9- Le domaine des activités économiques :
a) Chômage, emploi :
Avec une population active de 5463, le taux de chômage
dans cette ville est de 17,1 % contre 15,3% au niveau du gouvernorat en 2004.
On note aussi que la population active occupée de Ghomrassen ne
représente que 11,2% de la population active occupée du
gouvernorat.
D'après les entretiens avec plusieurs jeunes de la
région on peut affirmer que le taux de chômage dans cette ville
est plus fort que 17,1% car un important pourcentage de la population active
n'est pas enregistrée dans le bureau d'emploi, c'est que peut
élever le taux de chômage à 30% et plus dans cette
ville.
On explique ce fort taux de chômage par l'absence totale
du secteur industriel et le sousdéveloppement des autres secteurs.
Egalement on note un déséquilibre remarquable entre les diverses
zones du gouvernorat au niveau les offres d'emploi à cause la
centralisation de divers secteurs économiques dans le chef-lieu du
gouvernorat (les projets industriels et touristiques).Finalement on cite le
rôle positif de l'émigration qui offre de nouvelles
opportunités d'emploi et ce qui permet de réduire la pression sur
le marché local et national.
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Graphique.13 : Une faible population active
occupé à Ghomrassen
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Graphique.12 : Un fort taux de chômage par
rapport le taux de chômage régional et national.
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4 Un taux de chômage de 17,1 % selon les statistiques
officielles. Ce taux peut atteindre 30% car plusieurs parmi la population
active ne sont pas enregistrés dans le bureau d'emploi.
b) Agriculture :
Au niveau du gouvernorat :
D'importantes ressources d'eau souterraine estimée
à 68,7 millions de m cube caractérisent la zone, ces ressources
de repartissent comme suit :
15,1 millions m3 de nappe
surfacique. 53,6 millions m3 de nappe
profonde.
27 millions m3 d'eau de
ruissèlement dont 3,5 millions m3 seulement
sont exploités soit 13%.
Graphique.14 : Seulement 38% d'eau sous terraine
est exploitée
Graphique.15 : Exploitation modeste d'eau de
ruissèlement
Source Commissariat régional au
Développement agricole de Tataouine (2006)
4Importance des ressources en eau dans la région.
Au niveau de la délégation de Ghomrassen
:
La Superficie de la zone agricole est de 55 247 ha contre 1 706
455 ha en total du gouvernorat, ce qui représente 3,2 % seulement de la
zone agricole de gouvernorat.
Graphique.16 : Superficie de la zone agricole en
Ha
Cette zone agricole de Ghomrassen se repartie comme suit :
> Terrains agricoles : 27% ? Parcours : 72 %
? Forêt : 1%
L'Exploitation de terrains agricoles à Ghomrassen est de
70% ,celle se repartie comme suit :
? 83% d'Arboriculture (olivier, palmier, figue...) ? 17%
Céréales et légumineuses.
Graphique.17 : Répartition de la zone
agricole
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Graphique.18 : Rendement et superficie par
rapport au gouvernorat en 2006
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Le poids de Ghomrassen dans le gouvernorat :
Surface :
- 4.2% de surface réservé pour les
Céréales
- 13% de surface de légumineuses - 18% de surface
d'Arboriculture
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Rendement :
- Céréales non irrigué : 3.3% -
Céréales irrigué : 70 %
- Légumineuses irrigué : 17% - Fourrage
irrigué : 20%
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Photo.13 : L'olivier du Sud tunisien, un
faible rendement mais une meilleure qualité d'huile
(huile biologique très apprécié).
Photo.14 : Une mise en valeur des
vallées du Jebel par la maîtrise de l'eau de ruissellement
grace à un système agricole adapté aux reliefs
(Jessour).
La délégation de Ghomrassen soufre de longues
périodes de sécheresse et de précipitations très
irrégulières avec une moyenne annuelle à Ghomrassen qui
est de 133 Millimètres par an. En plus la topographie de la
région (montagnes, collines ...) et la dispersion des parcelles
agricoles n'encouragent pas le développement de l'agriculture.
Cette situation climatique et topographique a renforcé
les préjugés de non rentabilité d'investissement dans le
secteur agricole dans le sud Tunisien et le sous-développement de ce
secteur à Ghomrassen et dans toutes les régions du
gouvernorat.
Grace à l'irrigation, l'expérience a montrée
le contraire dans certaines zones.
On peut citer comme projet agricole réussi dans la
région de Ghomrassen, le périmètre privé
irrigué El-Ferch où existent des tissus agricoles et des
ressources d'eau favorables à l'agriculture.
Ce type d'exploitation est caractérisé par la
présence des puits de surface individuels au sein de l'exploitation et
l'occupation du sol par des cultures à 3 étages: palmiers, arbres
fruitiers (oliviers, figuiers, grenadiers etc.), du maraîchage et des
cultures fourragères. Ce sont des oasis de petite superficie.
c) Industrie :
Les usines et les grands établissements industriels
sont absents à Ghomrassen. Mais on note qu'il existe des petits
établissements de fabrication de matériaux de construction et
textile artisanal. Selon les statistiques officielles ces établissements
sont de nombre de 30 avec 3 055 000 DT comme investissement et 136 emplois.
Mais en réalité le nombre d'établissements ne
dépasse pas 10 actuellement.
Le sous-développement de ce secteur dans la ville est
dü à l'absence d'une zone industrielle aménagée
conjuguée avec la modestie de l'infrastructure routière et la
topographie du site. Ces contraintes urbaines et topographiques ne doivent pas
entraver la possibilité d'investir dans ce secteur, au contraire ils
existent dans l'entourage de Ghomrassen plusieurs ressources en matières
premières comme la pierre marbrière, et la pierre de
plâtre, également plusieurs capitaux originaires de la ville
désirent investir dans ce secteur après l'aménagement
d'une zone industrielle.
d) Tourisme :
Malgré la beauté du paysage naturel
spécifique, la richesse naturelle et écologique (des oasis, des
montagnes, la proximité de Sahara ...) et la richesse patrimoniale et
culturelle, le tourisme à Ghomrassen est resté un tourisme de
passage et la ville ne bénéfice pas de ce secteur.
La dominance du tourisme littoral sur le tourisme
intérieur au niveau de l'investissement de l'Etat et le manque
d'interrelations entre les différentes zones touristiques de sud
tunisien (balnéaire, saharienne et montagneuse) ont renforcé la
marginalisation de ce secteur à Ghomrassen.
La richesse écologique et patrimoniale peut être
un potentiel pour développer le tourisme, mais cette richesse est en
dégradation contenue à cause des effets anthropiques et
climatiques et naturelles.
Photo.17 : Une richesse naturelle et
écologique
Photo.15 : Un beau paysage montagneux
Photo. 16 : Silhouette du Jbel à l'heure
de coucher du soleil
Photo.18 : Une ville entourée par les
montagnes
5Une économie peu diversifiée et
faiblement articulée avec l'économie régionale et
nationale.
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