4.4. LE FONCTIONNEMENT DES EXPLOITATIONS
Pour appréhender les caractéristiques, les
modalités et la logique de fonctionnement des exploitations
étudiées, nous avons identifié trois composantes
principales du système de production : le système de culture, la
production agricole et le revenu agricole. Ces éléments nous
permettent d'identifier les différentes logiques de fonctionnement et de
reproduction.
4.4.1. L'occupation du sol
Tableau 39 : Occupation du sol pour la campagne
(2010-2011) chez les différentes catégories d'exploitations.
Type d'exploitation
|
SAU (ha)
|
Céréales (ha)
|
Maraichage (ha)
|
Jachère (ha)
|
Autres (ha)
|
Petites
|
80
|
60
|
13
|
7
|
-
|
Moyennes
|
493
|
385
|
30
|
62
|
16
|
Grandes
|
918
|
701
|
69
|
125
|
23
|
Ensemble
|
1491
|
1146
|
112
|
194
|
39
|
%
|
100
|
76,86
|
9,77
|
13,01
|
2,62
|
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011.
On remarque d'après le tableau que l'ensemble des
exploitations enquêtées pratiquent des systèmes de
production diversifiés. Les céréales demeurent la
spéculation dominante elles occupent en 2010-2011, pour
l'échantillon des exploitations étudiées, 76.86 % de la
SAU. La jachère s'étend sur 13 % de la SAU et la superficie
réservée aux cultures maraichères est de 9,77 %.
Par groupe d'exploitations, les céréales sont
également la culture dominante puisqu'elles représentent, quel
que soit le groupe considéré, plus de 76 % de la SAU du groupe.
Mais quelques nuances sont à souligner en matière de culture de
maraîchage qui occupe environ de 16 % de la SAU des petites
exploitations, 6 % des exploitations moyennes et 7,5 % des grandes
exploitations et par laquelle l'irrigation est un élément
important.
Fig.22 : Occupation moyenne du sol pour
l'échantillon enquêté (2010/2011).
Source : à partir des données du
tableau 39.
4.4.2. Système de culture et coûts de
production
L`ensemble des exploitations pratiquent un système de
polyculture, parfois associé à un élevage familial. Cette
polyculture concerne l'arboriculture, la céréaliculture et les
cultures maraîchères. La présence de toutes ces
spéculations est justifiée par un souci de
complémentarité entre les productions agricoles, aussi bien pour
les besoins de l'autoconsommation que pour ceux de la commercialisation.
4.4.2.1. Le système de culture
céréalier
Le système de culture céréalier
pratiqué par les exploitations de la zone d'étude est du type
semi-intensif. L`orge et le blé dur sont les deux principales
céréales cultivées par les agriculteurs et le blé
tendre est également à destination `frique `. Les semences
utilisées ont deux origines différentes, locale
(`Tichedrett` pour l'orge, `Hedba' pour le blé dur et
`HD1220 (rouge)' pour le blé tendre) et étrangère
par approvisionnement auprès de la CCLS. Elles sont soit autoproduites
soit achetées sur le marché. Les techniques culturales sont
simplifiées et elles se limitent aux semailles, au labour à la
fertilisation et à la récolte. Toutes les opérations sont
aujourd'hui mécanisées. Le recours à la location du
tracteur est régulier (à raison de 700 Da/heure de labour).
Malgré l'irrigation, Les productions et les rendements
connaissent une irrégularité interannuelle très
remarquable. Les rendements enregistrent des niveaux de 10 à 35 qx/ha
pour l'orge et 12 à 26 qx/ha pour les blés.
Tableau 40 : Répartition des parcelles
réservées aux céréales pour la campagne (2010-2011)
selon le type d'exploitation.
Type d'exploitation
|
Nombre des parcelles
|
Parcelles réservées aux
céréales
|
Petites
|
15
|
8
|
Moyennes
|
58
|
29
|
Grandes
|
61
|
28
|
Ensemble
|
134
|
65
|
%
|
100
|
48,51
|
Source : à partir des données de
l`enquête.2010/2011.
La lecture de tableau nous permet de constater que les
parcelles réservées aux céréales pour les trois
catégories des exploitations enquêtées ont une relation
avec leur taille. Cependant, la culture des céréales occupe dans
l'ensemble 65 parcelles soit plus de 48 % du total. Par groupe d'exploitation,
il apparait qu'il y a une certaine tendance à dire que plus la taille
des exploitations augmente plus le rapport : (parcelles réservées
aux céréales/nombres des parcelles totales) tend à
baisser, car pour les petites exploitations ce rapport représente 53.33%
suivi des moyennes exploitations avec 50% et enfin pour les grandes
exploitations le rapport est de 45.9%. Par conséquent, le système
de culture céréalier présent en grande partie dans les
petites et les moyennes exploitations.
La question pertinente qui semble se poser à ce niveau est
celle de savoir quelle est la ten-dance qui domine au sein du système
céréalier lui-même ?
Tableau 41 : Type d'exploitations
enquêtées et structure du système céréalier
pour la campagne 2010/2011.
Type d'exploitation
|
Céréales (ha)
|
Blé dur (ha)
|
Blé tendre (ha)
|
Orge (ha)
|
Petites
|
60
|
39
|
6
|
15
|
Moyennes
|
385
|
258
|
62
|
65
|
Grandes
|
701
|
325
|
132
|
244
|
Ensemble
|
1146
|
622
|
200
|
324
|
%
|
100
|
54,28
|
17,45
|
28,27
|
Source : à partir des données de
l`enquête.2010/2011.
Le tableau montre que la part relative des superficies des
trois types de céréales dans les su- perficies totales
cultivées est totalement différente pour l'ensemble des
exploitations enquê- tées. Au sein du système
céréalier lui- même, le blé dur représente la
grande part avec plus de
54 % (622 ha) suivi par l'orge avec 28,27 % (324 ha) et le
blé tendre avec plus de 17 % (200 ha).
Par groupe d'exploitation, la tendance est inégale et
reste caractérisée par la dominance des superficies
réservées au blé dur 65 et 67 % respectivement dans les
petites et les moyennes exploitations contre 47 % pour les grandes
exploitations.
Fig.23 : Structure moyenne du système
céréalier dans les exploitations enquêtées.
Source : à partir des données du
tableau 41.
Tableau 42 : Rendements moyen par espèce
et par type d'exploitations pour la campagne 2010/2011.
Cultures
|
Indicateurs
|
Type d'exploitations
|
Moyenne
|
Petite Moyenne Grande
|
|
Effectif d'exploitations
|
1
|
1
|
1
|
-
|
Blé dur
|
Superficie (ha)
|
19
|
22
|
50
|
-
|
Production(Qx)
|
385
|
484
|
1447,5
|
772,16
|
|
Rendement moyen (Q/ha)
|
20,26
|
22
|
28,95
|
23 ,73
|
|
|
Effectif d'exploitations
|
1
|
1
|
-
|
-
|
Blé tendre
|
Superficie (ha)
|
6
|
20
|
-
|
-
|
Production(Qx)
|
84
|
332
|
-
|
208
|
|
Rendement moyen (Q/ha)
|
14
|
16,6
|
-
|
15,33
|
|
Effectif d'exploitations
|
1
|
-
|
1
|
-
|
Orge
|
Superficie (ha)
|
5
|
-
|
51
|
-
|
Production(Qx)
|
140
|
-
|
1617
|
878,5
|
|
Rendement moyen (Q/ha)
|
28
|
-
|
31,7
|
29,85
|
|
|
Totales des céréales
|
Superficie (ha)
|
30
|
42
|
101
|
-
|
Production(Qx)
|
609
|
816
|
3064,5
|
1496,5
|
|
Rendement moyen (Q/ha)
|
20,3
|
19,42
|
30,34
|
23,35
|
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
Le but recherché par la présentation de cette
distribution consiste tout d'abord à cerner les limites de signification
des rendements en termes de moyennes et d'examiner les différenciations
susceptibles d'exister selon les cultures.
Le tableau permet de dégager les résultats
suivants :
Pour le blé dur, nous relevons que pratiquement le
niveau de rendement sur les trois catégories d'exploitations tourne
autours de 23 quintaux par ha. Pour le blé tendre, on remarque que la
catégorie des moyennes exploitations reste légèrement plus
productive avec un rendement moyen de 16,6 qx/ha. Pour l'orge, il est
remarquable de constater que les rendements par type d'exploitations même
s'ils restent peu différenciés puisqu'ils varient entre 28 et
31qx/ha au minimum, ils restent toutefois beaucoup plus élevés
que ceux obtenus dans les cas du blé dur et surtout du blé tendre
,ce qui illustre parfaitement un pouvoir plus élevé d'adaptation
de cette culture à des situations pédoclimatiques variées.
En ce qui concerne les trois céréales, ces résultats font
apparaître la convergence sur les trois types d'exploitations en termes
de
rendement quelle que soit la taille des exploitations. Nous
pouvons donc conclure que les résultats globaux obtenus,
confirment l'intérêt des chefs d'exploitations
enquêtés quant au choix de la variété encore plus
importante.
|