3. Le Romarin (Rosmarinus officinalis)
3.1. Origine et définition
Le nom de la plante provient du latin (Rosmaris) qui
signifie rosée de la mer, cette appellation pourrait s'appliquer au
parfum de la plante, à la couleur de sa fleur on même à sa
prédilection pour le littoral ; Officinalis rappelle les
propriétés médicinales de la plante' (Rolet, 1930).
Leur origine le sud de l'Europe, notamment les régions
côtières de la mer Méditerranée : l'Espagne, le sud
de la France, l'Italie, la Grèce, la Turquie, le Maghreb (du Maroc
à la Tunisie), ainsi la région du Caucase.
3.2. Classification
Règne: Plantae
Embranchement: Spermaphytes
Sous embranchement: Angiospermes Classe
: Magniolopsida
Ordre : Lamiales
Famille : Lamiaceae
Genre : Rosmarinus
Espèce: Rosmarinus
officinalis
Figure 8: Rosmarinus officinalis
(Original)
3.3. Description
Le. Romarin (fig.8) est un arbrisseau très odorant qui
pousse à l'état sauvage ou cultivé. C'est une plante
aromatique, médicinale, condimentaire caractéristique du bassin
méditerranéenne, et sans doute l'une des plantes les plus
populaires en Algérie. 11 recouvre plus de 70000 ha du territoire
national (Boukhalfa, 1991).
Sa tige est lignifiée .Les feuilles persistantes,
enroulé vertes sur la phase supérieure et blanches sur la phase
inférieure (Koubissi, 1998). Elles sont étroites, opposées
et épaisses (Poletti, 1976).
3.4. Répartition géographique
Le romarin est une plante spontanée qui pousse sur les
cotes méditerranéennes (Poletti, 1982).On le trouve en Espagne,
en Italie, en Grèce, en Asie (Pelikan, 1986), en Tunisie et en
Algérie où il est largement reparti (Tableau 2).
Tableau 2 : Principales localisations
géographiques du Romarin en Algérie.
Les fleurs sont de couleur bleu mauve, sous forme de grappes
symétriques, avec un petit calice sous forme de cloche à trois
dents ; la corolle est longue, Le fruit est un akène il sent le camphre
(Koubissi, 1998).
3.5. Huiles essentielles de Romarin 3.5.1. Composition
chimique
La composition d'huile essentielle de Romarin dépend
fortement des chimiotypes ainsi que du degré de développement de
la plante. Ses principaux constituants peuvent être du 1,8-
cinéole (teneur entre 3 et 60 %), de l'á-pinène (1
à 57 %), du camphre (1 à 57 %),d'autres composées tel que
le bornéol (1 à 18 %), de l'acétate de bornyle (1 à
21 %), de la verbénone (0 à 28 %), du p-cymène (0,5
à 10 %) ou du p- myrcène (0,5 à 12 %) ; ils
peuvent être accompagnés de
-â-caryophyllène, de limonène, de linalol, de
â-pinène, de sabinène, de
ã-terpinène, d'- á terpinéol et de
terpinénol-4 ; la présence d'octan-3-one (teneur allant
jusqu'à 10 %) est contestée (Afaltuni in Teuscher et
al.,2005).
3.5.2. Utilisation
Il a été observé dans les pratiques
empiriques que les agriculteurs introduisaient souvent dans les greniers des
plantes aromatiques issue de la pharmacopée locale pour protéger
les graines entreposées (Sanon et al.2002)
Les végétaux produisent des composés
secondaires (terpènes, composés soufrés, alcools etc.),
souvent considérés comme étant un moyen de défense
de la plante contre divers organismes dépréciateurs (Aauger et
al.1999). L'utilisation de ces substances végétales en
tant que biopesticides dans la protection des graines de légumineuses ou
céréales stockées contre les insectes a fait l'objet de
nombreuses études notamment en zone tropicale (Arthur, 1996).
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