II.5. LES ARTEFACTS :
Des phénomènes physiques modifient les images
échographiques en créant des fausses structures anatomiques par
rapport aux coupes anatomiques correspondantes (Structures et
caractéristiques dans l'image qui ne correspondent pas à l'objet
réel.), ce qu'on appelle les artéfacts, dont ils sont dus
à des problèmes d'absorption différents et à des
réflexions inadéquates.
II.5.1. TYPES DES ARTEFACTS :
Les plus connus sont les cônes d'ombre observables
après la traversée de structures tissulaires adjacents et les
renforcements postérieurs rencontrés après la
traversée de structures peu absorbantes en particulier les liquides.
Fig. II.9 : (A+B)
A- Les cônes d'ombre. B Les renforcements
postérieurs.
>
Ces artéfacts en échographie B
correspondent à : - - Echos absents.
- Déformations de l'image.
- Echos surajoutés.
II.5.1.1. ECHOS ABSENTS :
> Cônes d'ombre de séparation :
Un sillon en avant de la structure qui sépare deux milieux
d'impédance acoustique différente, son origine est une double
réflexion sur ces interfaces de séparation.
Fig. II.10 : Principe de la formation des
cônes de séparation.
> Cônes d'ombre des parois latérales :
Ils sont dus à la réflexion marquée ou totale des
ultrasons sur des interfaces lisses et inclinées.
Fig. II.11 : Mécanisme des cônes d'ombre
des parois latérales.
II.5.1.2. DEFORMATION DE L'IMAGE :
> Les artéfacts de vélocité
Ces artéfacts sont dus à la différence de vitesse
de
propagation des ultrasons dans les milieux biologiques par
rapport à la vitesse moyenne (1530 m/s).
> Les images de dédoublement Ces
artéfacts sont dus à la diffraction du faisceau
incident.
Fig. II.12 : Principe de dédoublement de
l'image.
II.5.1.3. ECHOS SUR AJOUTES :
> Les échos retardataires (voir Fig.
II.13.A)
Ils sont dus à des réflexions inappropriées
sur des interfaces qui sont à l'origine des échos parasites qui
arrivent en retard sur la sonde.
Leur apparition est favorisée par une trop forte
puissance du faisceau d'ultrasons incident ainsi que par la présence
d'interface séparant deux milieux d'impédance acoustique
très différente. Selon la taille de l'interface, nous parlons
d'échos de répétition (interface de grandes dimensions) ou
d'échos de réverbération (interface de petites
dimensions).
> Les artéfacts des lobes secondaires
(voir Fig. II.13.B)
Les faisceaux d'ultrasons émis par la sonde sont
composés d'un lobe principal et de lobes secondaires qui peuvent
être à l'origine d'artéfacts de types faux cloisons plus
facilement observables dans les structures liquidiennes. Elles proviennent de
la réflexion des lobes secondaires sur des structures inclinées
par rapport à la direction de propagation du lobe principal. Les
échos produits sont pris en compte sur la ligne de tir principale : ils
sont à l'origine d'un dédoublement de la structure
réfléchissante créant ce que l'on appelle également
un artéfact en chapeau chinois
> Les artéfacts en miroir (voir Fig.
II.13.C)
Une image en miroir est formée en présence d'une
interface linéaire très échogène, comme le
diaphragme. La présence d'un angiome hépatique
hyperéchogène et peu atténuant se reflète
parfaitement sur le diaphragme et crée une image en miroir.
Fig. II.13 :
A- Mécanisme de la B- Artéfacts des
lobes C- Mécanisme de la formation
formation des échos Secondaires. des images en
miroir. de répétition
> Volume partiel
Rencontré lorsque l'épaisseur du faisceau
intéresse à la fois une structure liquidienne et les parties
molles adjacentes, une fraction des parties molles sera intégrée
à la structure liquidienne, introduisant faussement des échos
dans cette structure.
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