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Importance des relations diplomatiques et consulaires dans le renforcement des relations internationales

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par Diane NGALULA TSHIBAMBA
Université de Kinshasa - Graduée 2007
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACE

A nos Parents, Antoine - Prince TSHIBAMBA et Souzana MUJANI, qui, dès notre jeune âge, nous ont donné et montré le sens et l'importance des études ; et qui m'ont soutenue moralement et matériellement

Je vous dédie ce travail

REMERCIEMENTS

Nous saisissons cette opportunité pour adresser nos vifs remerciements à toutes les personnes qui ont de loin comme de près contribuées à la réalisation de ce travail.

Nos premières pensées vont droit au Professeur KABAMBA KABAMBA qui a consenti à nous prêter toute son attention pour la direction de ce travail tout en nous confiant aux bons soins de l'illustre rapporteur, le chef des Travaux BOONGI EFONDA, qui par son dévouement et sa rigueur scientifique, a fait de nous des chercheurs digne de nom.

Nos remerciements et nos gratitudes les plus sincères et les plus profonds s'adressent particulièrement à notre tante Thérèse NZEBA pour son dévouement dans la prise en charge de nos études et qui, jusqu'à présent, continue à nous prêter mains forte au jour le jour.

Sincères seront notre gratitude et notre remerciement à notre ami de Thierry KATANGA WA KATANGA.

Que tous mes frères, soeurs, cousins, cousines et amies et amis, notamment : Adeline, Rita, Angel, Léon, Annie, Sarah, Thierry, Vanessa, Bruce, Miguel, Pétronelle, Charles, Natacha, Michou, Dorcas ; qu'ils reçoivent nos remerciements les plus sincères pour leur soutien.

Nous serions ingrats si nous ne pensons pas à tous les amis de notre groupe d'études, à savoir : Candy, Fayi, Aminata, Laetitia, Nancy, Hugues, Denzu et les autres.

Par devoir de mémoire, nos pensées se souviendront toujours de Madame Annie - MBOMBO et Rubin - MUTOMBO, les inoubliables.

Enfin nos remerciements s'adressent à toutes nos connaissances, à tous nos amis et membres de la famille non-nomement cités.

NGALULA TSHIBAMBA Diane

PLAN SOMMAIRE

I. INTRODUCTION

1. Problématique

2. Choix et intérêt du sujet

3. Méthode et technique de travail

4. Délimitation

Chapitre I. De la notion des relations internationales

et de la diplomatie

Section 1. De la notion des relations internationales

Section 2. De la notion de la diplomatie

Chapitre II. L'Etablissement des relations diplomatiques et

consulaires dans les relations internationales

Section 1. Les fonctions d'une mission diplomatique

et consulaire

Section 2. Le régime juridique applicable aux missions

diplomatiques et Consulaires

Chapitre III. L'Importance des relations diplomatiques dans les

relations Internationales.

Section1. L'Importance de la diplomatie en temps de paix.

Section 2. L'Importance de la diplomatie en temps de guerre.

CONCLUSION.

I. INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Pendant un temps plus au moins long, il s'est développé parmi les différentes nations ou différents Etats un certain comportement adopté par ces Etats lequel semble s'imposer à tous pour la régularisation des relations amicales entre Etats et pour le règlement des différends pouvant naître parmi eux et troublant à cet effet la sécurité et la paix internationales.1(*)

Ces comportements se manifestent à travers les relations reliant ainsi deux ou plusieurs Etats par l'intermédiaire des certains instruments juridiques ou règles de droit applicables par eux (Etats). Etant donné que ces relations concernent les Etats, il s'agit des relations interétatiques.

Sur ce, nous sommes à mesure à même de soutenir que les relations Internationales datent de la première rencontre au bord d'un point d'eau de deux hordes de préhominiens. Cette rencontre se solda par un affrontement initial à l'issue duquel les vainqueurs considèrent que le point d'eau était désormais annexé à leur territoire et qu'ils en disposeraient souverainement car les besoins de leur groupe exigeaient.2(*)

Ces affrontements ne furent pas l'unique où les vaincus subirent la charge mais bien que ces affrontements s affaiblissent l'une des forces vives, les protagonistes se sont résolu qu'il était préférable de coexisté en utilisant de manière équitable le point d'eau.

D'où les Relations internationales se présentent comme un moyen pour les Etats de coexister tout en préservant certains avantages de manière la plus équitable ce qui veut dire à l'avantage de tous.

Cette coexistence entre Etats se développe dans la société internationale à travers un certain nombre d'institutions qui reflètent les caractéristiques de cette société en général et de ces institutions en particuliers.

D'aucun n'ignore que les réalités de la vie internationale sont politiques, économiques, sociales et culturelles ; et les structures juridiques que l'on rencontre dans l'étude de la vie de ces nations ne sont que des résultats des circonstances historiques.

Raison pour laquelle les institutions extériorisant ces relations internationales reposent sur les faits et pour les comprendre il faut connaître l'histoire.

Depuis des siècles les Etats essaient d'organiser harmonieusement leurs relations réciproques. En vue d'atteindre cet objectif, des mécanismes sont mis en place. Sur ce, parmi les institutions prouvant l'effectivité des relations internationales, la diplomatie y joue un rôle prépondérant et d'une grande importance en instituant les relations diplomatiques et consulaires entre Etats souverains.

Notons en passant que ici la diplomatie est prise dans sa conception d'un ensemble de règles objectifs et des coutumes juridiques qu'on observe en temps de paix pour ordonner les rapports entre Etats souverains.3(*)

Etant donné que les relations diplomatiques et consulaires ont existé depuis les origines de l'humanité4(*), il convient alors de remarquer que dans le souci de renforcer les buts et les principes de la Charte des Nations Unies concernant l'égalité souveraine des Etats, le maintien de la paix et de la sécurité internationales et le développement des relations amicales entre nations, les Etats se sont convenus au cours de la conférence des Nations Unies sur les relations et immunités diplomatiques et consulaires à codifier ces règles qui étaient jusqu'alors coutumières par :

Ø La Convention de Vienne du 18 Avril 1961 sur les relations diplomatiques. Celles-ci sont destinées à assurer une meilleure entente ainsi que la responsabilité internationale déclenchée en cas de commission d'un fait internationalement illicite ;

Ø La Convention de Vienne du 24 Avril 1963 sur les relations consulaires. Celles - ci sont issues des coutumes générales nées des textes bilatéraux et unilatéraux ainsi que des décisions juridiques nationales.5(*)

Par conséquent ce mécanisme employé pour établir et maintenir les rapports internationaux est assuré par les moyens des personnes appropriées à l'instar des ambassadeurs, les ministres, les charges d'affaires, le consul et agent.6(*)

Après ce bref exposé, nous serons amener à nous poser certaines questions notamment celles de savoir :

§ Pourquoi les Etats établissent des relations diplomatiques et consulaires et quel en est le fondement ?

§ En quoi résident leur impact et leur importance dans les relations internationales ?

Mais nous pouvons affirmer anticipativement que les précisions ou mieux les réponses à ces hypothèses posées trouveront satisfactions dans le développement de sujet.

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

En élaborant ce travail, il est certes poursuivi un intérêt majeur destiné non seulement à ceux qui ont comme point de repère les relations internationales mais aussi à ceux qui font de la diplomatie leur métier. Concrètement, l'intérêt à relever ici est double, théorique et pratique :

Ø Sur le plan théorique : ce travail pourra enrichir ceux qui auront l'occasion de nous lire et ceux qui prêteront attention aux différents éléments qui y seront exploités.

Ø Sur le plan pratique : la mise en application de ces différents principes dans les relations internationales permettra d'appréhender une certaine conception de la diplomatie afin d'améliorer la qualité des relations qu'entretiennent les différents Etats dans la société internationale.

3. METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL

Par méthode et technique du travail, il faut entendre l'ensemble d'opérations intellectuelles, par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontrer et les vérifier.

Ainsi donc dans le cadre de notre travail, nous aurons à recourir aux techniques documentaires et juridiques.

Dans le premier cas nous consulterons les documents, les ouvrages et articles s'intéressant à la diplomatie et aux relations internationales ; et dans le second cas nous allons nous référer aux dispositions des instruments internationaux réglementant les relations amicales entre Etats, à savoir la Charte des Nations Unies et la convention de Vienne de 1961 relative aux relations diplomatiques et celle de 1963 relative aux relations consulaires.

4. DELIMITATION DU SUJET

Comme tout travail scientifique exige un canevas, notre étude comportera trois chapitres, précédés d'une introduction et clôturés par une conclusion. Son architecture se présente de la manière suivante :

§ Le premier chapitre traitera de la notion des relations internationales et de la diplomatie ;

§ Le deuxième chapitre s'attellera sur l'Etablissement des relations diplomatiques et consulaires ;

§ Enfin le troisième chapitre sera consacré à l'importance des relations diplomatiques dans les relations internationales.

CHAPITRE PREMIER

DE LA NOTION DES RELATIONS INTERNATIONALES ET DE LA DIPLOMATIE

SECTION 1. DE LA NOTION DU CONCEPT «  RELATIONS

INTERNATIONALES »

§1. Définition du concept « Relations Internationales »

Avant d'aller vite en besogne à une définition des relations internationales, il est impérieux de préciser que l'expression « relations internationales » renfermer un double sens ; il désigne à la fois un ensemble de comportements ou phénomènes dans les rapports entre les Etats et aussi la discipline qui s'efforce de les appréhender.7(*)

Dans notre cas précis, nous allons l'appréhender dans sa conception des comportements ou mieux phénomènes qui caractérisent les rapports internationaux. C'est ainsi que Antoine GAZANO a défini les relations Internationales comme étant tous les rapports et flux transfrontaliers matériels et immatériels qui peuvent s'établir entre deux ou plusieurs individus groupe ou collectivités.8(*)

Notons par ailleurs qu'en parlant de transfrontalier, ce dernier matérialise l'existence des collectivités politiques indépendantes sans lesquelles les échanges en question perdraient un caractère international.

Sur ce les relations internationales prises dans sa conception autre que ne discipline scientifique appréhendant les phénomènes liant les rapports interétatiques, englobant les rapports pacifiques ou belliqueux entre les Etats, de rôle des organisations internationales et l'ensemble des échanges ou des activités étatiques.

Force est de constater qu'en fin que les relations internationales n'en demeurent pas moins l'essentiel des relations interétatiques.9(*)

§ 2. Evolution historique des relations internationales

Relater l'histoire des rapports qu'entretiennent les acteurs des systèmes internationaux constitue une tâche difficile en ce début du 21ième siècle d'autant plus qu'ils revêtent un caractère complexe, consécutif du développement de la technologie sur la scène internationale.

Etant donné que les relations internationales s'étendent tant à toutes relations de groupes ou d'individu à individu par rapport à une frontière étatique, que les organisations internationales privées ou publiques et les sociétés multinationales.

Il serait impérieux pour nous de faire une démarcation entre la politique internationale (relations entre unité politique des Etats) et la vie internationale (toutes les manifestations ne comportant pas les relations d'existence entre Etats)10(*)

Dans cette section, il s'agira de relever les événements depuis 1945 à nos jours, qui ont caractérisé les relations internationales entendue comme l'ensemble des actions et interactions des acteurs privilégiés de la vie internationale que sont les Etats constitués ou en formation.

Ces événements seront regroupés en trois grandes périodes :

§ Une première période allant de 1945 à 1947 parlant des directoires de grandes puissances et de l'échec de compromis.

§ Une deuxième période de 1947 à 1953 consacrée à la guerre froide et de l'émergence du tiers monde.

§ Enfin une troisième période traitant de l'aspect actuel des relations internationales.11(*)

1. La période de 1945 à 194712(*)

Durant cette période, le monde était au lendemain de la seconde guerre mondiale. Certes, l'humanité n'avait jamais connu des dégâts et ravages pareils auparavant. Cette guerre a laissé un chaos économiques, des problèmes territoriaux, des problèmes constitutionnels et métissages idéologies, et enfin le dollar grap (manque de dollars) qui fut l'un de plus grave problème international au début de guerre froide.

La victoire de la seconde guerre mondial avait coûté énormément chère aux alliées qui ont pu rassemblées autour d'eux les ennemis de l'Allemagne, du Japon et de l'Italie, d'autant plus qu'ils se sont rendu compte que rien n'avait été fait et que tout était à refaire.

Raison pour laquelle ils ont éprouvé le besoin de redonner au monde un visage nouveau. Après qu'ils aient fait une analyse approfondie sur les causes qui ont engendré ce chaos politique, économique et social ; c'est ainsi que les différents projets furent élaborés. C'est ainsi que se sont succédées des conférences internationales qui n'ont eu à avoir des compromis fragile. A l'instar de la Conférence de Moscou, Conférence du Caire,la Conférence de Téhéran,la Conférence de Yalta ainsi que celle de Postdam. Force sera de constater que toutes ces conférences auront des compromis fragiles car ils s'est avéré que les alliées d'hier n'avaient rien à abandonner de leurs visées d'avant cette division ce qui a conduit à ce que surgissent par la site des affrontements des idéologies contraires des grandes puissances. D'où l'adage « l'ennemi commun vaincu, chacun avait repris sa liberté »

2. La période de 1947 à 1953

Cette période sera marqué par une succession d'événements que l'on nommera « Guerre froide » et l'émergence d'un nouvel ordre mondial au niveau des pays colonies d'Afrique et d'ailleurs ordre nommé » Tiers Monde »

A. Guerre Froide13(*)

Durant cette période, suites aux divergences de points de vue des allies, le monde s'est vu divisé à deux grands courants

a) Le monde capitaliste avec à sa tête les Etats-Unis d'Amérique (USA)

b) Le monde communiste avec l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS).

Il y eut une succession d'événements ces deux courants qui a amènera qu'on puisse le nommer guerre froide. Dans ce conflit les belligérants ne se sont jamais affrontés directement, cela est dû essentiellement en raison de la possession des armes nucléaires à la fois par les USA ainsi que l'URSS. Ce sont des accords portant sur le désarment ou des moments de détente qui ont permis d'éviter un conflit direct. Par conte ces deux grands se sont en revanche affrontés d'une manière implicite lors de la guerre de Corée et de la Guerre de Vietnam.

B. Le Tiers Monde14(*)

Au cours de la deuxième guerre moitié du XIX siècle la plupart de pays européens ont fondé des emprises coloniales. Or dès la première moitié du XX siècle cette domination avait été remis en cause notamment à travers le développement ; de mouvement nationalistes. Arès la seconde guerre mondiales les mouvements vont reprendre ; se renforcer et finalement toucher l'ensemble du monde dominé avant `avoir gain de cause dans un vaste processus de décolonisation.

Parallèlement à la division du monde en deux blocs opposés ces vagues d'émancipation font surface dans les empires coloniaux, amenant ainsi les pays nouveaux à chercher une troisième voie entre capitaliste et marxisme. Cette recherche n'aboutira pas car ils seront instrumentalisées par chacun des caps en lice. C'est plutôt ave la détente, puis la fin de la guerre froide que ce débat devient caduc.

Ainsi naîtra un nouvel ordre mondial, nommé «  Tiers Monde » avec la Conférence de Bandung en 1954 où assistera le triumvirat TITO, NASSER, NEHRU. Ce nouvel ordre sera constitué pour la plupart des pays sous développés colonisés afin de leur permettre de s'épanouir en toute indépendance.

3. La période de 1953 à nos jours15(*)

Après le chaos et le déséquilibre crée par deuxième mondiale, cette période sera caractérisé par l'équilibre dans le système internationale avec l'avènement de la Charte de des Nations Unies. Crée en 1945, l'ONU avait pour but essentiel la préservation de la paix. Il est arrivé que ses décisions fussent heurtées aux blocages de la guerre froide car pris en otage par les deux superpuissances.

Cependant, les critiques proférés à l'endroit à de ses décisions qui sont jugés inefficaces surtout à l'endroit de grande puissances, les Etats membres vont préfères renforcer le rôle de l'ONU dans la modération des conflits internationaux et celui de catalyseur du développement international.

SECTION 2. DE LA NOTION DE LA « DIPLOMATIE »

Une bonne appréhension de la notion de la diplomatie exige avant tout ne connaissance des origines et de l'évolution de cette notion. C'est ce que nous allons faire dans les deux premiers paragraphes avant de nous intéresser à la définition proprement dite du mot « diplomatie ».

§1. Les origines du mot diplomatie16(*)

Le mot diplomatie est un dérivé lointain du grec «  diplôma » qui veut dire une feuille pliée en deux. Il s'agissait du parchemin et par la suite, les actes officiels ou juridiques passées sur parchemins.

Cette notion va connaître une évolution considérable à partir du XVII siècle. Ainsi le mot diplomatie était conçu comme l'étude des documents historiques en latin moderne. L'adjectif « diplomatique » remonte par contre à la consolidation des nations modernes.

Ce n'est qu'en 1726 que ce terme va s'appliquer à l'étude des traités internationaux puis à l'art de négocier vers les années 1774.

D'où il faudra attendre jusqu'en 1971 pour assister à l'utilisation du terme «  diplomatie » par analogie au terme aristocratie. Par ailleurs le terme ` diplomate » fera son apparition en 1972. Comme nous pouvons le constater les termes diplomatie rassemble plusieurs significations à savoir :

§ La représentation d'un Etat ;

§ Des actes officiels passés sous forme de parchemin ;

§ L'art de négocier.

§ 2. Historique de l'évolution de la diplomatie

La diplomatie est une pratique dont les origines remontent à l'Antiquité. Durant cette période trois empires sont considérés comme précurseurs de la diplomatie ; à savoir l'Empire Grec, l'Empire Romain et l'Empire Byzantin.

Ø Les buts de la pratique diplomatique sont apparus dans la Grèce antique avec les accords négociés, la réconciliation entre cités, la trêve ou divers types d'arrangement à l'instar des traités, les alliances, l'établissement de consulats ;17(*)

Ø Dans l'empire romain, la pratique diplomatique était déjà d'usage par actes comme celui de la remise des otages ; garantissant ainsi l'exécution d'un traité. Il nous est impérieux de souligner que les romains sont les premiers à recourir à l'ultimatum. Certes à cette époque les ambassadeurs n'étaient pas encore des résidants mais on assistait déjà à l'établissement de l'immunité ;

Ø L'Empire Byzantin quant à lui va adopter une forme de plus moderne de la diplomatie mais qui ne tardera pas à sombrer à cause de la corruption et les intérêts privés.

Les temps modernes seront caractérisés par ne forme de diplomatie moderne. Contrairement à la diplomatie traditionnelle qui consistait à la représentation, la protection à l'information et à la négociation, celle du temps moderne connaît des changements considérables des chefs des missions par les Chefs de l'Etat.

C'est pourquoi Montesquieu dans son ouvrage « l'Esprit des lois » dira : « les ambassadeurs son la parole du prince qui les envoie et cette parole doit être libre »18(*). Ainsi pour consacrer cette liberté, des privilèges et des immunités sont accordés à cette institution qui est la diplomatie. La grande innovation qui viendra s'ajouter durant cette période est celle de la professionnalisation de la pratique diplomatique. La diplomatie sera ainsi considérée comme un métier. Toujours est il qu'à cette époque malgré son essor considérable à travers l'histoire, la diplomatie n'a toujours pas fait l'objet d'une codification. Sur ce il faut attendre le Congres de Vienne et protocole de Aix-la-Chapelle de 1818 pour assister à une réglementation diplomatique.19(*)

§ 3. La définition du mot diplomatie

D'aucun n'ignore qu'il n'existe pas une définition unique de la diplomatie. C'est ainsi que le dictionnaire Larousse consacre à la diplomatie une définition très succincte celle d'être «  une science des rapports internationaux ».20(*)

Le Robert quant à elle propose celle-ci : «  la diplomatie est une branche de la politique qui concerne les relations entre Etats, un art de la représentation des intérêts d'un gouvernement à l'étranger, de l'administration des affaires internationales, de la direction et de l'exécution des négociations entre Etats.21(*)

Pour expliciter cette dernière définition, la diplomatie est un art de représentation et de négociation politique afin de servir la paix.

- L'art de représentation : cela s'extériorise par le fait qu'elle s'exerce grâce aux principes qu'elle reçoit du pouvoir politique qui lui donne ses objectifs et ses moyens. D'où elle représente le pouvoir politique donne aux résultats qu'elle obtient en ratifiant ses actes.

- L'art de négociation : la diplomatie agit sur un terrain changeant et incertain : celui des relations internationales ; il a été constaté que le pouvoir politique ne maîtrise pas tus les méandres de la diplomatie bien que ce dernier reçoit son autorité de lui.22(*)

D'une manière concise, il faut entendre par la diplomatie l'ensemble des moyens et activités spécifiques qu'un Etat consacre au service de sa politique étrangère. Toutefois il faudra éviter de l'identifier excessivement à la diplomatie n'est qu'un sous ensemble.23(*)

En réalité la diplomatie concerne ainsi les pratiques et les institutions formant le cadre dans lequel les Etats conduisent leurs relations extérieures pacifiques. Elle est donc à cet une activité gouvernementale.

CHAPITRE DEUXEME

DE L'ETABLISSEMENT DES

RELATIONS DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES

Les Etats établissent au gré de leurs intérêts des relations diplomatique, ils ont la pleine liberté des les rompre lorsque les circonstances qui ont présidé à leur établissement ne sont plus favorable à leur maintien.

En accord avec la doctrine traditionnelle, les Etats souverains jouissaient d'un droit de légation actif et passif ; selon lequel les Etats avaient le droit d'envoyer des agents diplomatiques à d'autres Etats et de revoir leurs représentations. Cette règle soulevait d'autres problèmes notamment à propos des sujets de droit international ayant un tel droit. La convention de Vienne sur les relations diplomatique a ainsi tranché la question en son article 2 qui stipule : « l'établissement des relations diplomatiques entre Etats et l'envoie de missions diplomatiques permanentes se font par le consentement mutuel ». D'où le problème de la souveraineté ou de la compétence e faisait plus l'objet d'une controverse.24(*)

Il serait impérieux de noter qu'afin de procéder à l'échange des représentants, les Etats concernés doivent au préalable avoir établis des relations diplomatiques exercées par les missions diplomatiques à travers le diplomate. Ce dernier est toute personne qui fait partie du personnel chargé à titre permanent de représenter un Etat soit auprès d'un autre Etat soit auprès d'une organisations Internationales. Les Choix de cette personne relève de la compétence de l'Etat accréditant.

SECTION 1. FONCTIONS DES MISSIONS DIPLOMATIQUES ET

POSTES CONSULAIRES

§1. Les fonctions des missions diplomatiques

En ce qui concerne les relations diplomatiques, les Etat sont représentés vis-à-vis des autres Etats par les Ambassades ou mieux les missions diplomatiques.

A. Nature et contenu25(*)

Les fonctions assumées par les missions diplomatiques ont un caractère politique. Ces missions ont pour fonction principale de représenter l'Etat accréditant dans l'Etat accréditaire tout en y protégeant ces intérêts ainsi que ceux de ses ressortissants.

Outre les fonctions de représentation, les personnels de missions diplomatiques négocient avec l'Etat accréditaire. Ils s'informent par tous les moyens licites des événements qui s'y déroulent et en font rapport à son gouvernement. Ils assument également la promotion des relations amicales et développent les relations économiques, culturelles et scientifiques. L'article 3 de la Convention de Vienne du 18 Avril 1961 sur les relations diplomatiques énumère toutes ces fonctions :

- « Représenter l'Etat accréditant auprès de l'Etat accréditaire ;

- Protéger dans l'Etat accréditaire les intérêts de l'Etat accréditant et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit international ;

- Négocier ave le Gouvernement de l'Etat accréditaire ;

- S'informer par tous les moyens licites des conditions et de l'évolution des événements dans l'Etat accréditant et faire rapport à ce sujet au gouvernement de l'Etat accréditaire ;

- Promouvoir les relations amicales et développer les relatons économiques, culturelles et scientifiques entre l'Etat accréditant et l'Etat accréditaire ».

B. Durée des fonctions diplomatiques26(*)

Comme l'établissement des relations diplomatiques, la durée de ces relations dépend de la volonté des Etats. Raison pour laquelle, les fonctions dévolues au chef des missions diplomatiques résultent de plusieurs causes notamment :

i. Le rappel par le gouvernement qu'il représente afin de le muter, de la révoquer ou pour suspendre ou rompre les relations diplomatiques ;

ii. L'expulsion par l'Etat accréditaire à la site d'une déclaration de personne non grata en conséquence d'abus des privilèges, de comportement illégaux ou simplement déplaisant ou inopportuns ; cette mesure entraîne le plus souvent une réaction identique de la part de l'Etat accréditant. Elle ne conduit pas nécessairement à la rupture.

Parlant de la rupture des relations diplomatiques, force est e constater qu'il est généralement le fait unilatéral de l'un des Etats concernées cette rupture intervient souvent en cas de conflit armé ; d'où le cas récent entre le Rwanda, le Burundi et la RD Congo depuis 1998, à l'exception de l'Ouganda pays où la RD Congo a continué à entretenir sa mission diplomatique27(*). Il est impérieux de souligner que la rupture es relations diplomatique est acte grave qui n'intervient qu'en dernier ressort. Cette rupture ne pourra résulter que d'un différend lorsque celle-ci comporte une gravité telle que toute mesure était insuffisante pour le règlement. Elle peut être aussi la conséquence d'une action collective comportant les caractères d'une sanction à l'encontre d'un Etat ayant manque à ses obligations internationales. Le conflit armé de caractère international rompt automatiquement les relations diplomatiques d'une manière historique et cela ne fera pas subsisté, que les relations de belligérances entre les Etats engagés dans e conflits. Notons, par ailleurs qu'avec l'avènement des nouveaux sujets de droit international à savoir les organisations internationales ; les Etats ont ainsi opté pour le droit de légation actif et passif à celle-ci.

Notons en passant qu'il existe auprès des organisations internationales des représentations des Etats et celles des organisations internationales auprès des Etats et autres organisations.

· Représentations des Etats auprès des organisations Internationales : Elles sont assurées par les missions permanentes. Elles sont nées du temps de la société des Nations mais c'est plutôt avec la Convention de Vienne sur la représentations des Etats dans leur organisation avec les organisations que les Etats l'ont adopté. Cette convention en son article 5 précise que seuls les Etats membres ont des missions permanentes auprès des organisations internationales et pur les Etats non membres permanent s du moins les règles de l'organisation le perlette. Le statut juridique des missions et de leurs membres est presque identique à celui des missions et agents diplomatiques sous réserves de la formule d'adaptation.

· Représentations des organisations internationales auprès des Etats et d'autres organisations internationales : les organisations internationales établissent auprès des Etats leurs représentations afin de mener les opérations d'assistances dans ces Etats ou des les informer sur leur action. De même dans le but d'assurer une coopération efficace avec d'autres organisations, elles établissent également des représentations.

Malheureusement, la représentation des organisatrices internationales dans les Etats et dans d'autres organisations internationales ne fait actuellement pas l'objet d'aucun texte générale de codification.

§ 2. Les fonctions des postes consulaires

Les fonctions consulaires sont exercées par les postes consulaires au travers intermédiaire de leurs agents. Elles peuvent aussi être exercées par des missions diplomatiques conformément aux prescrits de la Convention de Vienne de 1963.

A. Nature et contenu

Les fonctions dévolues aux consuls ont essentiellement un caractère administratif. Bien que dans la pratique, il y a une espèce de phénomène `osmose entre les deux cadres, en droit diplomatique et consulaires, il y a une distinction nette. Tandis que l'on peut résumer les fonctions diplomatiques à cinq ou six ; la convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963 dans son article 5 mentionne treize qu'on résume en ces termes :

1. « Sur le plan des relations commerciales, économiques n culturelle et scientifiques : protéger des intérêts de l'état d'envoie et de ses ressortissants, développer des relations amicales entre les deux Etats et informer l'Etat d'envoi au moyen de rapport ;

2. En matière des attributions à caractères administratifs : délivrer les passeports, titres de voyage et visas, exercer les fonctions d'officier d'état civil et poser certains actes judiciaires à l'instar de l'exécution de commission rogatoire ;

3. Concernant la protection des ressortissants de l'Etat d'envoi : apporter secours et assistance aux ressortissants, veiller sur leurs intérêts, notamment en matière de succession, protéger les mineurs et les incapables, assurer la représentation des ressortissants devant les tribunaux de résidence ;

4. Sous l'angle des relations maritimes : contrôler et inspecter les navires voire même les avions et leurs équipages, procéder à l'examen des documents de bord, accomplir diverses démarches »28(*).

Soulignons par ailleurs que les potes consulaires ont le droit d'exercer toutes les fonctions lui confiés par l'Etat d'envoi sans que cela ne soit l'objet d'une interdiction par les lois et règlements de l'Etat de résidence ou qui fassent l'objet d'une interdiction mentionnées ans les accords internationaux en vigueur entre l'Etat d'envoi et l'Etat de résidence.

B. Durée des fonctions consulaires29(*)

La volonté des Etats concernées conditionne la durée des fonctions des consuls. Ces derniers peuvent prendre fin soit par une mesure collective par l'Etat d'envoi. Elles peuvent également prendre fin à l'initiative de l'Etat d'accueil ou encore à celle de l'Etat d'envoi. Parfois, l'Etat d'envoi rappeler son consul en vue de l'affecter à un autre poste. Aussi, l'Etat de résidence peut décider de retirer l'exequatur lorsqu'il n'admet plus la présence du consul sur son territoire.

Certes suite au caractère administratif des fonctions consulaires les relations consulaires sont ordinairement à l'abri des soubresauts politiques. Raison pour laquelle la rupture des relations diplomatiques n'entraîne pas nécessairement la rupture des relations consulaires mais dans les faits, il arrive souvent qu'une grave tension politique puisse avoir des incidences sur cette pratique.

SECTION 2. LE REGIME JURIDIQUE APPLICABLE AUX MISSIONS ET

AGENTS DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES.

Les diplomates et les consuls assument des fonctions différentes toutefois, le statut de leur mission et leurs conditions juridiques personnelles les rapprochent les uns des autres.

Jusqu'au début du siècle, la doctrine et la pratique des Etats refusaient aux postes consulaires et aux consuls la majorité des privilèges et immunités. La situation a commencé à changer avec la fusion des carrières diplomatiques et consulaire et aussi après a seconde guerre mondiale, lorsque es grandes puissances capitalistes, alors intransigeants sur cette question avaient compris que leurs fonctionnaires consulaires avaient besoin d'une protection spéciales et que l`application du principe de réciprocité, les laisserait dans une situation délicate. C'est ainsi que la convention de Vienne sur les relations consulaires a amélioré la situation car dans plusieurs dispositions, les consulats ont été placés au niveau des missions diplomatiques.30(*)

Notons que ces privilèges et immunités trouvent leur fondement du fait que le chef de mission diplomatique doit pouvoir soutenir librement les intérêts de l'Etat dont il est le mandataire. Comme il dispose d'aucune force coercitive, la coutume lui accorde de temps immémorial un certain nombre des privilèges et immunités destinés à garantir l'indépendance nécessaire de sa personne et des ses biens et a éviter qu'il ne soit porté atteinte à la dignité de la nation qu'il représente. Ces privilèges et immunités consacrées par le droit des gens et par la pratique de la réciprocité, ont été codifié et complétés par a convention de la réciprocité, ont été codifié et complétés par la convention de Vienne du 18 Avril 1961 et celle du 18 avril 1963 qui donnent ainsi un cadre juridique et un caractère contractuel aux obligations respectives des Etats et des diplomates qui y exercent leurs fonctions. Sur ce il est des privilèges et immunités attachés aussi bien à l'institution qu'aux agents.

§ 1. Privilèges et immunités des missions diplomatiques

et postes consulaires.

Les principaux privilèges et immunités reconnus directement aux missions diplomatiques et consulaires sont les suivantes :

§ Inviolabilités des locaux (bâtiments)

§ Inviolabilités des archives et correspondances

§ Facilités diverses

§ Exemptions fiscales et douanières au profit des bâtiments31(*)

A. L'inviolabilité de la mission diplomatique

L'inviolabilité de la mission diplomatique est aujourd'hui le plus importante des privilèges diplomatiques. La reconnaissance de l'inviolabilité même si cela est accepté par tous les Etats, cela n'a pas empêché des cas de violation tant dans le passé que dans le présent.

La convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques le précise clairement en son article 22 paragraphe 1 en ces termes : « les locaux de la mission sont inviolable ; il n'est pas permis aux agents de l'Etat accréditaire d'y pénétré sauf avec la consentement du chef de la mission ». Les cas le plus récent de la violation sont ceux de l'invasion et l'occupation de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Téhéran relatif à l'affaire du personnel diplomatiques et consulaires des USA à Téhéran ` USA c. Téhéran) ; et de la violation par les troupes militaires de la RD Congo des locaux de l'Ambassade de l'OUGANDA à Kinshasa, relatif à l'affaire des activités armées sur le territoire du Congo. Ces deux affaires ont fait l'objet de plainte devant la Cour Internationale de Justice.

Quant aux postes consulaires la convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires les réglemente an son article 31 qui stipule : « la demeure officielle des consuls et les locaux occupés par leur chancellerie et par leurs archives sont inviolables »32(*).

D'où, il incombe à l'Etat de résidence de prendre toutes les mesures nécessaires et appropriés pour empêcher que les locaux consulaires ne soient envahis ou endommagés et pour empêcher que la paix du poste consulaire ne soit troublée ou sa dignité ne soit amoindrie. Toujours est il que de ce principe découle un autre celui de l'immunité d'exécution qui consiste dans l'exclusion des voies d'exécution à l'égard des biens des Etats sur l'Etat hôte.

B. L'inviolabilité des archives et correspondances

L'inviolabilité des archives et de la correspondances postale et télégraphique de a mission diplomatique est fondamentale pour l'exercice normale de ses fonctions. Les Ambassades perdraient leur raison d'être et seraient réduites à des fonctions simplement représentatives si ce principe n'a pas été consacré par le droit international en cette matière par le truchement de ces conventions de vienne. Ce principe est traité à l'article 24 pour l'inviolabilité pour les archives et documents et à l'article 27 pour l'inviolabilité des correspondances.

Ce principe est mêmement considéré tant par la doctrine que par la pratique diplomatique des Etats comme une règle de droit internationale en matière des archives et correspondances consulaires. Les Etats ont convenu que « les archives et documents consulaires sont inviolables à tout moment et en quelque lieu qu'ils se trouvent ». Quant aux correspondances, la convention de vienne de 1963 en son article 35 alinéa 2 stipule : « la correspondance officielle du poste consulaire est inviolable »33(*). Et par correspondance officielle, il faut entendre toute correspondance relative aux missions diplomatiques et postes consulaires.

C. Les facilités diverses

Les facilité reconnues en Droit international aux missions diplomatiques et postes consulaires se caractérisent par leur diversité et leur pluralité. De son coté, l'Etat accréditaire a des obligations précises que la convention de Vienne énumère à l'article 25 à 27. Il doit ainsi accorder à la mission toutes es facilités pour l'accomplissement de ses fonctions. Il doit en particuliers assurer à ses membres toute liberté de déplacement et de circulations. Une réserve est toutefois faite pour les zones dont l'accès est réglementé ou interdit pour des raisons de sécurité internationale.

L'article 47 de la même convention porte une interdiction de mesure discriminatoire entre Etats. Il admet toutefois comme non-discrimination le fait pour l'Etat accréditaire d'appliquer restrictivement une position déterminée parce qu'elle est aussi appliquée à sa mission par l'Etat accréditaire, tout comme la pratique suivie par certaines Etats de ses faire bénéficier mutuellement par voie de coutume ou par voie d'accord, d'un traitement plus favorable que ne requirent les dispositions de la convention.

D. L'exemption fiscale et douanière34(*)

Les législations nationales accordent l'exemption fiscale aux missions diplomatiques et en général, la conditionnent par les privilèges de réciprocité. La convention sur les relations diplomatiques a envisagé la question d'une façon satisfaisante dans son article 23 dont le paragraphe premier énonce la règle de base ; à savoir les missions diplomatiques sont exemptées de tous impôts ou taxes nationaux, régionaux et communaux, mais doivent payer ceux en rémunération de services particuliers rendus. Ces impôts et taxes sont dus pour les services particuliers rendus. Ils sont dus pour les services d'eau, d'égouts, d'illumination, pour l'enlèvement des ordures, pour l'entretien des rues et des routes etc. pour l'article 36 de la même convention exige de l'Etat accréditaire le devoir d'accorder l'entré et l'exemption des droits des douanes, taxes et autres redevances connexes sur les objets destinés à l'usage officiel e la mission.

Toutefois cette exemptons est conditionnée par les dispositions législatives et réglementaires de l'Etat. Ces lois et règlements ont pour but de limiter la quantité des objets importés, des fixer la période pendant laquelle des objets importés en franchise peuvent être revendus, de défendre `importation de quelques produits, ou permettre l'importation sous réserve de réciprocité.

Parlant des postes consulaires, l'Etat d'envoie qu'i soient propriétaire ou locataire de l'immeuble consulaire et de sa résidence du chef de poste est exempté ` de tous les impôts et taxes, de toute nature, nationaux, racinaux ou communautaires' sauf les taxes rémunératrices des services rendus.

§2. Privilèges et immunités des agents consulaires et diplomatiques

A. L'inviolabilité personnelle35(*)

Le principe de l'inviolabilité des agents diplomatiques est un privilège fondamentale d'autant plus que les autres en découlent comme des corollaires, ou s'y rattachent comme accessoires de l'inviolabilité personnelle de l'agent diplomatique découlent l'immunité de juridiction, civile et pénale, l'exemption finale et de droit des douanes. Le premier paragraphe de l'article 29 consacre la matière absolue de cette règle ou principe en stipulant ce qui suit : ` la personne de l'agent diplomatique est inviolable ».

Le droit international assure la protection au fonctionnaire consulaire en mettant à la charge de l'Etat de résidence l'obligation de traiter les fonctionnaires consulaires avec le respect qui leur est dû et en prenant toutes les mesures appropriées en vue d'empêcher toute atteinte à leur personne, leur liberté et leur dignité.

L'inviolabilité des agents consulaires signifie que les fonctionnaires consulaires ne peuvent être mis en état d'arrestation ou de détention préventive qu'en cas de crime grave et à la suite d'une décision de l'autorité judiciaire compétente l'article 41 paragraphe 2.

B. L'immunité juridictionnelle36(*)

L'immunité de juridiction pénale, civile et administrative de l'Etat accréditaire est consacré par l'article 31 de la convention de vienne sur les relations diplomatiques.

Certes, il est vrai qu'en 1961, cette immunité s'est étendue aux questions sociales et commerciales. Notons par allers l'immunité pénale est absolue. Bien qu'elle soit absolue, cela ne veut pas signifier impunité. C'est pourquoi il est d'usage que si l'Etat accréditaire ne renonce pas à l'immunité à ses tribunaux.

Par contre, si l'immunité de juridiction civile est acceptée par la pratique des Etats et la jurisprudence, l'immunité pénale, elle souffre de certaines limitations prévues à l'article 31 à savoir :

1) Les actions réelles, y compris les actions possessoires, en rapportant à une chose meuble ou immeuble.

2) L'action concernant une succession dans laquelle l'(agent diplomatique figure comme l'exécuteur testamentaire administrateur, héritier ou legatoire, à titre privé et non pas au nom de l'Etat accréditant.

3) L'action concernant une activité professionnelle ou commerciale exercée par l'argent diplomatique en dehors de ses fonctions officielles.

Au terme de l'article 43 §1 de la convention de Vienne de 1963 les fonctionnaires et employés consulaires ne sont pas justiciables des autorités judicaires et administratives de l'Etat de résidence pour les actes accomplis dans l'exercice des fonctions consulaires. Le paragraphe 2 de ce même article émet une réserve selon laquelle ce principe ne s'applique pas en cas d'action civile. En cas de renonciation expresse par l'Etat d'envoie, les consuls peuvent voir leurs immunités être enlevées comme pour es diplomates.37(*)

C. Les privilèges fiscaux et douaniers38(*)

Les agents diplomatiques dans l'exercice de leurs fonctions jouissent d'exemptions en ce qui concerne les impôts sur des biens meubles. Mais ils ne sont pas épargnés de payer les impôts réels. Ces exemptions font l(objet du contenu de quoique les Etats accordent l'exemption, cela est toujours lié à la notion de réciprocité, la convention de Vienne de 1961 accorde exemption pour l'objet destinés à l'usage personnel de l'agent diplomatique et cela sous réserve des dispositions législatives et réglementaires, c'est à durée des exemptons, il ; est également accorder à l'Etat dans le cadre de ces restrictions de défendre l'entrée de certains produits comme les boissons alcoolisées.

La convention générale sur les relatons consulaires dit que «  les fonctionnaire et les employés consulaires ainsi que les membres de leurs famille vivant à leur foyer sont exempts de tous impôts et taxes n personnel ou réel, nationaux ou communaux »39(*). Bien que cette exemption large, néanmoins des exceptions existent, elles concert les impôts et taxes perçus en rémunération des services rendus de droits d'enregistrement et de timbre.

Cependant, l'exemption des droits de douane est abandonnée au droit inter et c'est l'article 50 qui le consacre en ces termes : ` Suivant les dépositions législatives et réglementaires qu'il peut adopter, l'Etat de résidence autorise l'entrée et accorde les exemptions de tous droits de douanes, taxes et d'autres redevances annexes à des services analogues pour :

i. Les objets destinés à l'usage officiel du poste consulaire

ii. Les objets destinés à l'usage personnel du fonctionnaire consulaire et des membres vivants à son foyer, u compris les effets destinés à son établissement. Les articles de consommations ne doivent pas dépasser les quantité nécessaire pour leur utilisation directe par les intéressés ».

SECTION III. L'EXERCICE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES ET

CONSULAIRES.

§1. L'exercice des relations diplomatiques

Principalement auprès des Etats, les relations diplomatiques sont caractérisés par l'envoi des missions permanentes mais depuis une certaine décennie il y a apparition des missions occasionnelles soit auprès d'un Etat, soit auprès d'une organisation internationales. Cette dernière représentation est nommée « missions spéciales »40(*)

1. Les missions permanentes :

C'est en Italie que revient le mérite d'avoir établi au XV siècle la diplomatie permanente. La composition de l'Ambassade autrement nommée ` missions diplomatique ordinairement' est dégagée par la convention de Vienne du 18 avril 1951 relative aux relations diplomatique en son article premier. Il le catégorise en sept services de membres du personnel, à savoir :

1. le chef de mission

2. les membres du personnel de la mission

3. les membres du personnel diplomatique

4. l'agent diplomatique

5. les membres du personnel administratif

6. les membres du personnel de services tels que les chauffeurs, les portiers, les sentinelles, les gardiens, les cuisiniers. Ces membres relèvent pas a fortiori du corps diplomatique

7. le domestique privé correspond à toutes les personnes employées au service domestique.41(*)

Il va sans dire que les membres du personnel diplomatique de la mission auront en principe la nationalité de l'Etat accréditant »42(*).On ne conçoit guerre qu'un agent diplomatique d'Allemagne, de Belgique, des Etats-Unis d'Amérique etc. en RD Congo soit un étranger. En tout état de cause, l'Etat accréditaire a le droit d'exprimer son consentement et retirer en tout temps' si des membres dudit personnel sont ressortissant d'un Etat tiers' encore faut il ajouter que si le droit international laisse à la discrétion de l'Etat accréditaire la nomination des membres du personnel de la mission » 43(*); hormis le chef de mission dont la désignation est subordonnée à l'agrément de l'Etat accréditaire. Il faut également l'approbation préalable de ce dernier pour « les attachés militaires, navales ou de l'air »44(*)

2. Les missions spéciales

La croissance des relations internationales et leur technicité au cours du XXième siècle ont entraîné l'intervention sur la scène internationale d'autres agents de l'Etat que le personnel diplomatique et consulaire. I faut envisager à ce sujet plusieurs situations au gré du développement des rapports internationaux :

- L'Etat peut designer une délégation le représenter à une conférence internationale

- Le gouvernement peut mandater une mission participer aux travaux et un organe d'une organisation internationale

- L'Etat membre d'une organisation peut entretenir ai siège de celle-ci une mission permanente distincte de l'Ambassade auprès de l'Etat abritant le siège.45(*)

Parmi les agents qui peuvent ainsi accomplir le rôle « diplomatique ad hoc », on peut citer :

- Les chefs de l'Etat ;

- Les chefs du gouvernement

- Le ministre des affaires étrangères ;

- Les membres du gouvernement

- Les délégués gouvernementaux aux travaux, d'une organisation internationale ou à une conférence diplomatique,

- Les personnalité désignés intuitu persona pour une tâche ponctuelle ;

- Les représentants d'une organisation internationale soit auprès d'un Etat soit auprès d'une organisation internationale

§2. L'exercice des relations consulaires

Point n'est besoin de rappeler qu'avant d'établir un poste consulaire, l'Etat d'envoi doit obtenir le consentement de l'Etat de résidence. Dans sa demande, l'Etat d'envoi doit déterminer le siège du Consulat, sa classe et sa circonscription. Concernant les relations consulaires, elles sont exercées par les consulats généraux, consulats, vie consulats et agence consulaires.

On distingue ainsi deux catégories de consuls :

- Le consul de carrière, il constitue le fonctionnaire relevant généralement du ministre des affaires étrangères ;

- Le consul honoraire : corresponds à des personnes choisies parmi les ressortissants de l'Etat de résidence et qui exerce une activité professionnelle, commerciales ou autre.46(*)

- Selon l'article 9 de la convention de Vienne de 1963, le consuls appartiennent à quatre classes : consuls généraux, consul, vice consuls et agents consulaires.

Outre les fonctionnaires consulaires, il y a dans les consulats les employés consulaires : chargés des services administratifs et techniques ; les membres du personnel de service et les membres du personnel privé. Notons par ailleurs que si l'entrée en fonction de chef de a mission diplomatique exige l'agrément de l'Etat accréditaire, par contre, il appartient à l'Etat de résidence d'accorder aux consuls son «  exequatur », c'est-à-dire l'autorisation donnée par l'Etat de résidence au consul approuvant ainsi son admission à l'exercice de ses fonctions.

CHAPITRE TROISIEME

L'IMPORTANCE DES RELATIONS

DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES

Soucieux d'harmoniser leurs rapports internationaux, les Etats essaient depuis des siècles d'améliorer leurs rapports internationaux. Pour atteindre ces objectifs un certain nombre des mécanismes a été mis en place en créant les institutions internationales parmi lequel les Nations Unies qui élaborer la Charte des Nations Unies dont les principaux buts sont stipulés dans l'article premier en ces termes :

1. « Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d'écarter les menaces à la paix et réprimer tout acte d'agression ou autre rupture de la paix et réaliser par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international l'ajustement ou le règlement es différents ou de situations de caractère international susceptible de mener à une rupture de la paix ;

2. Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droit des peuples et de leur droit à disposer d'eux même et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde ;

3. Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d'ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion ;

4. Etre un centre ou s'harmonisent les efforts des Nations vers ces fins communes »47(*).

En traitant ces buts fondamentaux des Nations nies, il s'en suit que l'objectif principal est et reste encore une construction audacieuses visant à garantir le maintien de la paix et de la sécurité internationale et la promotion du développement économiques et social ».

Notons que c'est dans ce même cadre d'esprit que la convention de vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et la convention de vienne sur les relations consulaire ont fondé aussi leurs buts.

D'où dans les sections qui suivent, nous nous pencherons à étudier l'importance de la diplomatie, d'une part en temps de paix et d'autre part en temps de guerre.

SECTION 1. L'IMPORTANCE DE LA DIPLOMATIE EN TEMPS DE PAIX

Dans sa fonction de servir la paix, la diplomatie agit tantôt en représentant du pouvoir politique ayant un rôle de représentant du pouvoir politique ayant un rôle de reproduction tantôt en négociateur ayant un rôle d'inventeur. Dans cet esprit de voir les choses, la diplomatie peut s'avérer comme étant une action de premier ordre dans la maîtrise d'un art de la paix. Car la diplomatie exclut aussi le recours direct à la force, mieux encore sa mission est celle de montrer par les résultats et par ses méthodes, que l'utilisation de la violence dans les relations internationales ne peut être qu'un ultime recours. C'est pour cette raison que lorsqu' un Etat déclare la guerre à un autre les relations diplomatiques sont coupées. Il est possible donc d'affirmer que a diplomatie est l'art de gérer les relations internationales avec des moyens pacifiques et ayant comme objectifs permanent l'établissement d'accords pour sauvegarder la paix.48(*)

Toujours est il qu'il faudra soulever une de forme de la diplomatie qui contribue énormément à la paix à savoir : la diplomatie préventive, il s'est a savoir que c'est l'ONU qui a établi l'association de ces deux concepts : prévention et diplomatie. La diplomatie préventive peut être définie comme la mise en place de l'art de la négociation politique ayant pour objectif la gestion pacifique des conflits. Cette conception de la diplomatie préventive a été enrichie en 1980 par le péruvien Pérez de Cuellar, alors secrétaire Général de l'ONU, d'une nouvelle approche à savoir celle de prévenir d'une surveillance par le consul de secrétaire des « zones à haut risque »49(*)

A ce début du XXième siècle, la diplomatie préventive peut être défini comme l'utilisation avec le consentement des acteurs impliqués d'un ensemble de procédés diplomatiques ainsi q'opérationnels ayant comme objectifs la gestion pacifique des conflits par trois étapes imbriquées entre elles : détecter les signes d'un conflits qui se préparer à éclater de façon violente, négocier la gestion pacifique des différentes et des oppositions, stabiliser les rapports sociaux pour que la paix soit consolidée.

Fort malheureusement durant ces dernières décennie du XXième siècle, le discours ne concerne plus l'utilité de la diplomatie prévention il prône plutôt sa négation. Ben que face à des conflits potentiels, le terme de prévention soit encore évoqué, il ne s'agit plus d'une prévention politique développé par la voie diplomatique. Pour empêcher l'ennemi de déclencher une guerre, il faut lui faire la guerre préventive, malgré cette conception la diplomatie a de légitime l'imposition de la raison à la place de la force comme moyen privilégié des relations nationales, elle est facteur de paix.

SECTION 2. L'IMPORTANCE DE LA DIPLOMATIE EN TEMPS

DE GUERRE.

Les relations internationales sont caractérisées par des conflits inhérents à la nature des hommes et des Etats. Depuis le 19ième siècle jusqu'à ce jour, l'humanité a connu deux grandes guerres qui ont déstabilisé le système étatique et la sécurité internationale.

Il convient alors de remarquer qu'une importante évolution est survenue dans les relations internationales par la création des certaines institutions internationales notamment `organisation des Nations Unie qui contribue énormément à la résolutions pacifique des différends et dont la charte prévoit dans son préambule :

« Nous, peuple des Nations Unies résolu à préserver les générations futures du fléau de la guerre qu deux fois à l'espace d'une vie humaine a infligé à l'humanité d'indicible souffrances ».

Dans ce concert des Nations à savoir l'Organisation des Nations Unies, les Etats veulent à ce que les différends internationaux qui surgissent entre les membres des organisations soient résolus pacifiquement en mettant ainsi hors la loi la guerre, qui est contraire aux principes et buts des Nations Unies. C'est à ce titre que les dispositions de la Charte prévoient :

«  Les dispositions à tout différends dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationale doivent en chercher la solution avant tout par voie de négociation, d'enquête, de médiation, de conciliation, d'arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes et accords régionaux ou par tout autre moyen pacifique de leur choix »50(*)

De cet article 33 de la Charte il ressort que les modes diplomatiques de règlement des conflits entre Etats précisément en temps de guerre, sont les procédés d'entente directe entre Etats. Ce mode mérite doublement ce nom car d'une part ; ils utilisent les méthodes de la discussion, ajustement des points de vues pour résoudre les divergences entre les Etats en présence , d'autre part leur mise en oeuvre est souvent le fait d'agent diplomatique nommés à cette fin par les gouvernement respectifs.

De ce fait par mode diplomatique de règlement, il faut entendre la négociation, les bons offices, la médiation, l'enquerre et la conciliation qui sont des procédures institutionnelles et efficace de règlements diplomatiques des différends internationaux.

a. La négociation

Selon le Robert : négociation signifie : «  une série d'entretien des démarcations qu'entreprend pour parvenir à un accord pour conclure une affaire ».

Tandis que dans le cadre de différends ou conflits internationaux, le juge Moore dans l'affaire Mavromatis a défini la négociation comme suit : l'ensemble des méthodes légales et réguliers d'administration dans le domaine internationale et au sens du droit international suivant lesquelles les gouvernements dans l'exercice de leur pouvoir incontestable poursuivent leur rapport naturel et discutent, ajustent et règlent leur différends ».51(*)

En réalité, il n'y a pas une théorie systématique ou es règles générales dans la manière de négocier vu les conditions de discussions et les caractères secrets dans lequel se déroulent les négociations diplomatiques. Le fondement de sa procédure est essentiellement basé sur la liberté des parties et la souplesse de leur comportement.

b. Les bons offices

Par l'expression « bons offices » on désigne l'action amicale d'une tierce puissance qui, spontanément ou à la demande des Etats en litige cherche à rapprocher ceux-ci et les amener à entreprendre des négociations ou à recourir à toute autre méthode de règlement pacifique pur mettre fin au différend qui les opposent ».

c. La médiation52(*)

Par médiation il faut entendre un Etat (ou plusieurs Etats tiers), d'un organe international ou exceptionnellement une personne privée qui à la demande de ou avec l'assentiment des Etats en cause cherchent par voie de persuasion à les rapprocher et préparer de lui-même un arrangement amical. Comme les bons offices, la médiation ne peut se produire que du consentement de deux parties.

d. L'enquête53(*)

L'enquête est un mode de règlement pacifique de différends qui consiste lors de la naissance d'un différend à les soumettre à des commissaires enquêteurs dont la mission unique est d'établir les matérialités des faits, mais sans se prononcer e aucune façon sur les responsabilités en générale, celle-ci se dégageront le plus souvent d'un exposé objectif des faits.

e. La conciliation54(*)

La conciliation est un mode relativement récent de règlement des différends internationaux qui s'est introduit dans la pratique internationale après la première guerre mondiale et qui consiste à soumettre un différend à organe préconstitué, établi à cet effet par les parties et chargé de présenter à celles-ci des propositions ou un arrangement.

En temps de guerre ou mieux conflits entre deux Etats, la diplomatie est donc une affaire de résultats mais aussi des méthodes. Elles doivent rendre compatibles les intérêts précis du pouvoir politique avec les exigences pour la paix d'une manière pacifique non sans conflit mais utilisation de violence.

En fait c'est la diplomatie qui produit cette rencontre qui précise les conditions et les modes de règlement diplomatique de différends ; et qui réunit des ennemis autour d'une même table ou négociations. Tel est cas dans le conflit Israelo-palestinien lorsque le 02 Août 2007 ; Condoleizza Rice, secrétaire d'Etats américain, est parvenue à obtenir de Mahamoud Abbas (Président Palestinien) et Ehud Olmert (Premier ministre israélien) un accord de principe pour dépasser les négociations sur la levée de telle ou telle restriction et passer aux questions fondamentales en vue de la création d'un Etat palestinien que Georges Bush appelle de ses voeux avant la fin de son mandat en Janvier 2009.55(*) Un autre exemple plus récent est celui du conflit entre la RD Congo contre le Rwanda et Burundi et Ouganda, il s'est déroulé des négociations entre pays en conflits pour accompagner le processus de pacification, de la signature de l'accord de LUSAKA jusqu'à Pretoria, et obtenir aussi le retrait des troupes étrangères sur le territoire de la RD Congo.

Cependant face à la complexité des relations internationales, la diplomatie n'est pas autonome, d'autant plus que les relations internationales sont tellement changeantes. C'est pour cette raison que les résultats de la diplomatie : accords, traités, alliances etc. sont aussi fragile que la réalité qui leur a permis d'être établis. Ces résultats peuvent durer des années, ils peuvent aussi être adaptées changés ou remplacés ; ils peuvent aussi être balayés du jour au lendemain par la force de la violence ou de la guerre.

CONCLUSION

Les relations sont de toute évidence mouvante une réalité difficile à cerner. Les phénomènes internationaux sont en effet, de nature complexe et mouvante particulièrement à notre époque ou le champs des relations internationales a connu une extension sans précèdent.

De toute cette étude il ressort que les relations diplomatiques et consulaires n'en montrent pas tous les jours leur réalité car derrière ce charme apparent que présentent les activités par lesquelles deux ou plusieurs Etats échangent leurs envoyés mutuels, se dissimulent les servitudes de l'un des métiers les plus vieux et les plus durs du monde, d'autant lus qu'il a pour ambition de mener à bien la satisfaction des intérêts mutuels.

Certes il est vrai que la qualité des relations diplomatiques est relative ; elle est fonction des facteurs historiques, culturels, idéologiques, politiques, économiques et psychologiques. Raison pour laquelle l'élément économique joue de manière notable dans les relations entre le Japon et les Etats-Unis alors que le facteur psychologique prise dans les relations entre la Chine et les Etats-Unis. Au même moment, l'antagonisme idéologique empoisonne les relations entre les Etats-Unis et Cuba ou entre le Royaume - Uni et la Libye, etc.

Mais malgré les réalités cachées, notons quand même l'existence des instruments juridiques internationaux réglementant ces rapports inter-étatique à savoir la Charte des Nations Unies, la Conventions de Vienne du 18 avril 1961 sur les relations diplomatiques et la Convention de Vienne du 18 avril 1963 sur les relations consulaires

En somme dans ce contexte de mondialisation, la diplomatie exerce une fonction non moins importante, elle montre à chaque Etat qu'il n'est pas seul au monde et qu'il ne peut pas agir sans prendre en compte autres Etats. La diplomatie aide les Etats à prendre conscience de leur interdépendance. Si elle ne rend pas toujours les Etats plus pacifiques, elle peut les rendre plus responsables et plus solidaires.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. BAKOUNINE, S. : Histoire de la diplomatie, Librairies de Médicis,

Paris 1953

2. Diur KATOND : Histoire des relations internationales,

éd. Sirius 2005.

3. DOLLOT, L : Histoire diplomatique, éd. PUF 1961

4. GUY AGNIEL : Droit des Relations Internationales,

Paris Hachette 1997.

5. LABANA LASAY'ABAR : Les relations internationales, présentations

panoramiques et approches théoriques,

éd. Médias Paul 2006.

6. Mohammed Bedjaoui : Droit Internationale, bilan et perspectives,

Tomes 1, éd. A. Pedone, Paris 1991.

7. Rousseau Ch. : Droit Internationale Public, Tome 5

8. Van der Essen : La diplomatie : ses origines et son organisation

Jusqu'à la fin de l'ancien régime,

éd. BDL, Bruxelles, 1973.

II. TEXTES LEGAUX ET DOCUMENTS OFFICIELS

1. Chartes des Nations Unies

2. La convention des Vienne du 18 Avril 1961 sur les relations diplomatiques

3. La convention de Vienne du 18 Avril 1963 sur les relations consulaires

4. Arrêt du 30 Août 1994 rendu par la Cour Permanente de Justice dans l'affaire Mavromatis

III. NOTES DES COURS

1. Bula Bula Sayeman : Droit International Public, notes des cours,

G3 UNIKIN 2006 - 2007

2. BWABWA KAYEMBE, Lesgislation fiscale et douanière, notes des

cours, G3 RI, 2007-08-15

3. KABAMBA KABAMBA, Droit diplomatique et consulaires,

note de cours, G3 RI, 2007.

IV. SOURCE INTERNET

- www.google.fr

- www.un.org

- www.diplomate.com

- www.rfi.fr

- Encarta 2006

- www.archives.cb.be

TABLE DES MATIERES

I. INTRODUCTION 2

1. PROBLEMATIQUE 2

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

3. METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL 7

4. DELIMITATION DU SUJET 7

CHAPITRE I. DE LA NOTION DES RELATIONS INTERNATIONALES

ET DE LA DIPLOMATIE 9

SECTION 1. DE LA NOTION DU CONCEPT «  RELATIONS

INTERNATIONALES » 9

§1. Définition du concept « Relations Internationales » 9

§ 2. Evolution historique des relations internationales 10

1. La période de 1945 à 1947 11

2. La période de 1947 à 1953 12

A. Guerre Froide 12

B. Le Tiers Monde 13

3. La période de 1953 à nos jours 13

SECTION 2. DE LA NOTION DE LA « DIPLOMATIE » 14

§1. Les origines du mot diplomatie 14

§ 2. Historique de l'évolution de la diplomatie 15

§ 3. La définition du mot diplomatie 16

CHAPITRE II. DE L'ETABLISSEMENT DES RELATIONS

DIPLOMATIQUES ET CONSULAIRES 18

SECTION 1. FONCTIONS DES MISSIONS DIPLOMATIQUES

ET POSTES CONSULAIRES 19

§1. Les fonctions des missions diplomatiques 19

A. Nature et contenu 20

B. Durée des fonctions diplomatiques 22

§ 2. Les fonctions des postes consulaires 22

A. Nature et contenu 23

B. Durée des fonctions consulaires 24

SECTION 2. LE REGIME JURIDIQUE APPLICABLE AUX

MISSIONS ET AGENTS DIPLOMATIQUES

ET CONSULAIRES. 25

§ 1. Privilèges et immunités des missions diplomatiques

et postes consulaires. 26

A. L'inviolabilité de la mission diplomatique 27

B. L'inviolabilité des archives et correspondances 28

C. Les facilités diverses 28

D. L'exemption fiscale et douanière 29

§2. Privilèges et immunités des agents 29

consulaires et diplomatiques 30

A. L'inviolabilité personnelle 31

B. L'immunité juridictionnelle 33

C. Les privilèges fiscaux et douaniers 33

SECTION III. L'EXERCICE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES

ET CONSULAIRES. 33

§1. L'exercice des relations diplomatiques 33

1. Les missions permanentes  34

2. Les missions spéciales 35

§2. L'exercice des relations consulaires 35

CHAPITRE III. L'IMPORTANCE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES

ET CONSULAIRES DANS LES RELATIONS

INTERNATIONALES 37

SECTION 1. L'IMPORTANCE DE LA DIPLOMATIE

EN TEMPS DE PAIX 38

SECTION 2. L'IMPORTANCE DE LA DIPLOMATIE

EN TEMPS DE GUERRE. 40

a. La négociation 41

b. Les bons offices 42

c. La médiation 42

d. L'enquête 43

e. La conciliation 43

CONCLUSION 45

BIBLIOGRAPHIE 46

TABLES DES MATIERES 49

* 1 Guy ANGIEL ; Droit international, Paris Hachette 1997, p.7

* 2 Guy AGNIEL ; op cit. , p.7

* 3 Van der Essen, La diplomatie : ses origines et son organisations jusqu'à à la fin de l'ancien régime,

éd. BD L Bruxelles, 1973, p. 11

* 4 Nations Unies, Recueils des Traités, Vol. 596, p.261

* 5 Bula Bula Sayeman ; Droit International Public, note de cours, G3 UNIKIN, 2007, p.23

* 6 DOLLOT, L ; Histoire diplomatique, éd. PUF, 1961, p.5

* 7 LABANA LASAY'ABAR : Les relations Internationales, présentations panoramique et approches

théoriques, éd. Médias Paul, 2006 ; p.13.

* .8 GAZANO A., Les relations Internationales, éd. Guardiano, Paris, 2001

extrait tiré du syllabus du cours d'IRI, G1 RT 2001.

* 9 Mohamed Bedjaoui : Droit International, Bilan et perspectives, Tome 1 ; éd. A. Pedone ;

Paris ; 1991 ; p. 429

* 10 Diur KATOND, Histoire des Relations Internationales, éd. Sirius, 2005, p.3

* 11 Diur KATOND, op.cit ; p.27

* 12 Idem, p.33

* 13 www.google.fr

* 14 www.archives.cb.be

* 15 Diur Katond, op.cit, p 331

* 16 Bakhoinne S. : Histoire de la diplomatie, éd. Politique, économique et sociales ;

Librairies de Médicis Paris 1953.

* 17 Bakhounine S.: op.cit; p.

* 18 Source Encarta : extrait de l'ouvrage «  Esprit de Lois » de Montesquieu.

* 19 Source Encarta 2006 : Protocole d'Aix-la-Chapelle et Congres de Vienne de 1815

* 20 Larousse

* 21 Le Robert ; éd. 2000

* 22 www.google.fr

* 23 Source Encarta 2006 ; Extrait du cours de Pratique diplomatique ; ENA 2005.

* 24 Mohamed Bedjaoui, Droit International : perspectives et Bilan, Tome 1 éd. PEDONE 1991, p. 460

* 25 Bula Bula Sayeman, op. cit, p. 235.

* 26 KABAMBA KABAMBA, Droit diplomatique et consulaire, Note de cours G3 RI, 2007

* 27 www.google.fr

* 28 Article 5 de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires.

* 29 Mohamed Bedjaoui, op. cit, p. 468

* 30 Mohamed Bedjaoui, op. cit, p. 464

* 31 www.diplomatie.com

* 32 Article 31 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires

* 33 Article 35 al. 2 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963

* 34 BWABWA KAYEMBE, Lesgislation fiscale et douanière, Note de cours, G3 RI, 2007

* 35 Mohammed Bedjaoui, op. cit. , p. 470

* 36 KABAMBA KABAMBA, op. cit.

* 37 Article 43§1 et 2 de la Convention de Vienne de 1963 sur les relations consulaires.

* 38 BWABWA KAYEMBE, op. cit.,

* 39 Article 49 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de1963.

* 40 Kabamba Kabamba, droit Diplomatique et consulaire, note des cours ; G3 RI ; 2006 - 2007.

* 41 Article 1 de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatique et consulaires.

* 42 Article 4 de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatique et consulaires.

* 43 Bula Bula Sayeman, op. Cit, Note de cours G3 UNIKIN, 2006 - 2007.

* 44 Article 7 de la convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatique et consulaires.

* 45 Mohammed Bedjaoui, Droit International, bilan et perspectives, Tome 1, éd. A. Pedone,

Paris 1991, p. 431

* 46 Dictionnaire des Relations Internationales.

* 47 Article 1 de la Charte de Nations Unies.

* 48 www.google.fr

* 49 www.un.org

* 50 Préambule de la Charte des Nations Unies.

* 51 Arrêt rendu du 30 Août 1994 par la Cour Permanente de Justice Internationale

dans l'affaire Mavromatis.

* 52 Charles Rousseau, Droit International Public, Tome 5, p.259

* 53 Charles Rousseau, Droit International Public, Tome 5, p.259

* 54 Charles Rousseau, op. cit, p. 230

* 55 www.rfi.fr






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote