Le désengagement du gouvernement congolais face à l'efficacité des politiques de développement des entités locales. Cas de la ville de Lubumbashi( Télécharger le fichier original )par Fréderic Kapongo Musalula Institut supérieur interdiocésain Monseigneur Mulolwa (ISIM) - planification de développement 2010 |
3.3.6 Le travail assure l'indépendance de la nation CongolaiseDu fait du nombre limité d'entreprises en activité en République Démocratique du Congo, il n'est pas aisé de trouver de l'emploi, quelle que soit sa qualification. Le nombre d'employés recensés dans l'économie formelle était de 663.089 en 2006, soit 2,4% de la population active potentielle. L'administration publique enregistre 41% des travailleurs, le secteur privé 44% et les forces armées 15%. Pour le Chef de l'Etat, la création d'emplois est
prioritaire afin de résorber le chômage galopant qui passera
essentiellement par les activités de l'agriculture, des industries, du
tourisme et autres services. La promotion touristique Au regard des potentialités touristiques de la République Démocratique du Congo indiquées plus haut, il y a lieu de se convaincre que la gestion responsable et la promotion du secteur du tourisme sont de nature à assurer le bien-être socio-économique des populations congolaises, à drainer des investissements dans ce secteur et à générer des ressources importantes dont l'Etat a besoin pour couvrir les dépenses publiques. Le tourisme est appelé à contribuer largement au développement durable du pays, par la création de nombreux emplois, tant directs à travers l'hébergement, la restauration, le transport et autres services consommés directement par les touristes qu'indirects (production des biens et services destinés aux fournisseurs des services touristiques). Pour le chef de l'Etat, le chantier de l'emploi est prioritaire car estime-t-il en créant les emplois l'on améliore les conditions de vie de la population congolaise. 58(*) En conclusion, Nous pensons que s'il est vrai que la gouvernance de Joseph Kabila a, dans une certaine mesure, ramené la paix, la réunification et le retour du Congo sur la scène internationale. Le tableau comparatif que nous venons de dresser au sujet de style de gouvernance de trois leaders à savoir J.D Mobutu L.D. Kabila et Joseph Kabila, reflète le mieux la délicate situation dans laquelle se trouvent les Etats sous développés dans le contexte de la mondialisation. Il s'agit du choix à faire entre l'indépendance qui requiert des sacrifices énormes et l'alignement sur les diktats des grandes puissances pour préserver les ordres établis. Cette situation a été brillamment décrite par Mabika Kalanda en ces termes : « L'homme noir en général et l'homme congolais en particulier sont à la croisée des chemins. Ils doivent choisir d'être eux-mêmes ou se fondre et disparaître dans les autres. Le choix doit porter sur la liberté ou sur l'esclavage.»59(*) Nous pensons que cette voie est la seule susceptible de conduire le Congo à s'autodéterminer. Mais la question qui se pose est celle de savoir si la RD. Congo dans la situation actuelle est en mesure de s'engager dans cette voie qui semble être à la fois audacieuse, sinueuse et périlleuse. Dans l'immédiat, une telle entreprise parait illusoire et dangereuse. Les cas de Lumumba et L.D. Kabila sont illustratifs. * 58 Op cit, p. 23 * 59 Mabika Kalanda, cité par H., La remise en question. Profil d'une approche, in sociological papers, n°3-4, Unikin, Mai-juin 2005, p.9 |
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