WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Rapport de stage effectué à  la station de recherche de l'INERA Luki dans le Bas Congo du 23 novembre au 23 décembre 2O11

( Télécharger le fichier original )
par Bernard IKATI LISONGI
Université de Kinshasa - Gradué en foresterie 2011
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

i

RAPPORT DE STAGE EFFECTUE A LA STATION DE
RECHERCHE DE L'INERA LUKI
DANS LE BAS-CONGO DU 23 NOVEMBRE
AU 23 DECEMBRE 2011

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

Option : Eaux et Forêts
B.P. 117 Kinshasa XI

IKATI LISONGI Bernard

Promotion: G3
Option : Eaux et Forêts

ANNEE ACADEMIQUE 2010-2011

Rapport de stage effectué à la station de recherche de l'INERA Luki dans le Bas-CVVVo

i

REMERCIEMENTS

Ce rapport marque le couronnement de notre formation pratique d'imprégnation en foresterie dans lequel, nous sommes honorés d'exprimer notre gratitude à tous ceux qui ont participé d'une manière ou d'une autre, de près comme de loin, à sa réalisation.

Nous glorifions Dieu, le garant de tout l'univers, dans le Père, Fils et Saint-Esprit pour son souffle vital nous accordé gratuitement jusqu'à ce jour.

Nos remerciements s'adressent à monsieur l'ADG de l'INERA, le professeur MAFUKA MBEMPI ; au chef de station de l'INERA Luki et Président du comité local de pilotage de la réserve de biosphère de Luki, Ir Jean Baptiste NDUNGA LOLY ; au chef d'antenne GRP et GCRN, Ir Bhely ANGOBOY ILONDEA ; au chef d'antenne café, Ir Prince ENGANGA ; au corps administratif de l'INERA Luki ; au botaniste, Mr Léonard MBAMBI NGOMA, à Mr Fils MBUNGU et à papa Dédé qui se sont tous investis pour nous permettre d'atteindre l'objectif de notre stage.

Nous confirmons également notre gratitude aux autorités académiques et administratives de la FASA ainsi qu'au staff dirigeant du projet FOGRN BC avec ses partenaires dont particulièrement la GIZ pour leur assistance en vue de la réussite de notre stage.

Que nos compagnons de lutte notamment Arindo AKWENI, Brigitte KAVUGHO, Francine BORA, Frenck LISEBENI, Gustave KHOTE, Jean-Baptiste NDAMIYEHE, Joseph LISINGO, Liévin LUMPUNGU, Louis junior BENI, Paul KAZABA, Rahmani NASIBU, Riga MBAKU, Rodriguez YAKE et Rose KATUNGU puissent trouver ici l'expression de notre gratitude pour toutes circonstances vécues et surmontées ensemble.

Que tous ceux dont les noms ne sont pas repris dans ce répertoire ne se sentent pas oubliés, nous leurs sommes reconnaissants.

ii

LISTE DES ABBREVIATIONS ET SIGLES

1. CINB : Code International de Nomenclature Botanique

2. CLD : Comité Local de Développement ;

3. CLP : Comité Local de Pilotage ;

4. DHP : Diamètre à hauteur de poitrine ;

5. FASA : Faculté des Sciences Agronomiques ;

6. FMSO : Forest mixte à sous-bois ouvert

7. FOGRN-BC : Projet d'appui à la formation en gestion des ressources naturelles dans le bassin du Congo ;

8. GCD : Groupement de commercialisation et développement ;

9. GCRN : Gestion et conservation des ressources naturelles ;

10. GIZ : Coopération technique allemande ;

11. GPS : Global positioning system (système de positionnement global) ;

12. GRAED : Groupe de recherche d'action et d'études pour l'écodéveloppement ;

13. INEAC : Institut National pour les Etudes Agronomiques au Congo ;

14. INERA : Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomique ;

15. LAREF : Laboratoire de recherche sur les écosystèmes forestiers ;

16. MAB : Man and biosphere ;

17. ONGD : Organisation non gouvernemental du développement ;

18. RBL : Réserve de Biosphère de Luki ;

19. RDC : République Démocratique du Congo ;

20. UNESCO : Organisation de nations unies pour l'éducation, la science et la culture ;

21. UNIKIN : Université de Kinshasa ;

22. WWF : Fond mondial pour la nature.

23. WP : Waypoint

iii

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau 1 : Caractéristiques des instruments du psychromètre ;

Tableau 2 : Résultats des observations faites dans le parc climatologique de la RBL ; Tableau 3 : Indices et signes de la présence anthropique et faunique ;

Tableau 4 : Relevé de l'inventaire faunique ;

Tableau 5 : Relevé de l'inventaire forestier ;

Tableau 6 : Activités anthropiques réalisées dans l'enclave de Kiobo ;

Figure 1 : Localisation de Luki en RDC ;

Figure 2 : Utilisation des revenues monétaires de la population de Kiobo.

iv

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS i

LISTE DES ABBREVIATIONS ET SIGLES ii

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES iii

TABLE DES MATIERES iv

INTRODUCTION 1

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA RESERVE DE BIOSPHERE DE 2

1.1. LOCALISATION 2

1.2. HISTORIQUE 3

1.3. CADRE MESOLOGIQUE 4

1.3.1. Ecoclimat 4

1.3.2. Géologie et relief 4

1.3.3. Hydrographie 5

1.3.4. Sols 5

1.3.5. Végétation 5

1.3.6. Faune 6

1.3.7. Flore 6

1.4. ACTIVITES HUMAINES 7

1.5. MISSION DE LA RBL 7

CHAPITRE 2 : ACTIVITES REALISEES 8

2.1. VISITE DE L'HERBARIUM 8

2.2. UNIFORMISATION PAR LE HAUT, UNIFORMISATION PAR LE 9

2.2.1. Uniformisation par le bas 9

2.2.2. Uniformité par le haut 9

2.2.3. Régénération naturelle 10

2.3. AGROFORESTERIE 10

2.3.1. Système agroforestier 10

2.3.2. Essais forestiers 11

2.4. PARC CLIMATOLOGIQUE 12

2.4.1. Aperçu sur le parc climatologique de la RBL 12

2.4.2. Description et fonctionnement des appareils utilisés 12

1.

v

Pluviomètre 12

2. Pluviographe 12

3. Anémomètre totalisateur 13

4. Géothermomètre 13

5. Géothermographe 13

6. Psychromètre 13

7. Psychrographe 14

8. Thermomètre minima gazon 14

9. Girouette 14

2.4.3. Résultats des observations 14

2.5. NAVIGATION EN FORET 15

2.5.1. Boussole 15

2.5.2. Clinomètre 15

2.5.3. Carte 16

2.5.4. GPS 16

2.6. MONITORING ET PISTAGE DE GRANDS SINGES 16

2.6.1. Monitoring 16

2.6.2. Pistage de grands singes 17

2.7. INVENTAIRE FAUNIQUE 18

2.7.1. Méthodes de l'inventaire faunique . 18

1. Méthode de recensement sur des transects 18

2. Méthode de la marche de reconnaissance (RECCES) 18

2.7.2. Objectif de l'inventaire faunique . 18

2.7.3. Résultats de l'inventaire faunique . 18

2.8. INVENTAIRE FORESTIER 20

2.8.1. Objectif 20

2.8.2. Matériel et usage 20

2.8.3. Méthodologie 20

2.8.4. Résultats de l'inventaire forestier . 21

2.9. ANATOMIE DU BOIS 24

2.9.1. Dendrochronologie 24

2.9.2. Microtomie 24

1. Bref aperçu et objectif 24

2.

vi

Matériel 24

3. Méthodologie 25

4. Résultat 25

2.10. ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE 25

CONCLUSION ET SUGGESTIONS 27

vii

1

INTRODUCTION

Pour clore le premier cycle des enseignements supérieurs et universitaires, il est recommandé d'effectuer un stage d'une durée d'un mois pour assurer une formation complète aux étudiants. Raison pour laquelle, l'université de Kinshasa (UNIKIN), plus particulièrement la faculté des sciences agronomiques (FASA) a toujours eu le souci majeur d'accomplir sa mission de formateur en envoyant les futurs ingénieurs concilié les notions conceptuelles acquises à leurs pratiques trouvées sur terrain.

C'est dans ce cadre que nous avons été soumis à un stage d'imprégnation du 22 novembre au 22 décembre 2011 à la station de recherche de l'INERA Luki qui est en mrme temps une Réserve de biosphère (RBL), lieu trouvé idéal pour parfaire notre formation en foresterie, au sein duquel les activités professionnelles réalisées se rapportent aux théories de la dendrologie, la dendrométrie, la sylviculture, la cartographie, l`anatomie et technologie du bois, inventaire forestier et autres.

Ce présent rapport expose les différentes activités que nous avons réalisées dans la Réserve de Biosphère de Luki suivant les modules de formation mise en disponibilité par le chef d'antenne GCRN, dans les objectifs de mixer les théories à la pratique, d'initier les futurs ingénieurs forestiers aux différents travaux et de les exercer à la rédaction.

Outre son introduction, sa conclusion et quelques suggestions, le présent rapport est structuré en deux chapitres. Le premier chapitre porte sur la présentation de la Réserve de Biosphère de Luki. Le deuxième chapitre présente les activités réalisées.

2

CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA RESERVE DE BIOSPHERE DE
LUKI

1.1. LOCALISATION

La réserve de biosphère de Luki est situé dans la province du Bas-Congo, dans le district du Bas-Fleuve en cheval entre trois territoires dont le territoire de Lukula, dans le secteur de Patu, oil se trouve la grande partie de la réserve, notamment le Nord-Ouest, l'Ouest, le Sud-ouest et l'aire centrale ; le territoire de Seke-Banza, dans le secteur de Bundi oil se localise la partie septentrionale et le Nord-est de la réserve ainsi que le territoire de Muanda, dans le secteur de Boma-Bungu où s'étendent l'Est et le Sud de la réserve.

La réserve de biosphère de Luki fait partie de l'écosystème forestier du Mayumbe. Elle se situe approximativement à 120 km à l'Est de la côte atlantique et à 30 km de la ville portuaire de Boma. Elle s'étend entre 5°35' et 5°43'de latitude Sud et entre 13°07' et 13°15'de longitude Est ; l'altitude varie entre 150 et 500 m.

Elle couvre une superficie de 33 000 ha et occupe tout le bassin hydrographique de la Luki, sous affluent du fleuve Congo.

Figure 1 : localisation de Luki en RDC (Source : Nsenga, L).

3

1.2. HISTORIQUE

La station de l'INERA LUKI, est créée par l'ordonnance n° 5 Agri du 12 janvier 1937, cette Réserve constituait au départ un domaine boisé de l'Etat dont la gestion fut confiée à l'INEAC (actuellement INERA) pour une mission d'exploitation de bois et la gestion durable de la forest accompagnée de la sylviculture comme préoccupation (essaie sylvicole et agro sylvicole). A partir du 23 février 1977, la gestion de la Réserve était concédée au Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme qui était nouvellement crée. Elle est reconnue comme Réserve de Biosphère de Luki (RBL) en Mai 1979 par l'UNESCO et fait partie du réseau mondial des réserves de biosphère en étant placée sous la gestion du comité national de MAB/RDC pour une mission de protection et conservation de la biodiversité.

En 2004, dans le cadre de partenariat, WWF viendra appuyer la protection et la conservation des écosystèmes dont dispose la RBL par la mise en place d'un modèle de développement durable qui vise d'arrffter la dégradation de l'environnement naturel et de construire un avenir dans lequel les populations vivront en harmonie avec la nature. Il s'agit d'apporter des solutions orientées dans le sens d'un équilibre cohérent entre la conservation, la recherche et développement socioéconomique de la population.

La gestion fut donc retirée de l'INERA pour 4tre confiée au comité national du MAB /Congo jusqu'en 2007 où elle sera assurée par le comité local de pilotage (CLP), crée depuis 2005, composée de six personnes dont : un président, chef de station de l'INERA ; un vice président, chef du projet MAB; un représentant des ONG internationales , WWF ; un représentant des ONG locales, GRAED; un représentant des chefs traditionnels, chef de l'enclave de Tsumba-kituti et enfin un représentant de l'autorisation provinciale, conseiller chargé des institutions extérieures et de la coopération.

Pour assurer une bonne gestion et conservation des écosystèmes dont dispose la RBL, son aire a été soumise au macro-zonage pour offrir la répartition suivante :

> Deux aires centrales (A et B) bénéficiant d'une protection intégrale à long terme et
permettant de conserver la diversité biologique ainsi que d'étudier les écosystèmes;

> Une zone tampon bien identifiée qui entoure les aires centrales ; elle est utilisée pour
les activités de coopération, compatibles avec les pratiques écologiquement viables;

> Une zone de transition, flexible (ou aire de coopération), qui comprend un certain nombre activités agricoles, d'établissement humains et d'autres exploitations ; dans laquelle les différents acteurs et partenaires travaillent ensemble pour gérer et développer durablement les ressources de la réserve et ses environs.

Quatre enclaves furent créées notamment celle de Kimbuya située dans le nord-ouest, celle de Kisavua dans le nord-est, celle de Tsumba-kituti dans le sud-est, enfin l'enclave de Kiobo et la Zone de la Station de Luki dans le sud-ouest de la Réserve.

4

1.3. CADRE MESOLOGIQUE

1.3.1. Ecoclimat

Le climat qui prevaut dans la RBL appartient à un climat tropical humide du type AW5 selon la classification de Koppen. Ce climat est marque par deux saisons : une saison de pluie de sept mois (de mi-octobre à mi-mai) et une saison sèche de cinq mois (de mi-mai à mioctobre). Il est influence par le courant marin froid de Benguela et les alizes de sud-est qui rencontrent au dessus de la reserve un ecran de vegetation peu humide empeschant ainsi des precipitations abondantes. Ce courant marin froid est responsable des precipitations occultes observees pendant la saison sèche.

Les facteurs topographiques influencent certainement les donnees climatiques. En ce qui concerne les precipitations, les moyennes annuelles pour les periodes concernees sont de 1155,4 mm pour la station de colline et 1149,1 mm pour celle de vallee. Le nombre de jours de pluie pendant la periode consideree est en moyenne de 165,5 jours avec un maximum de 247 jours et un minimum de 145 jours.

A Luki, la temperature moyenne annuelle est de 24oC sur les collines et 24,5oC dans les vallees. Il en est de mesme pour les moyennes des maxima annuels qui sont de 24,5oC et 24,8oC pendant que celles des minima annuels sont de 23,5oC et 24,1oC. L'humidite relative reste élevée pendant toute l'année. L'humidité de l'air varie assez fortement d'une annee à l'autre et les moyennes des deux saisons sont de 83,54 % en saison sèche (mai-septembre) et 83,14 % en saison pluvieuse (octobre-avril). Le relief et la vegetation favorisent ce phenomène.

1.3.2. Géologie et relief

Les terrains de la reserve de Luki s'étendent entièrement dans le système du Mayumbe qui comprend les assises suivantes :

ü M4 : etape de Duizi compose principalement de schistes ;

ü M3 : etape de Tshela fait de roches graphiteuses et de grès feldspathiques ;

ü M2 : etape de Matadi predomine par les quartzites ;

ü M1 : etape de Palabala essentiellement compose de micaschistes et de gneiss. Les Amphibolites sont frequentes mais surtout dans les deux etapes inferieures (Pendje et Baya, 1992)

Deux grands types de relief caracterisent l'aire de la Reserve de Luki: les sommets des collines ou crestes et les vallees etroites et parfois encaissees. Le relief de la RBL se relève progressivement des plateaux côtiers jusqu'au mont Bangu situé à 150 km de l'océan atlantique (Donis, 1948). Il est constituée d'une série des collines jeunes dons l'altitude varie entre 150 m (pont ferroviaire de la rivière Luki) et 500 m (creste centrale de la reserve). Ce domaine se présente sous la forme d'un vaste losange irrégulier dont le centre séparant les vallees des rivières Luki et Ntosi est occupe par une creste particulièrement accessible. La peripherie, surtout occupee par de forests remaniees, est comparativement moins accidentee (Pendje et Baya, 1992).

5

6

1.3.3. Hydrographie

L'aire de la RBL repose entièrement sur le bassin hydrographique de la rivière Luki, affluent de la Lukula et sous-affluent du fleuve Congo. La Luki traverse toute la Reserve du nord-est au sud-ouest en decrivant une grande courbe. Ses principaux tributaires de droite sont la Ntosi, principal affluent ayant de nombreux ruisseaux dont la Yombolo et la Nkula ; la Nkakala, la Kikolokolo, la Bondu, la Mambamba et la Loba. Les affluents de gauche de la Luki sont la Kikulo, la Mabakosa, la Tadi, la Monzi, la Likamba et la Nioka. Tous ces cours d'eau forment un reseau complexe. Certains ont un caractère torrentiel et saisonnier.

1.3.4. Sols

D'après les considerations pedogenetiques, on peut reconnaître dans la Reserve les quatre groupes de sols suivants:

ü les sols jaunes, les plus repandus, developpes sur les gneiss et quartzites, occupant la majeure partie de la crête centrale Luki-Ntosi et presque tout l'est et le nord-est de la Reserve;

ü les sols rouges, peu etendus, developpes sur les gneiss et se rencontrant dans l'est et dans la zone centrale;

ü les sols rouges violaces, developpes sur les amphibolites et occupant egalement des faibles superficies. Ils se localisent dans les vallees de la Ntosi ainsi que sur les collines de l'axe de la route Boma-Matadi;

ü les alluvions recentes se rencontrant dans les bas de pente. Elles sont peu profondes et dans leurs horizons superficiels on observe des cailloux roules et du quartz.

Selon la physiographie du terrain, ces sols occupent divers sites lithologiques: sols de sommets de colline avec un profil autochtone (complexe eluvial); les sols de pentes montrant un profil remanie (complexe colluvionnaire) avec apport d'elements du sommet par l'erosion et les sols de vallee constitues sur des alluvions (sols alluvionnaires) peu etendues.

D'une façon generale, la granulometrie de la RBL presente une texture classee en trois groupes notamment : les sols avec un taux d'argile de 1-5% et une fraction sableuse de 95%, les sols ayant un taux d'argile de 5-10% et une fraction sableuse variant entre 88 et 90% et enfin les sols contenant 10-26% d'argile et 74-89% de sable.

1.3.5. Végétation

La RBL constitue la pointe extrême de la forêt guineenne du Mayumbe. Elle est très variée suivant qu'elle pousse sur des sols hydromorphes ou des terres fermes et selon les formes des biotopes (fonds des vallees, savanes, lisières, forêts denses, clairières, champs). Selon les descriptions faites par Lubini (1984), on y distingue essentiellement :

ü Les forêts primaires representees la forêt à G371/1tiW4M4W/FAVIII41314, la forêt à
P3riV3I41,4R/174/m374r8a et H3/lodenWFn par FM/unW4, la fo r êt à G3an/m/ywamwwwmah et 34famizawatariala for

/,

Co3ryn1W7,44paniculata et Xylopia wilwerthii ;

> Les forests secondaires caractérisées par la forest à Terminalia superba, la forest à Xylopia aethiopica, les forests secondaires jeunes et les jachères préforestières ;

> La végétation herbeuse est représentée par la végétation herbeuse nitrophile à Hypoestes verticillaris et Centotheca lappacea, la végétation herbeuse postculturale, la végétation adventice de cultures et les savanes arbustives ;

> La végétation liée aux sols hydromorphes : la végétation herbeuse à Brillantaisia patula et Thalia welwitschii, les peuplements à Berlinia bracteosa.

Les proportions des différents types de végétation ont été estimées à 3.000 ha de peuplement à Terminalia superba, 6000 ha de vieilles forests à caractère primaire, 20.714 ha de forests remaniées et 3.000 ha de savanes (Lubini, 1984).

1.3.6. Faune

La RBL regorge une grande richesse faunique dont il en existe très peu d'études. D'après Pendje et Baya (1992), la faune de cette réserve est bien représentée, bien qu'autrefois était riche est aujourd'hui en péril comme est le cas de Pan troglodytes (chimpanzé). La faune de la RBL est subdivisée en deux groupes notamment la classe A qui comprend les espèces rares ou en voie de disparition, bénéficiant d'une protection intégrale et la classe B qui comprend les espèces bénéficiant d'une protection partielle et ne peuvent Itre chassées, capturées ou abattues qu'après obtention d'un titre d'exploitation.

La faune mammalienne compte huit espèces de rongeurs sans considérer les Murideae (rats, souris) dont les Cricetomys eminii (rat géant d'Emin) et les Thryonomys swinderianus (grand aulacode) ; trois espèces de chiroptères ; deux de pholidotes (pangolins) ; sept espèces de carnivores (genettes, civettes, mangoustes, etc.) ; sept espèces de dortiodactyles dont les Cephalus monticola (céphalophe bleu), les Tragelaphus spekei (sitanga) les Potamochaerus porcus (potamochère) ; une espèce d'hyracoideae, en l'occurrence les Dendrohyrax arboreus (Damas d'arbre) ; et six de primates soit au total 34 espèces, sans compter celles de très petite taille.

Les espèces d'oiseaux ont été citées, dont Cerategymma atrata (grand calao, Bucerotideae), Corythoeola cristata (Faisan bleu, Musophagideae) Psittacus erithacus (perroquet gris psittacideae). Poicephalus gutrelmi (perroquet vert, psittacideae), etc. (Mbemba et Malekani, 1995).

1.3.7. Flore

Les grands groupes systématiques dont est constitué la flore de Luki sont les ptéridophytes et les spermatophytes ; Au sein des spermatophytes, ce sont les Magnoliophyta ou angiospermes qui sont dominants. La diversité spécifique de la RBL décrite par Lubini (1997) varie entre 205 et 373 espèces par hectare, avec une moyenne de 287. Les familles les plus représentées sont : Rubiaceae, Euphorbiaceae, Fabaceae et Apocynaceae.

Les relevés phytosociologiques faits par Lubini (1984) dans la RBL ont mis en évidence une légère différence de composition floristique justifiée par des conditions topographiques (collines et vallées) et climatiques.

7

1.4. ACTIVITES HUMAINES

L'agriculture itinérante constitue l'activité principale des populations vivant dans la réserve et son pourtour. Le bananier est la culture principale et constitue l'aliment de base de la population du Mayombe. Les cultures de cafeier, cacaoyer, palmier à l'huile sont essentiellement destinees à la commercialisation. Les agrumes, safoutiers, avocatiers et manguiers sont egalement cultivees. La cueillette et le ramassage de certains produits tels que le Gnetum africanum, ignames sauvages, carpospores de champignons, fruits comestibles et certaines chenilles, termites, sauterelles assurent la survie des populations et sont egalement destinees à la vente.

L'apiculture, le sciage frauduleux du bois et la carbonisation sont fréquemment enregistres. De nombreux espèces telles que le pangolin, le rat de Gambie, l'écureuil, le porcépic, la civette font l'objet de chasse avec fusils ou capturés à l'aide des pièges. Les activités pastorales concernent surtout l'élevage des poules, des caprins, ovins et porcins.

1.5. MISSION DE LA RBL

A sa creation, la RBL avait pour mission de poursuivre la recherche forestière orientee vers la sylviculture et l'exploitation de bois (sylviculture durable et rentable). Des expériences très poussées ont été effectuées dans le sens d'identification des normes scientifiques conduisant à une sylviculture durable et rentable par la creation des parcelles experimentales (blocs UB, blocs UH, parcelles de régénération naturelle...) et l'évaluation des méthodes de conversion des forests en une futaie regulière.

Depuis sa reconnaissance comme réserve de biosphère par l'UNESCO en 1979, la station forestière de Luki a ete confiee les fonctions suivantes :

ü Une fonction de conservation pour preserver les ressources genetiques, les espèces, les ecosystèmes et les paysages, cette fonction est attribuee à la zone centrale ;

ü Une fonction de developpement pour encourager un developpement economique et humain durable ; fonction attribuee à la zone de transition ;

ü Une fonction de support logistique, pour soutenir et encourager les activites de recherche, d'éducation, de formation et de surveillance continue, en relation avec les activités d'intérit local, visant la conservation et le développement durable ;fonction attribuee à la zone tampon.

8

CHAPITRE 2 : ACTIVITES REALISEES

Cette partie du rapport presente les differentes activites que nous avons pratique sur terrain, tout au long de notre stage, lesquelles se resument dans les lignes suivantes.

2.1. VISITE DE L'HERBARIUM

L'herbarium de la RBL a été cree le 14 janvier 1940 par Mr Camille DONIS par la recolte de son premier echantillon à la même date, VEMIIEVEITECM de la famille de El l41EDeae.

Au-delà de sa presentation, nous etions inities dans les pratiques de preparation, de sechage, de montage des échantillons d'herbiers et d'encodage de certaines espèces types dans l'objectif d'identifier les espèces floristiques, conserver le materiel vegetal sous forme de collection morte et de faire l'examen de la composition floristique. Actuellement, les opérations qui se font dans l'herbarium sont le montage sur un papier bristol et l'encodage du numero GPI (code bar) en laissant vide le determinavit pour accord du CINB.

L'herbarium de la RBL est constitué de 6 collections mortes dont la collection d'herbier, la collection planchette, la collection liane, la collection reptile, la collection roche et la collection fruit et graine. La collection d'herbier contient 12 000 échantillons qui ressortent de 1 530 espèces regroupees en 146 familles dont la première famille est celle d'Acanthaceae et la dernière famille est celle de HWVEHEEIeC1.

La collection liane regorge 53 espèces appartenant à plusieurs genres. La collection roche possède 230 echantillons recoltes surtout en 1940 par les belges qui conservaient toutes ressources retrouvees dans la reserve. La collection reptile est composee de 19 espèces identifiees parmi lesquelles le python royal et la vipère (1141t41E1411o441TE). Certaines espèces sont non identifiees par manque de document et la collection ne continue plus par manque de matériel. La collection fruit et graine est constituée de plusieurs centaines d'échantillons. La collection planchette est composee de 64 échantillons d'espèces partagees, pièces de bois d'une dimension de plus au moins 15 cm de long, 10 cm de large et 3 cm d'épaisseur, marquées par leur nom scientifique, nom vernaculaire et le numéro d'ordre de 1 à 64.

La recolte d'herbier requiert un certain nombre de matériel à l'occurrence un sécateur, un couteau, un sac de recolte, une presse de terrain, sachets en polyethylène ou en papier, papiers herbiers ou papiers journaux, un carnet de recolte, un crayon, une jumelle et un GPS. Lors de la collection, il est recommande de noter sur la page de recolte les informations suivantes : le nom de l'herbier, la date de récolte, le numéro de récolte, le lieu, le nom vernaculaire, la notation FR, FL ou St selon que le specimen porte respectivement des fruits, des fleurs ou il est stérile et une description de l'espèce doit être fait.

Rapport de stage effectué à la station de recherche de l'INERA Luki dans le BasWWW

9

10

2.2. UNIFORMISATION PAR LE HAUT, UNIFORMISATION PAR LE BAS ET LA REGENERATION NATURELLE

A sa création, l'INEAC organisa une gestion méthodique qui était basée sur le macrozonage et sur les considérations à la fois sylvicoles et agricoles de la réserve forestière. Les considérations sylvo-ager aboutirent à l'élaboration des méthodes de conversion de futaie dites « uniformisation par le bas » et « uniformisation par le haut ».

Lors de notre visite dans les blocs UH, UB et les parcelles de régénération naturelle, nous avons observé que le long du parcours écologique, chemin ouvert dans la forest de la RBL, divers études ont été menées sur la régénération, la dissémination, la floraison, l'hivernage. Ces études sont aussi passées dans la zone centrale B, précisément dans le parc de la Nkula, d'une superficie de 171.60 ha, qui est entouré des blocs UB et quelques blocs UH. La zone tampon aussi a été utilisée dans des pareilles études. Il nous revient à mentionner que le numéro de chaque bloc correspond aux deux derniers chiffres de l'année de son traitement.

2.2.1. Uniformisation par le bas

La station de l'INERA a signé des contrats de métayage avec des producteurs locaux. Ceux-ci, sous l'encadrement des chercheurs défrichaient des concessions et y installaient une association d'essences précieuses et autres cultures telles que le bananier, caféier ou cacao. Les métayeurs exploitaient leurs parcelles jusqu'au vieillissement des plantations et les essences précieuses revenaient à l'INERA. L'uniformisation par le bas a concerné quatorze blocs de dimensions inégales allant de 958 à 1634 ha et n'a touché que la zone tampon. A ce jour, cette stratégie est très mal perçue par les anciens métayeurs qui se sentent lésés.

2.2.2. Uniformité par le haut

,Il s'agit de supprimer les arbres de moindre valeur économique, présentant une structure verticale ne répondant pas aux exigences de l'exploitation pour homogénéiser les peuplements forestiers et naturels dans chaque bloc. L'uniformisation par le haut a concerné sept blocs de dimensions de 200 ha. Cette pratique recherchait principalement l'amélioration qualitative et quantitative des essences exploitables. Pour y arriver, cette technique fait recours à trois méthodes à l'occurrence :

ü Empoisonnement qui consiste à creuser des galeries dans la tige en y déversant du poison tel est l'exemple de l'arsenic de soude ;

ü Délianage consistant à couper toutes les lianes de la parcelle considérée ;

ü Annelation qui consiste à enlever l'écorce ou à blesser un peu le bois pour activer le desséchement et éviter la reformation des tissus corticaux par le cambium.

Constats : Au bloc 48, les arbres destinés à ~tre éliminé ont résistés à ce traitement, d'où le résultat était négatif. Nous avons constaté que les arbres étaient de petit diamètreF PCoEa RRRYREEiPtraité par annelation a résisté en prenant une forme en bouteille créant ainsi une boursouflure à l'endroit cible et CRYTGERIhMPEIRGrFIMEEa traité par empoisonnement a aussi résisté en créant une courbure tout en isolant la partie défectueuse. Ce constat n'est pas le

mrme pour le bloc 49 où les trois méthodes de l'uniformisation par le haut ont donné des résultats satisfaisants et les arbres promus ont atteint des gros diamètres comme Autanella congolensis qui a atteint environ 2,8 m de diamètre.

2.2.3. Régénération naturelle

La Régénération naturelle est une technique de conversion des forts d'kge multiple en une futaie régulière. Elle consiste à enrichir naturellement une parcelle quelconque en essence forestière de valeur commerciale et à choisir un semencier en dessous duquel se fait un nettoyage (éclaircie). La dissémination par ptérochorie installe au pied et à quelques mètres de l'arbre mère des individus qui vont se développer pour former un peuplement équienne. Cette expérience a été pratiquée au bloc 10 avec les Prioria balsamifera (Tola) et les résultats sont très satisfaisants.

Une parcelle de régénération naturelle de Tola a été installée en 1963. Dans la quelle ils ont choisi un pied mère (semencier) et coupé toute la forest environnant le pied dans une surface de 0,25 ha soit 50 m de côté tout en laissant les pieds de celtis, teleopsis et ceiba. Après l'ensemencement, ils ont effectué des traitements sylvicoles pour accompagner ce peuplement de Tola. Cependant, le résultat était moins positif.

En 1947, une parcelle de régénération naturelle de Tola de 1 ha a été installée et les résultats sont très satisfaisants. Dans ce peuplement bien établi de Prioria balsamifera, les arbres évoluent normalement et atteignent des plus gros diamètres que ceux de la parcelle de 1963.

2.3. AGROFORESTERIE

2.3.1. Système agroforestier

Dans la RBL, les projets en Agroforesterie fonctionnent comme les moyens alternatifs permettant d'accroître l'emploi et les revenus afin de faire décroître les fuites des ressources lors de changement de rythme des activités.

Les systèmes agroforestiers durables sont pratiqués dans la zone de transition et sont promus dans le cadre du développement rural intégré, économiquement rentable, socialement acceptable et écologiquement durable. Ils visent à concilier les intérests de conservation et du développement socio-économique des populations locales. La base de ces systèmes agroforestiers s'attèle sur la production de la matière organique, base de la fertilité et l'alimentation animale. Ces systèmes comprennent plusieurs activités de production notamment, sylvo-bananier, sylvo-caféier, sylvo-cacaoyer, intégré d'élevage, cultures et jachères améliorantes. Les activités de reboisement communautaire, de restauration des forests, de mise en défend, des réserves anthropiques et des crédits carbones y sont aussi complémentaires.

Le reboisement se fait dans la réserve avec les essences de valeur économique telles que le Limba et le Tola pendant qu'il se fait dans les forits anthropiques avec les espèces à croissance rapide telles qu'Acacia et Albizzia. Dans la parcelle de sylvo-bananier, les Limba ont été plantés dans un écartement de 8x12 m entre lesquels les bananiers ont été placés dans

Rapport de stage effectué à la station de recherche de l'INERA Luki dans le Bas-Congo

11

l'écartement de 4x4 m. Pour assurer la durabilité de cette parcelle, les vieux Terminalia superba sont remplacés par les jeunes Gambeya lacourtiana jà feuille lisse et d'autre à feuille velues. La parcelle de sylvo-cacaoyer est caractérisée par l'association Limba-cacao installée dans un espacement de 8x12 m pour le Limba et de 2x2 m pour le cacao. La parcelle de sylvo-caféier se caractérise par la plantation de Limba associée à la culture de café respectivement dans l'écartement de 8x12 et 3x3 m.

2.3.2. Essais forestiers

Nous avons aussi visité trois parcelles d'essais forestiers réalisées par la RBL dont la parcelle à Lovoa trichilioides, la parcelle à Aukoumea klaineana et la parcelle à Nauclea diderichii.

La parcelle à Lovoa trichilioides couvre une étendue de 25x80 m soit 0.2 ha. Elle se caractérise par des plantations de Lovoa trichilioides (famille : Méliaceae, nom vernaculaire : Dibetu) faites dans un écartement de 1x2 m. Elle a été installée en 1974 pour des suivis en grandeur et en hauteur et les résultats observés pendant 3 ans ont été satisfaisants.

La parcelle à Aukoumea klaineana s'étale sur une superficie de 0.4 ha soit 50x80 m. Aukoumea klaineana est une espèce de la famille de Burseraceae dont Okoumé est sa dénomination vernaculaire. C'est une espèce originaire du Gabon introduite en RDC vers les années 1970. Sa morphologie est semblable à Dacryodes edulis avec des feuilles rougeâtres et des tâches rougeâtres sur le tronc. Après sa plantation dans cette parcelle dans un écartement de 3x3 m, la RBL a enregistré un résultat favorable en germination, en pépinière et en transplantation. Cependant, nous avons constaté comme elle, un problème pour la fructification à laquelle l'arbre produit des fruits mais qui sont vides (sans graines). Ce problème pourrait ~tre l'effet des conditions écoclimatiques de Luki qui ne correspondent avec les exigences physiologiques de l'arbre. Il nous appartient à signalé que ce problème n'est pas observé à la station de l'INERA Gimbi sise dans une zone de savane vers Matadi.

La parcelle à Nauclea diderichii regorge ladite espèce plantée dans un écartement de 1x3 m sur une superficie de 0.2 ha. Nauclea diderichii est une espèce locale, commercialisable, appartenant à la famille de Rubiaceae, le fût est cylindrique, les branches à roue de vélo et la base du tronc sans contrefort.

12

2.4. PARC CLIMATOLOGIQUE

2.4.1. Aperçu sur le parc climatologique de la RBL

Le parc climatologique est un endroit fixe oil sont installés les appareils servant aux études qui renseignent sur l'évolution du climat, en prenant en compte les influences mutuelles qu'exercent les éléments du climat sur les ~tres vivants. Après son installation, le parc climatologique a pour mission de faire la lecture régulière de ces appareils à des heures convenues et rassembler pour des périodes données, les paramètres statistiques des moyennes, des extrêmes, des amplitudes et des variabilités.

Dans la RBL, nous avons vu et manipulé plusieurs instruments mesurant les paramètres climatiques tels que répertorié dans le point suivant. Ces instruments se floculent en deux types de matériel à savoir les instruments enregistreurs et les instruments à lecture directe.

Les instruments enregistreurs sont dotés d'un système qui enregistre à chaque instant les fluctuations que leur indication subit et inscrit ces variations sur un diagramme pendant que les instruments à lecture directe sont munis d'aucun système qui leur permet d'enregistrer les fluctuations d'intensité de l'élément climatologique qu'il mesure. Dans ce groupe, nous distinguons :

ü Instrument à indication instantanée tels que le thermomètre, le psychromètre ;

ü Instrument à indication extrême comme le thermomètre minima et maxima ;

ü ,Instrument à indication totalisée en l'occurrence l'anémomètre totalisateur. 2.4.2. Description et fonctionnement des appareils utilisés

1. Pluviomètre

Le pluviomètre est fortement fixé sur un socle en béton et comporte un réceptacle formé d'un entonnoir surmonté d'une bague reposant sur un support cylindrique renfermant une cruche et une éprouvette graduée destinée à recueillir l'eau qui tombe. Les observations sont faites à 6h et à 18h, mrme s'il est certain qu'il n'a pas plu durant la nuit et mrme la journée à n'importe quelle saison. Pour des pluies inférieures à la dernière graduation de l'éprouvette, la lecture est directe en soulevant verticalement cette dernière et en lisant le ménisque inférieur de l'eau. Dans le cas contraire, on fait des reports jusqu'au trait de jauge autant de fois jusqu'à ce que le surplus soit mesuré.

2. Pluviographe

Le pluviographe est destiné à enregistrer de façon continue la quantité et l'intensité des précipitations. Il répond aux mrmes conditions d'exposition que le pluviomètre cependant, lorsque la pluie commence à tomber, l'eau recueillie par le réceptacle descend dans le réservoir et fait monter le flotteur relié à la plume qui inscrit un trait ascendant oblique sur un tambour à rotation journalière supportant le diagramme. Les heures des observations sont 6h et 18h.

13

3. Anémomètre totalisateur

L'anémomètre dont dispose le parc climatologique de la RBL est de marque Negretti Zambra (NZ) no 2827 auquel les observations étaient faites à 6h, 12h et 18h après qu'on ait terminé les lectures dans l'abri. Il est un instrument qui sert à mesurer la vitesse du vent. Il comporte un moulinet constitué de trois assiettes (coupelles) mobiles tournant autour d'un axe vertical sous la pression du vent exercée sur leurs faces concaves.

L'anémomètre totalisateur renseigne sur la vitesse du vent enregistrée à l'intervalle de deux lectures du compteur suivant les heures requises. D'où, les relations suivantes expriment la conversion du parcours du vent lu à l'anémomètre (Vo) en vitesse moyenne corrigée en km/h (Vc).

ü Intervalle de 6 heures : Vc = 0.141Vo + 0.94 ;

ü Intervalle de 12 heures : Vc = 0.071Vo + 0.94 ;

ü Intervalle de 24 heures : Vc = 0.035Vo + 0.94.

4. Géothermomètre

Cet appareil est destiné à indiquer la température du sol à différentes profondeurs (10, 20 et 50 cm). Il comporte des thermomètres ordinaires à mercure dont le capillaire est prolongé de façon à placer le réservoir à mercure au niveau désiré. Il est installé sur un sol dénudé à 10 cm de hauteur, fixé sur un support, protégé par un enclos en treillis métallique et les lectures sont faites après chaque un intervalle de trois heures soient 6h, 9h, 12h, 15h et 18h.

5. Géothermographe

C'est un instrument qui est utilisé pour enregistrer de façon continue les variations de la température su sol observées pendant les mêmes heures que le géothermomètre. Il fonctionne sous les principes d'enregistrement identiques à ceux du pluviographe mais, pour le géothermographe, l'enregistrement est hebdomadaire.

6. Psychromètre

Le psychromètre est un système d'instrument installé à l'intérieur de l'abri, servant à mesurer les caractéristiques de l'humidité relative de l'air. Il comprend le thermomètre sec, le thermomètre humide, le thermomètre maxima, le thermomètre minima et le pysche à abri. Cet instrument est complété par une petite éprouvette en verre renfermant de l'eau servant à l'humectation de la mousseline du thermomètre humide. Il convient de mentionner que les thermomètres sec et humide sont raccordés au psychrographe.

Les caractéristiques de ce matériel sont présentées dans le tableau suivant. Tableau 1 : Caractéristiques des instruments du psychromètre.

Instruments

Heures OW/UMion

Caractéristiques

Thermomètre sec

6, 9, 12, 15 et 18h

Thermomètre de gauche au dessous duquel
le réservoir se trouve à l'air libre dans l'abri

14

 
 

et sert à la mesure de la température sèche de l'air.

Thermomètre humide

6, 9, 12, 15 et 18h

Thermomètre de droite au dessous duquel le réservoir est entouré d'une mousseline qui est humectée à chaque observation. Il sert à mesurer la température humide de l'air.

Thermomètre maxima

18h

,Il mesure la plus haute température de l'air obtenue au cours de la journée. C'est un thermomètre analogue posé horizontalement sur son support auquel le mercure se

contracte dans le réservoir lorsque la
température décroit.

Thermomètre minima

6h

C'est un thermomètre à alcool qui sert à I mesurer la température la plus basse du jour.

Pysche à abri

6, 12 et 18h

C'est une éprouvette graduée en ml, remplie d'eau, couvert d'une rondelle servant à I mesurer l'évapotranspiration.

7. Psychrographe

Le psychrographe est l'appareil qui enregistre à chaque instant les variations des températures sèches et humides suivant les mrmes heures d'observation que le psychromètre. Il fonctionne sous les mrmes principes d'enregistrement que le géothermographe. Les deux courbes sont enregistrées sur un mrme diagramme lorsque l'influx thermique se transmet dans le système.

8. Thermomètre minima gazon

Ce thermomètre est identique au thermomètre à minima du psychromètre. Il est installé sur un sol recouvert d'un gazon de Paspalum notatum épais d'une dizaine de centimètre. Il renseigne plutôt sur la température minima nocturne que celle qui pourrait survenir lors d'une précipitation diurne et il n'est observé qu'une seule fois à 9h.

9. Girouette

C'est un instrument qui renseigne sur la direction du vent. Il se compose d'un bras horizontal terminé d'une part d'un gouvernail (queue) et d'autre part d'une masse métallique servant du contrepoids (tête). Sous la partie pivotante se fixe quatre bras porteur des lettres indiquant les points cardinaux. La direction du vent se lit à 6h, 9h, 12h, 15h et 18h selon l'orientation donnée par la tête de la Girouette.

2.4.3. Résultats des observations

Les résultats de nos observations selon les heures requises par instrument se résument dans le tableau ci-dessous.

Rapport de stage effectué à la station de recherche de l'INERA Luki dans le Bas-Congo

15

Tableau 2 : Résultats des observations faites dans le parc climatologique de la RBL.

Instrument

Valeur observée

Moyenne

6h

9h

12h

15h

18h

Thermomètre sec (oC)

25

25

27.5

27

25.3

25,96 oC

Thermomètre humide (oC)

23

23.9

24.8

24.5

23.7

23,98 oC

Géothermomètre (oC)

-

14.8

28.3

29.2

28

25,075 oC

Anémomètre

778545

-

778839

-

779624

1079 tours pendant 12 h

soit 77,549km/h

Pysche à abri

-

-

-

-

1.3 ml

 

Girouette

Nord-est

-

Nord-est

Sud-est

Nord-est

Souvent Nordest

2.5. NAVIGATION EN FORET

Les travaux de terrain pour un chercheur nécessitent la connaissance de certaines notions de navigation en forest. Cela est pratiquement utile pour des personnes qui côtoient des grandes étendues forestières dans lesquelles la visibilité est moindre. Pour s'y faire, nous avons utilisé la boussole, le clinomètre, la carte et le GPS pour parcourir la forest de la RBL.

2.5.1. Boussole

La boussole est instrument qui indique une direction. Elle comporte une aiguille magnétique flottant librement dans un liquide et cette aiguille est toujours orientée vers le nord. Elle dispose d'un cadrant mobile sur lequel les quatre points cardinaux sont indiqués.

Son utilisation requiert la connaissance d'une procédure adaptée selon lequel, il faut la maintenir horizontalement pour que l'aiguille puisse tourner librement. Quand elle se stabilise, on oriente le nord du cadrant du coté rouge ou sombre de l`aiguille. Quand le nord est en place, la lecture d'autres directions est maintenant possible.

Nous avons utilisé deux types de boussole. La première, qui est développé ci-haut, a un cadrant fixe, réglable, portant les indications des points cardinaux et une aiguille mobile pendant que le second dispose d'une plaque libre et mobile marquée des points cardinaux. Pour cette dernière, l'orientation se lit directement sur la plaque sans aucun réglage.

2.5.2. Clinomètre

Le clinomètre nous a servi à la lecture de la hauteur des arbres ou des pentes d'une

surface exprimées en pourcentage ou en degré. La mesure de la pente nécessite un reperd qui est un piquet à la hauteur de l'oeil placé soit au sommet soit au pied de la pente à mesurer selon l'orientation visée. Le clinomètre SUUNTO que nous avons utilisé a servi à déterminer le pourcentage des pentes en vues d'une éventuelle correction.

16

2.5.3. Carte

La carte est une représentation graphique d'une zone géographique sur papier, qui montre les caractéristiques de ce paysage à l'aide des symboles. L'aire cartographiée doit ~tre localisee dans une zone plus etendue sur lesquelles sont marquees les informations importantes, entre autre, l'orientation, l'échelle, la légende et la carte elle-même. Une carte precise permet aux chercheurs de parcourir une nouvelle zone et de trouver les objets dessines.

La carte est un outil de terrain qui nous a servi comme un moyen d'observation et de representation de façon concise et pratique, des informations spatiales de la RBL. Cela se justifie dans le sens où la carte nous a donne certaines informations qui ne sont pas notees clairement dans les documents écrits tel est cas de détails faits sur l'hydrographie de la RBL. Elle est un moyen simple et efficace pour representer les informations spatiales collectees sur le terrain comme la distribution des espèces ou des habitats, la localisation des pistes ou des nids des chimpanzes et des nouvelles parcelles permanentes installees dans la Reserve.

2.5.4. GPS

Le GPS, global positioning system, est un appareil de prise et de verification des coordonnees geographiques de tout point sur le globe terrestre via les satellites. C'est un reseau des satellites mise en place par le gouvernement americain en 1970 pour permettre le positionnement de tout point sur la terre.

La position donnee par un GPS est en coordonnees geographiques et peut être reportée sur la carte. Cette position n'est pas complètement exacte mais généralement fiable à 100 m près. Le GPS nous a aussi permis de localiser les transects, les parcelles permanentes pour le suivi de la biodiversité et à effectuer l'inventaire tant faunistique que floristique.

2.6. MONITORING ET PISTAGE DE GRANDS SINGES

2.6.1. Monitoring

Le monitoring est un terme technique qui n'est autre que la surveillance ou le suivi de la biodiversite. Les activites de monitoring permettent de localiser les zones interessantes sur une astuce faunistique et doivent favoriser une prise de decision consciencieuse et multilatérale dans la localisation d'un secteur de conservation. Ces activités ont poursuit l'objectif de :

ü Identifier les espèces rares et/ou menacees afin de determiner les zones de protection et elaborer une bonne strategie pour la suivre et le suivi des populations restantes surtout des chimpanzes ;

ü Affiner la connaissance de la distribution des espèces dans la mosaïque forestière pour le même but ;

ü Precise la variabilite des impacts des activites anthropiques sur la faune ;

17

2.6.2. Pistage de grands singes

Le pistage est le fait de suivre à la piste. Le monitoring et pistage constitue un atout pour effectuer un inventaire faunistique. Un attrait majeur des marches en forêt est la rencontre des chimpanzes. Ainsi, ces grands singes presentent une grande importance pour leurs valeurs esthétiques, culturelles, scientifiques capable d'éveiller des grandes passions et de générer d'importantes ressources tant matérielles que financières pour des activités de conservation. La conservation durable des chimpanzes ne genère non seulement des interêts economiques mais aussi ecologiques dans le sens où ils assurent la regeneration des forêts par la dissemination de certaines espèces vegetales (grâce à leur frugivorie).

Les pisteurs doivent noter tous les indices temoignant la presence humaine et celle de la faune, suivant les indications marquees dans le tableau ci-dessous.

Tableau 3 : Indices et signes de la présence anthropique et faunique.

Presence

Espèce

Obs.

Note (indice)

Classe d'lge

Humaine

Homme

Indirecte

campement, douilles de cartouche, traces de feu, pièges, pistes, coupe sur la vegetation

Frais, Recent, ancien et très ancien.

Directe

Vu ou entendu

Faune

Grand singe

Indirecte

Espèce, site de nids, nombre total de nids et autre

Frais, Recent, ancien et très ancien.

Directe

Vu+nombre et entendu+nombre (vocalisation)

Autres espèces

Indirecte

Espèce, crottes, traces

Frais, Recent, ancien et très ancien.

directe

Espèce+vu+ITmbre+clIDse dWge Espèce+entendu+classe d'ge

N.B. : les classes d'ge diffèrent dans leurs interprétations.

Les differents paramètres à considerer en vue de determiner les zones les plus intéressantes dans la perspective d'une mise en réserve sont ente autre, l'importance des activités anthropiques, l'abondance de la faune dans sa globalité, l'abondance des espèces menacées et sensibles tel est l'exemple des chimpanzés.

18

19

2.7. INVENTAIRE FAUNIQUE

2.7.1. Méthodes de l'inventaire faunique

Le monitoring et pistage se termine par l'élaboration du résultat de ladite investigation. Dans l'exécution d'un plan d'échantillonnage, deux grandes méthodes sont utilisées pour les inventaires. Il s'agit du transect linéaire et de reconnaissance (Recces).

En plus de ces deux méthodes, le recensement préliminaire est une méthode qui s'attèle sur la récolte des informations possibles sur la zone d'étude et sur l'espèce étudiée. Elle implique des discussions avec les autochtones ayant une connaissance sur les informations recherchées.

1. Méthode de recensement sur des transects

C'est la méthode considérée généralement comme la plus efficace pour échantillonner des grandes surfaces. Cependant, elle nécessite l'ouverture des sentiers (transects) dans la végétation en suivant un cap ce qui ralenti la progression à une vitesse de 1km/h. Les transects sont couteux en temps et en argent. De plus, l'ouverture des transects présente un danger permanent dans les aires protégées car elle facilite le braconnage et crée ainsi l'érosion de certaines espèces floristiques précieuses. La méthode de transect linéaire nécessite aussi une équipe beaucoup plus exhaustive.

2. Méthode de la marche de reconnaissance (RECCES)

La Recces implique que les observateurs suivent des pistes déjà existantes et si nécessaire ouvrir un chemin étroit là oil la végétation est moins dense et permet de travailler en équipe la plus restreinte. Cette méthode est plus rapide, elle coute moins cher et permet de couvrir une grande surface en un temps record et minimise l'impact potentiel de l'inventaire sur la zone et moins des données sont prises. De ce fait, l'échantillonnage n'est pas représentatif.

2.7.2. Objectif de l'inventaire faunique

L'objectif assigné à notre inventaire faunique était celui de matérialiser les notions de monitoring et pistage des grands singes et connaître la richesse faunique de la RBL dans sa partie inventoriée.

2.7.3. Résultats de l'inventaire faunique

Nos résultats de l'inventaire faunique présentés ci-dessous émanent de la collecte des données faite suivant la méthode de la marche de reconnaissance en prélevant les coordonnées géographiques à l'aide de GPS. Le relevé indique chaque indice avec l'heure, signe, espèce, classe d'ge, végétation et autres information relatives.

Tableau 4 : RR 5 IlI1é RdI Rl'i21I2tEirI RTEu2iquI.

Heure

WP

Signes

Espèces

Age

Végétation

Nbre
nid

Arbre

Note

08h56'

45

Piste

Pan T

frais

FMSO

 
 
 

09h09'

46

Emballage

Homo ssp

ancien

FMSO

 
 

sachet
cowbell

09h13'

47

Emprunte

Céphalophe

récent

FMSO

 
 
 

09h16'

48

Reste
nourriture

Rat de
Gambie

récent

FMSO

 
 

Intense

09h26'

49

Piège

Homo ssp

récent

FMSO

 
 

Chasse

09h29'

50

Champs

Homo ssp

ancien

FMSO

 
 

Champ
de
manioc

09h32'

51

Trou

Porc épic

récent

F.Lianes

 
 
 

09h35'

52

Exploitation
d'arbre

Homo ssp

récent

F.Sec.Vielle

 
 

1 trou

09h38'

53

Piste

Porc épic

fraiche

F.Lianes

 
 

1 piste

09h40'

54

Emprunte

Homo ssp

récent

F.Sec.Jeune

 
 
 

09h42'

55

Champs

Homo ssp

récent

F.Secondaire

 
 

Maïs +
manioc

09h50'

56

Emprunte

Antilope

récent

Route active

 
 
 

09h53'

57

lit

Antilope

 

F.Secondaire

 
 
 

09h55'

58

Emballage

Homo ssp

ancien

Route active

 
 

sachet
cowbell

09h58'

59

Emball.
+boite de
tomate

Homo ssp

ancien

FMSO

 
 

Chasseur

 

59

Feu

Homo ssp

ancien

FMSO

 
 
 

10h00'

59

Cri ou
vocalisation

Chimpanzé

frais

FMSO

 
 

? 150m

10h15'

60

Coup de fusil

Homo ssp

frais

FMSO

 
 

Chasseur

10h24'

61

Vue

Homo ssp

frais

FMSO

 
 

Chasseur
avec
arme K.
12

10h45'

62

Feu de
Brousse

Homo ssp

ancien

F.Sec.Vielle

 
 
 

10h52'

63

Trou

Homo ssp

ancien

F.Lianes

 
 

Trou à
rat

 

63

Emprunte

Céphalophe

récent

 
 
 

Intense

11h13'

67

Piste naturelle

Porc épic

récent

FMSO

 
 

Intense

11h19'

68

Emprunte

Antilope

frais

FMSO

 
 

Intense

11h28'

69

Piste naturelle

Porc épic

frais

FMSO

 
 

Intense

 

69

Trou

Rat de G.

frais

FMSO

 
 

Intense

13h09'

72

Piège

Homo ssp

ancien

FMSO

 
 
 

13h30'

73

Cadavre

Perroquet

frais

F. riveraine

 
 

Tué par
un
oiseau
rapace

13h36'

74

Vue

Tortue

frais

Route active

 
 

1 jeune
tortue

20

2.8. INVENTAIRE FORESTIER

2.8.1. Objectif

L'inventaire forestier poursuit un objectif bien défini qui s'oriente vers la description qualitative et quantitative des peuplements forestiers, l'identification des zones prioritaires de développement, la préparation d'un plan d'aménagement afin de planifier soit l'exploitation forestière soit la gestion d'un bloc des forJts ; selon qu'on effectue un inventaire forestier national, un inventaire forestier de pré-investissement, un inventaire forestier d'aménagement ou un inventaire forestier d'exploitation. Dans la RBL, cet objectif s'attèle sur la connaissance de certains paramètres importants et nécessaires qui renseignent sur diverses caractéristiques de la biodiversité végétale, en vue de gérer durablement et écologiquement les écosystèmes forestiers.

L'objectif assigné à notre inventaire forestier était celui de recenser les arbres de différentes espèces ayant une circonférence supérieure ou égale 31.4 cm soit un diamètre de 10cm, se trouvant dans les parcelles expérimentales installées. Les objectifs spécifiques étaient ceux de calculer la surface terrière, la densité relative par espèce et par famille, la dominance relative, la fréquence relative, la diversité relative, l'importance relative et la richesse floristique. Faute de temps, toutes les analyses n'ont pas été faites.

2.8.2. Matériel et usage

Pour toutes les opérations de l'inventaire nous avons fait usage du matériel technique suivant :

ü Deux machettes pour le déblayage ;

ü Un GPS pour la prise des coordonnées géographiques de chaque angle de la parcelle et pour faire le tracking des layons;

ü Deux boussoles pour orienter le layonnage de la parcelle et des placettes au sein d'une parcelle ;

ü Un clinomètre SUUNTO destiné à mesurer la pente pour une éventuelle correction ;

ü Un décamètre pour déterminer la longueur de chaque layon limitant la parcelle et les placettes d'inventaire ;

ü Un ruban circonférentiel pour la mensuration de la grosseur des arbres ;

ü Deux fiches d'inventaire et des crayons pour inscrire les données collectées ;

ü Des piquets à la hauteur de l'oeil servant au jalonnage.

2.8.3. Méthodologie

Notre inventaire a été fait sur une parcelle 50 m x 50 m subdivisée en quatre sousparcelles (placette expérimentale) de 25 m x 25 m. Le travail a été effectué par deux équipes selon la procédure suivante :

ü Prospection de terrain ;

ü Choix du point initial des opérations et la prise de ses coordonnées géographiques ;

ü

21

22

23

24

Orientation du layon référentiel à 10o du nord vers l'ouest par le boussolier guidant ainsi les machetteurs ;

ü A partir de ce point, nous avons décrit un angle de 90o vers la droite d'où 110o par rapport au nord, ainsi de suite jusqu'à délimiter complètement la parcelle ;

ü Avec la mrme procédure nous avons divisé la parcelle à quatre blocs dont il s'agit, par
rapport au centre : A1 (nord-est), A2 (nord-ouest), B1 (sud-est) et B2 (sud-ouest) ;

ü Formation de deux groupe pour les opérations de l'inventaire dont chacun comporte un mesureur de la hauteur de 1.30 m, un mesureur de dhp, un collecteur, un notaire, un machetteur et d'autres suppléants ;

ü Identification de l'espèce, du genre ainsi que de la famille de l'individu concerné et mesure de son dhp au point marqué ;

ü Numérotation des arbres mesurés dans les quatre sous-parcelles.

2.8.4. Résultats de l'inventaire forestier

Les résultats présentés dans le tableau suivant sont des données compilées des quatre sous-parcelles inventoriées par deux équipes afin de servir à des analyses appropriées. Ils sont classés selon leur numéro d'ordre d'inventaire agencé par bloc.

Tableau 5 : Relevé de l'inventaire forestier.

UU

UUUU UUUUUUUULUUUU

UUUUJUUU

UUUU UUUUUUUUMUUU

UUJU. A UillaJ

MU)

U1

1

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

370

2

UIGiILU GJUIILiI

moraceae

Ako

46,8

3

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

37,8

4

PipGIdeViIsGLW IfLLcIVum

fabaceae/mimosoideae

Dabema, nsinga

52,6

5

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

176,7

6

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

34,3

7

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

45

8

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

58,9

9

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

48

10

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

87,2

11

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

47,2

12

UIGiILU GJUIILiI

moraceae

Ako

69

13

UyUJUVdLJV gIIFVEVsI

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

46,1

14

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

37,5

15

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

39,1

16

UIcLIJdIL bILGGVLLU

burseraceae

nsafu kala

258,7

17

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

80

18

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

35

19

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

192,7

20

UyUJUVdLJV gIIFVEVsI

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

41

21

ULiJLII bIEIUNILI

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

124

A2

22

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

59,5

23

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

160,7

24

VVWpFI4V WWrg44

pacifloraceae

 

61,3

25

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

104,5

26

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

130,3

27

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

244

28

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

48,8

29

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

37,1

30

StVFdt4V FIt4p4tVtV

myristicaceae

 

67,6

31

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

64,2

32

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

48

33

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

146,5

34

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

34,3

35

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

34

36

VyVoFWVWn WVWFenFIe

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

46,9

37

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

40,3

38

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

68,2

39

VyVoFWVWn WVWFenFIe

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

32,3

40

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

35,7

41

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

52,3

42

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

59,6

43

VyVoFWVWn WVWFenFIe

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

51,5

44

Vr4oI4V VVIFIVV4fVrV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

69,2

45

VWFon4V WFVnTTl4fOV

fabaceae/mimosoideae

 

120

46

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

57,2

47

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

50,9

48

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

187,5

49

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

69,8

B1

50

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

45

51

VyVoFWVWn WVWFenFIe

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

65,6

52

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

44,4

53

VyVoFWVWn WVWFenFIe

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

55,8

54

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

73,6

55

V4Rx WW4tch44

verbenaceae

Filu longo

90,9

56

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

38,9

57

VI4Vbol4V WWV4nVtV

sapindaceae

Mupeve

113,2

58

VyVoFWVWn WVWFenFIe

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

94,5

59

VVT/WVnhe WVn4culVtV

rubiaceae

Tshani mbuaki

116

60

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

54,3

61

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

123,1

62

VyVoFWVWn WVWFenFIe

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

49,8

63

VT4oT4V bVlFIVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

41,3

64

VyVoFWVWn WVWFenFIe

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

38

65

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

177,1

66

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

136,4

67

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

280,4

68

VI/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

135,3

69

V4IFtVden4VVGWV Vfr4cVWV V

fabaceae/mimosoideae

Dabema, nsinga

35,6

70

VI/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

62,5

71

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

157,1

72

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

191,3

73

VIWWWWon4V /GeIF/GVe4

sterculiaceae

Kondo finda

124

74

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

97

75

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

259

76

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

35,5

77

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

42,1

78

A4d4V WWW/GeucV

 

Tshiani phembe

103,7

B2

79

VI/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

34

80

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

122

81

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

31,7

82

VI/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

49

83 a

VT4ch44/G4V IFT4Wr4VnV

meliaceae

Mbula phembe

47,9

83 b

VT4ch44/G4V IFT4Wr4VnV

meliaceae

Mbula phembe

77,5

84

VI/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

97

85

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

84,1

86

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

214,6

87

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

51,7

88

VI4Vbo/G4V WWV4nVtV

sapindaceae

Mupeve

108,5

89

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

113

90

VI/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

84,9

91

V/Gb4z44V WWVV4ferV

fabaceae/mimosoideae

Kasa kasa

179

92

VI/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

43,1

93

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

163,5

94

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

46,3

95

V4IFtVden4VVGWV Vfr4cVWV V

fabaceae/mimosoideae

Dabema, nsinga

43,9

96

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

42

97

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

182,9

98

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

39,8

99

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

123,1

100

VI/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

87,6

101

Vy/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

141,9

102

VI/GWWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

51,4

103

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

191,5

104

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

68,5

105

VT4oT4V bV/GsVV4ferV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

92,4

106

VYWVIV VVIsVVITVrV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

108,4

107

VTWT4V VVlsVVAerV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

40

108

VVWpT/V WWriV

pacifloraceae

 

37

109

VTWT4V VVlsVVAerV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

150,9

110

VTWT4V VVlsVVAerV

fabaceae/caesalpinioideae

Tola

106,5

111

VI/WWVWn WVWVWW

fabaceae/caesalpinioideae

Phangu

72,5

2.9. ANATOMIE DU BOIS

Dans le laboratoire de recherche sur les ecosystèmes forestiers (LAREF), nous avons appris la dendrochronologie et experimente l'anatomie du bois en faisant des observations microscopiques sur les coupes de bois (la microtomie).

2.9.1. Dendrochronologie

La dendrochronologie est une science qui s'occupe de l'accroissement des arbres pour l'estimation de l'kge relatif. C'est une technique qui permet l'établissement des cycles climatiques selon les variations d'épaisseur des anneaux de croissance des arbres (cernes), permettant une certaine correlation avec la methode de datation. Les cernes de croissance annuelle des bois tropicaux ne sont pas facilement distinguables. C'est ce qui se justifie par un contraste dans l'alternance des saisons et aussi une forte densité. Pour y arriver, certaines operations telles que la coupe des rondelles, le ponçage et certain materiel sont recommandes tel que la ponceuse utilisant des papiers ponces de differents calibres des grains (50, 80, 120, 220).

2.9.2. Microtomie

1. Bref aperçu et objectif

La microtomie est l'ensemble des techniques et méthodes par lesquels les trois plans des petits morceaux de bois sont coupes pour servir aux différentes études de l'anatomie, la biologie et la technologie du bois. Elle nous permet d'étudier les structures des tissus du bois et les proprietes physico-chimiques de celui-ci.

L'objectif principal de cette opération etait celui de faire l'analyse microscopique des echantillons de bois pour arriver à comparer les resultats fournis par ces coupes microscopiques à la cle de determination IAWA afin de decrire leurs caracteristiques anatomiques.

2. Matériel

Nous avons utilisé un certain nombre de matériel pour expérimenter l'anatomie du bois dans des analyses minutieuses de ces coupes microscopiques. Vous trouverez dans les lignes suivantes la liste du materiel usite dont :

ü Trois scies ;

ü Un microtome ;

ü

25

Un microscope électronique muni d'un appareil photo numérique ;

ü Eau distillée ;

ü Une pince ;

ü Des lamelles ;

ü Alcool dénaturé à 70%.

3. Méthodologie

Chaque rondelle déjà coupée a été préalablement dépecée par la scie pour en retirer un morceau de 1 cm3. Ce morceau a été chauffé dans l'eau bouillie pendant 12 h pour ~tre ramolli. Après l'avoir placé et monté dans l'étau du microtome, nous avons effectué plusieurs coupes grossières afin de rafraîchir la face choisie suivant les trois axes directionnels du bois qui est soit transversale, tangentielle ou radiale et ensuite à l'aide de la lame du microtome, nous avons effectué des coupes proprement-dites à des épaisseurs voulues et sélectionnées par le réglage du vis micrométrique.

La coupe réalisée a été retirée du microtome avec la pince et trempée dans une solution d'alcool et ensuite placée sur la lamelle, cette dernière est ainsi posée sous l'objectif du microscope pour l'observation. L'image perçue au travers du microscope a été comparée avec celles répertoriées dans le livre des clés de détermination IAWA pour une éventuelle interprétation.

4. Résultat

Les échantillons de bois que nous avons utilisés sont des rondelles prélevées dans la base du tronc de huit espèces différentes qui donnent lieu à une distribution de deux rondelles par groupe d'observation. Après ces analyses, nous avons pu distinguer la coupe transversale et la coupe tangentielle de la coupe radiale. Nous avons visualisé et observé les cernes, les fibres, les rayons, le parenchyme axial et les vaisceaux dans leur arrangement (tangentiel, radial, oblique), leur groupement (random, solitaire, à rayon multiple) et leur porosité (poreux, semi-poreux et diffus).

2.10. ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE

Dans l'analyse participative des interactions homme-ressource, plusieurs aspects socio-économiques ont été abordés en se basant sur les activités de la population autochtones de l'enclave de Kiobo. L'enclave de Kiobo est l'une des quatre dont dispose la RBL. Elle est reconnue comme modèle et la plus proche de la station. Elle couvre une superficie de 355 ha avec plus au moins 100 habitants ayant un ancêtre commun parmi lesquels, notre interlocuteur qui y réside depuis 1975.

Lors de nos échanges avec la population locale, les caractéristiques socio-économiques évaluées étaient la disponibilité des ressources, l'importance des ressources, l'importance de chaque type d'activités, utilisation des ressources et des espaces, la commercialisation des produits, le mode de transport des produits, l'utilisation des revenues, la proportion des différents écosystèmes ainsi que l'évolution des écosystèmes et des ressources.

26

Les perspectives sur la disponibilité des ressources renseignent qu'au début de leurs activités, les ressources étaient disponibles et proches. Cependant, compte tenu de leur exploitation, les ressources phytogénétiques et zoogénétiques sont en péril. L'importance accordée à une ressource dépend du profit qu'elle génère et elle accroit avec le degré d'intensification de sa potentialité. Tel est le cas des PFNL (mfumbwa) et des espèces désirées pour la carbonisation. Jadis, il carbonisait avec Tsangu, Phangu, Kula et suite à leur disparition, ils utilisent les espèces telles qu'Albizzia, Acacia et Limba.

Les principales activités faites par la population de Kiobo dans l'exploitation des ressources tant faunistique que floristique se résument dans le tableau suivant :

Tableau 6 : Activités anthropiques réalisées dans l'enclave de Kiobo

Agriculture

Chasse

Elevage

Pèche

Autres

-banane

-arachide -maïs

-taro

-manioc et autres

-sanglier -gazelle -antilope

-porc

-mouton -chèvre -volaille

-silure
-fretin

-carbonisation -sciage de bois -apiculture -cueillette -ramassage

Les productions réalisées par les autochtones de Kiobo sont évacuées par camion soit par vélo vers les centres de consommation qui sont entre autre : Mangala et la station de l'INERA. Les revenues qu'ils génèrent dans leurs activités sont allouées pour satisfaire leurs besoins tels qu'illustré dans le graphique suivant :

35

30

25

20

15

10

5

0

scolarisation

soins

nourriture

medicaux épargne

pourcentage

social

Figure 2 : Utilisation des revenues monétaires de la population de Kiobo

Au regard de ce graphique, il est évident que la santé occupe la crIte de l'échelle pendant que la scolarisation y est au bas. Ces résultats justifient clairement non seulement les raisons du sous-développement mais aussi celles de la sous-alimentation de la population de l'enclave de Kiobo dans le sens où les revenues monétaires réalisés, satisfont moins efficacement les besoins physiologiques et ceux d'épanouissement.

27

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

A l'issue de notre stage, la réserve de biosphère de Luki nous a paru un cadre idéal pour que nous nous imprégnions des réalités du terrain en tant que futurs ingénieurs forestiers. Au regard de diverses activités accomplies et présentées dans ce rapport, nous sommes très satisfait d'avoir bénéficié d'une formation complète de notre premier cycle des enseignements universitaires par des connaissances pratiques et concrètes se rapprochant du cadre professionnel, plus précisément dans le domaine de la foresterie. L'hospitalité nous réservée par la station de recherche de l'INERA Luki et surtout le dévouement manifesté pour notre encadrement pendant le stage ont été combien remarquable pour une formation distinguée et ventrue.

Nous avons été émus par la diversité spécifique et générique du patrimoine tant phytogénétique et zoogénétiques de la RBL ainsi que ses distincts écosystèmes. Ceux-ci nous ont permis d'atteindre notre objectif de parfaire notre connaissance en accommodant les notions conceptuelles à leur pratique sur terrain tel que observé pour la dendrométrie, la dendrologie, la sylviculture, l'anatomie et technologie du bois, l'inventaire forestier, la cartographie et l'aménagement de la faune.

Ainsi, suites aux incommodités rencontrées, certaines perspectives peuvent donc être suggérer :

ü Au gouvernement par l'entremise de l'ADG de l'INERA pour moderniser les conditions du travail, électrifier la station, rétablir la connexion internet et
subventionner la recherche dans la RBL ;

ü Aux autorités de la FASA et au projet FOGRN BC pour envoyer les étudiants en stage avec la fiche de cotation et certain matériel de terrain dont le GPS, clinomètre, boussole ;

ü À l'INERA Luki de pouvoir développer une stratégie de gestion non seulement écologique mais aussi économique de ses potentialités dans la mesure à assurer l'autofinancement multisectoriel comme les attributions de la zone de transition les préconise.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille