PRODUIT INTERIEUR BRUT
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION
DEPARTEMENT D'ECONOMIE PURE
RECETTES PUBLIQUES
ublique
LE ROLE DES FINANCES PUBLIQUES DANS LA CROISSANCE
ECONOMIQUE EN RépUblIQUE démocratique du congo de
1980-2007
KAMUSAU KALENGA Rolince
Gradué en Sciences Economiques et de
Gestion
Mémoire présenté et
défendu en vue de de l'obtention du titre de licencié en en
Sciences Economiques
Département : Economie Pure Option : Economie
Publique
DEPENSES PUBLIQUES
Directeur : BONGO BONGO
Professeur Rapporteur : Jules
BISILWALA
Chef de Travaux
Année Académique 2009-2010
EPIGRAPHE
« Recherchez le bien de la ville où je vous ai
menés en captivité, et priez l'Eternel en sa faveur, parce que
votre bonheur dépend au sein ».
Jérémie 29 : 7
DEDICACE
mes parents ;
mes frères et soeurs ;
mes oncles et tantes ;
mes cousins et cousines ;
mes neveux et nièces ;
mes amis et camarades.
AVANT- PROPOS
Les normes académiques exigent la rédaction d'un
travail sanctionnant la fin d'Etude universitaire.
A cet effet, nous avons passé cette année
académique à réaliser le présent travail et avons
rencontré de multiples difficultés mais nous avons
été soutenu moralement et matériellement.
Nos remerciements particuliers s'adressent au professeur BONGO
BONGO pour avoir accepté la direction de ce travail.
Nous remercions également le chef de travaux Jules
BISILWALA pour l'amour qu'il a approuvé à ce travail, nonobstant
ses diverses préoccupations.
Nous remercions en outre, tous les Professeurs de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion qui ont contribué
à notre formation, ainsi que tous les chefs de travaux et assistants.
Notre sentiment de gratitude s'adresse à toutes les
personnes qui de loin ou de près, nous ont assisté tout au long
de la conception de ce travail ; entre autres Mon frère Ricky MUALABA,
Séverine MUKUADI, Yvess KAYOWA et la famille KALENGA pour leur soutien
tant moral que financier.
Nous remerciements s'adressent également à tous
les amis compagnons de lutte avec qui nous avons passé des moments de
joie et de souffrance ; nous pensons à Trésor KWELE, Judith
MANDANI, Jimmy NGALAMULUME, Mélanie MBOYO, Charlie TSHALA, Prince SHAKA,
Patrice LUFUNGOLA, Fabrice KIAKU, François NTAMBWE, Trocher MASIALA,
Eric LUYEYE, Alfred KILINDILA et Jacques NZAMBOMENA.
Rolince KAMUSAU KALENGA
LISTE DES ABREVIATIONS
- ADF : Augmented Dickey-Fuller - AIC : Akaike
- BAD : Banque Africaine pour le Développement
- BCC : Banque Centrale du Congo
- D.G.R.A.D : Direction Générale des Recettes,
Douanes et Accises
- Dep : Dépenses publiques
- Eviews : Econometric Views
- FBCF : Formation Brut de Capital de Fixe
- FMI : Fonds Monétaire Internationale
- Gécamines : Général Carrière des
Mines
- Miba : Minière de Bagwanga - PIB : Produit
Intérieur Brut
- RDC : République Démocratique du Congo
- Rec : Recettes publiques
- Régideso : Régie de distribution des eaux
- SC : Schwarz
- Snel : Société Nationale de
l'Electricité
- VAR : Vector Auto Regresive
INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
L'Etat en tant que puissance publique a besoin des moyens pour
réaliser ses divers objectifs d'ordre politique, sécuritaire,
économique, social. Pour ce faire, il a mis sur pied des
mécanismes de tout genre, reposant sur les finances publiques et
plusieurs autres systèmes financiers pourvoyeurs des recettes
publiques.
Les changements auxquels on assiste actuellement dans le
domaine économique et financier tant aux plans national qu'international
interpellent les pouvoirs publics sur l'importance particulière de
l'assainissement de leurs finances à partir des informations
fiables1.
Dès le début des années 70, la situation
socio-économique de la République Démocratique du Congo
s'est caractérisée par la dégradation continue des
indicateurs macroéconomiques et sociaux, dissipant de ce fait, les
résultats réalisés dans les différents domaines au
cours des décennies précédentes. A partir des
années 90, le pays est entré dans une longue phase de transition
politique marquée par l'affaiblissement de l'Etat dans ses attributions
notamment la sécurisation des citoyens et de leurs biens, la fourniture
des services publics et la gestion de l'espace national. Pendant cette longue
période, la gouvernance en République Démocratique du
Congo a été marquée par la mauvaise gestion des finances
publiques ainsi que le dysfonctionnement des institutions publiques.
Les finances publiques sont la science de la couverture des
dépenses publiques par les ressources fiscales, non fiscales, le
crédit bail, l'emprunt2.
Grosso modo, le fonctionnement du système de gestion
des finances publiques en République Démocratique du Congo
connait depuis plusieurs années de graves faiblesses, lesquelles ne lui
ont permis de s'affirmer en tant qu'un Etat moderne dans le concert des
nations. On a souvent noté un déséquilibre entre les
moyens mobilisables par l'administration et les besoins de viabilité de
l'Etat.
1J.M. ABOLA, Finances et comptabilité de
l'Etat en République Démocratique du Congo, éd.
B.E.S.I.F, 2005, p.7
2 KIBUEY MULAMBA, Note de cours des finances publiques, G3/B
Economie/UNIKIN, 2001-2008
En effet, dans un environnement où la culture des
normes et le respect des compétences font défaut car
marginalisés au préjudice de l'intérêt collectif,
les finances publiques sont moins performantes. D'où, la
nécessité pour toute la collectivité nationale de
s'imprégner de leur rôle quant à l'amélioration des
conditions d'existence de l'Etat et de ses citoyens.
Les finances publiques ont toujours été au
centre des préoccupations de l'Etat, c'est précisément
parce qu'elles concourent de manière prépondérante voire
incontournable à l'existence des Etats et à la croissance
économique. Agrégat macroéconomique sur lequel se fonde
essentiellement la puissance publique, les finances publiques constituent un
levier important de croissance économique, et partant du
développement économique et social. Elles conditionnent la
stabilité et la viabilité des Etats. Les politiques et les
stratégies, les institutions et les structures sont conçues,
créées et mises en oeuvre par les Etats au niveau national,
régional et international toujours en tenant compte de leur incidence
présente ou future sur les finances publiques3.
Au regard de tout ce qui précède, nous nous
proposons de répondre aux questions suivantes :
- Les finances publiques peuvent-t-elles être un instrument
de relance économique en RDC ?
- Quel est l'impact des finances publiques congolaises dans la
croissance économique du pays ?
3 R. UMBA-Di-NDANGI, Finances Publiques,
éd. B.E.C.F, 2006, p.7
2. HYPOTHESE
Eu égard aux questions de notre recherche, nous
émettons l'hypothèse selon laquelle la République
Démocratique du Congo, forte de ses potentialités doit, bien
utiliser les finances publiques car elles concourent, de manière
prépondérante voire incontournable à l'existence des Etats
et à la croissance économique.
En effet, notre hypothèse est que pendant la
période sousétude les finances publiques congolaises ont eu un
impact négatif sur la croissance économique du pays ; la mauvaise
gouvernance, la guerre, les pillages, ont été à la base de
cette contre performance.
3. INTERET DU SUJET
L'intérêt de cette étude est de mettre
à la disposition de toute personne physique ou morale, publique ou
privée, intervenant dans la vie financière de l'Etat, des
informations sur l'importance des finances publiques dans la croissance
économique. Ceci permettra de rendre efficace, rationnelle et
responsable, l'utilisation et la gestion des finances publiques en RDC.
4. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Selon l'étymologie grecque, le mot «
méthode » signifie cheminement, poursuite, enchaînement
raisonné, moyen en vue d'une fin, en général
intellectuelle, et aussi en vue de l'obtention des résultats
techniques4. La technique quant à elle, est l'ensemble des
procédés d'un art, d'une science, d'un
métier.5
Pour une bonne présentation de notre travail, et dans
le but de mener à bien notre étude, nous avons recouru à
la méthode inductive, et le modèle VAR pour faire une bonne
analyse de nos données. La méthode inductive consiste à
décrire les composantes et les éléments du
phénomène et à en tirer les caractéristiques
typiques. Quant au modèle VAR, il consiste à relie les variables
en se basant sur l'évolution des données elles mêmes.
4 Joseph LUKOKI MAOKA, Notes du cours d'initiation au
travail scientifique, UNIKIN/SSAP, éd 2004-2005, p.4
5 Idem
S'agissant des techniques, nous avons utilisé la
technique documentaire qui nous a facilités la récolte des
informations à travers les ouvrages, les notes des cours, les revues et
autres documents en rapport avec le sujet. Nous avons utilisé aussi la
technique de l'interview pour bien cerner la réalité du
problème des finances publiques.
5. DELIMITATION DU SUJET
Dans cette étude, nous parlerons du rôle des
finances publiques dans la croissance économique de la RD. Congo sur la
période allant de 1980 à 2007.
6.CANEVAS DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre recherche compte
trois chapitres. Le premier traite des généralités, le
second présente les évolutions des agrégats
macroéconomiques et le troisième analyse les finances publiques
congolaises.
CHAPITRE I : GENERALITES
Pour mieux préciser le cadre théorique et
conceptuel de la présente étude, il importe d'en expliciter les
concepts-clés. C'est ainsi que ce chapitre premier se confie la
tâche d'expliciter les principaux motoutils récurrents de notre
analyse.
1.1. FINANCES PUBLIQUES
1.1.1. Definition
L'expression générale « finances publiques
» désigne l'ensemble des éléments qui se rapportent
aux budgets des différentes administrations publiques (Etat au sens
large)6.
Les Finances Publiques sont la science de la couverture des
dépenses publiques par les ressources fiscales, non fiscales, le
crédit bail, l'emprunt. Elles sont une matière
réglée par toutes les institutions successives de la
République Démocratique du Congo.
Les finances ne sont pas seulement le reflet de
l'économie, elles revêtent aussi l'image de la conjoncture et de
la structure politique de l'Etat. Les opérations financières sont
liées aux événements politiques qui affectent la vie des
Etats. La corrélation entre la bonne politique de l'Etat
transparaît dans la situation de ses finances ; elle affecte ses recettes
et ses dépenses.
Maurice Duverger dans son ouvrage « les Finances
Publiques » définit les finances publiques comme étant la
science des moyens par lesquels l'Etat se procure et utilise les ressources
nécessaires à la couverture des dépenses publiques, par la
répartition entre les individus des charges qui en
résultent7.
Les Finances Publiques, surtout pour ce qui concerne les
recettes, réagissent à l'évolution économique
(conjoncture) : une récession se traduit par une baisse des
rentrées et par des déficits, alors
6 J.Yves CAPUL & 0livier Garnier, Dictionnaire
d'économique et sociales, éd. Hater, Paris 2008, p.27
7 Maurice DUVERGER, Cité par Nathalis MBUMBA
NZUZI, La production de l'Etat et les modes de gestion des services,
éd. Hater, Paris 2008, p.27
qu'une période de haute conjoncture amène une
augmentation des rentrées et des excédents. Le solde conjoncturel
correspond à la part de déficit ou d'excédent imputable
à une sous-exploitation ou à une surexploitation des
capacités de l'économie (déficit conjoncturel). Le solde
structurel, qu'il s'agisse d'un excédent ou d'un déficit, mesure
le déséquilibre budgétaire en cas d'exploitation normale
des capacités de l'économie. Un déficit structurel ne se
résorbe pas de lui-même. Il indique l'ampleur de l'assainissement
nécessaire qui doit être obtenu par une réduction des
dépenses ou des hausses d'impôts.
1.1.2. Importance de l'Etat
Les Finances Publiques s'occupent du volet financier de
l'action de l'Etat. En fait, « elles sont un point de passage
obligé de presque toute politique économique et sociale
»8.
Comme les Finances Publiques jouent un rôle
irremplaçable dans la réalisation des projets, on comprend que le
gouvernement attache une importance considérable au domaine des Finances
Publiques.
Dans les décennies antérieures à la
seconde guerre mondiale, l'accent a été mis sur les
mérites du marché et les défaillances publiques quant
à l'équilibre du marché. L'Etat ne jouait qu'un rôle
anodin dans l'économie : il restait dans les domaines d'intervention
(cadre réglementaire du fonctionnement des marchés,
défense, santé, éducation, infrastructures, protection des
plus pauvres, ...) qui doivent justifier un budget important9. Les
tenants de ce courant pensent que le marché est capable de
s'autoréguler et aboutir à l'équilibre.
Il convient de signaler que le théorème
fondamental de l'équilibre du marché se base sur les
hypothèses d'équilibre concernant les biens et services produits
et échangés sur le marché. Cet équilibre stipule
que sur le marché, les consommateurs et producteurs obtiennent un haut
niveau de satisfaction des utilités et un haut niveau de maximisation
des profits. C'est la raison pour laquelle, ledit théorème
8 Paul LOWENTHAL, Economie et Finances
Publiques, éd. 2ème Bruxelles, de Boek, 1996,
p.3
9 MUBAKE MUMEME, Notes du cours d'Economie
Financière, L2 Sciences Economiques et de gestion,
4ème édition, 2007, FASEG, UNIKIN, p.29
suppose un cadre de concurrence pure et parfaite. Mais en
réalité, il existe dans le marché des producteurs et
consommateurs qui sont lésés du fait de la présence de ses
imperfections qui résultent toutes des situations de non concurrence.
De toutes ces imperfections, l'équilibre du
marché se voit dans la nécessité d'être
amélioré ou réaménage. De cela, il faut qu'il y ait
un autre agent en dehors du marché qui soit capable de s'en occuper.
Voilà pourquoi la présence de l'Etat au moyen des Finances
Publiques pour venir réglementer ces inégalités.
1.2.3. Role de l'Etat
L'intervention de l'Etat dans une économie peut se
résumer en trois points, à savoir :
- L'allocation des ressources ;
- La répartition du revenu et des richesses et ;
- La fonction de développement satisfaisant de
l'économie (régulation).
Par l'allocation des ressources, l'Etat facilite le jeu du
marché (concurrence), modifie les règles du jeu lorsque celles du
marché ne s'appliquent pas ; il remplace l'entreprise lorsque le
marché ne peut exister c'est-à-dire pour la satisfaction des
besoins collectifs.
L'intervention de l'Etat dans la répartition de revenu et
des richesses répond aux raisons d'équité et de justice
sociale.
Enfin, par la fonction de développent satisfaisant de
l'économie, l'Etat intervient pour assurer le plein-emploi, la
stabilité de prix grâce à la promotion et à
l'expansion de la demande et au le maintien de l'équilibre
extérieur en vue d'une croissance équilibrée et continue
du bien-être (révolution keynésienne). Il faut ajouter que
l'Etat moderne produit aussi des biens et services analogues à ceux des
entreprises et vend à un certain tarif (entreprises
intermédiaires des entreprises nationales avec un statut plus ou moins
proche de celui des entreprises privées, ... donne des subventions aux
entreprises privées
que nationales). En fin, l'Etat définit des règles
que doivent respecter, dans le domaine économique, les individus et les
entreprises10.
La littérature qui précède donne la
quintessence du rôle des finances publiques dans le développement
économiques d'une nation.
1.2.4. Eléments constitutifs des finances
publiques11
Les composantes des finances publiques apparaissent comme les
relations financières qui se nouent entre les particuliers, les
entreprises et les pouvoirs publics, plaçant ces derniers au coeur du
circuit financier macro-économique. Elles (finances publiques) sont
composées :
- Du revenu disponible des pouvoirs publics qui est la somme
de revenu primaire brut et du transfert courant net. Il faut alors sous train
les dépenses pour obtenir la capacité ou les besoins de
financement de pouvoirs publics ;
- Du revenu primaire brut qui est l'ensemble du revenu
constitué dans le cadre du processus de production ;
- Des transferts courants nets sont la différence entre
les
transferts reçus et les transferts versés ;
- De la consommation publique recouvre les dépenses de
fonctionnement des administrations publiques (personnel, biens et services
courants, ...), les transferts en capital de capital fixe (FBCF) correspondent
aux investissements du secteur public.
10MUBAKE MUMEME M., Finances Publiques Approfondies,
Cours dispensé en L2 Eco.Pub/FASEG/UNIKIN, 2001, pp.25-26
11 Michel MUBAKE MUMEME., Notes du cours des
fluctuations et croissance économique, L1 économie, FASEG/UNIKIN,
2009, p.86
1.2.4.1. Budget de l'Etat
Le budget est constitué de l'ensemble des comptes qui
décrivent, pour une année civile, toutes les ressources et toutes
les charges permanentes de l'Etat12.
Jean Marie ABOLA le définit du point de vue
économique comme un acte qui établit un plan prévisionnel
des recettes et des dépenses dans le cadre du grand équilibre
macroéconomique poursuivi par le gouvernement13.
Sur le plan juridique, il est un acte légal, par lequel
les représentants du peuple décident de ressources de l'Etat,
évaluent leurs montants, consentent les dépenses que pourra faire
l'exécutif et en fixent les limites.
Sur le plan économique et social, le budget est
également un acte mais de prévision des actions à poser en
recettes et en dépenses, par l'Etat, de façon à obtenir un
comportement donné des agents économiques favorables à la
réalisation des objectifs économiques et sociaux14.
Vu sous cet angle, le budget a une portée très
capitale dans la mesure ou il vise un cadrage macroéconomique au sens
des carré magique de KALDOR. C'est ainsi que d'une manière
générale, le budget est un document reprenant les
prévisions de dépenses et de recettes de l'Etat.
1.2.4.2. Recettes publiques
Elles sont les ressources de l'Etat constituées des
impôts et des produits non fiscaux (recettes des privatisations, recettes
de production marchande de l'Etat comme l'armement).
En RDC, les recettes et les dépenses sont
réparties principalement en recettes et dépenses courantes
lesquelles accroissent ou diminuent réellement l'avoir de l'Etat et, les
recettes et les dépenses
12 Alain BEITONE & Cie, Dictionnaire des sciences
économiques, éd. Armand colin, Paris, 2001, p.36
13 J.M. ABOLA, Op. Cit, p.18
14 BIBOMBE MUAMBA, Eléments des finances
publiques, Kinshasa, éd. Biometrix, 1993, p.37
en capital qui modifient la forme du patrimoine collectif sans en
augmenter ou en diminuer la valeur, en principe tout au moins15.
Les recettes publiques sont sensibles aux
événements politiques qui marquent l'activité de l'Etat.
Ainsi, elles conduisent à recourir à l'emprunt et à
augmenter les impôts. L'ampleur des opérations politiques
reflète l'importance des opérations financières.
Les recettes en capital sont celles constituées de
produits des emprunts intérieurs, des emprunts et aides
extérieurs, des dons et legs consentis et acceptés dans les
formes légales, des ventes des biens immobiliers, de participations et
des biens mobiliers.
1.2.4.3. Dépenses publiques
Les dépenses publiques se définissent comme
l'ensemble des dépenses des administrations publiques (Etat,
collectivités locales et organismes de sécurité
sociale).
On pourrait dire qu'il n'est pas aisé de donner une
seule définition des dépenses publiques, à cause de
l'interpénétration progressive du «public« et du
«privé«. Pour essayer de simplifier, l'on dira qu'une
définition socio-économique tend à remplacer la
définition juridique.
1.2.4.3.1. Définition
juridique16
Ce qui donne à une dépense le caractère
public, c'est la qualité juridique de l'auteur de la dépense, le
fait qu'il s'agit d'un organe ou d'une institution publique. En d'autres
termes, les dépenses publiques sont les dépenses des
collectivités publiques. Par collectivités publiques, on
désigne l'Etat, les provinces, communes, Collectivités et les
Etablissements Publics, c'est-à-dire les entreprises et services
publiques qui sont dotés de la personnalité morale.
15 A.Magain, Code des Finances et de la
Comptabilité publique, éd. Comptabilités commerciales
et financières, Bruxelles, 1946, p.91
16 BUABUA wa KAYEMBE MUBADIATE, Notes du cours des
finances publiques, ISC, 2009, pp.3-4
1.2.4.3.2. Définition
socio-économique17
La définition actuelle part d'une idée
socio-économique : mesurer l'action dans la vie sociale, et dans
l'activité économique en particulier, du pouvoir, de
l'autorité qui caractérise l'Etat et les collectivités
publiques. Les dépenses publiques se définissent ici comme celles
que l'Etat fait dans l'exercice de ses pouvoirs de commandement. Au contraire,
les dépenses faites par l'Etat dans les conditions analogues à
celles de particuliers ou organismes privés sont
considérées comme des dépenses privées. Ainsi,
toutes les dépenses des collectivités publiques ne sont pas des
dépenses publiques, mais une partie d'entre elles seulement telles que:
les dépenses de la Régideso, celles de la Snel ne sont pas des
dépenses publiques.
Le terme dépenses publiques proprement dit est
employé en pratique dans un sens plus étroit : il désigne
seulement les dépenses incluses dans le budget général de
l'Etat, les comptes spéciaux du Trésor, les budgets annexes et
les budgets des collectivités locales.
1.2.4.3.3. Dépenses publiques en
Capital
Les dépenses publiques en capital sont celles qui sont
constituées des investissements exécutés par l'Etat
(dépenses de développement et de gros entretiens, du patrimoine
foncier et immobilier, construction, bâtiment, installations
industrielles et commerciales et leur réfection ; achat des machines,
autres équipements, dépenses d'accompagnement de l'investissement
de prise de participation (apport en capital) et les organismes publics et para
publics ainsi que les prises de participation dans les entreprises
privées, enfin les subventions d'investissement para publiques,
entreprises privées, organismes et associations sans but lucratif.
17 BUABUA wa KAYEMBE MUBADIATE, Op. Cit,
1.2.4.3.4. Role des dépenses publiques
Le débat séculaire entre économistes sur
la nature et le rôle que doit jouer le pouvoir public dans une
économie moderne, alimente la science économique. David Ricardo,
par exemple, considère les dépenses publiques comme un tel
gaspillage qu'il n'a même pas estimé nécessaire d'en
parler. Les partisans de l'économie estiment que le marché peut
tout et que par conséquent l'Etat doit se retirer de la théorie
générale Keynésienne portée sur une politique
volontariste des pouvoirs publics.
Dans les années 1920, Pigon et Dallon
établissent un principe de budget général : « La
dépense publique doit être poussée jusqu'au point où
le bénéfice social marginal qu'elle engendre compense exactement
le coût social marginal entraîné par le
prélèvement des ressources financières
»18.
Pour rappel, et malgré les approches, les
dépenses publiques libellées en termes de dépenses
d'investissements, de consommation publique et, de transfert ont un impact sur
l'activité économique à travers leurs effets
d'entraînement ou effet « Multiplication ». Les dépenses
publiques ont sur la production un effet de multiplication comparable à
celui des investissements. C'est ce que l'on entend par « relance
budgétaire » c'est-à-dire que les pouvoirs publics
décident d'une série de dépenses qui, via leurs effets
d'entraînement sur les commandes publiques aux entreprises, sur l'emploi
(et, donc, sur la consommation), relancent une machine
économique handicapée par la
récession19. D'où l'équation :
C'est-à-dire ?G ?Y à proportion de
1.2.4.4. Déficit budgétaire
Pour tout budget, l'égalité des recettes et des
dépenses correspond à un équilibre budgétaire. Le
solde budgétaire est donc la
18 MUBAKE MUMEME M., Op. Cit, p.11
19 Michel MUBAKE MUMEME, Op. Cit, p.86
différence entre toutes les recettes et toutes les
charges du budget de l'Etat. Ce solde peut-être positif ou
négatif. Il est qualifié de déficitaire lorsque les
dépenses de l'Etat excédent les recettes, en revanche, il est
qualifié d'excédentaire lorsque les recettes sont
supérieurs aux dépenses de l'Etat.
Un déficit budgétaire important peut indiquer
quelque imprudence du gouvernement, mais un trop large excédent n'est
pas forcément recommandé, dans la mesure où il peut
ponctionner trop d'argent de l'économie, avec des effets
déflationnistes sur l'activité économique20.
La politique budgétaire est un important sujet de
controverses. Les uns, partisans du système libéral de finances
publiques, sont attachés à une certaine orthodoxie
financière, c'est-àdire au respect de deux grands principes : la
neutralité du budget et l'absence de déficit budgétaire.
Les théoriciens néo-classiques se rangent dans ce courant. A
leurs yeux, le déficit budgétaire créerait des effets
pervers sur l'ensemble de l'économie quelque soit son mode de
financement. Les autres, partisans d'une politique volontariste, critiquent le
dogme de l'équilibre budgétaire comme garantie d'une saine
gestion de l'économie.21
1.2.4.5. Deficit public
Il est entendu comme le solde négatif des budgets de
l'Etat des collectivités locales et de la sécurité
sociale.
C'est le déficit public du gouvernement central d'un
pays, rapporté annuellement au PIB. Le déficit public
résulte de la différence entre, d'une part les recettes
courantes, les recettes en capital, et les dons publics reçus, et
d'autre part les dépenses totales et les prêts, moins les
remboursements22.
20 Fond Monétaire International, Government
Finance Statistics Yearbook, et estimation du PIB (OCDE, Wolrd Bank) dans World
Development Indicators,1999, p.47
21 BIALES, M., LEURION, R. Et RIVAUD, J.L, Notions
fondamentales d'économie, Vanves, éd. Foucher, 2004, p.374
22 Fond monétaire Internationale, Op.
Cit, p.47
Le PIB est un agrégat économique qui indique le
niveau relatif de production de richesse d'un pays. Il résulte de la
somme des richesses produites par les différents secteurs de
l'économie (agriculture, industrie, etc.).
Le déficit public, en contribuant à
l'endettement d'un pays, est un signe de non-durabilité. Rapporté
au PIB, l'indicateur permet de mesurer la contribution annuelle à
l'ensemble de la dette publique, et dans quelle proportion il pèse sur
l'économie nationale. Toutefois, l'endettement d'un gouvernement est
parfois nécessaire, afin de développer les structures et les
conditions d'un développement durable.
1.2.4.6. Dette publique
Par définition, la dette publique ne doit pas
être confondue au déficit public. Celle-ci représente
l'ensemble des emprunts contractés notamment par l'Etat pour financer
généralement le déficit public, les collectivités
locales par les organismes de la sécurité sociale.
1.2.4.6.1. Dette publique extérieure
Cette catégorie regroupe l'ensemble des emprunts des
agents économiques d'un pays (Etat, mais aussi entreprises)
vis-à-vis de préteurs étrangers, remboursables en devises
étrangères ou en biens et services.
1.2.4.6.2. Dette publique et son
utilité
Roland Dumont pense que les emprunts extérieurs peuvent
servir à financer le déficit du compte courant de la balance des
paiements, l'amortissement des dettes précédemment
contractées, ou la reconstitution des réserves extérieures
de change23. De plus, les emprunts sont un moyen, de financer un
surcroit de consommation ou d'investissement, un complément à
l'épargne intérieure.
23 Roland DAUMONT & cie, Programmation
financière, méthode et application à la tunisie, TMI,
Washistown.D.C, 2010, p.159
1.2. CROISSANCE ECONOMIQUE
1.2.1. Définition24
Selon François Perroux, la croissance économique
est «l'augmentation soutenue durant une ou plusieurs périodes
longues d'un indicateur de dimension : pour une nation, le produit global brut
ou net, en termes réels». La croissance économique
correspond donc à l'accroissement de la quantité de biens et de
services produits dans un pays au cours d'une période donnée.
Elle se mesure par l'accroissement du PIB réel.
Le terme de croissance est donc conventionnellement
utilisé par les économistes pour décrire une augmentation
de la production sur le long terme. A court terme, il est d'usage d'utiliser le
terme expansion qui s'oppose à la récession ou à la
dépression.
Au sens strict, la croissance décrit un processus
d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc
pas directement à l'ensemble des mutations économiques et
sociales propres à une économie en expansion. Ces transformation
au sens large sont, conventionnellement, désignées par le terme
de développement économiques.
La croissance est un processus fondamental des
économies contemporaines. Elle transforme la vie des individus en leur
procurant davantage des biens et services. On emploie le terme croissance
lorsque l'on parle plus particulièrement de l'économie d'un pays
tandis que le développement est un changement social qui peut par
exemple modifier le niveau et le mode de vie des individus. A long terme, le
niveau de vie (que l'on ne doit pas confondre avec la qualité de vie)
des individus dépend ainsi fondamentalement de cette croissance.
A court terme, la demande peut être le produit d'une
augmentation de la population (accroissement de la main d'oeuvre et donc
potentiellement la production) ou du capital. Toutefois, sur le long
24
http://yildizoglu.u-bordeaux4.fr
terme, l'augmentation de ces deux facteurs étant
nécessairement limitée, la croissance provient d'une augmentation
de la productivité c'est-à-dire d'un accroissement de la
quantité de production obtenue avec le volume déterminé de
travail et de capital.
1.2.2. Mesures
L'indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance
de l'économie nationale est le PIB. Cet agrégat se définit
comme étant « la somme des valeurs ajoutées par les
unités résidentes ».
L'évolution des opérations est effectuée
en termes bruts (les amortissements inclus). La croissance est mesurée
à partir des taux de croissance annuels du PIB en volume
(c'est-à-dire aux prix constants). Mais la mesure de ce PIB pose des
problèmes suivants :
- La mesure de la production en volume suppose un
déflateur, c'est-à-dire un indice de prix par lequel on va
diviser l'indice de la production en valeur (aux prix courants) pour obtenir un
indice de la croissance en volume. Cela pose, tout le problème de la
construction des indices de prix ;
- Même lorsque, la mesure se fait à prix
constants, la production est évaluée en terme monétaire,
c'est-à-dire que l'agrégat des biens
hétérogènes se fait grâce aux prix.
En toute rigueur, cela n'est légitime que si les prix
reflètent l'utilité marginale et le coût marginal des biens
à savoir, si l'on est en présence d'un marché de
concurrence pure et parfaite.
1.2.3. Facteurs de la croissance économique
Il existe les facteurs liées à l'offre, d'autres
à la demande et d'autres encore d'ordre psychologique.
1.2.3.1. Les facteurs liés à l'offre
Les raisonnements en termes d'offre se placent du
côté de la structure productive. Comment expliquer qu'une
entreprise par exemple puisse augmenter sa production ? En fait, cette
augmentation peut s'expliquer :
- Soit par l'augmentation de la quantité de facteurs
de
production (capital et travail) utilisés par l'entreprise.
On parle alors de croissance extensive ;
- Soit par l'amélioration de l'efficacité des
facteurs de
production utilisés, c'est-à-dire de leur
productivité. On parle alors de croissance intensive.
1.2.3.2. Les facteurs liés à la
demande25
Les raisonnements en termes de demande se placent cette
fois-ci du côté des achats. Si une entreprise augmente sa
production, c'est pour répondre à la demande qui lui est
adressée. Cette demande, comme le montre l'équilibre
emplois/ressources, provient :
- Soit des consommateurs nationaux (via la consommation finale)
;
- Soit des consommateurs internationaux (via les échanges
extérieurs) ;
- Soit des entreprises à des fins d'investissement (via la
FBCF).
1.2.3.3. Les facteurs d'ordre psychologique
L'évolution de la demande ainsi que celle de la
structure productive, dépendent en partie de facteurs psychologiques.
Parmi ceuxci, on met en avant :
- La confiance des agents économiques qui les pousse
à
consommer ;
- Le développement de la rationalité ;
25
www.wiképedia.com
- Le développement de l'esprit d'entreprise via le
goût du risque et l'apparition d'entrepreneurs.
1.2.4. Les limites de la croissance
1.2.4.1. Un indicateur pas toujours pertinent
Le PIB n'est pas un indicateur sans limites. En particulier, il
ne prend pas en compte, dans l'activité productive :
- Le travail domestique ; - Le travail bénévole
;
- L'activité souterraine.
De plus, c'est un instrument quantitatif, et non qualitatif,
qui compte POSITIVEMENT des activités économiques qui ne
contribuent pas en tant que telles à l'accroissement de la
quantité de biens et de services disponibles.
1.2.4.2. Le PIB est-il un bon indicateur du bonheur
?
La croissance a indéniablement des effets positifs sur le
bonheur individuel, car elle est source :
- D'accroissement des revenus, et donc de la consommation ;
- De création d'emplois ; et
- De développement.
Mais dans le même temps, ces effets doivent être
nuancés :
- Il se pose le problème de la répartition des
richesses créées : une augmentation du PIB ne se traduit pas
nécessairement par une amélioration de la situation de chacun
;
- si, quand une population est pauvre, une hausse du PIB se
traduit quasiment nécessairement par une hausse du bien-être,
cette relation est moins vraie pour des populations plus riches.
CHAPITRE II. EVOLUTION DES
AGREGATS MACROECONOMIQUES
Les agrégats sont des grandeurs synthétiques qui
mesurent le résultat de l'activité de l'ensemble de
l'économie26. Cependant, les finances publiques étant
un champ vaste, nous ne pouvons pas les expliquer en utilisant tous les
agrégats. Ainsi, nous avons choisi trois agrégats que nous
jugeons pertinents, voire inclusifs. Il s'agit du PIB, notre variable
expliquée, et les recettes et dépenses publiques, comme variables
explicatives.
2.1. LES FINANCES PUBLIQUES
Les finances publiques d'un Etat sont entourées de
beaucoup d'attention, particulièrement pour un Etat moderne, à
cause de leur impacte sur toutes les activités de la nation. Ce sont, en
effet, les finances publiques qui permettent à l'Etat de faire marcher
la machine administrative et les institutions politiques.
2.1.1. Evolution de finances publiques congolaises de 1980
à 198227
La situation des finances publiques n'a cessé de se
détériorer au cours de la décennie 70 et durant les trois
premières années de la décennie 80.
En effet, les mesures de stabilisation économique et
financière appliquées dans le cadre des différents accords
de confirmation conclus avec le F.M.I. de 1976 à 1980 ont permis de
ramener les déficits du trésor des années 1977 à
1982 pratiquement à la hauteur de ceux des années
antérieurs à 1974, avec une net redressement de 1979 à
1980.
De 1973 à 1981, l'Etat a du recourir à la fois aux
ressources de l'ensemble de système bancaire intérieur et aux
emprunts extérieurs.
26 BERNIER B et YVES S., Initiation à la
macroéconomie, éd. Dunod, Paris, 2001, p.24
27 P. ALPHONSE MWIKA, le bilan du mouvement
populaire de la révolution, Ed, C.R.P, Kinshasa, p.233
L'évolution des finances publiques ainsi décrite
a résulté de la baisse continue des recettes accompagnée
de l'augmentation des dépenses. Ainsi de 1970 à 1982, les
recettes publiques n'ont enregistrés que de faibles accroissements eus
égard à ces dépenses.
2.1.2. Evolution des finances publiques de 1983 à
198528
La situation des finances publiques s'est nettement
améliorée de 1983 à 1985, période au cours de
laquelle les déficits, en valeurs constantes de 1970, sont
demeurés les plus bas depuis 1972, à l'exception de 1980.
Le financement des déficits de cette période a
été assuré par les avances du système bancaire
intérieur ainsi que par les ressources empruntées à court
terme auprès du public par le canal de trésor.
Le ralentissement de la conjoncture économique
internationale de 1983 au premier semestre de 1985, combiné avec une
meilleure exécution des programmes de stabilisation économique et
financière conclus avec le F.M.I. en septembre 1983 ainsi qu'en mars
1985, ont permis d'atteindre des résultats satisfaisants.
Au cours de cette période, l'effort de mobilisation des
recettes publiques a été intensifié,
particulièrement par le renforcement et la rationalisation de la
fiscalité ainsi que par l'amélioration de l'administration
fiscale du pays.
2.1.3. Evolution des finances publiques en 198629
La situation des finances publiques s'est
considérablement dégradée en 1986, en dépit de la
poursuite au cours de cette année de la même politique de gestion
des finances publiques qu'en 1985 ; les recettes s'étant accrues moins
rapidement que les dépenses. Les efforts de mobilisation des recettes
ont été handicapés par le fléchissement ou le
tassement des cours de principales exportations du pays.
28 P. ALPHONSE MWIKA, Op.Cit. p.247
29 Idem,p.253
Le système bancaire intérieur a contribué
au financement de la plus importante partie des besoins de financement de
l'Etat. Une partie résiduelle a été couverte par l'emprunt
auprès du public soit au titre de bons du trésor à court
terme soit à long terme, dans le cadre de l'emprunt public à lots
lancé en novembre de la même année.
De tout ce qui précède, il ressort que
l'évolution de la conjoncture économique internationale a
joué un rôle déterminant dans la situation des finances
publiques du pays. Des mesures conjoncturelles prises resteront insuffisantes
si elles ne rencontrent pas une conjoncture économique internationale
favorable.
Ceci montre la vulnérabilité et
l'instabilité de la situation financière du pays aussi longtemps
que l'économie restera dépendante de la conjoncture
internationale comme pour la plupart des pays en développement.
2.1.4. Evolution des finances publiques de 1987 à
1990
La situation des finances publiques est de nouveau
détériorée par une réduction des
recettes par rapport aux dépenses à la fin de l'année 1987
suite à un déficit important de la balance des paiements ceci
entraina une dépréciation de la monnaie nationale jusqu'à
sa démonétisation. La pression exercée en 1989 par des
hommes politiques pour des raisons de suppression de parti unique en raison
d'instauration d'un système multipartiste a réduit en cendre les
finances publiques dès les trois premières périodes de la
décennie 90 par des pillages.
2.2. PRODUIT INTERIEUR BRUT
2.2.1. De 1991 a 199630
Cette période de transition vers un système
politique plus démocratique, caractérisée par un vide
institutionnel manifeste, des troubles politiques et de violents actes de
vandalisme (pillages de 1991 et 1993), va non seulement aggraver les
difficultés monétaires, financières et budgétaires,
mais surtout porter un coup fatal au secteur productif de l'économie
congolaise déjà mal-en-point.
Depuis 1989, l'économie congolaise est en proie
à une dégradation persistante de l'activité de production
dans tous les secteurs. L'évolution du taux de croissances du PIB
à prix constants atteste que la RDC a connu une dégradation de
l'activité de production car de 1990 à 1995, les taux sont
restés négatifs, soit - 6,6%, - 8,4%, - 10,4%, - 14,6%, - 7,2% et
- 0,6%, respectivement en 1990, 1991, 1992, 1993, 1994 et 1995.
2.2.2. De 1990 a 2005
Le PIB (aux prix courants) de la RDC a connu de fortes
fluctuations au cours de la période de 1990 à 2005 par rapport
à l'année de référence. Seule l'année 1993 a
été marquée par une évolution positive de cet
indicateur macroéconomique (voir tableau n°1). Les années
1996 et 1997 marquent une petite évolution positive par rapport aux deux
années précédentes. En 2000, le PIB aux prix courants
connaît son niveau le plus bas. A partir de 2001, le PIB aux prix
courants amorce une nouvelle étape de l'évolution positive
jusqu'en 2005, mais sans jamais atteindre son niveau de 1990.
30 LOKOTA EKOTE PANGA, Note de cours de
l'économie du Congo : les déterminants de la crise
économique en RDC, Pré-licence/ISC, 1999-2000, pp.44-45
Tableau n°1 : PIB aux prix courants (en
millions de $ us)
Année
|
PIB aux prix courants (en
millions de $ US)
|
PIB en indice 1990 = 100
|
1990
|
9349,8
|
100
|
1991
|
9088,0
|
97
|
1992
|
8206,2
|
88
|
1993
|
10708,0
|
115
|
1994
|
5820,4
|
62
|
1995
|
5643,4
|
60
|
1996
|
7240,7
|
77
|
1997
|
6503,2
|
70
|
1998
|
4756,9
|
51
|
1999
|
4316,7
|
46
|
2000
|
4303,2
|
46
|
2001
|
5153,1
|
55
|
2002
|
5538,9
|
59
|
2003
|
5680,6
|
61
|
2004
|
6921,9
|
70
|
2005
|
6504,7
|
74
|
Source : BAD : Statistiques financières et
économiques, Rapports annuels 2006
Graphique n°1
PIB aux prix courants (en mllions de $ US)
12000 10000 8000 6000 4000 2000 0
|
|
|
|
|
|
|
PIB aux prix courants (en mllions de $ US)
|
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
2001 2002 2003 2004 2005
2.2.3. Contribution de trois secteurs d'activités au
PIB de 1990 à 2005
Il sera question de présenter les secteurs qui ont
contribué à la production du PIB de la RDC pendant la
période allant de 1990 à 2005. Pour plus de précision, il
s'agit des secteurs de l'agriculture, de l'industrie et des services.
Tableau n°2 : Contribution de trois secteurs
d'activités au PIB de 1990 à 200531 (en millions de
USD)
Années
|
PIB
|
Agriculture
|
Industrie
|
Service
|
1990
|
7342,76
|
2492,49
|
2365,38
|
2484,89
|
1991
|
6762,92
|
2562,36
|
1895,18
|
2305,37
|
1992
|
6103,88
|
2642,35
|
1328,07
|
2133,91
|
1993
|
5198,95
|
2692
|
1135,54
|
1370,91
|
1994
|
4992,25
|
2669,93
|
1111,96
|
1210,35
|
1995
|
5169,36
|
2506,81
|
911,31
|
1751,24
|
1996
|
5117,67
|
2451,66
|
970,78
|
1695,22
|
1997
|
4830,8
|
2384,97
|
772,48
|
1673,35
|
1998
|
4736,84
|
2350,29
|
802,25
|
1583,59
|
1999
|
4579,84
|
2404,35
|
854,56
|
1320,94
|
2000
|
4251,06
|
2124,8
|
863,25
|
1263,01
|
2001
|
4138,08
|
2040,8
|
837,18
|
1206,11
|
2002
|
4271,33
|
2050,94
|
892,21
|
1328,18
|
2003
|
4516,11
|
2075,56
|
974,77
|
1465,78
|
2004
|
4815,93
|
2088,59
|
1084,85
|
1642,49
|
2005
|
5114,52
|
2130,37
|
1193,34
|
1790,82
|
Source : BAD, Statistiques Financières et
économiques, rapport annuel 2006
Nous constatons que l'agriculture représente à
elle seule 45,97% du PIB par rapport à l'industrie qui représente
21,96% et au service 32,01% du PIB.
31 BARAMBESHA MANIRIHO, Evolution et structure du
PIB de la RDC de 1990 à 2005, ULPGL/GOMA/2007/Publication
2.3. DEPENSES PUBLIQUES
2.3.1. Evolution des dépenses publiques
Les tableaux 3, 4, 5, 6 et 7 suivants montent l'évolution
des dépenses publiques de la RD. Congo de 1990 à 2007.
Tableau n°03 : Evolution des dépenses
publiques par nature de 1990 à 2007 (en millions de $ US)
Années
|
Rémunération dette publique
|
Dette publique
|
Subventions et transferts
|
Frais de
fonctionnement
|
Dépenses en capital
|
Autres (*)
|
Total
|
1990
|
301,50
|
257,60
|
111,90
|
473,00
|
129,50
|
127,80
|
1410,30
|
1991
|
359,70
|
173,20
|
28,70
|
571,70
|
124,80
|
6,20
|
1264,50
|
1992
|
210,70
|
221,80
|
81,90
|
879,00
|
159,60
|
40,50
|
1593,50
|
1993
|
182,80
|
171,60
|
34,30
|
746,20
|
155,50
|
89,60
|
1380,00
|
1994
|
73,40
|
49,30
|
15,40
|
127,30
|
31,40
|
2,50
|
299,30
|
1995
|
94,30
|
26,40
|
18,30
|
103,50
|
17,60
|
2,10
|
262,20
|
1996
|
41,00
|
46,50
|
15,50
|
138,30
|
26,60
|
0,20
|
268,10
|
1997
|
85,69
|
24,58
|
14,97
|
178,07
|
28,86
|
9,67
|
311,84
|
1998
|
335,41
|
15,67
|
23,94
|
175,66
|
5,86
|
0,00
|
556,54
|
1999
|
517,40
|
274,88
|
20,40
|
279,90
|
137,80
|
134,80
|
1365,18
|
2000
|
319,20
|
3,21
|
32,80
|
327,50
|
33,50
|
341,40
|
1057,61
|
2001
|
116,30
|
2,64
|
24,80
|
102,70
|
8,20
|
71,80
|
326,44
|
2002
|
109,00
|
72,92
|
18,80
|
89,30
|
13,10
|
72,70
|
375,82
|
2003
|
138,60
|
159,52
|
44,20
|
136,40
|
34,80
|
60,60
|
574,12
|
2004
|
241,40
|
168,50
|
33,00
|
275,10
|
52,00
|
71,60
|
841,60
|
2005
|
300,20
|
231,90
|
55,80
|
383,40
|
57,70
|
83,21
|
1112,21
|
2006
|
403,70
|
156,40
|
97,10
|
451,20
|
67,90
|
130,10
|
1306,40
|
2007
|
589,10
|
135,40
|
144,10
|
455,40
|
28,40
|
167,50
|
1519,90
|
(*) Dépenses non ventilées, dépenses
à régulariser, paiements PPTE, extourne Source : Banque Centrale
du Congo, tiré du Rapport OBSAM 2007
Les dépenses publiques totales de la RDC ont connu des
fluctuations au cours des périodes couvertes par l'étude par
rapport à l'année de base (1990). On a enregistré une
baisse l'année suivante, et une évolution à l'année
1992 pour chuter à l'année 1993, et une forte régression
aux années 1994, 1995 et 1996. A partir de 1997, les dépenses
publiques amorcent une nouvelle étape de l'évolution positive
jusqu'en 1999 et subissent à niveau une baisse au cours des
années 2000 à 2004. Les années 2005 et 2006 marquent une
petite évolution positive par rapport aux cinq années
précédentes, tandis que l'année 2007 atteint le niveau
plus élevé par rapport à l'année de base.
En observant toutes les années du tableau n°3,
nous remarquons que les dépenses publiques de la RDC évoluent de
manière un peu négative au cours de la période sous
étude.
Tableau n°4 : Evolution des dépenses en % du
PIB
Années
|
Rémunérations
|
Dette publique
|
Subventions et transferts
|
Frais de fonctionnement
|
Dépenses en capital
|
Autres (*)
|
Total
|
PIB (en millions de $ USD)
|
1990
|
3,32
|
2,76
|
1,20
|
5,06
|
1,39
|
1,37
|
15,08
|
9,3497
|
1991
|
3,96
|
1,91
|
0,32
|
6,29
|
1,37
|
0,07
|
13,91
|
9087,96
|
1992
|
2,57
|
2,70
|
1,00
|
10,71
|
1,94
|
0,49
|
19,42
|
8206,24
|
1993
|
1,71
|
1,60
|
0,32
|
6,97
|
1,45
|
0,84
|
12,89
|
10707,78
|
1994
|
1,26
|
0,85
|
0,26
|
2,19
|
0,54
|
0,04
|
5,14
|
5820,38
|
1995
|
1,85
|
0,52
|
0,36
|
2,03
|
0,34
|
0,04
|
5,13
|
5109,48
|
1996
|
0,78
|
0,88
|
0,29
|
2,62
|
0,50
|
0,00
|
5,07
|
5286,59
|
1997
|
1,45
|
0,42
|
0,25
|
3,01
|
0,49
|
0,16
|
5,79
|
5908,26
|
1998
|
8,18
|
0,38
|
0,58
|
4,28
|
0,14
|
0,00
|
13,58
|
4099,62
|
1999
|
10,48
|
5,57
|
0,41
|
5,67
|
2,79
|
2,73
|
27,66
|
4935,62
|
2000
|
7,42
|
0,07
|
0,76
|
7,61
|
0,78
|
7,93
|
24,58
|
4302,70
|
2001
|
1,71
|
0,04
|
0,36
|
1,51
|
0,12
|
1,05
|
4,49
|
6812,24
|
2002
|
1,96
|
1,31
|
0,34
|
1,61
|
0,24
|
1,31
|
6,77
|
5547,79
|
2003
|
2,44
|
2,81
|
0,78
|
2,40
|
0,61
|
1,07
|
10,12
|
5675,69
|
2004
|
3,70
|
2,58
|
0,51
|
4,21
|
0,80
|
1,16
|
15,52
|
6530,25
|
2005
|
4,19
|
3,24
|
0,78
|
5,35
|
0,80
|
1,16
|
15,52
|
7168,37
|
2006
|
4,65
|
1,80
|
1,12
|
5,19
|
0,78
|
1,50
|
15,04
|
8688,39
|
2007
|
5,81
|
1,34
|
1,42
|
4,50
|
0,28
|
1,65
|
15,00
|
10130,76
|
(*) Dépenses non ventilées, dépenses
à régulariser, paiements PPTE, extourne
Source : Le PIB voir les rapports annuels de la
Banque Centrale du Congo et condensé n°12/2008 ; calculs
effectués suivants les données du tableau
précédent
Ce tableau indique que depuis 1990, les dépenses
gouvernementales tant en biens et services finals qu'en investissements sont de
faible envergure. L'on peut en déduire que la taille de l'Etat dans la
création des richesses au sein de l'économie congolaise est
faible. Cela est d'autant plus vrai que les dépenses de l'Etat
étant faibles, l'importance de l'Etat dans la demande globale, et
partant dans la production intérieure, l'est aussi. Durant la
décennie 90, les dépenses totales sont passées de 15,08%
du PIB en 1990 à 27,66% en 1999 après avoir oscillé autour
de 5 et 6 %, sans dépasser le seuil de 6%, entre 1994 et 1997.
Après le pic atteint en 1999, les dépenses publiques tomberont
à 24,58% en 2000. Et depuis, elles accusent une chute drastique, passant
à 4,79% du PIB en 2001, pour remonter légèrement à
6,77% du PIB en 2002 et un peu plus en 2003 (10,12%) et 15% en 2007.
Nous constatons que la taille de l'Etat s'est constamment
amenuisée durant les 18 années et pourtant, il existe une
relation entre les dépenses gouvernementales (G) et le volume des
activités économiques32. On comprend alors
aisément pourquoi la production
32 Ann Edwards, « Les rôles et la taille de
l'Etat : théories et études empiriques ». Document
web
intérieure des richesses s'est constamment amoindrie
et, plus est, elle évolue à une cadence fortement
perturbée, caractérisée par une succession intempestive
des crises aux cycles courts de croissance qui ne résorbent pas le
chômage.
Le tableau n°5 suivant donne l'évolution des
dépenses en pourcentage de leur montant total, de ce fait, la faible
part des dépenses en capital.
Tableau n°05 : Evolution des dépenses (en %
du Total) de 1990 à 2007
Années
|
Rémunération
|
Dette publique
|
Subventions et transferts
|
Frais de
fonctionnement
|
Dépenses en capital
|
Autres (*)
|
Total
|
1990
|
22,02
|
18,27
|
9,93
|
33,54
|
9,18
|
9,06
|
100,00
|
1991
|
28,45
|
13,70
|
2,27
|
45,22
|
9,87
|
0,49
|
100,00
|
1992
|
13,22
|
13,92
|
5,14
|
55,16
|
10,02
|
2,54
|
100,00
|
1993
|
13,25
|
12,43
|
2,49
|
54,07
|
11,27
|
6,49
|
100,00
|
1994
|
24,52
|
16,47
|
5,15
|
42,53
|
10,49
|
0,84
|
100,00
|
1995
|
35,96
|
10,07
|
6,98
|
39,47
|
6,71
|
0,80
|
100,00
|
1996
|
15,29
|
17,34
|
5,78
|
51,59
|
9,92
|
0,07
|
100,00
|
1997
|
25,07
|
7,19
|
4,38
|
52,09
|
8,44
|
2,83
|
100,00
|
1998
|
60,27
|
2,82
|
4,30
|
31,56
|
1,05
|
0,00
|
100,00
|
1999
|
37,90
|
20,14
|
1,49
|
20,50
|
10,09
|
9,87
|
100,00
|
2000
|
30,18
|
0,30
|
3,10
|
30,97
|
3,17
|
32,28
|
100,00
|
2001
|
35,63
|
0,81
|
7,60
|
31,46
|
2,51
|
21,99
|
100,00
|
2002
|
29,00
|
19,40
|
5,00
|
23,76
|
6,06
|
10,56
|
100,00
|
2003
|
24,14
|
27,79
|
7,70
|
23,76
|
6,06
|
10,56
|
100,00
|
2004
|
28,68
|
20,02
|
3,92
|
32,69
|
6,18
|
8,51
|
100,00
|
2005
|
26,99
|
20,85
|
5,02
|
34,47
|
5,19
|
7,48
|
100,00
|
2006
|
30,90
|
11,97
|
7,43
|
34,54
|
5,20
|
9,96
|
100,00
|
2007
|
38,76
|
8,91
|
9,48
|
29,96
|
1,87
|
11,02
|
100,00
|
(*) Dépenses non ventilées, dépenses
à régulariser, paiements PPTE, extourne Source : BAD, Op. Cit.
En considérant que ce sont les dépenses en
capital, principalement, les usines, les infrastructures comme les routes, les
ports, les aéroports ou encore la formation brute du capital humain
(dépenses de l'éducation, de la santé), qui agissent sur
la création des richesses, il y a lieu de comprendre aisément
pourquoi il y a un ralentissement de la croissance durant autant des
décennies. D'autre part ou comprend pourquoi, en cas de croissance
visiblement providentielle le chômage devenu structurel n'a pu être
résorbé, ni l'hyperinflation être désamorcée.
On est passé d'un taux de croissance de 9,7% en 1970 à 6,3% en
2007 tandis que les dépenses en capital comparées aux
dépenses courantes (rémunérations, paiement de la dette
publique, subventions et transferts, dépenses de fonctionnement)
sont passées de 23,18% des dépenses totales en
1970 à 1,87% en 2007. Peut-on garantir l'avenir des
générations futures sans infrastructures de base, sans entretenir
comme il se doit les forces productives, sans s'approprier les technologies de
pointe, ou en un mot sans dépenses utiles ?
Les tableaux n°6 et 7 suivants, reprennent respectivement
les prévisions ainsi que les réalisations, des dépenses de
l'Etat durant la période de 2000 à 2007.
Tableau n°6 : Evolution des prévisions des
dépenses de l'Etat de 2000 à 2007 (en millions de CDF
courants)
Rubriques
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Dépenses courantes
|
14
|
855
|
49 372
|
92
|
551
|
157
|
985
|
243
|
910
|
354
|
176
|
360
|
876
|
623
|
580
|
Dépenses en
capital
|
6
|
035
|
3 227
|
49
|
463
|
72
|
433
|
143
|
727
|
225
|
328
|
240
|
641
|
294
|
347
|
Budgets annexes
|
|
696
|
3 261
|
1
|
500
|
|
510
|
1
|
556
|
1
|
680
|
|
0
|
1
|
743
|
Dépenses pour
ordre
|
|
302
|
2896
|
|
200
|
|
1959
|
|
0
|
|
0
|
|
0
|
9
|
539
|
Dette publique
et frais
financiers
|
2
|
778
|
3 393
|
48
|
191
|
92
|
166
|
94
|
809
|
171
|
507
|
225
|
048
|
376
|
381
|
Dépenses PPTE
|
|
-
|
-
|
|
-
|
9
|
667
|
44
|
331
|
53
|
478
|
38
|
150
|
7
|
146
|
Dépenses exceptionnelles
|
|
-
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
|
-
|
178
|
846
|
57
|
574
|
Source : Ministère du Budget, Direction de la
Préparation et du Suivi du Budget.
Ce tableau nous montre que les indicateurs évoluent de
manière négative par rapport à l'indicateur de base
(dépenses courantes), excepté pour la dette publique et les frais
financiers. Graphiquement, cela se présente comme suit :
Graphique n°2 : Evolution des prévisions des
dépenses de l'Etat
Dépenses courantes Dépenses en capital Budgets
annexes Dépenses pour ordre
Dette publique et frais financiers Dépenses PPTE
Dépenses exceptionnelles
2000000 1800000 1600000 1400000
|
|
|
|
|
|
1200000 1000000 800000 600000 400000 200000 0
|
|
|
2000-2007
Nous constatons que les dépenses pour ordre et les
budgets annexes n'ont pas subit une évolution à la hausse car
elles restent dès la première année presque
couchées sur l'axe d'abscisse. De même, les dépenses
courantes ont augmenté de façon remarquable dès la
première année, sa courbe est toujours croissante ; elles sont
suivies des dépenses en capital et de la dette publique et des frais
financiers qui ont aussi une courbe croissante.
Tableau n°7 : Evolution des réalisations
des dépenses de l'Etat de 2001 à 2007 (en milliers de
CDF courants)
Rubriques
|
2001
|
|
2002
|
|
|
2003
|
|
2004
|
|
|
2005
|
|
|
2006
|
|
|
2007
|
|
|
Total
|
|
Rémunération
|
24 03
|
171
|
37 752
|
699
|
56
|
123
|
118
|
24 149
|
118
|
142
|
242
|
050
|
188
|
953
|
469
|
197
|
204
|
069
|
|
670
|
454
|
858
|
Dette publique
|
544
|
777
|
25 264
|
324
|
64
|
607
|
132
|
37 879
|
327
|
109
|
881
|
538
|
73
|
189
|
939
|
52
|
911
|
044
|
|
364
|
278
|
081
|
Subventions et transferts
|
5 125
|
331
|
6 518
|
496
|
17
|
911
|
417
|
3 413
|
521
|
26
|
430
|
117
|
45
|
453
|
966
|
49
|
663
|
366
|
|
154
|
516
|
214
|
Fonctionnement
|
21 216
|
123
|
30 945
|
982
|
55
|
257
|
231
|
26 975
|
941
|
180
|
667
|
736
|
211
|
197
|
354
|
181
|
109
|
385
|
|
707
|
369
|
752
|
Dépenses en capital
|
1 693
|
582
|
4546
|
989
|
14
|
084
|
737
|
5823
|
986
|
27
|
327
|
851
|
31
|
798
|
040
|
12
|
023
|
201
|
|
97
|
298
|
386
|
Dépenses PPTE
|
|
-
|
|
-
|
|
|
-
|
|
-
|
12
|
706
|
191
|
19
|
389
|
007
|
8
|
559
|
979
|
|
40
|
655
|
177
|
Dépenses à régulariser
|
14 384
|
001
|
25 126
|
127
|
24
|
536
|
192
|
2 205
|
876
|
23
|
034
|
812
|
41
|
037
|
548
|
41
|
523
|
273
|
|
171
|
847
|
829
|
Extourne
|
|
-
|
|
-
|
|
|
-
|
|
-
|
2
|
679
|
404
|
|
474
|
142
|
|
|
-
|
|
3
|
153
|
546
|
Autres non ventilés
|
447
|
098
|
|
-
|
|
|
-
|
|
-
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
|
-
|
|
|
447
|
098
|
Total
|
67 441
|
083
|
130
|
225 546
|
232
|
519
|
991
|
100 447
|
769
|
524
|
969
|
699
|
611
|
493
|
465
|
542
|
994
|
317
|
2
|
210
|
091
|
870
|
Source : BCC, Différents condensés d'informations
statistiques.
Nous découvrons que les dépenses de l'Etat
réalisées au cours de cette période évoluent d'une
manière positive car aucune année n'a atteint un niveau
inférieur ou égal à l'année de
référence (2001) qui enregistre 3,05% des dépenses
réalisées durant les sept ans.
2.4. RECETTES PUBLIQUES
2.4.1. De 1970 a 2000
Depuis plus de deux décennies, les finances publiques
de la RDC se sont caractérisées par un recul profond du niveau
des recettes publiques. Celui-ci est dû à amenuisement de
l'assiette imposable consécutive à la baisse de l'activité
productive depuis la première moitié de 1970, conjuguée
à bien d'autres facteurs tels que la fraude et l'évasion
fiscales, le développement d'un secteur informel, une administration
fiscale peu développée et mal équipée, etc. Est-ce
à dire cependant que, la reprise de la croissance économique
depuis 2002 s'est accompagnée d'une amélioration du niveau de la
masse budgétaire33 ?
Le système fiscal de la République
Démocratique du Congo révèle que la majorité de ses
impôts sont de nature « proportionnelle » et quelque peu,
« progressive ». Pour rappel, ces impôts ont la
particularité de réagir proportionnellement ou plus que
proportionnellement aux fluctuations du revenu. Autrement dit, la hausse du
revenu national devra se traduire par un accroissement proportionnel ou plus
que proportionnel ou baisser corrélativement.
Cependant, la corrélation entre la croissance de la
richesse nationale d'un côté et l'évolution des recettes
fiscales de l'autre d'après les analyses démontrent que, de 1970
à 2000, lorsque le revenu national enregistrait une augmentation, les
impôts réagissaient moins que proportionnellement. Ils ne
couvraient cette variation de la production nationale qu'à concurrence
de 34,8%, soit un manque à gagner de près de 65,2% qui
échappait au fisc. Ce qui traduit parfaitement les difficultés de
l'administration fiscale congolaise à pouvoir mobiliser ses recettes
d'une manière optimale, efficace et efficiente. Ainsi, l'Etat avait
libre champ à recourir au financement monétaire, et cela, en
faisant tourner la planche à billets, provoquant
délibérément l'inflation.
Depuis l'amorce du programme avec les institutions
financières internationales en juin 2001, l'année 2002 a
inauguré le « retour de la croissance économique » en
République Démocratique du
33 Le Potentiel, Croissance économique et
amélioration des recettes publiques en RDC, 2004
Congo. En quatre années de programme, une année
seulement a connu un solde du trésor excédentaire (l'année
2002, soit 0,9% du PIB), tandis que les trois autres années ont
enregistré des soldes budgétaires déficitaires (-0,8%,
-0,99% et 0,35%, respectivement en 2001, 2003, 2004).34
L'évolution des recettes publiques en RDC de 1970
à 2000, laisse apparaître une rupture des tendances à
partir de 1990. En effet, rapportées au PIB, les recettes publiques ont
enregistré une régression sensible de 1970 à 2000, en
passant d'une moyenne annuelle de 8,4% et 8,7% du PIB, respectivement au cours
des décennies 70 et 80, à une moyenne annuelle de 4,3% au cours
de décennie 90, soit un repli de 4,4% par rapport à la moyenne
des années 8035.
Les causes à la base de ce recul sont multiples. Elles
partent de la dégradation de la production intérieure, aux
nombreuses entorses qui caractérisent l'administration fiscale de la
RDC, telles qu'épinglées dans la suite.
2.4.2. Evolution des recettes publiques
Comme le montre le tableau n°8 ci-après, les
recettes publiques totales de la RDC ont connu également des
fluctuations au cours de la période de notre étude en se
référent à l'année de base (1990). Une
régression est observée directement à l'année
suivante et une évolution reste remarquée en 1999 par rapport
à l'année 1991. A partir de 2005, les recettes publiques amorcent
une nouvelle phase de l'évolution positive atteignant en 2007 un niveau
supérieur à l'année de référence.
34 Le Potentiel, Op. Cit
35 Idem
Tableau n°08 : EVOLUTION DES RECETTES PUBLIQUES EN
RDC DE 1990-2007 (en millions USD)
Années
|
Contributions
|
Douanes
|
Gécamines
|
Miba
|
Pétroliers Prod.
|
Pétroliers Dist.
|
D.G.R.A.D
|
Recettes exceptionnelles
|
Autres
|
Total
|
1990
|
277,7
|
316,6
|
218,2
|
-
|
82,2
|
13,5
|
-
|
-
|
32,2
|
940,4
|
1991
|
107,5
|
146,6
|
118,0
|
-
|
41,1
|
11,1
|
-
|
-
|
34,2
|
458,5
|
1992
|
68,7
|
102,6
|
0,0
|
-
|
82,0
|
2,3
|
-
|
-
|
7,5
|
263,1
|
1993
|
85,5
|
132,1
|
0,0
|
-
|
107,5
|
0,0
|
-
|
-
|
14,7
|
339,8
|
1994
|
42,4
|
72,6
|
0,0
|
-
|
25,4
|
-
|
6,8
|
-
|
-
|
147,2
|
1995
|
87,0
|
119,9
|
34,2
|
-
|
52,4
|
22,6
|
6,8
|
-
|
-
|
322,9
|
1996
|
64,9
|
102,7
|
30,8
|
-
|
34,3
|
15,5
|
16,3
|
-
|
-
|
264,5
|
1997
|
97,89
|
109,64
|
0,0
|
-
|
43,57
|
2,47
|
20,53
|
-
|
0,09
|
274,19
|
1998
|
149,21
|
177,32
|
-
|
-
|
11,94
|
-
|
28,93
|
-
|
12,69
|
380,09
|
1999
|
197,3
|
178,4
|
8,0
|
37,8
|
24,6
|
0,7
|
31,3
|
-
|
167,7
|
645,8
|
2000
|
158,5
|
183,5
|
0,7
|
14,4
|
46,0
|
0,0
|
37,8
|
-
|
67,5
|
508,4
|
2001
|
104,3
|
151,8
|
1,6
|
10,1
|
9,7
|
12,0
|
22,9
|
-
|
10,1
|
322,5
|
2002
|
116,8
|
157,7
|
0,0
|
3,2
|
72,8
|
15,7
|
32,7
|
-
|
27,9
|
426,8
|
2003
|
122,0
|
177,9
|
0,0
|
1,7
|
71,3
|
9,2
|
39,5
|
-
|
124,8
|
546,4
|
2004
|
179,2
|
-
|
-
|
-
|
130,8
|
-
|
46,6
|
135,3
|
15,1
|
507,0
|
2005
|
235,1
|
-
|
-
|
0,02
|
207,1
|
-
|
61,4
|
216,9
|
22,0
|
742,52
|
2006
|
337,4
|
-
|
-
|
-
|
284,3
|
-
|
90,2
|
85,0
|
18,2
|
815,1
|
2007
|
506,6
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
304,2
|
0,0
|
146,3
|
0,0
|
0,7
|
957,8
|
Source : Tableau ordonné à partir des rapports
annuels de la Banque Centrale du Congo
En observation, toutes les années du tableau
évoluent de manière négative. Au point que des
orientations prises durant une période quelconque sous analyse ne
peuvent aisément se dessiner.
Tableau n°9 : Evolution des prévisions des
recettes de l'Etat de 2000 à 2007 (en milliers CDF
courant)
Rubriques
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Recettes courantes
|
15 897
|
58
|
915
|
151 464
|
193
|
861
|
235
|
389
|
337
|
687
|
495
|
714
|
893
|
980
|
Recettes exceptionnelles
|
2 578
|
0
|
|
50 441
|
140
|
768
|
292
|
944
|
468
|
482
|
543
|
847
|
476
|
329
|
Source : Ministère du Budget, DPSB, Op.
Cit.
Ce tableau permet de voir qu'au cours de cette période
de huit ans, les recettes courantes sont restées supérieures par
rapport aux recettes exceptionnelles mobilisées. Les prévisions
ont évolué d'une manière progressive, seule l'année
2001, le gouvernement n'avait enregistré aucune prévision en
recettes exceptionnelles.
Graphique n°3 : Evolution des prévisions des
recettes de l'Etat
1 000 000 900 000 800 000 700 000 600
000 500 000 400 000 300 000 200 000 100 000 0
Recettes courantes
Recettes exceptionnelles
Par observation, ce graphique nous montre que la courbe du
total de ces recettes est linéaire. Les recettes courantes subissent
dès la première année une évolution par rapport aux
recettes exceptionnelles qui subissent une évolution à la
deuxième année.
Tableau n°10 : Evolution des réalisations
des recettes de l'Etat de 2001 à 2007 (en millions de
CDF courantes)
N°
|
Rubriques
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Total
|
1
|
Contributions
|
21 560 077
|
40 466 571
|
49 427 406
|
23 679 296
|
110 296 298
|
157 902 557
|
195 823 870
|
599 156 075
|
2
|
Douanes
|
31 367 565
|
54 629 647
|
72 066 864
|
33 075 024
|
144 442 414
|
195 366 539
|
206 061 474
|
737 009 527
|
3
|
Gécamines
|
321 869
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
321 869
|
4
|
Miba
|
2 097 130
|
1 097 120
|
699 401
|
-
|
7 435
|
-
|
-
|
3 871 086
|
5
|
Pétroliers Producteurs
|
1 994 165
|
25 219 380
|
28 860 189
|
13 838 645
|
98 133 075
|
133 053 150
|
111 913 057
|
413 011 661
|
6
|
Pétroliers distributeurs
|
2 481 398
|
5 433 015
|
3 737 550
|
-
|
-
|
-
|
-
|
11 651 936
|
7
|
DGRAD
|
4 735 946
|
11 337 019
|
15 989 401
|
6 691 829
|
29 090 732
|
42 220 05
|
60 528 093
|
170 593 070
|
8
|
Remboursements prêts et avances
|
279 122
|
54 588
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
333 710
|
9
|
Recettes exceptionnelles
|
0
|
0
|
49 386 061
|
28 287 325
|
102 773 134
|
39 767 232
|
0
|
220 213 752
|
10
|
Autres
|
1 806 838
|
9 596 110
|
1 164 018
|
626 472
|
10 520 346
|
8 519 185
|
331 330
|
32 564 299
|
Total
|
66 644 110
|
147 833 450
|
221 300 890
|
106 198 591
|
495 263 434
|
576 828 713
|
574 657 824
|
2 188 727 012
|
Source : BCC, Différents condensés d'informations
statistiques.
Nous remarquons que la mobilisation des réalisations
des recettes de l'Etat sous cette période se fait positivent par rapport
à l'année de référence (2001), excepté
l'année 2004.
De plus,, par rapport aux efforts de mobilisation totale des
ressources durant notre période d'étude allant de 2001 à
2007, on a enregistré en ordre d'importance, 33,67% pour la douane ; 27%
pour les contributions ; 18,87% pour les producteurs pétroliers ; 10,06%
pour les recettes exceptionnelles ; 7,79% pour la DGRAD ; 1,49% pour les autres
; 0,53% pour les distributeurs pétroliers ; 0,18% pour le Miba ; 0,2%
pour les remboursements prêts et avances ; et 0,01% pour la
Gécamines.
Dans le total de recettes réalisées, nous
constatons que les recettes fiscales, à elles seule, couvrent 61,04% du
total des recettes réalisées au cours de la période
d'étude contre 38,96% pour les autres.
CHAPITRE III. ANALYSE ECONOMETRIQUE DES FINANCES
PUBLIQUES CONGOLAISES
Ce chapitre permet de déterminer les différents
facteurs des finances publiques qui expliquent la croissance économique
en R.D.C en utilisant la représentation VAR. Il est subdivisé en
trois sections : la première porte sur l'analyse des données, la
seconde sur le test sur les résidus et la dernière sur les
résultats et interprétations des données.
3.1. ANALYSE DES DONNEES
Avant de passer aux tests et analyses
économétriques, il est intéressant d'étudier les
propriétés statistiques de nos séries car la robustesse
des résultats en dépend.
3.1.1 Présentation et spécification du
modèle
L'approche méthodologique sera celle de l'analyse de la
relation de causalité entre les finances publiques (recettes publiques
et la dépenses publiques) et la croissance économique.
Au-delà, l'analyse de l'estimation du modèle VAR sera
menée en vue de mieux appréhender et approfondir les
interrelations entre les variables étudiées. Nous utiliserons le
logiciel Eview 5, comme outil d'analyse sur la base de données
secondaires de la BCC et de la BAD. Nous considérons les variables
suivantes en logarithme depuis 1980 à 2007 : Recettes publiques (REC),
Dépenses publiques (DEP) et la croissance économique,
évaluée par le Produit intérieur brut (PIB).
3.1.1.1. Présentation du modèle de
causalité au sens de Granger
36De façon théorique, la mise en
évidence des relations causales entre variables fournit des
éléments de réflexion économique. Connaitre le sens
de la causalité est aussi important que de mettre en évidence une
relation entre des variables économiques. Pour notre étude,
l'analyse du sens de la causalité entre les finances publiques (recettes
et dépenses publiques) et la croissance économique fera appel
36 DEMBELE Esaïe, Marché financier et
croissance économique en Côte d'Ivore : une analyse de la
causalité au sens de Granger, Mémoire professionnel,
Université de COCODY, Abidjan, p.17
à les deux concepts : d'abord le concept de
causalité au sens de Granger qui stipule qu'une variable cause une autre
si et seulement si les valeurs présentes et passées de la
dernière permettent de mieux prédire les valeurs de la
première. Ensuite, nous avons le concept de cointégration qui
traduit l'idée que deux variables évoluent ensemble au même
taux. Ainsi, par exemple nous dirons que deux variables sont
cointégrées, si une combinaison linéaire de ces deux
variables (non stationnaires), est stationnaire. Economiquement, cela signifie
qu'il existe une relation d'équilibre de long terme stable entre elles.
Lorsque deux variables sont cointégrées, il y a causalité
à la Granger dans au moins une direction. Par contre, la non
cointégration de deux variables n'est pas une indication d'absence de
causalité à la Granger.
3.1.1.2. Spécification des modèles
Les modèles étudient les influences des
indicateurs du développement des finances publiques sur ceux de la
croissance économique.
Avant l'analyse de la cointégration et de la
causalité, nous allons vérifier si nos séries
présentent les propriétés statistiques
désirées afin d'avoir des résultats non biaisés.
3.1.1.3. Spécification du modèle de
causalité
Les tests de causalité seront effectués sur les
modèles qui présentent un impact significatif du
développement des finances publiques (recettes et dépenses
publiques) sur la croissance économique. En effet, pour mesurer quelle
variable cause effectivement l'autre, on va recourir au test de
causalité de Granger [1969].
3.1.2. Stationnarité des variables
L'objectif est d'examiner le caractère stationnaire ou
non des variables, la plupart des propriétés statistiques des
méthodes d'estimation ne s'appliquant qu'à des séries
stationnaires. Une série chronologique est dite stationnaire si elle est
la réalisation d'un processus stationnaire c'est-à-dire ne
comportant ni tendance, ni saisonnalité, elle se caractérise par
une moyenne et une variance
constante et généralement aucune
caractéristique évoluant avec le temps.
Cette étude de stationnarité s'effectue
essentiellement à l'aide de l'étude des fonctions
d'autocorrélation et des tests de racine unité qui permettent,
pour la première de détecter si le processus stochastique est
affecté d'une tendance ou d'une saisonnalité, et pour le second
d'apporter des éléments de réponses sur le type de non
stationnarité de la série. Pour ce faire, deux types de processus
sont distingués :
- Le processus TS (Trend Stationary) qui présente une
nonstationnarité de type déterministe ;
- Le processus DS (Differency Stationnary) pour les processus non
stationnaires aléatoires.
Le test de stationnarité fait intervenir plusieurs
tests : test de Dicky-Fuller ou de Dicky-Fuller augmenté, test de
Phillips Perron, KPSS...
Par contre dans notre étude, nous ferons appel
seulement au test de Dicky-Fuller augmenté (ADF). Ce test cherche
à vérifier la présence de racine unitaire dans les
variables du modèle (série non stationnaire) ou pas.
3.1.2.1. Analyse prélimaire
Evolution du PIB Réel de la RDC de 1980-2007
9.0E+09 8.0E+09 7.0E+09 6.0E+09 5.0E+09 4.0E+09
|
|
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06
PIB
Evolution des Recettes Publiques en RDC de 1980-2007
1600 1400 1200 1000 800 600 400 200
0
|
|
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06
REC
Evolution des Dépenses Publiques de 1980-2007
1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200
|
|
80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06
DEP
Une analyse préliminaire des données à
l'aide d'une visualisation graphique laisse présumer que les variables
sont non stationnaires. Et afin de s'assurer ou non de la stationnarité
de différentes variables, nous procédons à l'étude
de la stationnarité des variables. Pour ce, nous appliquons le test de
racine unitaire de Dickey-
Fuller Augmenté sur chacune des variables. La
détermination de la présence de la racine unitaire se fait de
manière itérative. Considérons le modèle
ci-après avec constante :
Yt = flo + 23Yt-1 + Et (1)
Où Et est un bruit blanc ; -1 = 23 = 1 et Yt est une
variable aléatoire au temps t. Si en régressant l'équation
(1) ci -dessus, on trouve que ä est statistiquement égal à
1, on dira que la variable aléatoire Yt possède une racine
unitaire ; elle est alors non stationnaire. Ainsi, une variable ayant une
racine unitaire est non stationnaire.
En soustrayant aux deux membres de l'équation (1) la
quantité Yt-1 tout en conservant l'hypothèse de la non
stationnarité (23 = 1), nous obtenons :
Yt - Yt-1 = â0 + (23 - 1) Yt-1 + Et (2)
Posons ÄYt = Yt - Yt-1 et p= 23 - 1 (3)
En substituant (3) dans (2), nous avons finalement
l'équation
(4) qui suit :
ÄYt = â0 + pYt-1 + Et (4)
On teste les hypothèses suivantes sur l'équation
(4) :
- H0 : p = 0 Présence d'une racine unitaire, la
série est non stationnaire.
- H1 : p = 1 Absence d'une racine unitaire, la série est
stationnaire.
Les tests de racine unitaire sont appliqués au :
ü Modèle autorégressif avec tendance
et constante : ÄYt = â0 + â1t + pYt-1 + Et
ü Modèle autorégressif d'ordre 1 avec
dérive : ÄYt = â0 + pYt-1 + Et
ü Modèle autorégressif sans
dérive : ÄYt = pYt-1 + Et
( Modèle autorégressif
général avec tendance et constante : ÄYt = â0
+ â1t + ñYt-1 + ái Ó ÄYt-1 + Ct
Les hypothèses du test sont :
- H0 : r = 1 : la série est non stationnaire ou la
série contient une racine unitaire
- H1 : r < 1 : la série est stationnaire ne contient
pas de racine unitaire
L'hypothèse nulle (H0) est rejetée lorsque la
statistique du Test d'ADF est, en valeur absolue, supérieure aux valeurs
critiques de Mackinnon en valeur absolue aux seuils de significativité
de 1%, 5% et 10%. Donc on dit ainsi que la série sous analyse est
stationnaire.
Tableau n° 3.1. Test d'ADF sur toutes les
séries
|
Statistique d'ADF
|
Valeurs critiques de Mackinnon
|
PIB
|
- 3,801331
|
1% - 3,737853
|
|
|
5% - 2,991878
|
|
|
10% - 2,635542
|
REC
|
- 3,348285
|
1% - 3,724070
|
|
|
5% - 2,986225
|
|
|
10% - 2,632604
|
DEP
|
- 4,055122
|
1% - 3,724070
|
|
|
5% - 2,986225
|
|
|
10% - 2,632604
|
Source : Calculs de l'auteur sur Eviews 5
Nous constatons dans le tableau ci-dessus que les statistiques
de Test de ADF expriment en valeur absolue sont supérieures aux valeurs
de Mackinnon prises aussi en valeur absolue aux seuils de
significativité de 1%, 5% et 10%. Donc toutes nos séries sont
stationnaires à niveau.
3.1.3. Estimation par le VAR
L'une des utilisations pratiques de la représentation
VAR est qu'elle permet par la suite de faire une analyse de la causalité
au sens de Granger. Nous estimons ici VAR avec un décalage qui permettra
de saisir l'impact d'une variable retardée sur elle-même et sur
les autres variables. La lecture des tableaux d'estimation se fait, en
comparant la valeur critique de t donnée par la table de Student qui est
de 1,70 au seuil de 5% en admettant que la série suit une loi normale.
Ici, si la valeur entre crochet est supérieure à 1,70, le
coefficient est significatif.
3.1.3.1. Détermination du nombre de retard
optimal
Le choix du retard optimal est fondé sur les
critères d'information à minimiser, notamment les critères
d'information de Akaike et de Schwarz. La détermination des retards
ainsi que les estimations se feront, pour chaque modèle.
Tableau n°2. Détermination des lags
optimal
Lag
|
AIC
|
SC
|
1
|
- 2,08822
|
- 1,503162
|
2
|
- 1,472893
|
- 0,442096
|
3
|
- 1,968062
|
- 0,486982
|
4
|
- 2,087212
|
- 0,153091
|
5
|
- 3,567174
|
- 1,179694
|
Source : Calculs de l'autre partir sur Eviews 5
Nous remarquons que le critère AIC est minimisé
au cinquième décalage par contre le critère SC est
minimisé au premier décalage, par principe de PARCIMONIE, on
exige qu'on retienne un modèle qui contient moins de décalages.
Nous optons donc pour le modèle VAR d'odre1 (VAR(1)).
3.1.4. Estimation de la relation de causalité au
sens de Granger
L'analyse des relations causales entre variables
économiques permet une meilleure appréciation
des phénomènes économiques. Elle fournit des
éléments supplémentaires sur l'antériorité
des événements entre eux et aide à l'élaboration de
politiques économiques.
Tableau n° 3.3 : Résultat des tests de
causalité de Granger
Pairwise Granger Causality Tests
Date: 01/21/11 Time: 17:03
Sample: 1980 2007
Lags: 1
|
|
|
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
DLREC does not Granger Cause DDLPIB
|
25
|
0.27434
|
0.60567
|
DDLPIB does not Granger Cause DLREC
|
|
9.59830
|
0.00525
|
DLDEP does not Granger Cause DDLPIB
|
25
|
5.98044
|
0.02293
|
DDLPIB does not Granger Cause DLDEP
|
|
5.33041
|
0.03073
|
DLDEP does not Granger Cause DLREC
|
26
|
0.35289
|
0.55828
|
DLREC does not Granger Cause DLDEP
|
|
2.7E-05
|
0.99591
|
Source : Calculs de l'auteur sur Eviews 5
L'hypothèse nulle de non causalité est
acceptée si la probabilité associée est supérieure
ou égale à 0,05.
Le test de causalité conduit sur les différences
premières des variables indique, qu'au seuil de 5%, il existe une
relation de causalité unidirectionnelle des recettes publiques sur la
croissance économique ; cela signifie que connaitre les valeurs
passées et présentes des variables financières permet de
mieux prédire les valeurs futures de la croissance économique.
Cependant, à un niveau de confiance de 90%, nous pouvons affirmer que
cette relation est bidirectionnelle. Dans ce cas, les valeurs passées
des variables financières et macroéconomiques peuvent servir
à faire des prévisions économiques.
Après avoir estimé les relations de
causalité et conclu à la présence de causalité
entre les variables, nous ferons la synthèse des résultats et
leurs interprétations.
3.2. TEST SUR LES RESIDUS
Il s'agit de tester la normalité,
l'hétérocedasticité et l'autocorrélation des
résidus.
3.2.1. Test de normalité des résidus
L'hypothèse de normalité des résidus joue
un rôle essentiel car elle va préciser la distribution statistique
des estimateurs. C'est donc grâce à cette hypothèse que
l'inférence statistique peut se réaliser. Ce test est
effectué à l'aide du test de Jacque-Bera qui suit une loi de
Khideux à deux degrés de liberté au seuil de 5%
égale à 5,99. Il permet de savoir si les variables du
modèle suivent ou non une loi normale. Les résultats de nos tests
prouvent globalement que les résidus sont normalement distribués
car les statistiques de Jarque-Bera sont toutes inférieures à
5,99.
Tableau n°3.4 : Résultat du test de
normalité des résidus
VAR Residual Normality Tests
Orthogonalization: Cholesky (Lutkepohl) H0: residuals are
multivariate normal Date: 01/21/11 Time: 17:38
Sample: 1980 2007
Included observations: 25
Component
|
Skewness
|
Chi-sq
|
Df
|
Prob.
|
1
|
-0.320562
|
0.428166
|
1
|
0.5129
|
2
|
-0.171561
|
0.122638
|
1
|
0.7262
|
3
|
-0.028424
|
0.003366
|
1
|
0.9537
|
Joint
|
|
0.554171
|
3
|
0.9068
|
Component
|
Kurtosis
|
Chi-sq
|
Df
|
Prob.
|
1
|
2.523626
|
0.236387
|
1
|
0.6268
|
2
|
1.553014
|
2.181009
|
1
|
0.1397
|
3
|
1.517090
|
2.290647
|
1
|
0.1302
|
Joint
|
|
4.708044
|
3
|
0.1945
|
Component
|
Jarque-Bera
|
df
|
Prob.
|
|
1
|
0.664554
|
2
|
0.7173
|
2
|
2.303648
|
2
|
0.3161
|
3
|
2.294014
|
2
|
0.3176
|
Joint
|
5.262215
|
6
|
0.5106
|
Dans certains cas, c'est le nombre d'observations qui nous
permet de conclure que les résidus sont normaux. En effet, quand le
nombre d'observations est supérieur à trente, la série
suit une loi normale.
3.2.2. Test
d'hétéroscédasticité des résidus
Effectué à l'aide du test de White dans le cadre
de notre étude, ce test permet de savoir si les erreurs sont
homoscédastiques ou non.
L'hétéroscédasticité qualifie les données
qui n'ont pas une variance constante. Or, les séries doivent être
homoscédastiques pour présenter les meilleurs estimateurs. Pour
faire le test d'hétéroscédasticité, l'idée
générale est de vérifier si le carré des
résidus peut être expliqué par les variables du
modèle. Dans notre étude, les résidus sont
homoscédastiques car les probabilités sont supérieures
à 5%.
Tableau n° 3.5 : Résultat du test
d'hétéroscédasticité des résidus
VAR Residual Heteroskedasticity Tests: No Cross Terms (only
levels and squares) Date: 01/21/11 Time: 17:41
Sample: 1980 2007
Included observations: 25
Joint test:
Chi-sq
|
df
|
Prob.
|
|
|
|
40.86297
|
36
|
0.2653
|
|
|
|
Individual components:
|
|
|
|
|
Dependent
|
R-squared
|
F(6,18)
|
Prob.
|
Chi-sq(6)
|
Prob.
|
res1*res1
|
0.376877
|
1.814456
|
0.1527
|
9.421917
|
0.1512
|
res2*res2
|
0.357096
|
1.666329
|
0.1867
|
8.927408
|
0.1777
|
res3*res3
|
0.323599
|
1.435238
|
0.2556
|
8.089973
|
0.2316
|
res2*res1
|
0.197686
|
0.739184
|
0.6251
|
4.942146
|
0.5513
|
res3*res1
|
0.282719
|
1.182464
|
0.3589
|
7.067986
|
0.3146
|
res3*res2
|
0.388402
|
1.905182
|
0.1351
|
9.710048
|
0.1374
|
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
3.2.3. Test d'autocorrélation des erreurs
Ce test appelé aussi test de corrélation des
erreurs, vérifie si elles ne sont pas corrélées. La
présence de l'autocorrélation rend caduque les commentaires
concernant la validité du modèle et les tests statistiques. Il
convient de détecter l'autocorrélation par le test de
Durbin-Watson. Mais dans le cas du modèle autorégressif, on
remplace le test de Durbin Watson par le test de h de Durbin du fait que les
variables endogènes sont décalées. Dans le cas de cette
étude, il y a absence d'autocorrélation car les
probabilités associées sont supérieures à 5% dans
nos modèles.
Tableau n° 3.6 : Résultat du test
d'autocorrélation des erreurs
VAR Residual Serial Correlation LM Tests
H0: no serial correlation at lag order h Date: 01/21/11 Time:
17:33
Sample: 1980 2007
Included observations: 25
Lags LM-Stat Prob
1
|
5.165195
|
0.8197
|
2
|
10.36357
|
0.3219
|
3
|
9.886919
|
0.3597
|
4
|
22.34421
|
0.0078
|
5
|
10.60729
|
0.3036
|
6
|
7.382041
|
0.5974
|
7
|
12.64691
|
0.1792
|
8
|
4.426318
|
0.8812
|
9
|
15.76347
|
0.0720
|
10
|
3.890515
|
0.9185
|
11
|
9.518782
|
0.3908
|
12
|
3.390616
|
0.9468
|
Probs from chi-square with 9 df.
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
3.3. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
L'analyse de l'évolution des interactions entre les
finances publiques (recettes et dépenses publiques) et la croissance
économique nous a conduit, à faire un certain nombre de travaux :
l'estimation d'un VAR, le test de causalité de Granger. A l'issue des
tests économétriques appliqués au cas congolais, les
résultats suivants ont été obtenus :
- En termes d'estimation du VAR, la mesure de la croissance
par le PIB Réel/tête laisse entrevoir un impact positif et
significatif de ses propres valeurs antérieures ainsi que celles des
variables financières. Par ailleurs, en mesurant la croissance
économique par les recettes publiques, nous observons que les niveaux
antérieurs des recettes publiques expliquent positivement et
significativement les niveaux actuels de la capitalisation bien que cette
influence reste faible.
- Le test de causalité réalisé sur les
différences premières des variables explicatives indique, qu'au
seuil de 5%, il existe une relation de causalité unidirectionnelle des
recettes publiques sur la croissance économique (produit
intérieur brut réel). Cependant, à un niveau de confiance
de 90%, cette relation est bidirectionnelle. Alors, la connaissance des valeurs
passées des unes permet de mieux prédire celles des autres.
CONCLUSION
Nous sommes au terme de notre travail qui porte sur le
rôle des finances publiques dans la croissance économique en
République Démocratique du Congo, soit de 1980 à 2007.
Il a été question, dans cette étude, de
comprendre l'impact des finances publiques (recettes et les dépenses
publiques) sur la croissance économique.
Notre étude s'est développée en trois
chapitres. Dans le premier nous avons évoqué les
généralités où nous avons eu à expliquer les
concepts de finances publiques avec ses composantes et la croissance
économique ; le second chapitre a présenté
l'évolution des agrégats macroéconomiques et ; le
troisième fait une analyse économétrique des finances
publiques congolaises durant cette période.
Fort de tous ces constats, nous sommes en droit de dire que
:
> Les finances publiques congolaises ont subit durant cette
période une forte déstabilisation qui les empêchent
d'atteindre la croissance économique à cause d'une très
longue période des difficultés financières, une
brève période de redressement financier et la reprise de
difficulté financière observée sous la sous période
1980-1989. Dysfonctionnement des institutions, les pillages, la mauvaise
gestion, excepté.
> Durant cette période nous avons constate que les
recettes publiques malgré, le fait qu'elles représentent 1,15% du
PIB réel, contribuent tant soit peu d'une manière positive
à la croissance économique même si c'est invisible. En
revanche, les dépenses publiques qui représentent 24,93% du PIB
réel, contribuent de manière négative à cette
croissance. Car elles ne sont pas bien orientées.
A la lumière de ce qui précède, nous
faisons les suggestions
suivantes :
> La RD. Congo doit bien orienter ses ressources dans le but
d'améliorer le bien être de sa population ;
> L'Etat congolais doit maîtriser ses dépenses
par une gestion saine, rigoureuse et efficace ; mais il doit aussi mobiliser
toutes les recettes
prévues dans la législation fiscale et
douanière afin de ne pas mettre en péril la nation, les options
de l'Etat, le bien-être des citoyens. Cet effort visant à
maîtriser les dépenses publiques ne peut en aucun cas gêner
les fonctionnements des institutions et organes de l'Etat ni retardé la
croissance ;
> Il doit assurer une bonne sécurité à sa
population, surtout aux frontières.
Les finances publiques doivent être placées au
centre des préoccupations de l'Etat congolais, car elles concourent de
manière prépondérante voire incontournable à
l'existence des Etats et à la croissance économique. Le
développement du système financier constitue sans doute un
élément moteur de la croissance économique, mais, en
même temps, il peut être analysé comme étant le
résultat du développement économique. La croissance du
secteur réel permet à l'économie de développer un
système financier efficace.
Etant une oeuvre humaine, ce travail est loi d'être
parfait. Ainsi plions-nous à toutes les remarques et suggestions
constructives de nos lecteurs.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. A. Magain, Code des Finances et de la Comptabilité
publique, éd. Comptabilités commerciales et financières,
Bruxelles, 1946
2. Alain BEITONE & Cie, Dictionnaire des sciences
économiques, éd. Armand colin, Paris, 2001
3. BERNIER B et YVES S., Initiation à la
macroéconomie, éd. Dunod, Paris, 2001
4. BIALES, M., LEURION, R. Et RIVAUD, J.L, Notions fondamentales
d'économie, Vanves, éd. Foucher, 2004
5. BIBOMBE MUAMBA, Eléments des finances publiques,
Kinshasa, éd. Biometrix, 1993
6. J. Yves CAPUL & Olivier Garnier, Dictionnaire
d'économique et sociales, Paris 2008
7. J.M. ABOLA, Finances et comptabilité de l'Etat en
République Démocratique du Congo, éd. B.E.S.I.F, 2005
8. Maurice DUVERGER, Cité par Nathalis MBUMBA NZUZI,
La production de l'Etat et les modes de gestion des services, éd. Hater,
Paris 2008
9. P. ALPHONSE MWIKA, le bilan du mouvement populaire de la
révolution, Ed, C.R.P, Kinshasa, p.233
10. Paul LOWENTHAL, Economie et Finances Publiques, éd.
2ème Bruxelles, de Boek, 1996
11. R. UMBA-Di-NDANGI, Finances Publiques, éd. B.E.C.F,
2006
II. ARTICLES ET JOURNAUX OFFICIELS
1. Ann Edwards, « Les rôles et la taille de l'Etat :
théories et études empiriques ». document web
2. Fond Monétaire International, Government Finance
Statistics Yearbook, et estimation du PIB (OCDE, Wolrd Bank) dans World
Development Indicators, 1999
3. Le Potentiel, Croissance économique et
amélioration des recettes publiques en RDC
4. Roland DAUMONT & Cie, Programmation financière,
méthode et application à la tunisie, TMI, Washistown.D.C, 2010
III. PUBLICATIONS ET NOTES DE COURS
1. BARAMBESHA MANIRIHO, Evolution et structure du PIB de la RDC
de 1990 à 2005, ULPGL/GOMA/2007
2. BUABUA wa KAYEMBE MUBADIATE, Notes du cours des finances
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3. Joseph LUKOKI MAOKA, Notes du cours d'initiation au travail
scientifique, UNIKIN/SSAP, éd 2004-2005
4. KIBUEY MULAMBA, Note de cours des finances publiques, G3/B
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5. LOKOTA EKOTE PANGA, Note de cours de l'économie du
Congo : les déterminants de la crise économique en RDC,
Pré-licence/ISC, 1999-2000
6. MUBAKE MUMEME M., Finances Publiques Approfondies, Cours
dispensé en L2 Eco.Pub/FASEG/UNIKIN, 2001
7. MUBAKE MUMEME M., Notes du cours des fluctuations et
croissance économique, L1 économie, FASEG/UNIKIN, 2009
8. MUBAKE MUMEME, Notes du cours d'Economie
Financière, L2 Sciences Economiques et de gestion,
4ème édition, 2007, FASEG, UNIKIN
IV. INTERNET
1.
http://wiképedia.com
2.
http://yildizoglu.u-bordeaux4.fr
NNEXE
I. Données Utilisées
Années
|
PIB Réel*
|
Recettes publiques**
|
Dépenses publiques**
|
1980
|
7015838700.21
|
1489.6
|
1349
|
1981
|
7180747677.93
|
1469.6
|
1096.3
|
1982
|
7147883003.68
|
1654.8
|
1086.5
|
1983
|
7248789931.68
|
1113.1
|
912.3
|
1984
|
7650450747.43
|
855.2
|
755.3
|
1985
|
7686243454.01
|
900.1
|
869
|
1986
|
8048819672.2
|
1031.4
|
852
|
1987
|
8264177308.24
|
1011
|
777.5
|
1988
|
8303050455.86
|
1291.2
|
694.5
|
1989
|
8197929632.79
|
1053.8
|
978.6
|
1990
|
7659464144.02
|
1410.3
|
940.4
|
1991
|
7014456723.88
|
1264.3
|
458.5
|
1992
|
6277938167.16
|
1593.5
|
263.1
|
1993
|
5432359502.61
|
1380
|
339.8
|
1994
|
5220497655.7
|
299.7
|
147.2
|
1995
|
5257041078.19
|
262.2
|
322.9
|
1996
|
5203252472.09
|
268.1
|
264.5
|
1997
|
4910983356.11
|
341.84
|
274.17
|
1998
|
4831221421.25
|
556.54
|
380.1
|
1999
|
4624921462.71
|
1365.2
|
645.8
|
2000
|
4305797175.65
|
1057.7
|
508.4
|
2001
|
4215380704.39
|
326.4
|
322.5
|
2002
|
4361586317.8
|
375.9
|
426.7
|
2003
|
4614184091.12
|
574.1
|
546.4
|
2004
|
4920560759.38
|
841.7
|
768.3
|
2005
|
5238595322.58
|
1306.5
|
1049.3
|
2006
|
5504936840.26
|
1521.3
|
1232.4
|
2007
|
5849359728.8
|
1109.9
|
1495.7
|
Source :
- *BAD - **BCC
II. Test de stationnarité des variables II.1. Test
de racine unitaire sur le PIB a. Avec Trend et intercept
Null Hypothesis: LPIB has a unit root Exogenous: Constant,
Linear Trend Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.911400 0.6199
Test critical values: 1% level -4.356068
5% level -3.595026
10% level -3.233456
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LPIB)
Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:33
Sample (adjusted): 1982 2007
Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LPIB(-1) -0.112719 0.058972 -1.911400 0.0691
D(LPIB(-1)) 0.843413 0.135758 6.212611 0.0000
C 2.565039 1.350425 1.899430 0.0707
@TREND(1980) -0.001918 0.001816 -1.056101 0.3024
R-squared 0.652414 Mean dependent var -0.007887
Adjusted R-squared 0.605016 S.D. dependent var 0.057086
S.E. of regression 0.035877 Akaike info criterion -3.676803
Sum squared resid 0.028317 Schwarz criterion -3.483250
Log likelihood 51.79844 F-statistic 13.76458
Durbin-Watson stat 1.997372 Prob(F-statistic) 0.000029
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
b. Avec intercept
Null Hypothesis: LPIB has a unit root
Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.939946 0.3099
Test critical values: 1% level -3.711457
5% level -2.981038
10% level -2.629906
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LPIB)
Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:34
Sample (adjusted): 1982 2007
Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LPIB(-1) -0.059464 0.030652 -1.939946 0.0647
D(LPIB(-1)) 0.799610 0.129591 6.170261 0.0000
C 1.338065 0.690112 1.938909 0.0649
R-squared 0.634793 Mean dependent var -0.007887
Adjusted R-squared 0.603035 S.D. dependent var 0.057086
S.E. of regression 0.035967 Akaike info criterion -3.704272
Sum squared resid 0.029753 Schwarz criterion -3.559107
Log likelihood 51.15553 F-statistic 19.98895
Durbin-Watson stat 1.907833 Prob(F-statistic) 0.000009
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
c. Sans trend ni intercept
Null Hypothesis: LPIB has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.104214 0.6383
Test critical values: 1% level -2.656915
5% level -1.954414
10% level -1.609329
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LPIB)
Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:34
Sample (adjusted): 1982 2007
Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LPIB(-1) -3.50E-05 0.000336 -0.104214 0.9179
D(LPIB(-1)) 0.776156 0.136241 5.696953 0.0000
R-squared 0.575099 Mean dependent var -0.007887
Adjusted R-squared 0.557395 S.D. dependent var 0.057086
S.E. of regression 0.037978 Akaike info criterion -3.629805
Sum squared resid 0.034616 Schwarz criterion -3.533028
Log likelihood 49.18746 Durbin-Watson stat 1.706256
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
d. Variable stationnaire
Null Hypothesis: DDLPIB has a unit root
Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.801331 0.0087
Test critical values: 1% level -3.737853
5% level -2.991878
10% level -2.635542
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(DDLPIB)
Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:37
Sample (adjusted): 1984 2007
Included observations: 24 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
DDLPIB(-1) -1.126877 0.296443 -3.801331 0.0010
D(DDLPIB(-1)) 0.175725 0.212249 0.827916 0.4170
C 0.002123 0.008483 0.250234 0.8048
R-squared 0.496239 Mean dependent var -0.000313
Adjusted R-squared 0.448261 S.D. dependent var 0.055814
S.E. of regression 0.041458 Akaike info criterion -3.411786
Sum squared resid 0.036095 Schwarz criterion -3.264529
Log likelihood 43.94143 F-statistic 10.34320
Durbin-Watson stat 1.979709 Prob(F-statistic) 0.000747
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
II.2. Test de racine Unitaire sur les Recettes
Publiques
a. Avec trend et intercept
Null Hypothesis: LREC has a unit root Exogenous: Constant, Linear
Trend Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.679108 0.9642
Test critical values: 1% level -4.356068
5% level -3.595026
10% level -3.233456
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LREC)
Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:38
Sample (adjusted): 1982 2007
Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LREC(-1) -0.103006 0.151678 -0.679108 0.5042
D(LREC(-1)) -0.150194 0.229046 -0.655739 0.5188
C 0.455558 1.042010 0.437192 0.6662
@TREND(1980) 0.014415 0.011140 1.293984 0.2091
R-squared 0.146791 Mean dependent var 0.011948
Adjusted R-squared 0.030444 S.D. dependent var 0.376256
S.E. of regression 0.370484 Akaike info criterion 0.992626
Sum squared resid 3.019687 Schwarz criterion 1.186179
Log likelihood -8.904140 F-statistic 1.261669
Durbin-Watson stat 1.996322 Prob(F-statistic) 0.311875
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
b. Avec intercept
Null Hypothesis: LREC has a unit root
Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -1.315206 0.6069
Test critical values: 1% level -3.711457
5% level -2.981038
10% level -2.629906
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LREC)
Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:44
Sample (adjusted): 1982 2007
Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LREC(-1) -0.184242 0.140086 -1.315206 0.2014
D(LREC(-1)) -0.024733 0.210532 -0.117478 0.9075
C 1.180127 0.891561 1.323663 0.1986
R-squared 0.081854 Mean dependent var 0.011948
Adjusted R-squared 0.002016 S.D. dependent var 0.376256
S.E. of regression 0.375876 Akaike info criterion 0.989055
Sum squared resid 3.249512 Schwarz criterion 1.134220
Log likelihood -9.857710 F-statistic 1.025245
Durbin-Watson stat 1.954700 Prob(F-statistic) 0.374527
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
c. Sans trend ni intercept
Null Hypothesis: LREC has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 0.046737 0.6888
Test critical values: 1% level -2.656915
5% level -1.954414
10% level -1.609329
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LREC)
Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:45
Sample (adjusted): 1982 2007
Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LREC(-1) 0.000550 0.011763 0.046737 0.9631
D(LREC(-1)) -0.113477 0.202675 -0.559898 0.5807
R-squared 0.011912 Mean dependent var 0.011948
Adjusted R-squared -0.029258 S.D. dependent var 0.376256
S.E. of regression 0.381720 Akaike info criterion 0.985547
Sum squared resid 3.497052 Schwarz criterion 1.082324
Log likelihood -10.81211 Durbin-Watson stat 1.983467
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
d. Variable Stationnaire
Null Hypothesis: DLREC has a unit root
Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -3.348285 0.0232
Test critical values: 1% level -3.724070
5% level -2.986225
10% level -2.632604
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(DLREC)
Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:46
Sample (adjusted): 1983 2007
Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
DLREC(-1) -1.074121 0.320797 -3.348285 0.0029
D(DLREC(-1)) -0.036989 0.213824 -0.172990 0.8642
C 0.013677 0.079657 0.171699 0.8652
R-squared 0.556033 Mean dependent var 0.008104
Adjusted R-squared 0.515672 S.D. dependent var 0.572074
S.E. of regression 0.398127 Akaike info criterion 1.108077
Sum squared resid 3.487120 Schwarz criterion 1.254342
Log likelihood -10.85097 F-statistic 13.77661
Durbin-Watson stat 1.988791 Prob(F-statistic) 0.000132
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
II.3. Test de Racine Unitaire sur les Dépenses
Publiques a. Avec Trend et Intercept
Null Hypothesis: LDEP has a unit root Exogenous: Constant, Linear
Trend Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.881075 0.1841
Test critical values: 1% level -4.356068
5% level -3.595026
10% level -3.233456
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LDEP) Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:47 Sample (adjusted): 1982 2007
Included observations: 26 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LDEP(-1)
|
-0.502401
|
0.174380 -2.881075
|
0.0087
|
D(LDEP(-1))
|
0.458569
|
0.204465 2.242771
|
0.0353
|
C
|
3.496442
|
1.272725 2.747209
|
0.0118
|
@TREND(1980)
|
-0.008445
|
0.012873 -0.655998
|
0.5186
|
R-squared
|
0.315769
|
Mean dependent var
|
0.000810
|
Adjusted R-squared
|
0.222465
|
S.D. dependent var
|
0.485921
|
S.E. of regression
|
0.428475
|
Akaike info criterion
|
1.283471
|
Sum squared resid
|
4.039004
|
Schwarz criterion
|
1.477024
|
Log likelihood
|
-12.68512
|
F-statistic
|
3.384296
|
Durbin-Watson stat
|
1.979143
|
Prob(F-statistic)
|
0.036266
|
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
b. Avec intercept
Null Hypothesis: LDEP has a unit root
Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.957133 0.0525
Test critical values: 1% level -3.711457
5% level -2.981038
10% level -2.629906
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LDEP) Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:49 Sample (adjusted): 1982 2007
Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LDEP(-1) -0.448023 0.151506 -2.957133 0.0071
D(LDEP(-1)) 0.412466 0.189615 2.175283 0.0401
C 3.008908 1.020320 2.948986 0.0072
R-squared 0.302385 Mean dependent var 0.000810
Adjusted R-squared 0.241723 S.D. dependent var 0.485921
S.E. of regression 0.423136 Akaike info criterion 1.225920
Sum squared resid 4.118010 Schwarz criterion 1.371085
Log likelihood -12.93696 F-statistic 4.984740
Durbin-Watson stat 1.957353 Prob(F-statistic) 0.015907
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
c. Sans trend ni intercept
Null Hypothesis: LDEP has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -0.191693 0.6075
Test critical values: 1% level -2.656915
5% level -1.954414
10% level -1.609329
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LDEP) Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:49 Sample (adjusted): 1982 2007
Included observations: 26 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
LDEP(-1) -0.002715 0.014161 -0.191693 0.8496
D(LDEP(-1)) 0.194061 0.200598 0.967412 0.3430
R-squared 0.038610 Mean dependent var 0.000810
Adjusted R-squared -0.001448 S.D. dependent var 0.485921
S.E. of regression 0.486273 Akaike info criterion 1.469709
Sum squared resid 5.675068 Schwarz criterion 1.566486
Log likelihood -17.10622 Durbin-Watson stat 1.879373
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
d. Variable Stationnaire
Null Hypothesis: DLDEP has a unit root
Exogenous: Constant Lag Length: 1 (Fixed)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.055122 0.0046
Test critical values: 1% level -3.724070
5% level -2.986225
10% level -2.632604
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(DLDEP)
Method: Least Squares
Date: 01/21/11 Time: 16:50
Sample (adjusted): 1983 2007
Included observations: 25 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
DLDEP(-1) -1.051767 0.259368 -4.055122 0.0005
D(DLDEP(-1)) 0.301444 0.203918 1.478261 0.1535
C -0.005440 0.096893 -0.056140 0.9557
R-squared 0.457000 Mean dependent var 0.001882
Adjusted R-squared 0.407637 S.D. dependent var 0.629275
S.E. of regression 0.484323 Akaike info criterion 1.500036
Sum squared resid 5.160507 Schwarz criterion 1.646301
Log likelihood -15.75045 F-statistic 9.257843
Durbin-Watson stat 2.019917 Prob(F-statistic) 0.001210
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
III.1. Test de stabilité des paramètres
III.1. Test de racine autorégressif
Inverse Roots of AR Characteristic Polynomial
1.5 1.0 0.5 0.0 -0.5 -1.0 -1.5
|
|
-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5
III.1.2. Test de CUSUM
84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06
CUSUM 5% Significance
III.1.3. Test de CUSUM of squar
84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06
CUSUM of Squares 5% Significance
Source : Calculs de l'auteur sur l'Eviews 5
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
AVANT- PROPOS iii
LISTE DES ABREVIATIONS iv
INTRODUCTION GENERALE 1
1. Problématique 1
2. Hypothèse 3
3. Intérêt du sujet 3
4. Méthodologie du travail 3
5. Délimitation du sujet 4
6. Canevas du travail 4
Chapitre I : GENERALITES 5
1.1. Finances publiques 5
1.1.1. Définition 5
1.1.2. Importance de l'Etat 6
1.2.3. Rôle de l'Etat 7
1.2.4. Eléments constitutifs des finances publiques 8
1.2.4.1. Budget de l'Etat 9
1.2.4.2. Recettes publiques 9
1.2.4.3. Dépenses publiques 10
1.2.4.3.1. Définition juridique 10
1.2.4.3.2. Définition socio-économique 11
1.2.4.3.3. Dépenses publiques en Capital 11
1.2.4.3.4. Rôle des dépenses publiques 12
1.2.4.4. Déficit budgétaire 12
1.2.4.5. Déficit public 13
1.2.4.6. Dette publique 14
1.2.4.6.1. Dette publique extérieure 14
1.2.4.6.2. Dette publique et son utilité 14
1.2. Croissance économique 15
1.2.1. Définition 15
1.2.2. Mesures 16
1.2.3. Facteurs de la croissance économique 16
1.2.3.1. Les facteurs liés à l'offre 17
1.2.3.2. Les facteurs liés à la demande 17
1.2.3.3. Les facteurs d'ordre psychologique 17
1.2.4. Les limites de la croissance 18
1.2.4.1. Un indicateur pas toujours pertinent 18
1.2.4.2. Le PIB est-il un bon indicateur du bonheur ? 18
Chapitre II. EVOLUTION DES Agrégats MACROECONOMIQUES
19
2.1. Les Finances Publiques 19
2.1.1. Evolution de finances publiques congolaises de 1980
à 1982 19
2.1.2. Evolution des finances publiques de 1983 à 1985
20
2.1.3. Evolution des finances publiques en 1986 20
2.1.4. Evolution des finances publiques de 1987 à 1990
21
2.2. Produit Intérieur Brut 22
2.2.1. De 1991 à 1996 22
2.2.2. De 1990 à 2005 22
2.2.3. Contribution de trois secteurs d'activités au PIB
de 1990 à 2005 23
2.3. Dépenses Publiques 25
2.3.1. Evolution des dépenses publiques 25
2.4. Recettes Publiques 31
2.4.1. De 1970 à 2000 31
2.4.2. Evolution des recettes publiques 32
Chapitre III. ANALYSE ECONOMETRIQUE DES FINANCES
PUBLIQUES
CONGOLAISES 37
3.1. Analyse des données 37
3.1.1 Présentation et spécification du
modèle 37
3.1.1.1. Présentation du modèle de causalité
au sens de Granger 37
3.1.1.2. Spécification des modèles 38
3.1.1.3. Spécification du modèle de
causalité 38
3.1.2. Stationnarité des variables 38
3.1.2.1. Analyse prélimaire 40
3.1.3. Estimation par le VAR 42
3.1.3.1. Détermination du nombre de retard optimal 43
3.1.4. Estimation de la relation de causalité au sens de
Granger 44
3.2. Test sur les résidus 45
3.2.1. Test de normalité des résidus 45
3.2.2. Test d'hétéroscédasticité des
résidus 47
3.2.3. Test d'autocorrélation des erreurs 48
3.3. Résultats et interprétations 49
CONCLUSION 50
BIBLIOGRAPHIE 52
ANNEXE 54
TABLE DES MATIERES 69
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|