|
164000
|
|
164000
|
autres avances exploitations
|
637963
|
|
637963
|
disponibilités
|
2041320
|
|
2041320
|
total actif
|
21779803
|
1679356
|
20100447
|
Source : document interne de la BNA
LE BILAN DES
PASSIFS U=KDA
passif
|
montant
|
fonds social
|
750000
|
résultat en instance d'affectation
|
484434
|
emprunts bancaires
|
1713689
|
comptes courant associés
|
12964166
|
fournisseurs
|
1707861
|
impôts d'exploitation dus
|
742856
|
autres dettes d'exploitation
|
402494
|
total passif
|
18765500
|
résultat de l'exercice
|
1334947
|
total général passif
|
20100447
|
Source :
document interne de la BNA
ANNEXE7 : LE BILAN DES ACTIFS ET LE BILAN DES
PASSIFS 2009 CAS EXPLOITATION:
LE BILAN DES ACTIFS
U=KDA
actif
|
montant bruts
|
amortissement
|
montant nets
|
frais préliminaires
|
55700
|
55700
|
|
matériel transport
|
18833384
|
1792822
|
17040562
|
autres équipements de production et d'exploitation
|
47436
|
30833
|
16603
|
clients
|
179000
|
|
179000
|
autres avances exploitations
|
127496
|
|
127496
|
disponibilités
|
183208
|
|
183208
|
total actif
|
19426224
|
1879355
|
17546869
|
Source :
document interne de la BNA
LE BILAN DES
PASSIFS U=KDA
passif
|
montant
|
fonds social
|
750000
|
résultat en instance d'affectation
|
448426
|
emprunts bancaires
|
1613495
|
comptes courant associés
|
11271257
|
fournisseurs
|
427156
|
impôts d'exploitation dus
|
336533
|
avances bancaire
|
2596156
|
total des comptes du passif
|
17443023
|
résultat bénéficiaire
|
103846
|
total général du passif
|
17546869
|
Source : document interne de la BNA
ANNEXE8 : TABLEAUX DES COMPTES DE RESULTATS
PREVISIONNELS 2007, 2008,2009 CAS EXPLOITATION:
Ces comptes de résultats prévisionnels consistent
en pratique à établir des prévisions de chiffres
d'affaires et à confronter celles-ci à celles du marché,
évaluer les besoins futurs liés au secteur d'activité de
l'entreprise, estimer les charges fixes et variables futures, déterminer
le seuil de rentabilité de l'entreprise et évaluer la
rentabilité de l'entreprise.
LE TABLEAU DE COMPTE
DE RÉSULTAT 2007
U=KDA
rubriques
|
annee1
|
annee2
|
prestations fournis
matières et fournitures consommées
loyer
entretiens et réparations
frais PTT/gaz/électricité/eau
autres services
valeur ajoutée
produits divers
transfert de charges d'exploitation
frais de personnel
impôts et taxes
frais financiers
frais divers
dotations aux amortissements
|
1971075
12000
245510
202661
152350
2748140
92094
54401
553671
334876
106413
|
4604700
2021104
2012524
|
résultat d'exploitation
|
|
144033
|
résultat comptable de l'exercice
|
|
144033
|
résultat fiscal de l'exercice
|
|
144033
|
Source :
document interne de la BNA
LE TABLEAU DE COMPTE
DE RÉSULTAT 2008
U=KDA
rubriques
|
annee1
|
annee2
|
prestations fournis
matières et fournitures consommées
loyer
entretiens et réparations
frais PTT/gaz/électricité/eau
autres services
valeur ajoutée
frais de personnel
impôts et taxes
frais financiers
frais divers
dotations aux amortissements
|
2518636,00
9000,00
191858,00
156435,00
120480,00
1950480,00
164422,00
83959,00
137010,00
108903,00
|
8221113,00
4224704,00
|
résultat d'exploitation
résultat brut
|
|
1779930,00
1779930,00
|
impôt sur bénéfices
|
444983,00
|
|
résultat de l'exercice
|
|
1334947,00
|
Source : document interne de la BNA
LE TABLEAU DE COMPTE
DE RÉSULTAT 2009
U=KDA
rubriques
|
annee1
|
annee2
|
production vendue
fluctuation de la production stockée
commissions rémunérations diverses
loyer
entretiens et réparations
frais PTT/gaz/électricité/eau
autres services
valeur ajoutée
transfert de charges d'exploitation
frais de personnel
impôts et taxes
autres impôts et taxes
frais financiers
frais divers
dotations aux amortissements
|
2922802
40000
12000
117365
99538
138750
2659300
142403
33629
418821
171648
306412
|
7119256
3788801
47249
|
résultat d'exploitation
|
|
103846
|
résultat comptable de l'exercice
|
|
|
résultat fiscal de l'exercice
|
|
103846
|
Source : document interne de la BNA
* 1 PAUGET George, BETBEZE
Jean-Paul, «les 100 mots de la banque que sais-je?», édition
PUF, Paris, mai 2007, p.4.
* 2 HADJ SADOK Tahar, «les
risques de l'entreprise et de la banque», édition DAHLAB, Alger,
2007, p.11.
* 3 GOURIEROUX Christian, TIOMO
André, «risque de crédit une approche avancée»,
édition ECONOMICA, Paris, 2007, p.53.
* 4 MANSOURI Mansour,
«système et pratiques bancaire en Algérie»,
édition HOUMA, Alger, 2005, p.129.
* 5 BERNET Rollande Luc,
«principes de technique bancaire», 24ème
édition DUNOD, Paris, mai 2006, p.36.
* 6 PAUGET George, BETBEZE
Jean-Paul, «les 100 mots de la banque que sais je?», édition
PUF, Paris, mai 2007, p.23.
* 7 HADJ SADOK Tahar, «les
risques de l'entreprise et de la banque», édition DAHLAB, Alger,
2007, p.11.
* 8 Support pédagogique
2ème année, «financement de
l'exploitation», société inter- bancaire de formation
(SIBF), Alger, p.33.
* 9 BERNET Rollande Luc,
«principes de technique bancaire», 23ème
édition DUNOD, Paris, avril 2004, p.207.
* 10 Support pédagogique
2ème année, «financement de l'exploitation»,
SIBF, Alger, p.11.
* 11 Support pédagogique
2ème année, «financement de l'exploitation»,
SIBF, Alger, p.35.
* 12 Support pédagogique
2ème année, «financement de l'exploitation»,
SIBF, Alger, p.36.
* 13 Support pédagogique
2ème année, «financement de l'exploitation»,
SIBF, Alger, p.38.
* 14 BERNET Rollande Luc,
«principes de technique bancaire», 23ème
édition DUNOD, France, avril 2004, p.229.
* 15 Support pédagogique
2ème année, «financement de l'exploitation»,
SIBF, Alger, p.36.
* 16 BERNET Rollande Luc,
«principes de technique bancaire», 23ème
édition DUNOD, Paris, avril 2004, p.259.
* 17 BERNET Rollande Luc,
«principes de technique bancaire», 23ème
édition DUNOD, Paris, avril 2004, p.107.
* 18 Idem, p.107, 108.
* 19 BERNET Rollande Luc,
«principes de technique bancaire», 23ème
édition DUNOD, Paris, avril 2004, p.108.
* 20 BERNET Rollande Luc,
«principes de technique bancaire», 23ème
édition DUNOD, Paris, avril 2004, p.110.
* 21 BERNET Rollande Luc,
«principes de technique bancaire», 23ème
édition DUNOD, Paris, avril 2004, p.111.
* 22 Idem, p.111.
* 23BERNET Rollande Luc,
«principes de technique bancaire», 23ème
édition DUNOD, Paris, avril 2004, P.112.
* 24 PAUGET Georges et BETBEZE
Jean Paul, Les cents mots de la banque, édition PUF, Paris, mai 2007,
p.29.
* 25 SYLVIE de COUSSERGUES,
Gestion de la banque du diagnostic à la stratégie, DUNOD
4ème édition, Paris, octobre 2005, p.107.
* 26 Idem, p.107.
* 27 Ibid, p.107.
* 28A.CONTESSE in revue banque,
numéro 576 Maîtrise du risque de crédit sur le terrain,
Paris, décembre 1996.
* 29 PUPION Pierre Charles,
Economie et gestion bancaires, DUNOD, Paris, octobre 1999, p.72.
* 30 SYLVIE de Coussergues,
Gestion de la banque : du diagnostic à la stratégie, DUNOD
4ème édition, Paris, octobre 2005, p.109.
* 31 Idem, p.53.
* 32 Ibid, p.109.
* 33 PUOPION Pierre-Charles,
«économie et gestion bancaire», édition DUNOD, Paris,
octobre 1999, p.76.
* 34 BERNET-Rollande Luc,
«Principes de technique bancaire», 23ème
édition DUNOD, Paris, avril 2004, p.128.
* 35 HADJ SADOK Tahar,
«Les risques de l'entreprise et de la banque», édition DAHLAB,
Alger, 2007, p.116.
* 36 HADJ SADOK Tahar,
«Les risques de l'entreprise et de la banque», édition DAHLAB,
Alger, 2007, p.131.
|