CHAPITRE IV. LES
CONSEQUENCES DES INONDATIONS DANS LES QUARTIERS
Aujourd'hui, le drame de ces faits donne à
réfléchir sur l'importance des dangers de constructions
anarchiques le long de la rivière Kalamu et de la prolifération
de l'habitat non-réglementaire. Plus de 200 ménages, soit 1400
citoyens, souffrent de l'habitat insalubre
En dépit de tous ces efforts consentis par les
différentes études dans le domaine de l'habitat, la situation
reste préoccupante, d'autant plus que des milliers de personnes vivent
encore dans des lieux qui ne disposent d'aucune infrastructure
nécessaire : Pauvreté, manque d'hygiène, maladies,
analphabétisme, prostitution, insécurité et
délinquance se mêlent pour former un quotidien de vie amer.
La construction anarchique et l'habitat insalubre ont
proliféré au mépris des règlements et des normes
requis, sous différents prétextes et justifications
inconsistants.
IV.1 Du point de vue Urbanistique
Un seul mot qualifie l'état actuel de ce site sur le
plan urbanistique : c'est le désordre. Un seul
comportement c'est l'Anarchie. Quelques conséquences
des ces constructions anarchique s'y dégagent: un surpeuplement excessif
et une extension démesurée de la population, la destruction de
l'environnement s'aggrave au jour le jour par ses constructions anarchiques,
après chaque pluie, le site se transforme en une véritable marre,
le logement est un casse-tête avec des parcelles surpeuplées
(#177;50 personnes), des pièces étroites (promiscuité), la
mauvaise qualité des habitations, la non assurance d'un bon
épanouissement spirituel, l'absence des espaces verts, le mauvais
état des rues, la carence générale des équipements
sociocommunautaires
IV. 2 Du point de vue environnemental ou
écologique
L'environnement est un des facteurs essentiels de la
qualité de la vie. S'il est précaire, il compromettra cette
dernière. C'est le cas de ce site où les ordures jonchent toutes
les rues et influe sur la santé des enfants.
Les constructions anarchiques dans la ville de Kinshasa et
particulièrement le long de la rivière Kalamu dans les quartiers
Kimbangu I et Yolo nord III ont des effets néfastes
sur le plan environnemental et sur l'homme. Le premier souffrira des
bouleversements, parfois irréversibles, subis par les
déséquilibre de ses écosystèmes (à cause de
l'implantation des constructions anarchiques sur des sites non
appropriés, tels la proximité de lits des zones inondables, des
terres fertiles...). Le second, soit l'habitant lui-même des quartiers
anarchiques, pâtira de la détérioration de sa
qualité de vie due à l'absence de réseaux d'assainissement
et d'infrastructures diverses, à l'insuffisance de l'alimentation en eau
ou des services de ramassage des ordures.
Les constructions anarchiques sont donc un réel
fléau principalement pour les habitants eux-mêmes de ces types de
quartiers, et secondairement pour les villes qui l'abritent, du fait de son
existence.
Les problèmes écologiques le long de la
rivière Kalamu en générale et dans notre
périmètre d'étude en particulier sont et restent encore la
pollution, les inondations, l'augmentation des eaux en cas d'une forte pluie,
pour lesquels il faudra établir un plan d'intervention. Les
décharges des immondices dans la rivière par les occupants de la
berge, voir même ceux qui viennent de très loin
Après inondation les terrains restent gorgés
d'eau et maintenant nous avons un environnement très malsain et humide,
dont les conséquences font parfois mourir la population. Dans son cours
d'écologie urbaine, le professeur BINZANGI, dit « l'homme nait
ecologicus - economicus, c'est-à-dire
écologiste-économiste, malheureusement, au cours de sa vie, il
ne développe que sa dimension d'économiste au détriment de
celle d'écologiste ». Or pour être en harmonie avec
l'environnement et le bien être, il doit concilier les deux et les
développés à la fois.
Globalement, les conséquences des constructions
anarchiques se résument en ceci :
· Inondations et ses corollaires ;
Le débordement d'eau qui submerge la berge entraine des
conséquences graves, sur tout le plan
· Pollution multiforme des eaux de la rivière
Kalamu ;
- La coloration des eaux de la rivière, qui
dégagent des gaz nauséabondes dans certains endroits
insalubres ;
- La prolifération de site par des moustiques qui sont
responsable de plusieurs maladies infantiles juvéniles
- L'insalubrité due notamment à : la
désuétude et la vétusté de la loi d'hygiène
publique ; le manque des mesures élémentaires visant
à prévenir les maladies et d'assurer les soins sanitaires ;
un mauvais système d'évacuation des déchets et l'absence
d'un réseau d'assainissement du milieu pèsent sur l'environnement
avec comme conséquences : la détérioration de la
santé publique, la détérioration de l'environnement
social et les maladies d'origines hydriques dans la berge.
En effet, la multiplication des maladies d'origine hydrique
est due au manque de réseau d'assainissement adéquat et
l'effondrement des services d'hygiène dans la ville de Kinshasa en
générale et en particulier dans le secteur sous étude.
- L'inaccessibilité dans cette parie de la commune de
Kalamu est due à plusieurs facteurs. Toutefois les principales
sont :
· L'occupation anarchique des servitudes de la
rivière, la zone de recul déterminée par
l'arrêté n° 0021 du 29 octobre 1993, permettant
l'accès facile sur les emprises et berges
· Le manque d'aménagement des servitudes par les
services de travaux publics et du PNA
Figure 6. Situation de la zone d'étude pendant le
moment des crues
Les observations de terrain et les enquêtes
auprès des ménages font ressortir que le site se trouve dans un
milieu malsain qui subit des inondations chaque année au mois de
décembre. La mauvaise pratique de gestions de déchets constitue
l'un de grands foyers d'insalubrité dans ses quartiers.
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