Introduction
Le Gabon est sur le plan botanique l'un des pays les plus
diversifiés d'Afrique tropicale (Pomeroy., 1993). Avec une superficie de
267660 Km², il héberge environ 6000 à 10000 espèces
végétales (Breteler., 1989 ; Christy et al., 2003).
Signataire de la Conférence de Rio de Janeiro en 1992, le Gabon, qui
l'oblige à conserver sa ressource naturelle renouvelable. Ainsi, va-t-il
initier, dans sa politique intérieure, la création d'espaces de
terre pour planter des arbres provenant de Libreville et d'autres
régions du monde. C'est dans ce contexte que la station
expérimentale de Sibang ou Arboretum de Sibang a été dans
les années 1930.
Aussi, dans le cadre du partenariat entre l'Ecole
Nationale des Eaux et Forêts et l'Institut de Pharmacopée et de
Médecine Traditionnelle, un stage professionnel en entreprise a
été organisé du 03 août au 02 octobre 2009 par
Norbert GANGA, chef de département Aménagement des Forêts
et Environnement au sein de la station expérimentale de l'Institut de
Pharmacopée et de Médecine Traditionnelle sur la connaissance de
la flore arborescente plantée et spontanée de l'Arborétum
de Sibang.
Ce stage avait pour objectif
général l'évaluation de la flore arborescente de
l'Arboretum de Sibang tandis que l'objectif spécifique visait
l'observation de l'évolution de la flore arborescente présente
dans dix parcelles proches du layon principal.
Pour atteindre cet objectif, nous avons tout
d'abord identifié des arbres ayant des diamètres
supérieurs ou égaux à 10 cm ; Ensuite, pour les
arbres que nous ne parvenons pas à identifier in situ, nous
récoltons et nous montons leurs organes.
Première Partie
Présentation Générale de
l'Etablissement
1.1- Présentation de l'IPHARMETRA.
1.1.1- Historique
L'Institut de Pharmacopée et de Médecine
Traditionnelle, dénommé IPHAMETRA a été
créé en décembre 1976 au sein du Centre National de
Recherche Scientifique et Technologique (CENAST) par le décret
n°11. Placé sous la tutelle du Ministère chargé de la
Recherche Scientifique et de celui en charge de la santé publique.
1.1.2- Responsables
L'Institut est dirigé par un Directeur, Dr. Alain SOUZA
assisté d'un Directeur adjoint, Dr. LAMIDI Maroufath. Ils sont tous deux
chercheurs.
1.1.3- Départements
L'IPHAMETRA compte trois départements et une station
expérimentale forestière:
· PHARMACOGNOSIE
· MEDECINE TRADITIONNELLE
· HERBIER NATIONAL DU GABON (HNG)
· ARBORETUM DE SIBANG
1.1.4- Missions
Les missions de l'IPHAMETRA sont généralement
les suivantes :
· Etudier les herbes et les plantes médicinales,
alimentaires et toxiques; les produits et procédés
utilisés en médecine traditionnelle.
· Etablir la liaison et la coordination entre la
médecine conventionnelle et la médecine traditionnelle.
· Promouvoir une collaboration étroite entre les
praticiens des deux médecines.
· Apporter un soutien aux tradithérapeutes.
· Exploiter et contribuer à la conservation de la
flore du Gabon par des études scientifique multidisciplinaires.
1.1.5 - Organigramme de l'IPHAMETRA :
DIRECTEUR
DIRECTEUR ADJOINT
Agent comptable
HERBIER NATIONAL
Conservateur
DEPARTEMENT DE PHYTOCHIMIE
Chef de département
DEPARTEMENT MEDECINE
TRADITIONNELLE
Chef de département
ARBORETUM DE SIBANG
Conservateur
Secrétaire particulière
LABORATOIRESChercheurs et
Techniciens
LABORATOIRES
Chercheurs et Techniciens
LABORATOIRES
Chercheurs et Techniciens
Surveillance
Employés

Source : réalisation personnelle de
l'étudiant TOUNG.
1.2- Présentation l'Arboretum de Sibang.
1.2.1-Historique
L'Arborétum de Sibang couvre une superficie de 16
hectares divisés en allées espacées de 50 mètres
par des chemins perpendiculaires distants de 50 mètres. Les layons
délimitent des quadrats d'environ 600 m2, plantés
d'une, deux, trois ou quatre essences. De 1933 à 1953,
l'Arborétum a été enrichi par de nouvelles plantations. La
plupart des plantes ayant été repiquées, ont
été semées en pépinières quelques mois
auparavant. Les données sur la croissance, la santé des plantes
ont été soigneusement notées et consignées dans un
document appelé Parcellaire.
Les premiers travaux d'aménagement de l'Arborétum
de Sibang ont eu lieu en 1931 par la Section de Recherche Forestière
devenue par la suite, Section CTFT/GABON (Centre Technique Forestier Tropical).
A cette époque, l'emplacement de l'Arborétum était
occupé par des formations secondaires diverses plus ou moins jeunes,
d'origine vivrière. Mais son existence légale interviendra
quelques années plus tard lorsque l'administrateur en chef des colonies,
L. Bovin, fait procéder aux travaux de délimitation et de bornage
par décision N°315 du 31 mars 1934. Ainsi naît la station
expérimentale forestière de Sibang. Depuis 1953 aucune
intervention d'importance n'a eu lieu, si ce ne sont des travaux de nettoyage
de sous-bois et d'entretien des layons. La plupart des essences de la station
proviennent de la région de Libreville. Cependant, on peut rencontrer
à l'Arborétum de Sibang :
- Des limbas (Terminalia
superba Engl. &Diels) (Combretaceae) grand arbre des forêts du
Sud, de l'Est et du Nord du Gabon ;
- Des framirés
(Terminalia ivorensis A.Chev.) (Combretaceae) d'Afrique de
l'Ouest ;
- Des tecks (Tectonia grandis L.) (Verbenaceae)
originaires d'Asie. Des tentatives d'introduction d'arbres d'Amérique du
Sud et du Centre se sont soldées par des échecs.
Depuis l'indépendance du Gabon, l'Arborétum est
passé d'abord sous la tutelle de l'Institut de Recherches Agronomiques
et Forestières (IRAF) puis, sous la responsabilité, de l'Institut
de Pharmacopée et de Médecine Traditionnelles (IPHAMETRA). Ces
deux Instituts font partie intégrante du Centre National de la Recherche
Scientifique et Technologique (CENAREST) qui lui, est sous la tutelle du
Ministère chargé de la Recherche Scientifique.
1.2.2-Situation géographique et
caractéristiques physique.
L'Arborétum de Sibang, écosystème
forestier est situé en plein coeur de Libreville entre les quartiers de
Nzeng-Ayong et PK8.
Ses coordonnées géographiques sont :
0°25'N et 9°29'E.
Ses limites sont : le lotissement de Nzeng-Ayong I au
Nord-Ouest ; la route Libreville- Kango au Sud ; la rivière
Adoung à l'Est ; le lac de l'ancienne carrière de la SOGATRA
et le relais Hertzien du Mont Nkol-Ngoum à l'Ouest.
La Station de Sibang a un climat équatorial de
transition avec quatre saisons : une petite saison sèche allant de
mi-décembre à fin janvier; une grande saison sèche allant
de mi-mai à mi-septembre; une petit saison de pluies de mi-septembre
à mi-décembre; une grande saison de pluies de février
à mi-mai.
La pluviométrie (entre 2500 à 3200 mm de pluies
par an) et les températures variables (entre 22° et 32°C).
1.2.3- Plan de l'Arborétum de Sibang
Photo n°2 : Plan de reconnaissance d'implantation des plantes des
parcelles d'arbres.

Source : cliché de
M.TOUNG (le 03/11/2009 à 12h00min)
1.2.4- Activités de l'Arboretum de Sibang
Au sein de cet Institut, il existe des activités
variées, toutes construites sur la base des potentialités, mais
surtout de ses vocations. Autrement dit, l'IPHAMETRA est d'abord un Institut
dont la vocation première est la recherche scientifique, associée
à la conservation de la biodiversité. La seconde est la
valorisation de la pharmacopée et accessoirement l'écotourisme.
Il convient par conséquent de scinder les activités de l'Institut
en quatre groupes à savoir :
1.2.4.1- Activités scientifiques
Depuis plusieurs années, l'Arboretum de Sibang
accueille de nombreux chercheurs et stagiaires qui réalisent des
inventaires sur la flore forestière. Cette activité qui se
poursuit actuellement vise à inventorier de façon plus
détaillée la flore des différentes parcelles en vue d'une
meilleure connaissance botanique du site.
En effet, la collection de plantes de l'Arboretum revêt
un intérêt scientifique majeur, car de nombreux taxons
présents sont caractéristiques de la forêt gabonaise.
1.2.4.2- Activités culturelles et
éducatives
Ces activités visent la promotion de l'éducation
environnementale des populations et des jeunes en particulier, par la
sensibilisation sur la protection et la gestion durable de la
biodiversité.
Dans le cadre de ces activités, plusieurs visites
guidées sont organisées en faveur des élèves de
différents établissements, les populations, ainsi que les hautes
personnalités et organismes tant nationaux qu'internationaux.
1.2.4.3- Activités écotouristiques
La forêt de Sibang abrite de nombreux sites qui
constituent aujourd'hui de véritables curiosités pour les
visiteurs à l'exemple de l'arbre à cadenas ou encore de
nombreuses anastomoses rencontrées chez l'Okoumé et le Moabi.
Cette valorisation de ces sites et d'autres permet d'organiser plusieurs
visites guidées qui font et feront entrer des devises à cette
Institut.
1.2.4.4- Activités pédagogiques
L'Arboretum de Sibang est un lieu idéal pour les cours
pratiques de forestérie dans plusieurs disciplines. En effet, il arrive
que les étudiants de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF)
du Cap-Estérias dans le cadre des travaux pratiques en botanique
systématique et en forestérie urbaine utilisent la forêt de
Sibang comme endroit approprié notamment pour l'apprentissage à
l'identification des arbres sur pied et pour constater les différents
rôles joués par la forêt en ville.
Deuxième partie
Activités du Stage
2.1- Méthode d'étude de travail
2.1.1-Difficultés rencontrées
Nous avons rencontré quatre difficultés majeures
lors de notre stage à savoir :
§ L'absence de techniciens car la période
où nous débutions notre stage a coïncidé avec le
départ en vacances du personnelles d'IPHAMETRA dont les techniciens
faisaient partie ;
§ Le non fonctionnement des services lié à
la publication tardive des résultats de l'élection
présidentielle ;
§ La présence d'une grande concentration de
moustiques dans l'Arboretum de Sibang qui nous obligé à avoir une
tenue adaptée pour la forêt ;
§ L'accès très difficile au matériel
didactique de l'administration de l'IPHAMETRA.
2.1.2-Matériels utilisés
Pour réaliser ce travail, nous avons disposé
de :
§ Une (1) machette pour nous permettre de mieux
identifier les espèces végétales grâce à
l'entaille au niveau du tronc et comme marquage des arbres
identifiés ;
§ Deux (2) sécateurs pour le
prélèvement des échantillons botaniques ;
§ Un (1) ruban dbh pour prendre les diamètres
à hauteur de poitrine des arbres ;
§ Deux (2) rubans adhésifs de polyester
entrecoupés rouge et blanc pour marquer les arbres sur pied qui n'ont
pas pu être identifiés et le marquage du point de départ de
notre inventaire ;
§ Une (1) tenue adéquate ;
§ Un (1) carnet de notes et un crayon.
2.1.3- Méthodologie
Pour faire ce travail de terrain où nous étions
un groupe de sept (7) personnes, notamment quatre (4) étudiantes de
l'Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), deux (2)
étudiants de l' Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) et un
technicien de recherche de l'IPHARMETRA, nous nous sommes organisés
comme suit :
Une étudiante de l'USTM s'occupait de prendre les
diamètres à hauteur de poitrine des arbres et communiquer la
mesure. Une autre étudiante de l'USTM marquait les arbres
identifiés tandis que les autres étudiants prenaient des
notes. La détermination du nom de l'arbre se fait part l'ensemble
des étudiants sous le contrôle du technicien. Tout ceci dans
l'objectif d'observer l'évolution de la flore arborescente
présente dans certaines parcelles proche du layon principal de la
forêt de Sibang. Il s'agissait d'observer dans les parcelles choisies les
espèces qui ont poussé spontanément tout en se basant sur
des espèces plantées à la création de
l'Arborétum de Sibang.
En effet, beaucoup d'espèces n'ont pas
été plantées à l'origine. Ainsi la forêt de
Sibang qui compte environ trentre trois (33) parcelles, a aujourd'hui une
diversité floristique étonnante. Notre travail a concerné
seulement dix (10) parcelles, qui ont été choisies compte tenu de
notre temps de stage jugé insuffisant.
Le choix a été fonction de l'importance que nous
accordions à différentes familles. Nous avons choisi les
parcelles contenant les familles suivantes : Anarcardiceae,
Annonaceae,Apocynaceae,Burseraceae,Cesalpiniaceae,Ebenaceae,Euphorbiaceae,Flacoutiaceae,Guttiferae,Irvingiaceae,Lecythiaceae,Mimosaceae,Moraceae,Myristicaceae,Olacaceae,Papillionaceae,Rhamnaceae
et Tyliaceae.
Nous avons évalué progressivement dans chaque
parcelle pour identifier chaque espèce nouvelle par rapport aux
données du plan de reconnaissance d'implantation des plantes de
parcelles d'arbres. Pour chaque espèce, nous avons pris les individus
à partir d'un diamètre supérieur ou égal à
10cm (DHP). Certaines espèces ont été identifiées
sur pied par contre pour les cas douteux, les échantillons ont
été récoltés et comparés avec ceux de la
collection de l'Herbier National du Gabon.
2.2- Résultats et Discussion
2.2.1- Résultats
· Composition floristique des parcelles
Nos résultats montrent dans l'ensemble, la
prédominance de quelques espèces telles que :
Plagiostyles africana (Euphorbiaceae), Hylodendron gabunense
(Cesalpiniaceae), Pycnanthus angolensis (Myristicaceae), Scyphocephalium ochocoa
(Myristicaceae), Aucoumea klaineana (Burseraceae), Pentaclethra
macrophylla (Mimosaceae), Irvingia gabonensis
(Irvingiaceae).Voire figures 1 et 2.
Dans la parcelle B'2, nous avons une dominance d'Aucoumea klaineana (43
individus), Hylodendron gabunense (18 individus).
Dans la parcelle B'3, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (16
individus), Hylodendron gabunense et Pentaclethra macrophylla
(4 individus).
Dans la parcelle B'4, nous avons une dominance de
Dacryodes macrophylla (21 individus), Annickia chlorantha (8
individus), Dacryodes édulis et Hylodendron gabunense (5 individus chacun).
Dans la parcelle B'5, nous avons une dominance
d'Irvingia gabonensis (38 individus), Desbordesia
glaucescens (13 individus), Cola nitida (9 individus).
Dans la parcelle B'6, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (34
individus) et Coelocaryon preusii (14 individus).
Dans la parcelle B'7, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (24
individus) et Aucoumea klaineana (12 individus).
Dans la parcelle B'8, nous avons une dominance de
Pycnanthus angolensis (41 individus), Hylodendron gabunense (17 individus) et Scyphocephalium ochocoa (15
individus).
Dans la parcelle B'9, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (30
individus) et Hylodendron gabunense ((19 individus).
Dans la parcelle C'7, nous avons une dominance de Plagiostyles africana (15
individus) et Scyphocephalium ochocoa (13 individus).
Dans la parcelle C'8, nous avons une co-dominance de
Plagiostyles africana et Scyphocephalium ochocoa (12
individus chacun).
Tout cela est résumé dans le tableau n°1
de la page suivante, dans lequel est dressée la liste floristique des
espèces rencontrées dans les dix (10) parcelles choisies de
l'Arboretum de Sibang entre Août-Septembre 2009.
· Densité relative des familles les plus
représentatives

Figure 1 : Camembert des Familles
botaniques des dix parcelles choisies.
Au regard de la répartition des familles de
l'échantillon récolté, nous pouvons constater que les
Anarcardiacées, Euphorbiaceae et Mimosaceae sont les plus
résentatives avec un pourcentage de 10% devant les Burseraceae et
Myristicaceae (8%) ; les Olacaceae (6%) ; les Guttiferae,
Irvingiaceae, Moraceae, Rhamnaceae et Sterculiaceae (4%), Ebenaceae,
Flacoutiaceae, Lecythiaceae, Papillionaceae et Tyliaceae (2%).
Nous pouvons donc dire que notre site était à
dominance des familles Anarcardiaceae, Euphorbiaceae et Mimosaceae.
· Densité relative des espèces dans
les dix parcelles

Figure 2 : Histogramme des
espèces prédominantes les dix parcelles Choisies.
Cet
histogramme montre la variation des quantités présentes en
fonction des espèces. Nous observons une grande quantité de
Plagiostyles africana (Euphorbiaceae) de 154 individus suivi
d'Hylodendron gabunense (Caesalpiniaceae) de 90 individus, par contre
une petite quantité d'Irvingia gabonensis (Irvingiaceae)
de 44 individus dans l'ensemble de nos parcelles. C'est dire que
dans nos parcelles nous avons un développement spontané plus
marqué chez les Plagiostyles africana que chez d'autres
espèces.
· Densité relative des espèces par
parcelle

Figure 3 : Nombres d'espèces par
parcelle.
L'histogramme de la figure 3 présente la variation du
nombre d'espèces en fonction des parcelles. Nous avons observé
une grande richesse d'espèces dans les parcelles B'3, B'7, B'8 et
B'9 ; alors que la parcelle B'4 montre une faible richesse
d'espèces.
De tout ce qui précède, nous pouvons dire que
les parcelles B'4, B'7, B'8 et B'9 sont plus diversifiées et riche que
les autres parcelles en terme d'espèces botaniques
2.2.2- Discussion
Après l'analyse de nos résultats, nous nous
posons la question de savoir pourquoi dans la plupart des parcelles choisies
les espèces plantées à l'origine ont disparu pour
certaines au détriment des espèces plus dynamique et ayant
poussé spontanement ?
A cet effet, plusieurs hypothèses peuvent être
avancées :
§ Manque d'entretien de la forêt de Sibang car la
plantation d'arbres créée par la GTFT/ GABON a été
très tôt abandonnées depuis les années 1953.
§ Conditions du milieu inadaptées pour certaines
espèces dans la mesure où quelques arbres exotiques et de
nombreuses espèces locales ne se sont pas intégrés.
§ La pression anthropique des riverains car ils coupent
et écorcent les arbres.
De la figure 2, il ressort que les Plagiostyles africana
et Hylodendron gabunense sont en grande quantité dans les
parcelles que nous avons choisies lors de notre travail. De ce fait, nous
pouvons nous demander si ces espèces n'ont pas laissé sur pied
pendant les travaux d'aménagement de l'Arborétum de Sibang dans
les années 1953. Par ailleurs, nous savons que les deux espèces
citées plus haut ont une croissante très lente et qu'on sein de
ces espèces ainsi que chez d'autres, nous avons observé
différentes classes de diamètre. Cela peut s'expliquer par le
fait qu'à l'intérieur de la forêt des arbres qui font
office de porte-graines ou semenciers, c'est le cas des espèces comme
Ricinodendron heudelotii (114,5 cm),Aucoumea klaineana (100
cm),Pseudospondias longifolia (99,2 cm), Hylodendron
gabunense(80cm),etc.
Conclusion et Perspectives
Au terme de notre stage d'entreprise, nous avons retenu comme
objectif l'évaluation de la flore arborescente présente dans dix
(10) parcelles proche du layon principal de l'Arborétum de Sibang. Pour
cela, nous avons mené deux activités, notamment l'identification
des arbres sur pied, la récolte et le montage des échantillons
botaniques provenant des différentes parcelles choisies.
La forêt de Sibang qui nous a servi de site de travail,
est exposée à de nombreuses menacés sur les espèces
qu'elle héberge. Face à cette situation, des mesures d'urgence
doivent être prises dans le sens de la mise en place d'une
barrière additionnée avec le renforcement de l'équipe des
travailleurs. Il faut aussi éduquer et informer les populations
environnantes sur l'intérêt et le bien fondé d'avoir un
Arborétum comme celui de Sibang à Libreville.
De tout ce qui précéde, nous avons
formulé quelques remarques à savoir :
§ Le manque de travaux relatifs aux Inventaires
floristiques, fauniques, etc.
§ L'absence de cartographie de la
végétation et d'entretien des layons de l forêt de
Sibang ;
§ L'inexistence actuelle du parcellaire de
l'Arborétum de Sibang.
Ainsi, dans la continuité de ce travail, nous allons
nous pencher dans la détermination des différentes diaspores des
arbres recensés et étudier le phénomène de
dissémination de ces derniers.
Bibliographie
§ AWORET S, R, R., 2003. Contribution a
l'étude d'une plante traditionnellement utilisée comme poison
d'épreuve au GABON. Libreville : IPHAMETRA .64p.
§ BOUROBOU BOUROBOU H., 2002.Flore et
végétation de RABI KUNGA. Libreville : Herbier National du
Gabon.168p.
§ EKOME MENGUE NGOUA N., 1983.L'homme
et la forêt.Cap-Estérias. 35p.
§ KADINA R.P., 2006.Intérêt
médicinal de l'Arboretum de Sibang. Cap-Estérias :
IPHAMETRA. 54p.
§ MAGOSSOU MAGOSSOU R, F. ,
2OO5 .Traitement après récolte des
échantillons botaniques destinés à l'Herbier National du
Gabon. Cap-Estérias : Herbier National du Gabon.18p.
§ MAYOSSA A., 2005.Récolte des
échantillons botaniques. Cap-Estérias : Herbier National du
Gabon.17p.
§ MOUELE R, L., 2005.Classement et
conservation des échantillons botaniques à l'Herbier National du
Gabon. Cap-Estérias : Herbier National du Gabon.15p.
§ NGUI-NDONG E., 2008. Analyse
diagnostic de l'apiculture dans les zones périurbaines de
Libreville (contraintes et perspectives). Libreville : IPHAMETRA.
13p.
§ NZABI T., 1997.L'Histoire de la
forêt de Sibang. Cap-Espérias : ENEF.16P.
§ SOUZA A., 2008. Diapositive
1(Présentation Arboretum de Sibang).Libreville: Microsoft PowerPoint (2,
64Mo).23h16.
§ TSHIBOLA MBUYI M, L et al. , 2009.
Inventaire Systématique de dix (10) parcelles dans l'Arboretum de
Sibang. Libreville : IPHAMETRA. 44p.
ANNEXES
Annexe 1 : Tableau d'exploitation
Tableau 2 : La liste des plantes qui ont
été planté dans l'Arboretum de Sibang de 1933 à
1953.
Parcelles
|
Essences présentes
|
Parcelle B'2
|
Aucoumea klaineana (01/36)
|
Parcelle B'3
|
Aucoumea klaineana (22/03/35),
Teck (09/02/35).
|
Parcelle B'4
|
Santiria trimera (05/12/35), Abeul (1937), Dacryodes
buttnerii (10/10/36), Dacryodes edulis (03/34).
|
Parcelle B'5
|
Ongokea gore (10/35), Coula edulis (1933),
Desbordesia glaucescens (12/11/35) et
Irvingia gabonensis (13/11/35).
|
Parcelle B'6
|
Plagiostyles africana (14/11/35), Mammea
africana (18/03/36), Symphonia globulifera
(28/11/34).
|
Parcelle B'7
|
Cassia siamea (01/41)
|
Parcelle B'8
|
Cassia siamea (04/43)
|
Parcelle B'9
|
Aucune
|
Parcelle C'7
|
Aucune
|
Parcelle C'8
|
Aucune
|
Source : Plan de reconnaissance
d'implantation des plantes des parcelles d'arbres
Annexe 2 : Photographies de stage
Photo 3 :
Présentation du layon principal de parcelle de l'Arboretum de Sibang.

Source : cliché de MM. TSHIBOLA MBUYI M, L.
Photo
4 : Panneau indiquant les noms de l'arbre.

Source : cliché de M .TOUNG.
Photo
6 : Prise de diamètre à hauteur de poitrine.

Source :
cliché de M.NSOME.