République Algérienne Démocratique et
Populaire
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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique - Ñ~ÇÒ~~Ç -
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ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE AGRONOMIQUE
EL-HARRACH-ALGER -
Mémoire
En vue de l'obtention du diplôme d'ingénieur
d'État en Agronomie Département :
Économie rurale Spécialité :
Développement Agricole et Rural. Option :
Développement Agricole et Rural Régional.
Thème :
Effet des politiques agricoles sur l'offre et les
revenus
des céréaliculteurs.
Cas de la zone sud de Khenchela.
Présenté par : Mr. MERABET Lamine.
Soutenu le : 29/09/2011.
Jury:
President : Mr. OMARI C.
Promoteur : Mr. HADDOUCHE B.
Examinateurs : Mr. BENMEBAREK A.
Mr. KACI A.
Remerciements
Je tiens avant tout à remercier Le
miséricordieux tout puissant, car sans son aide et sa bienveillance,
rien de cela n'aura pu être
pos- sible.
Je tiens aussi, à exprimer ma gratitude,
à Mr. HADDOUCHE Brahim, mon promoteur, pour avoir
accepté de diriger ce travail, pour ses précieux conseils, et
surtout pour son soutien tout le long de mon travail.
Je remercie également, Mr. OMARI
,Chérif de m'avoir fait
l'honneur de présider mon
jury.
Je remercie aussi, Mr, BENMEBAREK A bd
El Madjid et Mr, KACI Ahcen pour avoir accepté d'examiner
mon travail, et defaire partie de mon jury.
Un grand remerciement à Mr. TRIA
Miloud pour son aide et ses orientations
Mes remerciements vont aussi à
Melle LEKMINI
Amel- Ingénieur d'État en
agronomie
Et à l'ensemble du personnel du groupe de la
DSA de Khenchela.
Un grand merci à toutes personnes qui ont
bien voulu répondre à mes questions dans le cadre de mes
enquêtes, je pense particulière- ment
au personnel de la CCLS de Khenchela.
Je tien à remercier aussi Mr
AITOUARAB, responsable du service des statistiques au niveau du
Ministère de l'Agriculture.
Tableau des matières
Page
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
I. PROBLÉMATIQUE ET JUSTIFICATION DU SUJET DE
RECHERCHE 2
II. HYPOTHÈSES DE TRAVAIL 3
PREMIÈRE PARTIE : POLITIQUE AGRICOLE ET
CÉRÉALICULTURE AU NI- VEAU
NATIONALE
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET
MÉTHODOLOGIQUE Introduction ... 4
1.1. CADRE CONCEPTUEL 5
1.1.1. L'exploitation agricole et le système de production
5
1.1.2. Le système irrigué ... 5
1.1.3. La notion de la politique agricole 6
1.1.3.1. Nature et instruments de politique agricole . 6
1.1.3.2. Taxonomie des politiques agricoles . 7
1.1.3.3. Objectifs de la politique agricole . 7
1.1.4. La notion de la filière .. 7
1.1.5. Le revenu agricole et son calcul .. 8
1.1.5.1. Les revenus agricoles ... 8
1.1.5.2. Les revenus des agriculteurs (revenu global) ..
9
1.2. CADRE MÉTHODOLOGIQUE ... 10
1.2.1. Phase de collecte des données . 10
1.2.2. Phase exploratoire 10
1.2.2.1. L'enquête ... 11
1.2.2.2. La zone d'étude . 11
1.2.2.3. Le choix du périmètre 12
1.2.3. L'échantillonnage 12
1.2.4. Nature des données 13
1.2.5. Estimations physiques et prix des intrants 13
1.2.5.1. Estimation des superficies emblavées 14
1.2.5.2. Estimation de la quantité de main d'oeuvre et son
coût . 14
1.2.5.3. Matériels et équipements agricoles 14
1.2.5.4. La terre 14
1.2.6. Calculs économiques 15
1.2.7. Analyse des données 15
Conclusion. 17
CHAPITRE 2 : LA POLITIQUE AGRICOLE ALGÉRIENNE
Introduction 18
1.1. ANALYSE DE LA PÉRIODE 2000-2009
19
1.1.1. Le plan National de Développement Agricole (PNDA)
19
1.1.2. La nouvelle politique de développement rural en
Algérie 20
1.1.3. Politique du Renouveau Agricole et contrats de performance
21
1.1.3.1. Les contrats de performances pour les Wilayas
(département) 22
1.1.3.2. La création d'un organe de régulation du
marché 22
1.1.3.3. Un système de crédit sans
intérêt (RFIG) .. 23
1.2. ÉVOLUTION DE LA CULTURE
CÉRÉALIÈRE AU NIVEAU NATIONAL 23
1.2.1. La superficie 23
1.2.2. La production et le rendement . 29
1.2.3. Les importations 32
33
DE RÉGULATION DE LA FILIÈRE
CÉRÉALIÈRE EN ALGÉRIE .
1.3. QUESTIONS D'ACTUALITÉ QUANT À LA
POLITIQUE AGRICOLE EN MATIÈRE
1.3.1. La nouvelle politique d'incitation à la production
du PNDA 33
1.3.2. Les principales politiques de régulation .. 35
1.3.2.1. Le prix à la production 35
1.3.2.2. L'intégration des céréaliculteurs
au marché .. 36
1.3.2.3. Soutien aux intrants céréaliers .. 38
1.3.2.3.1. Soutien des prix des produits
énergétiques utilisés en céréaliculture
38
1.3.2.3.2. Soutiens aux multiplicateurs et producteurs des
semences et plants 40
Conclusion 42
DEUXIÈME PARTIE : RECHERCHE ET ACTIONS SUR LE
TERRAIN
CHAPITRE 3 : MONOGRAPHIE DE LA WILAYA DE
KHENCHELA
Introduction 43
3.1. PRÉSENTATION DE LA WILAYA 44
3.1.1. Présentation du milieu physique . 44
3.1.2. Organisation administrative 44
3.1.3. Limites géographiques 45
3.1.4. Population et ressources humaines . 45
3.1.5. Tourismes et artisanat 45
3.1.6. Le relief 45
3.1.6.1. La zone des plaines 45
3.1.6.2. La zone de montagnes .. 46
3.1.6.3. La zone steppique .. 46
3.1.6.4. La zone saharienne 46
3.1.7. Le climat . 46
3.1.8. Sols et eau 47
3.2. DIAGNOSTIC DU SECTEUR AGRICOLE .. 48
3.2.1. La SAT et la SAU ... 48
3.2.2. Les exploitations agricoles 50
3.2.3. Les ressources hydriques destinées à
l'irrigation 51
3.2.4. L'élevage 52
3.2.5. Les céréales dans la wilaya de khenchela
53
Conclusion 55
CHAPITRE 4 : ÉCHANTILLONNAGE ET ANALYSE DU
TERRAIN
Introduction .. 56
4.1. PRÉSENTATION DE LA RÉGION
D'ÉTUDE 57
4.2. IDENTIFICATION DES EXPLOITATIONS ET DES
ACTIVITÉS 58
4.2.1. L'échantillon 58
4.2.2. L'âge des agriculteurs 59
4.2.3. Le chef d'exploitation 60
4.2.4. Le niveau d'instruction 61
4.2.5. Activités hors exploitations 62
4.2.6. La force de travail 62
4.3. LA STRUCTURE FONCIÈRE ET UTILISATIONS DES
TERRES 63
4.3.1. Le Foncier 63
4.3.2. L'irrigation 66
4.3.3. Subventions et soutiens aux agriculteurs 68
4.4. LE FONCTIONNEMENT DES EXPLOITATIONS ...
69
4.4.1. L'occupation du sol 69
4.4.2. Système de culture et coûts de production .
70
4.4.2.1. Le système de culture céréalier
70
4.4.2.2. Les coûts de productions 74
4.4.2.2.1. La terre . 74
4.4.2.2.2. Le travail du sol 74
4.4.2.2.2.1. Labour profond 75
4.4.2.2.2.2. Reprise de labour . 75
4.4.2.2.3. La fertilisation .. 75
4.4.2.2.4. Le semis 76
4.4.2.2.5. Les traitements phytosanitaires 76
4.4.2.2.6. L'irrigation 77
4.4.2.2.7. La récolte . 78
4.5.1. La structure du revenu . 80
4.5.1.1. Les charges variables 80
4.5.1.2. Les charges fixes .. 81
4.5.2. Calcule du revenu 81
Conclusion 85
Conclusion générale 87
BIBLIOGRAPHIES 90
ANNEXES
Liste des tableaux
Tableau 1 : Les principales zones de production
céréalière en Algérie (2000/2001) . 24
Tableau 2 : Répartition des superficies
emblavées et récoltées pour les blés entre 2000 et
2009. 25
Tableau 3 : Répartition des superficies
emblavées et récoltées pour les céréales
secondaires entre 2000 et
2009 . 27
Tableau 4 : La production
céréalière selon les espèces entre 2000 et 2009
29
Tableau 5 : Les rendements
céréaliers par rapport aux surfaces récoltées entre
2000 et 2009 31
Tableau 6 : Évolution des importations de
blés entre 1997/2008 .. 32
Tableau 7 : Dispositif de soutien à la
production des blés par le FNRDA 34
Tableau 8 : Évolution des rendements
entre 1996/2005 34
Tableau 9 : Évolution des prix des
céréales : prix à la production (y compris prime de la
collecte) entre
1995/2008 35
Tableau 10 : Évolution de la production
et de la collecte de blés entre 2000/2008 37
Tableau 11 : Évolution de la production
et de la collecte des céréales secondaires entre 2000/2008 37
Tableau 12 : Superficies soutenues et montants
du soutien des prix des produits énergétiques par culture
pour l'année 2003 39
Tableau 13 : Montants du soutien des prix des
produits énergétiques par zone pour l'année 2003 . 40
Tableau 14 : Principaux données
climatiques 47
Tableau 15 : Répartition du sol et eau
selon les zones . 47
Tableau 16 : Répartition de la Superficie
Agricole Totales (SAT) 48
Tableau 17 : Répartition de la Superficie
Agricole Utile (SAU) 49
Tableau 18 : Répartition des
exploitations par nature juridique 50
Tableau 19 : Les ressources en eau
destinées à l'irrigation 51
Tableau 20 : SAU irriguée par
spéculation 51
Tableau 21 : Répartition de la SAU
irriguée par mode d'irrigation .. 52
Tableau 22 : Effectifs de l'élevage
(Moyenne quinquennale 2004-2009) 52
Tableau 23 : Évolution de la superficie,
productions et les rendements céréaliers entre 2000/2010 . 53
Tableau 24 : Répartition de
l'échantillon par nature juridique 58
Tableau 25 : Répartition de
l'échantillon selon l'ancienneté des exploitations . 58
Tableau 26 : Répartition de
l'échantillon selon l'âge des exploitants 59
Tableau 27 : Répartition de
l'échantillon selon le chef d'exploitation 60
Tableau 28 : Répartition de
l'échantillon selon le niveau d'instruction . 61
Tableau 29 : Répartition de
l'échantillon selon l'activité exercée . 62
Tableau 30 : La nature de la main d'oeuvre dans
les exploitations enquêtées pour la campagne 2010/2011 62
Tableau 31 : Répartition des
exploitations enquêtées selon la SAT . 64
Tableau 32 : Répartition des
exploitations enquêtées selon la SAU . 64
Tableau 33 : Répartition des
exploitations enquêtées selon le nombre des parcelles 65
Tableau 34 : Répartition des
exploitations enquêtées selon la SAU irriguée 66
Tableau 35 : Équipements et ouvrages
hydrauliques utilisés par les exploitations pour la campagne
2010/2011 . 67
Tableau 36 : Type d'énergie
utilisée pour l'irrigation par les exploitations pour la campagne
2010/2011 67
Tableau 37 : Répartition des
exploitations enquêtées selon le système d'irrigation ..
67
Tableau 38 : Nature de subventions aux
agriculteurs enquêtés depuis 2000 . 68
Tableau 39 : Occupation du sol pour la campagne
(2010-2011) chez les différentes catégories
d'exploitations 69
Tableau 40 : Répartition des parcelles
réservées aux céréales pour la campagne (2010-2011)
selon le type d'exploitation 71
Tableau 41 : Type d'exploitations
enquêtées et structure du système céréalier
pour la campagne 2010/2011... 71
Tableau 42 : Rendements moyen par espèce
et par type d'exploitations pour la campagne 2010/2011 73
Tableau 43 : Date et coût du labour
concernant l'échantillon enquêté pour la campagne 2010/2011
75
Tableau 44 : Date et coût de reprise du
labour . 75
Tableau 45 : Date et coût de
fertilisation 75 Tableau 46 : Coût et origine des
semences pour l'échantillon enquêté pour la campagne
2010/2011 .. 76 Tableau 47 : Coûts des principaux
produits phytosanitaires utilisés pour l'échantillon
enquêté pendant la
campagne 2010/2011 77
Tableau 48 : Estimation du coût de
production d'un hectare de blé dur pour la campagne 2010/2011 79
Tableau 49 : Estimation des charges variables
par hectare de blé dur 80
Tableau 50 : Estimation des charges fixes par
hectare de blé dur 81
Tableau 51 : Estimation du prix de revient d'un
hectare de blé dur pour la campagne 2010/2011 83
Liste des figures
Page
Fig.1 : Parts des espèces
céréalières dans la production entre 2000 et 2009 .. 30
Fig.2 : Parts des céréales en %
par rapport aux superficies soutenues. 39
Fig.3 : Parts des céréales en %
par rapport aux montants en DA 40
Fig.4 : Répartition de la superficie
agricole totale (SAT) .. 48
Fig.5 : Répartition de la SAU .. 49
Fig.6 : Répartition de la SAU par nature
juridique. 50
Fig.7 : SAU irriguée par
spéculation. 51
Fig.8 : SAU irriguée par mode
d'irrigation. 52
Fig.9 : Nature juridique de
l'échantillon. 58
Fig.10 : L'ancienneté des
exploitations enquêtées. 59 Fig.11 :
L'âge des agriculteurs enquêtés. . 60
Fig.12 : Réponse des agriculteurs. . 60
Fig.13 : Niveau d'instruction des agriculteurs
enquêtés. . 61 Fig.14 : Activités hors
exploitation. . 62 Fig.15 : Nature de main d'oeuvre au sein
des exploitations enquêtées. . 63 Fig.16 : La
SAT des exploitations enquêtées. . 64 Fig.17 :
La SAU des exploitations enquêtées. . 65
Fig.18 : Nombre moyen de parcelles possédé par
les exploitations enquêtées 65 Fig.19 : La SAU
irriguée des exploitations enquêtées. . 66
Fig.20 : Le système d'irrigation utilisé par les
exploitations enquêtées. . 68 Fig.21 : Nature
des actions subventionnées. . 69 Fig.22 : Occupation
moyenne du sol pour l'échantillon enquêté (2010/2011)
70
Fig.23 : Structure moyenne du système
céréalier dans les exploitations enquêtées 72
Fig.24 : Origines des semences utilisées
76
Fig.25 : Les composantes des charges variables
80
Figure 1 : Localisation de la zone
d'enquête 57
Cartes
Carte 1 : Carte de la wilaya de Khenchela (Cf.
Annexe 4)
Images
Image : Les deux factures
d'électricité de l'exploitation. Payées, le 21 Janvier
2011 et le 04 Mai 2011 78
Liste des graphes
Page
Graphe 1 : Évolution des superficies
emblavées et récoltées pour les blés entre
2000/2009 26
Graphe 2 : Évolution des superficies
emblavées et récoltées pour les céréales
secondaires entre 2000/2009 28
Graphe 3 : Évolution de la production
céréalière entre 2000/2009 .. 30
Graphe 4 : Évolution des rendements
céréaliers entre 2000/2009 31
Graphe 5 : Évolution des quantités
importées des blés (tendre et dur) entre 1997/2006. (En Millions
de $
US) 32
Graphe 6 : Algérie, filière
blé, évolution des prix nationaux et internationaux entre
1990/2008. (En dinars courant)... 36 Graphe 7 :
Évolution du rendement céréalier en fonction de
la pluviométrie entre 2000/2010 54
Liste des abréviations
APFA : Accession à La
Propriété Foncière Agricole.
BADR : Banque D'agriculture et de
Développement Rural.
BIC : Bénéfice Industriels et
Commerciaux.
BNC : Bénéfices Non
Commerciaux.
CAD : Certificat d'Agréage
Définitif.
CAP : Certificat d'Agréage Provisoire.
CAF : Coût Assurance Frai.
CCLS : Coopératives des
Céréales et Légumes Secs.
DA : Dinar Algérien.
DRDPA : Direction de la Régulation et du
Développement de la Production Agricole.
DSA : Direction des Services Agricoles.
DSASI : Direction des Statistiques Agricoles et
des Systèmes d'Information.
EAC : Exploitation Agricole Collective.
EAI : Exploitation Agricole Individuelle.
FNDA : Fond National de Développement
Agricole.
FNRDA : Fonds National de Reconversion et de
Développement Agricole. FNRPA : Fond National De
Régulation De La Production Agricole.
Ha : Hectare.
ITGC : Institut Technique des Grandes
Cultures.
Km : Kilomètre.
KWH : kilowatt heure.
MADR : Ministère de l'Agriculture et du
Développement Rural.
MAP : Ministère de l'Agriculture et de la
Pêche.
Mm : Millimètre.
OAIC : Office Algérien Interprofessionnel
des Céréales.
PIC : Programme D'intensification des
Céréales.
PNDA : Plant Nation de Développement
Agricole.
PNDAR : Plan National de Développement
Agricole et Rural.
PPDR : Projets de Proximité de
Développement Rural.
PPDRI : Projet de Proximité de
Développement Rural Intégré.
RCAI : Résultat Courant Avant
Impôts.
RGA : Recensement Général de
L'agriculture.
SAT : Surfaces Agricole Totale.
SAU : Surfaces Agricole Utile.
SRAT : Schéma Régional
d'Aménagement du Territoire.
SYRPA : Système De Régulation Des
Produits Agricoles De Large Consommation. LAC : Dollar
Américain.
US $
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L'agriculture algérienne est en crise, à ce
jour, elle n'arrive pas à répondre aux besoins nationaux pour
nourrir la population, assurer les revenus aux agriculteurs, créer les
emplois et préserver les ressources naturelles, réduire les
importations alimentaires et exporter pour assurer des devises à
l'économie nationale.
Pour cette raison, le développement agricole et la
question de sécurité alimentaire sont au centre des
préoccupations nationales, des stratégies et politiques de
développement du pays.
Afin de garantir la sécurité alimentaire de la
population, notamment en produits de base telles les céréales, la
politique agricole a retenu comme objectif prioritaire la promotion de la
production nationale. Ainsi, les choix stratégiques opérés
depuis l'indépendance se sont basés sur l'introduction d'un
modèle technique moderniste axé sur l'intensification,
conçu comme principal instrument de l'augmentation de la production.
Afin de faire adopter ces techniques par les
céréaliculteurs dont 58% détiennent des superficies
inférieures à 10 ha (RGA, 2001), l'Etat a mis en place des
mesures d'encouragement à travers la subvention des prix à la
production et aux intrants, la garantie de l'approvisionnement et de
l'écoulement des productions.
Dans notre pays, les céréales sont conduites
essentiellement sous régime pluvial,
alors que les besoins de consommation annuels de la population
se situent autour de 70 millions de quintaux et que la production nationale en
année moyenne assure à peine 50% des besoins de consommation.
A titre indicatif, l'Algérie importe en moyenne 51.5
millions de quintaux de blés (blé tendre et blé dur),
représentant un montant global annuel moyen de 1 milliard de dollars US
(MADR, 2006).
L'intervention de l'Etat dans la filière
céréale tient à l'importance de celle-ci au niveau de
l'économie et à sa difficile substituabilité tant au
niveau de la consommation qu'au niveau de la production.
L'intervention au niveau de la sphère de production
conditionne fortement les pos- sibilités d'intervention sur les
autres segments de la filière. Des mesures de soutien ajustées
aux reformes économiques globales doivent assurer la promotion de
cette
activité dont dépend la rémunération
de plus de 500000 actifs (ministère de l'agriculture).
I. PROBLÉMATIQUE ET JUSTIFICATION DU SUJET DE
RECHERCHE
La consommation des produits céréaliers se
situé à un niveau d'environ 205 kg/hab./an (Chehat, 2007). Les
céréales et leurs dérivés constituent
l'épine dorsale du système alimentaire algérien, et
fournissent plus de 60% de l'apport calorifique et entre 75 à 80% de
l'apport protéique de la ration alimentaire. C'est ainsi qu'au cours de
la période 2001-2003, les disponibilités des blés
représentent un apport équivalent à 1505,5
Kcal/personne/jour, 45,533 gr de protéine /personne/j et 5,43 gr de
lipide/personne /J (Observatoire méditerranéens
CIHEAM/IAMM).
En relation avec le marché mondial, les produits
céréaliers représentent plus de 40% de la valeur des
importations des produits alimentaires. Les produits céréaliers
occupent le premier rang (39,22 %), devant les produits laitiers (20,6%), le
sucre et sucreries (10%) et les huiles et corps gras (10%).
De 1995 à 2005, le marché Algérien a
absorbé, en moyenne annuelle, 4244903 tonnes de blés (dont 70,44%
de blé dur, soit 2990265 tonnes) représentant une valeur de 858
millions de dollars (Chehat, 2007).
La superficie consacrée à la
céréaliculture, jachère comprise, occupe environ 80% de la
superficie agricole utile (SAU) du pays, La superficie emblavée
annuellement en céréales se situe entre 3 et 3,5 millions d'ha.
Les superficies annuellement récoltées représentent 63%
des emblavures. La culture des céréales associée à
la jachère dans la majorité des exploitations, est une
spéculation présente dans tous les étages bioclimatiques,
y compris dans les zones saharienne. En matière d'emploi, plus de 500
000 emplois permanents et saisonniers sont occupés par le système
céréalier (ministère de l'Agriculture).
Au niveau terrain notre travail de recherche se veut
d'être une contribution portant sur l'évaluation du niveau de
production et productivité de la culture des céréales
menée en irrigué entrant dans le cadre de la mise en valeur de
terres relevant de zone semi-aride (cas de la zone sud de la wilaya de
khenchela). Il traitera également des différents
mécanismes d'intervention de l'Etat (soutien au prix, subvention aux
intrants) pouvant influencer sur le niveau de la production .Aussi le but de ce
travail de recherche est de tenter de répondre à cette question
principale :
Quel a été l'impact réel, au
niveau du terrain, des différentes politiques qui se sont
succédé depuis 2000 en matière d'encouragement à
l'intensification et au développement de la production
céréalière ?
II. HYPOTHÈSES DE TRAVAIL
Pour répondre à cette question, nous retiendrons
les hypothèses de travail suivantes qu'il faut chercher à
confirmer ou infirmer au niveau du terrain :
Hypothèse 1 : les différentes
mesures de soutien à la production restent insuffisantes pour encourager
une plus grande intensification de la production
céréalière.
Hypothèse 2 : les logiques
économiques adoptées par les producteurs (les
céréaliculteurs), pour garantir un revenu minimum, les obligent
à pratiquer un système de production diversifié
`polyculture', où la céréaliculture même en
irrigué n'est pas une activité sans risque, et reste
concurrencée par les autres productions dites plus rentables.
Hypothèse 3 : les coûts à
l'hectare, relativement élevés, des éléments
concourant à la réalisation intégrale de
l'itinéraire technique, font que le risque de ne pas
récupérer la totalité des charges engagées devient
grand : les céréaliculteurs font tout un calcul
économique, qui leur est propre selon les cas et les régions.
Chapitre 1.
Introduction
Pour pouvoir répondre à notre
problématique de recherche de manière plus efficace, une
recherche bibliographique s'impose et dans laquelle il nous a paru
indispensable de présenter un ensemble de notions et de concepts qui
vont être utilisés comme outils opératoires d'analyse et de
compréhension du terrain. De ce fait, il est bien évident que les
notions d'exploitation agricole et de système de production, de
système irrigué, de politique agricole, de filière, de
revenu agricole doivent être bien précisées. Par la suite
nous présenterons la démarche méthodologique
adoptée dans le cadre de notre travail ainsi que dans l'analyse des
résultats de l'enquête de terrain.
1.1. CADRE CONCEPTUEL
1.1.1. L'exploitation agricole et le système de
production
Dans le langage courant, une exploitation agricole est un
ensemble de terres, de bâtiments et de cheptels vifs et morts (Chombart
et al. 1969). Pour ces auteurs, il s'agit d'une définition
purement descriptive. L'exploitation agricole implique avant tout, un centre de
décision, une unité de production, une organisation, et un
ensemble d'interactions entre les différentes composantes (Assogba,
2007).
Rethore & al. 1989, comparent l'exploitation agricole
à un centre de décision. Pour faire fonctionner l'unité
économique que constitue l'exploitation agricole tout enclenchant
à augmenter son profit, l'agriculteur prend des décisions de
nature très différente.
Chombart (op cité.) propose alors l'une des
définitions les plus élaborées de cette notion. «
L'exploitation agricole est une unité économique dans laquelle
l'agriculteur pratique un système de production en vue d'augmenter son
profit. Le système de production est la combinaison de facteurs de
production (capital foncier, travail et capital d'exploitation) dans
l'exploitation agricole ».
D'après cette définition, on peut dire que
l'exploitation agricole est considérée comme un centre de
décision, dans lequel l'exploitant et/ou les exploitants prend une
décision d'adapter tel ou tel système de production, dans le but
de tirer le maximum de profit tout en tenant compte de la taille, la nature
juridique et l'emplacement de son exploitation.
1.1.2. Le système irrigué
Selon Ruthenberg, 1980. L'irrigation décrit les
pratiques qui sont adoptées pour approvisionner en eau une surface
où les cultures sont installées afin de réduire la
longueur et la fréquence des périodes au cours desquelles,
l'absence de l'eau dans le sol est le principal facteur limitant de la
croissance de la plante. Comparés aux systèmes non
irrigués, les systèmes irrigués se caractérisent
d'après cet auteur par :
? des rendements plus élevés par hectare pour une
culture donnée ;
? la possibilité de réaliser plusieurs
récoltes par an ;
? un processus continu de production à cause de
l'utilisation permanente de la terre ; ? la réduction des fluctuations
entre les rendements d'une année à l'autre ;
? leur adaptabilité relative selon le type et
l'intensité de la production ;
? l'emploi productif d'un nombre relativement élevé
de travailleurs par hectare.
On peut dire d'après la définition de l'auteur
cité précédemment que, le système irrigué
présente un bon nombre d'avantages, en même temps qu'il requiert
des investissements importants, donc des coûts plus élevés
: il nécessite une préparation plus fine des sols et
nécessite un certain niveau de connaissances par rapport aux techniques
traditionnelles de production.
1.1.3. La notion de la politique agricole
Dans un langage courant, la politique agricole se
définit comme une intervention publique dans le domaine de
l'agriculture, ainsi que sur les importations et les exportations des produits
agricoles et alimentaires, dont l'objectif est la sécurité
alimentaire et l'organisation des marchés de produits agricoles entre
autres.
Selon Ribier, 2008. La politique agricole est : « un
ensemble de mesures réglementaires, dispositifs structurels, moyens
financiers et humains interdépendants, mis en oeuvre par la puissance
publique pour contribuer à la progression du secteur agricole ».
1.1.3.1. Nature et instruments de politique
agricole
Selon Roger et Norton, 2005. L'un des principaux instruments
de la politique agricole est la dépense publique. Dans la plupart des
pays développés, des dépenses budgétaires
conséquentes ont été affectées au secteur agricole
pour diverses actions tels que les infrastructures d'irrigation, de stockage,
de transport et de commercialisation, la fourniture directe de crédit
aux producteurs et les subventions au crédit privé, le
financement de la recherche, de la vulgarisation et de la production de
semences améliorées, le financement des déficits des
programme d'achats de céréales aux agriculteurs à des prix
élevés et de vente aux consommateurs à des prix bas, ainsi
que les paiements directs dans le cadre de mise en jachère ou d'autres
programmes de soutien.
Dans d'autre cas la politique agricole a souvent pris la forme
de contrôle, principalement des prix et des échanges commerciaux,
mais parfois aussi de l'accès aux terres et à l'eau d'irrigation,
ainsi que des niveaux de production eux-mêmes. Le recours à des
prix de soutien et à des prix administrés pour les consommateurs
et les producteurs a été pratiqué dans beaucoup de
régions du monde.
La troisième grande catégorie d'instruments de
la politique agricole dans de nombreux pays a été la gestion
directe de la production et de la consommation par le biais d'entreprises
étatiques concernant tous les secteurs, allant des collectifs de
production, à des scieries et à des pêcherie en passant par
des banques et des sociétés commerciales.
1.1.3.2. Taxonomie des politiques agricoles
Compte tenu de la diversité des politiques agricoles,
il peut s'avérer utile de passer l en revue les attentes du producteur.
Pour obtenir de bons résultats, le producteur a besoin que soient
réunies trois conditions élémentaires :
mesures adéquates d'incitation
à produire, sécurité
d'accès quant aux éléments de base (terres
agricoles, eau) et accès aux marchés des produits et d'intrants,
dont la technologie. Par conséquent, la politique agricole comprend
trois grandes composantes :
> La politique de prix, qui, en
économie de marché, dépend pour une large part, mais pas
totalement, des politiques macroéconomiques.
> La politique de ressources,
comprenant politique foncière et politique de
gestion des ressources (terre, eau, forêt et
pêcheries).
> La politique d'accès, y
compris aux intrants agricoles, aux marchés des produits et de la
technologie. La politique financière rurale constitue un volet important
de la politique d'accès, puisque le financement est souvent une
condition préalable à l'obtention des intrants et à la
commercialisation des produits.
1.1.3.3. Objectifs de la politique agricole
L'objectif fondamental d'une politique agricole n'est pas
seulement d'accroître la production, mais aussi le développement
humain, en aidant à résoudre les besoins humains essentiels.
L'augmentation du revenu des ménages ruraux est la clé qui
favorise la réalisation de cet objectif, et ceci, à son tour,
requiert qu'une importance particulière soit donnée à
l'augmentation de la productivité et à des prix convenables aux
producteurs.
1.1.4. La notion de la filière
La filière regroupe l'ensemble des agents
économiques qui concourent directement ou indirectement à
l'élaboration d'un produit fini. Elle retrace donc une
succession d'opérations qui partent en amont d'une matière
première ou d'un produit intermé-
diaire aboutit en aval, après plusieurs stades de
transformation/valorisation, à un ou plusieurs produits finis au niveau
du consommateur (FAO, 1994). Plus précisément, on entend par
filière « l'ensemble des agents économiques contribuant
directement à la production, puis à la transformation et à
l'acheminement jusqu'au marché d'un produit donné».
« L'approche filière (commodity system)
englobe tous les participants impliqués dans la production, la
transformation et la consommation d'un produit agricole. Elle inclut les
fournisseurs de l'agriculture, les agriculteurs, les entrepreneurs comme
l'ensemble des agents permettant au produit agricole de passer de la production
à la consommation. Elle concerne enfin toutes les « institutions
» gouvernementales, les marchés, les associations de commerce qui
affectent et coordonnent les niveaux successifs sur lesquels transitent les
produits ». (Goldberg, 1986 in Makaci, 2007).
1.1.5. Le revenu agricole et son calcul
Le revenu agricole s'entend à la fois comme un revenu
d'entreprise mais également comme une rémunération de
l'exploitant. Une exploitation agricole ne se limite pas à son
rôle d'outil de production, elle permet aussi à une famille, celle
du chef d'exploitation, de dégager des moyens de subsistance. La limite
entre ce qui relève du domaine de l'entreprise agricole et ce qui
relève du domaine privé (surtout lorsqu'il s'agit d'une
exploitation individuelle) n'est pas évidente. Cette difficulté
à séparer les deux aspects s'explique par le fait que le
bénéfice dégagé lors de l'exercice d'une
activité indépendante rémunère à la fois le
travail non salarié (souvent de plusieurs personnes travaillant sur
l'exploitation) et les capitaux investis dans l'exploitation. Une fois les
charges courantes liées à l'activité payées et les
provisions nécessaires à l'activité constituées, ce
qui reste représente le revenu d'activité des exploitants qui
rémunère indistinctement le travail, le capital et une partie de
la terre.
1.1.5.1. Les revenus agricoles
Ce sont les revenus provenant de la production de produits
agricole quels que soient les agents qui la réalisent (exploitants
agricoles mais également ménages et entreprises non agricoles).
(Arnaud Diemer).
1.1.5.2. Les revenus des agriculteurs (revenu
global)
Ils comprennent non seulement les revenus agricoles mais aussi
les revenus provenant d'activités extérieurs exercées par
les agriculteurs et leur famille ainsi que les transferts sociaux (retraites
agricoles ou non) perçus par la population agricole. (Arnaud
Diemer).
L'indicateur de profit qui s'approcherait de la
définition recherché est le Résultat Courant Avant
Impôts, défalqué des cotisations sociales de
l'exploitant. Le RCAI correspond au solde entre le produit total (produit brut
agricole, produits divers dont les subventions) et les charges totales (y
compris les amortissements). Ce revenu mixte mesure la somme dont dispose le
chef d'exploitation pour rémunérer les capitaux propres, la terre
et la main d'oeuvre familiale. Ainsi on peut retenir par rapport à ce
qui vient de précéder les définitions suivantes :
> le revenu net agricole : est
égal au résultat courant avant impôts-les cotisations
sociales. > Le revenu brut agricole : correspond
au revenu net agricole+les amortissements.
> Les bénéfices non agricoles :
bénéfice industriels et commerciaux (BIC) et
bénéfices
non commerciaux (BNC).
> Le revenu d'activité extérieure :
salaire+bénéfice non agricoles.
> Autres revenus extérieurs :
revenus de la propriété et retraites.
> Totales des revenus extérieurs :
revenu d'activité extérieure+autres revenus
extérieure. > Le revenu brut global :
revenu net global + total des revenus extérieurs.
> Les prélèvements privés :
somme versées par l'exploitation à la famille
(Arnaud Diemer).
1.2. CADRE MÉTHODOLOGIQUE
1.2.1. Phase de collecte des données
· Phase documentaire
La phase documentaire constitue la base de la recherche. Elle
débute depuis la phase d'élaboration de la proposition de
recherche jusqu'à la rédaction complète de la
thèse.
Cette étape est consacrée à la collecte,
à l'exploitation, à l'analyse et à la synthèse de
la documentation disponible sur la céréaliculture en
Algérie et au niveau de la wilaya de khenchela (la zone sud), sur la
production des céréales en irrigué.
Elle a permis de faire le point sur un ensemble
d'écrits sur la céréaliculture en général et
au niveau national ainsi que dans la zone sud de la wilaya khenchela en
particulier. La phase documentaire a également été utile
dans l'analyse et l'interprétation des résultats de
l'enquête sur terrain. Et pour répondre à la question et
aux hypothèses de recherche retenues dans ce travail, cette recherche
bibliographique nous a permis d'avoir :
- Un aperçu sur les politique de l'Etat en
matière de sécurité alimentaire mais surtout de
régulation de la filière céréaliculture notamment
au stade de la production agricole tant au niveau national que régional,
cas de la wilaya de khenchela (zone d'étude).
Plusieurs bibliothèques et centres de documentation ont
été mis à contribution pour la collecte de l'information.
Il s'agit entre autres du l'institut technique des grandes cultures (ITGC), la
CCLS de la wilaya et les bibliothèques du Ministère de
l'Agriculture et de développement rural (MADR), de l'Institut National
pour la Recherche Agricole (INRAA), des centres de recherche agricoles et
universitaires, des services agricoles au niveau de la wilaya et de personnes
ressources.
L'internet a été une source d'informations
très importante tout au long de cette étude.
1.2.2. Phase exploratoire
Elle a permis de faire l'état des lieux de la zone de
la production de la céréaliculture, et d'améliorer le
questionnaire structuré. Elle a duré environ deux semaines. Des
entretiens de groupes ont organisé avec différents producteurs
des céréales et du périmètre visité, afin de
recueillir des informations précieuses sur les systèmes et la
zone de production (superficie totale, nombre d'exploitants, principales
spéculations, les contraintes, les différents modes d'irrigation
etc.).
Quelques entretiens individuels avec les producteurs ont
permis de tester le questionnaire afin de mieux l'affiner pour la phase
d'enquête. Ces entretiens ont également permis d'identifier les
producteurs qui ont bénéficié des subventions des intrants
et les producteurs qui ont acheté ces intrants sans subventions.
1.2.2.1. L'enquête
L'analyse de terrain se fera auprès d'un
échantillon de céréaliculteurs (dits assez
représentatifs) à partir d'une enquête sur la base d'un
questionnaire (Cf. Annexe1) qui nous a permis d'identifier les exploitants, les
structures des exploitations, les actions subventionnées par l'Etat,
ainsi que l'ensemble des informations utiles pour analyser les résultats
obtenus par les exploitations et les conditions de formation des revenus .
L'enquête sur terrain s'est déroulée sur
toute la période allant du 25 Mars au 10 Avril 2011. L'objectif est de
collecter le maximum de données au niveau des exploitations
enquêtées. Il s'agit ici d'informations qualitatives et
quantitatives.
Les méthodes utilisées reposent à la fois
sur des entretiens structurés avec comme outil principal, le
questionnaire, des entretiens semi-structurés et enfin sur des
observations sur terrain lors par exemple de la mesure des superficies.
1.2.2.2. La zone d'étude
Selon la direction des services agricoles, La wilaya de
khenchela s'étend sur une superficie totale de 971 516 ha avec une SAT
de 963 961 ha une SAU de 232.395 ha dont 17% en irrigué. D'autre part sa
position géographique et ses caractéristiques bioclimatiques, le
définissent comme une wilaya à vocation agro-sylvo-pastorale et
de type semi saharienne pour la zone sud.
Notre zone d'étude est située dans la partie sud
de la wilaya, elle est caractérisée par un climat hyperaride
où les précipitations restent inférieures à 100 mm,
constitué par une partie du plateau saharien qui représente le
support de la mise en valeur des terres par l'APFA1, la concession
et la grande mise en valeur.
Selon la DSA de la wilaya, notre région d'étude
comprend 15 périmètres irrigués (Cf. Annexe 2), totalise
une SAU de 70 500 ha et où la céréaliculture occupe en
moyenne une superficie de 16 000 ha soit environ 23 % de la SAU.
1 Accès à la propriété
foncière par la mise en valeur.
1.2.2.3. Le choix du périmètre
Notre base de choix se traduit comme suit :
? La zone de production : ce
critère répond à la nécessité de
représentation des catégories retenues à l'issue du
découpage. Il offre une garantie suffisante en matière de
fiabilité de fiabilité et de validité des
résultats.
? L'importance relative des céréales
au niveau du périmètre : cette importance est
appréciée à partir de la combinaison de deux
paramètres à savoir les superficies exploitées, et le
nombre d'exploitations céréalières.
? L'accessibilité du périmètre
pendant la période d'enquête : ce critère
permet d'éviter les pertes de temps, de ressources et les risques
inutiles.
? Les différentes catégories de
producteurs des céréales (les utilisateurs des
intrants tels que les engrais, pesticides et herbicides chimiques
subventionnés et utilisateurs d'intrants non subventionnés ont
permis de comparer le revenu et sa distribution entre ces différentes
catégories de producteurs.
1.2.3. L'échantillonnage
Nous avons procédé à un
échantillonnage raisonné d'une trentaine d'exploitants. Le choix
des exploitations a été également raisonné, Les
exploitations sont classées sur la base de la taille totale et la taille
des parcelles spécifiques au système de culture
céréalier. L'échantillonnage a porté sur le choix
et le dimensionnement des spéculations céréalières
d'une part, et sur du niveau d'adoption des intrants par les producteurs. Parmi
les 30 producteurs nous avons 10 multiplicateurs (utilisent des semences
certifiées), 10 ordinaires (utilisent des semences ordinaires) et 10
semi-ordinaires (utilisent des semences certifiées et ordinaires).
· Les principales informations recueillies
sont relatives
> Aux caractéristiques socioéconomiques et
culturelles des producteurs (âge, nombre de personnes par ménage,
nombre d'actifs agricoles, niveau d'instruction, l'année d'installation
de l'exploitation, travail hors exploitation...).
> Aux caractéristiques des différentes
exploitations (techniques et culturales) ;
> À l'estimation des coûts des intrants agricoles
(semences ; engrais minéraux: urée, NPK ;
engrais organiques : bouse de vache ou de mouton, fientes de
volaille; pesticides). La
quantité de chaque intrant est spécifiée
par système de culture et par unité de surface, les
prix relatifs aux intrants sont également collectés
;
> À l'estimation de la quantité et du type de
main d'oeuvre utilisée dans le champ par activité
(défrichement, semis, sarclage/binage, traitement phytosanitaire,
fertilisation, irrigation, récolte et vente) La quantité de
travail effectuée est évaluée en nombre d'heures
utilisées pour l'ensemble des activités considérées
puis converties en jours de travail.
> À l'estimation du capital (coût et mode
d'acquisition de la terre, coût d'achat de tout le matériel
utilisé au champ);
> À l'estimation des recettes brutes issues de la vente
des céréaliers ;
> Aux contraintes liées à la production des
céréales.
Pour déterminer les revenus et les coûts de
production des différents systèmes de culture et plus
particulièrement du système céréalier un travail de
terrain devrait permettre de caractériser le fonctionnement des
unités de production enquêtées.
1.2.4. Nature des données
Elles concernent les quantités et les prix des intrants
(inputs) et produits céréaliers (outputs) relevant de la campagne
2010-2011. (Septembre à Mai). Les données comme l'âge,
l'expérience, et le statut social des céréaliculteurs, les
modes de faire-valoir sont collectées par producteur et par
exploitations en vue de faciliter leur analyse. Quelques données
fondamentales telles que les renseignements sur l'exploitant, le système
d'irrigation de la zone d'étude, les prix et les coûts de
transport des inputs et outputs et les subventions étatiques seront
également collectées.
1.2.5. Estimation des quantités physiques et prix
des intrants
Les coûts de production sont obtenus à partir des
quantités physiques des différents inputs et de leurs prix. Les
différents éléments entrant en ligne de compte pour
l'estimation du coût de production sont : la main d'oeuvre, la terre, les
semences, les engrais minéraux et organiques, les produits
phytosanitaires, le carburant, les équipements et petits
matériels, le capital financier.
> Les quantités physiques
L'attention est portée à ce niveau sur
l'évaluation de la quantité de main d'oeuvre, et de la superficie
emblavée. Les quantités physiques des autres intrants
considérés pour les calculs sont celles directement obtenues
auprès des producteurs suivant l'itinéraire technique,
extrapolées à l'hectare.
> Les prix des intrants
Le prix des intrants utilisés dans la production
céréalière est le prix courant, c'est-à-dire le
prix sur le marché. Il est directement considéré pour
l'évaluation du budget financier.
1.2.5.1. Estimation des superficies
emblavées
La production céréalière se
réalise sur des parcelles. Pour connaître la superficie
emblavée par spéculation et par an, il est fondamental de
collecter auprès de chaque producteur, le nombre des parcelles par
culture effectuées au cours de la campagne et la dimension de ces
parcelles. Tout cela en unité internationale (ha).
1.2.5.2. Estimation de la quantité de main
d'oeuvre et son coût
Trois types de main d'oeuvre sont utilisés: la main
d'oeuvre familiale, la main d'oeuvre salariée temporaire, la main
d'oeuvre salariée permanente. D'une façon générale,
le travail est quantifié en heures puis converti en jour de travail.
En ce qui concerne l'estimation du coût de la main
d'oeuvre, les donnés sont collectées sur la base de la
rémunération de la main d'oeuvre salariée utilisée
par opération dans chaque cycle de production et/ou sur la
rémunération de la main d'oeuvre salariée permanente. Il
est estimé à partir du temps mis pour effectuer une
opération et du coût d'opportunité de la main d'oeuvre
familiale. Le coût d'opportunité de la main d'oeuvre familiale est
égal à son prix de marché. Cette question donne lieu
à de nombreuses discussions entre économistes. Selon Fabre
(1994), le choix du prix de marché a pour avantages : la clarté,
la faisabilité surtout en l'absence de solutions pratiques
universellement admises.
1.2.5.3. Matériels et équipements
agricoles
Les matériels et équipements utilisés pour
les activités agricoles sont identifiés. Il est estimé
pour chaque équipement, le nombre d'heures et le prix unitaire.
1.2.5.4. La terre
Le prix de la terre introduit dans le budget financier est le
coût annuel de location, ou la rente foncière que le producteur
cède au propriétaire. Le prix économique de la terre est
le coût d'opportunité de la terre.
D'après Vercueil et al.
Cités par Diarra (2003), « en pratique, on sait
fort mal évaluer la pro- ductivité marginale des facteurs de
production, faute de savoir à quoi ils seraient
employés alternativement, faute de savoir estimer leur contribution
marginale à la production, etc., sans
recourir à des modèles détaillés
(les modèles grossiers se sont avérés inutiles dans ce
domaine). On accepte donc, faute de mieux, de considérer que la
productivité marginale des facteurs est égale à leur prix
de marché ».
1.2.6. Calculs économiques
Pour chaque sous-système de production d'une
exploitation, on définit les indicateurs suivants :
PRODUIT BRUT = Valeur totale de la production = [Volume de
production vendue x prix unitaire au moment de la vente] + [Volume de
production autoconsommé x prix moyen pendant la période
d'autoconsommation] + [Volume de production donné x prix moyen pendant
la période de don] + [Volume destiné au salaire x prix moyen
pendant la période du travail].
VALEUR AJOUTEE BRUTE (VAB) = PRODUIT BRUT - Consommations
Intermédiaires (semences, engrais minéraux et organiques,
électricité ...).
|
MARGE NETTE = VALEUR AJOUTEE BRUTE - Salaires.
Sont pris en considération dans les salaires l'ensemble
des dépenses de main-d'oeuvre versées à des personnes
extérieures à l'unité de production. Ils incluent la
rémunération de la maind'oeuvre salariée ainsi que le
coût de L'entraide lorsqu'elle occasionne des dépenses et qu'elle
peut alors être considérée comme étant
rémunérée.
VALEUR AJOUTEE NETTE (VAN) = VALEUR AJOUTEE
BRUTE-Amortissements.
L'amortissement représente la
dépréciation annuelle pour cause d'usure ou d'obsolescence de
l'ensemble du matériel et de l'équipement tel que le tracteur,
les charrues, motopompe et moissonneuses. Il constitue le coût lié
au renouvellement du capital productif. « Il sera calculé en
divisant le prix actuel d'achat de chaque matériel ou de
l'équipement par sa durée vie ».
REVENU AGRICOLE = VALEUR AJOUTEE NETTE - Affectations.
Les affectations représentent les redistributions aux
différents acteurs parties prenantes de la production.
Pour cette étude, ces redistributions sont
composées principalement des salaires de la maind'oeuvre
extérieure, d'épargnes, du coût de
rééquipement de l'exploitation...etc.
1.2.7. Analyse des données
Les données collectées sont qualitatives et
quantitatives, pour les données quantitatives, le traitement des
données récoltées seront informatisées. Les
données du dépouillement et leur
analyse sera faite à l'aide des outils statistiques
descriptifs. Le logiciel Excel nous a permis de faire toutes les manipulations
possibles des données.
Chapitre 1.
Conclusion
Dans ce chapitre nous avons cherché à
préciser le cadre conceptuel relevant de la définition des
concepts de base investis au cours de notre recherche. Parallèlement il
a été question de la justification de la méthode de la
recherche. Dans le chapitre suivant, nous allons procéder à
l'identification et à la caractérisation des politiques faire
l'identification des politiques agricoles nationales menées par l'Etat
à partir des années 2000 en matière de
développement agricole et surtout céréalier, pour essayer
également de quantifier les effets de ces même politiques sur le
développement économique, agricole, sociale et durable au niveau
régional tel le cas de la zone sud de la wilaya de Khenchela qui fait
l'objet de notre étude au niveau du terrain.
Chapitre 2.
Introduction
Le secteur de céréales se situe au premier ordre
des priorités économique et sociales du pays. Il a occupé
une place privilégiée dans les différents plans de
développement socio-économique que l'Algérie a
élaborés depuis son accès à l'indépendance.
A ce propos, le présent chapitre vise à procéder à
l'analyse de la période allant de 2000 à 2009 et à
présenter les caractéristiques de l'évolution de la
culture céréalière par l'évolution de la superficie
emblavée, la production, des rendements et du taux d'autosuffisance
à la lumière des efforts engagés en matière des
politiques de développement de ce secteur stratégique depuis
l'année 2000.
2.1. ANALYSE DE LA PÉRIODE 2000-2009
2.1.1. Le Plan National De Développement Agricole
(PNDA)
Mis en oeuvre depuis septembre 2000, le PNDA peut être
considéré comme une manifestation forte de la volonté
politique d'apporter des solutions aux problèmes ayant freiné le
développement d'un secteur aussi vital que celui de l'agriculture durant
la phase de gestion libérale. Dans l'espoir d'aboutir à un
développement durable, les objectifs du PNDA convergent principalement
vers la restructuration du territoire agricole et le développement
qualitatif et quantitatif de la production.
La nouvelle stratégie du secteur repose sur le principe
central suivant : « Tout acte agricole inscrit et devant être
exécuté dans le cadre du PNDA doit être
économiquement viable, écologiquement durable et socialement
acceptable ».
Le PNDA vise en priorité :
? L'amélioration du niveau de sécurité
alimentaire en visant l'accès des populations aux produits alimentaires
nationaux, en qualités satisfaisantes (selon les normes requises).
D'où une meilleure couverture des besoins de consommation par la
production locale.
? L'amélioration de la production agricole, en
développant les capacités de production et de multiplication des
intrants agricoles et du matériel de reproduction, ainsi qu'en
valorisant les potentialités du pays (l'utilisation rationnelle et
optimale des ressources naturelles et humaines) et en maîtrisant
davantage les contraintes naturelles (sol, eaux et climat).
? La préservation voire la protection de
l'environnement, et valorisation des montagnes par des reboisements
économiques et utiles. Des reboisements qui peuvent servir
également à lutter contre la désertification.
? La création d'emplois et l'amélioration du bien
être de l'agriculteur.
? L'adaptation des systèmes d'exploitation des sols,
dans les régions arides et semiarides ou soumises à
l'aridité (celles autrefois réservées aux
céréales malgré son inadaptation ou laissées en
jachère, et qui constituent une véritable menace de
dégradation) au profit des activités adaptées (telles
l'arboriculture, l'élevage, etc.)
Outre les actions ci-dessus qui s'appliquent sur la surface
agricole utile, le PNDA vise l'extension de celle-ci à travers la
mise en valeur des terres par la concession. Dans ce sens, le PNDA
s'articule autour de l'incitation et du soutien aux exploitations agricoles,
par une adhé-
sion volontaire des agriculteurs pour le développement
des productions adaptées aux caractéristiques et
spécificités des zones agro-écologiques, dans un but
d'intensification optimale des cultures et d'intégration
agro-industrielle par filière d'activité (céréales,
lait, viandes rouges et blanches, arboriculture, etc.)
? La relance de l'investissement agricole.
Les programmes prioritaires du PNDA sont
:
> Le Programme de développement et de
préservation des filières agricoles.
> Le Programme d'adaptation des systèmes de production
(reconversion)
> Le Programme national de reboisement
> Le Programme de mise en valeur par les concessions
> Le Programme de mise en valeur dans le grand sud
Le plan national de développement agricole est
censé stimuler un développement durable et conséquent du
secteur primaire. En revanche, le lancement de ces programmes n'est pas une fin
en soi, car ce n'est que le bon déroulement et le bon aboutissement de
ces programmes, qui reflétera la réussite de ce plan. Le passage
du développement agricole au développement rural a
été jugé nécessaire.
2.1.2. La nouvelle politique de développement rural
en Algérie
Adoptée en juillet 2002, elle relève la
nécessité de consolider et de renforcer le Plan National de
développement agricole (PNDA) par une dimension rurale nommée
actuellement : Plan National de Développement Agricole et Rural (PNDAR).
Ce plan s'articule autour de deux composantes :
? La mise à niveau des exploitations agricoles et des
filières de production par le biais de plans de développement
d'exploitations agricoles, soutenus par le Fonds National de Reconversion et de
Développement Agricole (FNRDA) ;
? La revitalisation des espaces ruraux, l'amélioration
des conditions de vie des populations rurales et la promotion de l'artisanat et
des métiers ruraux par la mise en oeuvre de Pro-jets de mise en valeurs
des terres par la concession objet d'un dispositif spécifique et des
Projets de Proximité de Développement Rural (PPDR).
Le Projet de Proximité de Développement Rural
(PPDR) s'entend de tout projet comportant des actions d'accompagnement des
communautés rurales agissant aux fins de :
> L'exploitation rationnelle est la meilleure valorisation des
ressources naturelles ;
> La préservation et la valorisation des
différents patrimoines ;
> La promotion des petites et moyennes entreprises de
production de biens et services ainsi que la pluriactivité ;
> La promotion d'infrastructures et équipements
socio-économiques et culturels à usage collectif.
Le projet de proximité de développement rural
(PPDR) a pour finalité, à travers la promotion d'activités
économiques durables, l'amélioration des niveaux et conditions de
vie des communautés rurales dans le cadre du développement humain
ainsi que leur
stabilisation.il concerne en
priorité, les communautés rurales vivant
éparpillées dans des zones isolées et dans les communes
classées à promouvoir. Il consiste en une démarche
spécifique « d'accompagnement » des populations rurales,
notamment aux plans techniques, organisationnels et financiers, dans leurs
efforts visant à rendre leurs activités économiques
durables, génératrices de revenus, pérennes et en mesure
de leur assurer une meilleure sécurité alimentaire ainsi que des
conditions de vie plus favorables ( MADR, 2003).
D'après les derniers chiffres publiés par
L'Office National des Statistiques une partie encore très importante de
la population occupée en 2003 se situe dans le milieu rural (41,7%).
Cela indique toute l'importance des politiques actives à mener dans ce
milieu si on veut atténuer l'exode rural pour le faire revenir à
un niveau supportable pour le milieu urbain. En matière d'habitat rural,
la politique définie par l'instruction interministérielle du
3/7/2002 est maintenue en 2003. Elle consiste en une aide de 250 000 Da
(environ 2 500 euros) pour une extension ou l'aménagement d'un logement
existant et 400 à 500 000 Da (environ 4000 à 5000 euros) pour la
construction d'un logement neuf à condition, dans les deux cas, que le
logement se situe effectivement en milieu rural.
2.1.3. Politique du Renouveau Agricole et contrats de
performance
Mise en place à partir de 2009, cette politique est
dans le même sillage de la politique agricole des années 2000
(PNDA, PNDAR), l'un des principaux objectifs de la politique de renouveau
agricole et rural est de réduire la facture alimentaire et de faire en
sorte que les différents acteurs s'orientent vers la production locale
en se basant sur l'approche participative et la modernisation de l'appareil
productif.
Le ministère de l'agriculture ambitionnait de mener
à bien cette nouvelle politique agricole à travers les
principales mesures suivantes :
2.1.3.1. Les contrats de performances pour les Wilayas
(département)
Le contrat de performance se scinde en deux parties, l'une se
consacre à la productivité de chaque région du territoire
national et l'autre portera sur le renouveau rural qui s'articulera sur 4 axes
essentiels, à savoir la modernisation des villages, la protection des
ressources naturelles, la diversité des activités commerciales et
la valorisation du patrimoine rural.
C'est un contrat passé entre le ministère de
l'agriculture et les directions des services agricoles (DSA) des Wilayas sur le
programme 2009-2013. Ces derniers s'engagent en vertu de ces contrats à
développer leurs productions agricoles proportionnellement aux moyens
mis à leur disposition à travers un soutien à la fois
technique et économique. Cette démarche, qui vise une
intensification des productions (céréalière,
maraîchère, laitière, des viandes et des huiles), encourage
aussi l'utilisation des méthodes d'irrigation modernes reposant sur
l'économie de l'eau. Elle prévoit deux contrats de performances
par Wilaya :
? L'un portant sur le renouveau agricole et ayant comme
critère l'évolution du taux de croissance de la Wilaya en
matière de production agricole ainsi qu'un accroissement de la
productivité,
? L'autre portant sur le revenu rural en prenant en compte le
nombre de projets de proximité de développement rural
intégré (PPDRI), initiés et réalisés, le
nombre d'emploi créés et la protection des ressources
naturelles.
Ces contrats renouvelables chaque année prennent en compte
les spécificités des Wilayas dont les conditions climatiques et
le type de culture approprié.
2.1.3.2. La création d'un organe de
régulation du marché
C'est un système de régulation des produits
agricoles de large consommation (SYRPALAC) ayant pour objectif de
protéger les revenus des agriculteurs, de professionnaliser leur
démarche et de stabiliser le marché tout en préservant le
pouvoir d'achat des consommateurs. Le SYRPALAC prévoit la constitution
de stocks d'intervention à partir de la production nationale en
épongeant le surplus de production appelé à être mis
sur le marché au moment approprié afin de protéger les
revenus des agriculteurs. Cela suppose un suivi quotidien des données du
marché pour la stabilisation des prix des produits de large consommation
tels que les céréales, les pommes de terre, la tomate, les
viandes, les huiles et autres. A cet effet, une cellule d'observation et de
suivi des opérations de régulation suit de prés
l'évolution des prix pour proposer aux Walis (préfet) les
quantités des produits à stocker.
2.1.3.3. Un système de crédit sans
intérêt (RFIG)
Cette mesure liée au système de financement de
l'activité agricole a pour but d'améliorer le pilotage financier
et faciliter l'octroi, par les pouvoirs publics, des soutiens aux agriculteurs
avec séparation de la partie subvention de la partie crédit.
Face aux difficultés d'accès au crédit
bancaire liées à la spécificité des
activités agricoles et au statut juridique des terres, cette nouvelle
politique agricole a institué un nouveau produit bancaire appelé
(RFIG) destiné aux agriculteurs et éleveurs. Un crédit
accompagnateur sans intérêt qui est totalement pris en charge par
les établissements financiers conventionnés avec le
ministère de l'agriculture et cela à travers le fond de
régulation de la production agricole.
2.2. ÉVOLUTION DE LA CULTURE
CÉRÉALIÈRE AU NIVEAU NATIONAL
2.2.1. La superficie
La céréaliculture, d'une manière
générale, est pratiquée dans la moitié des
exploitations agricoles, qui sont au nombre de 588 621 en
20012. Il est aussi possible de préciser les limites des
zones géographiques où la céréaliculture domine. A
cet effet, on distingue trois zones céréalières en
fonction des qualités de pluie reçues au cours de l'année
et des quantités de céréales produites (Chehat, 2005) :
? Une zone à hautes potentialités (Z1) :
on y trouve une pluviométrie moyenne supérieure à
500 mm/an, avec des rendements moyens de 20qx/ha (plaines de l'Algérois
et Mitidja, bassin des Issers, vallées de la Soummam et de L'Oued El
Kébir, vallée de la Seybouse...). Cette zone couvre une SAU de
400 000 ha dont moins de 20% sont consacrés aux
céréales.
? Une zone à moyennes potentialités (Z2)
: caractérisée par une pluviométrie comprise
entre 400 et 500 mm/an, mais sujette à des crises climatiques
élevées, les rendements peuvent varier de 5 à 15qx/ha
(coteaux de Tlemcen, vallées du Chélif, massif de
Médéa...). La zone englobe une SAU de 1 600 000 ha dont moins de
la moitié est réservée aux céréales.
? Une zone à basses potentialités (Z3) :
caractérisée par un climat semi-aride et située
dans les hauts plateaux de l'Est et de l'Ouest et dans le Sud du Massif des
Aurès. La
2 Recensement générale agricole 2001
moyenne des précipitations est inférieure
à 350 mm par an. Ici, les rendements en grains sont le plus souvent
inférieurs à 8qx/ha. La SAU de la zone atteint 4,5 millions d'ha
dont prés de la moitié est emblavée chaque année en
céréales.
Ces espaces cultivés sont marqués par une forte
diversification agro-pédo-climatique, car les variations de la
pluviométrie contribuent jusqu'à 50% à la
différence des rendements d'une année à l'autre, et
où la céréaliculture est difficilement substituable. On
remarque que pour certaines années les superficies
récoltées ne représentent que le 1/3 des superficies
emblavées. On peut expliquer cette situation pat les années de
sécheresse qui touchent le pays. (Chehat, 2005).
La pratique de la céréaliculture «
intensive » se limite à la portion congrue des zones à
vocation céréalière effective qui ne représentent
que 14 % des superficies céréalières globales (Cf. Tableau
1 ci-dessous).
Tableau 1. Les principales zones de production
céréalière en Algérie (2000/2001).
Zones
|
Superficies
céréalières
|
Production en céréales
|
Hectares
|
%
|
Tonnage
|
%
|
Intensives
|
454 800
|
14
|
688 400
|
26
|
Intermédiaires
|
2 292 000
|
72
|
1 852 400
|
70
|
Steppe
|
427 000
|
13
|
49 500
|
2
|
Sud
|
24 000
|
1
|
47 700
|
2
|
Total
|
3 197 800
|
100
|
2 638 000
|
100
|
Source : Ministère de l'agriculture,
DRDPA, 2002.
D'après le tableau 2 et le graphe 1, les superficies
emblavées consacrées aux blés ont connu une
légère diminution de (-1.59) % entre 2008 et 2009. Une diminution
de (-20.6 %) par rapport à la moyenne 2000-2009, passant ainsi de 2 253
800 ha en 2000 à 1 889 156 ha en 2009. Cette diminution par rapport
à 2000 a touché le blé tendre avec une moyenne de (-18 %)
et pour le blé dur avec (-2.6 %). De leur côté par contre
les superficies récoltées ont augmenté de façon
assez significative soit de prés 83 % entre 2008 et 2009, passant ainsi
de 1 006 571 ha à 1 848 575 ha. Le blé tendre avec 108,8 % et le
blé dur avec 74 %.Comparées à la moyenne 2000-2009, les
superficies récoltées ont significativement augmentées
presque de 11 %.
Tableau 2 : Répartition des superficies
emblavées et récoltées pour les blés entre 2000 et
2009.
Unité : Ha
Période
|
Blé dur
|
Blé tendre
|
Super.Embl(1)
|
Super.Recol(2)
|
(2)/(1) %3
|
Super.Embl(1)
|
Super.Recol(2)
|
(2)/(1) %
|
2000-2001
|
1419040
|
1112180
|
78,4
|
834760
|
724230
|
86,8
|
2001-2002
|
1350740
|
813890
|
60,3
|
813770
|
584570
|
71,8
|
2002-2003
|
1321580
|
1265370
|
95,7
|
812510
|
782200
|
96,3
|
2003-2004
|
1372495
|
1307590
|
95,3
|
808750
|
703010
|
86,9
|
2004-2005
|
1314949
|
1042894
|
79,3
|
721248
|
560850
|
77,8
|
2005-2006
|
1357987
|
1162880
|
85,6
|
700066
|
620945
|
88,7
|
2006-2007
|
1250617
|
1187620
|
95
|
661094
|
632257
|
95,6
|
2007-2008
|
1230314
|
726105
|
59
|
641545
|
280466
|
43,7
|
2008-2009
|
1288264
|
1262842
|
98
|
600892
|
585733
|
97,5
|
Total
|
11905986
|
9881371
|
-
|
6594635
|
5474261
|
-
|
Moyenne 00-09
|
1322887,3
|
1097930,1
|
83
|
732737,2
|
608251
|
82,8
|
Évolution 2008/2009 (%)
|
4,71
|
74
|
66,1
|
-6,3
|
108,8
|
123
|
Évolution 09/Moye 00-09(%)
|
-2,6
|
15,02
|
18,2
|
-18
|
-3,7
|
17,7
|
Source : fait par nous à partir des
données de la DSASI/ MADR.
3 (2)/(1)% : proportions des superficies
récoltées par rapport aux celles emblavées (Taux de
récolte)
Graphe 1 : Évolution des superficies
emblavées et récoltées pour les blés entre 2000 et
2009.
Source : à partir du tableau 2.
Tableau 3 : Répartition des superficies
emblavées et récoltées pour les céréales
secondaires entre 2000 et 2009.
Unité : Ha
Période
|
Orge
|
Avoine
|
Super.Embl(1)
|
Super.Recol(2)
|
(2)/(1) %
|
Super.Embl(1)
|
Super.Recol(2)
|
(2)/(1) %
|
2000-2001
|
872080
|
515690
|
59,1
|
58 910
|
49700
|
84,4
|
2001-2002
|
894900
|
401400
|
44,9
|
71 400
|
44600
|
62,5
|
2002-2003
|
833510
|
782380
|
93,9
|
77 500
|
70870
|
91,4
|
2003-2004
|
1029000
|
915440
|
89,0
|
80 547
|
73960
|
91,8
|
2004-2005
|
1023414
|
684648
|
66,9
|
91 696
|
61227
|
66,8
|
2005-2006
|
1117715
|
812280
|
72,7
|
90 922
|
75035
|
82,5
|
2006-2007
|
1057700
|
971246
|
91,8
|
87109
|
82096
|
94,2
|
2007-2008
|
1195269
|
435963
|
36,5
|
89328
|
42309
|
47,4
|
2008-2009
|
1275616
|
1250762
|
98,1
|
78372
|
76582
|
97,7
|
Total
|
9299204
|
6769809
|
-
|
725784
|
576379
|
-
|
Moyenne 00-09
|
1033245
|
752201
|
72,5
|
80642,7
|
64042,1
|
80
|
Évolution 2008/2009 (%)
|
6,72
|
187
|
168,8
|
-12,3
|
81,01
|
106,3
|
Évolution 09/Moye 00-09(%)
|
23,5
|
66,3
|
35,2
|
-2,8
|
19,6
|
22,4
|
Source : fait par nous à partir des
données de la DSASI/MADR.
En ce qui concerne les céréales secondaires, le
tableau 3 et le graphe 2 montrent que les superficies emblavées
réservées aux deux principales espèces (orge et avoine),
ont connu une évolution remarquable en 2009 par rapport à l'an
2000, en passant de 930 990 ha à 1353 988
ha, soit l'équivalent d'une augmentation de 20.6%
par rapport à la moyenne .2000-2009.
Il en est de même pour les superficies
récoltées qui ont augmenté de manière assez
significative, car elles enregistrent une différence de 87,7%
entre 2009 et 2008, soit l'équivalent de plus de
1097287 ha et par rapport à la moyenne 2000-2009, cette
augmentation a touché l'orge en premier lieu avec 66,3%
ensuite l'avoine avec 19,6%.
Graphe 2 : Évolution des superficies
emblavées et récoltées pour les céréales
secondaires entre 2000 et 2009.
Par rapport à la moyenne 2000-2009, Les données
montrent que prés de 80 % des superficies emblavées ont
été récoltés pour les quatre espèces ce qui
indique qu'il s'agit effectivement d'une certaine volonté des
agriculteurs à essayer de relever le défi de produire plus, mais
là aussi il faut préciser que dans de nombreux cas l'augmentation
de la production et des rendements a été dû à la
clémence de la nature qu'au travail des hommes.
2.2.2. La production et le rendement
Dans l'ensemble, les productions
céréalières sont passées de 26 575 280 qx en 2001
à 52 521 870 qx en 2009 (Cf. Tableau 4 ci-dessous). Cet accroissement
relativement identique pour l'ensemble des espèces a cependant
été légèrement meilleur pour le blé dur
(40.96 %) et l'orge (35.1%). (Cf. Figure
1).
Tableau 4: La production
céréalière selon les espèces entre 2000 et 2009.
Unité : 1000 T
Compagne/Spéculation
|
Blé dur
|
Blé tendre
|
Orge
|
Avoine
|
Total
|
2000-2001
|
1239
|
800,3
|
574,7
|
43,7
|
2657,5
|
2001-2002
|
951
|
550,8
|
416,1
|
33,5
|
1951,4
|
2002-2003
|
1802,3
|
1162,6
|
1222
|
77,5
|
4264,4
|
2003-2004
|
2001,7
|
729
|
1211,6
|
89
|
4031,3
|
2004-2005
|
1568,7
|
846
|
1032,8
|
77,5
|
3525
|
2005-2006
|
1772,8
|
915,1
|
1236
|
89
|
4012,8
|
2006-2007
|
1529
|
790
|
1186,7
|
92,2
|
3598
|
2007-2008
|
813,8
|
297,2
|
396
|
26,7
|
1533,6
|
2008-2009
|
2001
|
952,1
|
2203,4
|
95,7
|
5252,2
|
Moyenne 00-09
|
1620
|
876,2
|
1389
|
69,7
|
3425,13
|
Part (%)
|
40,96
|
22,2
|
35,1
|
2
|
100
|
Source : fait par nous à partir des
données de la DSASI/ MADR.
Graphe 3 : Évolution de la production
céréalière entre 2000 et 2009.
? Pour ce qui est des rendements
Tableau 5 : Les rendements
céréaliers par rapport aux surfaces récoltées entre
2000 et 2009.
Unité : Qx/Ha.
Compagnes
|
Superficies récoltées (Ha)
|
Production (Qx)
|
Rendements (Qx/Ha)
|
2000-2001
|
1836410
|
26575280
|
14,5
|
2001-2002
|
1398460
|
19514100
|
14
|
2002-2003
|
2047570
|
42643740
|
20,8
|
2003-2004
|
2010600
|
40313000
|
20,1
|
2004-2005
|
1603744
|
35250465
|
22
|
2005-2006
|
1783825
|
40128100
|
22,5
|
2006-2007
|
1819877
|
35978580
|
19,8
|
2007-2008
|
1006571
|
15336140
|
15,2
|
2008-2009
|
1848575
|
52521870
|
28,4
|
Moyenne (2000-2009)
|
1842493
|
39548575
|
21,4
|
Source : fait par nous à partir des
données de la DSASI/MADR.
D'après le tableau ci-dessus et par rapport à la
superficie récoltée (toutes céréales confondues),
le rendement moyen est de 21,4 qx sur une sole
céréalière récoltée moyenne de 1 848
493 ha, durant la période 2000-2009. Les variations
interannuelles sont dues principalement aux conditions climatiques qui restent
assez variables d'une année à l'autre et conditionnent fortement
les niveaux des rendements et de la production céréalière
en Algérie.
2.2.3. Les importations
Les importations jouent un rôle clé dans
l'approvisionnement du marché national des céréales. Les
très faibles progrès enregistrés par la production
domestique de grains condamneront l'Etat à rechercher les moyens d'une
gestion rationnelle des approvisionnements à l'extérieur,
adaptés aux ressources budgétaires du moment, mais offrant une
garantie contre les risques de pénurie et de tensions sociales
vis-à-vis aux produits de large consommation telles les
céréales et dérivées.
Tableau 6 : Évolution des importations de
blés entre 1997/2008.
Unité : 1000T
|
1997/2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Blés locales
|
1635
|
2731
|
2415
|
2688
|
2319
|
1111
|
Blés importés
|
4733
|
5034
|
5683
|
4824
|
4632
|
5097
|
Total disponibles
|
6368
|
7765
|
8098
|
7512
|
6951
|
6208
|
La part des importations (%)
|
74,3
|
64,8
|
70,2
|
64,2
|
66,6
|
82,1
|
Source : à partir de différentes
collections statistiques officielles (in KELLOU R, thèse master
of
science, 2008).
À la lecture du tableau ci-dessus, nous pouvons dire
que le déficit constaté est comblé systématiquement
par les importations de plus en plus massives et de plus en plus
coûteuses, car durant la période (1997-2008), la production locale
ne représentait en moyenne que 30 % du total
disponible. La quantité importée dépasse en moyenne
4 millions de tonnes par an pour une facture moyenne de
730 millions de $ US (Cf. Graphe 5 ci-dessous).
Graphe 5 : Évolution des
quantités importées des blés (tendre et dur) entre
1997/2006. (En Millions de $ US)
Source : OAIC et Douanes Algériennes,
janvier 2007 (in KELLOU R, thèse master of
science, 2008).
2.3. QUESTIONS D'ACTUALITÉ QUANT À LA
POLITIQUE AGRICOLE EN MATIÈRE DE RÉGULATION DE LA FILIÈRE
CÉRÉALIÈRE EN ALGÉRIE
Il ressort de ce qui précède que des questions
importantes se posent de façon récurrente pour le
développement de la filière des céréales depuis
près de quarante ans car les politiques menées jusqu'ici n'ont
pas apporté de réponses satisfaisantes. Ces questions portent sur
l'intensification céréalière, la protection de la
céréaliculture et le mode de régulation de la
filière des céréales.
En effet, la période d'avant 20004 a
été marquée par le recentrage du soutien de l'Etat sur la
sphère de la production où la politique des prix à la
production se limite, désormais, au soutien des seuls blés ainsi
que du système de protection tarifaire par l'introduction de la valeur
administrée au niveau de la douane en guise de protection de la
production locale des farines et de la semoule.
Il faudra attendre toutefois la promulgation du FNDA car cette
fois-ci c'est la production proprement dite des céréales qui fera
l'objet d'incitations publiques importantes, financées par le FNDA,
à travers la mise en oeuvre du programme d'intensification des
céréales (PIC) dans les zones potentielles qui s'étendent
sur une superficie de 1.2 millions d'hectares. Ce programme, enclenché
en 1998, se traduira par l'instauration d'une prime de rendement, la
stabilisation des prix garantis aux producteurs, la réduction des taux
de crédit pour la mécanisation des labours et la
systématisation des préfinancements entre agriculteurs et les
CCLS pour l'achat des intrants industriels.
2.3.1. La nouvelle politique d'incitation à la
production du PNDA
L'année 2000 a été marquée par la
mise en oeuvre du PNDA avec la mise en place d'un dispositif de soutien des
cultures de blés (Cf. Tableau 7). Ce dispositif prévoyait :
? le soutien à l'application des itinéraires
techniques pour l'intensification de la production
céréalière selon les potentialités agronomiques des
régions.
? la protection des revenus des agriculteurs à travers
des primes à la collecte des blés.
? le soutien aux investissements dans la perspective de la
modernisation des exploitations.
4 (1996-2000) orientation des politiques
céréalières sur la sphère production.
Tableau 7 : Dispositif de soutien à la
production des blés par le FNRDA.
Types d'actions
|
Développement de la production et de la
productivité
|
Zone intensive
|
Zone intermédiaires
|
Travaux du sol (Labours profonds, croisage)
|
Montant plafonné des soutiens
|
3000 DA /Ha
|
-
|
7500 DA/Ha
|
5500 Da/Ha
|
|
Protection des revenus des agriculteurs
|
Prime à la collecte du blé
|
Montant plafonné des soutiens
|
Année 2001/2002 : soutien plafonné à : -
570 DA/ Quintal pour blé dur
- 770 DA/Quintal pour blé tendre
|
Mécanisme
|
- Prime annuelle fixée en fonctions des
différentiels déterminés entre les prix de
référence et les prix de revient à l'importation.
- Prime accordée aux exploitants livrant la production aux
organismes stockeurs (CCLS, OAIC) et payée par la CNMA
|
Protection et développement du patrimoine
génétique
|
Montant plafonné des soutiens
|
% défini par rapport au prix de référence :
G1- G4 : 20 %
R1 : 15 %
R2-R3 : 10 %
|
|
|
Soutien aux produits énergétiques
utilisés par les céréaliculteurs
|
Électricité et carburant
|
Montant plafonné des soutiens
|
Littoral l- sublittoral : 310 DA/Hectare Hauts
plateaux : 520 DA/Hectare
Sud : 610 DA/ Hectare
|
Source : Ministère de l'agriculture,
DRDPA, 2001
Globalement, on remarque que les orientations essentielles du
schéma directeur de développement agricole et l'intensification
des céréales impliquent, que ce soit en zones
favorables ou marginales, que la céréaliculture pluviale sera
limitée au niveau des zones les plus appropriées, avec un regain
d'intérêt pour l'irrigation d'appoint et totale, facteur essentiel
permettant à la fois d'augmenter la production
céréalière et la sécurité alimentaire.
Tableau 8 : Évolution des rendements
entre 1996/2005. (U= Qx/ha).
|
1996-00
|
2001-05
|
Blés
|
10,3
|
13,1
|
Orge
|
10,6
|
13,5
|
Taux de croissance en %
|
9,57
|
27,18
|
Taux de croissance en %
|
17,78
|
27,36
|
Source : à partir des données de
l'Observatoire méditerranéen (In DJERMOUNA
2009).
2.3.2. Les principales politiques de régulation
2.3.2.1. Le prix à la production
Le soutien des prix à la production est entamé
en 1988 corrélativement à la promulgation du décret
N° 88-1535. D'une façon
générale, le schéma de fonctionnement du secteur
céréalier repose, depuis 2000, sur la politique des prix
administrés mis en oeuvre par les pouvoirs publics. Cette politique
s'inscrivait dans le contexte plus global des politiques alimentaires qui se
donnaient pour objectif fondamental la maîtrise et la stabilisation des
prix des produits céréaliers à la consommation sur
l'ensemble du territoire. L'évolution de ces politiques de prix
connaîtra plusieurs phases indicatrices de la lenteur dans la prise de
conscience du caractère structurel du déficit
céréalier.
À la lecture du tableau 9, relatif à la
période 2000 à 2005, les prix garantis resteront stables pour les
blés. Cette stabilité des prix à la production sur le
marché intérieur a été dictée par la
tendance à la baisse des prix sur les marchés mondiaux,
contrairement à ceux de l'orge et de l'avoine qui ont connu une
légère augmentation à partir de 2003. Pour la
période 2006/2008, on remarque une augmentation de prés de 50%
pour le prix des blés au niveau intérieur (Cf. Graphe 6
ci-après). Ceci est expliqué par Le renchérissement des
prix à l'importation et l'essor des volumes importés conduiront
l'Etat à recourir de plus en plus aux prix comme moyen exclusif
d'incitation à l'accroissement de la production locale.
Tableau 9 : Évolution des prix des
céréales : prix à la production (y compris prime de la
collecte) pour la période 1995/2008.
Unité : DA/Ql.
Espèce
|
Blé dur
|
Blé tendre
|
Orge
|
Avoine
|
1995 à 2002
|
1.900
|
1.700
|
1.000
|
1.100
|
2003/2005
|
1.900
|
1.700
|
1.400
|
1.500
|
2005/2006
|
2.000
|
1.800
|
1.500
|
1.600
|
2006/2007
|
2.100
|
1.950
|
1.500
|
1600
|
2007/2008
|
4.500
|
3.500
|
2.500
|
1.600
|
Source : à partir des données de
L'ITGC, 2009.
5 Cf. Décret N° 88-153 du 26 juillet fixant les
prix et les modalités de paiement e t les conditions de stimulation de
la production des céréales et des légumes secs et
réglementant les relations entre les différents opérateurs
pour la période allant du 01/08/1988 au 31/09/1990.
Graphe 6 : Algérie, filière
blé, évolution des prix nationaux et internationaux entre
1990/2008 . (En dinars courant)
Source : Élaboré par le
CIHEAM-IAMM à partir des différentes bases de données :
prix importation (COMTRADE, 2008) prix nationaux (JO RADP, Experts), taux de
change (Banque Mondiale) 2.3.2.2. L'intégration des
céréaliculteurs au marché
Il est évident que l'intégration au
marché est devenue de plus en plus forte pour l'ensemble des
céréaliculteurs, leurs comportements étant dictés
par les signaux provenant du marché cela a eu des effets directs quant
à la répartition des cultures céréalières
dans l'espace ainsi que sur les systèmes de production et les
stratégies des agriculteurs. Il est vrai qu'un examen de
l'évolution des quantités collectées par les CCLS montre
qu'elles restent relativement modestes par rapport à la production
céréalière domestique, soit, en moyenne, 47% pour les
blés et prés de 12,5% pour l'orge et l'avoine. Le niveau maximum
a été réalisé au cours de l'année 2000, la
collecte ayant atteint 52% et 62% de la production moyenne pour les blés
dur et tendre (Cf. Tableau 10). Le niveau de collecte pour les
céréales secondaire a atteint au cours de l'année 2004,
mieux de 16% et 10.5% de la production moyenne pour l'orge et l'avoine (Cf.
Tableau 11). Toutefois, l'objectif affiché par les CCLS de collecter
toute la production n'a jamais été sérieusement
approché (Chehat.2006).
Tableau 10 : Évolution de la production
et de la collecte de blés entre 2000/2008.
Unité : 1000T
Période
|
Blé dur
|
Blé tendre
|
Production(1)
|
Collecte(2)
|
(2)/(1)%
|
Production(1)
|
Collecte(2)
|
(2)/(1)%
|
2000
|
486,3
|
252,9
|
52
|
274
|
172,2
|
62,84
|
2001
|
1238,9
|
497,5
|
40,16
|
800,3
|
377,8
|
47,2
|
2002
|
951
|
225,9
|
23,76
|
550,8
|
178,6
|
32,43
|
2003
|
1802,3
|
671,9
|
37,28
|
1162,6
|
508,6
|
43,75
|
2004
|
2001,7
|
685,2
|
34,23
|
729
|
302,8
|
41,53
|
2005
|
1568,7
|
320,1
|
20,4
|
846
|
121,9
|
14,4
|
2006
|
1772,8
|
401,1
|
22,63
|
915,1
|
151,7
|
16,58
|
2007
|
1806
|
350,6
|
19,42
|
946
|
173,9
|
18,38
|
2008
|
935
|
365,9
|
39,14
|
343,7
|
116,8
|
33,97
|
Moyenne
|
710,7
|
309,4
|
45,57
|
308,9
|
144,5
|
48,41
|
Source : à partir des données de
L'ITGC, 2009.
Pour les seuls blés (dur et tendre), la collecte porte
en moyenne sur presque la moitié de la production (47%). La part de la
production domestique échappant à la collecte par les CCLS est
plus grande s'agissant des céréales secondaires destinées
à l'alimentation du cheptel (orge et avoine) et dépassent souvent
les deux tiers de la récolte. (Chehat.2006).
Tableau 11 : Évolution de la production
et de la collecte des céréales secondaires entre 2000/2008.
Unité : 1000T
Période
|
Orge
|
Avoine
|
Production(1)
|
Collecte(2)
|
(2)/(1)%
|
Production(1)
|
Collecte(2)
|
(2)/(1)%
|
2000
|
163,3
|
3,18
|
1,95
|
8,2
|
0,20
|
2,42
|
2001
|
574,7
|
9,74
|
1,69
|
43,7
|
0,68
|
1,55
|
2002
|
416,1
|
3,67
|
0,88
|
33,5
|
0,18
|
0,54
|
2003
|
1222,0
|
192,38
|
15,74
|
77,5
|
5,85
|
7,55
|
2004
|
1211,6
|
197,11
|
16,27
|
89,0
|
9,36
|
10,52
|
2005
|
1032,8
|
17,17
|
1,66
|
77,5
|
0,99
|
1,28
|
2006
|
1235,9
|
34,88
|
2,82
|
59,0
|
0,90
|
1,52
|
2007
|
1419,0
|
49,75
|
3,51
|
129,0
|
2,58
|
2,00
|
2008
|
387,3
|
22,54
|
5,82
|
34,0
|
1,28
|
3,76
|
Moyenne
|
275,3
|
12,86
|
3,88
|
21,1
|
0,74
|
3,09
|
Source : à partir des données de
L'ITGC, 2009.
En définitive, les quantités de
céréales non commercialisées et destinées à
la consommation humaine sont relativement marginales puisque les exploitants
ont plutôt intérêt à vendre leur production et
acquérir semoule et farine sur le marché, vu le
différentiel de prix. Les prix à la
production proposés aux céréaliculteurs
par les CCLS étant des prix fixés par décret et qui
n'encouragent guère le stockage à la ferme par un système
de primes adéquat comme cela se pratique dans de nombreux pays à
production abondante, les agriculteurs ont plutôt intérêt
à livrer immédiatement après la récolte les
quantités de céréales qu'ils considèrent comme
excédant leurs besoins. Très vite, l'essentiel de la collecte de
la production domestique se concentrera entre le 1er juin et le 31
août de chaque année. Cela aura pour conséquence positive
de permettre aux CCLS de faire plus aisément un stockage des
importations. (Chehat.2006).
2.3.2.3. Soutien aux intrants
céréaliers
2.3.2.3.1. Soutien des prix des produits
énergétiques utilisés en
céréaliculture
L'importance des charges générées par la
consommation du gas-oil et de l'électricité dans la conduite des
cultures a amené les pouvoirs publics à consentir un
allégement au profit des agriculteurs.
C'est ainsi que le décret n° 97-482 du 15.12.1997
a consacré la décision du Conseil du Gouvernement du 19 Novembre
1997 quant à la mise en place d'une mesure à travers le FNDA pour
une enveloppe de un (01) milliard de DA dont :
> 210 millions de DA pour le soutien au prix de
l'énergie électrique > 790 millions de DA
pour le soutien au gas-oil
Une instruction ministérielle sous le n° 058 SPM
du 02.02.1998 relative à la mise en oeuvre de cette mesure est venue
compléter le dispositif en vue de son application sur le terrain et une
convention MAP/BADR a été signée pour désigner
cette dernière comme l'institution financière
spécialisée chargée de la mise en oeuvre des actions de
soutien.
Pour la simplification des procédures, des amendements
complémentaires ont été apportés à
l'instruction sus citée en date du 04 mai 1998 sous le n° 187/SPM
à savoir :
? le règlement du soutien en une seule tranche;
? l'assimilation des exploitations inférieures à un
(01) hectare à celles ayant une superficie de un (01) hectare;
? le remplacement de l'abonnement Sonelgaz par une quittance pour
les forages individuels et une déclaration par le
bénéficiaire utilisant un forage collectif avec cons-
tat des services de l'agriculture.
Tableau 12 : Superficies soutenues et montants
du soutien des prix des produits énergétiques par culture pour
l'année 2003.
Spéculation
|
Superficie soutenue (ha)
|
Montants (DA)
|
Total
|
Électricité
|
Gas-oil
|
Total
|
Électricité
|
Gas-oil
|
Céréales
|
25 470
|
572 064
|
597 534
|
50 172 068
|
92 374 408
|
142 546 476
|
Palmiers
|
42 760
|
866
|
43 626
|
140 459 052
|
222 755
|
140 681 807
|
P.de terre
|
3 986
|
5 586
|
9 572
|
5 644 754
|
729 067
|
6 373 821
|
Fourrage
|
4 441
|
81 619
|
86 060
|
10 002 870
|
15 050 375
|
25 053 245
|
Total général
|
76 657
|
660 135
|
736 792
|
206 278 744
|
108 376 605
|
314 655 349
|
Source : MADR.2003.
> Au niveau des superficies soutenues
Concernant le soutien de l'énergie électrique,
la culture céréalière occupe le deuxième rang
après la culture de palmier avec une superficie soutenue de 25.470 ha
soit 33.23 % de la superficie totale soutenue.
Quant au soutien du Gas-oil, il est remarqué que la
culture des céréales occupe également le premier rang avec
une superficie soutenue de 572.064 ha soit 87 % de la superficie totale
soutenue.
> Au niveau des montants du soutien des prix des
produits énergétiques
Concernant le soutien des prix de l'énergie
électrique, la culture des céréales occupe la
deuxième place avec un montant de 50.172.068 DA soit 24.3 % du montant
total soutenu.
Quant au soutien du Gas-oil, il est remarqué que la
culture des céréales occupe également le premier rang avec
un montant de 92.374.408 DA soit 85 % du montant total soutenu.
Tableau 13 : Montants du soutien des prix des
produits énergétiques par zone pour l'année 2003.
Zone
|
Montant du soutien (DA/ha/an)
|
Électricité
|
Gas - oil
|
Sud
|
3500
|
128
|
Hauts plateaux
|
320
|
180
|
Littoral et sublittoral
|
170
|
245
|
Source : MADR.2003. À titre indicatif,
il a été procédé à la publication du
décret exécutif n° 01-233 du 09 août 2001 modifiant et
complétant le décret exécutif n° 97- 482 du 15
décembre 1997 relatif au soutien des produits énergétiques
utilisés en agriculture.
Le soutien annuel aux prix de l'électricité et du
gas-oil est arrêté à l'hectare, par culture et par zone,
comme suit :
? Élargissement du tarif applicable à la tranche
sociale de 500 à 1500 kwh ; ? Réduction de 10% du tarif
applicable aux activités économiques ;
? Relèvement du niveau de soutien à
l'énergie électrique accordé aux agriculteurs de
2500 DA à 3500 DA par hectare.
2.3.2.3.2. Soutiens aux multiplicateurs et producteurs
des semences et plants
Vu la loi n° 05-03 du 27 Dhou El Hihja 1425 correspond au
3 février 2005 relative aux semences et plants et à la protection
des productions végétales ; l'Etat a mis a la disposition des
agriculteurs qui rentraient dans le programme de l'intensification des
productions de céréales dont le but est :
? L'amélioration de la production ;
? L'amélioration du rendement (40 Qx /ha en moyenne sous
irrigation) ; ? L'irrigation d'appoint sur une grande surface ;
? L'intégration de la filière ;
Ce programme a mis a la disposition des agriculteurs les moyens
d'accompagnement d'intérêt économique par :
> La prime accordée aux multiplicateurs de semences et
qui est fixée par catégories comme suit :
? G1-G4 : 25% du prix de vente de la semence ;
? R1 : 20% ;
? R1-R3 : 15% ;
> Des prix rémunérateurs, incitatifs pour
encourager la production céréalière nationale à
raison :
? 4.500 DA/q, pour le blé dur ;
? 3.500DA/q, pour le blé tendre ;
? 2.500DA/q, pour l'orge et 1.600 DA/q pour l'avoine ;
> Le crédit sans intérêt pour
l'acquisition des intrants (RFIG) ;
> Le service du guichet unique pour l'acquisition des intrants
aux CCLS ;
> Un soutien de 20% du prix de vente des engrais ;
> Un soutien de 25 à 40% pour l'acquisition du
matériel agricole (leasing) ; > Un soutien de 60% pour la
rénovation des moissonneuses-batteuses ;
> Un soutien de 30% pour la mobilisation de l'eau d'irrigation
d'appoint. (Cf. Annexe 3).
Chapitre 2.
Conclusion
L'analyse à laquelle nous venons de procéder
à travers ce chapitre fait ressortir au moins deux points essentiels
à savoir :
D'une part, l'état dégradé dans lequel se
trouve la céréaliculture en Algérie et par la même
l'autosuffisance alimentaire et en particulier céréalière
reste loin de faire face à une consommation de plus en plus croissante.
Le déficit constaté sera comblé systématiquement
par des importations de plus en plus massives mais aussi de plus en plus
coûteuses.
D'autre part, l'histoire du développement agricole et
agroalimentaire en Algérie et ce, depuis l'indépendance, a
été marqué par l'instabilité. En effet, il ne se
passe pas une décennie sans que soit annoncée une nouvelle
réforme mais dont les bilans dressés restent, du moins
très mitigés. Cependant, les nouvelles politiques agricoles, se
caractérisent en matière de développement du secteur par
le recentrage sur la filière agricole et son importance, et c'est entre
autres notamment celle de céréales. L'intervention dans le
segment de la production est caractérisée par certaine
volonté le soutien dés le semis jusqu'à la récolte.
Mais, qu'en est-il concrètement sur le terrain ?
Chapitre 3.
Introduction
Le chapitre précédent, qui avait pour objet de
donner un aperçu sur l'évolution de la culture des
céréales et les modalités de régulation de cette
dernière à travers les différents plans de
développement agricoles qui se sont succédés au niveau
national. Néanmoins, cette tentative à elle seule ne suffit pas
à expliquer au niveau du terrain les conditions réelles de
formation de l'offre et des revenus des céréaliculteurs. Pour
cela un travail de terrain s'impose auprès d'un échantillon
?représentatif? des céréaliculteurs de la région
d'étude. Celle-ci doit traiter d'une part l'identification au niveau
régional des différentes potentialités agricoles, et
d'autre part l'analyse des logiques de fonctionnement socio-économiques
qui animent les exploitations agricoles à travers les procès de
production et de commercialisation des céréales au niveau
zonal.
3.1. PRÉSENTATION DE LA WILAYA
3.1.1. Présentation du milieu physique
La Wilaya de Khenchela se situe à 500 Km au Sud-est de
la capitale Alger. Elle appartient à la zone naturelle des hauts
plateaux Est, et se localise dans l'extrême sud de celle-ci. La Wilaya de
Khenchela s'étend sur une superficie de 9 811 km2, dont une
importante partie est utilisée par l'agriculture.
3.1.2. Organisation administrative
La wilaya de Khenchela est composée de 21 communes
réparties entre 8 Daïras comme cidessous :
· Daïra d'Ain Touila.
· Daïra d'El Mahmel (Tazougart).
· Daïra de Babar.
· Daïra de Bouhmama qui comprend les communes de :
I Chelia I Yabous
· Daïra de Chechar qui comprend les communes de :
1' Khirene
v' El Oueldja v' Djellal
v' Msara
v' Seïar
v' El Hamma
1' Ensigha (Tamayourt)
v' Tamza
· Daïra de Kais qui comprend les communes de :
1' Baghaï
v' Fais (Tawazyanet)
v' Remila 1' Mtoussa
· Daïra d'Ouled Rechach (Zoui).
· Daïra d'El Mahmel (Tazougart).
3.1.3. Limites géographiques
La Wilaya de Khenchela (Cf. Annexe 4) est limitée par
1' la Wilaya D'Oum El Bouaghi au Nord ;
v' les Wilayas de Batna et Biskra au Sud Ouest ;
1' la Wilaya d'El Oued au sud ; v' la Wilaya de
Tébessa à l'Est;
3.1.4. Population et ressources humaines
La wilaya compte une population de 467 954 habitants.
(Estimation 2010). La population active est évaluée à 40 %
de la population totale et est à la recherche d'une valorisation. La
répartition de la population active est comme suit : 41 % dans
l'agriculture, 10 % dans l'industrie, 11 % dans les travaux de bâtiment,
38 % dans les services.
3.1.5. Tourisme et artisanat
Pour les atouts touristiques de la wilaya on peut citer :
v des sites naturels (forêts, oasis, gorges, cantors,
voies panoramiques, ...),
v' des ruines romaines et historiques (175 sites
répandus à travers les communes de M'sara -
Kheirane - Mahmel - Chechar- R'mila- Yabous),
v' des sources thermales (Hammame Salhine, Hammame
K'nif),
v' Quatre autres sources thermales ne sont pas
exploitées.
3.1.6. Le relief
De part sa position géographique et ses
caractéristiques bioclimatiques, la wilaya a une vocation
agro-sylvo-pastorale et saharienne. Elle recèle des
potentialités non négligeables mais sous exploitées. Elle
comprend quatre grandes unités naturelles caractérisées
comme suit :
3.1.6.1. Une zone de plaines
Celle-ci couvre 145.000 ha (soit 15 % du territoire) et
composée principalement du bassin du taref, qui regroupe 24 % de
l'effectif ovin et 52 % de l'effectif vaches laitières dont 71 %
relèvent de la race dite moderne et améliorée.
3.1.6.2. Une zone de montagnes
Elle s'étend sur une superficie de 169.653 ha (soit 36
% du territoire), dont 145.611 ha de terres forestières. Elle abrite 35
% de l'effectif caprins et 25 % de l'effectif vaches laitière dont 82 %
relèvent de la race locale.
3.1.6.3. Une zone steppique
C'est une zone de parcours, s'étendant sur 539.803 ha,
qui constitue une ressource importante pour l'alimentation du cheptel et
continue de supporter plus de 65 % du cheptel ovin et 53 % de
l'effectif caprin en raison de la présence d'un relief montagneux assez
important.
3.1.6.4. La zone saharienne
S'étendant sur 110.000 ha, elle reste favorable
à la mise en valeur, moyennant une exploitation rationnelle des
ressources naturelles, notamment à travers la
céréaliculture en irrigué comme on le verra plus loin.
Cependant elle reste l'espace naturel accueillant le cheptel transhumant
pendant l'hiver (azaba).
3.1.7. Le climat
La Wilaya par sa morphologie et sa localisation dans le grand
domaine aride, se caractérise par cinq (05) sous étages
bioclimatiques dits :
? Semi Aride Inférieur : de
350 à 450 mm constitué par la zone montagneuse
du NordOuest à vocation forestière.
? Aride supérieur : de
250 à 350 mm représenté par les hautes
plaines du Nord, habituellement occupées par une
céréaliculture aléatoire à tendance pastorale en
raison de l'évolution négative du climat .
? Aride moyen: de 200
à 300 mm, représenté par la zone montagneuse
centrale (Monts des Nemamcha), à vocation steppique.
? Aride inférieur: de
100 à 200 mm constitué par la zone
présaharienne où dominent les parcours présahariens.
? Hyper - aride : Inférieur
à 100 mm constitué par une partie du plateau
saharien qui représente le support de la mise en valeur des terres par
l'APFAMV, la concession et la grande mise en valeur.
Tableau 14 : Principaux données
climatiques.
|
Zone de mon- tagnes
|
Zone de plaines
|
Zone steppique
|
Zone saha- rienne
|
Étage bio- climatique
|
Semi aride infé- rieur (350-450 mm).
Influence saharienne su ver- sants Sud.
|
Aride supérieur (250-350 mm).Gelée
tar- dive et sirocco précoce.
|
Aride inférieur à moyen (100- 300 mm). In-
fluence saha- rienne marquée.
|
Hyperaride <100mm. Am- plitudes ther- miques
accen- tuée.
|
Température
|
Variant de -5°C à 40°C.
|
Variant de -2°C à +45°C.
|
Variant de 1°C à 48°C.
|
Variant de 3°C à 50° C.
|
|
Source : DSA Khenchela (In SRAT 2008).
3.1.8. Sols et eau
Tableau 15 : Répartition du sol et eau
selon les zones.
|
Zone de mon- tagnes
|
Zone de plaines
|
Zone steppique
|
Zone saharienne
|
Type de sols
|
Bruns calcaires. Calcimagnesiques.
|
Peu
évolué. Calcimagne- siques. Halomorphes.
|
Calcimagne- siques. Minéraux bruts.
|
Peu évolués. Halomorphes.
|
Ressources en eau
|
Potentialités hy- driques moyennes
à faibles.
|
Faibles et diffi- cilement renou- velables.
|
Superficielles faibles et souter- raines
très faibles et non renouvelables.
|
Souterraines im- portantes mais non
renouve- lables.
|
|
Source : DSA Khenchela (In SRAT 2008).
Selon les zones naturelles de la wilaya de Khenchela et à
partir le tableau 2, on peut constater que :
? Pour la zone de plaines, trois classes de sols sont
présentées :
- Peu évolués d'apport alluvial à
caractères d'holomorphie secondaires. - Calcimagnesiques
à caractères d'holomorphie secondaire.
- Halomorphes.
Cette zone possède des potentialités hydriques
moyennes à faibles.
? Pour la zone de montagnes, le sol est classé en deux
catégories, l'un est un sol brun calcaire avec litière pauvre et
l'autre est un sol calcimagnesique. Cette zone représente aussi des
potentialités hydriques moyennes à faibles.
? Les sols de la zone steppique relèvent de deux
catégories, l'un est de type calcimagnésique à aspect
squelettique, caillouteux et à structure peu stable et l'autre est de
type minéraux bruts.
? La zone saharienne (notre zone d'étude) est
caractérisée par deux types de sols, un sol peu
évolué à caractère halomorphe, non
structuré, l'autre est un sol halomorphe. Les ressources en eaux dans
cette zone sont d'origine souterraine fortement disponible mais
généralement non renouvelable.
3.2. DIAGNOSTIC DU SECTEUR AGRICOLE
3.2.1. La SAT et la SAU
La superficie agricole totale de la wilaya
s'élève à près de 963 961 ha. La superficie
agricole utile (SAU) représente 232 534 ha soit 24% de la SAT, ce
rapport au niveau national est de : (20%). Rapportée à la
population, la SAU par habitant est de 0,58 ha/habitant, ce qui est un bon
rapport comparativement au niveau national (0,20 ha/habitant).
Tableau 16 : Répartition de La
Superficie Agricole Totales (SAT).
|
SAU
|
Pacages et parcours
|
Forets
|
Alfa
|
Autres
|
Total
|
Superficie (ha)
|
232534
|
466804
|
145611
|
42000
|
77012
|
963 961
|
%
|
24,12
|
48,42
|
15,1
|
4,35
|
8
|
100
|
|
Source : DSA de Khenchela, 2010.
Fig.4 : Répartition de la superficie
agricole totale (SAT).
Source : à partir du tableau 16.
Tableau 17 : Répartition de la
Superficie Agricole Utile (SAU).
Spéculation
|
Superficie (ha)
|
%
|
CÉRÉALES D'HIVER
|
101 602
|
43,7
|
FOURRAGES
|
13557
|
5,8
|
ARBORICULTURE RUSTIQUE
|
17148
|
7,4
|
MARAICHAGE
|
2340
|
1,01
|
JACHÈRE
|
97165
|
41,8
|
PHOENICICULTURE
|
719
|
0,31
|
PLASTICULTURE
|
3
|
0,001
|
Total
|
232 534
|
100
|
|
Source : DSA Khenchela, 2010.
On remarque que les céréales dominent le
système de production de la wilaya. Elles occupent en effet prés
de 45% de la SAU et 42% si on compte la jachère qui leur est
associée.
Fig.5 : Répartition de la SAU.
Source : à partir du tableau 17.
3.2.2. Les exploitations agricoles
Tableau 18 : Répartition des
exploitations par nature juridique.
TYPE D'EXPLOITATION
|
NOMBRE
|
SAU (ha)
|
%
|
EAC
|
406
|
22271
|
9,58
|
EAI
|
3674
|
30994
|
13,33
|
PRIVE
|
30480
|
101534
|
43,66
|
APFA
|
893
|
71115
|
30,58
|
CONCESSION
|
92
|
510
|
0,22
|
INSTITUTS, ÉCOLES
|
45
|
6110
|
2,63
|
Total
|
35 545
|
232 534
|
100
|
|
Source : DSA de Khenchela, 2010.
La wilaya de Khenchela compte 35 545 exploitations agricoles
dont plus de 80% sont de nature juridique privée. Elles occupent en
effet plus de 40% de la SAU. En deuxième position viennent les terres
par la mise en valeur (APFA) qui représentent 30% de la SAU. Les terres
du domaine privé de l'Etat (EAC+EAI) ne représentent que 23% de
la SAU.
Fig. 6 : Répartition de la SAU par
nature juridique.
Source : à partir du tableau 18.
3.2.3. Les ressources hydriques destinées à
l'irrigation
Tableau 19 : Les ressources en eau
destinées à l'irrigation.
Ressources
|
Nombre
|
Volume/Débit
|
Barrages
|
2
|
43,5 hm3 dont 01 envasé à 100%
|
Puits
|
4441
|
3.109 l/s
|
Forages
|
2616
|
18.312 l/s
|
Sources
|
212
|
424 l/s
|
|
Source : DSA de Khenchela, 2010.
Cependant, la SAU irriguée ne représente que 38
035 ha soit seulement 17% de la SAU totale. La répartition de la SAU
irriguée est comme suit :
Tableau 20 : SAU irriguée par
spéculation.
SPÉCULATION
|
SUPERFICIE (ha)
|
%
|
CÉRÉALES D'HIVER
|
16792
|
44,1
|
FOURRAGES
|
1000
|
2,6
|
ARBORICULTURE
|
17184
|
45,2
|
MARAICHAGE
|
2340
|
6,2
|
PHOENICICULTURE
|
719
|
1,9
|
Total
|
38 035
|
100
|
|
Source : DSA de Khenchela.2010. Fig.7
: SAU irriguée par spéculation.
Source : à partir du tableau 20.
Nous remarquons que la céréaliculture
représente prés de 44,1% de la SAU irriguée, car elle a
toujours représenté une spéculation dominante dans la
wilaya de Khenchela et par rapport aux autres spéculations :
l'arboriculture rustique (45,2%), les cultures maraîchères (6,2%),
les fourrages (2,6%) et la phoeniciculture (1,9%).
Dans les faits les différents modes d'irrigation se
présentent comme suit : Tableau 21 : Répartition
de la SAU irriguée par mode d'irrigation.
MODES D'IRRIGATION
|
SAU (ha)
|
%
|
GRAVITAIRE
|
22 205
|
58,4
|
ASPERSION
|
15 722
|
41,3
|
LOCALISÉE
|
108
|
0,3
|
Total
|
38 035
|
100
|
|
Source : DSA de Khenchela.2010.
On constate que le mode d'irrigation gravitaire, qui est source
de gaspillage, reste dominant
dans la wilaya avec plus de 58% de la SAU irriguée. De
son coté l'irrigation localisée reste encore très
marginale.
Fig.8 : SAU irriguée par mode
d'irrigation.
Source : à partir du tableau 21.
3.2.4. L'élevage
Tableau 22 : Effectifs de l'élevage
(Moyenne quinquennale 2004-2009).
CATÉGORIE
|
EFFECTIF MOYEN
|
BOVINS
|
16.215 dont 10.816 Vaches laitières
|
OVINS
|
299.607 dont 203.732 Brebis
|
CAPRINS
|
55.537
|
ÉQUINS
|
484
|
AVICULTURE CHAIR
|
656.642
|
AVICULTURE PONTE
|
92.100
|
APICULTURE (RUCHES)
|
21.749
|
|
Source : DSA de Khenchela, 2010.
3.2.5. Les céréales dans la wilaya de
Khenchela
Le tableau 23 retrace l'évolution de la production
céréalière dans la wilaya de khenchela et ce, en fonction
de l'évolution des superficies ensemencées,
récoltées et de la pluviométrie.
Tableau 23 : Évolution de la superficie,
productions et rendements céréaliers entre 2001/2009.
Camp
|
Su- per.Embl (Ha)
|
per.Recol (Ha)
|
Su-Production
(Qx)
|
Rendement (1) (Qx/ha)
|
Collecte (Qx)
|
%
|
Pluv (Mm)
|
2001/2002
|
107 544
|
22 579
|
690 080
|
30,6
|
251 412
|
36,4
|
368
|
2002/2003
|
84 601
|
79 656
|
1 799 360
|
22,6
|
791 715
|
44
|
540,1
|
2003/2004
|
98 000
|
97 400
|
1 235 500
|
12,7
|
632 888
|
51,2
|
525,6
|
2004/2005
|
83 130
|
63 765
|
984 000
|
15,4
|
452 653
|
46
|
412,3
|
2005/2006
|
100 434
|
60100
|
1 080 000
|
18,0
|
518 421
|
48
|
537,7
|
2006/2007
|
99 500
|
87 855
|
798 150
|
9,1
|
464 880
|
58,2
|
484
|
2007/2008
|
95 040
|
12 860
|
194 000
|
15,1
|
113 905
|
58,7
|
320
|
2008/2009
|
99 810
|
95 694
|
1 504 000
|
15,7
|
1007 673
|
67
|
682
|
Moye
|
96 007
|
64 989
|
1 035 636
|
17
|
529 193
|
51
|
484
|
|
Rendement (1) : rendement par rapport aux superficies
récoltées.
Source : DSA Khenchela.2009.
Les superficies emblavées annuellement tournent autour
d'une moyenne de 96 000 ha soit 33% de la SAU, les rendements sont faibles (une
moyenne de 17 Qx/ha sur8 ans) et nous remarquons que la production est
irrégulière et évolue en corrélation de la
pluviométrie autour d'une moyenne 1 035 636 Qx, le niveau moyen de
collecte (La CCLS est l'organisme collecteur) demeure moyen et se situe
à 51% de la production réalisée. Cependant, il y'a lieu de
préciser que les compagnes 2002/2003, 2003/2004, 2005/2006 et 2008/2009
peuvent être qualifiées d'assez bonnes comme confirmé par
les services de la DSA. D'une part les superficies ensemencées
étaient importantes et les précipitations relativement bien
réparties dans le temps et l'espace. Cependant l'écart existant
entre les compagnes en termes de rendement a un effet sur les agriculteurs
locaux, ce qui décourage ces derniers à accroitre les superficies
emblavées surtout lorsque la pluviométrie reste faible; cela a un
coût et le risque est grand surtout dans le cas d'une
céréaliculture pluviale ; aussi l'irrigation d'appoint serait la
bien venue pour permettre une extension des superficies voire de meilleurs
rendements et une confiance plus grande dans la pratique de la
céréaliculture dans cette région.
Graphe. 7 : Évolution du rendement
céréalier en fonction de la pluviométrie entre
2000/2010
Source : à partir du tableau 23.
Chapitre 3.
Conclusion
A travers la monographie de la wilaya de Khenchela, il apparait
que cette région, quifait partie de la steppe Est, est
caractérisée par son climat semi-aride. Avec une do-
minance de l'agriculture et l'élevage, il n'y a pas
beaucoup d'activités économiques. La wilaya s'étend sur
une superficie de 9 811 km2. La superficie agricole totale (SAT) est
de l'ordre de 963 961 ha, dont 101 602 ha consacrés à la
céréaliculture, soit plus de 10%. La production agricole
végétale de la wilaya se résume principalement en la
culture des céréales. La culture des céréales au
niveau de la zone d'étude est menée en irriguée, sur une
superficie de 16 000 ha. Nous allons tenter d'approfondir la
caractérisation des systèmes de production dans le chapitre
suivant à travers des données recueillies auprès des
agriculteurs enquêtés.
Chapitre 4.
Introduction
Partant des données recueillies au niveau du terrain,
dans ce chapitre nous allons essayer de présenter les principales
caractéristiques des exploitations enquêtées et de leurs
systèmes de production. Cette présentation constitue un
préalable au calcul du revenu des céréaliculteurs locaux.
Nous analyserons les données concernant : l'exploitant et
l'exploitation, la structure foncière et l'utilisation des terres, la
force de travail au sein de l'exploitation, les caractéristiques des
terrains possédés et des systèmes de culture
céréaliers, enfin les coûts de production et la
rentabilité du système de culture céréalier.
4.1. PRÉSENTATION DE LA RÉGION
D'ÉTUDE (FIGURE 1)
L'enquête a été menée dans la
région sud de Khenchela, plus précisément sur le
périmètre irrigué `Goujil'. Cette région
appartient administrativement à la commune de Babar, et occupe environ
70500 ha l'équivalent de 717 km2 (soit 7% de la superficie totale de la
wilaya). La céréaliculture occupe à elle seule 16 000 ha.
La zone caractérisée par un climat hyperaride où les
précipitations sont inférieures à 100 mm, est
constituée par une partie du plateau saharien qui représente le
support de la mise en valeur des terres par l'APFA, la concession et la grande
mise en valeur. La zone demeure toutefois relativement bien arrosée et
dispose d'un potentiel d'irrigation répartie en 15
périmètres. Notre périmètre d'étude occupe
une superficie de 7000 ha soit 10% de la superficie de la zone.
Batna
Tebessa
Biskra
Oum El Bouaghi
El Oued
Schéma cartographique de la zone d'étude
57
Figure 1 : Localisation de la zone
d'enquête.
4.2. IDENTIFICATION DES EXPLOITATIONS ET DES
ACTIVITÉ
4.2.1. L'échantillon
Tableau 24 : Répartition de
l'échantillon par nature juridique.
Statut juridique
|
Nombre d'exploitations
|
Fréquence %
|
APFA
|
18
|
60
|
PRIVE
|
12
|
40
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
Pour rester le plus possible représentatif du terrain,
notre échantillon est constitué de 60% d'exploitations
appartenant au domaine de l'APFA6 (soit 18 exploitations) et de 40%
d'exploitations relevant du secteur privées (soit 12 exploitations).
Fig.9: Nature juridique de
l'échantillon.
Source : à partir du tableau 24.
Tableau 25 : Répartition de l'échantillon selon
l'ancienneté des exploitations.
Ancienneté de l'exploitation (an)
|
Nombre
|
Fréquence %
|
0 à 10
|
7
|
23,33
|
11 à 15
|
12
|
40
|
16 à 30
|
11
|
36,66
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
L'ancienneté des exploitations est un critère
important non seulement pour la bonne gestion, mais aussi pour le choix de
la nature et la qualité des intrants agricoles. Au niveau de
notre échantillon, la majorité des exploitations
enquêtées ont une ancienneté supérieure à 10
ans
6Cf. loi n° 83-18 du 13 août 1983,
relative à l'accession à la propriété
foncière agricole (APFA).
soit environ 77 %, fait que les agriculteurs possèdent
une expérience c'est à dire un certain savoir-faire dans
l'installation et la conduite des cultures. Les moins de 10 ans
d'ancienneté ne représentent que 23 % des exploitations
enquêtées (soit 7 sur 30).
N.B. : le classement de notre
échantillon selon l'ancienneté est basé sur la date de
l'installation des exploitations jusqu'à la compagne 2010/2011.
Fig.10: L'ancienneté des exploitations
enquêtées.
Source : à partir du tableau 25.
4.2.2. L'âge des agriculteurs
Tableau 26 : Répartition de
l'échantillon selon l'âge des exploitants.
Age (ans)
|
Nombre d'exploitants
|
Fréquence %
|
25-40
|
10
|
33,33
|
41-60
|
18
|
60
|
Plus de 60
|
2
|
6,66
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
La majorité des sujets enquêtés sont des
agriculteurs « de père en fils » et 18 sur 30 d'entre eux se
situent dans la tranche d'âge (41-60 ans). Le fait remarquable est que
ces agriculteurs continuent à travailler leurs terres jusqu'à un
âge avancé voire très avancé. D'ailleurs, 2 des 30
agriculteurs enquêtés se situent dans la tranche (plus de 60ans).
Les moins de 40 ans, plus précisément, ceux qui se situent dans
la tranche d'âge (25-40 ans) ne représentent que 10 agriculteurs
sur 30 soit 33% par rapport au total. Il y'a là en effet une cause,
c'est que parmi ces derniers beaucoup veulent changer de métier. C'est
le cas généralement de la plupart des
jeunes agriculteurs qui pensent que d'autres secteurs (comme par
exemple le commerce informel) sont beaucoup plus attrayant et
rémunérateurs.
Fig.11 : L'âge des agriculteurs
enquêtés.
Source : à partir du tableau 26.
4.2.3. Le chef d'exploitation
· Êtes-vous le chef d'exploitation
?
Tableau 27 : Répartition de
l'échantillon selon le chef d'exploitation.
Réponse
|
Nombre
|
Fréquence %
|
Oui
|
16
|
53,33
|
Non
|
14
|
46,67
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
On sait que l'exploitation agricole est
considérée comme un centre de décision, la nature du
système de production dépend de l'importance de la superficie, du
travail et du capital. Pour une meilleure gestion de ces
éléments, la décision doit être prise par le chef
d'exploitation. Dans notre cas, la majorité des agriculteurs sont chef
d'exploitation. D'ailleurs, 16 sur 30 agriculteurs sont chef d'exploitation
(soit 53%)
Fig.12 : Réponse des agriculteurs.
Source : à partir des données du
tableau 27.
4.2.4. Niveau d'instruction
Tableau 28 : Répartition de
l'échantillon selon le niveau d'instruction.
Niveau d'instruction
|
Nombre
|
Fréquence %
|
Primaire
|
18
|
60
|
Collégial
|
6
|
20
|
Secondaire
|
6
|
20
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011.
Même si les agriculteurs sont dotés d'une grande
expérience, il n'en demeure pas moins que 18 (soit 60%) de l'effectif
enquêté n'ont qu'un niveau primaire - souvent ne dépassant
pas les niveaux de 2 à 3 ans de scolarisation-voire carrément
sans instruction. À l'opposé seuls 20 % d'entre eux ont un niveau
du secondaire.
Cet état de fait pose un problème de fond pour
une agriculture sensée être développée et
modernisée à l'avenir. Que ce soit au niveau de la vulgarisation
agricole, la mise en oeuvre des politiques et des stratégies ou encore
au niveau du suivi des itinéraires techniques, le faible niveau
d'instruction des agriculteurs constituerait toujours une contrainte de taille
en matière de maitrise des itinéraires techniques et donc des
niveaux d'intensification de la production agricole voire ici
céréalière menée de manière plus moderne
(irrigation par pivot. etc....).
Fig.13 : Niveau d'instruction des
agriculteurs enquêtés.
Source : à partir des données du
tableau 28.
4.2.5. Activités hors exploitations
· Avez-vous une autre activité hors
exploitation ?
Tableau 29 : Répartition de
l'échantillon selon l'activité exercée.
Type d'activité
|
Nombre
|
Fréquence %
|
Autre que l'agriculture
|
11
|
36,66
|
Agricole
|
19
|
63,34
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête.
Ces données nous confirment que l'agriculture n'est
pas l'unique source de revenu, car plus de 36% des enquêtés ont
une autre activité, souvent dans le commerce ou dans la fonction
publique.
Fig.14: Activités hors exploitation.
Source : à partir des données du
tableau 29.
4.2.6. La force de travail
Tableau 30 : La nature de la main d'oeuvre dans
les exploitations enquêtées pour la campagne 2010/2011.
Type de main d'oeuvre
|
Nombre
|
Fréquence %
|
Permanente
|
23
|
31,50
|
Saisonnière
|
11
|
15,06
|
Familiale
|
39
|
53,44
|
Total
|
73
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête.
La force de travail au sein des exploitations
enquêtées varie naturellement en fonction des superficies.
L'effectif permanent au sein des exploitations est constitué de 23
permanents (occupant des parcelles ou la totalité de l'exploitation
pendant toute la compagne agricole), ils représentent plus de 30%, 11
saisonniers (ceux qui travaillent à la plantation, l'irrigation et la
récolte), soit 15 % de l'effectif global. Par sa part
la main d'oeuvre familiale représente plus de la moitié de
l'effectif (soit 53%), les exploitations qui font le plus appel à cette
catégorie de main d'oeuvre ont généralement des
superficies inférieures à 20 ha.
N.B. : pour la main d'oeuvre permanente
où le travail pendant la compagne se réalise par des travailleurs
sous le nom (fellahs), leur rémunération prend sa part dans les
bénéfices dégagés après la vente de la
production. Dans notre cas d'étude la part était fixée de
1/3 des bénéfices. Le recours à ce genre de
rémunération est marqué beaucoup plus par les moyennes
exploitations.
Fig.15 : Nature de main d'oeuvre au sein des
exploitations enquêtées.
Source : à partir des données du
tableau 30.
4.3. STRUCTURE FONCIÈRES ET UTILISATION DES
TERRES
4.3.1. Le foncier
La propriété foncière agricole dans le
périmètre d'étude varie de 20 à plus de 100 ha. Son
origine est souvent liée à l'héritage avec parfois un
recours à l'achat pour l'extension. Les revenus des
précédentes campagnes constituent la principale source de
financement de ces extensions foncières. La mise en culture de ces
anciennes terres nécessite généralement des travaux
d'aménagement (défoncement, nivellement, protection...).
L'utilisation actuelle de ces terres concerne le secteur irrigué, avec
des superficies comprises entre 15 et 50 ha.
Tableau 31 : Répartition des
exploitations enquêtées selon la SAT.
Catégorie
|
Superficie en ha
|
Nombre
|
Fréquence %
|
Moyennes
|
20-50
|
12
|
40
|
Grandes
|
51-100
|
10
|
33,33
|
Très grandes
|
= 100
|
8
|
26,67
|
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011.
Le tableau montre que la classe des superficies comprises entre
20 à 50 ha regroupe12 exploitations (soit 40%), suivie de la classe
entre 51 à 100 ha (33% de l'effectif total). Les superficies
supérieures à 100 ha représentent 8 exploitations (soit
27%), c'est-à-dire prés du tiers des exploitations
enquêtées possèdent des superficies dites relativement
importantes.
Fig.16: La SAT des exploitations
enquêtées.
Source : à partir des données du
tableau 31. Tableau 32 : Répartition des exploitations
enquêtées selon la SAU.
Type d'exploitation
|
Superficie en ha
|
Nombre
|
Fréquence %
|
Petites
|
0 à 19
|
5
|
16,67
|
Moyennes
|
20 à 50
|
14
|
46,67
|
Grandes
|
50 et +
|
11
|
36,66
|
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête.
Le classement de notre échantillon selon la SAU, nous
a permis de faire ressortir 3 types d'exploitations. Pour la classe allant de 0
à 19 ha les exploitations sont au nombre de 5 soit plus de 16 % de
l'effectif global ; La classe 20 à 50 ha, soit 14 exploitations,
représente 50% de l'effectif. La classe 50 ha et plus est
représentée par 36,66 %.
N.B. : Pour la superficie comprise entre 50
ha et plus, ce sont des exploitations dont les propriétaires sont des
multiplicateurs disposant de contrats de performances avec les organismes
collecteurs notamment la CCLS.
Fig. 17 : La SAU des exploitations
enquêtées.
Source : à partir des données du
tableau 32.
Tableau 33 : Répartition des
exploitations enquêtées selon le nombre des parcelles.
Nombre des parcelles
|
Nombre des exploitations
|
Fréquence %
|
2 à 4
|
17
|
56,66
|
5 à 7
|
13
|
43,33
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011.
Le tableau ci dessus montre que la majorité des
exploitations pratiquent le système d'assolement d'où que 17 sur
30 exploitations possèdent en moyenne 2 à 4 parcelles (soit 57%
de l'effectif global), et que les 13 autres exploitations possèdent en
moyenne 5 à 7 parcelles, ce qui montre que la diversification des
systèmes de culture augmente généralement avec la taille
des exploitations.
Fig.18: Nombre moyen de parcelles
possédé par les exploitations enquêtées.
Source : à partir des données du
tableau 33.
4.3.2. L'irrigation
Les exploitations enquêtées disposent de forages
pour l'irrigation à partir des nappes
phréatiques dont la profondeur varie de 60 à 100
m. De création entre (1982-2007), ces forages sont équipés
par un système de pompage et de stockage de l'eau (pompe immergée
et bassin d'accumulation) et par un réseau d'irrigation comportant
parfois différents types de conduites : seguia en terre, enrouleurs,
installation «goutte à goutte». Bien que l'eau utilisée
pour l'irrigation soit relativement chargée, aucune exploitation ne
dispose d'un réseau de drainage.
Tableau 34 : Répartition des
exploitations enquêtées selon la SAU irriguée.
Superficie irriguée en ha
|
Nombre d'exploitations
|
Fréquence %
|
0 à 19
|
5
|
16,67
|
20 à 40
|
18
|
60
|
40 et +
|
7
|
23,33
|
Total
|
30
|
100
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
Ce tableau est réalisé sur la base de
critère suivant : un forage irrigue en moyenne 30 ha (non à la
fois) en plantation mais selon la saison et la nature du système de
culture pratiqué. Donc à partir de ce tableau, on peut constater
que la classe 0 à 20 ha en irrigué regroupe 8 exploitations sur
30 soit plus de 26 % de l'effectif global ; la classe de 20 à 40 ha
regroupe 18 exploitations (60 % par rapport au total) ; la classe 40 et plus
regroupe 4 exploitations soit plus de 13 : ce sont généralement
des exploitations qui possèdent deux forages au minimum.
Fig.19 : La SAU irriguée des
exploitations enquêtées.
Source : à partir des données du
tableau 34.
· Utilisez-vous les équipements/ouvrages
hydrauliques suivants ?
Tableau 35 : Équipements et ouvrages
hydrauliques utilisés par les exploitations pour la campagne
2010/2011.
Équipements/ouvrages hydrauliques
|
En individuel
|
En collectif
|
Puits
|
-
|
-
|
Forage(s)
|
~
|
-
|
Motopompe(s)
|
-
|
-
|
Bassin(s) d'accumulation
|
-
|
-
|
Autres
|
-
|
-
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011.
La seule source d'irrigation pour les exploitations
enquêtées est le forage individuel.
· Quel type d'énergie utilisez-vous pour ces
équipements ?
Tableau 36 : Type d'énergie
utilisée pour l'irrigation par les exploitations pour la campagne
2010/2011.
Type d'énergie
|
Réponse
|
Le gasoil/Diesel/Essence Électricité
Autres
|
~
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
La mobilisation de l'eau d'irrigation dans les exploitations
enquêtées nécessite l'énergie
électrique.
· Quel(s) type(s) du système d'irrigation
utilisez-vous ? Tableau 37 : Répartition des exploitations
enquêtées selon le système d'irrigation.
Type d'irrigation
|
Nombre d'exploitation
|
Fréquence %
|
Gravitaire (100%)
|
17
|
56,66
|
Gravitaire+Goutte à goutte
|
3
|
10
|
Gravitaire+Appoint
|
7
|
23,33
|
Gravitaire+Goutte à goutte+Appoint
|
3
|
10
|
Total
|
30
|
100
|
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011
Les données du tableau montrent la
généralisation de l'irrigation gravitaire à l'ensemble des
exploitations enquêtées, et parmi lesquelles 17 exploitations soit
57% de l'effectif utilisent le système gravitaire à 100%. Le
goutte à goutte se trouve chez 6 exploitations (soit 20%) alors que
l'irrigation d'appoint est pratiquée par prés de 10 exploitations
(soit 33 % de l'effectif global). Cette diversité des systèmes
d'irrigation est expliquée par la diversité des
systèmes
de cultures au sein des exploitations enquêtées et
la nature de la production dominante dans la région reste la
céréaliculture.
N.B. : le sol dans la zone d'enquête est
caractérisé par sa grande porosité et donc un
assèchement rapide ce qui explique la dominance du système
gravitaire.
Fig.20: Les systèmes d'irrigation
utilisés par les exploitations enquêtées.
Source : à partir des données du
tableau 37.
4.3.3. Subventions et soutiens aux agriculteurs
· Avez-vous reçu des subventions ou des
aides spécifiques depuis l'année 2000 ?
Tableau 38 : Nature des subventions aux
agriculteurs enquêtés depuis 2000.
Nature des subventions
|
Nombre des agriculteurs
|
Fréquence %
|
(Goutte à goutte+bassins d'accumulation + plants
d'arbres fruitiers dont (palmier dattier et olivier)
|
6
|
46,15
|
Engrais, Énergie et Travail du sol
|
7
|
53,85
|
Total
|
13
|
100
|
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
En ce qui concerne les subventions, seuls 13 sur les 30
agriculteurs enquêtés en ont bénéficies. Dans le
même sens, 7 sur 13 agriculteurs (plus de 50 % des
bénéficiaires) ont bénéficié de la
subvention des engrais et du travail du sol, notamment pour la culture des
céréales. De leur coté, les 6 autres ont
bénéficié dans le cadre du PNDA de la subvention de
plantations et d'équipements d'irrigations comme par exemple pour le
palmier et l'olivier.
N.B. : En ce qui concerne la subvention de la
céréaliculture. Le programme d'intensification
céréalière (PIC) avait prévu que pour chaque
opération réalisée, aussi bien à l'amont
qu'à l'aval l'agriculteur acquiert une subvention, alors qu'actuellement
la subvention est fixée uniquement en aval après la
récolte et le dépôt chez la CCLS.
Fig.21 : Nature des actions
subventionnées.
Source : à partir des données du
tableau 38.
4.4. LE FONCTIONNEMENT DES EXPLOITATIONS
Pour appréhender les caractéristiques, les
modalités et la logique de fonctionnement des exploitations
étudiées, nous avons identifié trois composantes
principales du système de production : le système de culture, la
production agricole et le revenu agricole. Ces éléments nous
permettent d'identifier les différentes logiques de fonctionnement et de
reproduction.
4.4.1. L'occupation du sol
Tableau 39 : Occupation du sol pour la campagne
(2010-2011) chez les différentes catégories d'exploitations.
Type d'exploitation
|
SAU (ha)
|
Céréales (ha)
|
Maraichage (ha)
|
Jachère (ha)
|
Autres (ha)
|
Petites
|
80
|
60
|
13
|
7
|
-
|
Moyennes
|
493
|
385
|
30
|
62
|
16
|
Grandes
|
918
|
701
|
69
|
125
|
23
|
Ensemble
|
1491
|
1146
|
112
|
194
|
39
|
%
|
100
|
76,86
|
9,77
|
13,01
|
2,62
|
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011.
On remarque d'après le tableau que l'ensemble des
exploitations enquêtées pratiquent des systèmes de
production diversifiés. Les céréales demeurent la
spéculation dominante elles occupent en 2010-2011, pour
l'échantillon des exploitations étudiées, 76.86 % de la
SAU. La jachère s'étend sur 13 % de la SAU et la superficie
réservée aux cultures maraichères est de 9,77 %.
Par groupe d'exploitations, les céréales sont
également la culture dominante puisqu'elles représentent, quel
que soit le groupe considéré, plus de 76 % de la SAU du groupe.
Mais quelques nuances sont à souligner en matière de culture de
maraîchage qui occupe environ de 16 % de la SAU des petites
exploitations, 6 % des exploitations moyennes et 7,5 % des grandes
exploitations et par laquelle l'irrigation est un élément
important.
Fig.22 : Occupation moyenne du sol pour
l'échantillon enquêté (2010/2011).
Source : à partir des données du
tableau 39.
4.4.2. Système de culture et coûts de
production
L`ensemble des exploitations pratiquent un système de
polyculture, parfois associé à un élevage familial. Cette
polyculture concerne l'arboriculture, la céréaliculture et les
cultures maraîchères. La présence de toutes ces
spéculations est justifiée par un souci de
complémentarité entre les productions agricoles, aussi bien pour
les besoins de l'autoconsommation que pour ceux de la commercialisation.
4.4.2.1. Le système de culture
céréalier
Le système de culture céréalier
pratiqué par les exploitations de la zone d'étude est du type
semi-intensif. L`orge et le blé dur sont les deux principales
céréales cultivées par les agriculteurs et le blé
tendre est également à destination `frique `. Les semences
utilisées ont deux origines différentes, locale
(`Tichedrett` pour l'orge, `Hedba' pour le blé dur et
`HD1220 (rouge)' pour le blé tendre) et étrangère
par approvisionnement auprès de la CCLS. Elles sont soit autoproduites
soit achetées sur le marché. Les techniques culturales sont
simplifiées et elles se limitent aux semailles, au labour à la
fertilisation et à la récolte. Toutes les opérations sont
aujourd'hui mécanisées. Le recours à la location du
tracteur est régulier (à raison de 700 Da/heure de labour).
Malgré l'irrigation, Les productions et les rendements
connaissent une irrégularité interannuelle très
remarquable. Les rendements enregistrent des niveaux de 10 à 35 qx/ha
pour l'orge et 12 à 26 qx/ha pour les blés.
Tableau 40 : Répartition des parcelles
réservées aux céréales pour la campagne (2010-2011)
selon le type d'exploitation.
Type d'exploitation
|
Nombre des parcelles
|
Parcelles réservées aux
céréales
|
Petites
|
15
|
8
|
Moyennes
|
58
|
29
|
Grandes
|
61
|
28
|
Ensemble
|
134
|
65
|
%
|
100
|
48,51
|
Source : à partir des données de
l`enquête.2010/2011.
La lecture de tableau nous permet de constater que les
parcelles réservées aux céréales pour les trois
catégories des exploitations enquêtées ont une relation
avec leur taille. Cependant, la culture des céréales occupe dans
l'ensemble 65 parcelles soit plus de 48 % du total. Par groupe d'exploitation,
il apparait qu'il y a une certaine tendance à dire que plus la taille
des exploitations augmente plus le rapport : (parcelles réservées
aux céréales/nombres des parcelles totales) tend à
baisser, car pour les petites exploitations ce rapport représente 53.33%
suivi des moyennes exploitations avec 50% et enfin pour les grandes
exploitations le rapport est de 45.9%. Par conséquent, le système
de culture céréalier présent en grande partie dans les
petites et les moyennes exploitations.
La question pertinente qui semble se poser à ce niveau est
celle de savoir quelle est la ten-dance qui domine au sein du système
céréalier lui-même ?
Tableau 41 : Type d'exploitations
enquêtées et structure du système céréalier
pour la campagne 2010/2011.
Type d'exploitation
|
Céréales (ha)
|
Blé dur (ha)
|
Blé tendre (ha)
|
Orge (ha)
|
Petites
|
60
|
39
|
6
|
15
|
Moyennes
|
385
|
258
|
62
|
65
|
Grandes
|
701
|
325
|
132
|
244
|
Ensemble
|
1146
|
622
|
200
|
324
|
%
|
100
|
54,28
|
17,45
|
28,27
|
Source : à partir des données de
l`enquête.2010/2011.
Le tableau montre que la part relative des superficies des
trois types de céréales dans les su- perficies totales
cultivées est totalement différente pour l'ensemble des
exploitations enquê- tées. Au sein du système
céréalier lui- même, le blé dur représente la
grande part avec plus de
54 % (622 ha) suivi par l'orge avec 28,27 % (324 ha) et le
blé tendre avec plus de 17 % (200 ha).
Par groupe d'exploitation, la tendance est inégale et
reste caractérisée par la dominance des superficies
réservées au blé dur 65 et 67 % respectivement dans les
petites et les moyennes exploitations contre 47 % pour les grandes
exploitations.
Fig.23 : Structure moyenne du système
céréalier dans les exploitations enquêtées.
Source : à partir des données du
tableau 41.
Tableau 42 : Rendements moyen par espèce
et par type d'exploitations pour la campagne 2010/2011.
Cultures
|
Indicateurs
|
Type d'exploitations
|
Moyenne
|
Petite Moyenne Grande
|
|
Effectif d'exploitations
|
1
|
1
|
1
|
-
|
Blé dur
|
Superficie (ha)
|
19
|
22
|
50
|
-
|
Production(Qx)
|
385
|
484
|
1447,5
|
772,16
|
|
Rendement moyen (Q/ha)
|
20,26
|
22
|
28,95
|
23 ,73
|
|
|
Effectif d'exploitations
|
1
|
1
|
-
|
-
|
Blé tendre
|
Superficie (ha)
|
6
|
20
|
-
|
-
|
Production(Qx)
|
84
|
332
|
-
|
208
|
|
Rendement moyen (Q/ha)
|
14
|
16,6
|
-
|
15,33
|
|
Effectif d'exploitations
|
1
|
-
|
1
|
-
|
Orge
|
Superficie (ha)
|
5
|
-
|
51
|
-
|
Production(Qx)
|
140
|
-
|
1617
|
878,5
|
|
Rendement moyen (Q/ha)
|
28
|
-
|
31,7
|
29,85
|
|
|
Totales des céréales
|
Superficie (ha)
|
30
|
42
|
101
|
-
|
Production(Qx)
|
609
|
816
|
3064,5
|
1496,5
|
|
Rendement moyen (Q/ha)
|
20,3
|
19,42
|
30,34
|
23,35
|
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
Le but recherché par la présentation de cette
distribution consiste tout d'abord à cerner les limites de signification
des rendements en termes de moyennes et d'examiner les différenciations
susceptibles d'exister selon les cultures.
Le tableau permet de dégager les résultats
suivants :
Pour le blé dur, nous relevons que pratiquement le
niveau de rendement sur les trois catégories d'exploitations tourne
autours de 23 quintaux par ha. Pour le blé tendre, on remarque que la
catégorie des moyennes exploitations reste légèrement plus
productive avec un rendement moyen de 16,6 qx/ha. Pour l'orge, il est
remarquable de constater que les rendements par type d'exploitations même
s'ils restent peu différenciés puisqu'ils varient entre 28 et
31qx/ha au minimum, ils restent toutefois beaucoup plus élevés
que ceux obtenus dans les cas du blé dur et surtout du blé tendre
,ce qui illustre parfaitement un pouvoir plus élevé d'adaptation
de cette culture à des situations pédoclimatiques variées.
En ce qui concerne les trois céréales, ces résultats font
apparaître la convergence sur les trois types d'exploitations en termes
de
rendement quelle que soit la taille des exploitations. Nous
pouvons donc conclure que les résultats globaux obtenus,
confirment l'intérêt des chefs d'exploitations
enquêtés quant au choix de la variété encore plus
importante.
4.4.2.2. Les coûts de production
Pour calculer les coûts de production, il est
nécessaire que tous les paramètres puissent être
exprimés en valeur. Or, un certain nombre d'intrants proviennent de
l'exploitation (semences, travail familial...). Ne transitant pas par le
marché, ils ne sont donc pas sanctionnés par un prix. D'autre
part, dans notre cas, une partie de la production de grains (et de paille
parfois) est prélevée par l'agriculteur au titre de
l'autoconsommation ou de dons en nature. Dans notre cas, nous avons choisi
d'opter pour la culture de blé dur car elle est la plus
représentative chez les agriculteurs de la zone. Dans notre cas, nous
avons basé sur une fiche technique élaborée par l'ITGC
(Cf. Annexe 1). On peut donc regrouper les composantes du coût selon
qu'elles ont exprimées réellement en termes monétaires ou
non. Ainsi, les charges monétaires principales comprennent :
? Les engrais,
? Les semences achetées,
? Les produits phytosanitaires,
? La main-d'oeuvre salariée,
? Les travaux à façon exécutés
par des tiers, ? La charge locative ou la valeur locative. ?
La récolte et le transport.
Exception faite à la valeur de la terre, car cette
charge pose peu de problèmes puisqu'elle n'a pas un coût
réellement connu. La solution courante est de prendre en
considération la valeur locative de la terre par campagne et selon les
zones (données agro-pédologique et surtout possibilité ou
non d'irrigation).
4.4.2.2.1. La terre
Pour l'ensemble des exploitations enquêtées, il
est difficile d'estimer le coût de la terre. Pour la majorité des
exploitations, le prix moyen de location d'une parcelle de 30 ha en bon
état avec son forage pour une campagne est d'environ de 450 000 DA, soit
un coût de 15 000 DA/ha et à peu prés l'équivalent
en nature de 3,5 quintaux de blé dur.
4.4.2.2.2. Le travail du sol
D'après les résultats de l'enquête, le
travail du sol chez l'ensemble des exploitations repose sur les
opérations suivantes :
4.4.2.2.2.1. Labour profond
Le tableau 43 (ci-après), montre que pour l'ensemble
des exploitations, le seul matériel utilisé pour cette
opération est la charrue à 3 disques moyennant un prix unitaire
de 700 DA/heure, généralement la date de cette opération
se situe entre Août et Septembre.
Tableau 43 : Date et coût du labour
concernant l'échantillon enquêté pour la campagne
2010/2011.
Date
|
Type de matériel
|
Dose
|
Prix unitaire
|
Août-Septembre
|
Charrue à 3 disques
|
1 fois
|
700 DA/heure
|
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011.
Généralement un hectare exige 2 heures de labour,
soit un coût de 1 400 DA/ha.
4.4.2.2.2.2. Reprise de labour
D'après les données de l'enquête, la
reprise de labour est réalisée entre les mois de Septembre -
Octobre, cette fois-ci le matériel utilisé est le cover-crop
à raison d'un prix unitaire de 600 DA/heure. (Tableau 44,
ci-après).
Tableau 44 : Date et coût de reprise du
labour.
Date
|
Type De Matériel
|
Dose
|
Prix Unitaire
|
Septembre-Octobre
|
Cover-crop
|
1 fois
|
600 DA/heure
|
Source : à partir des données
de l'enquête.2010/2011. En ce qui concerne notre échantillon, une
heure de cover-crop semble être suffisante pour un hectare de terre. Soit
un coût de 600 DA/ha.
4.4.2.2.3. La fertilisation
D'après les résultats de l'enquête, on a
relevé que pour l'ensemble des exploitations le coût en
fertilisation variait selon le mode d'utilisation. Deux types de fertilisations
sont réalisés à savoir de fonds et foliaires (Cf. Tableau
ci-après).
Tableau 45 : Date et coût de
fertilisation.
Type d'engrais
|
Date
|
Nature
|
Dose par ha
|
Prix unitaire
|
Mode d'utili- sation
|
Prix unitaire
|
Engrais phos- phatés
|
Après la- bour
|
TSP 46%
|
50 kg/ha
|
5800 DA/Ql
|
Épandeur
|
400 DA/heure.
|
Engrais azotés
|
Après se- mis
|
Urée 46%
|
50 kg/ha
|
5800 DA/Ql
|
Épandeur
|
400 DA/heure.
|
*Le coût de fertilisation pour un hectare
=
*Un hectare exige une demi-heure d'épandeur.
Source : à partir des données de
l'enquête, 2010/2011.
Soit un coût de fertilisation de 6 200 DA/ha.
4.4.2.2.4. Le semis
D'après les résultats de l'enquête, on a
trouvé que la majorité des exploitations enquêtés
qui sont au nombre de 20, ont utilisé pour le semis des
variétés locales (Cf. Figure 16) dont le prix unitaire moyen est
fixé selon le prix de marché. A cet effet, le tableau 46 montre
la différence entre les prix unitaire selon les catégories de
semences et le lieu d'achat.
Tableau 46 : Coût et origine des semences
pour l'échantillon enquêté pour la campagne 2010/2011.
Nbre d'exploitations
|
Lieu d'achat
|
Prix unitaire selon l'espèce (Da/Ql)
|
Blé dur
|
Blé tendre
|
Orge
|
20
|
Marché
|
4100
|
3400
|
2200
|
10
|
CCLS
|
5400
|
4250
|
3100
|
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011. Fig.24 : Origines des semences
utilisées.
Source : à partir des données du
tableau 46.
Nous constatons que 67% des variétés de semences
utilisées par les agriculteurs sont produites localement ; il faut
savoir tout d'abord que celles-ci coûtent moins cher que les
variétés étrangères. Ensuite, le fait de
s'approvisionner auprès de la CCLS locale leur revient beau-coup plus
cher en termes de coûts de transport par exemple. Enfin, d'après
certains agriculteurs enquêtés, les variétés locales
sont mieux adaptées au climat de la zone et sont plus résistantes
aux maladies. Pour d'autres, c'est juste parce qu'ils n'ont pas le choix, les
variétés étrangères sont plus rares sur le
marché local.
4.4.2.2.5. Les traitements phytosanitaires
Nous avons remarqué lors de l'enquête, que les
agriculteurs utilisent des produits phytosani- taires pour lutter contre les
maladies, les parasites et pour que leur production soit accepté
par la CCLS. La quantité, le coût unitaire et la nature du
matériel utilisée sont presque les mêmes.
Pour qui concerne le coût unitaire moyen par hectare, il se
calcule comme dans le tableau ci- après : (Tableau 47,
ci-après).
Tableau 47 : les coûts des principaux
produits phytosanitaires utilisés pour l'échantillon
enquêté pendant la campagne 2010/2011.
Type de PPS
|
Nature
|
Dose (l/ha)
|
Prix unitaire
|
Matériel utilisé
|
Prix unitaire
|
Herbicide
|
Anti-dicotylédones Damine 40
|
0,5
|
900
|
Pulvérisateur
|
400
|
Source : à partir des données
de l'enquête.2010/2011. Pour notre échantillon, le traitement d'un
hectare consomme une demi-heure de pulvérisateur Donc le coût du
traitement phytosanitaires plus la location du matériel
spécialisé est de :
(900/2) + (400/2) = 650 DA/ha. 4.4.2.2.6.
L'irrigation
Dans la majorité des exploitations
enquêtées, un hectare de céréales nécessite
au minimum 5 irrigations, la différence se réside dans la
quantité d'eau d'irrigation par parcelle. Comme l'eau dans les
exploitations enquêtées est d'origine des forages individuel et
sans coût (gratuit). Pour avoir de l'eau au niveau des parcelles, le
pompage se fait à l'aide des pompes immergées à
l'intérieur des forages, ces dernières consomment de
l'énergie électrique, dans ce cas l'agriculteur doit payer la
consommation d'électricité au niveau de l'unité SONELGAZ
régionale (Cf. Image ci-dessous).
Pour calculer le coût d'électricité
nécessaire pour irriguer un hectare de céréales, on s'est
basé sur les informations suivantes :
? En prenant en considération les charges de deux
trimestres où l'irrigation se réside dans ces derniers.
? Pour notre échantillon, les céréales
prennent les 2/3 d'irrigation pendant la compagne, ce qui a touché les
2/3 des charges d'électricité.
? À fin d'estimer les charges destiné aux
céréales, on les a converties pour un hectare et on a
trouvé :
Pour les céréales le coût (x) est
calculé selon la formule suivante :
Par application, on trouvé :
Et comme l'exploitation dispose de 19 ha des
céréales, le coût moyen par hectare est de :
3089,53 DA/ha. Image : Les
deux factures d'électricité de l'exploitation. Payées, le
21 Janvier 2011 et le 04 Mai 2011.
4.4.2.2.7. La récolte
Dans la majorité des exploitations
enquêtées, la récolte nécessite le recours à
la location de moissonneuses batteuses, où les charges de récolte
ont une relation avec la superficie emblavée, avec un coût de 2800
Da/ha, le nombre d'heures nécessaire varie selon l'état de la
terre, (pente, oueds...etc.). En moyenne un hectare consomme une heure et
demie. Le matériel utilisé le plus souvent la moissonneuse de
type `CLAAS'. La difficulté qui se pose à ce niveau
relève les charges de la main d'oeuvre pour la récolte. Elles
sont évaluées auprès des agriculteurs
enquêtés, là un coût estimé à 300 Da
/ha. Soit au total des charges de récolte estimées à
4500 DA/ha.
Tableau 48 : Estimation du coût de
production d'un hectare de blé dur pour la campagne 2010/2011.
33425
Charges d'exploitation
|
Approvisionnement en intrants et autres
|
Matériel et main-d'oeuvre
|
Nature
|
Quantité/ha
|
Coût en DA
|
Matériel
|
Nbre d'heure /ha
|
Prix uni- taire( DA)
|
Mon- tant total
en DA
|
Coût/unité
|
Coût/ ha
|
Labour
|
|
|
|
|
Charrue
|
2
|
700
|
1400
|
Engrais phosphatés
|
TSP 46%
|
50 kg
|
5800 da/ql
|
2900
|
Épandeur
|
30 minutes
|
400
|
3100
|
Reprise
|
|
|
|
|
Cover- crop
|
1
|
600
|
600
|
semis
|
|
75 kg
|
4100 da/ql
|
3075
|
|
|
|
3075
|
Herbicide-anti dicotylé- dones
|
Damine 40
|
0.5L/ha
|
900 da/l
|
450
|
Pulvéri- sateur
|
30 minutes
|
400
|
650
|
Engrais azoté
|
Urée 46%
|
50 kg
|
5800 da/ql
|
2900
|
Épandeur
|
30 minutes
|
400
|
3100
|
Irrigation+électricité
|
|
|
|
3089,5 3
|
|
|
|
3089, 53
|
1er
|
|
|
|
|
|
|
|
2 e
|
|
|
|
|
|
|
|
3 e
|
|
|
|
|
|
4 e
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5 e
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Récolte+main d'oeuvre
|
|
|
|
|
Mois- sonneuse batteuse
|
1,5
|
2800 +300
|
4500
|
Transport+main d'oeuvre
|
|
|
|
|
|
|
|
700
|
Bottelage
|
|
26 bottes
|
|
|
Botte- leuse
|
|
50 da/ botte
|
1300
|
la terre
|
|
|
|
|
|
|
|
15000
|
Total coût avec irrigation
|
|
|
|
|
|
|
|
36514 ,53
|
Totale cout sans irriga- tion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : à partir des données de
l'enquête .2010/2011.
Rentabilité de la culture :
En irrigué :
Rendement en grain : 20-30 Qx/ha
Rendement en paille : 26-55 bottes/ha
Prix d'un quintal en grain : 4500 DA
Prix moyen d'une botte de paille : 100-160 DA. En
conditions pluviales (sans irrigation) : Rendement en grain : 14
Qx/ha
Rendement en paille : 13-20 bottes/ha Prix d'un quintal en grain
: 4500 DA
Prix moyen d'une botte de paille : 100-150 DA.
4.5. LE REVENU DANS LES EXPLOITATIONS
4.5.1. La structure du revenu
4.5.1.1. Les charges variables
En ce qui concerne les charges variables, la différence
enregistrée au niveau de leur calcul pour ce qui est des
différent types d'exploitations céréalières
réside dans le fait que les petites et les moyennes en matière
d'achat des semences font recours au marché où les prix d'achat
sont souvent assez variables.une autre différence réside dans les
charges de mains d'oeuvre temporaire recrutée à ce type de mains
d'oeuvre pour des opérations ponctuelles (récolte, chargement et
transport) tandis que pour les exploitations de plus grande taille les travaux
sont généralement assurés par une mains d'oeuvre
permanente.
Tableau 49 : Estimation des charges variables
par hectare de blé dur.
Nature des charges
|
Quantité
|
Montant en DA
|
%
|
Location de matériel
|
6 heures+1e botteleuse+1camion*
|
85001
|
39,14%
|
Semences
|
75 kg
|
3075
|
14,36%
|
Fertilisation
|
|
5800
|
26,71%
|
Protection phytosanitaire
|
|
650
|
3%
|
Électricité
|
|
3089,53
|
14,22%
|
Main d'oeuvre
|
1
|
300
|
1,38%
|
Total
|
|
21414,53
|
100
|
1/Le montant en DA de la location du matériel
*Le coût de transport est calculé comme suit :
(100 DA/Ql d'où un camion peut transporter en moyenne 40 quintaux)
Source : à partir du tableau 26.
Les charges variables sont constituées essentiellement par
les charges de location du matériel et les charges de la fertilisation,
qui représentent en moyenne plus de 39% et 26 %.
Fig.25 : Les composantes des charges
variables.
Source : à partir des données du
tableau 49.
4.5.1.2. Les charges fixes
Les charges fixes sont essentiellement constituées par
les amortissements. Pour l'exploitant il s'agit d'amortissement des charges de
réalisation du forage pour bénéficier de l'eau au niveau
des parcelles. (Forage, pompe immergée et équipements, enrouleur
en plastique...). Le calcul de l'amortissement du forage et ses
équipements s'est fait par rapport aux prix pratiqués à la
date de réalisation du forage. Dans notre cas, le forage a
été réalisé en 2005.
Tableau 50 : Estimation des charges fixes par
hectare de blé dur.
Nature d'amortis- sement
|
Quan- tité
|
Montant en DA
|
Annuité d'amortisse- ment2
en DA
|
Part des céréales
|
3En Da
|
4En Da/ ha
|
Forage
|
1
|
800000
|
133333,33
|
88888,89
|
4678,36
|
Pompe immergée
|
1
|
120000
|
20000
|
13333,33
|
701,75
|
Câble d'électricité
|
120 m
|
25000
|
4166,67
|
2777,78
|
146,2
|
Enrouleur
|
80 m
|
1300
|
216,67
|
144,44
|
7,6
|
Compteur
|
1
|
7500
|
1250
|
833,33
|
43,86
|
Digencteur
|
1
|
1500
|
250
|
166,67
|
8,77
|
Terre
|
1 ha
|
15000
|
-
|
-
|
15000
|
Total
|
|
970300
|
159216,7
|
106144,4
|
20586,5
|
2/Annuité d'amortissement en DA = Montant d'acquisition ou
de réalisation en DA/6 ans+coût de la terre.
3/Part des céréales dans l'amortissement en DA=
(Annuité d'amortissement en DA ×(2/3)).
4/Part des céréales dans l'amortissement en
DA/ha= Part des céréales dans l'amortissement en DA/ 19 ha+
coût de
la terre.
Source : à partir des données de
l'enquête.2010/2011.
4.5.2. Calcul du revenu
Le revenu est calculé à partir des
données collectées auprès du propriétaire de
l'exploitation et à partir des factures tels que le bon d'entrée
chez la CCLS de la wilaya et le décompte définitif livré
par la CCLS au concerné et contenant le montant en DA (Cf. Annexe 5 et 6
respectivement).
Globalement le revenu moyen réalisé annuellement
par l'exploitation et par un hectare est de l'ordre de 30000 Da. La production
vendue auprès de la CCLS contribue à elle seule à 84%
à la formation de ce revenu moyen. La Structure des revenus est
marquée par des différences notables entre les exploitations. Ces
différences concernent aussi bien la structure globale du revenu que les
contributions respectives de chacune de ses composantes.
La structure des systèmes de production influe de
manière importante sur le niveau du revenu selon par exemple que l'on
fasse plus de blé dur que le blé tendre et l'orge ou inversement.
En ce qui concerne le revenu moyen par ha nous constatons qu'une forte
majorité d'exploitations
(vingt) ne dispose que d'un revenu de 2 à 50000 Da/ha
(Cf. Tableau 51). Le reste des exploitations (dix) dont la
profession est la multiplication et la production des semences, où
l'achat et l'écoulement de la production sont assurés par La CCLS
à un prix plus valorisant (5100 Da /ql) et si on suppose que le
rendement étant le même, le revenu réalisé dans ce
cas est beau-coup plus important (5 à 80000 da/ha). Par ailleurs
l'analyse comparative du revenu agricole des exploitations, ne peut se faire
que sans examiner l'efficacité financière de la maind'oeuvre
familiale sur l'exploitation. Cet examen nous permet de faire les commentaires
suivants :
- Le revenu agricole dans vingt exploitations dites de type
familial de notre échantillon reste presque du même niveau. La
main-d'oeuvre familiale mobilisée sur l'exploitation se traduit par un
travail agricole non rémunéré et qui n'est compensé
que partiellement par l'autoconsommation à raison d'une moyenne de 75%
de la valeur ajoutée nette crée par ce type de travail. Par
contre chez les 10 autres exploitations qui sont producteurs des
céréales de multiplication, le fait de signer le contrat de
multiplication avec la CCLS (Cf. Annexe 7), et aux propriétaires de
bénéficier du soutien selon l'opération tout le long de la
campagne, ce qui la réduire les charges engagées et facilite la
formation d'un important revenu. En ce qui concerne la main d'oeuvre
employée sur ces exploitations, leur rémunération est
liée au revenu réalisé car le travail
réalisé est conditionnée par un engagement dans les
charges dés le début de la campagne (estimé à 1/3
des charges), et qui n'est compensée que par le 1/3 de la valeur
ajoutée nette.
- Pour les autres spéculations tel le blé
tendre, malgré les faibles rendements, il reste intéressant pour
les producteurs locaux de continuer à le produire, car dans la pratique
il est valorisé aussi à travers la production du `frique' (qui se
vend en moyenne 180 Da/kg, soit 18000 Da/ql). Soit plus de 4 fois son prix
moyen sur le marché.
Tableau 51 : Estimation du prix de revient d'un
hectare de blé dur pour la campagne 2010/2011.
Nature
|
Quantité
|
Prix unitaire en Da
|
Montant en Da/ha
|
Location de matériel
|
6 heures+1e botteleuse+1camion
|
|
8500
|
Semences
|
75 kg
|
4100
|
3375
|
Fertilisation
|
|
|
5800
|
Protection phytosanitaire
|
|
|
650
|
Électricité
|
|
|
3098,53
|
Main d'oeuvre
|
1
|
|
300
|
Total des charges variables
|
21414,53
|
Forage
|
1
|
|
4678,36
|
Pompe immergée
|
1e
|
|
701,75
|
Câble d'électricité
|
120 m
|
|
146,2
|
Enrouleur
|
80 m
|
|
7,6
|
Compteur
|
1
|
|
43,86
|
Digencteur
|
1
|
|
8,77
|
Terre
|
1 ha
|
|
15000
|
Total charges fixes
|
20586,5
|
Total des charges
|
42001,03
|
Produit en grains pour 19 ha
|
385 qx
|
|
|
Produit en pailles pour 19 ha
|
494
|
|
|
Production en grains vendue
|
336,6 qx
|
4500
|
79186,255
|
Production en pailles vendue
|
494
|
160
|
4160
|
Production autoconsommé
|
38 qx
|
4100
|
8200
|
Production donné
|
10 qx
|
|
2158
|
Volume destiné au salaire
|
0
|
|
0
|
Produit brut
|
|
|
93704,256
|
Valeur ajoutée brute
|
|
|
72289,727
|
Marge nette
|
|
|
71089,728
|
Valeur ajoutée nette
|
|
|
51703,229
|
Revenu agricole
|
|
|
38777,4110
|
Source : à partir des données de
l'enquête 2010/2011.
Note :
5/Montant calculé sur la base suivante : [(4500 da
×336,6 qx) -taxes-refacturation-frais de services + transport]/19ha.
6/PRODUIT BRUT = Valeur totale de la production = [Volume de
production vendue x prix unitaire au moment de la vente] + [Volume de
production autocon-
sommé x prix moyen pendant la période
d'autoconsommation] + [Volume de production donné x prix moyen pendant
la période de don] + [Volume destiné au
salaire x prix moyen pendant la période du travail]/19
ha.
7/VALEUR AJOUTEE BRUTE (VAB) = [produit brut - Consommations
Intermédiaires (semences, engrais minéraux et organiques,
électricité ...)].
8/MARGE NETTE = VALEUR AJOUTEE BRUTE - Salaires.
9/VALEUR AJOUTEE NETTE (VAN) = valeur ajoutée
brute-Amortissements.
10/REVENU AGRICOLE = VALEUR AJOUTEE NETTE - Affectations. Dans
notre cas les affectations représentent 25% de la valeur ajoutée
nette (rééquipement
de l'exploitation, achat des engrais,...)
Chapitre 4.
Conclusion
A travers ce chapitre, nous avons présenté les
caractéristiques générales des exploitations
enquêtées. La majorité des sujets enquêtés ont
une seule source de revenu qui est l'agriculture avec une forte présence
de la tranche d'âge qui varie entre 40 - 60 ans. La plupart des
exploitants ont un faible niveau de scolarisation, voire ici sans
scolarisation. Le morcellement des terres reste assez marqué et varie
entre 2 - 7 parcelles par exploitations de plus environ 46 % d'entre elles
possèdent moins de 50 ha. Les parcelles du labour constituent
généralement plus de la moitié de superficie. Ces terres
proviennent généralement de l'héritage. Le faible niveau
de performance des moyens de production obtenus a poussé les
agriculteurs à diversifier leurs systèmes de productions. Par
ailleurs, il semble que l'expérience que possèdent les
agriculteurs et que les mauvaises conditions pédoclimatiques locaux ont
également poussé les agriculteurs à pratiquer le
système d'irrigation gravitaire. C'est le cas pour plus de 56% des
exploitations enquêtées. Cette situation a eu comme
conséquence l'augmentation de la taille des parcelles
réservées aux céréales et a encourager les
agriculteurs à se lancer dans un processus d'intensification de la
céréaliculture. Les cultures les plus dominantes sont le
blé dur et l'orge, ces cultures sont menées de plus en plus en
irrigué.
Cependant les niveaux des rendements et des productions
réalisés sont restés à un niveau relativement
faible malgré l'irrigation car par comparaison entre rendement moyen de
14 qx/ha (obtenu en céréaliculture pluviale au niveau
régional) et un rendement moyen de 23 qx/ha (obtenu au niveau zonal et
en irrigué). Il y'a là l'existence d'un problème technique
de maitrise de la production céréalière qu'il faut tenter
de dépasser. Pour notre part, nous considérons que ceci
s'explique en partie par les pratiques culturales des agriculteurs. En effet,
nous pensons que la pratique de la céréaliculture reste
marquée par :
- Un faible niveau de mécanisation (utilisation
quasi-exclusive du semoir) ; - Un désherbage presque inexistant ;
- Une fertilisation très insuffisante et approximative.
Par ailleurs il a été démontré
à travers le monde que ce sont des actions bien menées autour de
ces opérations qui ont permis d'augmenter la production. Bien entendu,
il ne s'agit nullement de transférer des technologies basées sur
d'importants investissements et une utilisation accrue des inputs d'origine
industrielles mais d'appliquer
des itinéraires techniques approuvés par les
institutions techniques (ITGC) et qui ont démontré une marge de
progrès considérable d'une part et pour pouvoir
bénéficier de certaines mesures de soutiens et de changements
d'autre part.
Toutefois l'introduction de l'irrigation par forage a permis
de mettre en valeur des terres qui là auraient été
vouées à plus de désertification, d'apport de l'eau
d'irrigation est devenu l'élément moteur du développement
agricole et agroalimentaire et de stabilisation du monde rural dans ces zones
mêmes si les niveaux des rendements et des revenus réalisés
à l'hectare ne sont pas des plus performants. Une telle
expérience a le mérite d'avoir été
lancée.
CONCLUSION GÉNÉRALE
L'objet de notre travail a été d'essayer de
comprendre et d'analyser le comportement des agriculteurs face aux politiques
agricoles menées depuis 2000 à travers une étude de cas
dans la zone sud de la wilaya de Khenchela. Il s'agit d'étudier les
effets de ces politiques sur l'évolution de production
céréalière et la formation des revenus des agriculteurs.
Nous considérons que ce type d'analyses et d'informations pourrait
être utile pour les décideurs politiques et les gestionnaires des
espaces agricoles et de l'eau.
L'analyse des résultats de notre enquête nous
permet de distinguer au moins deux groupes de conclusions, l'une portant sur
l'impact des mesures prévues par les pouvoirs publics sur
l'évolution des différentes exploitations et leur production dans
la zone d'étude. L'autre portant sur les stratégies
développées par les producteurs locaux et les résultats
obtenus dans le cadre de la mise en valeur des terres semi-arides à
l'irrigué :
En ce qui concerne l'impact sur l'évolution des
exploitations, nous trouvons que le rôle du travail et du revenu
céréalier réalisés par l'écoulement de la
production ont constitué des éléments
privilégiés quant à l'analyse de l'évolution de la
filière céréale et des exploitations, car le travail, la
mobilisation et l'affectation du revenu mettent en jeu l'ensemble des
éléments de l'exploitation qu'ils soient directement et
indirectement impliqués dans le processus de régulation de la
production agricole. C'est à ce niveau que sont le mieux saisis les
éléments qui entrent en jeu dans la dynamique d'évolution
de l'exploitation.
> Les exploitations à logique de subsistance : nous
avons regroupé les exploitations dont la production
céréalière est faiblement consacrée à la
CCLS. Ceci n'implique pas pour autant une autarcie. Le recours au marché
a lieu d'une part pour la commercialisation des excédants agricoles
(permettant l'achat d'intrants nécessaires intrant a la production et
des compléments alimentaires non produits à la ferme)et, d'autre
part, en raison de la faiblesses des revenues monétaires tirés de
l'exploitation, par le recours obligatoires aux autres revenus, soit de type
agricole par le travail chez d'autre agriculteurs comme main d'oeuvre
temporaire. Les exploitations qui obéissent à une logique de
subsistance sont généralement des petites exploitations, qui ont
connu peu de transformation par rapport au système de production
traditionnel (association céréaleélevage) et qui commence
à intégrer de plus en plus les marchés des produits
agricoles par des accroissements tentatives des capacités productives en
réduisant la jachère et une plus grande diversification des
productions, c'est par exemple l'introduction de la culture des légumes
secs à côté de la culture des céréales.
> Les exploitations à logique paysanne : ce type
d'exploitations a les mêmes caractéristiques que les exploitations
de subsistance, mais l'exploitation joue ici un double rôle (produire
pour l'autoconsommation et pour le marché afin d'obtenir un revenu
monétaire). Plus intégrées, en raison de la
commercialisation systémique, d'une partie des produits agricoles, leur
système de production reste toutefois centré sur des produits
dont la destination principale est la satisfaction des besoins alimentaires de
la famille. Ce sont généralement des moyennes exploitations.
> Les exploitations à logique commercial : nous
avons regroupé ici des exploitations dont la production
céréalière est essentiellement, voire exclusivement,
destinée à la vente. Il ne s'agit pas seulement d'un
accroissement des volumes produits mais bien d'un choix de production
diffèrent qui révèle d'autres relations avec
l'exploitation. Ce sont généralement de grosses exploitations
dont les capacités de production sont plus élevées par
suite à une plus grande volonté d'intensification des productions
voire ici la multiplication et la production des semences.
En ce qui concerne l'impact sur les stratégies des
agriculteurs de la zone d'étude, l'analyse des caractéristique
des systèmes de production qui caractérisent les exploitations
agricoles nous a permis de constater l'existence de tendances.
-Au changement des systèmes de production et de
culture. Au niveau des petites exploitations, le changement consiste plus
particulièrement en intégration des cultures maraichères
ainsi que l'adoption d'un système céréalier qui semble
être tourné de plus en plus vers la commercialisation.
-Au changement dans les formes de solidarité familiales se
caractérisant notamment par la substitution dans les grandes
exploitations du travail familial non rémunéré au travail
salarié.
-A l'adoption de nouvelles cultures et techniques culturales
par les grandes exploitations agricoles. Ces exploitations agricoles, quelque
soit leur statut juridique, deviennent de plus en plus attentives à la
logique et aux incitations du marché.
Par ailleurs il a été démontré
à travers ce travail que les actions menées par les pouvoirs
publics au travers de différents plans de développement agricole
auront comme objectifs l'augmentation de la production et de la
productivité des céréales en même temps que la
stabilisation des populations rurales et la préservation des terres par
la mise en valeur en facilitant l'exploitation des ressources naturelles et
plus particulièrement l'eau.
Comprendre les modalités d'adaptation des dispositifs
de politiques agricoles à la diversité des espaces productifs
passe nécessairement par une analyse économique
renouvelée, intégrant des éléments relatifs au
contexte agro-économique, socioculturelles et politiques des
régions agro-écologiques nous constatons des formes
différenciées de la production agricole tant au niveau zonal
qu'au niveau national, qui en terme de diversification des cultures, doivent
être soutenues par l'administration centrale.
Notre travail de recherche essaie de croiser des approches
à la fois de nature statistique et microéconomique pour tenter de
fournir de nouveaux éléments quant à l'analyse et la
compréhension des principaux déterminants de l'évolution
de la production agricole et agroalimentaire dans notre pays.
THÈSES ET MÉMOIRES
BOUAMMAR B. (2000). « Les changements
dans l'environnement économique depuis 1994 et leurs effets sur la
rentabilité économique et financière des
néo-exploitations agricoles oasiennes et sur leur devenir : cas des
exploitations céréalières et phoenicicoles de la
région de Ouargla ». Thèse de magister, INA, Alger.
FEROUKHI S.A. (1993). « Étude de
la politique d'incitation a l'intensification de la production des blés
en Algérie. Eude de cas de la région de Sidi- Bel-Abbes ».
Thèse de magister, INA, Alger.
HAMMADI K. (2010). « La politique de
subvention de blé en Algérie : l'intervention de l'OAIC
».Mémoire d'ingénieur, ENSA. Alger.
MERDOUD S. (2009). « Essai
d'évaluation d'une politique de régulation de marché des
produits agricoles en Algérie. Cas de la pomme de terre dans la wilaya
de Bouira ». Mémoire d'ingénieur, INA, Alger.
MOUSSOUNI A, MLIANI O.M. (1999) «
Contribution à l'évaluation du degré d'application de
l'itinéraire technique en matière d'intensification
céréalière en Algérie. Cas de : El Khroub (wilaya
de Constantine). Djendel (wilaya de Ain Defla) ». Mémoire
d'ingénieur, INA, Alger.
SAIDOUN R. (2005). « Subvention de
l'Etat pour le secteur agricole cas du Fonds National de Régulation
Développement Agricole-FNRDA-2000-2004 ».Mémoire
d'ingénieur, INA, Alger.
RAPPORTS ET BROCHURES
ITGC : ?La céréaliculture? revue
technique et scientifique n° 54, El Harrach, 2010.
ITGC : « Programme d'intensification
céréalière compagne 2002/2003 et 2003/2004 » revue
technique et scientifique n° 46, El Harrach, 2006.
ITGC : « La Politique du Renouveau de
l'Économie Agricole et Rurale du Ministère de l'Agriculture et du
Développement Rural » ?la céréaliculture? revue
technique et scientifique n° 52 - Volume 1, 2009.
MADR, 2001. Rapport général des
résultats définitifs. « Recensement général de
l'agriculture ».
MADR/ DSASI, 2006. « Rapport sur la
situation du secteur agricole ».
DSA de Khenchela. « Contribution du
Secteur pour la participation de la Wilaya à la réunion de
concertation relative au Schéma Régional d'Aménagement du
Territoire (S.R.A.T) de la Région Hauts Plateau Est 2025 », Avril
2008.
DSA de Khenchela. « Évaluation de
PNDAR », Décembre 2009. SOURCES STATISTIQUES
Série B - DSASI/MADR. 2000 à
2009.
(ARTICLES) IN
CHEHAT F, 2006. « Les politiques
céréalières en Algérie », pp. 89-101.
Adresse URL :
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DJOUTI M. « Renforcement des
capacités des acteurs de la filière céréales en
Algérie dans le cadre d'un partenariat Nord-Sud. Cas de la wilaya
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n° 106, 2010, pp. 65-70.
Adresse URL :
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HAMADACHE H. « Rente
pétrolière et évolution du secteur agricole
en Algérie. « Syndrome hollandais et
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méditerranéennes, n° 103, 2010, pp. 90-92.
Adresse URL :
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NEDJAI R, HEMISSI S, 2008. « Rapports sur
la wilaya de khenchela », pp.1-3. Adresse URL :
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KELLOU R. « Analyse du marché
algérien du blé dur et les opportunités d'exportation pour
les céréaliers français dans le cadre du pôle de
compétitivité Quali-Méditerranée. Le cas des
coopératives Sud céréales, Groupe coopératif
Occitan et Audecoop ». Cahiers options méditerranéennes,
n° 93, 2008, pp. 36-44.
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TAHANI A. « Perspectives des
politiques agricoles en Afrique du Nord. Regard sur des expériences
en Algérie et en Égypte ». Cahiers options
méditerranéennes, n° 64, 2009, pp. 151- 161.
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TOUNSI M, 2009. « L'entreprise de
transformation des blés et le fonctionnement de la filière
"blés" en Algérie », troisième partie, pp.
165-184.
Adresse URL :
ressources.ciheam.org/om/pdf/s11/CI920094.pdf.
QUESTIONNAIRE N° : LIEU :
I. RENSEIGNEMENTS SUR L'EXPLOITANT ET SA
FAMILLE
Nom : prénom :
Q1. Quel est votre âge ?
Q2. Êtes-vous le (la) chef d'exploitation
? Oui Non Si oui. Date de l'installation de cette ferme :
Q3. Quel est votre niveau d'instruction ?
1. Analphabète
2. École coranique/niveau primaire
3. Niveau collège
4. Niveau bac / secondaire
5. Niveau supérieur
Q4. Quelle est votre formation agricole ?
1.
Sans formation
2. Niveau technicien
3. Niveau ingénieur
4. Autres, précisé :
Q5. Exercez vous une autre activité
professionnelle en dehors de l'exploitation ?
Oui Non
Si oui, laquelle ?
1. Artisans, commerçants, chefs d'entreprise
2. Cadres et professions intellectuelles supérieures
3. Professions intermédiaires
4. Employés
5. Ouvriers
6. Journalier
7. Autres, précisé :
Q6. Quel est le statut de votre de
l'exploitation ?
1.
Individuelle
2. Associative avec familiaux (parents, frères
et/ou soeurs)
3. Associative avec non familiaux (au moins un non
familial)
4. EAC partagée
5. EAC non partagée
6. EAI
7. Autres, précisé :
Q7. Combien de personnes du ménage vivent
dans l'exploitation ?
Q8. Combien de personnes travaillent dans l'exploitation ?
Q9. Combien de personnes membres du ménage ont une
activité professionnelle hors l'exploitation ?
II. CARACTÉRISTIQUES DE
L'EXPLOITATION
A. Le foncier
Q10. Quelle est la superficie utile totale de l'exploitation ?
|
hectare (s).
|
1.
|
Superficie en propriété personnelle :
|
ha
|
2.
|
Superficie indivisée :
|
ha
|
3.
|
Superficie en fermage (location/métayage)
:...............
|
ha
|
4.
|
Superficie en autres statut :........................
..............................
|
ha
|
|
Q11. Quelle est la superficie totale des terres irrigables
?...........................................ha
Q12. Combien de parcelles y a-t-il dans votre exploitation ?
Q13.
Système d'irrigation
Utilisez-vous les équipements/ouvrages hydrauliques
suivants
1.
Puits en individuel n collectif
2. Forages en individuel n collectif
3. Motopompe en individuel n collectif
4. Périmètre irrigué en individuel en
collectif
5. Bassin d'accumulation en individuel en collectif
6. Autres, précisé :
Q14. Utilisez-vous pour ces équipements
?
1. Le gasoil/diesel
2. L'énergie électrique
3. Système automatisé
4. Autres, précisé :
Q15. Quel est l'origine de l'eau que vous
utilisez pour l'irrigation ?
1. Nappe phréatique
2. Nappe profonde
3. Rivière/oued
4. Barrage
5. Autres, précisé :
Q16. Quel(s) type(s) d'irrigation utilisez-vous
?
1. Gravitaire ou de surface (à la raie, gaines,....)
2. Aspersion
3. Pivot
4. Micro-irrigation (goutte à goutte, diffuseurs, ...)
Q17. Quels autres usages avez-vous de l'eau
d'irrigation ?
1.
La consommation humaine
2. La consommation animale
3. Arroser votre jardin potager
4. Des usages de loisirs domestiques
5. Autres. Préciser :
Q18. Avez-vous reçu des subventions ou
des aides spécifiques depuis l'an 2000 ?
1.
Pour les bâtiments
2. Pour les équipements agricoles
3. Pour les ouvrages hydrauliques (puits, forages,
bassins, ...)
4. Pour les équipements d'irrigation (goutte
à goutte, aspersion)
5.
Pour le cheptel vif (vaches, brebis, volailles,
...)
6. Pour le travail du sol
7. Engrais
8. Autres, précisé :
Q19. Ces cinq dernières années, avez-vous
augmenté les quantités d'engrais utilisées ?
Oui Non
Si oui, pourquoi ?
Q20. Sur quelle parcelle, et pour quel type de culture ?
|
Type de culture
|
Quantité d'engrais actuelle
|
Quantité d'avant
|
Type de système d'irrigation
|
|
Rd
|
Q
|
Rd
|
|
|
|
|
|
|
|
Parcelle 2
|
|
|
|
|
|
|
Parcelle 3
|
|
|
|
|
|
|
-
|
|
|
|
|
|
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
Q21. Avez-vous des problèmes d'approvisionnement en
engrais et PPS ?
- - -
Qualité
|
uls
|
u
|
Asez
|
Ts importants
|
Quantité
|
uls
|
u
|
Asez
|
Ts importants
|
Prix
|
uls
|
u
|
Asez
|
Ts importants
|
Système de culture
Q22. Pratiquez-vous de la rotation dans vos
systèmes de culture ?
Oui Non
(Par parcelle) :
1. Parcelle 1 :
2. Parcelle 2 :
3. Parcelle 3 :
4. Parcelle 4 :
5.
Q23. Pratiquez-vous des mises en jachères
? Oui Non
Parcelle/ culture
Saison
durée
Q24. Appliquez-vous des quantités d'engrais en fonction
des besoins des différentes cultures ?
Oui on
Q25. Calendrier d'utilisation des engrais :
|
Type d'engrais
|
Date d'utilisation des engrais
|
Quantité utilisée
|
Doses à l'ha
|
Mode d'utilisation
|
Prix des engrais
|
Céréales
|
|
|
|
|
|
|
Maraichage
|
|
|
|
|
|
|
Arboriculture
|
|
|
|
|
|
|
Fourrage
|
|
|
|
|
|
|
Viticulture
|
|
|
|
|
|
|
Autre
|
|
|
|
|
|
|
Q26. Type de produits phytosanitaires, quantités
utilisées, mode d'utilisation et prix unitaire :
|
Date d'utilisation
|
Type PPS et type de désherbant
|
Quantité ou dose
|
Prix /ql/litre
|
Mode d'utilisation
|
PPS
|
- -
|
- -
|
- -
|
- -
|
- -
|
Désherbant
|
- -
|
- -
|
- -
|
- -
|
- -
|
Autres
|
- -
|
- -
|
- -
|
- -
|
- -
|
Système de culture
céréalier
Q27. Quelle est la provenance de la main
d'oeuvre pour les céréales ?
Nombre
|
Qualification
|
Jours de travail
|
Coût / Jour
|
M.O. Familiale M.O. Recruté Les deux
|
|
|
|
Q28. Les produits sont-ils chères ?
Intrants
|
Origine
|
Prix unitaire
|
Proportion d'achat
|
CCLS
|
Marché
|
Autres
|
Semences
|
|
|
|
|
|
Engrais
|
|
|
|
|
|
PPS
|
|
|
|
|
|
Q29. Quel est la destination de la production
pour les céréales ?
Code
|
Destination
|
Production
|
|
|
Blé dur
|
Blé tendre
|
Orge
|
Avoine
|
1
|
Livrée à la CCLS
|
|
|
|
|
2
|
Vendue au marché local
|
|
|
|
|
3
|
Stockée pour semences
|
|
|
|
|
4
|
Alimentation d'animaux
|
|
|
|
|
Q30. Quelle est la destination du produit de
vente des céréales ?
Destination
|
Proportion (%)
|
Dépenses de ménages
Frais de main d'oeuvres
Achat de facteurs de production Épargne
Entretien de l'exploitation
Autres
|
|
Q31. Comment financez-vous vos
céréales ?
1. Crédits de compagne
2. Crédits de compagne par CCLS
3. Autofinancement
4. Autres, précisé :
Q32. Quelles sont les contraintes que vous
rencontrez dans la pratique des céréales ?
Facteurs limitant
|
Classement hiérarchique
|
|
Blé dur
|
Blé tendre
|
Orge
|
Avoine
|
Disponibilité des semences
|
|
|
|
|
Semences non disponibles
|
|
|
|
|
Coût de la semence élevé
|
|
|
|
|
Rendements en grains faible
|
|
|
|
|
Prix de production non attractif
|
|
|
|
|
Variétés non adapté
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre chère
|
|
|
|
|
Disponibilité du matériel
|
|
|
|
|
Location de matériel
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
Q33. Comptez-vous accroitre les superficies en
céréales ?
Oui Non
Si la réponse est oui, pourquoi ? Et quel est le
classement par ordre d'importance ?
1. Blé dur
2. Blé tendre
3. Orge
4. Avoine
Q35. Comment se passe la livraison de votre
récolte ?
1. Moyens de transport appropriés
2. Conditions de transport d'accueil auprès de la CCLS
3. Paiement (rigidité de financement)
4. Autres, précisé :
Q36. Comment voyez-vous l'aide de l'Etat ?
1. Finance
2. Moyens
3. Vulgarisation
4. Autres, précisé :
III. CALCULE DES CHARGES DE L'EXPLOITATION
1. La Terre
Parcelle
|
Année d'achat
|
Valeur d'achat
|
1
|
|
|
2
|
|
|
3
|
|
|
4
|
|
|
2. L'investissement
2.1. Investissement en irrigation
|
Date d'achat
|
Source de financement
|
Coût de l'investissement
|
Goutte à goutte
|
|
|
|
Aspersion
|
|
|
|
Fonçage puits, forage
|
|
|
|
Motopompe, émergée...
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
2.2. Les équipements de l'exploitation
|
Nombre
|
1. Propriété, 2.location, 3.individuel,
4.collectif
|
-Date
d'achat
-Date de construction
|
Coût d'achat
|
Tracteur et équipement
|
|
|
|
|
Gros matériels (moissonneuse...
|
|
|
|
|
Camion
|
|
|
|
|
Camionnette
|
|
|
|
|
Bâtiments d'élevage
|
|
|
|
|
Bergerie
|
|
|
|
|
Étable
|
|
|
|
|
Poulaille
|
|
|
|
|
Bâtiment de stockage
|
|
|
|
|
Chambre froide
|
|
|
|
|
Bâtiment de transformation
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
Coûts de production des
céréales
7Tableau :
coût de production d'un hectare de blé dur
Charges d'exploitation
|
Approvisionnement en intrants et autres
|
Matériel et main-d'oeuvre
|
Charges totales(DA)
|
Nature
|
Quantité/ha
|
Coût en DA
|
Matériel
|
Nbre d'heure/ha
|
Montant(DA)
|
Coût/ unité
|
Cout/ ha
|
Déchaumage
|
|
|
|
|
Déchaumeuse /Cover- crop
|
|
|
|
Labour
|
|
|
|
|
Charrue
|
|
|
|
Engrais phosphatés
|
TSP 46%
|
|
|
|
Épandeur
|
|
|
|
Engrais potassique
|
Sulfate de potassium 50%
|
|
|
|
Épandeur
|
|
|
|
Reprise
|
|
|
|
|
Cover-crop ou cultivateur
|
|
|
|
Hersage
|
|
|
|
|
Herse
|
|
|
|
Semences
|
Semences certifiée R1
|
|
|
|
Semoir
|
|
|
|
Roulage
|
|
|
|
|
rouleau
|
|
|
|
Herbicide-anti dicotylédones .1
|
Tribénuron- méthyle
|
|
|
|
Pulvérisateur
|
|
|
|
Ou 2
|
Triasulfuron+di camba
|
|
|
|
Pulvérisateur
|
|
|
|
Herbicide anti monocotylédones
|
Clodinafop - propargyl
|
|
|
|
Pulvérisateur
|
|
|
|
Engrais azoté
|
Urée 46%
|
|
|
|
Épandeur
|
|
|
|
Fongicide
|
Cyproconazole+ propiconazole
|
|
|
|
Atomiseur
|
|
|
|
Insecticide
|
Lambda- cyhalothrine
|
|
|
|
Atomiseur
|
|
|
|
Irrigation
|
|
|
|
|
Équipe- ment+ouvriers
|
|
|
|
1er
|
|
|
|
|
|
7 Fiche technique de : la culture de blé dur .ITGC ;
AMRANI M, 2006
2e
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3e
|
|
|
|
|
|
Récolte
|
|
|
|
|
Moissonneuse batteuse
|
|
|
|
Bottelage
|
|
|
|
|
Botteleuse
|
|
|
|
Transport
|
|
|
|
|
Remorque
|
|
|
|
Carburants et lubri- fiants
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Assurance
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Totales des charges sans irrigation
|
|
Totales des charges avec irrigation
|
|
Rentabilité de la culture :
- Rendement en grain : quintaux/hectare
- Rendement en paille : bottes/hectare
- Prix d'un quintal de grain : DA
- Prix moyen d'une botte de paille : DA
Les périmètres irrigués de la zone
d'étude (situation APFA).
Périmètres
|
N° Acte de création
|
Super- ficie
|
Nbre bé- néficiées
|
Bénéficières installés
|
Sup ins- tallés
|
Arrêtés établis
|
Arrêtés remis
|
Arrêtés éta- blis non
remis
|
Acte adminis- tratif établis
|
Cas de litige
|
Touam
|
222
|
5500
|
242
|
64
|
1459
|
64
|
36
|
28
|
18
|
10
|
Tagrert
|
230
|
5000
|
72
|
70
|
1750
|
70
|
70
|
/
|
63
|
|
Belgerdan
|
229
|
2000
|
31
|
31
|
681
|
31
|
20
|
11
|
/
|
|
Oglet baara
|
227
|
4000
|
127
|
50
|
928
|
50
|
50
|
/
|
22
|
|
Goujil
|
225
|
7000
|
151
|
95
|
3865
|
95
|
81
|
14
|
59
|
|
Bounagar
|
224
|
5000
|
01
|
01
|
1000
|
01
|
01
|
/
|
/
|
|
Labreg
|
235
|
5000
|
79
|
78
|
1938
|
78
|
78
|
/
|
36
|
|
G'sir trab
|
236
|
5000
|
84
|
78
|
2820
|
78
|
64
|
14
|
50
|
10
|
Raou
|
226
|
2000
|
24
|
24
|
857
|
24
|
07
|
17
|
03
|
06
|
Sidi nadji
|
232
|
2000
|
136
|
41
|
1099
|
41
|
36
|
05
|
21
|
27
|
Rouijel
|
231
|
6000
|
88
|
59
|
1858
|
59
|
38
|
21
|
32
|
34
|
Chaabet yaala
|
228
|
5000
|
257
|
41
|
1313
|
41
|
/
|
41
|
03
|
10
|
H'lifaya
|
233
|
5000
|
132
|
132
|
4050
|
132
|
132
|
/
|
76
|
|
El Meita
|
223
|
7000
|
78
|
74
|
955
|
74
|
74
|
/
|
53
|
|
El Gouar
|
234
|
5000
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
/
|
|
Total
|
/
|
70500
|
1502
|
838
|
24573
|
838
|
687
|
151
|
436
|
97
|
Source : DSA de Khenchela, 2011.
Nomenclature des action soutenus par le FNDIA (2006)
Carte De La Wilaya De Khenchela
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE OFFICE ALGERIEN INTERPROFESSIONNEL DES CEREALES COOPERATIVE DES
CEREALES ET DES LEGUMES SECS DE KHENCHELA
SISE LE TEL 032/32/10/33
FAX 032/32/17/83
N° :01 CODE :
CAMPAGNE AGRICOLE : 2010/2011
Après avoir pris connaissance du règlement
technique spécifique relatif a la production des semences
certifiées de céréales autogames, défini par
l'arrêté ministériel N° 249 DU 03 octobre 1995.
Considérant que l'exploitation agricole réunit les conditions
requises pour la multiplication de semences (moyens matériels et
humains)
IL a été convenu l'établissement d'un
contrat de production de semences
ENTRE
LA COOPERTIVE DES CEREALES ET LEGUMES SEC DE
KHENCHELA
Portant le numéro d'agrément..., sous la tutelle de
l'OFFICE ALGERIEN INTERPROFESSIONEL DES CEREALES
désignée ci après CCLS et représentée par
son directeur
Monsieur : D'une Part Et du multiplicateur
(Exploitation Agricole)
Sise LE Douar .
Commune . Daïra
Wilaya KHENCHELA représenté par
Monsieur
FONCTION : FELLAH ; pc ou carte professionnelle (exploitant
agricole)
N° délivrée par LA DAIRA DE.....
Le présent contrat est établi pour la production de
semences certifiées et conforme aux déclarations d'emblavures et
de demande de contrôle de semences des grandes cultures du CNCC
précisées ci après.
Espèce
|
Variété
|
catégorie
|
Superficies (HAS)
|
Localisation (Nom et/ou N°)
|
|
|
|
|
|
Les semences livrées par la CCLS au multiplicateur sont
spécifiés comme suit :
Espèce
|
Variété
|
catégorie
|
Quantité (QL)
|
N° CAP
|
N° CAD
|
|
|
|
|
|
|
OBLIGATIONS DES CONTRACTANTS :
LE MULTIPLICATEUR DOIT :
Article1- Réserver à la
multiplication les parcelles possédant les meilleures
potentialités ayant fait l'objet d'une réservation par le
technicien de La CCLS.
Article2- Les travaux du sol des
parcelles destinées à la multiplication doivent répondre
à l'itinéraire technique préconisé pour la mise en
place d'une céréale selon un calendrier préétabli
(labours, travaux superficiels, fertilisation, préparation du lit de
semence, semis mécanisé en ligne, désherbage,
engraissement, épuration etc....) observer l'isolement
conformément à la réglementation technique en vigueur et
en veillant particulièrement au nettoyage minutieux du semoir avant
d'entamer le semis d'un lot de semence à multiplier.
Article3- Conserver un échantillon
témoin prélevé à la livraison par la CCLS, ainsi
que les étiquettes d'identification du lot de semence à
multiplier.
Articele4- Établir et adresser la
déclaration d'emblavure et de contrôle aux destinataires
concernés CCLS, CNCC selon les modèles établis par la
CCLS.
Cette déclaration sera transmise aussitôt
après le semis et avant le 31 janvier.
Article5-Permettre et faciliter les visites
de contrôle des parcelles de multiplication par les techniciens de
semence de la CCLS et par les agents contrôleurs désigné
par le CNCC et appliquer les recommandations techniques qui lui sont
notifiées en matière de conduite et de préservation de la
culture.
Article6- Récolter les parcelles
de multiplication ayant fait objet d'un certificat d'agréage provisoire
(CAP) en respectant rigoureusement les conditions techniques permettant
d'éviter au maximum les risques de mélange, détourage des
parcelles, nettoyage complet et réglage des moissonneusesbatteuses.
Article 7- Livrer
l'intégralité des semences produites en conformité avec le
certificat d'agréage provisoire établi lors du contrôle en
végétation par les contrôleurs désigné par le
CNCC, en respectant l'identification de chaque lot (parcelle), toute
déviation de la semence produite est rigoureusement proscrite.
Article8- Le multiplicateur doit
conserver un échantillon témoin scellé
représentatif du lot de semences livré qui servira de
référence pour tout cas de litige éventuel.
Article 9-En cas d'accident
climatique, physiologique ou autres dépréciant la production ou
la qualité de la semence de multiplication, le déclassement de
celle-ci ne pourra se faire que si la semence ne répond pas aux normes
requises.
OBLIGATION DE LA CCLS
Article 10- Assurer dans le délai
la livraison des semences au multiplicateurs selon le programme conjointement
arrêté et approuvé par les contractants.
Article 11- Assurer la
disponibilité en intrants ( engrais et désherbants, sacherie et
tout autre produit) dans un délai de vingt (20)jours dés la
notification de la commande auprès des services concernés de la
CCLS.
Article 12- La mise à la
disposition des multiplicateurs de techniciens qualifiés pour tout
conseil ou orientation technique afin d'assurer un suivi régulier des
parcelles de multiplication.
Article 13- Assurer la
disponibilité en moyens logistique pour l'opération de
récolte (M. Batteuse) si le multiplicateur en est dépourvu suite
à sa demande avant le démarrage des travaux de moissonbattage.
Article 14- Assurer le transport des
quantités récoltées ayant bénéficiées
d'un certificat d'agréage provisoire conformément aux
règles régissant la production de semences certifiées de
l'exploitation aux magasins de la CCLS.
Article 15- Procéder au payement
de la production brute et des primes de multiplication selon les dispositions
prévus dans le cadre du programme national du développement
agricole.
REGLEMENT DES LITIGES
Article 16- les deux parties s'engagent
à réunir les conditions requises pour la réalisation du
programme objet du présent contrat et à respecter les clauses qui
y sont précisées.
Article17- Tout cas litigieux devra
autant que possible être réglé à l'amiable entre les
deux parties sans pour autant que cela se fasse au détriment de la
qualité de la semence.
Article 18- Dans le cas où les
deux parties n'arrivent pas à un accord, le cas litigieux sera soumis
à une commission technique qui sera désignée par le
CNCC.
Article 19- Dans le cas où la
commission désignée par le CNCC se déclare
incompétente, le litige sera soumis à la juridiction
compétente de la circonscription.
Article 20- Le présent contrat
prend effet à partir de sa date de signature par les deux parties. Le
présent contrat est établi en trois (03) exemplaires
destinés aux parties concernées à savoir CCLS, CNCC et le
MULTIPLICATEUR CONTRACTANT.
FAIT A KHENCHELA LE
Annexe 8
Paiement du différentiel sur ventes des semences de
céréales (2009/2010).
Résumé :
L'objectif de cette étude tend à évaluer
les effets de la politique agricole algérienne, à partir de
l'année 2000 sur l'offre et le revenu des céréaliculteurs
à travers une étude de cas d'un échantillon
d'exploitations agricoles dans la zone sud de la wilaya de Khenchela, plus
précisément, le périmètre irrigué de
`Goujil' et ce, afin de mieux comprendre le fonctionnements de ces
exploitations et les stratégies des céréaliculteurs face
à ces politiques : de vendre leur production au niveau de la CCLS
à un prix réglementé (PMG) ou au niveau du marché
d'une part ; d'accroitre la production de la céréaliculture par
rapport aux autres culture et ce, par ordre d'importance (blé dur, orge,
blé tendre) d'autre part . L'étude des politiques agricoles
constitue la première partie de cette étude, l'analyse des
conséquences introduite par ces politiques fait l'objet de la seconde
partie.
Mots clés. Politique Agricole - revenu -
CCLS - PMG - Khenchela - Zone sud - Goujil.
:
|
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|
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|
Summary:
|
|
|
|
|
The objective of this study tends to evaluate the effects of
agricultural policy in Algeria, from 2000, on supply and income of grain
through a case study of a sample of farms in the area south of the province of
Khenchela, specifically, the irrigated area of 'Goujil' and, in order to better
understand the workings of these operations and strategies of the grain against
these policies to sell their produce at the CCLS at a regulated price (PMG) or
at the market on the one hand, to increase the production of cereals relative
to other culture and this, in order of importance (durum wheat, barley, wheat)
on the other. The study of agricultural policies is the first part; the
analysis of the consequences brought by these policies is the subject of the
second part.
Keywords. Agricultural policy - income - CCLS -
PMG - Khenchela - South Area -«Goujil».
|