1.5. Biologie
S.oryzae est charançon aux moeurs
essentiellement nocturne, se montre plus actifs la nuit que le jour. Ils
peuvent vivre en permanence dans l'obscurité complète, ces
déplacements sont relativement rapides, il peut voler, d'où leur
rapide dissémination dans un entrepôt (Steffan in Scotti,
1978).
Les adultes s'accouplent peu après leur sortie des
grains, leur copulation dure 15 mn à 1 h 30 mn, se répète
à maintes reprises au cours de leur existence (Lepesme, 1944). Une
à deux semaines après l'accouplement, la ponte s'effectue
à une certaine profondeur du grain.
Les observations, montrent que les femelles choisissent les
grains avant de pondre. Elles sont capables de déceler la
présence d'un oeuf ou d'une larve déjà en place dans un
Bain. Elles ne pondent jamais dans un grain déjà occupé.
La femelle de Sitophilus oryzae (L.) taraude le grain et y
dépose un oeuf dans chaque trou, par la suite elle bouche le trou de
ponte avec du mucus sécrété par l'oviducte. Au cours de sa
vie, la femelle pond 300 oeufs en moyenne avec un maximum, dépassant 500
oeufs (Paulian, 1988).
Dans les conditions favorables, l'insecte passe par trois
stades larvaires en une durée d'un mois. La larve du dernier stade
aménage une sorte de chambre de nymphose où elle passe d'abord
par un stade prénymphal qui dure de 20 à 50 heures avant de se
transformer en nymphe.
Selon Lepesme (1944), les calandres hivernent aussi bien
à l'état adulte qu'à l'état larvaire. Au cours de
cet état, ils ne sont pas complètement actifs.
D'après Steffan in Scotti (1978), les adultes
émergent à température de 28°C et une humidité
relative de 70 #177; 5%. Ces conditions sont considérées comme
étant optimales pour la croissance ; leur développement peut
commencer à partir d'une teneur en eau du grain supérieure
à 9 %. Dans ces conditions la durée de cycle de
développement est de 25 jours. Leur longévité peut
dépasser 4 mois.
1.6. Importance économique et
Dégâts
Les charançons du riz représentent des ravageurs
de premier plan pour les céréales emmagasinées sur
lesquelles ils provoquent des pertes pondérales, une
détérioration de la qualité et permettent l'installation
d'infections cryptogamiques (Appert, 1985). Leur plat de prédilection
est constitué par les grains de blé, d'orge, de maïs et de
riz. Parfois même ils fréquentent le millet, les châtaignes,
les patates séchées, les figues sèches, le tabac en
feuilles ou manufacturé (fig.3).
1.7. Les ennemis naturels
De nombreux parasites mettent un frein aux dommages
causés par ces charançons, en s'attaquant à leurs larves
et nymphes .Les plus communs sont des Hyménoptères de la famille
des pteromalides .Chaetospila ellgane westwood, Aplastomorpha
calandrae et surtout Lariophagus distinguendus Fostr. De
même certains Bethylides tels que : Cephalonomia tarsalis ainsi
qu'un acarien Pediculoides ventricosus Nemp. Qui est
considéré comme un précieux auxiliaire.
Figure 3 : Dégâts de S.oryzae
sur blé tendre (original)
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