La contribution des organisations internationales humanitaires pendant la période des conflits armés en RDC. Cas du CICR (1997 à 2007)( Télécharger le fichier original )par Freddy BUTSHIELE MANANGA Université pédagogique nationale (U.P.N) de la RDC - Licence en relations internationales 2008 |
1.3. LA CONTRIBUTION DU CICR EN FAVEUR DES REFUGIES ET DEPLACES.La vulnérabilité des civiles s'accroît souvent lorsqu'ils sont déplacés, quelque soit la cause de leur déplacement, y compris les catastrophes naturelles.Les déplacés interne sont souvent privés, de manière brutales, de leur cadre de vie habituels en termes de sécurité, de soutien communautaire, de capacité à assurer leur propre subsistance et même d'accès à la nourriture, à l'eau et au logement. Ainsi leur capacité à subvenir à leurs besoins essentiels se trouvant directement menacée, et pire encore quand les familles sont dispersées ou quand ils sont des proches sont tués ou portés disparues. Comme toutes les populations vulnérables, les déplacés interne ont droit à l'assistance .il est d'importance capitale de tenir compte de l'ensemble de leurs besoin à chaque phase du déplacement, en particulier dans le domaine de la protection. Parmi les problèmes importants ayant trait à la protection des déplacés figurants notamment : · le risque accru d'êtres victimes de violences sexuelles ; · le risque accru que les familles soient dispersées et qu'en d'autres particuliers les enfants soient séparés de leurs parents ou d'autres membres de familles · le risque de voir les parents à un conflit utiliser le déplacement comme moyen ou même comme moyen de guerre.47(*) Il est important que la responsabilité de protéger les déplacés interne et de résoudre leurs problèmes incombe avant tout à l'Etat ou à toute autre autorité contrôlant le territoire sur le quel se trouvent les déplacés, qu'elles aient ou non franchi les frontières de leur pays, constitue très souvent un défi formidable pour les autorités et les communautés résidentes. Trop souvent, ce pendant, les autorités ne peuvent, pas (ou ne veulent pas) apporter protection et assistance aux déplacés interne. En ce cas, les organisations humanitaires doivent se substituées aux autorités et intervenir pour assurer la survie de ces populations. La difficulté d'accès des organisations humanitaires quant besoin d'assistances découlant souvent d'une volonté délibérée des parties au conflit constitue une grave obstacle à la mise en oeuvre du droit et à l'action humanitaire en général.Il existe un autre problème grave :la sécurité inadéquate des agents humanitaires. L'absence de la volonté politique de respecter pleinement les dispositions du droit humanitaires et les autres règles applicables. 1.3.1. APPROCHE OPERATIONNELLE DU CICRL'organisation s'efforce d'apporter assistance et protection aux personnes déplacées, tout en tenant compte de l'action des autres organisations humanitaires. En ce fondant sur la longue expérience acquise dans différentes régions du monde,le CICR a défini vis-à-vis de la population civile dans son ensemble une approche opérationnelle conçue pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents tant des personnes déplacées que les populations locales et des communautés d'accueils. Le CICR a exprimé à mainte reprise son inquiétude devant le fait que tant la communauté humanitaire que les donateurs tendent toujours plus a considérer séparément les besoins des déplacés internes et ceux de la population résidente. Assurément, le segmentation de la réponse humanitaire et l'établissement de différentes catégories de bénéficiaires celle de déplacés internes, par exemple risquent de déboucher sur une situation paradoxale où certaines groupes de personnes affectées (possiblement celle dont les besoins sont le plus grands) seraient négligés. Le CICR a mis au point une approche multidisciplinaire afin de pouvoir répondre aux besoins essentiels de tous les compétences :il les utilise en fonction de ses objectifs et de se stratégies opérationnelles dans chaque contexte donné,en combinant les différentes modalités d'action jugées les plus appropriées. Cela explique pourquoi le mode opératoire du CICR peut varier d'un contexte à un autre. Outre la promotion du respect du DIH,le CICR aide les déplacés internes en adaptant sa réponse aux différentes phases du déplacement : · le déplacement en tant que tel ; · l'arrivée et l'installation provisoire (par exemple dans des camps au sein d'une communauté hote ; · Installation à plus terme dans des camps, en lieu d'origine des déplacés ; · la réinstallation finale ailleurs que dans le lieu d'origine des déplacés) · le retour dans le lieu d'origine. Pour pouvoir agir de cette manière, le CICR doit faire preuve d'une double capacité ; il doit en effet pouvoir à la fois se déployer rapidement et travailler dans les situations d'urgence et honorer les engagements à plus long terme. A cet effet, le CICR adopte des stratégies dotées d'une certaine souplesse et fonde avant tout ses activités sur les évaluations conduites sur le terrain. En ce qui concerne la protection, la principale modalité d'action du CICR consiste à engager un dialogue confidentiel avec les autorités et les groupes armés afin de les convaincre de respecter l'obligation qui leur est faite de ne pas déplacer les civils, et de ne pas commettre d'autres bévues. Les modalités d'action du CICR consistent à : convaincre les autorités d'assumer leurs responsabilités, apporter un soutien aux autorités, se substituer aux autorités quand elles ne peuvent pas ou ne veulent pas assumer pleinement leurs responsabilités, mobiliser des tierces parties et, à titre exceptionnel et en accord avec la politique du CICR en la matière, recourir à la dénonciation. Au sens large, le concept de protection englobe toutes les activités visant à faire en sorte que les Etats et autres parties en conflit armé respectent pleinement les droits des individus et se conforment entièrement à leurs obligations découlant des normes pertinentes, conformément à l'esprit et à la cause du droit applicable. Pour le CICR, la protection au sens strict,englobe toutes activités visant à prévenir les Etats et d'autres parties au conflit ainsi qu'à prévenir ou à faire cesser le non respect,par ces parties , des obligations que leur imposent le DIH et d'autres règles fondamentales protégeant les individus dans les situations de violence ,conformément à la violation des normes juridiques applicables qui seraient de nature à provoquer le déplacement de civils.Si le déplacement se produit, les autorités doivent veiller à ce que les déplacés internes soient protégés ,que leurs droits soient respectés et que leurs besoins essentiels soient satisfaits. Elles doivent en outre encourager le retour volontaire chaque fois qu'il peut se faire dans de bonne conditions de sécurité et que les conditions de vie soit acceptables .Le CICR également en tant qu'intermédiaire neutre entre les belligérants afin de faciliter la conclusion des accords pour but de résoudre des problèmes humanitaires, y compris la situation des déplacés internes.48(*) En outre, le CICR déploie une vaste gamme d'activités d'assistance dont le but est de préserver ou rétablir des conditions de vie acceptables et de permettre aux membres de la population (déplacées) de maintenir un niveau de vie adéquate. Ainsi qu'un environnement socioculturel aussi proche que possible de celui auquel ils sont accoutumés, et jusqu'au moment où leurs besoins essentiels peuvent être satisfaits par les autorités locales compétentes ainsi qu'au structure en place. Souvent réalisées en étroite collaborations avec la société nationale de la Croix-Rouge et du croissant rouge du pays concerné et, dans de nombreux cas, avec d'autres sociétés nationales ,ces activités tendent principalement à fournir directement des services et une aide matérielle : · la distribution des biens essentiels, tels que vivre, eau, semences et outils agricoles ; · des initiatives micro-économiques ; · des programmes dans les domaines de l'hygiène et de soins de santé ; · des actions visant à maintenir l'unité de la famille ou à rétablir les liens familiaux s'ils ont été rompus ; · des programmes de lutte anti-mine, incluant la prévention, les d'appareillage d'orthopédie, partout où les populations sont exposées aux dangers des mines terrestres et autres restes de guerre non négligeables.49(*) Dans ses interventions humanitaires, le CICR s'efforce toujours de maintenir un équilibre entre d'une part, les efforts plus généraux en faveur de segments plus larges de la population. Il peut être nécessaire d'apporter un soutien à une population tout entière, notamment en raison du fait que, bien souvent, les résidents partagent avec les déplacés internes toutes les ressources disponibles et se trouvent donc tout aussi démunis qu'eux. L'un des principaux objectifs des programmes d'assistance du CICR. L'une des façons d'atteindre cet objectif consiste à aider la population résidente à satisfaire les besoins. Le CICR s'efforce de ne pas créer des tensions, ou de les exacerber si elles existent déjà .En outre, si les circonstances le permettent, le CICR facilite le retour des déplacés. Le déplacement de longue durée exige d'autres approches et pose des problèmes difficiles aux organisations humanitaires, en terme de type et de durée de la réponse à apporter. Les stratégies de sortie incluent souvent des activités de plaidoyer et la mobilisation d'autres parties. Il est clair qu'il serait inapproprié de fournir une assistance « d'urgence » quand il s'agit d'un problème de développement socio-économique. Pour tout, l'action du CICR peut varier d'un contexte à l'autre.50(*) * 47PIERRE B op-cit, P.11 * 48 MARTIN MUNGUALA, une attention soutenue du CICR, in Unicef, 2003, P.95 * 49 MARTIN MUNGUALA op-cit ,P.17 * 50 Idem |
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