Conclusion
Dans ce chapitre nous avons cherché à
préciser le cadre conceptuel relevant de la définition des
concepts de base investis au cours de notre recherche. Parallèlement il
a été question de la justification de la méthode de la
recherche. Dans le chapitre suivant, nous allons procéder à
l'identification et à la caractérisation des politiques faire
l'identification des politiques agricoles nationales menées par l'Etat
à partir des années 2000 en matière de
développement agricole et surtout céréalier, pour essayer
également de quantifier les effets de ces même politiques sur le
développement économique, agricole, sociale et durable au niveau
régional tel le cas de la zone sud de la wilaya de Khenchela qui fait
l'objet de notre étude au niveau du terrain.
Chapitre 2.
Introduction
Le secteur de céréales se situe au premier ordre
des priorités économique et sociales du pays. Il a occupé
une place privilégiée dans les différents plans de
développement socio-économique que l'Algérie a
élaborés depuis son accès à l'indépendance.
A ce propos, le présent chapitre vise à procéder à
l'analyse de la période allant de 2000 à 2009 et à
présenter les caractéristiques de l'évolution de la
culture céréalière par l'évolution de la superficie
emblavée, la production, des rendements et du taux d'autosuffisance
à la lumière des efforts engagés en matière des
politiques de développement de ce secteur stratégique depuis
l'année 2000.
2.1. ANALYSE DE LA PÉRIODE 2000-2009
2.1.1. Le Plan National De Développement Agricole
(PNDA)
Mis en oeuvre depuis septembre 2000, le PNDA peut être
considéré comme une manifestation forte de la volonté
politique d'apporter des solutions aux problèmes ayant freiné le
développement d'un secteur aussi vital que celui de l'agriculture durant
la phase de gestion libérale. Dans l'espoir d'aboutir à un
développement durable, les objectifs du PNDA convergent principalement
vers la restructuration du territoire agricole et le développement
qualitatif et quantitatif de la production.
La nouvelle stratégie du secteur repose sur le principe
central suivant : « Tout acte agricole inscrit et devant être
exécuté dans le cadre du PNDA doit être
économiquement viable, écologiquement durable et socialement
acceptable ».
Le PNDA vise en priorité :
? L'amélioration du niveau de sécurité
alimentaire en visant l'accès des populations aux produits alimentaires
nationaux, en qualités satisfaisantes (selon les normes requises).
D'où une meilleure couverture des besoins de consommation par la
production locale.
? L'amélioration de la production agricole, en
développant les capacités de production et de multiplication des
intrants agricoles et du matériel de reproduction, ainsi qu'en
valorisant les potentialités du pays (l'utilisation rationnelle et
optimale des ressources naturelles et humaines) et en maîtrisant
davantage les contraintes naturelles (sol, eaux et climat).
? La préservation voire la protection de
l'environnement, et valorisation des montagnes par des reboisements
économiques et utiles. Des reboisements qui peuvent servir
également à lutter contre la désertification.
? La création d'emplois et l'amélioration du bien
être de l'agriculteur.
? L'adaptation des systèmes d'exploitation des sols,
dans les régions arides et semiarides ou soumises à
l'aridité (celles autrefois réservées aux
céréales malgré son inadaptation ou laissées en
jachère, et qui constituent une véritable menace de
dégradation) au profit des activités adaptées (telles
l'arboriculture, l'élevage, etc.)
Outre les actions ci-dessus qui s'appliquent sur la surface
agricole utile, le PNDA vise l'extension de celle-ci à travers la
mise en valeur des terres par la concession. Dans ce sens, le PNDA
s'articule autour de l'incitation et du soutien aux exploitations agricoles,
par une adhé-
sion volontaire des agriculteurs pour le développement
des productions adaptées aux caractéristiques et
spécificités des zones agro-écologiques, dans un but
d'intensification optimale des cultures et d'intégration
agro-industrielle par filière d'activité (céréales,
lait, viandes rouges et blanches, arboriculture, etc.)
? La relance de l'investissement agricole.
Les programmes prioritaires du PNDA sont
:
> Le Programme de développement et de
préservation des filières agricoles.
> Le Programme d'adaptation des systèmes de production
(reconversion)
> Le Programme national de reboisement
> Le Programme de mise en valeur par les concessions
> Le Programme de mise en valeur dans le grand sud
Le plan national de développement agricole est
censé stimuler un développement durable et conséquent du
secteur primaire. En revanche, le lancement de ces programmes n'est pas une fin
en soi, car ce n'est que le bon déroulement et le bon aboutissement de
ces programmes, qui reflétera la réussite de ce plan. Le passage
du développement agricole au développement rural a
été jugé nécessaire.
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