REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE LIBRE DE KINSHASA
2010-2011
Faculté de Sciences Economiques et de
Gestion
L'INFLUENCE DE LA POLITIQUE TARIFAIRE SUR LA CROISSANCE
DES ENTREPRISES PUBLIQUES : Cas de la REGIDESO, de 2005 à
2008.
NDONTONI NZENZO Alida Hervé
Gradué en Sciences économiques et de
Gestion
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du titre de licencié en Sciences de
Gestion
Option : Gestion financière
Directeur : Professeur Nicolas LOKOLE K. SHUNGU, Ph.
D.
Rapporteur : C.T Joseph LUNGWNGU WANG
NDAKABA
EPIGRAPHE
L'essentiel n'est pas ce qu'on a fait de l'homme, mais
ce qu'il a fait de ce qu'on a fait de lui.
Adage
DEDICACE
A mes parents, NDONTONI NZENZO Emmanuel et NSIKU LANDU Marie
Louise pour votre amour, et pour tant de souffrances endurées pour
m'élever; que ce travail soit pour vous une consolation ;
A ma petite soeur NDONTONI MANGUDI Nancy, pour l'affection et
l'assistance que tu n'as jamais cessé de manifester à mon
égard.
A vous tous, je dédie ce modeste travail.
NDONTONI
NZENZO ALIDA Hervé
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail qui couronne la fin de nos
études universitaires, nous nous faisons le devoir d'exprimer, non par
conformisme, mais bien du fond du coeur, notre gratitude à tous ceux
dont la sagesse, la science et l'aide ont permis sa réalisation.
Nous remercions d'abord l'Eternel Notre Dieu pour les
merveilles qu'il ne cesse d'opérer dans notre vie. C'est bien lui qui a
voulu dans son amour gratuit, que notre vie soit ce qu'elle est avec ce qu'elle
a pour sa gloire et le bien de l'humanité.
Nous remercions ensuite vivement le Professeur Nicolas LOKOLE
KATOTO SHUNGU, Doyen de la faculté des Sciences Economiques et de
Gestion de l'Université Libre de Kinshasa (ULK), pour avoir
accepté de diriger ce travail en dépit de ses multiples
occupations. C'est grâce à ses remarques, observations et rigueur
scientifique que nous sommes parvenus à diriger ce mémoire.
Nous disons aussi grand merci au chef de travaux joseph
LUNGWANGU WANG NDAKABA pour son encadrement.
Nos remerciements s'adressent à toutes les
autorités académiques, aux Professeurs et Assistants de
l'Université libre de Kinshasa pour les enseignements organisés
et encadrement assuré à notre bénéfice.
Pour leur soutien tant moral, financier que matériel,
nous remercions également notre très cher oncle NSIKU WA NSIKU
Socrate célestin et son épouse Longo Odette,
Nos remerciements s'adressent aussi particulièrement
à BISHIYA KAZADI Nicole pour son soutien.
Enfin, à tous ceux qui nous ont aidé d'une
manière ou d'une autre à réaliser ce travail, mais dont
les noms ne sont pas cités par oubli ou omission, trouvent
également à travers ces lignes l'expression de nos
sincères remerciements.
NDONTONI NZENZO ALIDA Hervé
LISTE DES ABREVIATIONS, TABLEAUX ET FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
PR
|
Prix de revient
|
CD
|
Cout de distribution
|
ICA
|
Impôts sur le chiffre d'affaire
|
Cm
|
Cout marginal
|
OI
|
Instance officielle
|
CM
|
Cout moyen
|
RM
|
Recette marginale
|
m3
|
mètre cube
|
LISTE DES TABLEAUX
Implantation de la REGIDESO en RDC
|
Pages 67
|
Organigramme de la REGIDESO DG
|
Pages 69
|
Grille de tarif réglementaire et appliqué de
1998 à 2008 en $ US
|
Pages 77
|
Evolution du nombre d'abonnés de 2005 à 2008
|
Pages 81
|
Evolution de quantité vendue en m3 par chaque
catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005
à 2008
|
Pages 83
|
L'Evolution de vente d'eau potable par chaque
catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005
à 2008
|
Pages 85
|
Résultat unitaire pendant la période
allant de 2005 à 2008
|
Pages 87
|
Résultat unitaire pendant positif par
différents abonnés
|
Pages 88
|
Résultat unitaire pendant négatif par
différents abonnés
|
Pages 88
|
Les indicateurs de croissance de la REGIDESO de 2005
à 2008
|
Pages 89
|
LISTE DES FIGURES
Théorie des prix sur des marchés de concurrences
parfaite
|
Pages 26
|
Théorie des prix sur des marchés de concurrences
imparfaite en équilibre en court terme
|
Pages 27
|
Théorie des prix sur des marchés de concurrences
imparfaite en équilibre en long terme
|
Pages28
|
Organigramme de la REGIDESO
|
Pages 66
|
Manque à gagner ou écart entre le tarif
réglementaire et
le tarif effectivement appliqué
|
Pages78
|
évolution du nombre d'abonnés de 2005 à
2008
|
Pages 82
|
Evolution de quantité vendue en m3 par chaque
catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005
à 2008
|
Pages 84
|
L'évolution de vente d'eau en FC potable par chaque
catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005
à 2008
|
Pages 86
|
Evolution de la productivité de la REGIDESO
|
Pages 91
|
INTRODUCTION GENERALE
Dans ce travail, nous allons procéder à
l'analyse de l'influence de la politique tarifaire sur la croissance des
entreprises publiques : cas de la REGIDESO.
La présente introduction générale est
subdivisée en huit points, à savoir :
1) Problématique ;
2) Hypothèses de travail ;
3) Choix et intérêt du sujet ;
4) Objet et objectifs de l'étude ;
5) Délimitation spatio-temporelle du sujet ;
6) Méthodes et techniques de recherche ;
7) Difficultés rencontrées ;
8) Canevas du travail.
0.1 Problématique
L'entreprise est la cellule économique de base,
où se combinent les facteurs classiques de la production à savoir
le travail, le capital et la terre ou ressources naturelles afin de
créer des biens, de les vendre sur le marché, de faire circuler
ou d'assurer des services. Son but est de couvrir ses coûts et de faire
un bénéfice, afin de prospérer1(*).
En effet, toutes les entreprises ont principalement des
objectifs généraux et spécifiques. Ceux des
généraux varient selon la forme de l'entreprise dont nous pouvons
citer : la rentabilité, la croissance et la qualité.
Cependant, toute entreprise qui se fait commerciale doit
nécessairement et impérativement recourir à une bonne
politique tarifaire de ses biens et services pour arriver à atteindre
ses objectifs qu'il s'est assignés afin de pérenniser ses
activités et assurer sa croissance.
Cette politique tarifaire étant une source
indéniable des recettes générées par l'entreprise,
est considérée comme étant un facteur déterminant
non seulement sur le profit mais également sur la croissance de
l'entreprise.
Pour ce qui est des entreprises publiques congolaises à
caractère industriel et commercial, ces dernières se trouvent
d'habitude confrontées aux sérieux problèmes d'instaurer
à juste à prix une politique tarifaire cohérente pour
favoriser leur croissance et maximiser leurs profits. Et cela est
caractérisé par une mauvaise situation économique de notre
pays qui affecte le pouvoir d'achat de la population d'une part entreprise
publique d'autre part, laquelle a en principe pour mission de favoriser
l'accès du public aux biens de première nécessité
et services publics. S'agissant de la REGIDESO, sa mission consiste à
favoriser le bien-être de la population en lui assurant une meilleure
desserte totale et une entière distribution d'eau.
La Régie de Distribution d'Eau,
« REGIDESO », en sigle est donc une entreprise publique
qui a pour objet social la production et la distribution de l'eau potable
à travers tous le pays.
Etant une entreprise publique commerciale, la REGIDESO se
trouve souvent dans l'impossibilité d'instaurer une bonne politique
tarifaire de générer suffisamment des recettes pour, non
seulement réaliser de profits mais aussi favoriser sa croissance pour la
simple raison que, l'Etat congolais intervient dans la fixation et
l'homologation du tarif d'eau potable sur toute l'étendue de la
République.
Au regard de ce qui précède, nous nous posons la
question centrale suivante : « comment la politique tarifaire
pratiquée par la REGIDESO qui jouit du monopole de distribution d'eau
potable en RDC influence t-elle la croissance de cette
entreprise ? »
Tout au long de cette étude nous allons essayer de
répondre aussi aux questions spécifiques
ci-après :
- La politique tarifaire telle que pratiquée à
la REGIDESO permet - elle à l'entreprise de réaliser de
profits ?
- La REGIDESO jouit-elle d'une liberté de gestion pour
instaurer une politique tarifaire qui peut favoriser sa croissance ?
- Quels sont les indicateurs de croissance de la REGIDESO qui
nous permettent d'apprécier la contribution ou l'influence de la
politique tarifaire ?
- Une politique tarifaire discriminatoire telle que
pratiquée à la REGIDESO a-t-elle influencé positivement ou
négativement la croissance de la REGIDESO ?
0.2 Hypothèse de travail
Pour madeleine Grawitz, l'hypothèse est une
proposition de réponse à la question posée. Elle tend
à formuler une relation entre les faits significatifs, même plus
ou moins précise, et à sélectionner les faits
observés2(*).
De son coté, WINGENGA souligne que les
hypothèses constituent les brèves et provisoires
réponses »s sur un sujet de travail. Elles constituent le fil
conducteur de la recherche3(*).
En guise de réponses aux questions posées, nous
formulons les hypothèses de travail suivantes :
1. Comme dans toutes les entreprises industrielles et
commerciales de la République Démocratique du Congo, compte tenu
de l'importance majeure de la politique tarifaire dans une entreprise publique
jouissant d'un monopole, le prix (tarif) a un double rôle : il faut
le considérer comme permettant la réalisation de
l'équilibre de l'entreprise et comme étant un
élément déterminant de la stratégie de
l'entreprise4(*).
2. La Régie de distribution d'Eau potable,
dépend généralement de sa politique tarifaire pour la
maximisation de ses recettes en vue de favoriser sa croissance.
3. La politique tarifaire telle que pratiquée à
la REGIDESO ne lui permet pas de réaliser des profits substantiels
compte du fait que les tarifs par catégorie d'abonnés sont
souvent inférieur aux prix de revient unitaires.
4. Bien que la REGIDESO arrive tant soit peu à
pérenniser ses activités, elle ne jouit de la liberté de
mise en place d'une bonne politique tarifaire par rapport à ses
objectifs, politique tarifaire qui pourrait lui permettre d'améliorer sa
performance c'est-à-dire d'être efficiente, efficace et de
générer de recettes en vue de faire face à ses charges.
0.3 Choix et intérêt du sujet
Nous avons choisi ce sujet pour des raisons de facilité
dans la récolte des données et pour notre souci de contribuer
tant soit peu au redressement de la politique tarifaire telle que
pratiquée dans les entreprises publiques et plus spécialement
à la REGIDESO.
Ce travail permettra également aux chercheurs de
continuer des recherches à partir de la où nous nous sommes
arrêtées avec les différentes pistes que nous venons
d'ouvrir. Il permettra également des décisions sur une bonne
politique tarifaire sur ses produits et services mis sur le marché par
cette entreprise.
0.4 Objet et objectifs de l'étude
a) Objet
Cette étude a pour ambition l'étude de
l'influence de la politique tarifaire sur la croissance de la REGIDESO.
Nous voulons, en d'autres termes, vérifier si la
politique tarifaire discriminatoire appliquée par cette entreprise
chargée de la distribution d'eau potable en RDC influence positivement
ou négativement le chiffre d'affaires, les profits ou mieux la
rentabilité économique de la REGIDESO.
b) Objectifs
Pour mieux appréhender l'influence de la politique
tarifaire sur les indicateurs économiques pouvant nous permettre
d'apprécier la relation entre la rentabilité économique et
les tarifs effectivement appliqués par la REGIDESO, l'étude va
analyser :
· les différents tarifs par catégorie
d'abonnés ;
· la production d'eau vendue ;
· le nombre d'abonnés avec compteurs et sans
compteurs ;
· les chiffres d'affaires réalisés durant
la période sous études ;
· la valeur ajoutée dégagée dans le
tableau de formation du résultat ;
· le résultat net d'exploitation ;
· la productivité du travail ; et
· les difficultés d'ordre administratif, financier et
technique rencontrées par la REGIDESO et qui peuvent influencer
négativement sa croissance.
0.5 Délimitation spatio-temporelle du
sujet
Toute recherche scientifique exige qu'elle soit
délimitée dans l'espace et dans le temps.
a) Dans l'espace
Compte tenu du temps et des moyens disponibles, nous limitons
notre travail à l'étude de l'influence de la politique sur la
croissance des entreprises publiques. Notre évidence empirique est
tirée sur l'entreprise dénommée Régis de
Distribution d'eau.
b) Dans le temps
Notre investigation couvre la période allant de 2005
à 2008, une période pendant laquelle les entreprises congolaises
sont devenues suite à la réforme découlant de quatre
arrêtés ministériels de 2008, totalement des entreprises
commerciales.
0.6 Méthodes et techniques de
recherche
Tout travail scientifique implique nécessairement
l'application de certaines méthodes et techniques, qui constituent les
moyens pratiques pour atteindre l'objectif de recherche.
Selon Paul Robert, le concept
« méthode » désigne l'ensemble des
démarches que suit l' et démontrer la vérité dans
les sciences5(*).
Quant à Madeleine GRAWITZ et PINTO Roger, ce concept
fait allusion à un ensemble d'opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, quelle démontre et qu'elle vérifie6(*).
Tandis que le mot « technique », selon
SHOMBA, est un ensemble de procédés exploités par le
chercheur dans la phase de la collecte des données qui intéresse
son étude7(*).
a) Méthodes
Les différentes méthodes qui vont nous servir
pour élaborer notre travail sont entre autres :
· La méthode descriptive qui nous a permis
d'appréhender le contenu de l'information et d'aboutir à des
conclusions appropriées ; et
· La méthode comparative qui a permis de faire la
comparaison des périodes précitées par rapport à la
délimitation temporelle.
b) Techniques de recherche
En ce qui concerne les techniques de recherche, nous
avons eu recours aux techniques documentaires et statistique, à
l'interview et sans oublier la consultation à l'internet.
La technique documentaire nous a permis de lire certains
ouvrages scientifiques en rapport avec la notion de prix ou tarif, mais surtout
les états financiers de la REGIDESO, notamment les bilans et les
tableaux de formation du résultat afin de calculer le prix de revient et
le profit unitaire par catégorie d'abonnés. Cette technique nous
a permis aussi de collecter un ensemble d'informations nécessaires
à élaborer de la matrice conceptuelle de l'étude.
La technique statistique nous a permis de présenter
certains tableaux et graphiques afin de mieux appréhender l'influence de
la politique tarifaire sur la croissance de la REGIDESO ;
L'interview quant à elle a consisté à
interroger quelques responsables de l'entreprise REGIDESO pour compléter
les informations à notre disposition.
En fin, la consultation à l'internet nous a
aidée de récolter les informations que nous n'avons pas pu
trouver dans les bibliothèques où nous nous sommes rendus.
0.7 Difficultés rencontrées
Dans l'élaboration de ce travail, la principale
difficulté à laquelle nous nous sommes butés est celle de
la discrétion des agents de la REGIDESO qui pouvaient nous permettre de
compléter les renseignements recherchés et bien rédiger
notre travail.
0.8 Canevas du travail
Hormis cette introduction générale et conclusion
générale, nous avons subdivisé notre étude en
quatre chapitres dont la structuration est la suivante :
Le premier est consacré au cadre conceptuel sur la
politique tarifaire dans une entreprise et donne quelques définitions
des concepts clés et les relations entre ces concepts pouvant nous aider
à mieux comprendre le sujet. Il s'agit des présenter la relation
qui les lie et le modèle retenu dans l'étude.
Le deuxième chapitre présente quelques
études empiriques sur la tarification dans les entreprises.
Dans le troisième chapitre, nous procéderons
à la présentation du champ d'application de notre étude,
à savoir l'entreprise publique dénommée
« REGIDESO » et de la méthodologie
utilisée.
Enfin, dans le quatrième et dernier chapitre, nous
procéderons à l'analyse empirique de la relation entre la
politique tarifaire et la croissance de la REGIDESO durant la période
allant de 2005 à 2008.
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL SUR LA POLITIQUE
TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DANS UNE ENTREPRISE
Le présent chapitre qui constitue notre fondement
théorique aborde les concepts de base de notre recherche qui sont :
l'entreprise, la politique tarifaire et la croissance a la relation qui les lie
et le modèle retenu dans l'étude.
1. L'ENTREPRISE
I.1.1 Définition et importance
Selon VERHULST (A), l'entreprise est une cellule
économique où sont combinés à l'initiative et sous
la responsabilité de l'entrepreneur, les facteurs nature, travail et
capital, en vue de la production des biens et services dans un but de
lucratif.8(*)
L'entreprise est un groupe de production autonome disposant
d'un patrimoine exerçant un effet d'attraction sur son environnement et
dont le devenir dépend de la vente du produit de son
activité.9(*)
Pour nous, l'entreprise est une cellule économique de
base, où se combinent les facteurs de la production (le travail, le
capital) afin de créer des biens, de les vendre sur le marché, de
faire circuler ou d'assurer des services.
Son but est de couvrir ses couts et de faire un
bénéfice afin de prospérer et de grandir.10(*)
Quelle que soit sa forme, l'entreprise étant une
entité organisée répond aux caractéristiques
essentielles ci-après :
- mobilisation des capitaux ;
- coordination des ressources humaines, matérielles et
financière ;
- satisfaction des besoins économico-financiers et
sociaux.
I.1.1 Objectifs et caractéristiques
L'objectif est, au contraire, un but concret
et accessible sur un horizon déterminé. Plus
précisément parce qu'il est concret et accessible, l'objectif a
un effet mobilisateur sur les membres de l'entreprise. La mise en place des
objectifs constitue donc une double technique de motivation et de
coordination.
Les objectifs sont d'abord fixés au niveau de la
direction générale qui peut adopter des objectifs
stratégiques consistant à introduire un changement important pour
agir sur l'environnement (création d'un produit nouveau, nouveau
procédé de vente) ou des objectifs tactiques d'adaptation au
changement imposé de l'extérieur (vendre sous emballage perdu
pour répondre aux désirs de la clientèle). Au niveau de la
direction générale, les objectifs sont à la fois
quantitatifs (produit nouveau) et qualitatifs (rentabilité).
Dans une entreprise convenablement gérée, il
doit y avoir une pyramide d'objectifs imbriqués les uns dans les autres.
Les objectifs d'un échelon hiérarchique constituent un moyen de
la réalisation de l'objectif du nouveau hiérarchique
supérieur11(*).
Les caractéristiques de l'entreprise
sont :
· Entreprises primaires : qui exploitent un
élément naturel : agriculture, pêche, extraction
hydrocarbure, carrières, mines, barrages, extraction forestière,
etc.
· Entreprises secondaires : celles qui au
départ de matières premières grâce à un
processus de transformation
· Entreprises tertiaires : celles qui sont purement
administratives ou qui produisent des services.
I.1.3 Typologie ou classification
Il existe trois types d'entreprise :
· Entreprises privées : dont les
associés sont des personnes privées ;
· Entreprises mixtes : appartenant en partie
à l'état ;
· Entreprises publiques ; appartenant à
l'état à 100% (tous les offices, régies, concessions,
sociétés).
I.1.4 Moyens d'actions et activités
L'économiste Colin CLARK distingue au sein de
l'activité économique trois grands secteurs
ci-après12(*) :
· le secteur primaire, formé par
les entreprises utilisant, à titre principal, un facteur naturel. Il
englobe principalement l'agriculture, l'élevage, la peche, la
sylviculture, l'aquaculture.
· le secteur secondaire,
constitué des activités de transformation des biens. Il recouvre
l'ensemble de l'industrie.
· le secteur tertiaire, regroupant les
prestations de services. Sa c est très hétérogène.
Car il rassemble tout ce qui n'appartient pas aux deux autres secteurs
c'est-à-dire des entreprises très différentes. Les
activités de distribution, de transport, de loisir, de c sont de nature
tertiaire.
2. LA POLITIQUE DE PRIX
I.2.1 Le prix (ou le tarif)
I.2.1.1 Définition et importance
T. SUAVET définit le prix d'un bien ou d'un service
comme étant la quantité de monnaie que l'on peut obtenir13(*). Pour lui, le prix
véritable doit être déterminé par l'ajustement des
offres et des demandes sur le marché.
Dans le même ordre d'idée, le prix est le rapport
entre deux quantités de marchandises proposées à
l'échange ou ce qui revient au même, quantité d'un bien que
l'on doit donner en échange d'une unité d'un autre bien, service
ou facteur de production14(*).
Selon l'Encyclopédie ENCARTA, le
prix, en économie est une valeur des biens estimée en
fonction de ce que l'acquéreur est prêt à donner sur un
marché pour les obtenir15(*).
Les prix sont généralement
exprimés en monnaie, instrument d'échange et unité de
compte. Toutefois, dans les systèmes fondés sur le troc, le prix
pouvait être exprimé à travers l'échange de produits
de base ayant une valeur comparable. Les prix de ces produits étaient
ainsi définis les uns par rapport aux autres, sans que le moyen de
règlement que constitue l'argent ne soit utilisé.
Pour notre travail, le prix est la quantité de monnaie
que l'on doit donner en échange d'une unité d'un bien ou d'un
service.
L'importance des décisions concernant le prix
apparaît à la lumière des fais suivants :
- les prix retenu, influence directement le niveau
d'activité.
- Un prix trop élevé ou trop faible peut
compromettre, le développement du produit :
- le prix de vente influence la rentabilité de
l'activité, non seulement par la marge bénéficiaire qu'il
prévoit, mais aussi par les biais des quantités vendues en fixant
les conditions dans lesquelles les charges de structure pourront être
amorties dans l'horizon temporel fixé.
I.2.1.2 Typologie et éléments
constitutifs
a) Typologie
a. le Prix ex magasin ou ex-usine
Il indique que le vendeur se charge a ses frais, risques et
périls de mettre la marchandise à part et de les identifier comme
faisant l'objet du contrat.
C'est à partir de ce moment que l'acheteur commence
à supporter les frais, les risques et périls.
b. le prix de gros
Le prix de gros est le prix des marchandises d'un commerce
qui s'effectue entre les producteurs et les négociants. Il ne porte que
sur de grosse quantité des marchandises. Le négociant
intermédiaire s'appelle grossiste.
c. Le prix demi-gros
C'est le prix des marchandises qu'on achète au
grossiste ou lui achète des quantités considérables de
marchandises destinés à être revendus aux
détaillants.
d. le prix de détail
Commerçant détaillant et destinées
à être revendues aux consommateurs finals. Il porte sur des
petites quantités de marchandises16(*).
Le mécanisme des prix joue un rôle
fondamental dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure
où il existe, dans les économies de marché, un niveau de
prix qui permet d'établir, pour tout produit, un équilibre entre
la production et la consommation.
Ce prix d'équilibre constitue un compromis entre ce que
les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce que les consommateurs
sont disposés à payer. Les prix vont donc permettre de
déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle quantité et
de quelle manière.
b) éléments constitutifs du
prix
v La structure de prix d'un produit fabriqué par une
entreprise industrielle comprend :
1° le coût de production qui comprend :
1) le coût d'achat des matières
premières et des matières consommables
(électricité, eau, combustibles...) qui interviennent
dans la fabrication d'un produit ou dans la production d'un service.
2) Le coût de stockage des
matières premières et des produits finis.
3) Les frais de fabrication qui
comprennent : le coût de la main d'oeuvre, les amortissements, les
frais généraux,
D'où la formule :
Coût de production = coûts des
matières + coûts de la main d'oeuvre
+ Amortissement + Frais
généraux
2° Le coût de distribution
comprend
3° Le Prix de revient (PR)= CP + CD
4° Le Prix de vente = PR + Marge brute +
ICA (Impôt sur le chiffre d'affaire)
5° Le prix des biens importés sont
déterminés en monnaie nationale en fonction du taux de change.
Prix en FC = P$ (1+t)e
d'où P$ = prix en monnaie étrangère
(dollar US par exemple)
Pfc = prix en monnaie étrangère (Franc
congolais)
t= droits de douane (droits d'entrée)
e= taux de change
En situation de concurrence parfaite, l'entreprise ne
détermine pas un prix de vente, mais elle vend ses produits aux prix de
marché.
v Eléments constitutifs de prix des produits
distribués par une entreprise commerciale
· Eléments constitutifs de prix de
vente
1° coût d'achat = prix d'achat
(éventuellement diminué des remises sur factures et
augmenté des frais sur achat comme le transport ou les droits de
douane)
2° coût de stockage des
marchandises
3° coût de la main d'oeuvre
(magasiniers et personnel de vente)
4° Frais administratifs
(répartis : quote-part des frais administratifs)
5° Taxes et impôts (IVA ou TVA)
6° coût de distribution
Donc nous aurons :
· Prix de revient = (1+2+3+4+5+6)
· Prix de vente = PR + Marge
bénéficiaire
Marge commerciale = prix de vente hors taxes - coût
d'achat
Elle permet à l'entreprise de couvrir ces charges et de
réaliser un bénéfice.
I.2.1.3 Modalités (systèmes) de
calcul
Ce sont les facteurs constitutifs de
l'offre et de la demande qui déterminent le prix des produits (fixation
des prix). Ainsi, lorsque la demande est trop importante, les prix diminuent
jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint.
En matière d'offre, les prix sont définis sur la
base des coûts de production et de distribution, qui sont fonction de la
rareté des matériaux et de la technologie employée, ainsi
que des limites imposées par l'organisation même de l'entreprise,
telles que la loi des rendements décroissants, le coût du travail,
etc.
Le producteur recourt généralement à une
politique de prix à même de porter les bénéfices
obtenus à leur niveau le plus élevé.
D'autres objectifs du même type, repris dans la
théorie de la firme, peuvent également entrer en ligne de compte.
La nature du marché a également son importance
dans la mesure où, dans une situation de monopole ou d'oligopole, les
prix peuvent grimper de manière considérable, car la concurrence
est limitée. Les membres d'un cartel peuvent s'accorder sur les
prix ; la stratégie à long terme d'une entreprise peut
nécessiter que l'on pratique des prix inférieurs à la
valeur marchande, voire aux coûts de revient d'un produit
(stratégie dite de dumping).
La prise en compte des stratégies des autres
entreprises peut avoir une influence sur les décisions de l'entreprise
(problèmes étudiés par la théorie des jeux). Dans
la pratique, les situations de concurrence parfaite sont rares sur les
marchés et avantagent généralement les fournisseurs.
La demande correspond à la somme des
décisions individuelles d'achat prises par les acquéreurs sur un
marché déterminé alors qu'ils s'efforcent de maximiser
l'utilité disponible. Cela suppose, bien entendu, que les acheteurs
effectuent des choix rationnels, choix que la publicité et le marketing
modifient.
Les efforts déployés par l'entreprise pour
influencer la demande peuvent, en grevant le coût du budget publicitaire,
se répercuter sur les prix. Chacun décide ou non d'acheter un
bien en fonction du prix de celui-ci.
Dans la réalité, toutefois, la demande ne
détermine pas tant le prix que le nombre d'unités vendues pour un
même produit, car la plupart des entreprises préfèrent
fabriquer un nouveau produit plutôt que de laisser le prix de celui,
déjà en place, dériver pour atteindre un niveau
d'équilibre.
Pratiquer des prix bas ne constitue pas toujours la solution
idéale dans la mesure où si l'on commercialise des produits de
qualité à des prix défiant toute concurrence, les
acheteurs potentiels risquent d'imaginer que ces biens ont des défauts,
ou qu'ils ne sont pas vraiment novateurs.
La formation des prix, modélisée en
économie, ne peut que rarement avoir lieu dans les économies
modernes intégrées. Par conséquent, le rapport entre les
prix et la demande est souvent beaucoup plus indirect que ne le laissent
supposer les théories économiques.
I.2.1.4 Théorie des prix sur des marchés
de concurrence parfaite
La concurrence parfaite est un modèle
économique d'un marché possédant les
caractéristiques suivantes : chaque agent économique agit
comme si les prix étaient des données, le produit est
homogène, les ressources sont parfaitement mobiles, ce qui signifie
notamment la libre entrée et sortie des entreprises, et tous les agents
économiques du marché disposent d'une connaissance
complète et parfaite17(*).
Notons aussi que la concurrence parfaite est le terme
utilisé par les économistes pour décrire une situation de
marché où :
a) les offreurs et les demandeurs considèrent tous que
le prix est donné sur le marché ;
b) les produits vendus sont homogènes, le produit d'un
vendeur est identique à celui de tout autre vendeur ;
c) toutes les ressources sont parfaitement mobiles et peuvent
instantanément entrer ou sortir du marché en réponse
à des signaux monétaires et ;
d) les consommateurs, les producteurs et les
propriétaires des facteurs de production possèdent une
information complète et parfaite.
Ces hypothèses sont évidemment
irréalistes et on n'a jamais observé de marché
réunissant toutes ces conditions.
Néanmoins, le modèle est souvent utilisé
par les économistes car les conclusions que l'on peut en tirer ont
permis dans une large mesure d'expliquer et de prévoir les
phénomènes réels.
Lorsque l'entreprise se trouve dans des conditions de court
terme dans une branche en concurrence, elle considère le prix comme
donnée et choisit le niveau de la production qui égalise le prix
et le coût marginal. A ce niveau, les profits de court terme sont
maximisés (ou les pertes minimisées).
Si, au niveau où le prix est égal au coût
marginal, le revenu total est inférieur au coût variable total,
l'entreprise arrêtera sa production et enregistrera une perte (minimale)
de court terme égale aux coûts fixes.
Lorsque les prix des facteurs de production ne changent pas
à la suite d'une variation de leur utilisation par la branche, la courbe
d'offre de court terme d'une branche en situation de concurrence sera
simplement égale à la somme des courbes de coût marginal
des entreprises de la branche. (Notons cependant que si la prix est
inférieur au coût variable moyen de chaque entreprise, la
production de la branche sera nulle).
Lorsque les prix des facteurs changent à la suite d'une
variation de leur utilisation par la branche, la courbe d'offre ne sera plus
égale à la somme des courbes de coût marginal de toutes les
entreprises. Dans ce cas, il est nécessaire de tenir compte des
déplacements de la courbe de coût marginal de chaque entreprise
lorsque la production de la branche croît pour obtenir la courbe d'offre
de la branche18(*).
Graphique n°1.1 : Théorie des prix
sur des marchés de concurrence parfaite
RM Cm
CM CM
A S B
RM=P
PROFIT
D
O q Q
L'objectif de l'entreprise étant de maximiser le
profit, le volume de production qui permet d'atteindre un tel objectif doit
être recherché dans la zone de profit. Plus
précisément, ce volume sera déterminé au point
où le coût marginal sera égal à la recette
marginale, soit « q ».
A ce niveau de production, le profit total maximum est
représenté par la distance ABCD.
I.2.1.6 Théorie des prix sur des marchés
de concurrence imparfaite
Un monopole pur existe lorsqu'il y a un seul vendeur sur un
marché. Notons à ce niveau que c'est le cas par exemple de la
REGIDESO que nous étudions dans le cadre de ce travail. En effet, cette
société jouit d'un monopole de distribution d'eau potable en
RDC.
La courbe de demande du marché est donc la courbe de
demande au monopoleur. Cela signifie que pour accroître la
quantité vendue, la courbe de demande étant donnée, le
monopoleur doit abaisser le prix du produit. Comme le monopoleur est
confronté à une courbe de demande dont la pente est
négative, son revenu marginal est inférieur au prix, quel que
soit le niveau de la production.
Le monopoleur tiendra compte de l'influence sur le prix (et
donc sur le revenu total) des variations dans le niveau de la production pour
déterminer la quantité produite et vendue qui correspond au
maximum de profit. A court terme, le monopoleur fixera sa
production au niveau où le
coût marginal est égal au
revenu marginal, aussi longtemps qu'à ce niveau le
revenu total est supérieur au coût variable total. Si cette
dernière condition n'est pas vérifiée, le monopoleur ne
produira rien.
Graphique n°1.2 : Théorie des prix
sur des marchés de concurrence imparfaite (équilibre de
court terme)
R Cm
CM
C D
L M
K P
E
0 N B A Q
A long terme, le monopoleur produira et vendra la
quantité pour laquelle le coût marginal de long terme est
égal au revenu marginal(en supposant que pour cette quantité le
revenu total n'est pas inférieur au coût total.
L'établissement optimal à long terme est celui dont la courbe de
coût moyen à court terme est tangente à la courbe de
coût moyen à long terme au point correspondant au niveau de
production d'équilibre. En ce point, le coût marginal de court
terme est égal au revenu marginal.
Graphique n°1.3 : Théorie des prix
sur des marchés de concurrence imparfaite (équilibre de
long terme)
R CmLP
CMLP
E
0 Q
I.2.2 Politique des prix
I.2.2.1 Définition, importance et typologie
a) Définition
La politique de prix est un ensemble de décisions et
d'actions réalisées pour déterminer la structure et le
niveau de la tarification des biens et (ou) services proposés aux
clients acquis ou à conquérir.19(*)
La politique de prix est un plan d'actions définies
pour maintenir un certain niveau des ventes et marges de l'entreprise.20(*)
Pour notre travail, c'est l'ensemble des règles qui
président au choix des prix de vente, à l'élaboration des
tarifs (prix et remise, ristourne, barème d'écart), à la
fixation des conditions de vente (crédit, livraison, emballage...) dans
l'optique d'une rentabilité maximale21(*).
b) Importance
L'élaboration par une entreprise d'un programme de
ventes et de production dépend non seulement de la conjoncture
économique, mais également de la concurrence et du prix de vente
des différents produits fabriqués par elle. La fixation du prix
de vente, qu'elle soit ou non le fait de l'entrepreneur, conditionne toute la
politique de l'entreprise en matière de vente et nécessite une
étude très minutieuse des coûts de revient.
c) Typologie
1) Prix fixé librement par les
entreprises
1° Le prix d'équilibre sur le marché est un
compromis entre les productions et les consommateurs.
Notons d'abord que le mécanisme des prix joue un
rôle fondamental dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la
mesure où il existe, dans les économies de marché, un
niveau de prix qui permet d'établir, pour tout produit, un
équilibre entre la production et la consommation. Ce prix
d'équilibre constitue un compromis entre ce que les producteurs
peuvent se permettre de facturer et ce que les consommateurs sont
disposés à payer.
2° Du côté de l'offre, le prix est
fixé en fonction des coûts des facteurs de production.
En effet, ce sont les constitutifs de l'offre et de la demande
qui déterminent le prix des produits (fixation des prix). Ainsi, lorsque
la demande est trop importante, les prix diminuent jusqu'à ce qu'un
équilibre soit atteint. En matière d'offre, les prix sont
définis sur base des coûts de production et de distribution, qui
sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie
employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation
même de l'entreprise, telles que la loi des rendements
décroissants, le coût du travail, etc.
Le producteur recourt généralement à une
politique de prix à même de porter les bénéfices
obtenus à leur niveau le plus élevé.
3° Le prix est fixé librement en situation de
monopole par le producteur
En effet, dans une situation de monopole ou d'oligopole,
l'entreprise fixe librement les prix de ses biens au niveau
qu'il veut, et par conséquent, les prix peuvent grimper de
manière considérable, car la concurrence est limitée.
4° Accord sur le prix entre plusieurs entreprises
Rappelons d'abord qu'un cartel est en économie une
entente, contractuelle ou non, réalisée entre des entreprises en
vue de limiter ou de supprimer la concurrence sur un marché
déterminé22(*).
Les membres d'un cartel peuvent s'accorder sur les prix ;
la stratégie à long terme d'une entreprise peut nécessiter
que l'on pratique des prix inférieurs à la valeur marchande,
voire aux coûts de revient d'un produit (stratégie dite de
dumping).
2) Prix administrés ou
réglementés
Les prix administrés ou réglementés sont
fixés par les pouvoirs publics après avis de la commission de
régulation créé par celui-ci.
Dans les pays occidentaux par exemple, les Etats soutiennent
certains secteurs économiques en maintenant artificiellement les
prix dans ces secteurs ; c'est la cas aux Etats-Unis dans le
domaine agricole et en Europe avec la politique agricole commune. L'Etat, en
rachetant les surplus de production pour protéger les agriculteurs de
l'Union européenne, contribue à maintenir un niveau de prix
élevé.
Dans d'autres cas, tels que celui des services publics en
période de privatisation, les bénéfices des entreprises de
service public sont réduits afin de limiter le monopole dont ils
bénéficient, les prix sont volontairement maintenus à des
faibles niveaux.
Les gouvernements peuvent subventionner certaines industries
et leur permettre ainsi de baisser leurs prix, ou imposer des droits de douane
à l'importation et augmenter par là même le prix des
produits importés de l'étranger.
En temps de guerre, les prix peuvent être gelés
afin de maîtriser les effets perturbateurs des pénuries sur
l'économie.
Le contrôle général des prix par l'Etat
s'inscrit souvent dans une politique des prix et des salaires visant à
maîtriser l'inflation, qui se traduit par une hausse continue des prix,
entraînant une modification de la valeur de la monnaie plutôt que
de celle des produits.
En effet, la monnaie est elle-même un produit assorti
d'un prix, qui est déterminé par rapport à celui d'autres
produits, et susceptible de baisser si le bien devient trop répandu
(argument défendu par le monétarisme). Un excès de la
demande par rapport à l'offre entraîne normalement une hausse des
prix.
Si, toutefois, le gouvernement maintient artificiellement les
prix à un faible niveau, l'inflation sera contenue mais le surplus de
demande restera, aboutissant à des pénuries, qui conduisent au
rationnement, à l'apparition de marchés noirs. La demande
insuffisante de devises d'inflation dans la mesure où le cours de
ces devises diminue par rapport à celui des autres devises, ce qui
contribue à augmenter les prix à l'importation, à
réduire le prix des exportations et à développer par
là même les dites exportations.
Lorsque l'Etat désire rapidement modifier le niveau de
structure de prix et lorsque son action indirecte risque de s'avérer
inefficace, l'état peut agir de façon immédiate sur le
niveau des prix ; selon la conjoncture, sa politique de prix se fait alors
autoritaire ou contractuelle23(*).
A. La « politique
autoritaire » de l'Etat consiste en la fixation
impérative des prix. Elle repose sur plusieurs régimes dont les
principaux sont les suivants :
1. la taxation est la fixation d'un prix maximum : le
régime est couramment appliqué à un certain nombre de
produits alimentaires ou agricoles à quelques produits industriels,
à certains services publiques (eau, gaz, électricité) ou
(loyers, taxis, analyses médicales).
2. Le prix imposé est la fixation d'un minimum de vente
(cette pratique a été le fait des spécialités
pharmaceutiques).
3. La liberté surveillé est un régime qui
impose aux entreprises de déposes les prix ou les modifications de prix
et éventuellement envisager un régime plus
sévère.
4. L'action autoritaire de l'état peut
s'éteindre à l'ensemble des biens. Elle consiste alors en un
blocage général du niveau des prix. Théoriquement cette
mesure est en fait, relativement exceptionnelle ; elle a surtout pour
objet de faire face à une situation temporairement grave.
B. La « politique
contractuelle » de l'état est beaucoup
récente.
De façon à éviter les dérapages de
prix trop importants, l'état a pris l'habitude de convoquer
régulièrement les responsables de certaines professions dans le
cadre de contrats a sur le blocage, des avantages essentiels : elle
implique des rencontres continues, des échanges de vue, des promesses
réciproques de l'administration et des professionnels. Ceux-ci
retrouvent la liberté de fixer leurs prix dans le cadre de certaines
limites à ne pas dépasser, sous peine de
déséquilibrer l'ensemble de l'économie et moyennant le
respect de certaines disciplines établies en fonction des objectifs du
plan et de la conjoncture.
I.2.2.2 Objectifs et contraintes
a) Objectifs
Les décisions en matière de fixation des prix ne
peuvent se faire qu'après avoir fixé les objectifs que
l'entreprise souhaite poursuivre. L'entreprise doit d'abord clarifier les
objectifs qu'elle s'efforce d'atteindre à travers la fixation de ses
prix. L'objectif premier sera de fixer un prix tel que l'entreprise puisse
vendre ses produits sur le marché tout en satisfaisant les
contraintes.
La politique des prix poursuit deux objectifs à
savoir commerciaux et financiers :
Ø Commerciaux : la pratique de
prix plus ou moins bas permet un accroissement des ventes et des gains de parts
de marché ; un prix élevé peut permettre
d'écrémer le marché en étant synonyme de
qualité ;
Ø Financiers : il faut assurer la
rentabilité de l'entreprise, donc réaliser l'équilibre
entre le prix et les quantités vendues qui permet de maximiser le
profit24(*).
c) Les contraintes d'une politique de prix
sont :
Ø La première des contraintes est
interne, c'est le coût de revient du produit à
couvrir. Néanmoins, le coût unitaire d'un produit n'est pas une
constante, il varie en fonction des quantités produites.
Ø Les coûts de revient unitaire diminue du fait
de l'effet de taille qui permet une
répartition des charges fixes sur une plus grande quantité
(économie d'échelle). Le prix dépend aussi de la
prévision des ventes qui sera réalisée : les ventes
prévues déterminent la quantité à produire et la
capacité de production nécessaire donc le coût de revient
unitaire.
Ø La concurrence : l'entreprise doit tenir compte
de la façon dont ses concurrents réagiront à ses prix car
la concurrence pousse l'entreprise à adapter sa politique de prix.
Lorsque les produits concurrents sont sur le marché, l'entreprise ne
peut pas ignorer leur prix avant de prendre une décision de fixation de
prix.
Ø La demande : la demande est l'attitude des
consommateurs ou des acheteurs vis-à-vis du produit
considéré. L'intensité de la demande varie aussi en
fonction d'autres variables telles que le pouvoir d'achat, les attitudes des
consommateurs, ce qui rend les prévisions difficiles à
réaliser.
Ø La législation : l'Etat peut prendre des
mesures réglementaires ou législatives pour limiter le niveau des
prix et la progression des prix. L'Etat intervient dans la fixation des prix
sur le marché pour protéger les consommateurs ou les producteurs
lorsque les intérêts de ces derniers sont menacés, et pour
maîtriser l'inflation.
Selon le système comptable congolais, nous pouvons
avancer la contrainte selon laquelle, le prix de revient (coût de
production + coût de distribution) ne doit pas être
inférieur au prix de vente des produits fabriqués par
l'entreprise industrielle ou de services dont les chiffres d'affaires sont
enregistrés au crédit du compte 71 (productions vendues) ;
Il en est de même du prix de revient (coût d'achat
+ coût de distribution) des marchandises vendues qui ne doit pas
être inférieur aux coûts d'achats (prix d'achat + frais
accessoires d'achats) de ces marchandises dont les chiffres d'affaires sont
enregistrées au compte 70 (Vente de marchandises).
Ø les contraintes concurrentielles
(prix et qualité des produits concurrents, information et psychologie
des consommateurs) sont très fortes sur un marché
banalisé.
Ø les contraintes institutionnelles se
matérialisent par l'intervention possible des pouvoirs publics
(contrôle de prix) par la réglementation en vigueur.
I.2.2.3 Pratiques
A. Fixation des prix à l'aide d'une
marge
Cette forme de fixation est certainement l'une des plus
employées ; c'est une pratique courante, ou tout au moins un point
de repère dans beaucoup de petites entreprises.
Selon cette technique, le prix est déterminé par
l'adjonction d'une marge (exprimée le plus souvent en %) au coût
de production. Les modalités d'application sont extrêmement
variables suivant que l'on se base sur les seuls coûts de production (ou
prix d'achat) ou l'ensemble des coûts, c'est-à-dire si l'on
incorpore tous les frais généraux.
Les marges varient bien évidemment d'un produit
à un autre et de firme à firme. Nous repérons,
ci-après, au moins huit facteurs influençant le choix de
la marge. En effet :
a. La marge est fortement liée à la vitesse de
rotation des stocks ; elle est d'autant plus faible que le produit sur
lequel elle porte est un produit à achat répétitif. On
comprend par exemple que la marge sur les meubles, qui sont des biens de
consommation durable, doit être plus importante que la marge sur un litre
de lait qui reste peu de temps sur les étagères dans les
supermarchés.
b. Le degré de compétition dans le secteur a une
influence directe sur la marge. Toutes choses étant égales par
ailleurs, on peut admettre que la marge est d'autant plus faible que le nombre
de compétiteurs augmente. La capacité d'imposer la marge
souhaité dépend du pouvoir dont dispose la firme et ce pouvoir
est inversement proportionnel au nombre de concurrents en présence.
c. Les marges peuvent également fluctuer grandement en
fonction de l'état effectif de la concurrence. Ainsi qu'on l'a
déjà dit, les oligopoles passent pour des phases de ``paix'' ou
de ``guerre'' en termes de prix ou en termes de part de marché. A ces
différents états vont correspondre différents niveaux de
marge.
d. La marge brute dépend du coût des ventes du
produit. Si la mise en marché est onéreuse, si les circuits de
distribution ont des caractéristiques spécifiques ou si tout
simplement on est dans un secteur où ``les règles du jeu''
imposent de fortes dépenses de publicité et de promotion, les
marges brutes seront élevées.
e. La marge dépend du degré d'exclusivité
du produit. Qi au produit est attaché un certain prestige et que jouent
les effets de snobisme et de démonstration, le vendeur pourra imposer
une marge de profit plus élevée. On peut remarquer ce
phénomène dans les produits de luxe, fabriqués à
peu d'exemplaires et dont la rareté relative constitue un attrait pour
le consommateur.
Des exemples peuvent être trouvés couramment dans
le secteur de l'habillement. On conviendra que cette marge plus
élevée est justifiée par les coûts de production,
d'exposition ou d'entreposage plus importants, sans que le vendeur puisse
bénéficier des économies d'échelle liées
à la vente de masse. Le vendeur aura d'autant plus le loisir d'agir
ainsi que l'exclusivité lui donne un véritable pouvoir de
monopole.
On comprend dés lors le soin jaloux avec lequel un
vendeur cherche à se protéger des imitations, sur le produit
lui-même ou sur sa marque de commerce.
f. Le risque encouru par le vendeur se reflète dans
l'ampleur de la marge. Et cela est d'autant plus vrai que le produit est
périssable, saisonnier ou sujet au changement dans les goûts et
les préférences des consommateurs.
g. Reprenant en jeu les deux facteurs
précédents, on peut dire que la marge dépend de la
position du produit dans le ``cycle de vie du produit''.
Les marges sont d'autant plus importantes que le produit est
relativement nouveau, elles ont tendance à se rétrécir
quand le produit est largement accepté.
B. Fixation des prix par imitation
Dans bien des cas, les firmes choisissent leur prix par
imitation ; elles prennent pour leur produit le prix du marché.
Cette attitude qui semble assez passive est parfois imposée par les
circonstances ou au contraire résulte d'une stratégie
délibérée. Ce choix de fixation de prix peut être le
seul qui se présente à la firme quand sa part du marché
est faible et qu'elle n'a pas les moyens d'agir sur d'autres variables du
marketing-Mix pour faire changer cet état de fait. Ceci sera
particulièrement net dans les marchés de « Price
leadership ». Cette implantation en matière de prix pourra en
revanche être le résultat d'une stratégie
délibérée consistant à ne pas perturber un certain
ordre établi qui, à priori, semble convenir à l'ensemble
des producteurs. Cette forme d'entente tacite sur les prix pourrait être
rencontrée dans les marchés dits marchés à firme
barométrique.
On notera de plus que le fait de choisir un prix soit
semblable à celui des compétiteurs ne veut pas dire pour autant
renoncer à la concurrence. Il est fréquent que dans le cas
où sur un marché tous les produits sont vendus au même
prix, la compétition porte sur d'autres domaines : le circuit de
distribution, le service après vente, etc.
C. Choix du prix et pénétration sur un
marché
Le choix d'un prix (ou d'une liste de prix), peut
être grandement influencé par la volonté d'entrer sur un
nouveau marché. Ceci est le cas quand la firme se lance dans une
production nouvelle ou essaie de vendre dans une zone géographique
où elle n'intervenait pas auparavant.
Plusieurs facteurs pousseront la firme à avoir une
politique agressive en matière de prix pour pénétrer le
marché :
1° Lorsque les conditions techniques de production sont
telles qu'il est nécessaire de produire sur une grande échelle
afin d'intérioriser les économies d'échelle pour produire
de façon efficace.
2° Lorsqu'un prix très bas va décourager
les concurrents actuels ou potentiels.
3° Lorsque la firme a besoin d'un élément
majeur pour fixer l'attention du consommateur au moment où elle arrive
sur marché où les habitudes et les fidélités aux
marques semblent jouer un rôle primordial.
4° S'il est important de prendre rapidement une position
dominante.
5° Enfin, la firme sera d'autant plus tentée
d'utiliser une stratégie de prix très bas que
l'élasticité prix est grande. En particulier, on se souvient que
si l'on vend sur un marché où l'élasticité prix en
valeur absolue est supérieure à 1, une diminution de prix est
plus que compensée par une augmentation des quantités et donc
choisir des prix bas augmentera le chiffre d'affaires.
D. La fixation à partir des
coûts25(*)
C'est la démarche traditionnelle la plus courante. Elle
repose sur l'idée simple, mais réaliste que la
société ne peut pas survivre si le prix ne couvre pas les
coûts et elle suppose que l'entreprise soit en mesure de connaître
ses coûts.
Cette démarche engendre plusieurs difficultés
techniques :
1° Le choix du coût à retenir comme base de
calcul du prix : faut-il se baser sur le coût complet, coût
direct, le coût marginal ? le choix d'un coût est en fait
fonction de l'objectif poursuivi ;
2° La pertinence du calcul des coûts complets.
Cette démarche pose surtout un problème
méthodologique dans le cadre du pilotage de l'entreprise. En effet, elle
conduit à constater les coûts et à essayer de les imposer
au marché par le prix choisi. L'intensité de la concurrence a
conduit certaine société à définir le prix à
partir du coût, mais à définir les coûts en fonction
du prix cible déterminé sur le marché.
E. La fixation du prix à partir de la
demande
Il s'agit d'intégrer la variabilité de
l'entreprise par rapport au prix et de prendre en compte les
phénomènes psychologiques et comportements aux acheteurs face au
prix.
· L'élasticité de la
demande
L'élasticité e la demande exprime le
degré de sensibilité de la demande à une variation de
prix. Le coefficient d'élasticité de la demande d'un produit par
rapport à son prix égal au rapport des pourcentages de variation
des quantités demandées et des prix.
Elasticité de la demande par rapport au prix :
· L'intégration des phénomènes
psychologiques
· Le Seuil d'acceptation
Il est possible par des enquêtes de repérer pour
un produit le prix maximum au-delà duquel les consommateurs ne veulent
plus acheter et le prix minimum en deçà duquel les consommateurs
pensent que le prix n'est pas en mesure de répondre à leurs
attentes (qualité, image, etc.).
· Le prix psychologique
Il s'agit en général d'un
prix « magique » définie en
référence à un chiffre « rond »
qui correspond à un seuil psychologique pour le produit
considéré à une époque considérée et
dans une monnaie considérée.
F. La fixation des prix à partir de
l'offre
Outre la réaction de la demande et le niveau de ses
coûts, l'entreprise doit tenir compte du comportement des autres offreurs
pour fixés son prix de vente.
· L'état de la concurrence
La nature et l'intensité de la concurrence
déterminent l'importance de la variable prix dans le positionnement de
l'offre respective des entreprises.
L'entreprise décide de vendre plus cher, moins cher ou
au même prix qu'une offre de référence sur le
marché. Cette offre de référence peut être le prix
moyen du marché, le prix principal concurrent en termes de
positionnement ou le prix de l'entreprise considérée comme leader
du marché.
Michael PORTER montre que le niveau des prix est une variable
de l'action stratégique notamment pour les entreprises qui ont une
position dominante et qui cherchent à bloquer l'arrivée de
nouveaux compétiteurs en fixant des prix assez bas car ceux-ci
considèrent soit le marché n'est pas rentable soit qu'ils ne sont
pas en mesure de s'aligner sur tels prix bas.
La référence au prix moyen du marché sert
souvent de base de raisonnement pour juger de la rentabilité du produit
et affiner la stratégie de l'entreprise sur le segment
considéré (domination par les coûts donc fixer un prix plus
haut que le prix moyen du marché, etc.)
La référence au prix du marché est
parfois utilisée quand les autres approches sont difficiles à
mettre en oeuvre, notamment quand le calcul des coûts est trop
délicat.
· L'existence de substituts
Même sans concurrence directe sur son marché,
l'entreprise doit veiller à l'existence de produits substituables qui
peuvent servir de référence au consommateur pour juger du prix ou
contribuer à l'absorption du revenu disponible pour la consommation.
Les pratiques de fixation que l'on vient de présenter
n'épuisent pas le sujet : il existe en effet d'autres formes de
fixation et d'autres éléments rentrant en ligne de compte dans la
politique d'une entreprise.
Notons aussi que les conditions de fixation des prix
dépendent de l'évolution du cycle de vie d'un produit qui
comprend les phases suivantes : lancement, croissance,
maturité et déclin.
Dans les lignes qui suivent nous allons examiner les
stratégies de détermination des prix dans les différentes
phases du cycle de vie d'un produit.
I.2.2.4 La phase de lancement
Elle est marquée par un démarrage relativement
lent des ventes et des bénéfices et cela pour trois grandes
raisons :
· des problèmes de mise au point technologique
peuvent se poser à l'entreprise qui ne maîtrise pas totalement les
processus de fabrication du nouveau produit ; en outre, il peut y avoir
encore incertitude sur le procédé ou sur la technologie qui
l'emportera. De ce fait, l'entreprise ne peut ou ne veut alimenter le
marché au rythme nécessaire.
· La distribution, particulièrement la grande peut
se montrer en attentisme, réticence à référencer un
produit qui n'a pas encore fait ses preuves et pratiquer un attentisme prudent,
de même le distributeur industriel doit se familiariser avec le produit,
ses caractéristiques techniques, ses applications principales ;
· Les acheteurs potentiels peuvent être lents
à modifier leurs habitudes de consommation ou de production, seuls les
plus réceptifs à l'innovation adopteront éventuellement le
produit dans la mesure où ce groupe est informé de l'existence de
l'innovation.
Au cours de cette phase, l'entreprise doit décider si
elle souhaite adopter une stratégie d'écrémage,
progressif, de pénétration massive ou de
pénétration progressive.
En effet, l'entreprise peut choisir entre quatre
stratégies de lancement en fonction de l'intensité
de l'effort consenti en matière de prix et de
communication.
· Une stratégie de
pénétration rapide : consiste à lancer le
produit à bon prix avec une forte
communication ;
· Une stratégie d'écrémage
rapide : consiste à lancer un produit à un
prix élevé et avec une communication
importante ;
· Une stratégie de
pénétration progressive : consiste à lancer
un produit à un « prix bas et peu de
communication » ; cette stratégie encourage l'acceptation
du produit lorsque le marché est vaste et les acheteurs sensibles au
prix ;
· Une stratégie d'écrémage
progressif (prix élevé,
peu de communication) ; elle se justifie lorsque la taille de
marché est relativement limitée et qu'il n'y a guère de
menaces concurrentielle. Si le prix est accepté, le produit passe alors
à la phase de croissance.
I.2.2.5 Phase de croissance
Elle est caractérisée par un
développement rapide des ventes et des bénéfices. Les
causes de cette croissance sont les suivantes :
· Les premiers utilisateurs satisfaits, respectent leurs
achats et influencent les autres utilisateurs potentiels par une communication
de bouche à l'oreille, le taux d'occupation du marché augmente
rapidement ;
· La disponibilité du produit dans les points de
vente lui donne une visibilité qui favorise aussi sa diffusion dans le
marché.
· L'entrée des concurrents nouveaux a pour effet
d'augmenter la pression marketing totale sur la demande au moment où
celle-ci est expansive et fortement élastique.
Une caractéristique de cette phase est une
baisse régulière des coûts du
fait de l'expérience qui commence à se manifester. Les
prix ont tendance à baisser, ce qui permet de
couvrir progressivement la totalité du marché potentiel.
Les dépenses marketing se répartissant sur un
chiffre d'affaires en forte expansion, le cash flow devient positif.
Sur le plan de la concurrence, la situation se
caractérise par un nombre élevé d'imitateurs
attirés par le potentiel de croissance et par la réduction de
l'incertitude, le marché ayant été ouvert par l'entreprise
innovatrice.
Tôt ou tard la croissance de la demande globale se
ralentit pour se maintenir ensuite au rythme de croissance
démographique. Au cours de cette phase, l'entreprise s'efforce
d'améliorer le produit, de pénétrer des nouveaux segments
de marché et circuits de distribution, et de réduire
largement.
I.2.2.6 La phase de maturité
Elle marque un ralentissement de la croissance du fait que le
produit est déjà bien accepté par le marché. Le
bénéfice atteint son niveau maximal, puis commence à
décroître en raison des dépenses marketing engagées
pour soutenir le produit face à la concurrence.
Le responsable marketing dont le produit s'est installé
en phase de maturité ne peut se contenter de défendre ses
positions. Il doit faire preuve d'imagination. Trois grands types de
stratégies s'offrent à lui ; la modification du
marché, la modification du produit, et la modification du
Marketing-mix.
· La modification du marché : on
étudie les possibilités d'élargir son marché
à partir de deux composantes de l'équation commerciale :
· La modification du produit : les responsables
essaient également de redresser leurs ventes en apportant des
modifications au produit susceptibles d'attirer de nouveaux utilisateurs ou
d'entraîner une plus forte utilisation par les clients actuels. Elle peut
prendre trois formes : l'amélioration de la qualité,
l'adjonction de caractéristiques et la recherche de style.
· La modification du Marketing-mix : consiste
à modifier un ou plusieurs éléments du Marketing-mix entre
autres le prix, la distribution, la publicité,
la force de vente et les services.
I.2.2.7 La phase de déclin
Elle est caractérisée par une inévitable
décroissance structurelle de ventes et des profits pour l'une des
raisons ci-après :
· Les nombreux produits performants font leur apparition
et remplacent les produits existants pour la fonction. C'est l'impact du
progrès technologique ;
· Les préférences, les projets, les
habitudes de consommation se modifient avec le temps et rendent les produits
démodés ;
· Les changements de l'environnement social,
économique, politique, tels que des modifications en matière de
sécurité, d'hygiène, de protection de l'environnement, ...
rendent des produits obsolètes ou simplement interdits.
Au cours de cette période l'entreprise a pour
tâche d'identifier les produits défaillants et de
développer pour chacun d'entre-eux une stratégie de statu quo, de
concentration, de révolte ou d'abandon, destinée à
minimiser l'incidence de déclin sur les bénéfices de
l'entreprise, les employés et ses clients.
3. LA CROISSANCE DE L'ENTREPRISE
I.3.1 Définition et importance
a) Définition
La croissance de l'entreprise est un mouvement de
développement de son activité, développement qui peut se
mesurer de manière quantitative (augmentation du
chiffre d'affaires, de la part de marché, des effectifs employés
et de ses ressources) et apprécier de manière qualitative
(accroissement de la capacité d'influence de la firme sur son
marché, élargissement de sa notoriété,
développement son image etc.26(*)
Selon CONSO (P) HEMICI (F) la croissance de l'entreprise est
définie comme étant une augmentation des volumes
d'activité, du chiffre d'affaires. Elle est
rendue possible par une meilleure utilisation de la capacité de
production.27(*)
Pour nous, la croissance de l'entreprise peut être
définie comme le processus d'augmentation de la taille
de l'entreprise dans le temps28(*)
b) Importance
Les avantages liés à la grande taille qui
expliquent le phénomène (constitue la cause principale) sont
les suivants :
· recherche de complémentarité ;
· maîtrise des approvisionnements ;
· pénétration d'un nouveau
marché ;
· élimination des concurrents ;
· maîtrise d'une technologie ;
· importance des frais de R & D (recherche et
développement) et de l'investissement ;
· recherche de la taille critique (niveau de production
optimale permettant d'éliminer les concurrents) et stratégie de
diversification.
L'économie d'échelle, peut être
définie en économie les facteurs entraînant une
baisse des coûts moyens de production lorsque
le volume de cette production augmente.
Les économies d'échelle constituent le principal
gain attendu de la production en série. Par exemple, dans l'impression
d'un livre, l'installation de la presse représente un important
coût fixe initial, alors que lorsque la presse fonctionne le coût
d'impression de chaque livre reste à peu près constant.
Les économies d'échelle internes demandent
généralement un investissement important. Ainsi, pour augmenter
la production et réduire les coûts (coûts fixes
si l'entreprise recourt à l'automation et/ou au système de
production assistée par ordinateur (PAO) ou à la
robotisation ; et les coûts moyens), les constructeurs
automobiles par exemple ont investi d'énormes sommes dans des
chaînes de production intégrant des robots sophistiqués.
Mais les économies d'échelle ont toujours une
limite. Il n'est pas rare, en effet, que de grandes sociétés
deviennent difficiles à gérer en raison de leur taille, ce qui
les rend vulnérables à la concurrence d'entreprises plus petites,
plus innovantes et plus flexibles. Il convient également de garder
à l'esprit que, lorsqu'une société a atteint la taille qui
lui permet l'économie d'échelle maximale, elle doit
trouver un marché pour son volume supplémentaire de
production.
Outre les économies d'échelle internes, il
existe également des économies d'échelle externes. Ces
dernières naissent du développement de services auxiliaires, par
exemple une revue commerciale qui permet à une entreprise de faire sa
publicité à un faible coût.
I.3.2 Les objectifs de la croissance
Après l'étape de la création ou de
reprise, il s'agit de mettre en oeuvre une stratégie agressive pour
croître rapidement. Généralement les dirigeants visent
trois objectifs29(*):
v Développer les ventes : au-delà de leur
nécessité vitale pour toute organisation (procurer des
ressources), les ventes sont les seuls indicateurs fiables de mesure de
l'efficacité du développement. C'est le meilleur moyen pour
mobiliser les énergies atteindre la taille critique et la
rentabilité optimale.
v Protéger l'entreprise de la concurrence : devant
la faiblesse des barrières légales, les barrières
``marches'' jouent un rôle considérable. Elles peuvent être
liées aux usages locaux, aux positions de leadership, aux standards,
à l'image...
v Valoriser l'entreprise : c'est un objectif naturel et
permanent qui traduit un partage du pouvoir entre actionnaires et dirigeants.
C'est le meilleur moyen pour mobiliser des capitaux et quelques fois,
satisfaire l'ego des dirigeants.
I.3.3 Les différentes stratégies de
croissance
Pour orienter et maîtriser la ``chance'' et les
``risques'', les dirigeants doivent mettre en oeuvre une stratégie de
croissance et utiliser les nouvelles technologies et des nouveaux savoirs, plus
rapidement que leurs concurrents. Il s'agit ici de trois stratégies de
croissance.
Elles peuvent être appliquées seules, ou
combinées entre elles lors de phases reparties dans le temps, mais elles
sont rarement utilisées toutes les trois ensemble.
v La croissance par la duplication : il s'agit de
reproduire son ``business model'' dans de nouvelles régions ou de
nouveaux pays. Cette stratégie impose d'apprendre à connaitre les
règles du marché local, d'utiliser le savoir pour adapter les
produits, le marketing et la production est d'accepter une communication
individualisée entre le management central et le management local.
v La croissance par ``build up'' : il s'agit de
croître en sélectionnant et reprenant des entités ou des
activités existantes. Bien maîtrisée, la croissance externe
reste, sans nul doute, la façon la plus rapide d'atteindre une taille
critique ou d'être présent sur tel ou tel marché.
v La croissance par la diversification : il s'agit de
croître en ``faisant plus'' dans le domaine où l'entreprise est
compétente. Pour cela, il faut investir de manière agressive et
importante, standardiser sa production et engager le bon ``mix''
I.3.4 Les axes de la croissance
1° Croissance horizontale ou latérale
§ Stratégie d'expansion par
pénétration du marché ou par développement du
marché ;
§ Elle cherche à faire économie
d'échelles et des effets de synergie.
2° Croissance verticale
§ Consiste à faire sous le même
contrôle, des entreprises situées à des stades de
production différents. Elle a comme objectif de réduire et
maîtriser les coûts d'approvisionnement et de
distribution ;
§ L'intégration est une logique de grande
entreprise, disposant d'une surface financière suffisante.
3° Croissance conglomérale
§ Concerne des entreprises n'ayant aucun
intérêt technologique commun ;
§ Se développe selon les opportunités de
profit du moment ;
§ Concerne des entreprises de holding manage et finance,
danger de sous évaluer le risque en investissant dans un secteur
inconnu.
I.3.5 Modalités de la croissance
Quant aux modalités de cette croissance, les firmes
dans leur évolution choisissent parallèlement ou concurremment
d'évoluer par la croissance interne ou par la croissance externe.
I.3.5.1 La croissance interne
La croissance interne est la création par l'entreprise
de capacités nouvelles. Elle résulte de l'augmentation de moyens
de production, de recherche, de distribution crées grâce aux
ressources humaines, financières et techniques de l'entreprise.
Elle représente l'auto développement de la firme
par ses propres moyens industriels ou commerciaux, c'est-à-dire sans
appel à des partenaires (industriel ou commerciaux)
extérieurs30(*).
A. Cause de la croissance interne
§ Une forte demande des produits de l'entreprise
l'amène à multiplier ses unités de production ;
§ Volonté de protéger l'identité de
l'entreprise en évitant le rachat d'autres entreprises (avec nouvelles
personnes, site...) ;
§ Dirigeant conserve le pouvoir.
B. Avantage de la croissance interne
§ L'entrepreneur garde la maîtrise ;
§ Génère des emplois et renforce le
secteur ;
§ Climat social favorable avec espoirs promotion et
sécurité emploi.
C. Limites de la croissance interne
§ Le développement des nouveaux équipements
peuvent prendre beaucoup de temps ;
§ Risque de rigidité, pas d'innovation.
Sur ce, la croissance interne peut être financée
par :
Ø par le financement interne (utilisation de la
Capacité d'autofinancement (CAF) ;
Ø par le financement externe, soit par emprunts
bancaires, soit sur le marché des capitaux.
I.3.5.2 La croissance externe
La croissance externe est l'acquisition de tout ou partie
d'entreprises concurrentes ou complémentaires. Elle représente le
développement concerté de la firme avec des partenaires
industriels ou commerciaux. Cette concertation avec des partenaires
extérieurs concrétise le phénomène de la
concentration définie par le regroupement des ressources productives de
deux ou plusieurs entreprises dont la finalité, quelques soient les
moyens et les voies empruntées, est d'accroître le pouvoir de
négociation de la firme vis-à-vis de ses clients comme de ses
fournisseurs, et de manière plus générale de
résister aux forces de la concurrence.
Elle est matérialisée par des investissements
financiers en actions et donne lieu à la création d'un groupe de
sociétés liées entre elles sous l'autorité de l'une
d'entre elles, la société mère.
La création d'un groupe peut résulter de
la « filiation » de certaines activités sans
création de nouvelles capacités de production. On ne retiendra,
sous l'expression de croissance externe que les opérations de
développement de la capacité de production et des parts de
marché.
D'une manière générale, la croissance
externe a pour objet l'accélération de la croissance et
l'élargissement de la zone d'influence. La procédure repose
plutôt sur l'acquisition d'autres entreprises que sur la création
ex nihilo de nouvelles activités sous formes de
filiales31(*).
A. Causes de la croissance externe
§ Acquérir rapidement des parts de
marché ;
§ Profiter effet de synergie (sur plan
technique) ;
§ Avoir accès à des technologies de
pointe ;
§ Pénétrer des marchés difficiles
à conquérir ;
§ Assurer l'autonomie en matière
d'approvisionnement et de commercialisation.
B. Avantages de la croissance externe
§ Croissance rapide de l'entreprise ;
§ Une taille suffisante atteinte plus rapidement permet
de se maintenir et se développer sur un marché
concurrentiel ;
§ L'entreprise peut saisir des opportunités de
marché (particulièrement en cas de diversification).
C. Limites de la croissance externe
§ Le coût de l'opération peut être
excessif.
§ Difficulté de trouver une entreprise à
vendre dans le secteur intéressé ;
§ Risque d'affaiblissement du pouvoir du dirigeant devant
l'arrivée des nouveaux partenaires ;
§ Difficultés lors de l'interrogation et des
restructurations conflits sociaux, affrontements entre cultures d'entreprises
différentes, licenciement pour postes redondants).
Quant aux modalités de cette croissance, les firmes
dans leur évolution choisissent parallèlement ou concurremment
d'évoluer par la croissance interne ou par la croissance externe. Dans
le premier cas, la firme par le biais de l'investissement augmente ses
capacités de production ajoute de nouvelles lignes de produits ou se
lance dans des domaines nouveaux.
Dans le second cas, cette expansion se fait par l'acquisition
de firmes déjà en place par le biais d'absorption ou de fusion en
vue d'élargir sa zone d'influence.
4. RELATION ENTRE LA POLITIQUE TARIFAIRE ET LA
CROISSANCE DE L'ENTREPRISE
Etant donné que la croissance d'une entreprise peut se
mesurer en fonction de sa taille, de son chiffre d'affaires, de ses parts de
marché, si la politique tarifaire varie à la hausse ou à
la baisse, la croissance de l'entreprise sera affectée positivement ou
négativement.
En effet, le chiffre d'affaires d'une entreprise peut
être comptabilisé dans le compte 70 (entreprise commerciale) et
dans le 71 (entreprise industrielle ou de services) ; il est obtenu
en multipliant le prix (le tarif) par la quantité vendue (mètres
cubes d'eau consommés par l'abonné de la REGIDESO par exemple)
Chiffre d'affaires = PQ
où P représente le tarif et
Q est la quantité vendue d'eau
a) Si le nombre de mètres cubes d'eau consommés
par les abonnés augmente (?Q) et le tarif restant constant, le chiffre
d'affaires de la REGIDESO augmentera ;
b) Si le nombre de mètres cubes d'eau consommés
par les abonnés reste constant et que le tarif de la REGIDESO varie
à la hausse, le chiffre d'affaires augmentera ;
c) Si le nombre de mètres cubes d'eaux
consommées par les abonnés reste constant et le tarif reste aussi
constant ou baisse, suite par exemple à une certaine intervention de
l'Etat, le chiffre d'affaires de la REGIDESO n'augmentera pas ; donc sa
croissance ne sera pas influencée par la politique tarifaire.
Notons que la REGIDESO jouit d'un monopole de distribution
d'eau potable en RDC.
Toutefois, elle ne jouit pas de la liberté totale de
fixation des tarifs car l'Etat congolais intervient en lui demandant de tenir
compte de la situation macroéconomique et aussi du fait que l'eau
étant un bien de première nécessité ne doit pas
coûter cher pour les ménages (catégorie d'abonnés
domestique).
C'est ainsi nous pouvons affirmer que le prix de l'eau ou
mieux les tarifs sont administrés par l'Etat congolais.
Ainsi, du fait que les tarifs sont administrés par
l'Etat congolais qui de ce fait ne tient pas compte des charges d'exploitation
de la REGIDESO, et compte tenu aussi du fait que les prix de vente unitaire de
l'eau par catégorie d'abonnés sont souvent inférieurs aux
prix de vente unitaires, il en découle un manque à gagner qui
influence de ce fait négativement la croissance économique de la
REGIDESO.
5. MODELE RETENU DANS LA PRESENTE ETUDE
C'est ainsi que dans le cadre de cette étude, nous
allons essayer d'examiner les variations subies par la politique tarifaire de
la REGIDESO durant la période d'étude (2005 - 2008), et ses
effets sur la croissance de la REGIDESO, entendu : la qualité d'eau
distribuée, le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, la
productivité du travail et sans oublier la rentabilité
économique.
I.5.1 Formulation du modèle
Le modèle peut ainsi être
exprimé de la manière suivante :
Le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, le volume
d'eau distribuée, la productivité des agents de la REGIDESO et la
rentabilité économique dépendent de la politique
tarifaire.
I.5.2 Spécification du modèle.
Le modèle retenu dans cette étude vise à
calculer la productivité et la rentabilité économique de
la REGIDESO.
Ce point clôture le premier chapitre de notre travail.
Dans les lignes qui suivent, nous aborderons notre deuxième chapitre
consacré aux études empiriques sur la tarification dans les
entreprises.
CHAPITRE II. ETUDES EMPIRIQUES SUR LA TARIFICATION DANS
LES ENTREPRISES
Après le survol des considérations
théoriques sur l'entreprise, la politique tarifaire de l'entreprise et
la croissance de l'entreprise, tout au long de ce chapitre, il est question
dans ce deuxième chapitre de notre travail de faire le point sur les
études empiriques y relatives et la présentation d'un état
des lieux sur la performance financière dans une entreprise.
Les études présentées dans ce chapitre
porteront sur un échantillon de quelques travaux de fin de cycle de
graduat et mémoires ayant trait à la tarification d'un produit
(eau) dans une entreprise. Il s'agit précisément de ceux
publiés au Congo et à l'étranger. Ce chapitre va nous
servir de comprendre d'une manière générale la pratique de
la tarification au sein d'une entreprise en faisant la particularité en
ce qui concerne notre travail.
Dans cette section, nous avons dû sélectionner un
mémoire défendu à l'Université de Kinshasa et deux
travaux de fin cycle défendus à l'Université Libre de
Kinshasa à la Faculté des Sciences Economiques et gestion.
Ces trois travaux parlent du tarif d'eau de la REGIDESO en
RDC, mais à son profil spécifique, c'est-à-dire, chacun
essaie d'étudier l'impact de la tarification sur un domaine
précis. Ces études qui nous seront utiles pour dégager les
particularités de notre travail sont présentées à
travers les points ci-après :
· auteur et thème,
· définition de question de recherche,
· hypothèses du travail et
· Résultats.
1. ETUDES EMPIRIQUES SUR LES ENTREPRISES DE LA RDC
II.1.1. Etude de KUSU KANZA MALAMBA Blaise
« La politique de la facturation de la REGIDESO dans
un environnement hyper-inflationniste » tel est le titre de
l'étude menée par KUSU KANZA MALAMBA Blaise au titre de son
travail de fin de cycle de graduat à l'Université Libre de
Kinshasa dans la faculté des sciences économiques et
gestion32(*).
II.1.1.1. Problématique
Les préoccupations de cet auteur sont les
suivantes :
· l'importance de l'eau dans la vie quotidienne des
hommes n'est pas à démontrer, cependant la question du prix de
l'eau fait l'objet de nombreuses controverses et des diverses
interprétations par les uns et les autres ;
· la structure du prix ou la tarification
pratiquée par la REGIDESO, doit suivre l'évolution de
l'environnement économique actuel et doit adapter sa stratégie
à la tendance des paramètres économiques en cours.
Sous cet éclairage, il a été question
tout au long de son étude, de vérifier si la tarification de la
REGIDESO tient compte des paramètres économiques actuels et voir
la réaction des consommateurs à des diverses fluctuations de prix
de l'eau potable.
II.1.1.2. Hypothèses de travail
L'auteur a formulé l'hypothèse selon laquelle
« la facturation par la REGIDESO suit le mouvement de l'inflation qui
doit être maintenue dans les limites acceptables pour ne pas modifier le
comportement des consommateurs de l'eau potable ».
II.1.1.5. Résultats
Les principaux résultats de l'étude
consacrée à la politique de facturation de la REGIDESO dans un
environnement hyper-inflationniste se présentent comme suit :
· la facturation par la REGIDESO suit le mouvement de
l'inflation qui doit être maintenue dans les limites acceptables pour ne
pas modifier le comportement des consommations de l'eau potable ;
· pour faire face à la grave crise
économique que connaît le pays, caractérisé par une
inflation aigue, la REGIDESO a, après une longue étude tarifaire
initiée en 1992 en accord avec l'autorité publique et
approuvée par la Banque mondiale, fixé le prix de l'eau en
dollars américains par m3.
II.1.2. Etude de NSENGA MUKOKO
L'étude de cet auteur porte sur le «calcul du prix
de revient dans une entreprise publique : cas de la REGIDESO au terme
de son cycle de graduat à l'Université Libre de Kinshasa à
la Faculté des Sciences Economiques et Gestion33(*).
II.2.1.1. Question de recherche ou
problématique
L'auteur part du constat selon lequel, le système de
prix a toujours constitué une préoccupation pour toute
collectivité humaine. Ainsi, l'absence de la concurrence parmi les
vendeurs serait à l'origine de beaucoup d'abus constatés dans la
fixation des prix de plusieurs biens parmi lesquels, l'eau potable demeure un
de facteurs principaux du développement socio-économique d'un
pays.
Il est donc indispensable de comprendre le mode de calcul
utilisé par la REGIDESO dans la fixation de son prix, d'où la
question fondamentale ci-après : «quel est le mode de calcul
du prix des factures des consommations d'eau potable distribuée par la
REGIDESO ?»
Selon cet auteur, les matières premières les
plus généralement importées par la REGIDESO pour rendre
l'eau potable, jouent un rôle indispensable dans le mode de fixation de
prix par cette entreprise.
Si tel est le cas, la diminution de l'importation desdites
matières peut entraîner des conséquences néfastes
tant sur la production que sur la distribution d'eau.
Pour comprendre le mode de calcul utilisé par la
REGIDESO et ses problèmes d'importations des produits chimiques,
l'auteur a cherché à répondre à la question
spécifique suivante : «Que faire pour résoudre les
problèmes d'importations des produits chimiques utilisées
dans la purification de l'eau ? ».
Malheureusement, l'auteur n'a pas formulé des
hypothèses de travail.
Mais l'auteur constate que :
· l'eau est un bien nécessaire à la
santé et à la vie de toute personne ;
· il y a souvent des augmentations des prix de ce bien de
première nécessité dont il faut chercher les
déterminants ;
· l'Etat a confié à la REGIDESO un monopole
dans le secteur de production et de distribution d'eau potable sur toute
l'étendue de la RDC pour certaines raisons.
II.2.1.3. Principaux résultats
En ce qui concerne les principaux résultats de cette
étude, l'auteur fait voir que la dépréciation
monétaire ainsi que la conjoncture économique obligent la REIDESO
à hausser le prix de l'eau potable ; ce qui oblige la REGIDESO
à importer davantage des produits chimiques indispensables au traitement
de l'eau.
Aussi, cette hausse des prix handicape notamment les
abonnés domestiques.
Toutefois, malgré ces difficultés, la REGIDESO a
fourni beaucoup d'efforts pour concilier d'une part, les préoccupations
de sa clientèle, et d'autre part celles de l'Etat et ses propres
préoccupations.
La tendance apparente du renchérissement des prix d'eau
est plus l'oeuvre de la mauvaise conjoncture qu'une simple recherche de
couverture des charges poursuite du profit.
II.1.3. Etude de BONI MUKARANSOY Huguette
L'étude de cet auteur porte sur Politique de
tarification, de facturation et de recouvrement de la Régie de
distribution d'eau « REGIDESO » pour les secteurs
périphériques : Cas du secteur Masina II, de janvier 2005
à décembre 200634(*) »
II.1.3.1. Problématique
L'auteur s'est posé les questions suivantes :
· Quelle tarification la REGIDESO utilise-t-elle pour les
secteurs périphériques populeux comme Masina II ?
· Cette tarification est-elle différente de celles
des autres secteurs ?
· Quels sont les éléments qui entrent en
ligne de compte dans la fixation de prix de l'eau consommée par ses
clients ?
· Quelle est la périodicité de la
facturation et de recouvrement, et quelles sont les sanctions ?
· Quel est le point de vue de l'habitant de Masina II sur
les prestations de la REGIDESO ?
II.1.3.2. Les hypothèses de travail
Les réponses brèves données par l'auteur
et qui constituent les hypothèses de travail sont les
suivantes :
· Toute entreprise met en place une politique de prix
afin de rentabiliser ses activités, ou sa survie ;
· En tant que variable permettant d'exprimer le
comportement du consommateur, le prix d'un produit doit répondre au
rapport qualité/prix afin d'éviter les incertitudes sur le
produit consommé, faisant que les consommateurs font l'hypothèse
qu'un prix élevé correspond à une qualité
élevée ;
· Outre la qualité de l'eau, la REGIDESO prend en
compte la position géographique du secteur, le revenu moyen par
tête d'habitant du secteur et l'élasticité de la demande
par rapport à l'offre de l'eau pour fixer ses tarifs ;
· Les facturations se font chaque mois et le paiement
endéans 8 jours ;
· Les habitants de Masina sont très contents des
différentes prestations de la REGIDESO.
II.1.3.3. Principaux résultats
L'auteur a vérifié ces différentes
hypothèses et en est arrivé aux principaux résultats
ci-après :
· En matière d'accessibilité d'eau sur
toute l'étendue de la République, la situation demeure
préoccupante avec seulement 30% de la population qui ont accès
à l'eau potable, à moins de 100 m ou dans les 15
minutes ;
· Sur 14 ans, la population privée d'accès
régulier à des points d'eau aménagés a
évolué à l'encontre des objectifs du millénaire du
développement. En effet, avec une proportion de 43% en 1990, la
population privée d'accès régulier à
l'eau potable est évaluée à 46% en 2004.
A Kinshasa la REGIDESO ne couvre non plus toute la ville, seule 85% de la
population ont accès à l'eau à boire sur place dans leurs
parcelles ou dans les 100 m.
· Avec une politique de tarification reposant sur un
découpage territorial et des prix discriminatoires par catégorie
d'abonnés, la REGIDESO utilise une tarification par tranche progressive
qu'elle applique aux populations desservies. Cette politique est
associée à la politique de facturation d'eau, qui est
basée soit prélèvement des indexes à partir des
compteurs, soit d'une manière forfaitaire.
· En ce qui concerne le recouvrement des créances
dues à l'eau vendue à crédit, le paiement de la facture se
fait uniquement au guichet de la REGIDESO endéans les 8 jours
après réception de la facture, faute de se voir privé de
l'eau ou de déterrement du raccordement selon qu'on accumulé les
factures ou pas.
· Dans l'opinion des consommateurs du quartier
périphérique de Masina II, seulement 11,47% des ménages
estiment que l'eau fournie par la REGIDESO est de meilleure qualité.
Quant à la facturation, la majorité de ménages soit 47,5%
trouvent que les factures payées sont élevées, 31,15% les
jugent assez élevées tandis qua 21,31% des ménages les
trouvent normales c'est-à-dire acceptables.
· Avec des raccordements en majorité sans
compteurs dont la tarification repose sur le forfait, les montants de la
facture mensuelle de consommation d'eau reflète de loin la
réalité des quantités consommées. Cela pèse
sur les budgets ménagers des populations situées dans ce coin
dont la majorité a un faible niveau de vie.
2.2. ETUDE EMPIRIQUE SUR L'ENTREPRISE D'AUTRES
PAYS
II.2.1. Auteur :
http://www.lesagencesdeleau.fr/francais35(*)
II.2.2. Thème : Combien coûte
l'eau ?
II.2.3. Problématique
L'auteur s'est posé les questions suivantes :
- L'eau est-elle trop chère ? - Le cycle des
services de l'eau - Qui distribue l'eau ? - Pourquoi
le prix varie t-il d'une commune à l'autre ? - L'eau
est-elle chère en France ?
II.2.4. Conclusion
Cette étude qui a été menée en
France, a démontrée que :
Ø Il y a encore quelques années, la fourniture
de l'eau n'était pas considérée comme un service à
part entière. Aujourd'hui, ce n'est le plus le cas. La facture a
tendance à augmenter et les tarifs pratiqués sont parfois
très différents d'une commune à l'autre. Pour permettre
à chacun de mieux comprendre sa facture et savoir ce qui se cache
réellement derrière les chiffres, les agences de l'eau ont mis en
place des observatoires du prix et des services de l'eau et de
l'assainissement.
Ø Au cycle naturel de l'eau, il faut associer un cycle
de services :
· prélevée dans les nappes
souterraines, puis rendue potable, l'eau est envoyée dans le circuit de
distribution.
· Une fois utilisée, cette eau est
évacuée des habitations puis acheminée vers une station
d'épuration qui la traite.
· L'eau est alors nettoyée
avant d'être rejetée dans le milieu naturel. Comme on peut le
constater, en France la facture ne paye pas seulement l'eau en tant
Ø que telle, mais rémunère aussi
l'ensemble des services qui garantissent sa qualité. Ces services,
placés depuis 1992 sous la responsabilité du Maire de la commune,
nécessitent de nombreuses installations et l'intervention d'un personnel
important. A la fois indispensables et coûteux, ils
bénéficient d'un budget spécifique qui n'entre pas dans le
budget de la commune. Autrement dit, aujourd'hui, « c'est l'eau qui
finance l'eau ».
Ø Ce sont les communes qui fournissent l'eau potable
à leur population. Elles peuvent s'associer avec des communes voisines
pour gérer ce service ou faire appel à des entreprises
spécialisées. Elles doivent assurer, en permanence, la bonne
qualité de l'eau fournie aux consommateurs. Le prix de
l'eau varie d'une commune à l'autre en fonction :
Ø du prix des investissements, de l'entretien des
installations et les coûts d'exploitation, de traitement et de
distribution de l'eau jusqu'aux compteurs des habitations.
Ø du prix de l'évacuation des eaux après
utilisation et dépollution afin de protéger nos rivières
et rivages.
En effet, constate l'auteur, si les lieux de
prélèvement et de consommation sont éloignés ou si
des traitements plus sophistiqués sont nécessaires pour la rendre
potable, l'eau coûtera plus cher.
Et il ajoute en disant que le coût de la distribution de
l'eau d'alimentation et de la collecte des eaux usées dépend
également de la dispersion de l'habitat. Un habitat rural exige ainsi
des investissements de distribution et de raccordement plus
élevés. Enfin, les charges financières (emprunts,
amortissements...) font varier le prix de l'eau d'une commune à l'autre.
Ø L'eau du robinet ou l'eau courante coûte
rarement plus de 0.3 centimes d'€ le litre. Actuellement, en Europe, la
France se situe à la sixième position derrière le Danemark
(6,18€/m3), l'Allemagne (5,16€/ m3), les
Pays-Bas (4,01€/ m3), la Belgique (3,58€/ m3)
et le Royaume-Uni (3,49€/ m3). Le prix moyen de l'eau en France
est de 3,01 € le m3. (Source: «
Étude
NUS Consulting sur le prix de l'eau en Europe en 2008 »).
Mais des variations peuvent aller de quelques euros à
6 euros le m3. En général, la facture d'eau du
ménage ne représente que la moitié de la facture du
téléphone ou un cinquième des dépenses
consacrées à la voiture.
3. PARTICULARITE DE LA PRESENTE ETUDE
Par rapport aux études survolées dans les deux
sections précédentes de ce chapitre, la particularité du
présent réside sur l'accent mis sur l'influence de la politique
tarifaire de la REGIDESO sur la croissance de cette entreprise. Donc nous
allons mettre l'accès sur le rapport entre la politique tarifaire et la
croissance.
A ce jour la question ne nous semble pas avoir
été traité dans la littérature empirique en ce qui
concerne la RDC et d'autres pays.
Ce point boucle notre deuxième chapitre. Dans les
lignes qui suivent nous aborderons notre troisième chapitre
consacré au champ d'application de notre travail.
CHAPITRE III. CHAMP D'APPLICATION ET METHODOLOGIE
Le présent chapitre consiste dans son ensemble à
faire une présentation de la REGIDESO et de la méthodologie
suivie dans le présent travail. Il est subdivisé en deux sections
dont la première section porte sur le champ d'application et la
deuxième présente la démarche méthodologique du
travail.
3.1. CHAMP D'APPLICATION : PRESENTATION DE LA
REGIDESO
3.1.1. Aperçu historique
a) Aperçu historique
La REGIDESO est une entreprise à caractère
technique, industriel et commercial, dotée de la personnalité
civile.
A l'origine, la distribution d'eau en République
Démocratique du Congo est née de l'initiative privée.
Grandes sociétés industrielles dans les villes
avec notamment la création de la société de la
société de distribution d'eau de Léopoldville (Aujourd'hui
Kinshasa) le 18 Novembre 1929, Société congolaise à
responsabilité limitée avec siège social à
Bruxelles.
Elle a été créée le 30
Décembre 1939 par décret royal sous la dénomination de
régie de distribution d'eau et électrique du Congo-Belge et du
Rwanda-Urundi et avait pour objet d'assurer l'exploitation, le
développement et la modernisation des distributions d'eau des villes de
BOMA, MATADI, MBANDAKA et KISANGANI, mais aussi l'exploitation de toute autre
distribution d'eau dans la colonie.
La REGIDESO est soumise à une double tutelle. Elle est
placée sous la tutelle technique du ministère de l'énergie
d'une part, et la tutelle Administrative et Financière du
ministère du portefeuille d'autre part.
Les grands événements ayant marqué la
régie de distribution d'eau de la période allant de 1939 à
2000 sont les suivants.
v 1939 à 1949, il ya eu :
Ø La consolidation de l'organisation mise en
place ;
Ø reprise des exploitations existences
Ø lancement des études et travaux de nouvelles
adductions.
v 1950 à 1959 : celle-ci est une période
célèbre à cause du plan décennal
caractérisé par :
Ø Le rapide développement de l'activité
dans les nouvelles usines de traitement d'eau.
Ø Le lancement de l'hydraulique rural dans le cadre du
programme du fonds du bien être indigne.
v 1960 à 1969, période
caractérisée par :
Ø Une baisse de l'activité consécutive
à la détermination de l'environnement politique, social et
économique.
Ø Privation de la gestion de l'entreprise à la
suite de la convention de gestion conclue entre l'Etat et une
société anonyme de droit belge : LACOMINIERE.
v 1970 à 1979, période couronnée
par :
Ø Consolidation de la relance de l'activité
annoncée sous la région COMINIERE.
Ø Dénonciation de la convention avec COMINIERE
et remise de la Direction et gestion de l'entreprise aux nationaux ;
Ø Ouverture à la coopération
internationale ;
Ø Lancement de grands chantiers ;
Ø Cession du
secteur « Electricité » à la SNEL.
v 1980 à 1989, période marquée
par :
Ø Lancement des programmes de réhabilitation,
recyclage et perfectionnement des ressources humaines dans le cadre de la
Direction du personnel.
Ø Développement de la coopération
internationale et forte mobilisation des ressources intérieures à
la mise en place d'une division de coordination des ressources
financières ;
Ø Elaboration à la suite d'une planification de
plan quinquennal national de développement Economique et social.
Ø Amorce de diversification des activités avec
la création du CEMDAEP (centre d'étude multidisciplinaires pour
le développement de l'alimentation en eau potable) et de TRAFOR
(Direction des travaux et forage).
v 1990 à 2000 : période
caractérisée par :
Ø Une nouvelle baisse de l'activité à la
suite de la détérioration de l'environnement politique.
Ø Elaboration, dans le cadre du comité national
de l'eau potable et de l'assainissement du plan bi-décennal (1996
à 2015).
A l'instar, la REGIDESO a connu plusieurs changements tant
dans sa force juridique que dans son organisation à la suite de
l'expansion de son activité et de l'environnement social, politique et
économique du pays.
b) mission
Dans le cadre de la politique nationale de
développement, la REGIDESO est chargée des missions
suivantes :
Ø Exploitation des distributions d'eau et des
installations annexes de captage, pompage, traitement des eaux à
distribuer.
Ø Etude et exécution des travaux
d'aménagement de distribution d'eau et des annexes
(établissements des distributions nouvelles ou extension des
distributions) ;
Ø Elle peut également effectuer toutes
opérations se rattachant directement.
La mission de la REGIDESO est régie suivant les
dispositions de l'ordonnance n°78-197 du 05 Mai 1978telles que revues et
complétées à ce jour.
· Mode de gestion
La régie de distribution d'Eau de la République
Démocratique du Congo à un mode de gestion
décentralisé.
Les lieux d'implantation de la REGIDESO sont repris dans le
tableau III.1. Ci-après :
Tableau III.1. Lieux d'implantation de la
REGIDESO
KINSHASA
|
BAS-CONGO
|
BANDUNDU
|
EQUATEUR
|
KASSAI-OCC
|
KASSAI ORIENT
|
NORD-KIVU
|
SUD-KIVU
|
MANIEMA
|
KATANGA
|
PROVINCE ORIENT
|
Kinshasa nord
Kinshasa Sud
Kinshasa Est1
Kinshasa Est2
Kinshasa Ouest
DDK Est
DDK Ouest
DTE Est
DTE Ouest
Kinshasa Centre
|
Matadi
Boma
Mbanza-Ngungu
Kimpese
Lukula
Mfidi-Malele
Inkisi
Kasangulu
Lukula
Moanda
Tshela
Luozi
|
Bandundu
Kikwit
Kenge
Inongo
Massimanimba
Idiofa
Bulungu
Nioki
Ngungu
Bagata
Bolobo
Mangai
Mushie
Bibaye-lubwe
|
Mbandaka
Bumba
Gemena
Lisala
Gbadolité
Boende
Bansankusu
Bokungu
Ijela
Libenge
Kawele
Zongo
|
Kananga
Tshikapa
Mweka
Dimbelenge
Luebo
Mutondo-D
Ilebo
Demba
Luebo
Luiza
|
Mbuji-Mayi
Kabinda
Lusambo
Katanda
Muene-Ditu
Ngandajika
Lodja
Kole
|
Goma
Butembo
Beni
Walikale
|
Bukavu
Uvira
Kiliba
Kamituga
|
Kindu
Kasongo
Kabambare
Punia
|
Lubumbashi
Kolwezi
Kamina
Likasi
Kalemie
Malemba-Nkulu
Moba
Kasenga
Kabongo
Bukama
Sandoa
Kaniama
Dilolo
Kabalo
Kongolo
|
Kisangani
Isiro
Bunia
Buta
Watsa
Aketi
Ubundu
Opala
Iruma
Wamba
|
Source : Elaborer par nous
même sur base des données de la REGIDESO
III.1.2. Structure et fonctionnement
III.1.2.1. Cadre institutionnel
La REGIDESO est régie conformément aux
dispositions de la Loi n° 78-002 des 06.01.1978 portantes dispositions
générales applicables aux entreprises publiques et l'ordonnance
n° 78-197 du 05 mai 1978 portant statuts de l'entreprise publique
dénommée « REGIDESO » par les principaux
organes statutaires suivants :
III.1.2.1.1. Le Conseil d'Administration.
Le Conseil d'Administration est aux termes de la Loi n°
78-002 du 06 janvier 1978, l'organe de conception et d'orientation de la
politique de l'Entreprise. Il est composé de 7 membres, appelés
Administrateurs.
C'est un organe d'orientation et de décision de la
politique de l'entreprise.
III.1.2.1.2 Comité de gestion
C'est un organe qui a pour mission de veiller à
l'exécution des décisions du Conseil d'Administration et assure
dans la limite des pouvoirs qui lui sont délégués par ce
dernier, la gestion des affaires courantes de l'entreprise.
III.1.2.2. Organigramme
C'est un schéma qui a pour mission de préciser
les relations de délégation des responsabilités et de
l'autorité (pouvoir de décision) dans une organisation.
Schématiquement l'organigramme de la REGIDESO se
présente comme suit :
FIGURE III.I ORGANIGRAMME DE LA REGIDESO
Conseil d'administration
Directions provinciales
Comité de gestion
Dir. De traite des eaux
Dir. De Distribution de Kinshasa
Directeur Informatique
Direct. Inspect & Surveillance
Dir. Contr. Gest. Organisation & strat
Dir. Méc
Dir. Form
Dir. Ress Hum
Dir. Compt
Dir. Trésor
Dir. Expl
Dir. Dev & Rech
Dir. Approv
Dir. Log
Dir Com
Adm. Directeur technique
Adm. Directeur financier
Direct. Audit interne
Secrétariat général
Catégorie (C)
D.P. NORD KIVU
D.P. BANDUNDU
D.P. MANIEMA
Catégorie (A)
DCK (N, S, B1 - E2, 0)
D.P. KATANGA
D.P ORIENTALE
D.P. BAS - CONGO
Catégorie (B)
D.P. SUD KIVU
D.P. KASAI OR & OCC
D.P. EQUATEUR
Centre d'exploitation
Source : DRH/REGIDESO-DG
III.2 Méthodologie
La méthodologie de notre recherche comprend les
méthodes d'analyse et les techniques collecte des données y
utilisée.
III.2.1 Méthodes d'analyse
Les différentes méthodes qui vont nous servir
pour élaborer notre travail sont entre autres :
· La méthode descriptive qui nous a permis
d'appréhender le contenu de l'information et d'aboutir des conclusions
appropriées.
· La méthode comparative nous permet de faire la
comparaison des périodes précitées par apport la
délimitation temporelle.
III.2.2 Techniques de collecte des données
Quant aux techniques nous nous sommes intéressés
aux techniques documentaires et d'interviews.
La première nous a permis, de collecter un ensemble
d'informations nécessaires à élaboration de la matrice
conceptuelle de l'étude et le deuxième a consister interroger
les responsables de l'entreprise REGIDESO pour compléter les
informations que nous disposons.
C'est sur ce point que clôturons notre chapitre et dans
les lignes qui suivent nous aborderons le dernier chapitre qui constitue le
noeud de notre travail consacré à l'analyse du lien ou de
relation entre la politique tarifaire et la croissance la REGIDESO.
CHAPITRE IV. ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE LA
POLITIQUE TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DE LA REGIDESO, de 2005 à 2008.
Pour pouvoir étudier empiriquement la relation entre la
politique tarifaire et la croissance de la REGIDESO, nous allons subdiviser ce
chapitre en trois sections suivantes:
· données d'analyse,
· analyse de l'impact de la politique tarifaire sur la
croissance de la REGIDESO;
· discussion des résultats.
IV.1. Données d'analyse
IV.1.1 Données sur la politique tarifaire
Autrefois, le prix résultait d'une négociation
individuelle entre l'acheteur et le vendeur. Il jouait alors un rôle de
premier plan dans le comportement d'achat.
Au fil des années, cependant, d'autres facteurs tels
que la publicité, la promotion ou le vendeur ont vu leur importance
s'accroître, mais le prix reste un élément fondamental
notamment de par son impact sur la part de marché et la
rentabilité des entreprises.
Dans les entreprises publiques, la politique de fixation des
prix des produits et services publics appartient souvent à la direction
générale, même si le ministère de tutelle fixe les
grandes orientations.
IV.1.1.1 La politique générale de
tarification
En générale, une entreprise ne fixe pas le prix
de façon isolée, mais doit décider si elle tarife ou non
au même prix dans les différents marchés.
Elle peut offrir le même produit à plusieurs prix
sans que ces différences soient justifiées par des écarts
de coût de production. C'est la politique des prix discriminatoires.
Le terme politique désigne l'ensemble des
décisions majeures portant sur les buts à poursuivre et sur les
moyens à mettre en oeuvre.
Notons que la politique des prix discriminatoires peut se
présenter sous plusieurs formes.
IV.1.1.2 Catégories des formes
discriminatoires
On distingue entre les catégories de clients36(*), les discriminations
suivantes :
· la discrimination entre les clients qui intervient
lorsque tous les clients ne paient pas le même prix pour un produit ou
service donné.
· La discrimination entre les produits qu'on rencontre
lorsque une entreprise vend à des prix différents des versions
légèrement modifiées d'un même produit, sans que les
écarts des prix soient proportionnels aux coûts marginaux.
· La discrimination d'image qui consiste à
proposer le même produit sous des noms et à des prix
différents.
· La discrimination selon le réseau de
distribution qui consiste à faire payer un prix différent pour le
même produit selon l'endroit ou le même système de service
utilisé.
· La discrimination selon l'endroit qui consiste à
pratiquer de la demande d'un bien.
· La discrimination en fonction du temps qui correspond
au cas où la demande d'un produit varie en fonction de son cycle de
vie.
IV.1.1.3 Conditions d'application des prix
discriminatoires
On retient six conditions à remplir pour que les prix
discriminatoires portent effet, notamment37(*) :
1) Le marché doit pouvoir être découper en
segments correspondant différentes intensités de
demande ;
2) Il faut que les clients qui paient le prix le mois
élevé n'aient aucune possibilité de revendre le produit
à ceux qui l'achètent plus cher ;
3) Il ne faut pas que la concurrence puisse s'implanter sur
les segments correspondant aux prix les plus élevé ;
4) Le coût d'une segmentation par le prix ne doit pas
excéder le revenu attendu de la politique de discrimination ;
5) Cette pratique ne doit pas créer un
mécontentement au sein de la clientèle qui serait
préjudiciable à la progression des ventes ;
6) Le recours à un prix discriminatoire doit bien
sûr se faire le respect de la législation.
En matière de la tarification d'eau à travers le
monde, les régies de distribution appliquent généralement
trois politiques qui sont :
- la tarification en mode proportionnel ou
monôme ;
- la tarification en mode binôme ;
- la tarification par tranche de consommation.
A. La tarification en mode proportionnel ou
monôme
C'est un mode de tarification volumétrique. En d'autres
termes, la facturation d'eau est le produit du prix du mètre cube par la
consommation relevée au compteur.
Ce mode de tarification n'implique que le montant de la
facture de l'abonné augmente avec la consommation d'eau.
B. La tarification en mode binôme
Suivant ce mode de tarification, la facturation repose sur
deux parties :
- une partie fixe indépendante de la consommation mais
fonction de l'importance du branchement.
- Une partie variable proportionnelle au volume d'eau
consommé.
C. La tarification par tranche de
consommation
C'est le mode de facturation par tranche de consommation
s'articulant autour de deux systèmes où les abonnés paient
le prix de la consommation d'eau en fonction de tranche, les abonnés
paient un tarif plus élevé ou moins élevé
jusqu'à ce qu'ils atteignent un second plateau et ainsi de suite
jusqu'à la tranche supérieure.
On a donc :
· La tarification par tranches progressives (TTP)
· La tarification par tranche régressives (TTR)
De ces différents modes de tarification de consommation
d'eau, il en ressort de la tarification par tranches progressives (TTP) que les
ménages qui ne consomment qu'un faible volume d'eau dépensent
plus d'argent lorsqu'ils n'épuisent toute la quantité
prévue dans la tranche. Une telle tarification ne reflète
nullement la réalité.
IV.1.1.4 Cadre réglementaire de fixation des
tarifs de la REGIDESO
Etant donné que l'eau ne relève pas d'un
marché où doivent s'affronter l'offre et la demande et surtout
suite au caractère social accordé l'eau dans notre pays, son
tarif est administré. Il est fixé par le Ministère de
l'économie qui a le contrôle des prix intérieurs dans ses
attributions.
Pour mieux assurer le suivi dans ce secteur, l'Etat a mis sur
pied le comité de suivi des tarifs d'eau et d'électricité
(COSU). Ce dernier est un organe consultatif du Gouvernement créé
par arrêté Ministériel n°004/CAB/MENIMPME/96 du 07
février 1996 du Ministre de l'économie Nationale. Il est
composé de représentants des ministères et organismes
suivants : Economie Nationale, Finances, Budget, Plan, Portefeuille,
Energie, REGIDESO et SNEL.
a) Politique de péréquation
Les abonnés REGIDESO sont repartis en 6
catégories selon l'activité exercée par l'abonné de
manière à tenir compte de leur pouvoir d'achat :
1. bornes fontaines ;
2. les abonnés domestiques (ménages);
3. les abonnés
intermédiaires (activités sociales ou agropastorales);
4. les abonnés commerçants
5. les abonnés industriels (par exemple les
sociétés brassicoles);
6. les instances officielles (par exemple les administrations
publiques....).
Dans le cadre de la politique sociale, l'Etat a voulu que les
ménages paient un tarif préférentiel en raison de leur
moyen dégagé dans la détermination du prix de l'eau
potable n'est pas appliqué indistinctement toutes les catégories
d'abonnés. Les abonnés domestiques paient un prix en
m 3 supérieur au prix de vente tandis que les autres
abonnés paient le prix au m 3 supérieur au prix
de vente (les abonnés qui ont plus de revenu faible supportent ceux qui
ont un revenu élevé) : c'est la politique de
péréquation.
En effet, il s'agit dans cette politique de SUBVENTIONNER les
consommations des abonnés domestiques par les paiements effectués
par d'autres catégories d'abonnés tout en gardant
l'équilibre d'exploitation.
La tarification de la REGIDESO est appliquée par
tranches progressives (TTP), dans sa politique de tarification, le tarif de
consommation d'eau pour usage domestique est réparti suivant les
tranches ci-après :
· 1 - 10 m3
· 11 - 25 m3
· 26 - 40 m3
· + de 40 m3
Le prix de consommation d'eau est alors lié aux
tranches tarifaire sus-indiquées.
Notons que suite à la dollarisation de
l'économie, la REGIDESO avait connu un sérieux problème de
trésorerie suite au tarif payé par les abonnés en dollars
américains au taux parallèle. Après négociation
entre le gouvernement, la FEC (fédération des entreprises du
Congo) et la REGIDESO, l'Etat a autorisé la REGIDESO d'instaurer un
tarif intermédiaire dans la catégorie des abonnés
domestique qui comprend quatre rangs liés aux tranche
sus-évoquées.
Le tarif de la REGIDESO n'a pas connu de modification durant
la période allant de 1998 à 2004. De 2005 à 2009 le tarif
appliqué est légèrement différent du tarif
réglementaire tel que repris dans le tableau ci-après :
Signalons ici que cet ajustement n'a pas assez résolu
le problème parce que la REGIDESO vendait toujours l'eau en
deçà du prix de vente.
Le tarif réglementé par l'Etat a pour fondement
juridique l'Arrêté ministériel N°003/CAB/MINIEP/98 DU
19 MARS 1998 PORTANT FIXATION DES TARIFS DE VENTE D'EAU POTABLE DE LA REGIDESO
et la note n° 0675/CAB MENI/0194 du 31 mars 1994.
Ci-après, nous présentons la grille tarifaire et
le graphique du tarif domestique pratiqué par la REGIDESO.
Tableau n°IV.1. Grille de tarif
réglementaire et appliqué de 1998 à 2008 en $ US
|
Grille de tarif réglementaire et
appliqué de 2005 à 2008
|
Catégories d'abonnés
|
|
1998
|
Tarif appliqué de 2005 à
2008
|
Ecarts ou manque à gagner
|
|
Quantité (m3)
|
RANG4
|
RANG3
|
RANG2
|
RANG1
|
RANG4
|
RANG3
|
RANG2
|
RANG1
|
RANG4
|
RANG3
|
RANG2
|
RANG1
|
Bornes fontaines
|
|
0,23
|
0,49
|
0,49
|
0,61
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Domestiques
|
b1 de 1-10 m3
|
0,23
|
0,49
|
0,49
|
0,61
|
0,15
|
0,24
|
0,34
|
0,43
|
0,08
|
0,25
|
0,15
|
0,18
|
|
b11 de 25 m3
|
0,42
|
0,49
|
0,61
|
0,73
|
0,24
|
0,24
|
0,34
|
0,43
|
0,18
|
0,25
|
0,27
|
0,3
|
|
b26 de 40 m3
|
0,54
|
0,61
|
0,73
|
0,85
|
0,34
|
0,34
|
0,34
|
0,43
|
0,2
|
0,27
|
0,39
|
0,42
|
|
sup 40 m3
|
0,61
|
0,73
|
0,85
|
0,98
|
0,43
|
0,43
|
0,43
|
0,43
|
0,18
|
0,3
|
0,42
|
0,55
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Intermédiaires
|
C1 Sociale
|
1,11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
agro-pastorale
|
1,24
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C3 Autres
|
1,31
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commerciales
|
d1 de 1 à 100 m3
|
2,12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
d2 de 1 à 1000 m3
|
2,54
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
d3 plus de 1000 m3
|
2,98
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Industriels non conventionnels
|
E
|
3,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Instances officielles
|
F
|
0,85
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Elaborer par nous
même sur base des données de la REGIDESO
Graphique n°IV.1. Manque à gagner
ou écart entre le tarif réglementaire et le tarif effectivement
appliqué
Source : Elaborer par nous
même sur base des données
Commentaire
Cette comparaison entre la grille réglementaire et
celle effectivement appliquée aux abonnés domestiques nous montre
une manque à gagner considérable durant toute la période
par tranche progressive.
b) But de la politique tarifaire de la
REGIDESO
Selon les études menées par la REGIDESO (mars
1992), la REGIDESO pratiquait le tarif pour lui assurer l'autonomie et
l'équilibre financier. La REGIDESO applique un tarif qui lui permet
de :
- Couvrir les charges d'exploitation ; et
- Rémunérer les investissements par la
réalisation de TRI (taux de rentabilité d'investissement).
c) Système de facturation
Depuis plusieurs années, la tarification de la REGIDESO
repose sur deux systèmes qui permettent d'évaluer la consommation
mensuelle des abonnés :
d) Par comptage
La détermination de la quantité d'eau
consommée se fait par prélèvement des index du compteur.
Ce prélèvement se fait tous les deuxièmes jours du
mois.
Le responsable de vente du secteur analyse les index avant de
les transmettent pour saisie, la tarification.
e) Par forfait
La facturation forfaitaire est réservée aux
abonnés qui n'ont pas de compteur ou ceux qui ont de compteurs qui ont
cessé d'enregistrer.
Pour dégager la consommation mensuelle de ces
abonnés, la REGIDESO procède par estimation
déterminée par la moyenne de la consommation comptée du
quartier aux abonnés sans compteur.
Cette détermination forfaitaire se fait
conformément aux dispositions de l'article 22 du règlement
d'exploitation de la REGIDESO qui stipule : « Lorsque la
REGIDESO constate qu'un compteur a cessé d'enregistrer, le volume d'eau
fourni pendant la période d'arrêt sera déterminé par
la moyenne des deux dernières factures exactes.
L'édition de la facture forfaitaire ne comporte pas la
quantité d'eau du mois concerné.
IV.1.1.2 Données sur la croissance
Ici il faut entendre l'opération qui consiste à
passer les réponses qui sont recueillies à des données
analysées. Une donnée à savoir n'est rien d'autre qu'une
représentation conventionnelle d'une information que l'on peut
facilement déchiffrer.
Sur ce, nous allons utiliser les données telles
que :
· Les volumes d'eau distribuée aux
abonnés ;
· L'évolution du chiffre d'affaire ;
· L'évolution de la valeur
ajoutée ;
· Le résultat net ;
· L'évolution des effectifs du personnel de la
REGIDESO ; et
· L'évolution de la productivité de la
REGIDESO.
IV.1.3 Autres données
Hormis les données évoquées ci-haut, dans
cette section, nous allons analyser les tableaux des ventilations des ventes
d'eau repartissent par catégorie d'abonnés, l'évolution
des résultats, l'arrêté ministériel N°003 du 19
mars 1998 portant fixation des tarifs de vente d'eau potable de la REGIDESO
ainsi que le document d'analyse des termes et du contenu des différentes
catégories d'abonnés de grille tarifaire pour la période
allant de 2005 à 2008.
IV.2 Analyse de l'impact de la politique tarifaire sur
la croissance
L'interprétation des différentes données
que nous avons choisi ci-haut pour faciliter notre analyse consiste plus
précisément d'apprécier les résultats issus de
l'analyse en fonction des théories existantes.
Tout au long de cette analyse, nous allons procéder
à la confrontation des différents indicateurs choisis pour mieux
nous appréhender l'influence de ces indicateurs sur la croissance de la
REGIDESO sous les aspects suivants : rentabilité, profits,
production d'eau potable et valeur ajoutée.
1. L'évolution du nombre d'abonnés de la
REGIDESO de 2005 à 2008
Tableau IV.2 Evolution du nombre
d'abonnés de 2005 à 2008
|
Evolution du nombre d'abonnés de 2005 à
2008
|
2005
|
%
|
2006
|
%
|
2007
|
%
|
2008
|
%
|
Bornes fontaines
|
853
|
0,33
|
1053
|
0,042
|
1446
|
0,33
|
1405
|
0,51
|
Nombre d'abonnés domestiques
|
244133
|
94,72
|
233569
|
94,32
|
416373
|
95,24
|
257228
|
93,99
|
Intermédiaires
|
2116
|
0,82
|
2161
|
0,87
|
3041
|
0,69
|
2689
|
0,98
|
Commerçants
|
3383
|
0,81
|
3288
|
1,33
|
6561
|
1,50
|
4414
|
1,61
|
industriels
|
550
|
0,11
|
516
|
0,21
|
900
|
0,20
|
541
|
0,20
|
Service REGIDESO
|
273
|
0,11
|
271
|
0,11
|
257
|
0,6
|
279
|
0,10
|
Agents REGIDESO
|
2878
|
1,12
|
2784
|
1,12
|
2960
|
0,68
|
2495
|
0,91
|
Etat
|
3536
|
1,4
|
3970
|
1,60
|
5624
|
1,29
|
4619
|
1,69
|
Gratuité ROCE
|
10
|
0,0039
|
13
|
0,053
|
13
|
0,003
|
14
|
0,005
|
TOTAL
|
257732
|
100%
|
247625
|
100,00%
|
437175
|
100,00%
|
273684
|
100,00%
|
Source : élaborer par nous
même sur base des données de la REGIDESO
Tableau n°IV.2 : Evolution du
nombre d'abonnés de 2005 à 2008
Source : élaborer par nous
même sur base des données de la REGIDESO
Commentaire :
Au regard du tableau précédemment
présenté ci-haut, il ressort clairement que le total de nombre
d'abonnés qui, en 2005 se chiffrait à 257.732 dont 94,72%
d'abonnés domestiques, a connu une baisse en 2006 se situant à
247.625 dont 94,32% d'abonnés domestiques. La REGIDESO a
enregistré une hausse en 2007 avec un total de 437.175 dont 95,24%
d'abonnés domestiques. Une autre baisse a été
enregistrée en 2008 avec un total de 273.684 d'abonnés dont
93,99% d'abonnés domestiques.
Signalons ici que le total de nombre d'abonnés
calculé ci-dessus concerne aussi les abonnés avec compteurs sont
plus importants que les autres catégories d'abonnés.
2. Le volume de quantité vendu par chaque
catégorie d'abonné
Le volume de quantité d'eau vendu par catégorie
d'abonnés est repris dans le tableau IV.3 ci-après :
Tableau n°IV.3 : Evolution de
quantité vendu en m3 par chaque catégorie
d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008
|
QUANTITE VENDUE EN m3
|
2 005
|
%
|
2006
|
%
|
2007
|
%
|
2008
|
%
|
Bornes fontaines
|
662 355
|
0,48
|
894 427
|
0,62
|
1 052 237
|
0,73
|
1 329 620
|
0,90
|
Nombre d'abonnés domestiques
|
76 561 745
|
55,86
|
81 875 251
|
56,71
|
76 131 895
|
53,41
|
88 543 748
|
60,05
|
Intermédiaires
|
1 888 506
|
1,38
|
1 998 279
|
1,38
|
1 903 938
|
1,33
|
2 156 929
|
1,46
|
Commerçants
|
3 583 098
|
2,61
|
3 785 428
|
2,62
|
3 998 472
|
2,80
|
4 448 100
|
3,02
|
Industriels
|
7 728 521
|
5,64
|
7 221 670
|
5
|
7 877 860
|
5,53
|
7 751 516
|
5,23
|
Service REGIDESO
|
1 617 149
|
1,18
|
1 646 029
|
1,14
|
1 282 484
|
0,90
|
1 604 580
|
1,1
|
Agents REGIDESO
|
2 249 872
|
1,64
|
2 226 424
|
15,4
|
2 053 201
|
1,44
|
2 060 784
|
1,4
|
Etat
|
42 731 522
|
31,19
|
44 284 955
|
30,7
|
47 752 506
|
33,50
|
39 092 219
|
26,51
|
Gratuité ROCE
|
29 568
|
0,021
|
439 393
|
0,3
|
474 089
|
0,33
|
456 055
|
0,31
|
TOTAL
|
137 052 336
|
100%
|
144 371 856
|
100%
|
142 526 682
|
100%
|
147 443 551
|
100%
|
Source : Elaborer par nous
même sur base des données de la REGIDESO
Etat et gratuité ROCE : concerne les instances
officielle (I.O)
Tableau n°IV.3 : Evolution de
quantité vendu en m 3 par chaque catégorie
d'abonné pendant la période allant de 2005 à 2008
Source : Elaborer par nous même
sur base du tableau n°IV.3
Commentaire
La lecture du tableau repris ci-haut relève qu'en 2005
la catégorie d'abonnés domestiques bas le record de consommation
d'eau avec 55,86% suivi par l'Etat congolais avec 31% de consommation d'eau
distribuée par la REGIDESO.
En 2006, 2007 et 2008 la consommation des abonnés
domestiques s'était élevée à 56,71%, 53,41% et
60,5% qui est toujours suivie par l'Etat avec 30,7% ; 33,50% et 26,51%.
De ce qui précède, nous remarquons que la
catégorie domestique consomme près de 53% de la moyenne de la
production d'eau potable de la REGIDESO.
3. Vente d'eau potable en FC par chaque
catégorie d'abonné
Par catégorie d'abonné la vente d'eau potable en
FC se présente comme indique dans le tableau IV.4.
Ci-après :
Tableau n°IV.4. L'évolution de
vente d'eau potable en FC par chaque catégorie d'abonné pendant
la période allant de 2005 à 2008
|
VENDUE EAU EN FC
|
2005
|
%
|
2006
|
%
|
2007
|
%
|
2008
|
%
|
Bornes fontaines
|
3 318 36205
|
0,73
|
430 840 879
|
9,51
|
569 958 811
|
1,04
|
750 547 265
|
1,31
|
Nombre d'abonnés domestiques
|
11 060 064 321
|
26,6
|
12 934 162 965
|
28,51
|
14 319 100 088
|
26,26
|
17 931 738 475
|
31,3
|
Intermédiaires
|
1 175 317 192
|
2,82
|
1 290 220 810
|
2,83
|
1 416 377 248
|
2,6
|
1 625 920 797
|
2,84
|
Commerçants
|
3 809 918 982
|
9,15
|
4 185 736 708
|
9,19
|
5 191 937 989
|
9,52
|
6 012 031 718
|
10,49
|
Industriels
|
6 907 477 207
|
15,6
|
7 271 028 833
|
16
|
893 2125 396
|
16,38
|
10 029 858 246
|
17,5
|
Service REGIDESO
|
426 811 051
|
1,02
|
457 134 933
|
1
|
371 429 725
|
0,68
|
644 856 190
|
1,12
|
Agents REGIDESO
|
385 001 053
|
0,92
|
409 489 992
|
0,9
|
445 099 096
|
0,82
|
476 682 835
|
0,83
|
Etat
|
17 564 428 392
|
42,18
|
18 462 763 578
|
40,6
|
23 162 301 149
|
42,48
|
19 729 286 135
|
34,42
|
Gratuité ROCE
|
5 067 820
|
0,012
|
76 063 142
|
0,17
|
118 312 961
|
0,22
|
124 277 605
|
0,22
|
TOTAL
|
41 639 404 380
|
100,00%
|
45 517 441 840
|
100,00%
|
54 526 642 463
|
100,00%
|
57 325 199 266
|
100,00%
|
Source : Elaborer par nous même
sur base des données de la REGIDESO
Graphique n°IV.4. :
L'évolution de vente d'eau potable en FC par chaque
catégorie d'abonné pendant la période allant de 2005
à 2008
Source : Elaborer par nous
même sur base du tableau précédent
Commentaire
Au regard de ce tableau n°IV.4, l'évolution de
vente d'eau potable en FC a connu une tendance à la hausse pendant toute
la période de l'étude.
En 2005, la vente qui était de 41.639.404.380 FC ;
elle est passée en 2006 à 45.517.441. 840 FC, tandis qu'en 2007
et 2008 respectivement à 54.526.642.463 FC et 57.325.199.266 FC.
Signalons à présent que les créances des
instances officielles (Etat et gratuité ROCE) représentent en
moyenne 40% du total des chiffres d'affaires de la REGIDESO pendant toute la
période de l'étude (de 2005 à 2008). Les créances
des abonnés domestiques quant à elles ne représentent que
28,17% du chiffre d'affaire pendant toute la période indiquée.
Par contre les créances des abonnés industriels,
représentent seulement à 16,37%.
4. Résultat unitaire pendant la période
allant de 2005 à 2008
Les renseignements y relatifs sont repris dans le tableau
IV.5. Ci-après :
Tableau n°IV.5. : Résultat
unitaire pendant la période de 2005 à 2008
|
|
Tarif
|
Prix de vente unitaire
|
Coût de revient unitaire
|
Résultat unitaire
|
|
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Bornes fontaines
|
|
|
|
481,62
|
541,66
|
564,48
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
20,45
|
98,4
|
184,56
|
106,97
|
Nombre d'abonnés domestiques
|
|
|
|
152,97
|
188,08
|
202,52
|
284,37
|
384,22
|
358,1
|
458,51
|
0
|
-222,25
|
-169,02
|
-254,99
|
Intermédiaires
|
CI Sociale
|
1,11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
CI agro-pastorale
|
1,24
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
CI Autres
|
1,31
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
S/Total Nombre abonnés Intermédiaire
|
|
|
|
645,67
|
743,92
|
753,81
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
0
|
262,45
|
386,82
|
296,3
|
Commerçants
|
D1 de 1 à 100 m3
|
2,12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
0
|
|
|
D2 de 1 à 1000 m3
|
2,54
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
0
|
|
|
D3 plus de 1000 m3
|
2,98
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
0
|
|
S/Total Nombre abonnés commerçants
|
|
|
|
1105,8
|
1298,48
|
1351,6
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
0
|
722,53
|
941,38
|
894,09
|
Industriels
|
|
|
|
1006,8
|
1133,83
|
1293,92
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
0
|
623,61
|
776,72
|
836,41
|
Service REGIDESO
|
|
|
|
277,72
|
289,62
|
401,88
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
0
|
-105,5
|
-67,49
|
-55,63
|
Agents REGIDESO
|
|
|
|
183,92
|
216,78
|
231,31
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
0
|
-199,3
|
-140,32
|
-226,2
|
S/Total. Nombre abonnés privés
|
|
|
|
270,74
|
331,35
|
347,3
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
0
|
-112,48
|
-25,76
|
-110,21
|
Industriels non conventionnels
|
|
3,8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
Instances officielles
|
|
0,85
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
État
|
|
|
|
416,91
|
485,05
|
497,06
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
0
|
33,69
|
127,95
|
39,55
|
Gratuité ROCE
|
|
|
|
173,11
|
949,56
|
272,51
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
0
|
-210,11
|
-107,55
|
-185
|
S/Total Institutions O.
|
|
|
|
414,51
|
|
494,51
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
0
|
31,29
|
125,63
|
37
|
TOTAL GENERAL
|
|
|
303,82
|
315,27
|
|
387,22
|
283,37
|
383,22
|
357,1
|
457,51
|
20,45
|
-67,95
|
25,47
|
-70,29
|
Source : Elaborer par nous
même sur base des données de la REGIDESO
Dans le tableau IV.6. Ci-après nous retenons le
résultat unitaire par catégorie d'abonnés :
Tableau n°IV.6 :
résultat unitaire positif par différents abonnés
|
Résultat Unitaire
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Bornes fontaines
|
20,45
|
98,4
|
184,56
|
106,97
|
S/Total Nombre abonnés Intermédiaire
|
0
|
262,45
|
386,82
|
296,3
|
S/Total Nombre abonnés commerçants
|
0
|
722,53
|
941,38
|
894,09
|
Industriels
|
0
|
623,61
|
776,72
|
836,41
|
S/Total Institutions O.
|
0
|
31,29
|
125,63
|
37
|
Source : Elaborer à partir
du tableau précédent
Commentaire
L'analyse du tableau ci-dessous nous montre que durant la
période allant de 2005 à 2008, les résultats unitaires
positifs sont enregistrés pour les catégories d'abonnés
bornes fontaines, intermédiaire, commerciale, industrielle et services
publics dont la rentabilité de l'entreprise s'y trouve.
Tandis que les résultats unitaires négatifs sont
enregistrés dans le tableau n°IV.7. pour les catégories
d'abonnés suivants :
Tableau n°IV.7 : Résultat
unitaire négatif par différents abonnés
|
Résultat Unitaire
|
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Nombre d'abonnés domestiques
|
0
|
-222,25
|
-169,02
|
-254,99
|
Service REGIDESO
|
0
|
-105,5
|
-67,49
|
-55,63
|
Agents REGIDESO
|
0
|
-199,3
|
-140,32
|
-226,2
|
S/Total Nombre abonnés privés
|
0
|
-112,48
|
-25,76
|
-110,21
|
Source : Elaborer à partir
du tableau n°IV.5.
Commentaire
L'analyse des résultats unitaire réalisés
pendant la période allant de 2005 à 2008 pour les
catégories d'abonnés démontrent que les résultats
ont toujours été négatifs pendant que les domestiques a
eux seuls à consommer en moyenne plus de 56% de la production, le
service REGIDESO est en moyenne 1,08% et Agents REGIDESO est de 5%.
Nous constatons dans la catégorie domestique que bien
que eux même consomment en moyenne 56%, la contribution des domestiques
à la rentabilité de l'entreprise reste largement négative,
conséquence directe du tarif administré, non
rémunérateur.
Et pourtant au point de vue nombre d'abonnés par
catégorie, nous constatons que c'est la catégorie
d'abonnés domestique qui comprend le plus grand nombre d'abonnés
de la REGIDESO et qui consomme plus de 50% du volume d'eau distribué.
(cfr le tableau n°IV.2 : Evolution du nombre
d'abonnés de 2005 à 2008).
5. Les indicateurs de la croissance de la REGIDESO
pendant la période allant de 2005 à 2008
Dans cette section, il s'agira de faire ressortir les
différents volumes d'eau distribué en m 3, les
chiffres d'affaires, les valeurs ajoutées et de l'effectif du personnel
de la REGIDESO qui nous servira de calcul de la productivité du travail
par les agents en fin d'analyser l'évolution de ses indicateurs de la
croissance de la REGIDESO.
Tableau n°IV.8 : les indicateurs de
la croissance de la REGIDESO de 2005 à 2008
|
Indicateurs de la croissance de la REGIDESO de 2005
à 2008
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
1. Volume d'eau distribuée aux abonnés (m3)
|
137 052 336
|
144 371 856
|
142 526 682
|
148 043 551
|
2. Nombre d'abonnés
|
257 732
|
247 625
|
437 175
|
273 684
|
3. Chiffre d'affaires en CDF (production vendue)
|
42 431 374 748
|
46 220 635 937
|
55 536 265 067
|
58 632 159 077
|
4. Valeur ajoutée en CDF
|
27 991 021 473
|
32 236 670 117
|
39 095 661 862
|
38 662 525 845
|
5. Résultat net
|
-4 474 689 088
|
-13 171 259 896
|
-24 188 007 337
|
-18 308 092 780
|
6. Effectifs
|
4 621
|
4 901
|
4 839
|
4 783
|
7. Productivité du travail= (1)/(2)
|
531,76
|
583,026
|
326,01
|
540,92
|
Source : Elaborer par nous
même sur base des données de la REGIDESO
Commentaire
Après la lecture du ci-haut, nous constatons
que :
· Les chiffres d'affaires pendant toute
la période de l'étude (2005 à 2008) bien que pas
considérable mais elles sont nettement en progression. Dont
42.431.374.748 FC en 2005, pour passer à 46.220.635.937 FC ;
à 55.536.265.067 FC et à 58.632.159.077 FC respectivement en
2006, 2007 et 2008.
· S'agissant de la valeur
ajoutée, nous avons également constaté une nette
augmentation de 2005 à 2007 respectivement de 27.991.021.473 FC,
32.236.670.117 FC et 39.095.661.862 FC pour subir une légère
baise en 2008 de 38.662.525.845 FC.
· Le résultat de l'exercice 2005,
quoique déficitaire de 4.474.689.088 FC s'est amélioré par
rapport à celui de 2004 qui était de 35.157.261.438 FC. Cette
amélioration s'explique par l'augmentation du chiffre d'affaires contre
un amenuisement observé au niveau des charges d'exploitation.
Le résultat de l'exercice 2006 est
déficitaire de 13.171.259.896 FC contre un déficit de
4.474.689.088 FC à la fin 2005 : il s'observe une
détérioration due essentiellement aux effets pervers de
l'environnement macro-économique du pays non encore assaini qui influent
négativement sur les comptes de l'entreprise.
Le résultat de l'exercice au
31/12/2007 s'est soldé par un résultat net
déficitaire de 24.188.007.337 FC. Cette contre-performance est
expliquée notamment par :
- la charge fiscale : 26.981.433.872 FC ;
- la provision sur créances douteuses de l'Etat :
1.647.347.489 FC ;
- la provision sur créance douteuses abonnés
privés : 5.590.978.183 FC ;
- le mali de change : 4.874.762.183 FC
L'exercice clos au 31/12/2008 s'est
soldé par un résultat net déficitaire de 18.308.092.780
FC. Cette contre-performance est expliquée notamment par :
- la charge fiscale : 7.157.301.163 FC ;
- la provision sur créances douteuses de l'Etat :
32.230.028.252 FC ;
- la provision sur créance douteuses abonnés
privés : 6.931.242.271 FC ;
- le mali de change : 27.431.941.353 FC.
Sur ce, suivant l'évolution de ce deux indicateurs de
la croissance examiné ci-haut, nous pouvons dire que durant la
période allant de 2005 à 2007, nous avons constaté une
augmentation de ce deux indicateurs sauf qu'en 2008 la valeur ajoutée
à connu une baisse par contre le chiffre d'affaire a toujours
évoluer positivement. Cette baisse de » la valeur
ajoutée constatée en 2008 est causée par un
résultat négatif des consommations intermédiaires.
Graphique n°IV.5 : Evolution de la
productivité de la REGIDESO
Source : Elaborer par nous
même sur base du tableau n°IV.8
Commentaire
Nous remarquons que l'évolution de la
productivité durant la période allant de 2005 à 2006, la
productivité à connu une augmentation successive de 531,76 et
583,026. Mais a connu une baisse de 326,01 en 2007 pour connaître une
augmentation en 2008.
Signalons que la baisse constatée en 2007 de la
productivité est du a une baisse du volume d'eau constaté
à une même année.
Rappelons qu'une entreprise n'est économiquement viable
que si le produit généré par son activité est
supérieur aux charges de celle-ci ; en d'autres termes, si son prix
de vente est supérieur à son prix de revient.
Après analyse de l'activité de la REGIDESO,
à travers sa politique tarifaire, nous avons un aperçu
général sur la viabilité de ses activités.
Suivant l'analyse des différents tableaux ci-dessous,
nous pouvons affirmer que la rentabilité de l'entreprise durant la
période allant de 2005 à 2008, la rentabilité de la
REGIDESO a toujours été négative. (cfr les
tableaux des calculs des ratios en annexe).
3. Discussion des résultats
Cette dernière section de ce chapitre est
consacrée à la discussion des résultats.
Commençons par rappeler qu'en début de la
recherche nous nous posons la question centrale suivant : «
comment la politique tarifaire pratiquée par la REGIDESO qui jouit du
monopole de distribution d'eau potable en RDC influence-t- elle la croissance
de cette entreprise ? »
A cette préoccupation majeure, nous avons essayé
de répondre aussi aux questions spécifiques
ci-après :
- La politique tarifaire telle que pratiquée à
la REGIDESO permet - elle à l'entreprise de réaliser de
profits ?
- La REGIDESO jouit-elle d'une liberté de gestion pour
instaurer une politique tarifaire qui peut favoriser sa croissance ?
- Quels sont les indicateurs de croissance de la REGIDESO qui
nous permettent d'apprécier la contribution ou l'influence de la
politique tarifaire ?
- Une politique tarifaire discriminatoire telle que
pratiquée à la REGIDESO a-t-elle influencé positivement ou
négativement la croissance de la REGIDESO ?
En guise de réponses aux questions posées
ci-dessus, nous avons formulé les hypothèses de travail
suivantes :
· La Régie de distribution d'Eau potable,
dépend généralement de sa politique tarifaire pour la
maximisation de ses recettes en vue de favoriser sa croissance.
· La politique tarifaire telle que pratiquée
à la REGIDESO ne lui permet pas de réaliser des profits
substantiels compte du fait que les tarifs par catégorie
d'abonnés sont souvent inférieur aux prix de revient
unitaires.
· Bien que la REGIDESO arrive tant soit peu à
pérenniser ses activités, elle ne jouit de la liberté de
mise en place d'une bonne politique tarifaire par rapport à ses
objectifs, politique tarifaire qui pourrait lui permettre d'améliorer sa
performance c'est-à-dire d'être efficiente, efficace et de
générer de recettes en vue de faire face à ses charges.
Les résultats obtenus ci-dessus prouvent à
suffisance qu'il existe une relation entre la tarification et les indicateurs
des principaux résultats de la croissance de la REGIDESO.
En effet, nous sommes en présence des principaux
résultats suivants :
· Les chiffres d'affaires pendant toute
la période de l'étude (2005 à 2008) bien que pas
considérable mais elles sont nettement en progression. Dont
42.431.374.748 FC en 2005, pour passer à 46.220.635.937 FC ;
à 55.536.265.067 FC et à 58.632.159.077 FC respectivement en
2006, 2007 et 2008.
· S'agissant de la valeur
ajoutée, nous avons également constaté une nette
augmentation de 2005 à 2007 respectivement de 27.991.021.473 FC,
32.236.670.117 FC et 39.095.661.862 FC pour subir une légère
baise en 2008 de 38.662.525.845 FC.
· Toutefois, les résultats des exercices
(Résultats nets avant impôts) de 2005, 2006, 2007 et 2008 sont
tous négatif ; en 2005 : -4.474.689.088 FC ; en
2006 : -13.171.259.896 FC ; en 2007 : -24.188.007.337 FC
et, en 2008 : -18.308.092.780 FC
Ce point marque la fin de ce quatrième et dernier
chapitre de notre étude.
Dans les lignes qui suivent nous présentons la
conclusion générale de notre travail.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude, rappelons que celle-ci a
été intitulé « l'influence de la politique
tarifaire sur la croissance des entreprises publiques : cas de la
REGIDESO, de 2005 à 2008 ».
Ce travail avait pour ambition d'étudier l'influence de
la politique tarifaire sur la croissance de la REGIDESO. Nous cherchions
à vérifier si la politique tarifaire discriminatoire
appliquée par cette entreprise chargée de la distribution d'eau
potable en RDC influence positivement ou négativement à travers
sa croissance économique le chiffre d'affaires, la valeur
ajoutée, la productivité du travail ou mieux la
rentabilité.
La suite de cette conclusion générale s'articule
autour de quatre points ci- après :
· synthèse de l'étude,
· principaux résultats et vérification des
hypothèses,
· suggestions,
· axes de recherche et épilogue.
1. Synthèse de l'étude
Nous avons commencé cette recherche par une
introduction générale dans laquelle nous avons
énoncé nos préoccupations (problématique) et
posé la question centrale suivante : « comment la
politique tarifaire pra tiquée par la REGIDESO jouit du monopole de
distribution d'eau potable en RDC influence-t-elle la croissance de cette
entreprise ? »
Les questions spécifiques auxquelles nous avons
essayé de répondre tout au long des développements qui
précédemment sont les suivantes :
- La politique tarifaire telle que pratiquée à
la REGIDESO permet - elle à l'entreprise de réaliser de
profits ?
- La REGIDESO jouit-elle d'une liberté de gestion pour
instaurer une politique tarifaire qui peut favoriser sa croissance ?
- Quels sont les indicateurs de croissance de la REGIDESO qui
nous permettent d'apprécier la contribution ou l'influence de la
politique tarifaire ?
- Une politique tarifaire discriminatoire telle que
pratiquée à la REGIDESO a-t-elle influencé positivement ou
négativement la croissance de la REGIDESO ?
En guise de réponses aux questions posées
ci-dessus, nous avons formulé les hypothèses de travail
ci-après :
· La Régie de distribution d'Eau potable,
dépend généralement de sa politique tarifaire pour la
maximisation de ses recettes en vue de favoriser sa croissance.
· La politique tarifaire telle que pratiquée
à la REGIDESO ne lui permet pas de réaliser des profits
substantiels compte du fait que les tarifs par catégorie
d'abonnés sont souvent inférieur aux prix de revient
unitaires.
· Bien que la REGIDESO arrive tant soit peu à
pérenniser ses activités, elle ne jouit de la liberté de
mise en place d'une bonne politique tarifaire par rapport à ses
objectifs, politique tarifaire qui pourrait lui permettre d'améliorer sa
performance c'est-à-dire d'être efficiente, efficace et de
générer de recettes en vue de faire face à ses charges.
Pour mener à bien cette étude, nous l'avons
subdivisé en quatre chapitres qui s'articulent de la manière
suivante :
· Le premier était consacré au cadre
conceptuel sur la politique tarifaire dans une entreprise et donne quelques
définitions des concepts clés et les relations entre ces concepts
pouvant nous aider à mieux comprendre le sujet. Il s'agit des
présenter la relation qui les lie et le modèle retenu dans
l'étude.
· Le deuxième chapitre a présenté
quelques études empiriques sur la tarification dans les entreprises.
· Dans le troisième chapitre, nous
procédé à la présentation du champ d'application de
notre étude, à savoir l'entreprise publique
dénommée « REGIDESO » et de la
méthodologie utilisée.
· Enfin, dans le quatrième et dernier chapitre,
nous procédé à l'analyse empirique de la relation entre la
politique tarifaire et la croissance de la REGIDESO durant la période
allant de 2005 à 2008.
2. Principaux résultats et vérifications
des hypothèses
Dans cette investigation, il se dégage que les
principaux résultats ont porté sut les paramètres
suivants :
· les différents tarifs par catégorie
d'abonnés ;
· la production d'eau vendue ;
· le nombre d'abonnés avec compteurs et sans
compteurs ;
· les chiffres d'affaires réalisés durant
la période sous étude ;
· la valeur ajoutée dégagée dans le
tableau de formation du résultat ;
· les résultats nets avant impôts ;
· la productivité du travail ;
· les difficultés d'ordre administratif, financier
et technique rencontrées par la REGIDESO et qui peuvent influencer
négativement sa croissance.
Les abonnés de la REGIDESO sont répartis en 6
catégories selon l'activité exercée par l'abonné de
manière à tenir compte de leur pouvoir d'achat :
1. bornes fontaines ;
2. les abonnés domestiques (ménages);
3. les abonnés
intermédiaires (activités sociales ou agropastorales);
4. les abonnés commerçants ;
5. les abonnés industriels (par exemple les
sociétés brassicoles);
6. les instances officielles (par exemple les administrations
publiques....).
La tarification de la REGIDESO est appliquée par
tranches progressives (TTP), dans sa politique de tarification, le tarif de
consommation d'eau pour usage domestique est répartis suivant les
tranches ci-après : de 1 à 10 m3 ;
de 11 à 25 m3 ; de 26 à 40 m3 et
de plus de 40 m3.
Les tarifs appliqués effectivement de 2005 à
2008 sont inférieurs aux tarifs établis en 1998 dégageant
un manque à gagner moyen pour les abonnés domestiques de :
0,16$, 0,25$, 0,32$ et 0,3625$ par tranche progressive.
· le total de nombre d'abonnés qui, en 2005 se
chiffrait à 257.732 dont 94,72% d'abonnés domestiques, a connu
une baisse en 2006 se situant à 247.625 dont 94,32% d'abonnés
domestiques. La REGIDESO a enregistré une hausse en 2007 avec un total
de 437.175 dont 95,24% d'abonnés domestiques. Une autre baisse a
été enregistrée en 2008 avec un total de 273.684
d'abonnés dont 93,99% d'abonnés domestiques.
· l'évolution de vente d'eau potable en FC a connu
une tendance à la hausse pendant toute la période de
l'étude. En 2005, la vente qui était de 41.639.404.380 FC ;
elle est passée en 2006 à 45.517.441. 840 FC, tandis qu'en 2007
et 2008 respectivement à 54.526.642.463 FC et 57.325.199.266 FC.
Signalons à présent que les créances des
instances officielles (Etat et gratuité ROCE) représentent en
moyenne 40% du total des chiffres d'affaires de la REGIDESO pendant toute la
période de l'étude (de 2005 à 2008). Les créances
des abonnés domestiques quant à elles ne représentent que
28,17% du chiffre d'affaire pendant toute la période indiquée.
Par contre les créances des abonnés industriels,
représentent seulement à 16,37%.
· Les chiffres d'affaires pendant toute la période
de l'étude (2005 à 2008) bien que pas considérable mais
elles sont nettement en progression. Dont 42.431.374.748 FC en 2005, pour
passer à 46.220.635.937 FC ; à 55.536.265.067 FC et à
58.632.159.077 FC respectivement en 2006, 2007 et 2008.
· S'agissant de la valeur ajoutée, nous avons
également constaté une nette augmentation de 2005 à 2007
respectivement de 27.991.021.473 FC, 32.236.670.117 FC et 39.095.661.862 FC
pour subir une légère baise en 2008 de 38.662.525.845 FC.
Sur ce, suivant l'évolution de ce deux indicateurs de
la croissance examiné ci-haut, nous pouvons dire que durant la
période allant de 2005 à 2007, nous avons constaté une
augmentation de ce deux indicateurs sauf qu'en 2008 la valeur ajoutée
à connu une baisse. Par contre le chiffre d'affaire a toujours
évoluer positivement. Cette baisse de la valeur ajoutée
constatée en 2008 est causée par un rapport négatif des
consommations intermédiaires.
· Nous remarquons aussi que l'évolution de la
productivité durant la période allant de 2005 à 2006, la
productivité à connu une augmentation successive de 531,76 et
583,02. Mais elle a connu une baisse de 326,01 en 2007 pour connaître une
augmentation de 2008.
Signalons que la baisse constatée en 2007 de la
productivité est du a une baisse du volume d'eau constaté
à une même année.
· Dans le tableau ci-après nous retenons le
résultat unitaire par catégories d'abonnés
ci-après :
|
Résultat Unitaire
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Bornes fontaines
|
20,45
|
98,4
|
184,56
|
106,97
|
S/Total Nombre abonnés Intermédiaire
|
0
|
262,45
|
386,82
|
296,3
|
S/Total Nombre abonnés commerçants
|
0
|
722,53
|
941,38
|
894,09
|
Industriels
|
0
|
623,61
|
776,72
|
836,41
|
S/Total Institutions O.
|
0
|
31,29
|
125,63
|
37
|
L'analyse du tableau ci-dessous nous montre que durant la
période allant de 2005 à 2008, les résultats unitaires
positifs sont enregistrés pour les catégories d'abonnés
bornes fontaines, intermédiaire, commerciale, industrielle et services
publics dont la rentabilité de l'entreprise s'y trouve.
Tandis que les résultats unitaires négatifs sont
enregistrés pour les catégories d'abonnés
suivants :
|
Résultat Unitaire
|
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Nombre d'abonnés domestiques
|
0
|
-222,25
|
-169,02
|
-254,99
|
Service REGIDESO
|
0
|
-105,5
|
-67,49
|
-55,63
|
Agents REGIDESO
|
0
|
-199,3
|
-140,32
|
-226,2
|
S/Total Nombre abonnés privés
|
0
|
-112,48
|
-25,76
|
-110,21
|
L'analyse des résultats unitaire réalisés
pendant la période allant de 2005 à 2008 pour les
catégories d'abonnés démontrent que les résultats
ont toujours été négatifs pendant que les domestiques a
eux seuls à consommer en moyenne plus de 56% de la production, le
service REGIDESO est en moyenne 1,08% et Agents REGIDESO est de 5%.
Nous constatons dans la catégorie domestique que bien
que eux même consomment en moyenne 56%, la contribution des domestiques
à la rentabilité de l'entreprise reste largement négative,
conséquence directe du tarif administré, non
rémunérateur.
Et pourtant au point de vue nombre d'abonnés par
catégorie, nous constatons que c'est la catégorie
d'abonnés domestique qui comprend le plus grand nombre d'abonnés
de la REGIDESO et qui consomme plus de 50% du volume d'eau distribué.
A notre avis, nos différentes hypothèses sont
vérifiées. En effet, les résultats obtenus concernant le
chiffre d'affaires, le nombre d'abonnés, la productivité, la
valeur ajoutée dégagent une tendance prouvant ainsi l'influence
positive de la politique tarifaire sur les indicateurs de la croissance de la
REGIDESO.
3. Suggestions
A la lumière des résultats sus décrits,
nous suggérons ce qui suit :
Bien qu'il y ait un manque à gagner sur les prix de
vente aux abonnés domestiques, l'eau étant un bien de
première nécessité ne doit pas coûter cher aux
ménages congolais dont le seuil de pauvreté est compris entre 1
à 2 dollars US par jours.
Au gouvernement :
A notre avis, nous pensons que songer à la
privatisation de la REGIDESO est une mauvaise politique économique car
elle affecterait la consommation d'un bien de première
nécessité ; les sociétés privées ne
seront plus influencées par l'Etat en cette matière, lequel les
laissera fixer librement les prix de l'eau.
Aussi, nous suggérons à l'Etat congolais de ne
pas privatiser cette entreprise.
L'Etat congolais doit faire des efforts pour apurer ses dettes
envers la REGIDESO en budgétisant l'apurement au cours des exercices
à venir.
A ce stade de notre recherche, nous ne pouvons que remercier
les bailleurs de fonds pour avoir financé la construction de certaines
unités industrielles de traitement de l'eau en RDC. Nous les invitons
à ne pas cesser de venir en aide à la RDC dont l'accès de
plus de 70% de la population à l'eau potable nécessite un
financement de l'ordre de plus de 14 milliards de $ US selon certaines
études.
4. Axes de recherche
L'analyse de l'influence de la politique tarifaire sur la
croissance économique d'une entreprise de distribution de l'eau potable
qui est un bien de première nécessité est une
matière délicate dès lors que l'Etat intervient pour ne
pas laisser l'entreprise qui jouit du monopole de distribution d'eau potable
augmenter les prix pour couvrir ses charges d'exploitation.
A ce stade d'investigation, nous ne pouvons pas
prétendre avoir épuisé la matière à traiter.
Il appartient donc aux futurs chercheurs de nous compléter.
5. Epilogue
Toute oeuvre humaine est perfectible. Cet adage
célèbre ne nous échappe pas. Notre modeste travail
contiendrait certainement des lacunes et omissions inhérentes à
la nature humaine. Que nos lecteurs ne nous en tiennent pas rigueur. Leurs
suggestions seront les bienvenues pour l'amélioration de nos futures
recherches.
C'est pourquoi nous sollicitons leur indulgence pour toutes
les insuffisances éventuelles qu'ils pourraient relever dans cette
oeuvre.
BIBLIOGRAPHIE
1. BRESSY (G) et KONKUYT (c), Management et économie
des entreprises, 9é éditions DALLOZ, Paris, 2008
2. CONSO (P) HEMICI(F), L'entreprise en 20leçons,
3èédition, DUNOD, Paris, 2003
3. CHARRON (J.L) SEPARI (S), Organisation et gestion de
l'entreprise, 2èédition DUNOD, Paris, 2001
4. DARBELET (M) et LAUGINIE (J.M), Economie de
l'entreprise, Tome1, les éditions FOUCHIER, France, 1984
5. DAYAN. (A) et al, Manuel de gestion, Ellipses
édition Marketings. A, Paris, 2001
6. GRAWITZ. (M), Méthodes des sciences sociales,
éd. Dalloz, Paris, 1993
7. GRAWITZ. (M) et PINTO, Méthodes des sciences
sociales, édition Dalloz, Paris, 1970
8. GOULD (J.P). & FERGUSON (C.E)., Théorie
microéconomique, Ed. ECONOMICA, Paris, 1982
9. KOTLER et DUBOIS, Marketing management,
11ème édition, Pearson Ed, Paris, 2003
10. LAMBIN (J.J), Le marketing stratégie,
édition Me Gralu Hill, Paris, 1989
11. LEROUX (F), Introduction à l'économie de
l'entreprise, Gaëtan Mourin & Associés Ltées,
Québec, 1980
12. MATHIEU. (G), vocabulaire de l'économie, Editions
Universitaires, Paris, 1970
13. MORVAN (Y), économie générale1,
Sirey, Paris, 1971
14. SHOMBA (K), Méthodologie de la recherche
scientifique, Ed. M.E.S., 1995
15. VERHULST. (A), Cours d'économie de
l'entreprise, CRP, Kinshasa, 1984
WEBOGRAPHIE
1.
www.acting-finances.com
2. www.ac-versailles.fr
3. www.lesagencesdeleau.fr/francais/2008
4. www.wikipédia.com
5. www.wikipédia.org/wiki/politique de prix
NOTES DE COURS, MEMOIRES ET AUTRES
1. BONI MUKARANSOY (H). Politique de tarification, de
facturation et de recouvrement de la Régie de distribution d'eau
(REGIDESO) pour les secteurs périphériques : Cas de secteur
Masina II, de janvier 2005 à décembre 2006, UNIKIN, 2005-2006
2. ENCARTA/2009/prix
3. KUSU KANZA MALAMBA (B), la politique de la facturation de
la REGIDESO dans un environnement hyper-inflationniste, TFC/ULK, inédit,
1997-1998.
4. Lexique d'économie, 11é éditions
DALLOZ, Paris, 2010
5. MICROSOFT ENCARTA/Cartel/2009
6. NSENGA MUKOKO, Calcul du prix de revient dans une
entreprise publique, cas de la RE3GIDESO, TFC/ULK, inédit, 97-98
7. WINGENGE (J), Cours d'initiation à la recherche
scientifique, G1 Eco/ULK, 2006-2007, p.4, Inédit.
8. ROBERT. (P), Dictionnaire alphabétique et
analogique de la langue française, Edit Dictionnaire le Robert,
Paris, 2007
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE.........................................................................................................................................................................2
DEDICACE............................................................................................................................................................................3
REMERCIEMENTS............................................................................................................................................................4
LISTE DES ABREVIATIONS, TABLEAUX ET
FIGURES........................................................................................6
INTRODUCTION GENERALE
8
PROBLÉMATIQUE
8
HYPOTHÈSE DE TRAVAIL
10
CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
11
OBJET ET OBJECTIFS DE L'ÉTUDE
11
DÉLIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET
12
MÉTHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
13
DIFFICULTÉS RENCONTRÉES
14
CANEVAS DU TRAVAIL
14
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL SUR LA
POLITIQUE TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DANS UNE ENTREPRISE
16
1. L'ENTREPRISE
16
I.1.1 Définition et importance
16
I.1.1 Objectifs et caractéristiques
17
I.1.3 Typologie ou classification
17
I.1.4 Moyens d'actions et
activités
18
2. LA POLITIQUE DE PRIX
18
I.2.1 Le prix (ou le tarif)
18
I.2.1.1 Définition et importance
18
I.2.1.2 Typologie et éléments
constitutifs
19
I.2.1.3 Modalités (systèmes) de
calcul
22
I.2.1.4 Théorie des prix sur des
marchés de concurrence parfaite
24
I.2.1.6 Théorie des prix sur des
marchés de concurrence imparfaite
26
I.2.2 POLITIQUE DES PRIX
28
I.2.2.1 Définition, importance et
typologie
28
I.2.2.2 Objectifs et
contraintes
32
I.2.2.3 Pratiques
34
Dans les lignes qui suivent nous allons
examiner les stratégies de détermination des prix dans les
différentes phases du cycle de vie d'un produit.
40
I.2.2.4 La phase de lancement
41
I.2.2.5 Phase de croissance
42
I.2.2.6 La phase de maturité
43
I.2.2.7 La phase de déclin
43
3. LA CROISSANCE DE L'ENTREPRISE
44
I.3.1 Définition et importance
44
I.3.2 Les objectifs de la croissance
46
I.3.3 Les différentes stratégies
de croissance
46
I.3.4 Les axes de la croissance
47
I.3.5 Modalités de la croissance
48
I.3.5.1 La croissance interne
48
I.3.5.2 La croissance externe
49
4. RELATION ENTRE LA POLITIQUE TARIFAIRE ET LA
CROISSANCE DE L'ENTREPRISE
51
5. MODELE RETENU DANS LA PRESENTE ETUDE
52
I.5.1 Formulation du modèle
53
I.5.2 Spécification du
modèle.
53
CHAPITRE II. ETUDES EMPIRIQUES SUR LA TARIFICATION
DANS LES ENTREPRISES
54
1. ETUDES EMPIRIQUES SUR LES ENTREPRISES DE LA
RDC
54
2.2. ETUDE EMPIRIQUE SUR L'ENTREPRISE D'AUTRES
PAYS
60
3. PARTICULARITE DE LA PRESENTE ETUDE
62
CHAPITRE III. CHAMP D'APPLICATION ET
METHODOLOGIE
63
3.1. CHAMP D'APPLICATION : PRESENTATION DE
LA REGIDESO
63
3.1.1. Aperçu historique
63
III.1.2. Structure et fonctionnement
68
III.1.2.2. Organigramme
68
III.2 Méthodologie
70
CHAPITRE IV. ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE
LA POLITIQUE TARIFAIRE ET LA CROISSANCE DE LA REGIDESO, DE 2005 À
2008.
71
IV.1. Données d'analyse
71
IV.1.1.2 Données sur la croissance
79
IV.1.3 Autres données
80
IV.2 Analyse de l'impact de la politique
tarifaire sur la croissance
80
5. Les
indicateurs de la croissance de la REGIDESO pendant la période allant de
2005 à 2008
89
CONCLUSION GENERALE
95
1. SYNTHÈSE
DE L'ÉTUDE
95
3.
SUGGESTIONS
101
4. AXES DE
RECHERCHE
101
5.
EPILOGUE
102
BIBLIOGRAPHIE
103
TABLE DES MATIERES
105
* 1 MATHIEU. (G), vocabulaire
de l'économie, Editions Universitaires, Paris, 1970, P. 111
* 2 GRAWITZ. (M),
Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1993,
p. 345.
* 3 WINGENGE (J), Cours
d'initiation à la recherche scientifique, G1 Eco/ULK, 2006-2007,
p.4, Inédit.
* 4 LEROUX (F), Introduction
à l'économie de l'entreprise, Gaëtan Mourin &
Associés Ltées, Québec, 1980, p. 194
* 5 ROBERT. (P), Dictionnaire
alphabétique et analogique de la langue française, Edit
Dictionnaire le Robert, Paris, 2007, p. 1586
* 6 GRAWITZ. (M) et PINTO,
Méthodes des sciences sociales, édition Dalloz, Paris,
1970, p. 1020.
* 7 SHOMBA (K),
Méthodologie de la recherche scientifique, Ed. M.E.S., 1995, p.32
* 8 VERHULST. (A), Cours
d'économie de l'entreprise, CRP, Kinshasa, 1984, p.9
* 9 DAYAN. (A) et al, Manuel
de gestion, Ellipses édition Marketings. A, Paris, 2001, p.791
* 10 MATHIEU. (G), Op.cit,
Paris, P.111
* 11 DARBELET (M) et LAUGINIE
(J.M), Economie de l'entreprise, Tome1, les éditions FOUCHIER,
France, 1984, p. 20
* 12 DARBELET (M) &
LAUGINIE (JM), op.cit., p.25
* 13 LAMBIN (J.J), Le
marketing stratégie, édition Me Gralu Hill, Paris, 1989,
p.352
* 14 Lexique d'économie,
11é éditions DALLOZ, Paris, 2010, p.666
* 15ENCARTA/2009/prix
* 16 NSENGA MUKOKO, calcul du
prix de revient dans une entreprise publique, cas de la REGIDESO, TFC/ULK,
Inédit, 97-98
* 17GOULD I.P. & FERGUSON
C.E., Théorie microéconomique, Ed. ECONOMICA, Paris, 1982,
p. 247
* 18GOULD (I.P). &
FERGUSON ( C.E)., op. Cit. p. 278
* 19
www.wikipédia.com
* 20
Fr.wikipédia.org/wiki/politique de prix
* 21 DARBELET (M) &
LAUGINIE (J.M), Op.cit, p. 287
* 22 MICROSOFT
ENCARTA/Cartel/2009
* 23 MORVAN (Y),
économie générale1, Sirey, Paris, 1971, p.340
* 24 BRESSY (G) et KONKUYT (C),
Management et économie des entreprises, 9é éditions
DALLOZ, Paris, 2008, p.
* 25 CHARRON (J.L) SEPARI (S),
Organisation et gestion de l'entreprise,
2èédition DUNOD, Paris, 2001, p.150
* 26 www.ac-versailles.fr
* 27 CONSO (P) HEMICI(F),
L'entreprise en 20leçons, 3èédition,
DUNOD, Paris, 2003, p.300
* 28 LEROUX (F), Op.cit,
p.269
* 29 www.acting-finances.com
* 30 www.ac-versailles.fr
* 31 CONSO (P) HEMICI (F),
Op.Cit, p.301
* 32 KUSU KANZA MALAMBA (B), la
politique de la facturation de la REGIDESO dans un environnement
hyper-inflationniste, TFC/ULK, inédit, 1997-1998.
* 33 NSENGA MUKOKO, Calcul du
prix de revient dans une entreprise publique, cas de la RE3GIDESO, TFC/ULK,
inédit, 1997-1998
* 34 BONI MUKARANSOY (H).
Politique de tarification, de facturation et de recouvrement de la Régie
de distribution d'eau (REGIDESO) pour les secteurs
périphériques : Cas de secteur Masina II, de janvier 2005
à décembre 2006, UNIKIN.
* 35
www.lesagencesdeleau.fr/francais/2008
* 36 KOTLER et DUBOIS,
Marketing management, 11ème édition, Pearson
Ed, Paris, 2003, p.426
* 37 KOTLER et DUBOIS, Op.cit,
p.503
|