Approche d'analyse sur la gestion de la communauté des fermiers de Bankana (COFEBA) par le projet d'implantation des fermiers de Kinshasa (PIFK) 1986-1990( Télécharger le fichier original )par Aubain Lusundji Biasala Académie des sciences de développement Kinshasa - Licence en économie appliquée 2002 |
II.6.7. Le financement des projets de développementIl existe à l'heure actuelle plusieurs formes et sources en matière de financement de projets de développement. Tout initiateur d'un projet doit avoir à l'esprit le niveau réel de ses ressources et dans quelle mesure il peut recourir aux sources extérieures. En ce qui concerne les projets à caractère purement lucratif, c'est-à-dire où l'entrepreneur ne recherche que la rentabilité financière, le financement sera fonction de la viabilité du projet. Mais pour les projets de développement, le problème de financement se pose parfois avec beaucoup d'acuité. Plusieurs projets ont échoué soit parce que le capital trop important n'a pas été bien géré ; soit parce que l'on n'a pas tenu compte de certains paramètres socioculturels, soit enfin que le financement attendu n'est pas venu. Les projets de développement sont financés dans la plupart des cas par les organismes internationaux du système des Nations Unies, la Banque Mondiale, le Marché Commun, la Banque Africaine de Développement, etc. Souvent les conditions exigées pour l'octroi d'un crédit ne sont pas à la portée de n'importe quel initiateur. La plupart des organismes traitent avec les gouvernements. La Société Financière Internationale (SFI), elle, accorde des crédits aux organismes privés. Mais l'Association Internationale de Développement, qui est un prolongement de la Banque Mondiale procède de manière différente. Wilfred OWEN((*)1) écrit : « L'Association Internationale de Développement (AID), est un organisme auxiliaire ayant pour rôle d'aider les pays à financer des projets qui contribuent au développement mais ne réunissent pas les conditions émises par la Banque à l'octroi de son concours. Les prêts de l'AID sont assortis de conditions très souples qui font peser une charge moins lourde sur les balances des comptes des pays en voie de développement. Leur durée est de cinquante ans, ils ne comportent pas d'intérêt et les frais annuels sont inférieurs à 1% de la somme restant due. Ils sont remboursables en devises fortes et l'amortissement, qui ne commence qu'au bout de dix ans, se fait à raison de 1% du principal pendant chacune des dix années suivantes et de 3% pendant chacune des trente dernières années ». Le financement d'un projet de développement peut être l'action conjuguée d'un organisme local - privé ou public - et d'un organisme étranger. Les banques privées étrangères accordent avec beaucoup d'hésitation des prêts pour le financement des projets. Leurs hésitations sont imputables aux risques inhérents aux projets dans les pays en voie de développement. Pour les projets à vocation exportatrice, le financement peut être obtenu sous forme de crédit à l'exportation mais assorti d'assurances concrètes. Le système de partenariat exige que le partenaire étranger qui participe au financement d'un projet de développement ait part au capital social et ait un droit de regard sur la gestion. C'est ce qu'on appelle le système de joint-venture. Un projet de développement peut aussi être financé par un fonds de contrepartie provenant d'une activité déjà existante. * (1) Wilfred OWEN, Transports et développement, Paris, Les Editions Internationales, 1970, p.169 |
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