CHAPITRE II. EVOLUTION DES
AGREGATS MACROECONOMIQUES
Les agrégats sont des grandeurs synthétiques qui
mesurent le résultat de l'activité de l'ensemble de
l'économie26. Cependant, les finances publiques étant
un champ vaste, nous ne pouvons pas les expliquer en utilisant tous les
agrégats. Ainsi, nous avons choisi trois agrégats que nous
jugeons pertinents, voire inclusifs. Il s'agit du PIB, notre variable
expliquée, et les recettes et dépenses publiques, comme variables
explicatives.
2.1. LES FINANCES PUBLIQUES
Les finances publiques d'un Etat sont entourées de
beaucoup d'attention, particulièrement pour un Etat moderne, à
cause de leur impacte sur toutes les activités de la nation. Ce sont, en
effet, les finances publiques qui permettent à l'Etat de faire marcher
la machine administrative et les institutions politiques.
2.1.1. Evolution de finances publiques congolaises de 1980
à 198227
La situation des finances publiques n'a cessé de se
détériorer au cours de la décennie 70 et durant les trois
premières années de la décennie 80.
En effet, les mesures de stabilisation économique et
financière appliquées dans le cadre des différents accords
de confirmation conclus avec le F.M.I. de 1976 à 1980 ont permis de
ramener les déficits du trésor des années 1977 à
1982 pratiquement à la hauteur de ceux des années
antérieurs à 1974, avec une net redressement de 1979 à
1980.
De 1973 à 1981, l'Etat a du recourir à la fois aux
ressources de l'ensemble de système bancaire intérieur et aux
emprunts extérieurs.
26 BERNIER B et YVES S., Initiation à la
macroéconomie, éd. Dunod, Paris, 2001, p.24
27 P. ALPHONSE MWIKA, le bilan du mouvement
populaire de la révolution, Ed, C.R.P, Kinshasa, p.233
L'évolution des finances publiques ainsi décrite
a résulté de la baisse continue des recettes accompagnée
de l'augmentation des dépenses. Ainsi de 1970 à 1982, les
recettes publiques n'ont enregistrés que de faibles accroissements eus
égard à ces dépenses.
2.1.2. Evolution des finances publiques de 1983 à
198528
La situation des finances publiques s'est nettement
améliorée de 1983 à 1985, période au cours de
laquelle les déficits, en valeurs constantes de 1970, sont
demeurés les plus bas depuis 1972, à l'exception de 1980.
Le financement des déficits de cette période a
été assuré par les avances du système bancaire
intérieur ainsi que par les ressources empruntées à court
terme auprès du public par le canal de trésor.
Le ralentissement de la conjoncture économique
internationale de 1983 au premier semestre de 1985, combiné avec une
meilleure exécution des programmes de stabilisation économique et
financière conclus avec le F.M.I. en septembre 1983 ainsi qu'en mars
1985, ont permis d'atteindre des résultats satisfaisants.
Au cours de cette période, l'effort de mobilisation des
recettes publiques a été intensifié,
particulièrement par le renforcement et la rationalisation de la
fiscalité ainsi que par l'amélioration de l'administration
fiscale du pays.
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