Approche d'analyse sur la gestion de la communauté des fermiers de Bankana (COFEBA) par le projet d'implantation des fermiers de Kinshasa (PIFK) 1986-1990( Télécharger le fichier original )par Aubain Lusundji Biasala Académie des sciences de développement Kinshasa - Licence en économie appliquée 2002 |
I.6.2. Le PlanTout projet, quelque soit son importance, doit faire l'objet d'un plan. Le dictionnaire Robert définit le plan comme étant « un ensemble de dispositions adoptées en vue de l'exécution d'un projet ». La différence entre le plan et le projet consiste en ce que le premier est un concept assez abstrait qui ne concerne qu'une esquisse qui s'arrête au niveau du bureau d'études ; tandis que le second est une phase beaucoup plus pratique. I.6.3. Le DéveloppementLe déséquilibre croissant qui s'est établi entre pays dits « riches » et ceux dits « pauvres » a permis de mettre en vedette les projets de développement. L'idée de départ était que les pays riches du Nord apporteraient les capitaux qui serviraient à développer les pays pauvres du Sud. Même si le principe est demeuré noble, les résultats se sont avérés décevants. Le développement peut se définir simplement comme étant « un changement positif d'une situation vers une autre meilleure. Ce qui implique un accroissement quantitatif de certains facteurs et une amélioration qualitative ». En ce qui concerne le niveau de développement, l'UNESCO par exemple, le mesure au degré d'alphabétisation ; la FAO considère comme critère de développement le nombre de calories consommées par habitant ; l'OMS se basera sur le nombre de formations médicales ou de médecins par habitant, etc. Le terme développement est en fait très relatif étant donné que même à l'intérieur d'un pays, le degré de développement n'est pas uniforme pour l'ensemble des régions de ce pays. Même dans la catégorie des pays dits « développés », il existe des disparités manifestes dans le niveau de développement. I.6.4. Le sous-développementDans le temps comme dans l'espace, le développement a toujours constitué une grande préoccupation pour les hommes et cela depuis plusieurs décennies. Mais c'est surtout après la Seconde Guerre Mondiale qu'il commence à prendre de l'importance. La problématique du développement apparaît surtout avec l'émancipation des colonies vis-à-vis de leurs métropoles. Leurs économies extraverties les obligent à reconsidérer leurs politiques économiques. Si les pays du Nord et quelques autres classés d'office dans le clan occidental sont parvenus à un certain degré de développement viable, ceux dit « en voie de développement » connaissent des problèmes dont l'interaction obstrue le processus. Ces problèmes sont liés notamment au manque de capitaux, de ressources humaines, de technologie appropriée, etc Les pays sous-développés sont classés selon des critères qui diffèrent de l'angle considéré. OWANGA((*)1) en distingue trois : - Le critère démographique : il considère comme pays sous-développé, un pays où le taux de natalité et de mortalité sont élevés et où la population est trop jeune et désoeuvrée. - Le critère socioculturel : pays où le taux d'analphabètes est élevé, où le nombre d'enseignants est réduit et où l'accès aux mass média est difficile. - Le critère sanitaire : pays où le nombre de médecins et de formations médicales est réduit. Cette situation est surtout favorisée par les disparités existant entre la ville et la campagne ainsi que par la répartition inégale de la population à travers l'espace national. MIFUNDU YEMUENI((*)2) considère le critère du revenu national brut par habitant pour distinguer les pays sous-développés. Un pays est classé dans cette catégorie quand son revenu national brut par habitant est inférieur ou égal à 1.200 $US. * (1) OWANGA, Civisme et Développement, Cours inédit, ISIPA, Kinshasa, 1989 * (2) MIFUNDU YEMUENI, Civisme et introduction aux problèmes de développement, Cours inédit, OICD-ZAIRE, Kinshasa, 1987-1988 |
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