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2.2. UNIFORMISATION PAR LE HAUT, UNIFORMISATION PAR LE
BAS ET LA REGENERATION NATURELLE
A sa création, l'INEAC organisa une gestion
méthodique qui était basée sur le macrozonage et sur les
considérations à la fois sylvicoles et agricoles de la
réserve forestière. Les considérations sylvo-ager
aboutirent à l'élaboration des méthodes de conversion de
futaie dites « uniformisation par le bas » et « uniformisation
par le haut ».
Lors de notre visite dans les blocs UH, UB et les parcelles
de régénération naturelle, nous avons observé que
le long du parcours écologique, chemin ouvert dans la forest de la RBL,
divers études ont été menées sur la
régénération, la dissémination, la floraison,
l'hivernage. Ces études sont aussi passées dans la zone centrale
B, précisément dans le parc de la Nkula, d'une superficie de
171.60 ha, qui est entouré des blocs UB et quelques blocs UH. La zone
tampon aussi a été utilisée dans des pareilles
études. Il nous revient à mentionner que le numéro de
chaque bloc correspond aux deux derniers chiffres de l'année de son
traitement.
2.2.1. Uniformisation par le bas
La station de l'INERA a signé des contrats de
métayage avec des producteurs locaux. Ceux-ci, sous l'encadrement des
chercheurs défrichaient des concessions et y installaient une
association d'essences précieuses et autres cultures telles que le
bananier, caféier ou cacao. Les métayeurs exploitaient leurs
parcelles jusqu'au vieillissement des plantations et les essences
précieuses revenaient à l'INERA. L'uniformisation par le bas a
concerné quatorze blocs de dimensions inégales allant de 958
à 1634 ha et n'a touché que la zone tampon. A ce jour, cette
stratégie est très mal perçue par les anciens
métayeurs qui se sentent lésés.
2.2.2. Uniformité par le haut
,Il s'agit de supprimer les arbres de
moindre valeur économique, présentant une structure verticale ne
répondant pas aux exigences de l'exploitation pour
homogénéiser les peuplements forestiers et naturels dans chaque
bloc. L'uniformisation par le haut a concerné sept blocs de dimensions
de 200 ha. Cette pratique recherchait principalement l'amélioration
qualitative et quantitative des essences exploitables. Pour y arriver, cette
technique fait recours à trois méthodes à l'occurrence
:
ü Empoisonnement qui consiste à creuser des galeries
dans la tige en y déversant du poison tel est l'exemple de l'arsenic de
soude ;
ü Délianage consistant à couper toutes les
lianes de la parcelle considérée ;
ü Annelation qui consiste à enlever l'écorce
ou à blesser un peu le bois pour activer le desséchement et
éviter la reformation des tissus corticaux par le cambium.
Constats : Au bloc 48, les arbres
destinés à ~tre éliminé ont résistés
à ce traitement, d'où le résultat était
négatif. Nous avons constaté que les arbres étaient de
petit diamètreF PCoEa
RRRYREEiPtraité par annelation a résisté en
prenant une forme en bouteille créant ainsi une boursouflure à
l'endroit cible et CRYTGERIhMPEIRGrFIMEEa traité par
empoisonnement a aussi résisté en créant une courbure tout
en isolant la partie défectueuse. Ce constat n'est pas le
mrme pour le bloc 49 où les trois méthodes de
l'uniformisation par le haut ont donné des résultats
satisfaisants et les arbres promus ont atteint des gros diamètres comme
Autanella congolensis qui a atteint environ 2,8 m de
diamètre.
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