O.INTRODUCTION GENERALE
La République Démocratique du Congo se veut
être un pays souverain mais cependant ses politiques de
développement au niveau des entités locales semblent être
encore une épreuve. Ce qui explique le désengagement du
gouvernement faces aux stratégies d'applications au niveau local. Celle
ci devrait être efficace pourtant en considérant le
développement suivant une logique de « bas vers
haut » et tenant compte d'approches du développement local
durable.
Aussi l'application de la bonne gouvernance s'avère
indispensable en vue de faciliter les efforts pouvant amener le système
politique congolais à un engagement cohérant rendant efficaces
les stratégies au niveau d'entités locales de
développement dans la ville de Lubumbashi.
Etant donné que ces entités locales constituent
les bases de développement, elles jouent un rôle remarquable dans
la relance d'une nation par le fait de concrétiser cette
efficacité des politiques définies par le développement
national. Il revient à signaler que chaque entité locale devrait
avoir sa propre politique relavant d'une réponse stratégique en
adéquation avec la politique définie par l'Etat
« providence » pour l'ensemble du pays.
Il sera donc question dans ce présent de parler sur le
désengagement du gouvernement congolais face à
l'efficacité des politiques de développement des entités
locales.
O.1 PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction générale qui essaie
d'expliquer en préliminaire le fond du sujet et/ou le contexte dans
lequel il s'inscrit, et la conclusion générale qui retrace les
grandes lignes traitées dans divers chapitres ; l'on peut dire que
notre travail est subdivisé en cinq chapitres :
Ø le premier chapitre traitera de
généralités sur l'analyse conceptuelle ;
Ø le deuxième chapitre évoque les notions
sur le développement local, qui a son tour sera subdivisé en deux
sections parmi lesquelles nous retrouverons le développement local et la
bonne gouvernance et le développement durable ;
Ø le troisième chapitre parlera sur
l'aperçu sur les quatre régimes gouvernementaux de la RD
Congo ;
Ø le quatrième chapitre sera consacré
à la présentation et à l'interprétation des
résultats d'enquête ;
Ø enfin le cinquième chapitre fait l'objet d'un
projet de création d'un centre de consultation en bonne gouvernance.
O.2 CHOIX ET INTERET DU SUJET
L'intérêt de notre sujet se fait observer à
trois niveaux différents, à savoir le niveau social, scientifique
et personnel.
0.2.1 Au premier niveau (social) :
Ce sujet permet de stimuler la promotion des initiatives
locales de développement pouvant parvenir à relever le niveau
économique de la ville de Lubumbashi d'une part et de la province du
Katanga d'autre part.
Ce sujet permet de lancer un éveil aux autorités
sur l'acuité des effets du désengagement en vue de changer le
fusil d'épaule. Enfin, ce sujet permettra à la population de
comprendre le rôle du gouvernement dans l'appui des initiatives locales
de développement.
O.2.2 Au deuxième niveau (scientifique) :
La portée de ce sujet est de :
Ø permettre à nos lecteurs de s'inspirer sur les
notions traitées en montrant les effets du désengagement du
gouvernement congolais afin d'enrichir leurs connaissances.
Ø donner les grandes lignes
référentielles et ouvrir un champ de bataille à tous les
hommes de science (chercheur) et autre désireux d'approfondir cette
question d'étude, en l'inscrivant dans n'importe quel contexte ou
domaine de recherche.
O.2.3 Au troisième niveau (personnel) :
Ce sujet constitue pour nous un point de départ des
nos démarches scientifiques face aux politiques, dans
l'opportunité d'étudier et de maîtriser notre
environnement.
Ce sujet ensuite, nous permettra d'avoir une connaissance plus
large sur la façon dont les initiatives locales souffrent suite aux
conséquences du désengagement, et enfin de savoir sur la
manière dont les autorités pourront assister ces initiatives
locales reconnues comme de véritables leviers au décollage d'un
développement national.
0.3 PROBLEMATIQUE
La problématique est définie comme étant
« une approche ou une perspective que l'on décide d'adopter
pour traiter les problèmes posés par la question du
départ »1(*)
Le désengagement du gouvernement congolais freine les
initiatives locales au développement des entités et
entraîne, ainsi, d'énormes difficultés tout en rendant
inefficaces les stratégies au niveau de ces entités locales.
C'est pourquoi dans cette étude nous allons nous préoccuper de ce
qui suit :
Ø En quoi consiste le désengagement de l'Etat
face aux politiques du développement national ?
Ø Qu'est ce qui serait à la base de ce
désengagement face aux stratégies de développement des
entités locales ?
Ø Quelles pourraient être les pistes de solutions
à envisager pour parer ce désengagement gouvernemental face
à l'efficacité des politiques du développement national
à travers les entités locales.
0.4 HYPOTHESES
L'hypothèse est définie comme étant une
directive et tentative d'exploitation des faits formulés au début
de la recherche et destinés à guider l'intégration, et est
maintenue ou abandonnée après les résultats de
l'observation2(*)
Conformément aux différentes questions
posées dans notre problématique, nous pouvons anticiper nos
observations avec les réponses suivantes :
La mauvaise gouvernance, le manque d'encadrement
cohérent des initiatives locales seraient à la base du
désengagement du gouvernement. Les pistes des solutions envisageables ne
seraient autre que la prise de conscience des autorités congolaises tout
en sachant qu'elles sont élues du peuple et qu'elles doivent travailler
pour l'intérêt national et provincial en vue de redynamiser le
développement du pays.
De souhait exprimé, il est évident que
l'élite politique s'interroge dans sa conscience sur son rôle
d'acteurs ayant le monopole de la décision tant au niveau national
qu'au niveau des entités locales. Ce qui est un défi à
relever pour quiconque de ces autorités essaie de méditer sur
cette opportunité du pouvoir et d'autorité dont jouit cette
élite politique promue par le peuple. Il revient aussi à la
société civile, échappant à toute manoeuvre de
récupération, d'intensifier diversement les modules de
sensibilisation, d'établir des rapports d'enquête pour le suivi
rigoureux et l'évaluation responsable afin d'éveiller la
conscience de masses par la formation et l'information.
Ceci donnera du coup une matière à
réflexion aux autres acteurs politiques (partis) sur un type de
leadership soucieux de renforcer ces capacités de son ampleur à
travers ces multiples initiatives aux stratégies de développement
dans les entités locales.
0.5 APPROCHE METHODOLOGIQUE
Dans le souci de rendre fructueux le caractère
scientifique dans lequel s'inscrit notre étude, une série de
démarches a été entreprise dans les différentes
entités ou contrées de la ville de Lubumbashi pour nous
permettre de collecter les données fiables enrichissant la
rédaction de ce travail, au moyen de quelques méthodes et
techniques que nous tenons à présenter ci-dessous.
O.5.1 METHODES
A) Méthode historique
Cette méthode est axée sur l'histoire qui sans
être explicative par elle-même, rend possible l'explication dans la
mesure où d'une part en remplaçant les institutions dans le
milieu social où elles ont pris naissance, parmi leurs
« conditions concomitantes » ; elle nous offre le
tableau de leurs conditions d'existence, et d'autre part elle permet la
comparaison.
La méthode historique s'efforce de reconstituer les
événements jusqu'au fait générateur ou fait
initial. La méthode historique rassemble, ordonne, hiérarchise
autour d'un fait singulier une pluralité des faits afin de
déceler celui qui a exercé le plus d'influencé le fait
étudié.3(*)
A travers cette méthode, nous seront en mesure de nous
imprégner sur le cheminement historique de différentes tentatives
marquant le désengagement de l'Etat face à l'efficacité
des politiques de développement.
B) Méthode structuro-fonctionnelle
Cette méthode est née de la fusion de deux
méthodes, l'une fonctionnelle et l'autre structuraliste.
C) Méthode fonctionnelle
Cette méthode consiste à expliquer les faits
sociaux : « par le rôle, la fonction qu'ils assument dans
le système social auquel ils appartiennent »4(*). Cette méthode nous
aidera à expliquer le fait du désengagement à travers la
fonction et le rôle des institutions par le biais de leurs
responsables.
D) Méthode structuraliste
Cette méthode analyse et explique les faits sociaux,
elle a pour ambition de rendre intelligible les faits observés en
élucidant la structure dont ils font partie. Cette méthode
permettra de rendre intelligible le fait du désengagement du
gouvernement congolais faisant partie de la structure
appelé « Etat congolais »5(*)
E) Méthode Field research
Pour Quivy, R, et Luc Van Compennhoudt, la méthode
Field research consiste à étudier les situations concrètes
dans leur contexte réel.6(*)
Cette méthode met en oeuvre une pluralité des
méthodes.
Elle combine le plus souvent l'observation participante, les
entretiens semi- directifs et l'analyse secondaire. Nous l'avons
utilisée, du faite qu'elle est conciliable avec divers champ de
recherche en sciences sociales notamment la sociologie du travail, de la
santé ou de l'éducation.
0.5.2 TECHNIQUES
Les techniques permettent au chercheur de réunir les
données pour son étude ; ce sont donc des
éléments indispensables dans la mesure où elles servent de
matériaux.
0.5.2.1 L'observation directe
Est une forme d'observation qui porte directement sur les
phénomènes politiques étudiés, qu'il s'agisse des
individus, des groupes d'individus, des institutions...7(*)
Dans notre travail, cette technique nous permettra d'observer
les réalités de fonctionnement des institutions de la place pour
voir dans quelle mesure telle ou telle autre institution exerce sa
tâche.
O.5.2.2 L'observation libre ou spontanée
Elle est celle qui est faite sans plan d'observation
précis. Elle est utilisée soit pour fonder des affirmations
théoriques sur le fait, soit pour connaître des faits dans leur
complicité.
Par des descentes sur terrain nous étions en contact
plus au moins pragmatique avec un nombre de la population de toutes
catégories sur les questions du désengagement étatique qui
rend inefficace les stratégies au niveau des entités
locales.8(*)
O.5.2.3 DOCUMENTATION
Elle est une action d'appuyer une assertion sur les
écrits ou l'objet quelconque servant de preuve ou titre. 9(*)Elle est un moyen que nous
exploitons avec ferveur pour attester les références ainsi
qu'actualiser notre oeuvre.
La documentation nous a aidé à fouiller et
à analyser les ouvrages, les rapports, les archives, les documents
inédits ayant une liaison directe ou indirect avec notre domaine
d'études.
O.5.2.4 INTERVIEW
Pour Mpala L., l'interview est une technique dont il y a
contact entre l'enquêté afin de permettre à
l'enquêteur de recueillir certaines informations de
l'enquêté concernant un objet ou un fait précis.10(*)
Elle consiste à soumettre un questionnaire, auquel
l'enquêté pourrait répondre soit librement, soit avec une
alternative des réponses.
Nous l'avons utilisé pour avoir certaines affirmations,
grâce à l'échange des paroles avec toutes les couches de
la population de la ville.
0.6 ETAT DE LA QUESTION
A cette étape de notre travail, nous avons eu à
présenter quelques travaux de certains chercheurs qui dans leur
enchaînement ont pu traiter la question allant presque dans le même
sens avec notre sujet d'étude.
C'est ainsi que pour Ntambwe Kazadi dans son travail de fin de
cycle 11(*); il
montre l'importance de la planification dans la coordination des implantations
ou transformations des infrastructures dans le développement socio
économique d'une entité administrative
décentralisée.
Mais en ce qui nous concerne, nous avons jugé utile que
pour qu'il y ait développement des entités territoriales, il faut
qu'il y ait la bonne gouvernance.
Pour Sony Masekwa, dans son mémoire 12(*) met l'accent sur les voies de
communication comme moyen efficace pouvant permettre un développement
dans la politique de campagne en RD Congo.
Pour Maninayi Kabasele dans son travail de fin de
cycle13(*)
la « pauvreté et scolarisation des enfants dans le
quartier Luwowoshi » il montre que l'insuffisance des infrastructures
de scolarisation serait à la base de ce problème ; surtout
le désengagement de l'Etat car celui-ci devrait créer de l'emploi
pour diminuer la pauvreté.
En dépit de ce qui précède, notre apport
réside dans les sens ou nous avons proposés des pistes de
solutions en ce qui concerne le Développement local tout en faisant
ressortir les stratégies utilisées depuis l'époque
coloniale jusqu'au gouvernement en place et en proposant une approche
d'intervention(projet), qui constituera l'élan d'application de la bonne
gouvernance en vue de prôner le développement des entités
locales.
O.7 DIFFICULTES RENCONTREES
Il est vrai qu'aucune recherche digne de ce nom, ne puisse
être sans éprouver des difficultés. En voici quelques faits
plus saillants :
Ø La non révélation de certaines
informations d'ordre politique et culturel par certaines personnes mieux
placées dans les institutions de l'Etat ;
Ø lourdeur de service au niveau de quelques bureaux des
communes ;
Ø l'ignorance dans la plus part des populations sur les
politiques du développement en RD Congo ;
Ø le manque des moyens de communications dans certains
bureaux de quartiers qui sont éloignés de la ville pour faciliter
la collaboration avec les chefs hiérarchiques de la commune ;
Ø le report injustifié de rencontres avec les
autorités de la place au sujet de notre travail de fin de cycle.
De ce fait, les descentes sur terrain et la récolte des
données n'étaient pas aisées. Il a fallu d'énormes
dépenses financières : y compris l'énergie physique
pour atteindre les sujets la mairie ainsi que toutes les communes de la ville
de Lubumbashi.
O.8 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
De part la complexité que revêt notre sujet, il
est pour nous important de fixer notre compréhension sur les
frontières spatio-temporelles en vue de permettre la bonne saisie et
l'analyse de son contenu.
0 .8.1 DELIMITATION SPATIALE
L'espace qui constitue notre champ d'action n'est rien
d'autre que le niveau juridictionnel de la ville de Lubumbashi, car c'est
à travers ce niveau que nous aurons la bonne information sur la gestion
de la ville et sur les réalités du désengagement du
gouvernement congolais.
O.8.2 DELIMITATION TEMPORELLE
Notre étude porte sur une analyse des régimes
gouvernementaux de la RD Congo depuis le deuxième République
jusqu'à la troisième République à travers leurs
politiques gouvernementales pour le développement national, c'est
notamment :
Ø le plan décennal pour le développement
social du Congo -Belge
Ø le plan quinquennal du feu président Mobutu
Ø le plan triennal du feu président L.D.
Kabila
Ø l'exécution de Cinq chantiers du
président Joseph Kabila.
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES
1.1 DEFINITION DES CONCEPTS
La définition des concepts réside dans le fait
qu'elle élucide sur le sens ou le cadre dans lequel l'auteur a
utilisé tel ou tel autre terme. En ce qui concerne notre étude,
nous avons jugé nécessaire d'expliquer les concepts ci-
après :
Ø l'engagement
Ø le désengagement
Ø le gouvernement
Ø l'Etat
Ø l'Administration publique
Ø l'Efficacité
Ø la politique/ stratégie
Ø le développement
Ø l'entité locale
Ø le sous développement
Ø l'initiative locale de développement
Ø la gouvernance
1.1.1 L'engagement
Ce concept exprime le fait d'intervenir et de prendre partie
dans les problèmes de l'époque. Il s'agit la d'avoir un esprit
participatif aux initiatives locales enfin de prôner le
développement à tout le niveau.14(*)
1.1.2 Le désengagement
Selon le dictionnaire LAROUSSE, le désengagement est
l'action de se désengager. 15(*)
Pour nous, ce concept exprime le fait de ne pas prendre
partie dans les problèmes de l'époque qui préoccupe
souvent la population.
1.1.3 Le gouvernement
Ce concept désigne l'ensemble de ceux qui gouvernent un
Etat, membre d'un même ministère.
Le gouvernement est le troisième élément
constitutif d'un Etat. Pour qu'un gouvernement soit obéit il doit
être légitime. C'est pour cela que pour maintenir l'ordre sur le
territoire, il doit devenir légitime et respecter les règles en
vigueur dans la société. Cette notion du gouvernement a un double
sens. Le premier sens, utilisé communément désigne
l'exécutif, le législatif et le judiciaire et le deuxième
sens ne concerne que le premier ministre et son équipe.16(*)
1.1.4 L'Etat
L'Etat est une des formes d'organisation politique et
juridique d'une société (entant que communauté de citoyens
ou des sujets) ou d'un pays. Il a été
précédé par la « polis » grecque,
la « res publica » romaine, le Saint Empire Romain
germanique etc. Il est délimité par les frontières
territoriales à l'intérieur desquelles ses lois s'appliquent et
est constitué d'institutions par lesquelles il exerce autorité et
pouvoir ; la légitimité de cette autorité repose sur
la souveraineté.
Le pays par contre désigne une entité
géographique tandis que le gouvernement est l'institution qui
dirige l'Etat ; la nation quant à elle ne se confond pas
avec l'Etat sauf dans le modèle de l'Etat-nation.17(*)
Les éléments constitutifs de l'Etat au sens du
pays sont :
Ø le territoire
Ø la population
Ø le gouvernement
Selon Max Weber, dans son ouvrage « Economie
et société », entend par l'Etat une
entreprise politique à caractère institutionnel lorsque et tant
que sa direction administrative revendique avec succès, dans
l'application de ses règlements, le monopole de la contrainte physique
légitime sur un territoire donné »18(*)
1.1.5 L'administration publique
Les administrations publiques, (couramment
nommées "APU" dans le langage de la
comptabilité
nationale) sont des
unités
institutionnelles gouvernementales, qui régissent le
fonctionnement de la société.
L'administration publique, au singulier, est
un champ d'étude de la
science
politique. Celle-ci étudie les formes d'organisations des
États, de
l'organisation de la
démocratie,
de la mise en oeuvre des
politiques
publiques.
En bref, tout ce qui touche l'action ou l'organisation de la
sphère
publique.19(*)
1.1.6 Efficacité
L'efficacité est un critère d'évaluation
ou de vérification de performance. Elle décrit la
capacité d'une personne, d'un groupe ou d'un système à
arriver à ses buts ou aux buts qu'on lui a fixé. Être
efficace serait donc produire des résultats escomptés et
réaliser des objectifs fixés, par exemple dans le
domaine de la qualité, de la rapidité et des couts.20(*)
1.1.7 Politique
Le vocable politique a plusieurs connotations qui s'appliquent
différemment selon les acteurs et les contextes.
Le dictionnaire universel définit ce mot par une
notion mise en rapport aux affaires publiques de l'Etat, ou une notion relative
à une manière d'organiser un Etat, en montrant une prudence
calculée des réactions entre les dirigeants et sa base.21(*)
Pour Mulumbati Ngasha, la politique est comme
l'activité qui consiste d'abord à saisir l'ensemble de
problèmes et des besoins de la populations tels qu'ils sont
gérés par le flux et le reflux des événements qui
se produisent dans l'environnement national et international, et ensuite
à mettre en place un programme d'action pour le résoudre ou les
satisfaire.22(*)
De notre part, nous l'avons utilisé comme un ensemble
des mesures stratégiques établit par l'Etat comme orientation
dans le respect de la loi en vue de bien conduire les affaires publiques au
service du développement national.
1.1.8 Stratégie
La stratégie consiste à la définition
d'actions cohérentes intervenant selon une logique séquentielle
pour réaliser ou pour atteindre un ou des objectifs.23(*) Elle se traduit ensuite, au
niveau opérationnel en
plans d'actions
par domaines et par périodes, y compris éventuellement des plans
alternatifs utilisables en cas d'évènements changeant fortement
la situation.
1.1.9 Développement
La notion de développement est
relativement complexe ; car son interprétation donne lieu à
une série de définitions indiquant chacune la dimension dans
laquelle elle s'inscrit et le rapport que celle-ci pour avoir avec telle ou
telle autre dimension, notamment l'économie, le social, la politique, le
culturel, le religieux,...24(*)
En économie le terme développement se
défini comme une succession des étapes qui diffèrent
à des degrés divers soit, par la forme d'organisation de la
production et d'échange ; soit par la nature du secteur
prédominant, soit encore par le rythme de croissance de l'investissement
de l'accumulation du capital.25(*)
Au plan social, le développement se définit come
un ensemble de processus sociaux induits par des opérations
volontaires de transformations d'un milieu social, entrepris de greffe de
ressources, de technologie, du savoir.
1.1.10 Le sous développement
On parle de pays sous développé et de sous
développement d'un pays lorsque la situation sanitaire et
économique y très mauvaise. Le terme pays sous
développé n'est plus beaucoup employé, on
préfère le terme plus politiquement correct de pays en voie de
développement.
Les pays le plus pauvres sont les pays les moins
avancés(PMA)26(*)
Les pays sous développés appliquent les bonnes
méthodes de développement économique améliorent
leur situation et peuvent devenir des pays émergents (cas des multiples
pays d'Asie), puis des pays développés (cas de la Corée du
Sud passée du Stade de sous développement à un stade de
pays très avancés)
1. 2 PRESENTATION DE LA VILLE DE LUBUMBASHI27(*)
1.2.1 DE LA CREATION
De sources légendaire, la ville tire son nom de la
rivière Lubumbashi qui la baigne de l'Ouest vers l'Est. A la
découverte des gisements du cuivre, l'Union Minière du Haut
Katanga s'implanta sur le site Lubumbashi pour l'exploitation des
minerais.
Le Comité Spécial du Katanga (CSK) chargé
par l'Etat Indépendant du Congo(EIC), devait assurer la mise en valeur
de la Province du Katanga. Eu égard à l'essor rapide que prenait
la bourgade, il estima qu'il fallait créer un centre administratif et
commercial à proximité des usines.
Monsieur Emile WANGERMEE, représentant du CSK
transféra le siège, initialement fixé à Lukonzalwa
(Lac Moero) aux environs de la première mine, exploitée et
dénommée « Mine de l'Etoile du Congo à
Kalukuluku, commune Rwashi »
En 1910, à l'enter du rail en provenance de l'Afrique
du Sud, la ville de Lubumbashi prit naissance.
C'est sur ce plateau habité à partir de 1906,
caractérisé par une savane infinie hérissée des
termitières, à la terre ocre et maigre végétation,
savane verte en saison des pluies et rouge en saison sèche que
s'érigera au fil des temps la ville d'Elisabethville, nom de
l'épouse du Roi Albert 1er, devenu soixante dix ans
après Lubumbashi.
Par ordonnance n° 298/AIMO du 25 juin 1941, cette
bourgade s'étendra naguère que de l'Avenue Limite Sud
(actuellement Likasi) à l'avenue Drogmans(Kimbangu) au Nord et à
l'Est le rail du chemin de fer et à L'Ouest l'Actuel avenue Kamanyola
et les usines Gécamines et Grouillant d'une population cosmopolite,
Lubumbashi jouira de statut de ville.
1.2.2 DE LA SITUATION GEOGRAPHIQUE
La ville de Lubumbashi est ceinturée par le Territoire
de Kipushi, District du haut Katanga, ses limites géographiques sont
déterminées comme suit :
- Au Nord : par la chefferie INAKILUBA dans le territoire
de Kipushi
- Au Sud : par la chefferie SAMBWA dans le territoire de
Kipushi
- A l'Est : par la chefferie SHINDAIKA vers la
rivière Kamasaka
- A l'Ouest : par la chefferie KAPONDA du même
territoire de Kipushi.
La commune Annexe constitue l'espace vert de la ville et forme
la ceinture de cette dernière à tous les points cardinaux.
1.2.2.1 COORDONNEES GEOGRAPHIQUES
Lubumbashi située à 11°36' de latitude
Nord, 11°42' de latitude Sud, 27° de longitude est enfin 27°30
de longitude Ouest.
- Altitude : Elle se trouve à plus au moins
à 1230 mètres d'altitude.
- Superficie : Elle s'étend à une
superficie de 747 Km2.
1.2.2.2 TABLEAU DES DONNEES GEOGRAPHIQUES
CLIMAT
|
TEMPERATURE
|
SOL
|
SOUS SOL
|
RELIEF
|
VEGETATION et Hydrographie
|
CULTURE
|
PRINCIPAUX CLANS
|
POPULATION
|
Saison sèche : Avril à Septembre avec deux
mois de froid
(juin à juillet)
|
La pluviométrie annuelle varie toujours entre 2000 et
3000 mm Variation de la température entre 15°C et 30°C
|
Sablo argileux et limon-alluvionnaire
|
Cuivre, cobalt, zinc
Or, fer..., (diversité des minerais)
|
A certains endroits par des vallées
|
L'hydrographie de la ville se présente de la
sorte :
Savane boisée.
Ouest vers le Sud-est, deux grandes rivières traversent
la ville (Kafubu et Lubumbashi) et quelques ruisseaux (Kamalondo, Rwashi,
Kimilolo, Naviundu et Katuba
|
Les principales cultures sont les suivantes :
Le maïs, le manioc, l'arachide, le haricot, la patate
douce.
|
Les tribus dominantes sont : les Bemba, les Lunda, Les
Luba du Katanga, les Balomotwa,les Sanga, les Hemba, et les autres tribus de
provinces confondues
|
Etrangères : 14740
Nationaux :
1476374
|
SOURCE : Mairie de la ville de
Lubumbashi
1.3 ORGANISATION ADMINISTRATIVE
1.3.1 DIVISION ET SUBDIVISION ADMINISTRATIVE DE LA VILLE
DE LUBUMBASHI
COMMUNES
|
COMMUNE ANNEXE
|
COMMUNE KAMALONDO
|
COMMUNE KAMPEMBA
|
COMMUNE KATUBA
|
COMMUNE KENYA
|
COMMUNE LUBUMBASHI
|
COMMUNE RWASHI
|
QUARTIERS
|
KALEBUKA
|
KITUMAINI
|
BEL AIR I
|
BUKAMA
|
LUALABA
|
GAMBELA
|
BENDERA
|
KASAPA
|
NJANJA
|
BEL AIR II
|
KAPONDA N.
|
LUVUA
|
KALUBWE
|
CONGO
|
KASUNGAMI
|
|
BONGONGA
|
KAPONDA S.
|
LUAPULA
|
KIWELE
|
KALUKULUKU
|
KIMBEIMBE
|
|
INDUDTRIEL
|
KISALE
|
|
LIDO-GOLF
|
KAWAMA
|
KISANGA
|
|
KAFUBU
|
LUFIRA
|
|
LUMUMBA
|
LUANO
|
LUWOWOSHI
|
|
KAMPEMBA
|
MUSUMBA
|
|
MAKUTANO
|
MATOLEO
|
MUNUA
|
|
KIGOMA
|
MWANA SHABA
|
|
MAMPALA
|
SHINDAIKA
|
NAVIUNDU
|
|
|
UPEMBA
|
|
|
|
|
|
|
NSELE
|
|
|
|
TOTAL
|
8 QUARTIERS
|
2 QUARTIERS
|
7 QUARTIERS
|
9 QUARTIERS
|
3 QUARTIERS
|
7 QUARTIERS
|
7 QUARTIERS
|
La ville de Lubumbashi est subdivisée en sept communes et
celles-ci en quarante trois quartiers, couvrant une superficie de 747
Km2. En dehors des ces quartiers, on retrouve encore deux autres
quartiers qui ont été crées par l'initiative local dans le
souci de sécuriser les citoyens et leurs biens. Ces quartiers
sont : Salama dans la commune de Lubumbashi et Hewa Bora dans la commune
Annexe.
1.4 TRAVAUX PUBLIQUES
1.4.1 ROUTES ENTRETENUES
- Routes d'Intérêt Local(RIL)
- Routes d'Intérêt national(RIN)
En dehors de la voirie urbaine qui est entretenue avec le
concours du Gouvernorat, le service urbain ne dispose d'aucun moyen pour
s'acquitter de cette tâche.
1.4.2 PONTS ET BACS
La ville de Lubumbashi ne dispose pas des bacs mais compte 5
ponts à savoir :
Ø Sur la rivière Kafubu (route vers le quartier
Kalebuka)
Ø Sur la rivière Kafubu en parallèle avec
le chemin de fer vers la mission Sambwa.
Ø Sur la rivière Kafubu entre la commune Katuba
et le quartier Kasungami.
Ø Le pont reliant la route qui mène vers le
Lycée Tshondo, l'ISIM, le grand séminaire St Paul sur la
rivière Lubumbashi.
Ø Sur la rivière Lubumbashi à la hauteur
de l'Hôpital Gécamines Sud vers la route Kipushi.
A signaler que les digues de la ville de Lubumbashi sont
entretenues par la brigade d'assainissement du Gouvernorat de la province du
Katanga.
1.5 L'ECONOMIE DE LA VILLE
Pour mieux assurer son économie, la ville de Lubumbashi
reçoit les recettes des instances judicaires (tribunal de Grandes
Instances, Tribunaux de Paix Kamalondo - Lubumbashi, Katuba - Kenya, Kampemba-
Ruashi et Annexe, le Parquet de Grande Instance, la Brigade Judiciaire, la
Police Nationale), des Taxes et Impôts de différents centres
commerciaux et marchés que compte la ville de
Lubumbashi.
Les activités économiques dans la ville de
Lubumbashi sont déterminées à travers les
différentes communes qui la composent.
1. Centres Commerciaux et les marchés centraux ou
s'opérèrent plusieurs activités confondues, c'est
notamment :
Ø parmi les centres commerciaux, nous pouvons
citer ;
Le centre commercial ou centre de négoce Njanja sur la
route Munama dans la commune Kampemba,
Ø Dans la commune Katuba nous avons 3 grands centres
commerciaux :
- centre Upemba sur la Route Kipushi
- Centre Tanganyika - central
- centre Salongo.
2. S'agissant des marchés centraux nous
citons :
Ø Le marché Central Mzee L.D. Kabila dans la
commune Lubumbashi ;
Ø Le marché Central de la Kenya dans la commune
Kenya;
Ø Le marché Central Katuba II dans la commune
Katuba ;
Ø Le marché Central Luwowoshi dans la commune
Annexe.
1.5.1 TABLEAU DES MAISONS IMPORTANTES ET COMMERCANTS
IMMATRICULES
COMMUNES
|
MAISONS IMPORTANTES DE COMMERCE
|
COMMERCANTS IMMATRICULES
|
LUBUMBASHI
|
1040
|
1120
|
ANNEXE
|
151
|
79
|
KENYA
|
674
|
1190
|
KATUBA
|
178
|
110
|
RWASHI
|
94
|
14
|
KAMPEMBA
|
215
|
245
|
KAMALONDO
|
60
|
30
|
SOURCE : Mairie de la ville de
Lubumbashi
1.5.2 TABLEAU DES INDUSTRIES MANUFACTIRIERES,
MI NIERES ET AGRICOLES
INDUSTRIES
|
TYPES
|
ACTIVITES
|
BRASSIMBA
|
manufacturières
|
Brasserie
|
BRALIMA
|
Manufacturières
|
Brasserie
|
VAP/CONGO
|
Manufacturières
|
Biscuiterie
|
OUAGADUGU
|
Manufacturières
|
Boulangerie
|
LA BRIOCHE
|
Manufacturières
|
Boulangegrie
|
LE BON PAIN
|
Manufacturières
|
Minoterie
|
TARIKA
|
Manufacturières
|
Minoterie
|
NUMBER ONE
|
Manufacturières
|
Boucherie et élevage
|
BELTEXO
|
Manufacturières
|
Boulangerie
|
COGETRA
|
Manufacturières
|
Plusieurs produits manufacturiers
|
AFRICA BETON
|
Bâtiments
|
Construction
|
AUXETRA BETON
|
Bâtiments
|
Construction
|
MALTA FORREST
|
Bâtiments
|
Génie Forrest
|
SAFRICAS
|
Bâtiments
|
Construction
|
SUKTA
|
|
Construction
|
KATCO
|
Bâtiments
|
Construction
|
PATY ECC
|
Bâtiments
|
Construction
|
MRB
|
Bâtiment
|
Construction
|
EVABUKA
|
Agricole
|
|
UNILU
|
Agricole
|
|
SADER
|
Agricole
|
|
CADACO
|
Agricole
|
|
MAISON DES AGRICULTEURS
|
Agricole
|
|
AMATO
|
Agricole
|
|
FERME MIMBULU
|
Agricole
|
|
FRIGO KATANGA
|
Agricole
|
|
INDUSTRIES
|
TYPES
|
ACTIVITES
|
ANTABEX
|
Agricole
|
|
GECAMINES
|
Minière
|
|
STL
|
Minière
|
|
RWASHI MINING
|
Minière
|
|
CONGO ROYAL
|
Minière
|
|
CHEMAF
|
Minière
|
|
KOTAMINING
|
Minière
|
|
DM MINING
|
Minière
|
|
SOMIKA
|
Minière
|
|
MCK
|
Minière
|
|
1.6 TABLEAU DES SITES TOURISTIQUES PAR COMMUNES
COMMUNES
|
SITES
|
LUBUMBASHI
|
Musée national, plage et hôtel Karavia, Building
Universitaire, Ecole Muni parc, hôpital Sendwe, Gécamines Sud,
clinique Universitaires, polyclinique AFia, Bâtiment du 30 juin, prison
de Kasombo
|
KAMALONDO
|
Ecole Saint Boniface, Stade TP Mazembe, Institut Technique
Médical, Mosquée, Marché central, Hospice des
vieillards
|
KATUBA
|
Marché central, Foyer social, Athénée de
Katuba, Eglise Saint Martin, Lycée Tujikaze, Eglise des Saints des
derniers jours, Eglise Branham, rivière Lubumbashi et Kafubu
|
ANNEXE
|
Somika, hôtel Square Est, Chemaf, hôtel Mbunda,
Station des Pompage de Kimilolo, rivière Kimilolo et Kisanga,
péage Kisanga
|
KAMPEMBA
|
Tunnel, Eglise Christ Sauveur, Camp Préfabriqué,
Hôpital SNCC, Cimetière des Sapin1 et 2, Njanja, ISES, Braserie
Simba
|
RUASHI
|
Marché des objets d'arts, Eglise Néo apostolique,
Maison communale, Institut Hodari, Ruashi Mining
|
KENYA
|
Eglise Basilique, centre de dépistage, Eglise Saint
Benoit, stade Kenya, Marché central
|
Source : Mairie de la ville de Lubumbashi.
1.7 INSTITUTIONS FINANCIERES
A) BANQUES
La ville de Lubumbashi compte sept banques à
savoir :
Ø La Banque Centrale du Congo
Ø La Banque Commerciale du Congo
Ø La Banque du commerce Extérieure
Ø L'Union des Banques Congolaises
Ø First Bank
Ø Raw Bank
Ø Trust Merchant Bank
Ø Banque Internationale d'Afrique au Congo
Ø Banque Internationale de Crédit
A) CAISSES D'EPARGNE
Ø Caisse Populaire Tujenge
Ø Caisse Populaire Ushujaa I
Ø Caisse d'Epargne et des Crédits MBEGU
Ø Coopérative d'Epargne et des Crédits
COOPER
Ø Coopérative de consommation
Ø Centre des Coopération Populaire du Katanga
1.8 AGRICULTURE, PECHE, ELEVAGE
a) Plantation
organisée.
La ville de Lubumbashi est une agglomération du type
industriel, les terres arables ne se trouvent que dans la
périphérie dite Commune Annexe, ainsi les données que nous
fournissons ne proviennent que de cette partie de la ville où on y
trouve les différentes cultures pratiquées dans la ville à
savoir :
Ø le maïs
Ø le manioc
Ø l'arachide
Ø l'haricot
Ø la patate douce
b) Pêche
Dans le domaine de la pêche, une brigade urbaine de
contrôle de la fermeture de la pêche a été
constituée. Cette brigade a le rôle de surveiller les mesures
prises dans le cadre de la fermeture annuelle des biefs maritimes.
La ville de Lubumbashi est un grand centre de
commercialisation des produits halieutique. Son centre de négoce
« Route Munama » est connu sur le plan national comme
marché des poissons.
c) Pisciculture
Petit à Petit, l'activité piscicole commence
à renaitre dans la ville grâce à l'encadrement du projet
Prodekat financé par la FAO.
1.9 SANTE
1.9.1 SANTE ANIMALE
La couverture Zoo sanitaire de la ville de Lubumbashi n'est
plus assurée à 100% à cause du manque des infrastructures
sanitaires de l'Etat et le laboratoire, qui n'offrent plus une garantie
suffisante des soins.
Cependant quelques maladies demeurent toujours en état
endémique comme la rage canine, la peste aviaire, les verminoses
etc....
1.9.2 SANTE HUMAINE
Le district de santé de Lubumbashi est une
entité intermédiaire faisant le relai entre la Division
Provinciale de la Santé et les zones de santé de son ressort dans
l'administration, l'inspection des structures médicales et
pharmaceutiques et des sciences de santé, la coordination, la
planification, la formation, le suivi et évaluation des activités
de prise en charge de sa population de responsabilité sur le plan
sanitaire, de la mise en oeuvre des activités liées à la
promotion de la santé pour assurer un développement harmonieux et
ainsi que dans l'appui technique et logistique au développement de ses
zones de santé.
Ce district compte Onze zones de santé dont deux
spéciales de part leur configuration constituée d'une
constellation d'aires de santé formées des camps militaires et
polices.
Il s'agit de :
1) Zone de santé de Lubumbashi ;
2) Zone de santé de Kampemba ;
3) Zone de santé de Katuba ;
4) Zone de santé de Kenya ;
5) Zone de santé de Kisanga ;
6) Zone de santé de Kowe (pour la police) ;
7) Zone de santé de Kamalondo ;
8) Zone de santé de Mumbunda ;
9) Zone de santé de Ruashi ;
10) Zone de santé de Tshiamilemba ;
11) Zone de santé de Vangu (militaire) ;
Le district de santé est dirigé par le
Médecin Inspecteur Urbain qui dirige et coordonne toutes les
activités dans l'ensemble de la ville de Lubumbashi.
Chaque zone de santé est dirigée par une
équipe cadre sous la coordination du Médecin Chef de zone de
santé comme celle du district, qui est sous la coordination du
Médecin Chef de District de santé.
1.10 ENSEIGNEMENT
1.10.1 Enseignement primaire, secondaire et
professionnel
Il existe trois Sous Division Urbaines de l'Enseignement
primaire, secondaire et professionnel dans la ville de Lubumbashi à
savoir :
1) Sous Division Urbaine Lubumbashi I ;
2) Sous Division urbaine Lubumbashi II ;
3) Sous Division Kampemba / Ruashi ;
1.10.2 Enseignement supérieur et universitaire
Le nombre d'établissement de l'Etat et
privés agrées est 17.
Les Institutions supérieure et Universitaire qui
existent à Lubumbashi sont :
- UNILU : Université de Lubumbashi
- ISP : Institut Supérieur Pédagogique
- INSTITUT FACULTAIRE THEOPHILE REYN
- UPL : Université Protestante de Lubumbashi
- UNIVERSITE ADVENTISTE LUKANGU
- ISIM : Institut Supérieur Interdiocésain
Monseigneur Mulolwa
1.11 PROJETS
Les projets du Gouvernement dans l'entité sont
évalués mais les projets propres de l'entité n'ont pas
été évalués ou soit n'existe presque pas.
1.12 LA POPULATION
La population Lushoise de 2009.
TABLEAU DES STATISTIQUES DE LA POPULATION PAR ENTITE
Communes
|
hommes
|
Femmes
|
garçons
|
filles
|
total
|
ANNEXE
|
81649
|
82413
|
31826
|
32318
|
228206
|
KAMALONDO
|
8144
|
7833
|
8751
|
9456
|
34184
|
KAMPEMBA
|
75067
|
76821
|
101271
|
105628
|
358787
|
KATUBA
|
60160
|
77397
|
63726
|
88474
|
28977637457
|
KENYA
|
23017
|
23460
|
30015
|
30129
|
106621
|
LUBUMBASHI
|
64289
|
62188
|
75469
|
79350
|
281296
|
RUASHI
|
33035
|
35357
|
53212
|
55919
|
177523
|
VILLE
|
345361
|
365469
|
364270
|
401274
|
1476374
|
Source : Mairie de la vile de Lubumbashi.
Ainsi donc, d'une façon générale, nous
venons de présenter la ville de Lubumbashi qui est la deuxième
au pays.
Il était question dans ce chapitre de parcourir sur
toutes les situations démontrant l'identité de la ville de
Lubumbashi. Ce qui nous amener à décrire l'historique, à
montrer ses coordonnées géographiques, sa superficie, sa
démographies, ses industries manufacturières, agricoles et
minières, sa situation géographique...dans l'objectif de rendre
plus pratique notre objectif poursuivi dans ce présent travail.
CHAPITRE DEUXIEME :
THEORIE SUR LE DEVELOPPEMENT
LOCAL
SECTION 1. NOTIONS DU DEVELOPPEMNT LOCAL
2.1.1 CONSIDERATIONS GENERALES
Le développement local, aussi appelé
développement à la base, est un processus utilisant les
initiatives locales au niveau de petites collectivités comme moteur du
développement
économique. Dans les
pays en
développement il implique un complément des mesures
macroéconomiques
et des grands projets ;il repose alors sur des actions mobilisant les
initiatives locales au niveau de petites collectivités et d'habitants
eux-mêmes, éventuellement avec une aide technique ou
financière extérieure. 28(*)Exemples :
Ø mini-infrastructures : forage d'un puits,
installation de panneaux solaires pour alimenter un village, création
d'une école,...
Ø mise en place de micro-
coopératives
ou d'associations de
microcrédit
financier, crédit agricole...
Ø initiative de certains habitants à titre
personnel ou familial au niveau d'exploitations agricoles, commerciales,
artisanales, tirant partie des ressources et du marché locaux et
utilisant des méthodes performantes.
Le développement local (DL) se rapporte aux diverses
initiatives mises de l'avant, dans un cadre d'action partenariale, par les
acteurs intéressés à l'amélioration des conditions
de vie dans leur environnement immédiat. Les objectifs de la
démarche adoptée sont à la fois économiques et
sociaux.
Dans un monde de plus en plus globalisé quelle marge de
manoeuvre reste-t-il aux populations locales désireuses de
maîtriser autant que faire se peut leur destin? C'est ce à quoi
cherche à répondre toute démarche associée au DL.
Quel avenir le XXIe siècle réserve-t-il à des
régions traditionnellement désignées comme étant
des régions ressources, lorsque ces ressources viennent à
disparaître ou à ne plus être utiles, dans un monde de plus
en plus marqué par l'économie du savoir? Cette dernière
peut-elle constituer une planche de salut pour ces régions, en prenant
en compte le fait qu'en raison des nouvelles technologies de l'information et
des communications.29(*)
Dans les écrits sur le
développement local, un mot revient constamment : partenariat. Il est
fait allusion aux efforts conjugués de différents acteurs
(entreprises privées, corporations de développement
économique, organismes socio-économiques, médias
d'information, maisons d'enseignement, institutions financières)
où se retrouvent les fameuses forces vives sur les épaules
desquelles repose la responsabilité de mettre de l'avant une
stratégie de développement. Les initiatives en vue de promouvoir
l'emploi prennent l'essentiel de leur appui sur des ressources locales
c'est-à-dire à l'intérieur même de l'espace
d'intervention auquel s'identifient les différents acteurs
(stakeholders).
Malgré le recours à des programmes
gouvernementaux émanant des paliers supérieurs, les
maîtres-d'oeuvre du plan d'action sont partie prenante du milieu
concerné. C'est pourquoi le concept de partenariat évoque la
participation des acteurs locaux. En fait, on a une approche faisant appel aux
quatre «P»: planification, partenariat, processus et projets.
2.1.1.1 LE DEVELOPPEMENT LOCAL QUID ?
L'allusion au local soulève des ambiguïtés.
Qu'entend-t-on par «local»? L'OCDE, dans le cadre de son programme
ILE (Initiative locale de création d'emplois) définit le
«local» comme un espace ayant une identité, une dynamique
propre, des spécificités qui entretiennent des relations
d'interdépendance avec des espaces plus vastes (régional,
national, mondial) dans lesquels il s'insère. 30(*)
Le local se rapporte au milieu d'appartenance qui permet
à une population de se reconnaître des traits
caractéristiques, voire des liens de solidarité et qui exercent
une certaine influence sur les changements socio-économiques à la
faveur des moyens d'intervention offerts par les institutions gouvernementales
et associatives.
Ce «milieu» correspondant à un environnement
doté d'une connexité spatiale offrant, à une grande
variété d'acteurs, les conditions d'information et les
facilités de transactions suffisantes pour assurer la stabilité
et les liens entre les différents réseaux (Maillat). 31(*)
2.1.1.2 EXPRESSION SYNONYMES DU DEVELOPPEMENT
LOCAL
Au regard de plusieurs acceptions, nous pouvons retenir
celles qui sont en corrélation opérationnelle ou littérale
avec le Développement Local. Il s'agit de :
Ø Le Développement Economique Communautaire
(DEC) :
Le DEC se caractérise par l'idée de la prise en
charge avec une plus forte attention aux objectifs sociaux par rapport aux
objectifs économiques et par un préjugé favorable envers
les entreprises à gestion participative. Ainsi, le DEC est défini
comme une stratégie globale de revitalisation socio-économique
d'une communauté marginalisée où, par la valorisation des
ressources locales et le recours à de nouvelles solidarités, des
organisations et des institutions contrôlées
démocratiquement (entreprises alternatives) par des représentants
de cette dernière qui sont créées et facilitent la
représentation de ladite communauté à des institutions
extérieures qui exercent une influence sur la gestion des ressources
locales.32(*)
Par distinction, ou par opposition, l'IFDEC33(*) associe le DEC à
l'importance accordée à la création d'emplois à
partir d'initiatives liées à la promotion de l'entrepreneuriat
privé local et à des mesures de développement de
l'employabilité de la population dans un cadre de concertation ou
d'intervention partenariale.
Ø Le Développement Economique Local(DEL)
Le DEL est donc défini comme une stratégie par
laquelle des représentants locaux des secteurs privé, public ou
associatif travaillent à la valorisation des ressources humaines,
techniques et financières d'une collectivité en s'associant au
sein d'une structure de travail, privée ou publique, dotée d'un
objectif central de croissance de l'économie locale.
Ø Développement Communautaire (DC)
Ø Développement participatif (DP)
Ø Développement Endogène (DE)
2.1.2 APPLICATION DU DEVELOPPEMENT LOCAL
Les régions sont un des échelons territoriaux du
découpage juridique de l'espace national. Elles jouent un rôle
primordial dans la planification et dans l'aménagement du territoire.
Leur impact sur le développement local est réel.
La région s'affirme dans les faits comme
l'échelon de référence du développement industriel,
de certains services, poste et transports notamment, comme niveau administratif
de coordination et d'action.
Le régionalisme est une des voies à travers
laquelle s'exprime une tendance assise sur un modèle rationaliste qui
vise la concurrence entre la structuration administrative et les
réalités géographiques et économiques.
Vers le haut, la région est le niveau de
référence des politiques nationales.
Vers le bas, elle peut constituer le niveau de cohésion
des projets infrarégionaux et permettre d'articuler et de donner un sens
commun à des initiatives multiples.
Au-delà de sa dimension économique, sociale,
culturelle, spatiale et durable, le développement est souvent
interprété comme un processus de transformation qui accompagne la
croissance dans une évolution à long terme. Ce
processus est étroitement lié au concept de progrès,
notion centrale de la pensée des Lumières et des courants
évolutionnistes.
2.1.2.1 La notion de local
Elle repose sur la notion de territoire, et les
polémiques sur l'échelle de pertinence d'un territoire sont
riches, car elles ont plusieurs entrées:
- le découpage administratif, parfois arbitraire et
sans correspondance avec la géographie humaine
- l'appartenance identitaire, qui peut entrer en conflit avec
"l'espace vécu"
- le champ d'action, autour d'une coalition d'acteurs du
développement 34(*)
Les groupes qui s'organisent à partir des pratiques
paysannes et des classes populaires urbaines, ont pour objectif essentiel la
défense et l'amélioration des conditions de vie dans un milieu
concret. Cette dernière catégorie d'acteurs a d'autres attentes
vis-à-vis du "pouvoir local" que les diverses catégories
d'élites qui veulent augmenter leur capital social et économique
à travers la décentralisation.
De nombreuses analyses, centrées sur les pratiques
socio-économiques concrètes des populations ont reconnu
progressivement que les populations locales se montrent capables, dans certains
cas, d'inventer un ensemble de règles et de les rendre effectives, dans
le cadre d'un espace clairement identifié. L'invention du local
consiste, avant tout, dans la maîtrise d'un nouvel espace. 35(*)
Celle-ci comprend aussi bien les réalités du
secteur informel urbain, les pratiques associatives, les formations de
groupements pré coopératifs en milieu rural, les groupements de
femmes et de jeunes, que la multiplication des réseaux d'affaires
mêlant les pratiques ethno clientélistes avec des initiatives
économiques à dimensions locales, régionales, nationales
et internationales. Il faut donc reconnaître la vitalité
extraordinaire des sociétés africaines, dans les pratiques des
milieux urbains et des populations rurales (Laurent & Peemans
1998).36(*)
2.1.2.3 EVOLUTION DU DEVELOPPEMNT LOCAL
Le concept est apparu en France au milieu des
années 1960 en réaction aux pratiques dirigistes de l'
aménagement
du territoire fondées sur des logiques sectorielles de
filière. Pour l'État, l'aménagement du territoire peut
être considéré comme le volet spatial de la
planification.
Quand l'État, au début des années soixante, veut mener une
"ardente" politique d'aménagement du territoire, il développe
d'abord une critique vigoureuse du maillage territorial hérité,
celui des
départements :
mal découpés, trop étriqués, trop dominés
par ce que le général De Gaulle appelait "les petits notables de
sous-préfectures", inadéquats pour une grande action
nationale.
Selon Georges Gontcharoff, ancien rédacteur en chef de
la revue Correspondances municipales, devenue Territoires, il
est à peu près certain que la fortune récente du mot "
territoire" est
liée simultanément à une réflexion de type
planiste, c'est-à-dire à la recherche de l'espace optimal pour
mener une action publique "descendante", volontariste, et à une
réflexion de type autogestionnaire, c'est-à-dire à la
recherche de l'espace optimal pour conduire un projet "ascendant" de
développement, lié à une mobilisation sociale.
La vision « descendante de
l'État » (les décisions sont prises en haut lieu sans
concertation avec les populations concernées) est contestée au
début des années 1970 par de nombreux acteurs locaux qui
considèrent que le développement d'un territoire doit prendre
en compte les besoins et les aspirations de ses
habitants : c'est le développement par en bas
prôné par le « mouvement des
Pays », dont
le slogan « vivre, travailler et décider au
Pays » résume bien la logique d'autonomie
vis-à-vis des centres décisionnels, qu'ils soient politiques ou
économiques. C'est pourquoi, les acteurs locaux engagés dans des
démarches de développement local ont été
apparentés dans les années 1970 comme des « militants
d'un autre développement ».
Pour mieux cerner la notion de développement local, on
peut évoquer une définition qui a fait date : "Le
développement local n'est pas la croissance, c'est un mouvement
culturel, économique, social qui tend à augmenter le
bien-être d'une société. Il doit commencer au niveau local
et se propager au niveau supérieur. Il doit valoriser les ressources
d'un territoire par et pour les groupes qui occupent ce territoire. Il doit
être global et multidimensionnel, recomposant ainsi les logiques
sectorielles" (États généraux des Pays, Mâcon, juin
1982).
2.1.2.4 APPLICATION DU DEVELOPPEMENT LOCAL
L'intervention de l'état en matière de
développement local et régional a pour premier devoir de bien
comprendre la logique territoriale en évolution et de formuler une
approche qui lui soit la mieux adaptée possible. Cette approche sera
transversale et intégrée -par rapport à une approche
sectorielle et cloisonnée- et proposera des stratégies et mesures
de soutien susceptibles de favoriser la réunion des conditions
nécessaires à l'éclosion des initiatives de
développement. 37(*)
Pour se faire on retiendra quelques conditions :
Ø Qualité de vie ;
Ø Services de proximité,
Ø Ouverture à l'innovation et
Ø Les avantages aux entreprises (PME, artisanat, local)
qui sont au premier rang.
Les territoires ne peuvent plus être attentistes, ils
se doivent d'être proactifs. Le défi pour les régions est
de comprendre les mécanismes nouveaux de la logique territoriale et de
mettre en place l'environnement nécessaire pour en faciliter
l'expression. Il s'agit donc de construire ou de réunir les conditions
de la dynamique territoriale porteuse de développement.
En d'autres termes, il faut mettre les régions en
état de produire et de se développer. Le
développement régional ne peut s'enclencher et se réaliser
sans la mobilisation des ressources humaines, naturelles, technologiques et
financières du milieu à travers une démarche de
développement endogène intégrée.
Cette mobilisation fait appel à une expertise
axée sur la mise en place d'un environnement propice aux initiatives
locales de développement, à l'émergence de porteurs de
projets et aux opérations d'accompagnement pour assurer la
concrétisation des projets. 38(*) D'où les principes généraux
définis par l'Etat afin qu'ils soient mis en oeuvre par les
stratégies opérationnelles.
2.1.3 Des politiques territoriales
Par le biais des politiques de soutien au développement
local et régional, les gouvernements doivent procurer des aides
précieuses, sinon indispensables, au développement des
régions. Or, l'efficacité de ces aides dépend largement de
la bonne compréhension qu'ont les pouvoirs publics face à des
conditions d'éclosion de l'activité économique sur le
territoire et aussi face à l'à-propos des programmes et mesures
mis à la disposition des régions et des communautés
locales.
Par ailleurs, la pratique de l'intervention gouvernementale en
matière de développement territorial, telle qu'elle s'est
construite au fil du temps, repose sur une façon verticale, sectorielle
et cloisonnée d'aborder les problèmes. Par contre, le
développement territorial repose sur un ensemble de conditions dont
l'efficacité suppose une interdépendance étroite entre
elles. Ceci fait appel à la nécessité d'une collaboration
parfaite pour préserver le fond des enjeux du développement
local.
L'intervention gouvernementale devra donc évoluer vers
une approche transversale et intégrée, soit une
approche prenant en compte la globalité des problématiques de
développement incluant la grande diversité des facteurs en amont
de la création d'entreprises et d'emplois, plutôt que de cibler
des composantes isolées. Cette approche se traduira,
conséquemment, par des politiques territoriales plutôt que par des
politiques sectorielles.
Les facteurs qui composent la dynamique territoriale d'une
région ou d'une communauté locale sont nombreux et variés.
Réunis dans un ensemble cohérent, ils pourront constituer
à la fois un milieu attractif et un terreau à partir duquel
germeront des initiatives et des succès économiques. Selon qu'ils
s'adressent aux entreprises ou aux personnes et familles, ces facteurs
endogènes de développement peuvent être regroupés en
deux grandes catégories:
1. Les avantages offerts aux ILD, l'artisanat,
l'agriculture...) soient les sites d'implantation, les infrastructures et
équipements et le niveau des taxes foncières, la qualification de
la main-d'oeuvre et les possibilités de formation, les
services-conseils, l'accessibilité au micro crédit, les
facilités de communications physiques et en synergie, les transferts et
les adaptations technologiques sur base de l'appropriation culturelle,
l'organisation des systèmes de gestion et de production, la concertation
et le partenariat, le développement d'un esprit d'entreprise...;
2. Les avantages offerts aux personnes et aux familles, soient
la qualité et la fiabilité des services publics (soins de
santé, écoles primaires et secondaires, institutions
universitaires, équipements de loisirs, activités
culturelles,...), le dynamisme de la vie communautaire (vie associative,
sensibilité à la sauvegarde et à la qualité de
l'environnement, et à la mise en valeur de l'héritage culturel,
entraide...) la qualité du cadre de vie (urbaniser les espaces ruraux,
créer un continuum de la jouissance des citadins jusque dans les
villages...)
Ainsi, l'approche territoriale accorde une attention
particulière à l'environnement social et culturel, culturellement
technologique, professionnel et financier du développement.
Ce sont ces éléments qui constituent le milieu
duquel vont naître les initiatives et les succès d'entreprises.
Les interventions qui sont consacrées à ces dimensions,
réalisées avec le soutien de l'état,
précèdent et préparent l'acte économique de
création d'entreprises et d'emplois. Il s'agit d'opérations en
amont de la croissance économique et qui concernent directement la
dynamique territoriale.
Greffe Xavier pour sa part, dans ses réflexions
pense que pour chaque territoire, le développement local est devenu une
stratégie d'organisation de ses propres conditions de
développement.
Loin d'opposer le développement par « en
haut » au développement par « en
bas », il souligne la pertinence des actions locales pour la
réalisation d'objectifs macroéconomiques. 39(*)
Loin de voir dans le partenariat un substitut ambigu au
marché, il explique son rôle moteur pour de nouveaux
marchés. Loin de suspendre le développement à une dotation
naturelle favorable, Greffe Xavier démontre qu'il peut aussi
résulter de la construction des ressources.
Loin d'expliquer la localisation par le simple jeu des
distances et des coûts, il souligne que les dynamiques sociales
résultent de facteurs sociaux autant qu'économiques. 40(*)
2.1.4 LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMNT LOCAL
Dans son ouvrage « Les politiques
de développement local : approche sociologique »
TEISSERENC Pierre s'inspire moins de notions juridiques. Les politiques de
développement local bouleversent notre conception traditionnelle du
service public local, la renouvellent et la transforment.
Elles font naturellement appel à des catégories
d'analyse issues de l'économie, de la gestion et de la sociologie. La
verticalité de l'organisation administrative est mise en cause par une
approche globale du territoire et de ses populations.41(*) La nouvelle organisation
permet aux décideurs locaux et à leurs partenaires de se
mobiliser autour de projets de développement. Pour être efficace,
elle fait appel à des modalités de négociation, de
décision, de gestion et d'évaluation. C'est à ces
conditions que le système d'action local pourra répondre aux
exigences d'un environnement économique, social et culturel en mutation
permanente.
SECTION II LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET LA BONNE
GOUVERNANCE
2.1 LE DEVELOPPEMENT DURABLE
Le développement durable (traduction de l'anglais
Sustainable développent) est une nouvelle conception de l'
intérêt
public, appliquée à la
croissance
économique et reconsidérée à
l'échelle mondiale afin de prendre en compte les
aspects
environnementaux généraux d'une
planète
globalisée.42(*)
Selon la définition proposée en
1987 par la Commission
mondiale sur l'environnement et le développement dans le
Rapport
Brundtland, le développement durable est :
« Un développement qui répond aux
besoins
des générations du présent sans compromettre
la capacité des générations futures à
répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents
à cette notion : le concept de « besoins », et
plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis
à qui il convient d'accorder la plus grande priorité, et
l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre
organisation sociale impose sur la capacité de l'environnement à
répondre aux besoins actuels et à venir. »43(*)
Face à l'urgence de la
crise
écologique et sociale qui se manifeste désormais de
manière mondialisée (
changement
climatique, raréfaction des
ressources
naturelles avec en particulier le rapprochement du
pic
pétrolier, écarts entre pays développés et
pays en développement, perte drastique de
biodiversité,
croissance de la
population
mondiale,
catastrophes
naturelles et industrielles), le développement durable est une
réponse de tous les acteurs (
États,
acteurs économiques,
société
civile) pour reconsidérer la
croissance
économique à l'échelle mondiale afin de prendre en
compte les aspects
environnementaux
et
sociaux du
développement.
Il s'agit aussi, en s'appuyant sur de nouvelles valeurs
universelles (
responsabilité,
participation et partage principe de précaution, débat ...)
d'affirmer une approche double :
· Dans le
temps : nous avons
le
droit d'utiliser les
ressources de la Terre mais le
devoir d'en assurer la
pérennité pour les générations futures ;
· Dans l'
espace :
chaque humain a le même droit aux
ressources de la
Terre (
principe
de destination universelle des biens).
Tous les secteurs d'activité sont concernés par
le développement durable : l'
agriculture, l'
industrie, l'
habitation,
l'organisation familiale, mais aussi les
services
(
finance,
tourisme,...) qui,
contrairement à une opinion quelquefois répandue, ne sont pas que
matériel mais aussi
immatériels.
2.1.2 SCHEMA DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Commentaire du schéma
Dans ce schéma du développement durable :
il y a lieu à remarquer une approche géonomique globale à
la confluence de trois préoccupations, dites « les trois
piliers du développement durable » :l'écologique,
le social et l'économique.
L'objectif du développement durable est de
définir des schémas viables qui concilient les trois aspects
économique, social et
écologique
des activités humaines : « trois piliers »
à prendre en compte par les collectivités comme par les
entreprises et les individus.
La finalité du développement durable est de
trouver un équilibre cohérent et viable à long terme entre
ces trois enjeux.
A ces trois piliers s'ajoute un enjeu transversal, indispensable
à la définition et à la mise en oeuvre de politiques et
d'actions relatives au développement durable : la
gouvernance.
La gouvernance consiste en la participation de tous les
acteurs (citoyens, entreprises, associations, élus...) au processus de
décision ;
elle est de ce fait une forme de
démocratie
participative.
Le développement durable n'est pas un état
statique d'harmonie mais un processus de transformation dans lequel
l'exploitation des
ressources
naturelles, le choix des investissements, l'orientation des changements
techniques et institutionnels sont rendus cohérents avec l'avenir comme
avec les besoins du présent. On peut considérer que les objectifs
du développement durable se partagent entre trois grandes
catégories:
Ø Ceux qui sont à traiter à
l'échelle de la planète : rapports entre nations, individus,
générations ;
Ø Ceux qui relèvent des autorités publiques
dans chaque grande zone économique (Union européenne,
Amérique du Nord, SADC, CPGL, Asie...), à travers les
réseaux territoriaux par exemple ;
Ø Ceux qui relèvent de la responsabilité
des entreprises.
2.1.3 OUTILS DE MESURES DU DEVELOPPEMENT DURABLE
2.1.3.1 PIB et développement durable
Le
produit
intérieur brut est un indice très employé dans les
comptabilités
nationales pour mesurer la
croissance
économique, au point de conditionner une grande part des
raisonnements et stratégies économiques. On dit que l'on est en
croissance ou en
récession
selon que le PIB est en augmentation ou en diminution.
Le PIB est censé mesurer la
croissance
économique sur le long terme, mais il prend mal en compte la
variation du
stock
de ressources naturelles (éventuellement fossiles) qui est un
effet de long terme.
C'est notamment pourquoi le PIB est critiqué par
certains auteurs, qui en soulignent les limites pour la mesure effective de la
richesse d'un pays.
2.1.3.2 OUTILS DE QUESTIONNEMENT ET D'AIDE A LA
DECISION POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE
L'OQADD, (Outil de Questionnement et d'Aide au
Développement Durable), est une grille de questionnement permettant de
susciter des débats sur les problématiques relatives au
développement durable, en mettant en avant les points-clefs d'un projet.
Ils se réclament à la fois de l'évaluation des politiques
et de l'analyse multicritère mais sont plutôt utilisés pour
questionner des politiques ou des projets au regard des critères de
développement durable. Ce sont des grilles de critères en
arborescence, déclinants les principales dimensions du
développement durable (économie, écologie, social,
gouvernance...).
Cet outil peut être soumis aux différents acteurs
intervenant dans la mise en place d'un nouveau projet : des élus de
la société, des industriels, des associations de défense
de l'environnement, des
syndicats...
2.2 NOTIONS SUR LA GOUVERNANCE
La question de la gouvernance occupe une place importante dans
l'Afrique des années 90. Elle suscite des polémiques les plus
vives. En son nom, des conditionnalités nouvelles sont introduites par
les agences de coopération au développement qui en font de plus
en plus un critère d'allocation des ressources. Elle est ainsi devenue
une pomme de discorde dans les relations Nord-Sud,
De façon schématique, les Etat qui soulignent
quant à eux, que dans beaucoup des pays d'Afrique Subsaharienne, la
gouvernance était caractérisée par le manque de
transparence, que l'instabilité nationale et l'insécurité
étaient également répandues. Cette situation a
favorisé l'image selon laquelle l'Afrique est un continent
« hostile aux capitaux ».44(*)
La gouvernance, insiste est essentielle pour l'épargne
intérieure dans la mesure où les populations perdent confiance
dans un gouvernement qui est indifférent à leurs besoins. On peut
noter que la bonne gouvernance est une condition sine qua none de la
stabilité et de la légitimité politiques, d'une part, et
qu'elle suppose, d'autre part, une définition claire de la mission de
l'Etat ainsi que de ses relations avec l'individu, le secteur privé et
la société civile.
Selon SOUMANA,S. ; la bonne gouvernance est synonyme d'un
gouvernement suffisamment fort pour faire respecter la loi et l'ordre,
protéger les droits légitimes, garantir la sécurité
personnelle et sauvegarder les biens privés et publics.
De tels gouvernements tirent leur force de la loi et du
consentement éclairé des populations, sans lesquelles il est
difficile de maintenir un engagement national à long terme
c'est-à-dire, Durable, pour les processus de réformes
structurelles qui s'imposent pour améliorer la compétition des
économies africaines.
Mandaza propose quatre composantes pouvant être
utilisées comme indicateurs de la gouvernance. Il s'agit des points ci
après :
Ø Le volet politique, notamment la participation au
processus électoral ; les valeurs et procédures qui
orientent des élections ;
Ø Les aspects institutionnels ; leur existence et
leurs résultats ;
Ø Les aspects économiques notamment les
résultats économiques et leur partage ;
Ø L'habilitation de genre (intégration et
participation sans discrimination de sexe).
La transparence dans le domaine de la politique,
économique, administratif, budgétaire et financier sous tende
tous ces aspects. 45(*)
Ainsi, les pays africains et de plus la République
Démocratique du Congo devront adoptés différentes mesures
pour améliorer la surveillance des mouvements de capitaux. Pour
illustrer un cas, la supervision bancaire a tendance à se concentrer sur
les transactions nationales et il n'existe pas de système pour
réglementer soit la totalité des transactions internationales,
soit l'actif et le passif global d'un seul pays.
chapitre troisieme : apercu des programmes
d'action de quatre régimes politiques gouvernementaux de la
république democratique du congo
3.1 INTRODUCTION
Le but de cette étude est d'avoir une idée
conceptuelle sur le plan décennal de l'époque coloniale, le plan
quinquennal du feu président Mobutu, le plan triennal du feu L.D. Kabila
et l'exécution de Cinq chantiers de Joseph Kabila afin de ressortir les
points forts de leurs stratégies politiques en vue de percevoir le fond
savoir par rapport au développement de notre pays car nous devons savoir
d'où nous venons et où nous en sommes.
3.1.1 Le plan décennal pour le développement
économique et social du Congo Belge.
Sous l'Etat indépendant du Congo, le Roi Léopold
II fit déjà mettre à l'étude et en exécution
un plan d'équipement de chemin de fer, comprenant la voie Matadi-
Léopold ville. Toutefois, entre 1920 et 1930 un gros effort
d'investissement public doublé d'une expansion parallèle des
investissements fut réalisé.
En 1947, il parut nécessaire de revoir sous tous ses
aspects la question de l'équipement et du développement des
territoires belges, ce plan fut terminé et publié en
1949.46(*)
En raison des états structurels très
différents au Congo Belge ou au Rwanda Urundi, le plan de ce dernier
territoire est davantage orienté vers la production des autochtones
à l'esprit et à l'exécution des programmes de
développement.
Les plans de développement économiques et social
des territoires belges d'Afrique sont donc des programmes d'équipement
public établis en fonction d'une conception du développement qui
reconnait à l'Etat un rôle primordial pour l'établissement
des équipements et des services généraux et à
l'initiative privé un rôle essentiel dans tous les secteurs de
production ou dans ceux qui peuvent bénéficier de son
expérience et des moyens techniques ou financiers. Ces plans
étaient construits sur des situations concrètes et des
nécessités connues.
Du point de vue de l'exécution, ces plans ne
fournissent que le cadre d'ensemble et comme tels ils ont été
soumis par le Ministre à l'approbation du parlement.
Il faut en plus, que toutes les prévisions de
dépenses relatives à chacun des travaux soient soumises au
parlement dans le cadre budgétaire et à cette occasion les
chambres approuvent à la fois les crédits et les moyens de
financement. Ce système donne une réelle souplesse au programme
et permet toutes les adaptations que peut exiger l'évolution des
situations intérieures et extérieures.
Pour le Congo où l'activité économique
générale était relativement développée et
où les budgets ordinaires étaient en équilibre, l'action
directe de l'équipement sur l'expansion devrait normalement être
forte et plus immédiate. Il était donc prévu que le
financement des programmes se fasse essentiellement par des emprunts sur
différents marchés financiers et aussi par les excédents
des recettes ordinaires.
Pour le Rwanda - Urundi où les activités
économiques sont structurellement beaucoup moins
développés, les emprunts auraient été une charge
insupportable et la Belgique a consenti des subventions
récupérables mais ne portant pas d'intérêt pour
financer le programme de développement.
Pour la réalisation de ce plan, on pourrait distinguer
trois catégories principales :
Ø les investissements ayant une action
immédiatement rentable comme ceux qui s'effectuent dans les secteurs de
production ;
Ø les investissements ayant une action indirecte et
progressive, donc rentables à l'échéance plus au moins
différée comme ceux qui s'effectuent dans l'équipement de
base, énergie ou transport ;
Ø et enfin les investissements qui n'avaient qu'une
action beaucoup moins apparente et immédiate sur la production et donc
une rentabilité incertaine et très différée comme
ceux qui s'effectuent dans les secteurs sociaux, santé et enseignement
(services géologique, météorologique, etc....). La
répartition des prévisions dans les plans de développement
des territoires belges d'Afrique reflète ces nécessités.
Celui du Congo, d'un montant initial de 25 milliards porté en 1954
à 50 milliards à la suite d'une réévaluation des
dépenses et d'une adaptation des programmes, consacre 49% des
prévisions à l'équipement de base, 27% à des
services sociaux, 18% à des services publics scientifiques et 5%
à l'agriculture surtout autochtone.47(*)
3.1.2 TABLEAU DE REPARTITION DU BUDJET DU PLAN DECENAL
Secteurs
|
Pourcentage
|
Construction des routes
|
13
|
Transport
|
16,2
|
Electricité
|
6,2
|
Construction aérodromes
|
3,8
|
Hygiène et enseignement
|
11
|
Agriculture
|
5
|
Eau et électricité
population
|
4,7
|
Service public et scientifique
|
15,8
|
Logement
|
10
|
Construction rail
|
9,8
|
Colonat et autres
|
1,5 et 3
|
Total
|
100
|
Le degré d'exécution était moins
avancé qu'au Congo Belge ; l'ensemble des crédits
budgétaires atteint 50% des prévissions et sur ces crédits
63% ont été engagés et 49% ont été
liquidé, à fin 1954. L'achèvement était
prévu en 1960. Fort malheureusement, les tractations politiques
s'échauffaient dans l'esprit de jeunes leaders en revenant de grandes
conférences (d'Accra, de Bandoeng...), d'où ils avaient d'autres
inspirations qui éreintaient sensiblement les aspirations de la Belgique
sur le Congo.
3.1.2 Le plan quinquennal du feu président
Mobutu
Le plan quinquennal est un document de
planification
économique gouvernemental fixant des objectifs de
production, sur
une période de cinq ans. Pour les États utilisant des plans
quinquennaux, on parle d'
économie
planifiée.48(*)
Le plan de développement est un ensemble de projets
élaborés- compte tenu des besoins exprimés par l'ensemble
de la communauté- ensemble de projets dont l'exécution n'est
possible que grâce à un effort et une volonté collective
des membres de la communauté ».49(*)
Plan Quinquennal 1986-1990
de Développement Economique et Social était évalué
à 262,9953 milliards de zaïres constants de 1985.
Le financement du plan sera assuré par
le budget de l'Etat et des entités administratives
décentralisées, l'autofinancement des entreprises publiques, les
investissements du secteur privé, les emprunts et les dons. les
départements du Conseil Exécutif, les entités
administratives décentralisées et les entreprises publiques sont
chargés de l'exécution du plan, chacun dans son
secteur, et ce, sous le contrôle du Département du
Plan.
Lors du dépôt du budget de l'Etat au Conseil
Législatif, le Conseil Exécutif rend en même temps compte
de l'exécution du plan. Il indique, pour l'exercice
budgétaire antérieur, les conditions dans les quelles le
plan a été exécuté, les
résultats obtenus, les contraintes et les voies et moyens
envisagés pour les amender, le cas échéant, en vue
d'atteindre les objectifs visés.50(*)
Seule l'expérience micro- économique sous forme
d'analyse et d'évaluation des projets à la commission des
investissements avait vu le jour.
La crise économique qui frappe le pays depuis plus des
deux décennies et qui s'est manifesté dès 1975 notamment
par un taux élevé de décroissance de l'économie
poussa le zaïre à adopter un processus de planification.
D'abord pour le lancement des programmes sectoriels d'urgence
et de relance, et, en suite l'élaboration et la mise en oeuvre du
premier plan quinquennal de développement économique et social
(1986 - 1990)
Les deux premiers programmes de stabilisation de FMI au
zaïre (1976 et 1977) avaient eu des faibles résultats ; l'une de
critiques que leur était faite, la non-prise en compte de la relance de
l'appareil productif et des infrastructures économiques en vue de donner
un appui aux programmes FMI et de leur assurer un certain succès et
surtout pour la situation alarmante de certains secteurs vitaux. Le chef de
l'état lança en 1977 l'idée d'un programme d'urgence. Il
s'agit principalement des mines, des transports et de l'énergie. Ce
programme fut appelé «Plan Mobutu».
L'objectif étant de faire face à l'urgence, il
n'était donc pas question d'élaborer un programme de
développement pour chacun de ces secteurs, mais d'entreprendre quelques
actions pour atténuer les effets de la crise. Ce premier programme
d'urgence couvre de manière glissante la période 1979 -
1983.51(*)
Le plan quinquennal 1986 - 1990 avait pour objectifs d'abord
la réhabilitation de l'appareil de production et des infrastructures de
base en arrêtant le processus de dégradation; en second lieu
l'amorce de la relance par la promotion des secteurs sociaux d'appui au
développement et des activités productives d'intégration
et, en troisième lieu, l'assainissement et la rationalisation de la
gestion publique.
3.1.2.1 Processus de planification
Le système de planification zaïrois est
organisé comme suit:
v A la phase préparatoire, le travail consiste en
l'établissement des bilans-diagnostics de la situation économique
et sociale du pays aussi bien au niveau macro-économique sectoriel que
régional. Les organes chargés de ce travail sont essentiellement
les organes techniques c'est-à-dire les administrations techniques de la
base, les administrations centrales des Ministères techniques (cellules
départementales de planification, et le département du plan.
(Nous nous rappellerons du MPR parti-Etat est l'organe suprême, tout le
monde est dedans).
v A la phase d'élaboration proprement dite, trois types
d'organes interviennent:
- Les organes politiques (conseil Exécutif) au
début pour donner les directives et lever l'option en ce qui concerne le
scénario de base du plan à élaborer, et à la fin de
l'élaboration (conseil Exécutif et conseil législatif)
pour sanctionner le document;
- Les organes techniques pour l'élaboration du premier
projet du plan (Département du plan) et des programmes sectoriels et
régionaux (Départements techniques et administrations
régionales);
- Les organes consultatifs (conseil national de planification
et conseil régionaux de planification) pour examiner le travail des
organes techniques et proposer des corrections nécessaires. C'est au
niveau de ces organes notamment avec la participation des représentants
des diverses forces sociales et économiques que l'élaboration du
plan est un processus vraiment nationaux.52(*)
v A la phase d'exécution, le contrôle et
l'évaluation se font à un triple niveau: les départements
techniques d'abord, le département du plan ensuite et le conseil
Exécutif enfin lors de ses sessions trimestrielles
d'évaluation.
3.2 Le Plan triennal du feu Laurent
Désiré Kabila(1997- 1999)
Pour la réalisation de ce plan L.D. Kabila a
ambitionné de mener des actions aussi bien sur le plan politique,
économique que diplomatique. Inspiré de l'idéologie
maoïste, mais aussi du marxisme-léninisme, l'ensemble de ces
actions ont mis L.D. Kabila en déphasage tant avec les forces
socio-politiques internes qu'avec les intérêts des puissances
régionales et internationales.
C'est ainsi que tout au long de son court règne, son
régime avait fait face aux mécontentements de la classe
politique et à une résistance politique interne ; à
des difficultés économiques découlant de l'embargo
économique et financière lui imposé par la
communauté internationale dont il a déçu les
intérêts et à l'agression de ses anciens alliés (le
Rwanda, le Burundi et l'Ouganda). La conséquence en sera un règne
écourté et le démantèlement de son régime.
Mais, reconnaissons que L.D.Kabila n'avait pas bénéficié
de répit pour réaliser ses ambitions.
Laurent Désiré Kabila avait aussi
souligné ses reproches l'absence de liberté politique, de
liberté d'expression, de liberté de presse. Les prétendus
commissaires du peuple dans ce régime ne transmettent jamais les voeux
de la population. La classe politique au pouvoir vulgarisait et favorisait le
tribalisme, en privilégiant certaines tribus au détriment des
autres dans l'exercice du pouvoir.
3.2.1. LA PERIODE DE CONCEPTION
Sa conception date du 31 décembre 1997, sous
l'inspiration du feu L.D.Kabila avec la collaboration du ministère de
plan de l'époque sous la direction de Monsieur BABI MBAYI.
3.2.2 COUT TOTAL DU PLAN TRIENNAL
Le montant global des investissements tennait compte des
imprevues et du cout d'encadrement du secteur informel et était reparti
pour les trois ans de la manière suivante :
v Première année : 1000
000 000 $
v Deuxième année : 2000 000 000 $
v Troisième année : 1 500 000
$
Cout total : 4 500 000 000$
3.3.3 SECTEURS D'INTERVENTION
Ce plan avait comme secteurs :
A) Le secteur économique qui avait
des sous secteurs à savoir:
v Le transport et communication
v L'agriculture et l'élevage
v L'énergie
v L'industrie
B) Le secteur Social et administratif qui
avait aussi des sous secteurs parmi lesquels on retrouvait:
v La santé
v L'éducation
v La justice
3.3.3.1 DEROULEMENT DU PLAN TRIENAL
A) Secteur économique
A.1 Transport en communication
Sur le plan de l'aménagement des infrastructures
routières, les politiques et stratégies des entreprises
étaient efficaces. La désarticulation du système de
transport avait pour cause principale l'inadéquation des systèmes
d'organisation des services de transport et de communication ainsi que la
défectuosité et la dégradation des infrastructures
aéroportuaires, lacustre, fluviales et maritimes. Dans l'ensemble du
pays, le résultat n'était pas bon.
A. 2 Agriculture
Dans ce secteur, le plan triennal à mis sur pied un bon
objectif.
Concernant ce dernier, nous avons constaté que le
résultat étai à moitié atteint puisque le service
national avait effectuuer son travail en prennat le site de Kanyama Kasese. En
effet, l'agriculture a pris l'empleur que sur d'autres provinces, mais pas sur
toute l'étendu de la République.
Le résultat ont demontré que l'amelioration de
l'agriculture se faisait sentir mais seulement pour certaines provinces.
A.3 L'énergie
L'objectif global du secteur énergétique
était l'électrification des masses dans tous les coins et recoins
du pays et de mettre en place l'eau à la disposition de tout le
monde.
Dans ce secteur, la plus part des ménages était
électrifié et l'eau était distribué seulement dans
le milieu urbain mais le monde rural était toujours laissé
à son triste sort.
A.4 L'industrie
Le Plan triennal avait prévu de relever dans ce secteur
l'industrie elle-même et les petites et moyennes entreprises
agricoles(PMEA). Pour relancer l'économie, l'urgence était de
s'atteler à la valorisation du secteur agricole. Pour que la
réhabilitation du secteur industriel soit efficace, il fallait
prioriser et valoriser les industries et les PMEA. Mais le constat était
amère du faite que ce secteur n'a pas était valorisé.
B) Secteur social et administratif
B.1 La santé
L'objectif qu'avait prevu le plan trienal étai
dans son entiereté d'assurer et de donner à tout le monde le
premeir soin de santé ; étant donné que les hopitaux,
les centres pharmaceutiques de recherche, les dépots, les batiments, les
pharmacies etaient dans un etat de delabrement.
B.2 L'education
En résumé nous pouvons dire que, le
Président L. D. Kabila avait inscrit son action politique,
économique et diplomatique dans la perspective d'une autonomie politique
et économique. Il est resté attaché à son
idéologie révolutionnaire forgée dans les années 60
à l'époque de la guerre froide où les deux grandes
puissances mondiales (USA et URSS) cherchaient à étendre leurs
influences respectives dans certaines régions en s'appuyant sur des
régimes politiques qu'elles soutenaient. Mais le contexte dans lequel
L.D. Kabila a exercé son pouvoir ne se prêtait pas à une
telle idéologie. Avec le capitalisme triomphant qui a
universalisé ses valeurs depuis la chute du mur de Berlin, il
s'avère utopique de croire édifier une société qui
serait entièrement hors de son emprise.
C'est ainsi que, sur le plan interne, L.D. Kabila n'a pas
obtenu le consensus des forces sociopolitiques autour des modalités
d'aménagement du champ politique congolais. Aussi, pris au
dépourvu par les contradictions internes à son propre
régime, il n'a pas pu restaurer l'Etat démocratique et de droit
souhaité par tout le peuple congolais.
Sur le plan externe, ses relations tumultueuses avec la
France, la Belgique, les USA, les autres pays occidentaux et les institutions
de Breton Wood lui ont privé leur soutien dont il avait pourtant besoin
pour la reconstruction nationale.
Toutefois, son rêve d'un Congo grand, indépendant
et souverain reste un projet à inscrire dans les ambitions de tous les
dirigeants, actuels et futurs, si l'on tient à ce que ce pays soit
respecté dans le concert des nations. Nous devons, nous tous, comme nous
recommande notre hymne national, assurer la grandeur de la mère patrie,
prêter serment de liberté à léguer pour toujours
à notre postérité. M'zee LD Kabila, quelles que soient ses
incohérences, l'avait compris et réaffirmé dans l'hymne
dédié aux opprimés : « Il n'y à
point de doute d'abattre l'exploitation et de créer une juste
société... Tenons bien nos armes dans nos mains...Quoi qu'il en
coûte, jamais de servitude. »
3.3Aperçu sur la politique
de Joseph Kabila et les cinq chantiers
L'avènement au pouvoir du Général-Major
Joseph Kabila à la suite de l'assassinat du feu président LD
Kabila, avait laissé penser aux ténors de la révolution du
17 mai qui avaient planifié cette succession aux allures monarchiques,
à la continuité dans le changement.
En effet, la remise du pouvoir à Joseph Kabila par les
compagnons de LD Kabila, s'il faut s'en tenir aux déclarations
officielles, était perçue comme une capacité
autorégulatrice du régime après la disparition
inopinée de son concepteur à l'effet de préserver les
acquis de la « révolution du 17 mai 1997 ».
Mais, force est de constater que de sa prise du pouvoir
jusqu'à l'installation des institutions de la transition post dialogue
(30 juin 2003), Joseph Kabila, sous la pression des événements et
de la communauté internationale, a mené des actions marquant sa
prise de distance vis -à--vis de l'orientation
idéologico-politique de son prédécesseur.
Sa gestion du processus de paix, de l'économie et de la
diplomatie démontre bien cette rupture.
Sur le plan interne, Joseph Kabila s'est engagé
à consolider la « communion nationale » en
normalisant la vie démocratique mises-en mal par son
prédécesseur.
Concrètement sur le plan politique, KABILA joseph
comptait donner un coup d'accélérateur aux négociations
politiques qui semblaient être bloquées du règne de son
prédécesseur.
Cependant, les problèmes politiques d'importance
majeur, avait- il noté devraient trouver leurs solutions dans le cadre
du dialogue inter congolais.
Aussi, a-t-il promis d'oeuvrer au renforcement de l'Etat de
droit, de promouvoir la bonne gouvernance et la démocratie par
l'organisation des élections libres et transparentes sur toute
l'étendue de la République Démocratique du Congo.
Sur le plan des droits de l'homme, Joseph Kabila s'est
engagé à garantir les droits de l'homme et la justice afin que
toute congolaise, tout congolais tout étranger accueilli sur le sol
congolais jouisse, dans le respect de la loi, de la liberté, de
l'égalité, de la dignité, de la protection de sa personne
et de ses biens.
Au niveau juridique et judiciaire, le nouveau chef de l'Etat
prenait l'engagement de voir les organes et services de l'Etat à oeuvrer
dans le respect de lois, afin que la sécurité juridique et
judiciaire devienne une réalité, avec comme conséquence la
sécurité des biens et des personnes sur toute l'étendue du
territoire congolais. Dans le même ordre, la reforme de la justice
militaire devrait être minée à terme et la
compétence de la cour d'ordre militaire limité aux seuls
infractions relatives aux codes et règlements de la justice
militaire.
Pour y parvenir, il déclarera qu'il se rendra partout
où l'on parlera de paix. Ce qu'il fit en rendant successivement aux Usa,
en France puis en Belgique. Dès le 15 février 2001, il
prendra part au sommet de Lusaka sur le processus de paix en RDC...
3.3.1 Le défi de la reconstruction nationale
C'est ainsi
que Joseph Kabila s'était résolu d'améliorer les rapports
de coopérations avec les principaux partenaires de la RDC, à
savoir l'Union européenne, les Etats-Unis, la France et la Belgique, en
pansant, disait-il, les plaies causées par certaines
incompréhensions qui ont prévalu entre ces partenaires et le
régime de son défunt père. Car, estime-t-il, ces
partenaires avaient un rôle important à jouer dans le
développement du Congo. Il a pensé aussi renforcer les relations
fraternelles qui existaient déjà entre la RDC la Chine, la Russie
et les autres Etats d'Asie.
Au niveau africain, tout en appelant à la
redynamisation de l'Union africaine dans l'esprit des pères fondateurs,
Joseph Kabila avait plaidé pour une grande intégration dans le
cadre de la SADC et du COMESA. C'est dans cette perspective qu'il promettait de
s'impliquer personnellement pour la réussite de processus de paix au
Burundi.
Ainsi, Joseph Kabila s'était fait fort de voir la RDC
jouer un rôle plus actif dans les affaires internationales et de
contribuer aux cotés des autres pays à des solutions
adéquates devant la prolifération des guerres, l'aggravation de
la pauvreté et de la mondialisation.53(*)
En définitive, et comme nous pouvons le constater, les
propositions de solutions faites par Joseph Kabila pour relever les
défis de l'heure suscitent des interrogations quant à son
engagement d'inscrire son action dans « l'esprit et l'orientation
politique » de LD Kabila, comme il n'a cessé de le rappeler
dans ce discours d'investiture. Ces propositions de solutions, pour tout
analyste averti, montrent plutôt sa volonté de rompre avec la
ligne politique et idéologique de LD Kabila. Car, face à la
gravité de la crise, Joseph Kabila a souligné qu'il n'avait plus
droit à l'erreur (sous-entendues les erreurs commises par son
père dans la conduite de la République).
C'est ainsi que dans ce même discours, en acceptant la
magistrature suprême lui confiée par les Institutions de la
République, il affirmait qu'il s'emploiera à réaliser des
changements profonds et ce, dans tous les secteurs de la vie nationale. Ces
changements profonds sous-entendaient une nouvelle manière de conduire
les affaires publiques différente de celle de l'ordre ancien.
Sur le plan politique, institutionnel et des droits de
l'homme, les avancés ne sont pas notables. Notons d'abord que Joseph
Kabila a continué administré le pays sous le régime du
décret-loi constitutionnel 003 qui pratiquement abolissait la
séparation des pouvoirs exécutif, judiciaire et
législatif.
Quant à la situation des droits de l'homme, elle est
restée trop préoccupante. Dans le bulletin N° 042 de la
MONUC, M.Gurane NDIAYE de la section droit de l'homme note que les arrestations
des dirigeants politiques se poursuivent jusqu'à présent. Mais un
fait est vrai la fréquence a diminué par rapport au temps de LD
Kabila. Sur le plan de la sécurité juridique et judiciaire, les
arrestations arbitraires continuent et l'administration de la justice se fait
à la tête du client sauf, la cour d'ordre militaire qui a
été instruite de dessaisir des dossiers relevant des juridictions
du droits commun et de ne s'occuper que des infractions relatives aux code et
aux règlements militaires, aujourd'hui des moins en moins des civiles
comme justiciables. 54(*)
Au plan socio
- économique, le gouvernement est loin de mobiliser toutes les forces
vives dans la production afin d'améliorer par le travail, les conditions
de vie des populations, les soins médicaux et l'éducation restent
aléatoires. Néanmoins, des mesures ont été prises
pour stabiliser l'économie en vue de sa relance.
La libéralisation des activités
économiques a été effective, autant que la circulation
concomitante des devises étrangères et des francs congolais. Le
commerce de diamant et d'autres matières précieuses a
été libéralisé. L'exécution des
dépenses s'est fait sur base de caisse et le non recours à la
planche à billets ont conduits à la stabilité relative des
prix intérieurs et du taux de change. Ce qui a cassé la spirale
de l'hyper inflation et amener le FMI, dans le cadre du programme
intermédiaire renforcé (PIR), à donner son satisfecit.
Dans la foulée de la recherche des voies et moyens pour
restaurer la paix en RDC, le Président Joseph Kabila avait
sabordé ce que l'on peut qualifier
d' « acquis » de la révolution du 17 mai que
les compagnons de son défunt père et prédécesseur
pensaient qu'il préserverait. Nous pouvons noter au passage la
suppression des CPP, des FAP, de BNPS ; l'abandon jusqu'à la
faillite totale des Cantines populaires, de la Réserve
stratégique et de Service national. Il s'agit là des instruments
mis en place par M'zee LD Kabila dans la perspective de la mobilisation des
masses populaires, de l'autodéfense populaire et de l'autoprise en
charge collective. Leur suppression symbolise la fin de la révolution du
17 mai.
3.3.2 Les infrastructures constituent un besoin fondamental
de la vie tant sociale qu'économique. Elles affectent de ce fait
l'environnement social et économique d'une contrée humaine.
Sur le plan social, les infrastructures adéquates
améliorent les conditions de vie de la population, laquelle peut
aisément se mouvoir et faire circuler ses biens, vivre dans un
environnement assaini, s'informer et communiquer avec ses semblables, pour ne
citer que ces avantages. De fil en aiguille, les infrastructures constituent
des opportunités de création d'emplois et représentent par
conséquent une stratégie efficace de lutte contre la
pauvreté.
L'amélioration des conditions de vie des Congolais
ayant toujours été le souci ultime du Chef de l'Etat et le
fondement même de son engagement politique, l'on comprend dès lors
la place privilégiée qu'occupent les infrastructures dans ses
Cinq Chantiers prioritaires.
Sur le plan économique, le rôle des
infrastructures est tout aussi fondamental qu'évident. En effet, les
infrastructures affectent le circuit économique, de la production
à la consommation des biens et services, en favorisant
l'approvisionnement et la distribution aux consommateurs.
Le déficit en infrastructures aura ainsi un impact
négatif sur les activités productives, entraînant par
là divers effets pervers sur la vie communautaire. Par ailleurs, la
lutte contre la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie
de la population nécessitent moult investissements appelés
à convertir en richesses réelles les multiples
potentialités que regorge le pays. Mais l'installation desdits
investissements requiert l'existence des infrastructures adéquates, qui
constituent un facteur important du climat d'investissement. 55(*)
Il importe de préciser que dans le cadre des Cinq
Chantiers du Chef de l'Etat, les infrastructures comprennent les routes, les
chemins de fer, les ports et les aéroports, l'aménagement urbain
ainsi que les nouvelles technologies de l'information. Toutes ces
facilités améliorent le standard de vie de la population et
constituent un élément clé de la croissance
économique régionale et nationale.
D'une manière générale, la situation
actuelle des infrastructures en République Démocratique du Congo
appelle beaucoup d'investissements. Les infrastructures sont, en effet,
insuffisantes et inadéquates. La plupart de celles qui existent se
trouvent en un état de dégradation très avancée.
3.3.4 SUR LE PLAN SANITAIRE
Pour y arriver plusieurs actions sont envisagées par le
gouvernement
· Réorganiser le système national de
santé, de manière à rapprocher la population des centres
de soins par leur décentralisation et leur déconcentration ;
· Améliorer l'accessibilité aux soins par
la couverture adéquate en infrastructures de santé,
l'approvisionnement en équipements et en médicaments essentiels,
le déploiement des ressources humaines sur toute l'étendue du
territoire national et la mobilisation des ressources financières ;
· Améliorer le rendement des services par la
motivation du personnel, le développement des activités
d'information sanitaire, de formation du personnel de santé, de
recherche et de communication pour la santé ;
· Promouvoir un environnement propice à la vie
saine par la dynamisation des activités d'hygiène,
d'assainissement du milieu, de contrôle de qualité,
d'approvisionnement en eau saine et en denrées alimentaires 56(*)
Le but primordial du Chantier Santé du Chef de l'Etat
est de promouvoir l'état de santé de toute la population, en
fournissant des soins de santé de qualité, globaux,
intégrés et continus avec la participation communautaire, dans le
contexte global de la lutte contre la pauvreté.
3.3.5 L'eau et l'électricité constituent
des nécessités aussi bien pour la vie humaine que pour la vie
économique.
En effet, l'accès à l'eau potable et à
l'électricité participe à l'amélioration des
conditions de vie des populations ; il figure parmi les critères
servant à mesurer le niveau de développement humain d'une
communauté.
D'autre part, l'eau et l'électricité
conditionnent l'activité économique.
Elles permettent, en effet, aux usines et différentes
machines de fonctionner et de produire. C'est ainsi qu'elles constituent l'un
des éléments importants du climat d'investissement.
En dépit d'énormes potentialités
énergétiques que regorge la République Démocratique
du Congo, une bonne frange de sa population n'a pas accès à l'eau
potable et à l'électricité, surtout à
l'intérieur du pays. Des générations entières
vivent dans le noir le plus total. Dans les grands centres urbains que des
coupures intempestives de l'énergie électrique. Seule, une petite
fraction de la population rurale estimée à 17% seulement a
accès à l'eau potable ; tandis que pour
l'électricité, l'accessibilité est inférieure
à 1%.
Avoir l'eau et l'électricité ne devra plus
être un rêve car le gouvernement y consentira des efforts pour
rendre les deux énergies vitales à la vie de l'homme accessible
à tous les congolais. Il sied de rappeler que le chef lieu de la
province du Maniema ; la ville de Kindu est déjà
électrifié quarante six ans après l'accession de notre
pays à l'indépendance.
Le
Chef de l'Etat entend encourager l'accroissement de la production
énergétique nationale ainsi que la desserte en eau et en
électricité sur l'ensemble du territoire national, mais aussi
l'extension des champs de production des hydrocarbures dans le bassin
côtier, la cuvette centrale et le Graben. 57(*)
Le logement en RDC constitue un élément de
dignité humaine, et contribue de ce fait à l'amélioration
des conditions de vie de la population. Une personne sans logement est en proie
à l'instabilité de tout genre. Disposer d'un logement propre est
une assurance pour sa vie et pour sa progéniture.
Le logement est l'une des questions cruciales auxquelles sont
confrontées actuellement les populations congolaises. La plus grande
partie de l'ensemble des Congolais ne dispose pas d'un logement propre.
D'où, le nombre de locataires dépasse de loin celui de
propriétaires d'immeubles.
En vue d'assurer un logement décent pour tous, l'Etat
congolais met en place une politique attractive des investisseurs
privés dans ce secteur, en leur accordant des facilitations pour la
concrétisation de leurs projets, notamment par l'attribution
aisée des terres.
3.3.6 Le travail assure l'indépendance de la
nation Congolaise
Du fait du nombre limité d'entreprises en
activité en République Démocratique du Congo, il n'est pas
aisé de trouver de l'emploi, quelle que soit sa qualification. Le
nombre d'employés recensés dans l'économie formelle
était de 663.089 en 2006, soit 2,4% de la population active
potentielle. L'administration publique enregistre 41% des travailleurs, le
secteur privé 44% et les forces armées 15%.
Pour le Chef de l'Etat, la création d'emplois est
prioritaire afin de résorber le chômage galopant qui passera
essentiellement par les activités de l'agriculture, des industries, du
tourisme et autres services. Pour y arriver, le gouvernement
prône : la promotion agricole .l'idéal pour le
gouvernement dans le secteur de l'agriculture est d'assurer la
sécurité alimentaire des congolais et de contribuer à la
réduction de la pauvreté. La promotion industrielle par la mise
en place de nouvelles unités industrielles de transformation ainsi que
le renforcement des capacités de celle existantes sont
génératrices de milliers d'emplois.
La promotion touristique Au regard des potentialités
touristiques de la République Démocratique du Congo
indiquées plus haut, il y a lieu de se convaincre que la gestion
responsable et la promotion du secteur du tourisme sont de nature à
assurer le bien-être socio-économique des populations congolaises,
à drainer des investissements dans ce secteur et à
générer des ressources importantes dont l'Etat a besoin pour
couvrir les dépenses publiques.
Le tourisme est appelé à contribuer largement au
développement durable du pays, par la création de nombreux
emplois, tant directs à travers l'hébergement, la restauration,
le transport et autres services consommés directement par les touristes
qu'indirects (production des biens et services destinés aux fournisseurs
des services touristiques). Pour le chef de l'Etat, le chantier de l'emploi est
prioritaire car estime-t-il en créant les emplois l'on améliore
les conditions de vie de la population congolaise. 58(*)
En conclusion, Nous pensons que s'il est vrai que la
gouvernance de Joseph Kabila a, dans une certaine mesure, ramené la
paix, la réunification et le retour du Congo sur la scène
internationale.
Le tableau comparatif que nous venons de dresser au sujet de
style de gouvernance de trois leaders à savoir J.D Mobutu L.D. Kabila et
Joseph Kabila, reflète le mieux la délicate situation dans
laquelle se trouvent les Etats sous développés dans le contexte
de la mondialisation. Il s'agit du choix à faire entre
l'indépendance qui requiert des sacrifices énormes et
l'alignement sur les diktats des grandes puissances pour préserver les
ordres établis. Cette situation a été brillamment
décrite par Mabika Kalanda en ces termes : « L'homme noir
en général et l'homme congolais en particulier sont à la
croisée des chemins. Ils doivent choisir d'être eux-mêmes ou
se fondre et disparaître dans les autres. Le choix doit porter sur la
liberté ou sur l'esclavage.»59(*)
Nous pensons que cette voie est la seule susceptible de
conduire le Congo à s'autodéterminer. Mais la question qui se
pose est celle de savoir si la RD. Congo dans la situation actuelle est en
mesure de s'engager dans cette voie qui semble être à la fois
audacieuse, sinueuse et périlleuse. Dans l'immédiat, une telle
entreprise parait illusoire et dangereuse. Les cas de Lumumba et L.D. Kabila
sont illustratifs.
CHAPITRE IV : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
Ce présent chapitre aborde le travail de terrain ou nous
avons à présenter les résultats de nos enquêtes et
à les interpréter.
Ceci dans l'ultime but de confirmer ou d'infirmer nos
hypothèses de travail.
4.1 DEFINITION DE L'ENQUETE
Pour Mande, R. ; « l'enquête est un
procédé scientifique, un outil, un moyen d'investigation pour
designer la réalité des choses, découvrir la
réalité, les conséquences et les causes de cette
évolution ».60(*)
Elle est aussi une réunion de témoignage pour
élucider une question douloureuse.
A notre égard, elle est l'ensemble d'études
menées au sujet d'un phénomène donné pour en avoir
une idée lumineuse et précise.
4.2 BUT DE L'ENQUETE
Le but de l'enquête sur le terrain consiste sans nul
doute à récolter essentiellement les informations relatives au
sujet étudié pour la vérification des hypothèses
émises au préalable comme une considération
théorique par rapport à la réalité sur terrain.
4.3 METHODE PARTICULIERE D'ANALYSE DE
L'INFORMATION : FIELD RESEACH
La Field reseach est entendue comme une étude sur le
terrain61(*), celle-ci
veut dire que cette méthode consiste à étudier les
situations concrètes dans leur contexte réel, utilisée par
les anthropologues et les sociologues, la Field Reseach, combinant le plus
souvent l'observation participante, les entretiens semi directifs et l'analyse
secondaire.
Elle se penche alors les groupes particuliers dont elle tente de
saisir les comportements et les interactions.
Voulant renchérir, « la
participation » consiste à habiliter le peuple, à
s'impliquer dans la mise sur pied des structures et la conception des
politiques et des programmes qui servent les intérêts de tous,
ainsi qu'à contribuer efficacement au développement et en
partager équitablement les avantages.
Ainsi, nous nous sommes servis de cette démarche en vue de
nous rendre compte de la réalité du milieu.
Pour raison de crédibilité avec le moment que nous
avons eu à la mairie ainsi qu'avec les différentes
autorités communaux ; notre enquête a été
expliqué à trois niveaux :
Ø La mairie de la ville
Ø Les différentes communes de la ville
Ø Les différents bureaux des quartiers
Ces institutions administratives ont révéler une
réalité qui tente d'une façon d'une autre à
confirmer les hypothèses envisagées.
Vu que le développement comporte plusieurs dimensions de
la vie ; à savoir :
Ø la dimension économique ;
Ø la dimension sécuritaire ;
Ø la dimension culturelle ;
Ø la dimension politique ;
Ø la dimension sanitaire ;
Ø la dimension éducative ;
Ø la dimension social ;...
Ainsi, le développement ne sera réel que par la
conjugaison de toutes ses dimensions.
4.5 INTERPRETATIONS DES RESULTATS
Ici, il est question de voir comment les activités de la
ville sont gérées de la mairie aux communes en débouchant
par les quartiers.
Le maire de la ville après avoir arrêter une
stratégie, il fait appel aux bourgmestres sur instruction de la haute
hiérarchie pour que la stratégie soit appliquée.
Et, les bourgmestres à leur tour font à ce les
chefs de quartiers soient informer le plus tôt en vue de faire arriver
l'information à la base et enfin l'établissement des rapports
à tous les niveaux.
4.5.1 CONTRAINTES SUR LE PLAN ECONOMIQUE
L'économie de la ville est flottante du faite que la
non perception de certains taxes a fait que les résultats soit
médiocres ; il s'agit des taxes vélo, chariot,
électricité, eau, taxe casinos, plaques.
Ainsi au niveau local, la population est entrain de croupir
dans la misère noire du point de vue alimentation.
Un bon nombre de la population consomme une fois par jour la
nourriture préférée qui est le Bukari.
Mais, nous avons observé que dans la
périphérie de la ville, une partie consomme le manioc et plus
précisément dans la commune Annexe car un bon nombre de la
population a des plantations à coté de leurs parcelles.
4.5.2 CONTRAINTE SUR LE PLAN SECURITAIRE
A signaler que l'état sécuritaire de la ville
est à déploré car chaque jour qui passe on assiste soit
à un vol à main armée, soit à un assassinat.
Malgré que le gouvernement provincial a doté les communes de
voitures pour assurer la sécurité mais mal est que ces
véhicules font parfois autres choses.
Dans ce domaine, la ville de Lubumbashi a vécu un
climat d'accalmie hormis les irruptions criminelles enregistrées dans
certains coins chauds des quartiers des certaines communes.
Cependant avec l'ouverture de certaines carrières
artisanales à travers la province, il y a lieu de noter que des
chômeurs jadis brigands ont été absorbés dans ces
différentes carrières et entreprises de la place.62(*)
Un autre phénomène non négligeable
à stigmatiser c'est le phénomène « enfants de la
rue » qui prend des dimensions croissantes dans la ville de
Lubumbashi avec tous les corollaires négatifs de pick Pocket, viol et
actes de vandalisme criants.
Plusieurs enfants viennent de deux Kasaï pour s'installer
à Lubumbashi et passant nuit à la belle étoile. Ils ont
tous été internés à Kasapa par le gouvernement
provincial qui a aménagé les infrastructures appropriées.
Ceux qui sont à mesure d'apprendre un métier ont
été transférés à Kanyama Kasese.
4.5.3 CONTRAINTE SUR LE PLAN CULTUREL
Le facteur culturel reste important,
malheureusement, elle est prise parfois avec négligence.
Le développement d'une entité est aussi
culturel.
A Lubumbashi, nous assistons à une multiplicité des
cultures ce qui est une bonne chose mais la plus part de cette population ne
savent distinguer le village et la ville.
4.5.4 CONTRAINTES SUR LE PLAN SANITAIRE
L'enquête sur le terrain a montré que :
Ø Le non respect de la politique nationale en
matière de la santé par ces structures privées ;
Ø Pas de surveillance
épidémiologique ;
Ø Plusieurs pharmacies ne sont pas en ordre de
fonctionnement ;
Ø Les plan d'action de l'ensemble du district ne sont
jamais financés par le gouvernement ;
Ø Manque des moyens de transport pour faire le suivi et
l'évaluation des activités dans les zones de santé.
Ø Le taux de morbidité est
élevé.
4.5.5 CONTRAINTES SUR LE PLAN EDUCATIF
Bien qu'il existe plusieurs écoles à Lubumbashi,
le taux d'analphabètes est toujours à considéré car
jusqu'à lors l'enseignement primaire ne pas gratuit.
Faute des moyens, les parents ne savent à quel Saint se
vouer car n'ayant pas des possibilités pour payer les études de
leurs enfants ; tel est le cas même pour l'école maternel.
La plupart de bâtiments sont devenus très
vétuste et nécessitent l'aménagement adéquat.
Inexistence des moyens de locomotion.
4.5.6 CONTRAINTES SUR LE PLAN HABITAT ET ENVIRONEMENT
L'aspect de l'habitat constitue un facteur très
visible d'emblée qui fait lire parfois la pauvreté et la
richesse.
En effet, le plan panoramique de la ville laisse
entrevoir :
Ø Les maisons qui sont construites
généralement en briques cuites, couvertes en tôles dans
beaucoup de cas mais quelques quartiers présentent une construction des
maisons en briques adobes tel est le cas du quartier Kasungami, Luwowoshi et la
cellule Tshansansa...
Ø Parfois dans ces quartiers cités, les
constructions sont anarchiques et ne respectent pas aucune norme
urbanistique.
4.5.7 CONTRAINTES SUR LE PLAN DEMOGRAPHIQUE
Suite à l'explosion démographique et à
l'expansion de la ville devenue cosmopolite. Certaines communes de la ville de
Lubumbashi devront subir le découpage en vue de rapprocher les
administrés de l'administration (gouvernés aux gouvernants),
territoriale de proximité pour la mise en place d'une administration de
développement. Et, les communes visées pour ce nouveau
découpage au regard de leurs étendues sont les suivantes :
Annexe, Lubumbashi, Kampemba et Katuba.
4.5.8 CONTRAINTES SUR LE PLAN DE LALIBERTE ET AU DROIT
Nous assistons à différentes formes de
domination sociale : payement des taxes inutiles. Ceux-ci parfois limitent
la liberté, en partie de la population et limite cette dernière
à pouvoir s'exprimer et de jouir et vaquer de plein droit à leurs
activités.
Les effets de la justice présentent un aspect
négatif aussi bien pour l'accusateur que pour l'accusé suite
à des manoeuvres scabreuses en matière de traitement des
délits et peines sur font du favoritisme.
4.6 INTERPRETATIONS DE RESULTATS
Après plusieurs descentes effectuées sur le
terrain l'interprétation des résultats nous donne ce qui
suit :
· La majorité de la population de la ville
cuprifère est pauvre et ses besoins prioritaires ne sont encore
maitrisés (santé, alimentation, éducation) ;
· Le désengagement du gouvernement face aux ILD a
un impact négatif sur la population de cette entité :
· le gouvernement ne s'intéresse pas aux ILD pour
les raisons que voici :
- la mauvaise gouvernance ;
- le détournement de fond public ;
- le régionalisme ;
- le tribalisme ;
- le manque de connaissance de certaines entités par
les autorités en matière d'ILD.
· l'insécurité au niveau de la ville est
à déplorer ;
· le niveau d'instruction est en baisse suite au non
payement des enseignants ;
· l'aspect sanitaire dégringole ;
· manque de construction de nouvelles infrastructures
scolaires
De ce qui précède, nous retenons que la
réalité sur terrain vient de confirmer différentes
constatations décrites. D'où les problèmes existent mais
le mieux est de trouver la solution pour arriver peu à peu au
développement.
Car dit on « l'homme prudent voit le mal de
loin » et « mieux vaut prévenir que
guérir »
Nous interprétons les résultats d'après
la méthode PIPO qui est l'une de méthodes utilisées en
planification et élaboration des projets et qui signifie :
Planification des interventions par objectif).63(*)
En voici quelques étapes importantes relevant de notre
analyse.
1. Hiérarchisation et Analyse sectorielle des
problèmes.
a) Problème central : Mauvaise gouvernance.
b) Cause :
- Absence du sens du patriotisme ;
- Incompétence et irresponsabilité technique
dans le chef des autorités politiques et administratives ;
- Lourdeur et inopération de l'autorité centrale
dans l'exécution locale ;
- Manque des moyens au niveau local causé par la non
rétrocession ;
- Détournement de fond.
c) Conséquences :
- Désengagement du gouvernement pour appuyer les
ILD ;
- Analphabétisation :( Frais mensuels
élevés, Insuffisance d'écoles et manque de construction
d'autres écoles et centre professionnels).
- Déforestation :( Déboisement, destruction
des ressources, appauvrissement du sol, désertification).
- Délabrement des infrastructures :(Mauvais
état des installations sanitaires, des marchés publics...)
-Dégradation des structures sociales.
- L'état sanitaire dégringolant (sous
alimentation, maladies hydriques, épidermiques, endémiques,
mortalité élevé.
- Mégestion de l'entité (insalubrité
et insécurité totale, manque d'appui des ILD.
2. Analyse des parties prenantes
A. Gouvernement et Mairie
Etant les entités administratives
décentralisées d'après les propositions de la nouvelles
loi constitutionnelle, ils ont un impact dans le développement de la
ville d'une part et de la province d'autre part.
B. COMMUNES
Elles ont une grande tache dans l'application des mesures
émanant de la haute hiérarchie pour être
exécuté dans les quartiers.
C. Les Organismes Non Gouvernementales
Elles restent toujours des partenaires au coté de
l'Etat ; celles-ci contribuent d'une façon d'autre à
travers leurs réalisations tant soit peu au développement du
pays.
D. Les Eglises
Elles ont plusieurs oeuvres à caractère social,
notamment certaines Eglises contribuent dans la prise en charge des enfants
vulnérables, des filles mères...Elles sont réellement
intéressées dans l'appui aux ILD.
E. Les Notables
Ce sont des leaders locaux de position qui peuvent influencer
grandement le processus de développement de la ville.
F. La population
Elle est actrice principale de toutes réalisations,
cependant elle est appeler a participer à la conception même de
tout projet pour que cette dernière puisse se l'appropriée.
D'où elle doit s'impliquer totalement dans la
sensibilisation, la conscientisation, et la responsabilité aux actions
pour son bien être afin que le DL soit réel.
G. Les entreprises
Par le fait de leur production, elles sont censées
aider le gouvernement dans le processus de développement tout en
commençant par le milieu dans lesquelles elles oeuvrent.
H. Les écoles
Disons que l'éducation est la base d'une nation car
sans elle le développement est obsolète.
Le cours de civisme et celui d'éducation à la
citoyenneté doivent être renforcé en vue de préparer
les futurs dirigeants du pays à la bonne gouvernance et au
patriotisme.64(*)
Mauvaise gouvernance
Détournement de fond.
Mauvaise état des infrastructures
Insalubrité et insécurité totale
Déboisement et destruction des ressources,
appauvrissement du sol
Frais mensuel élevés, insuffisance de fourniture
scolaire scolaires
Megestion de l'entité
Mauvaise santé
Délabrement des infrastructures
Déforestation
Analphabétisme
Absence du patriotisme
Lourdeur et inopération de l'autorité centrale
dans l'exécution locale
Détournement de fond
Incompétence et irresponsabilité dans le chef
des dirigeants
Manque des moyens au niveau local
Application de la bonne gouvernance
Appui aux ILD
Bonne état des infrastructures
Propriété et sécurité
totale
Reboisement et protection des ressources
Réduction des
frais mensuel élevés, insuffisance de fourniture
scolaire scolaires
Bonne gestion de l'entité
Bonne santé
Construction des infrastructures
Reboisement
Alphabétisme
Esprit du patriotisme
Souplesse et opérationnalisation de l'autorité
centrale dans l'exécution au niveau locale
Pas de détournement de fond
Compétence et responsabilité dans le chef des
dirigeants
Manque des moyens au niveau local
STRATEGIES ARRETEES
STRATEGIE I
|
STRATEGIE II
|
STATEGIE III
|
STRETAGIE IV
|
Création d'un centre de consultation en bonne gouvernance
et en développement
|
Renforcement des capacités des autorités publiques
et administratives en bonne gouvernance
|
Confier la responsabilité aux ONG et au CCCB sans
oublier le gouvernement pour la sensibilisation en bonne gouvernance afin de
prôner au DL
|
Donner à la population le pouvoir d'entreprendre leurs
propres initiatives de développement moyennant certaines mesures
d'encadrement
|
La première stratégie nous intéresse, en ce
sens qu'elle servira de guide entre les autorités politico
administratives et la gestion des entités.
Tout ceci dans l'instauration de la bonne gestion.
Raison pour laquelle nous l'avons utilisé comme projet
dans le dernier chapitre de notre travail.
Il a été question dans ce chapitre de faire une
enquête participative, de voir comment fonctionne les entités
administratives d'une part, et d'autres part comment elles sont
gérées.
Nous avons également tenté de relever quelques
conséquences, et cause du non application de la bonne gouvernance et du
désengagement du gouvernement.
Il ressort de l'analyse des problèmes que la
réalité sur terrain vient confirmer nos hypothèses.
* 1 Quivy, R. et Compennhoudt,
L.V. ; Manuel de recherche en science sociales, Ed.
Bordeaux, France, P.42
* 2 Idem
* 3 Mulumbati Ngasha A.
Introduction à la science politique, Ed. Africa,
Lubumbashi, P.18
* 4 Op cit, P.4.
* 5 Mulumbati Ngasha A.
cité par Sony Musekwa, Mémoire, ISIM, 2006, Inédit.
* 6 Raymond, Q, et Compennhoudt,
L-v., Manuel de recherche en science sociales,
4ième éd. Dalloz, Paris, 1995, p.238
* 7 Op cit, P.4
* 8 Mulumbati Ngasha A., op cit
* 9 Mulumbati Ngasha A., op cit
* 10 Mpala, L. ;
cité par Kapya, M. Travail de fin de cycle, ISIM, 2009.
* 11 Ntambwe Kazadi, Travail de
fin de cycle, ISIM, inédit
* 12 Sony Masekwa,
mémoire, Op cit, P.
* 13 Maninayi Kabasele, Travail
de fin de cycle ; La pauvreté et scolarisation des enfants
dans le quartier Luwowoshi, ISIM, inédit
* 14 Dictionnaire Larousse
n° 28, 2ème Ed. HACHETTE, 1996- 1997.
* 15Idem
* 16 Http:/
fr.Wikipedia.Org/ W/ Index. PHP consulté le 10 Mai 2010.
* 17 Hannah Arendt,
Essai sur la révolution, éd. Gallimard 1967.
* 18 Max, W., Economie
et société, Ed. Agora 1921, P.97
* 19
http/www.wikipedia.org/administration publique. (Consulté le 20 juin
2010.
* 20 Kaniki, j; notes de cours
de Planification et Elaboration des projets, G2STD/ ISIM, 2009
Inédits.
* 21 Dictionnaire Universel,
n° 28, 2ème Ed. HACHETTE, 1996- 1997, p. 806.
* 22 Mulumbati Nkasha, A.,
Introduction à la science politique, Ed. Africa,
Lubumbashi, 2006.
* 23 Http/
www.wikipedia.org consulté
le 29 mai 2010.
* 24 Mwadi, C., notes de cours
de « Développement communautaire », G1STD/
ISIM, 2007, inédit.
* 25 Nyembo,D., Notes cours
« Développement rural »,G2
STD/ISIM/2008-2009,inédit.
* 26 Beya, L., Notes de Cours
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* 31 Op Cit P.
* 32 Trembley et VEN SChendel,
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* 33 Institut Française
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* 34 Joseph Laurent P., et Jean
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* 35 Laurent.
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* 37 Bernard Vachon.,
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* 38 Bernard Vachon. ; Op
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* 39 Greffe, Xavier. ;
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* 40 Greffe, Xavier, Op cit,
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* 42
Gro Harlem
Brundtland, ministre norvégienne de l'environnement
présidant la Commission mondiale sur l'environnement et le
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* 43 Tshikung, D. ; Notes
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* 44 Alioune,
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* 45 ALIOUNE SALL,Op.cit
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* 46 Jacques, L.,
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* 47 Jacques, L., Op. Cit.,
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* 49 Eric KASUKU Syllabus de
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* 51 Mwagalwa Jean Claude CHALONDAKWA,
mémoire « Analyse critique du Plan de développement de
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1990
* 52 Journal officiel de la
République du Zaïre, op cit P.46
* 53 Eder Kitapandi Luzau, « De Laurent
Désire Kabila à Joseph Kabila. La désillusion d'un
régime révolutionnaire en République Démocratique
du Congo », mémoire, Université de Kinshasa,
RDC - Licence en Sociologie
* 54 Eder Kitapandi Luzau, « De Laurent
Désire Kabila à Joseph Kabila. La désillusion d'un
régime révolutionnaire en République Démocratique
du Congo », mémoire, Université de Kinshasa,
RDC - Licence en Sociologie.
* 55http//
www.cinqchantier.rdc.com
consulté le 5 avril 2010.
* 56 Op cit, p.22
* 57 Op cit p. 23
* 58 Op cit, p. 23
* 59 Mabika Kalanda,
cité par H., La remise en question. Profil d'une
approche, in sociological papers, n°3-4, Unikin, Mai-juin
2005, p.9
* 60 MANDE, R ; Notes de
cours, Méthodes de recherches scientifiques, G2STD/ISIM,
Lubumbashi, Inédit
* 61 Raymond Q, et Compenhoudt,
L-V., Op- Cit.
* 62 Mairie de la ville de
Lubumbashi, Exercice 2009.
* 63 KANIKI, J. ; Notes de
cours, Planification et élaboration des projets, G2 STD/ISIM,
Lubumbashi, 2008, Inédit.
* 64 Enquêtes sur le
terrain.
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