L'influence de la politique tarifaire sur la croissance des entreprises publiques. Cas de la REGIDESO de 2005 à 2008( Télécharger le fichier original )par Alida Hervé NDONTONI NZENZO Université libre de Kinshasa - Licence en gestion financière 2011 |
I.2.2 Politique des prixI.2.2.1 Définition, importance et typologiea) Définition La politique de prix est un ensemble de décisions et d'actions réalisées pour déterminer la structure et le niveau de la tarification des biens et (ou) services proposés aux clients acquis ou à conquérir.19(*) La politique de prix est un plan d'actions définies pour maintenir un certain niveau des ventes et marges de l'entreprise.20(*) Pour notre travail, c'est l'ensemble des règles qui président au choix des prix de vente, à l'élaboration des tarifs (prix et remise, ristourne, barème d'écart), à la fixation des conditions de vente (crédit, livraison, emballage...) dans l'optique d'une rentabilité maximale21(*). b) Importance L'élaboration par une entreprise d'un programme de ventes et de production dépend non seulement de la conjoncture économique, mais également de la concurrence et du prix de vente des différents produits fabriqués par elle. La fixation du prix de vente, qu'elle soit ou non le fait de l'entrepreneur, conditionne toute la politique de l'entreprise en matière de vente et nécessite une étude très minutieuse des coûts de revient. c) Typologie 1) Prix fixé librement par les entreprises 1° Le prix d'équilibre sur le marché est un compromis entre les productions et les consommateurs. Notons d'abord que le mécanisme des prix joue un rôle fondamental dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui permet d'établir, pour tout produit, un équilibre entre la production et la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce que les consommateurs sont disposés à payer. 2° Du côté de l'offre, le prix est fixé en fonction des coûts des facteurs de production. En effet, ce sont les constitutifs de l'offre et de la demande qui déterminent le prix des produits (fixation des prix). Ainsi, lorsque la demande est trop importante, les prix diminuent jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont définis sur base des coûts de production et de distribution, qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation même de l'entreprise, telles que la loi des rendements décroissants, le coût du travail, etc. Le producteur recourt généralement à une politique de prix à même de porter les bénéfices obtenus à leur niveau le plus élevé. 3° Le prix est fixé librement en situation de monopole par le producteur En effet, dans une situation de monopole ou d'oligopole, l'entreprise fixe librement les prix de ses biens au niveau qu'il veut, et par conséquent, les prix peuvent grimper de manière considérable, car la concurrence est limitée. 4° Accord sur le prix entre plusieurs entreprises Rappelons d'abord qu'un cartel est en économie une entente, contractuelle ou non, réalisée entre des entreprises en vue de limiter ou de supprimer la concurrence sur un marché déterminé22(*). Les membres d'un cartel peuvent s'accorder sur les prix ; la stratégie à long terme d'une entreprise peut nécessiter que l'on pratique des prix inférieurs à la valeur marchande, voire aux coûts de revient d'un produit (stratégie dite de dumping). 2) Prix administrés ou réglementés Les prix administrés ou réglementés sont fixés par les pouvoirs publics après avis de la commission de régulation créé par celui-ci. Dans les pays occidentaux par exemple, les Etats soutiennent certains secteurs économiques en maintenant artificiellement les prix dans ces secteurs ; c'est la cas aux Etats-Unis dans le domaine agricole et en Europe avec la politique agricole commune. L'Etat, en rachetant les surplus de production pour protéger les agriculteurs de l'Union européenne, contribue à maintenir un niveau de prix élevé. Dans d'autres cas, tels que celui des services publics en période de privatisation, les bénéfices des entreprises de service public sont réduits afin de limiter le monopole dont ils bénéficient, les prix sont volontairement maintenus à des faibles niveaux. Les gouvernements peuvent subventionner certaines industries et leur permettre ainsi de baisser leurs prix, ou imposer des droits de douane à l'importation et augmenter par là même le prix des produits importés de l'étranger. En temps de guerre, les prix peuvent être gelés afin de maîtriser les effets perturbateurs des pénuries sur l'économie. Le contrôle général des prix par l'Etat s'inscrit souvent dans une politique des prix et des salaires visant à maîtriser l'inflation, qui se traduit par une hausse continue des prix, entraînant une modification de la valeur de la monnaie plutôt que de celle des produits. En effet, la monnaie est elle-même un produit assorti d'un prix, qui est déterminé par rapport à celui d'autres produits, et susceptible de baisser si le bien devient trop répandu (argument défendu par le monétarisme). Un excès de la demande par rapport à l'offre entraîne normalement une hausse des prix. Si, toutefois, le gouvernement maintient artificiellement les prix à un faible niveau, l'inflation sera contenue mais le surplus de demande restera, aboutissant à des pénuries, qui conduisent au rationnement, à l'apparition de marchés noirs. La demande insuffisante de devises d'inflation dans la mesure où le cours de ces devises diminue par rapport à celui des autres devises, ce qui contribue à augmenter les prix à l'importation, à réduire le prix des exportations et à développer par là même les dites exportations. Lorsque l'Etat désire rapidement modifier le niveau de structure de prix et lorsque son action indirecte risque de s'avérer inefficace, l'état peut agir de façon immédiate sur le niveau des prix ; selon la conjoncture, sa politique de prix se fait alors autoritaire ou contractuelle23(*). A. La « politique autoritaire » de l'Etat consiste en la fixation impérative des prix. Elle repose sur plusieurs régimes dont les principaux sont les suivants : 1. la taxation est la fixation d'un prix maximum : le régime est couramment appliqué à un certain nombre de produits alimentaires ou agricoles à quelques produits industriels, à certains services publiques (eau, gaz, électricité) ou (loyers, taxis, analyses médicales). 2. Le prix imposé est la fixation d'un minimum de vente (cette pratique a été le fait des spécialités pharmaceutiques). 3. La liberté surveillé est un régime qui impose aux entreprises de déposes les prix ou les modifications de prix et éventuellement envisager un régime plus sévère. 4. L'action autoritaire de l'état peut s'éteindre à l'ensemble des biens. Elle consiste alors en un blocage général du niveau des prix. Théoriquement cette mesure est en fait, relativement exceptionnelle ; elle a surtout pour objet de faire face à une situation temporairement grave. B. La « politique contractuelle » de l'état est beaucoup récente. De façon à éviter les dérapages de prix trop importants, l'état a pris l'habitude de convoquer régulièrement les responsables de certaines professions dans le cadre de contrats a sur le blocage, des avantages essentiels : elle implique des rencontres continues, des échanges de vue, des promesses réciproques de l'administration et des professionnels. Ceux-ci retrouvent la liberté de fixer leurs prix dans le cadre de certaines limites à ne pas dépasser, sous peine de déséquilibrer l'ensemble de l'économie et moyennant le respect de certaines disciplines établies en fonction des objectifs du plan et de la conjoncture. * 19 www.wikipédia.com * 20 Fr.wikipédia.org/wiki/politique de prix * 21 DARBELET (M) & LAUGINIE (J.M), Op.cit, p. 287 * 22 MICROSOFT ENCARTA/Cartel/2009 * 23 MORVAN (Y), économie générale1, Sirey, Paris, 1971, p.340 |
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