CONCLUSION ET SUGGESTIONS
L'analyse des systèmes de production rizicoles et des
risques sanitaires y afférents a fait un diagnostic de la situation de
la production du riz dans la commune de Malanville et des maladies dominantes
qui y sont liées. Au terme de cette étude, il existe plusieurs
systèmes de production qui ont des rendements différents dans la
commune de Malanville. La différence entre ces rendements est
liée au système de production mis en place. Par ailleurs,
l'analyse des déterminants du niveau du risque sanitaire montre que les
facteurs les plus importants qui expliquent le niveau de prévalence des
maladies dans la commune. Cette analyse permet de remarquer que les deux
systèmes irrigués prédisposent les producteurs à
plus de maladies que le système pluvial qui reste avec un rendement
faible. Les itinéraires techniques notamment en matière de
gestion de l'eau influencent aussi le niveau de revenu net issu de chaque
système. De ces propos, des actions claires devraient être
menées pour baisser le niveau de risque afin d'augmenter le niveau de
productivité du riz dans la commune. Mieux, une certaine
éducation devrait se faire concernant les besoins en eau du riz afin
d'optimiser l'utilisation des ressources en eau pour la production rizicole.
Au vu des résultats auxquels nous sommes parvenus, nous
formulons ici quelques suggestions afin d'apporter notre contribution pour
rendre plus efficace la production du riz dans la commune de Malanville. Les
dites suggestions vont à l'endroit des producteurs, des centres de
recherche agricole, des services de vulgarisation et de l'Etat.
- A l'endroit des producteurs
L'entretien des canaux d'irrigation par les exploitants et la
finalisation sur le périmètre de l'interconnexion avec la SBEE
pour éviter les pannes répétées des groupes
électrogènes afin d'assurer une alimentation bonne et continue de
la station de pompage. Cela améliorerait le faible degré
d'irrigation de certains exploitants. Il serait intéressant que tous les
producteurs rizicoles aient des bottes et des gants afin de baisser le taux les
maladies hydriques causées par le travail en zone humide.
- A l'endroit des centres de recherche
agricoles
Les centres de recherche agricoles devraient faire un
recensement de toutes les variétés de riz mises en place par les
producteurs. Une étude des besoins en eau de ces variétés
devrait se faire afin d'éduquer les producteurs à une meilleure
utilisation des ressources en eau pour la production du riz. Certains
producteurs arrosent n'importe quand les champs de riz, augmentant ainsi le
coût de production et baissant leurs revenus nets.
Une formation devrait pouvoir se faire pour recadrer le cadre
d'utilisation de l'eau en riziculture. Cela améliorerait d'une
façon considérable les rendements et les revenus net des
populations.
- A l'endroit des services de vulgarisation
Ces services devraient s'appuyer sur les itinéraires
techniques existants et former les producteurs afin améliorer
l'efficacité de la production du riz. Ils devraient initier des
formations pour expliquer de façon claire aux producteurs le sens des
itinéraires techniques.
- A l'endroit de l'Etat
L'Etat devrait continuer par appuyer les populations rurales
en installant dans les villages des infrastructures sanitaires pour prendre en
charges les malades afin de diminuer le nombre de jours perdus à cause
des affections.
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