Importance des relations diplomatiques et consulaires dans le renforcement des relations internationales( Télécharger le fichier original )par Diane NGALULA TSHIBAMBA Université de Kinshasa - Graduée 2007 |
SECTION 2. DE LA NOTION DE LA « DIPLOMATIE »Une bonne appréhension de la notion de la diplomatie exige avant tout ne connaissance des origines et de l'évolution de cette notion. C'est ce que nous allons faire dans les deux premiers paragraphes avant de nous intéresser à la définition proprement dite du mot « diplomatie ». §1. Les origines du mot diplomatie16(*)Le mot diplomatie est un dérivé lointain du grec « diplôma » qui veut dire une feuille pliée en deux. Il s'agissait du parchemin et par la suite, les actes officiels ou juridiques passées sur parchemins. Cette notion va connaître une évolution considérable à partir du XVII siècle. Ainsi le mot diplomatie était conçu comme l'étude des documents historiques en latin moderne. L'adjectif « diplomatique » remonte par contre à la consolidation des nations modernes. Ce n'est qu'en 1726 que ce terme va s'appliquer à l'étude des traités internationaux puis à l'art de négocier vers les années 1774. D'où il faudra attendre jusqu'en 1971 pour assister à l'utilisation du terme « diplomatie » par analogie au terme aristocratie. Par ailleurs le terme ` diplomate » fera son apparition en 1972. Comme nous pouvons le constater les termes diplomatie rassemble plusieurs significations à savoir : § La représentation d'un Etat ; § Des actes officiels passés sous forme de parchemin ; § L'art de négocier. § 2. Historique de l'évolution de la diplomatieLa diplomatie est une pratique dont les origines remontent à l'Antiquité. Durant cette période trois empires sont considérés comme précurseurs de la diplomatie ; à savoir l'Empire Grec, l'Empire Romain et l'Empire Byzantin. Ø Les buts de la pratique diplomatique sont apparus dans la Grèce antique avec les accords négociés, la réconciliation entre cités, la trêve ou divers types d'arrangement à l'instar des traités, les alliances, l'établissement de consulats ;17(*) Ø Dans l'empire romain, la pratique diplomatique était déjà d'usage par actes comme celui de la remise des otages ; garantissant ainsi l'exécution d'un traité. Il nous est impérieux de souligner que les romains sont les premiers à recourir à l'ultimatum. Certes à cette époque les ambassadeurs n'étaient pas encore des résidants mais on assistait déjà à l'établissement de l'immunité ; Ø L'Empire Byzantin quant à lui va adopter une forme de plus moderne de la diplomatie mais qui ne tardera pas à sombrer à cause de la corruption et les intérêts privés. Les temps modernes seront caractérisés par ne forme de diplomatie moderne. Contrairement à la diplomatie traditionnelle qui consistait à la représentation, la protection à l'information et à la négociation, celle du temps moderne connaît des changements considérables des chefs des missions par les Chefs de l'Etat. C'est pourquoi Montesquieu dans son ouvrage « l'Esprit des lois » dira : « les ambassadeurs son la parole du prince qui les envoie et cette parole doit être libre »18(*). Ainsi pour consacrer cette liberté, des privilèges et des immunités sont accordés à cette institution qui est la diplomatie. La grande innovation qui viendra s'ajouter durant cette période est celle de la professionnalisation de la pratique diplomatique. La diplomatie sera ainsi considérée comme un métier. Toujours est il qu'à cette époque malgré son essor considérable à travers l'histoire, la diplomatie n'a toujours pas fait l'objet d'une codification. Sur ce il faut attendre le Congres de Vienne et protocole de Aix-la-Chapelle de 1818 pour assister à une réglementation diplomatique.19(*) * 16 Bakhoinne S. : Histoire de la diplomatie, éd. Politique, économique et sociales ; Librairies de Médicis Paris 1953. * 17 Bakhounine S.: op.cit; p. * 18 Source Encarta : extrait de l'ouvrage « Esprit de Lois » de Montesquieu. * 19 Source Encarta 2006 : Protocole d'Aix-la-Chapelle et Congres de Vienne de 1815 |
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