UNIVERSITÉ D'ÉTAT
D'HAÏTI (UEH) FACULTÉ D'AGRONOMIE ET DE MÉDECINE
VÉTÉRINAIRE (FAMV) DÉPARTEMENT DU GÉNIE
RURAL (DGNR)
Evaluation du Système d'irrigation de Savonnette
et proposition d'une structure de gestion pour une meilleure exploitation du
Système
Mémoire de fin d'études Universitaires
Présenté par Emerson GABY
Pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur
Agronome
Avril 2008
ii
Ce mémoire intitulé :
Évaluation du systime d'irrigation de Savonnette
et proposition d'une structure de gestion pour une meilleure exploitation du
système (5ème section Bastien de la commune
des Verrettes)
a été approuvé par le jury composé de
:
Signature Date
Hans GUILLAUME Ing.-Agr Membre, Conseiller Scientifique
Nyankona GONOMY Ph. D Président du jury
Montès CHARLES Ing. Membre
iii
DEDICACES ET REMERCIMENTS
C
e travail est dédié à tous ceux qui,
d'une manière ou d'une autre ont contribué à sa
réalisation particulièrement à :
· Josaphat VILNA, ex Directeur de L'ODVA
· Mes amis, Jude SAINT-GILLES, Orano CYRIUS
spécifiquement, Pierre André JOSEPH pour son aide sur le
terrain.
· Mes soeurs Ergline GABY et Dassise GABY
· Tous mes camarades de la promotion Catalogue de la FAMV
spécialement ceux du Génie Rural
· L'Association des Irrigants de Savonnette (AIS)
Et le travail ne saurait terminer sans avoir exprimé ma
plus profonde gratitude envers :
· Dieu de m'avoir donné la vie et l'intelligence et
son accompagnement dans toutes les activités relatives à ce
travail.
· Ma famille particulièrement Mme Odette Raymond
GABY pour tous les sacrifices consentis des ma naissance jusqu'à cette
date.
· Mon infatigable conseiller Hans GUILLAUME Ing.Agr Msc
· Lucien DUVIVIER, professeur à la FAMV pour ses
remarques pertinentes
· Tous les professeurs de la FAMV qui ont contribués
à ma formation
· Mathias PIERRE Ing-Agr pour ses remarques pertinentes
· Beaulière JULES Rev. Pasteur pour son support
· Mme Françoise VILNA pour son support et son
encouragement
· Le personnel du Laboratoire des Sols de la FAMV
· Ma tente Mme Françoise ADAM, pour son support
· Mon oncle Odrique LOUIS pour encouragement
· Mes cousines Solette GABY et Mme Guerda BENJAMEN MICHEL,
pour leur support et leur encouragement
Enfin, à toute personne qui de prêt ou de loin a
contribué à la réalisation de ce travail.
Table des matières
DEDICACES ET REMERCIMENTS ii
Table des matières iv
Résumé vi
Liste des figures viii
Liste des Tableaux ix
Liste des sigles et abréviations x
Liste des Annexes xi
I.-Introduction 1
1.1.-Généralités 1
1.2.-Problématiques 2
1.3.-Objectifs 4
1.3.1.-Objectif Général 4
1.3.2.-Objectifs spécifiques 4
1.4.-Hypothèses de recherche 4
1.5.-Limites de l'étude 4
II. - Revue de littérature 5
2.1.-Evaluation d'un système d'irrigation 5
2.2.-Efficience d'irrigation 5
2.3.-Schema d'un réseau d'irrigation 6
2.4.-Les ouvrages de prise d'un réseau à ciel
ouvert 7
2.4.1.-Le seuil de prise 7
2.4.2.-Vannes de prises 7
2.4.3.-Les organes de dessablage 7
2.4.4.-Les ouvrages de transport et de distribution 7
2.4.5.-Les ouvrages de régulation 8
2.4.6.-Les ouvrages de sécurité 8
2.4.7.-Les ouvrages de colature 9
2.5.-Débit dans un réseau d'irrigation 9
2.5.2.-Estimation du débit 9
2.5.3.-Mesure du débit 9
2.5.4.-Contrôle du débit 10
2.6.-Les différentes méthodes d'irrigation 10
2.7-Les sols et l'eau 10
2.7.1.-Infiltration 10
2.7.2.-La méthode de Porchet 11
2.7.3.-Les précipitations efficaces 11
2.8.-Définition et méthode de calcul des besoins en
eau 11
2.8.1.-Coefficient cultural et cycle végétatif
13
2.9.-Gestion d'un périmètre irrigué 14
2.9.1.- Conditions indispensables à la bonne gestion d `un
périmètre irrigué 14
2.9.2.-Les modes de Gestion des périmètres
irrigués 15
2.9.3.-L'Association d'irrigants et sa mission 16
III. Présentation de la zone 17
3.1.-Cardre physique de l'étude 17
3.1.1.-Situation géographique 17
3.1.2.-Climat 17
3.1.3.-Ressources Hydriques 18
3.1.4.-Végétation 18
3.2.-Environnement Socio-économique 19
3.2.1.-Population 19
3.2.2-Education et Infrastructures Scolaires 20
3.2.3.-Santé 21
IV.- Méthodologie 22
4.1.-Matériel utilisé 22
4.2.-Méthode de travail 22
4.2.1.-Rencontre de planification 22
4.2.2.-Revue documentaire 23
4.2.3.-Visites de terrain 23
4.2.4.-Enquête exploratoire 23
4.2.5.-Collecte des données 23
4.3.-Etude du système 24
4.3.1.-Description du système 24
4.4.-Etude des sols 24
4.4.1.-Détermination du nombre de sites 24
4.4.2.-Description des sites 25
4.4.3.-Prélèvement d'échantillons 25
4.5.-Etudes chimiques des sols 25
4.5.1.-Test de laboratoire 25
4.6.-Etudes physiques des sols 26
4.6.1.-Analyse granulométriques 26
4.6.2.-Détermination du coefficient de
perméabilité du sol 26
4.7. - Résultat et Discussions 27
4.8. - Conclusion et recommendations 27
V.-Résultats et Discussions 28
5.1.-Diagnostic du système 28
5.1.1.-Historique du système 28
5.1.2.-Présentation du système 28
5.1.3.-Organisation spatiale du périmètre 28
5.1.4.-La fonctionnalité technique du réseau 29
5.1.5.-La fonctionnalité Sociale du Réseau 31
5.2.-Les systèmes de production 34
5.2.1.-Système de cultures- 34
5.2.1.2.-Analyse de la rentabilité- 35
5.2.1.5.-Organisation de la M.O Agricole 36
5.2.2.-Système d'élevages 36
5.2.2.1.-Importances des différents élevages 36
5.2.2.2.-Conduite de l'élevage 37
5.2.2.3.-Contraintes liées à la production animale
37
5.3.-Destination des produits de cultures et d'élevages
38
5.4.-Le type de sol et d'eau d'irrigation du
Périmètre 38
5.4.1.- l'eau d'irrigation 38
5.4.2.-Le type de sols du périmètre 38
5.5.- Causes de dysfonctionnement du système 39
5.6.-Impacts des causes de dysfonctionnement 40
VI.-Conclusion et propositions d'actions 41
6.1.-Conclusion 41
6.2.-Proposition suivant les caractéristiques du terrain
41
6.2.1.-La pente 41
6.2.2.-La profondeur du sol 42
6.3.-Travaux d'urgences et estimation de coüt 42
6.3.1.-Présentation de Certains Ouvrages du réseau
d'irrigation leurs problèmes et
solutions Proposées 43
6.3.1.-Coût d'investissement 43
6.3.2.-Coüt d'entretient et de fonctionnement 44
6.3.3.-Calcul de la redevance d'irrigation 44
6.4. - Proposition d'une structure pour la gestion du
système 44
6.4.1.-Outils de gestion nécessaires 44
6.4.2.-Gestion technique 45
6.4.3.-Gestion sociale 45
VII.-Bibliographie 49
Résumé
D'une superficie de quatre vingt hectares (80 ha) environ, le
périmètre irrigué de savonnette est situé dans le
département de l'Artibonite plus précisément dans la
cinquième section Bastien de la commune des Verrettes.
Il est irrigué à partir d'un Barrage
érigé sur la rivière de Savonnette. Depuis la construction
du système en 2006, avec l'aide d'ADP5V et le financement de la CARITAS
des Gonaïves, le rendement à la parcelle des planteurs reste
toujours insatisfaisant. Cette étude vise à trouver des
éléments objectifs dans le souci d'améliorer le rendement
des cultures au niveau du PPI par une utilisation rationnelle de l'eau en
protégeant les sols. Pour y parvenir un cheminement
méthodologique qui commence par des rencontres de planification, une
recherche documentaire a permis d'avoir le maximum d'informations sur les
caractéristiques hydrologiques de la zone d'étude, des
enquêtes ont permis de répondre à certaines questions
posées ; des tests effectués ont permis de mieux apprécier
l'état du réseau et de faire certaines propositions après
avoir analysé les données recueillies. Les résultats de
cette démarche permettent de confirmer que le périmètre
irrigué de Savonnette trouve ses causes de dysfonctionnement
principalement dans la défaillance des structures physiques et un
système de gestion inadéquate ce qui a pour conséquence
sur le plan technique et organisationnel la dégradation des sols du
à l'érosion hydrique dans les pentes, la sédimentation des
canaux et de l'amont du barrage, des conflits entre les usagers pour l'eau dus
à une inégalité dans la distribution, une utilisation
irrationnelle de l'eau en amont du périmètre pendant que les
parcelles de fin de réseau souffrent d'insuffisance. Le tout aboutit
à un faible rendement au niveau des parcelles et au niveau du
système pour les cultures principales.
Des propositions parmi lesquels une structure de gestion, est
formulée pour enfin apporter une solution aux problèmes du
système. En effet ; le coût des interventions urgentes à
faire sur le périmètre est estimé à
193602.5 gourdes tandis que le coût global annuel de
fonctionnement et d'exploitation du système s'élève
à 35750.00 gourdes.
Pour assurer la pérennité des infrastructures
hydro agricoles les usagers doivent payer au prorata de la superficie
cultivée, une redevance d'irrigation estimée à
446,87gourdes/ha/an en vue de couvrir les frais de gestion et
d'entretien du système.
Liste des figures
Figure 1 Graphe représentatif de la
texture du sol
Figure 2 Structure de gestion du
périmètre
Liste des Tableaux
Tableau A.- Distribution annuelle de la Température 18
Tableau B.-Distribution de la Population des Verrettes par
Section 20
Tableau C.- Classification de K suivant Ortiz Villanueva. 26
Tableau D.- Estimation de débit dans les canaux
(méthode de flotteur) 31
Tableau E.-Mode de faire valoir 33
Tableau F.-Compte d'exploitation des cultures 34
Tableau G.- le calendrier cultural 35
Tableau.-H Maladies des animaux 37
Tableau I.- Le prix moyen des Animaux dans la section 38
Tableau J.-Présentation des problèmes des ouvrages
et solutions proposées 43
Tableau K. - Rôle des différentes structures 48
Liste des sigles et abréviations
ADP5V : Association de Développement des
paysans de la Cinquième
section des Verrettes
AG : Assemblée Général
AI : Association d'Irrigants
AIS : Association d'Irrigants de Savonnette
BAC : Bureau Agricole Communale
CASEC : Conseil Administratif de la Section
Communale
CDA : Comité Directeur de
L'Association
CEe : Conductivité Electrique de l'eau
CEs : Conductivité Electrique du Sol
CIB.-I : Comité d'Irrigants Bloc I
CIB.-II : Comité d'Irrigants Bloc II
CIB.-III : Comité d'Irrigants Bloc III
CIB.-IV : Comité d'Irrigants Bloc IV
CIB.-V : Comité d'Irrigants Bloc V
CSC : Comité de Surveillance ou de
Contrôle
DDA : Direction Départementale
Agricole
DDAA : Direction Départementale Agricole
de l'Artibonite
DGNR : Département du Génie
Rural
FAMV : Faculté d'Agronomie et de
Médecine Vétérinaire
Gdes/ha/an : Gourdes par hectare et par an
GPS : Global Positionning System
GSE : Gestion Sociale de l'eau
IICA : Institut Interaméricain de
Coopération Agricole
l/s : Litre par seconde
M.O : Matière Organique
m3/s : Mètre cube par
seconde
MARNDR : Ministère de l'Agriculture des
Ressources Naturelles et du
Développement Rural
ODVA : Organisme de Développement de la
Vallée de l'Artibonite
ONG : Organisation non Gouvernementale
pHe : pH de l'eau
pHs : pH du Sol
PI : Périmètre d'Irrigation
PPI : Projet de Petit Périmètre
Irrigué
SI : Système d'Irrigation
TGI : Transfert de gestion de l'irrigation
xii
Liste des Annexes
Annexe 1.- Croquis du réseau
d'irrigation
Annexe 2.- Résultats des tests
effectués
Annexe 3.- Coüts d'interventions ou
d'investissements
annexe 4.- Coûts de fonctionnement et
d'entretient
Annexe 5.- Les photos de certaines portions du
système
I.-Introduction
1.1.-Généralités
L'agriculture irriguée s'est imposée tant en
Haïti, comme à l'étranger, comme une composante de
l'économie. Environ 20% de terres cultivées, soit deux cent
trente cinq millions (235.000.000) d'hectares sont actuellement sous irrigation
et fournissent près de cinquante pourcent (50%) de la production
mondiale. Le secteur agricole joue un rôle central dans la
sécurité alimentaire des familles, de telle manière qu'un
bon nombre d'entre elles dépendent de ce secteur pour répondre
à leurs besoins domestiques. Il est important de noter que ce secteur,
aide à réduire dans une certaine mesure le taux de chômage
dans de nombreux pays du monde. D'après le Bureau Palestinien des
Statistiques (PCBS), en 2004 ; le taux de chômage a atteint 24.5% dans
les zones rurales alors qu'il varie entre 25.5% et 32.7% dans les villes et les
camps de réfugiés respectivement.
Cette agriculture irriguée comme son nom l'indique
nécessite l'utilisation d'une ressource qui à présent
représente un véritable facteur limitant pour ce secteur, qui est
sur le point de disparaître.
Déjà les ressources en eau constituent un frein
au développement de nombreux pays du monde. En effet ; les
rivières ont un débit capricieux, le déboisement intensif
des montagnes, les pratiques de l'Agriculture non conversationniste, le non
respect de la vocation des sols et le ravinement des pentes par l'implantation
des constructions anarchiques ont porté un coût mortel à la
régulation des eaux de surface. Le tout a provoqué une
perturbation au niveau du cycle de l'eau en facilitant le ruissellement au
détriment de l'infiltration. En effet ; le réservoir souterrain
alimenté par l'infiltration efficace en saison pluvieuse ne peut pas
remplir ses fonctions correctement et les systèmes d'irrigations
établis subissent des conséquences en période
d'étiage. Le débit des canaux devient insuffisant en cette
période pour assurer l'arrosage des cultures. Or, certains
paramètres comme, la croissance démographique, l'urbanisation et
le
développement de l'industrie dont la demande en eau est
très importante continuent d'évoluer.
Dans le monde entier, on ne prélève que huit
pourcent (8%) environ de l'eau disponible dans les fleuves et les
aquifères, mais cela correspond à plus de la moitié de
l'eau économiquement et techniquement accessible. (FAO, AQUASTAT)
En Haïti, Près de cent quatre vingt (180)
systèmes d'irrigation ont été recensés. Ces
systèmes s'établissent sur une superficie d'environ soixante
quinze mille (75.000) hectares, ce qui représente près de 50
à 60% du potentiel national en matière de terres irrigables par
gravité estimé à cent cinquante mille (150.000) hectares.
(Léon LAURORE, 2000)
Entre temps, l'État Haïtien faute de moyen se sent
incapable de continuer à assurer la gestion des périmètres
irrigués. De plus au cours de ses expériences à assurer la
gestion des périmètres, il est quasiment toujours
déficitaire et déficient ; alors qu'il y a une certaine
maintenance ou une certaine viabilité plus ou moins acceptable au niveau
des périmètres privées, le MARNDR a envisagé de
transférer la gestion des périmètres irriguées aux
associations d'irrigants ou groupement d'usagers afin d'en assurer la prise en
charges.
L'autogestion représente de nos jours l'un des
indicateurs les plus éloquents de la nouvelle orientation de la
politique du développement Agricole.
Aussi, a-t-on procédé à une
évaluation du système d'irrigation de Savonnette en vue de
trouver des alternatives réelles et faisables pour une
amélioration de la performance du système.
1.2.-Problématiques
En Haïti, les systèmes d'irrigation confrontent
généralement de nombreux problèmes (Les canaux sont en
mauvais états, il y a conflits entre les usagers, en d'autres termes
l'aspect organisationnel est quasiment inexistant). Ces derniers conduisent le
plus souvent à des dysfonctionnements empêchant ainsi à ces
systèmes irrigués d'apporter à l'économie du pays
la quantité de richesse souhaitée. Aussi, le système
d'irrigation de
Savonnette n'est-il pas exempt de tous ces problèmes dont
font face nos Système d'irrigations.
Construit en 2006, avec l'aide d'ADP5V et le financement de la
CARITAS des Gonaïves, le Système d'irrigation de Savonnette est
confronté déjà à des problèmes de
dysfonctionnement d'origines divers. Ce système est alimenté par
un barrage érigé sur la rivière de savonnette qui commence
déjà à se dégrader. Sur les cent cinquante hectares
(150) irrigable à partir de ce système, seulement quatre vingt
(80) hectares de terres sont irrigués (Mont-Fleury P. et SAINT-GILLES
E., Août 2007).
Ce système a été construit dans le but de
favoriser les conditions socio-économiques des gens de cette
localité, pourtant il génère beaucoup de problèmes
au sein de la communauté.
En effet ; la pratique de l'agriculture irriguée
réclame l'utilisation des structures adéquates et une bonne
gestion de ces derniers. En plus de ces structures, la gestion de l'eau et la
mise en valeur d'un système d'irrigation doivent être
opérées en concertation avec les irrigants de manière
à éviter toutes les causes de dysfonctionnement qui pourraient
être dues par ces derniers. Ce qui n'a pas été fait au
niveau de ce périmètre.
La gestion inadéquate de l'eau du système, engendre
des conflits entre les usagers qui se disputent entre eux.
L'eau d'irrigation n'est pas utilisées avec efficience
du fait que le débit rentrant dans le canal principal est
généralement capté en amont du périmètre et
ceci dans les pentes raides d'environ 100% provoquant ainsi l'érosion
des terres pendant que les parcelles de fin de réseau souffrent toujours
des problèmes d'insuffisance d'eau. En effet; les canaux secondaires et
tertiaires ne sont pas équipés de vannes de distribution ce qui
compromet le plus souvent la régularité des irrigations.
A tous ce qui précède, s'ajoute la construction
du canal principal qui s'arrête en chemin, tous les canaux secondaires et
tertiaires sont en terre ; ce qui augmente les pertes par infiltration et par
percolation profonde.
Ainsi donc, si l'on veut améliorer certainement les
conditions socio-économiques des gens de la localité, des
alternatives réelles et faisables seront nécessaires.
1.3.-Objectifs 1.3.1.-Objectif
Général
L'objectif général de cette étude est
d'améliorer les rendements au niveau des parcelles irriguées
à Savonnette par une meilleure gestion de l'eau au niveau du
système.
1.3.2.-Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de ce travail sont les suivants
:
- Faire un inventaire des cultures pratiquées dans la
zone
- Faire le diagnostic physique du périmètre afin de
répertorier les différents problèmes du système
d'irrigation.
- Analyser le mode de gestion actuelle du système et les
causes de
dysfonctionnement.
- Proposer une structure de gestion pour une meilleure
exploitation du système
1.4.-Hypothèses de recherche
Les faibles rendements enregistrés au niveau du
périmètre irrigué de Savonnette sont dus à
l'état du système d'irrigation et à une structure de
gestion inadéquate.
1.5.-I iP itLsfdLfl'étudL
Ce travail a été surtout limité par la
carence en données pluviométriques sur la zone d'étude,
celles qui existent date de 1982. Ce qui a empêché de
réaliser un travail parfait. Cependant le travail réalisé
pourra servir de support à tous les autres travaux qu'on aura à
entreprendre sur ce périmètre irrigué.
II. - Revue de littérature
2.1.-Evaluation d'un syst~me d'irrigation
L'évaluation d'un système d'irrigation a pour
objectif de trouver des alternatives réelles et faisables pour
améliorer la performance du système. Elle fournit non seulement
des informations qui peuvent être utilisées pour détecter
des problèmes mais aussi des informations essentielles à une
bonne maîtrise de l'eau. Elle se fait par diverses approches qui
dépendent du temps et de l'effort qui peuvent etre investis dans
l'étude.
Quelque soit l'approche considérée, ces
éléments sont généralement déterminants dans
une évaluation (cours d'irrigation II, Rody FELIX) :
- - Le débit à l'entrée. Sa
mobilité spatiale est une des caractéristiques de la distribution
sur une poste d'arrosage ou sur une parcelle. Sa précision est le point
faible des modèles en irrigation de surface.
- - L'avance et la récession, qui intervient dans la
valeur du stock en surface d'une part et d'autre part dans le canal de
l'infiltration le long du parcourt humidifié.
- Le débit à la sortie, appelé encore
débit de colature, est important a double titre en premier lieu pour
déterminer le volume écoulé hors de la parcelle en second
lieu en tant que moyen éventuel d'identification directe d'un
paramètre de l'infiltration. Dans certains cas il est nul.
- Le déficit d'humidité du sol
- Le volume d'eau à la surface
- Une indication des caractéristiques de l'infiltration
qui conditionne la méthode d'irrigation à choisir.
2.2.-Efficience d'irrigation
Elle représente la proportion de volume d'eau qu'on
doit apporter pour la plante par rapport au volume d'eau qu'on doit
prélever dans la ressource disponible. Elle varie
considérablement avec la nature des canaux et dépend
également de la méthode d'irrigation utilisée.
Pour satisfaire convenablement les besoins des plantes, le
volume global prélève doit être nettement supérieur
au volume nécessaire aux plantes.
Généralement on obtient l'efficience d'un
réseau de distribution par la formule suivante : Ed=Et*Er
> Et : efficience du transport depuis les ouvrages de
tête jusqu'au canal d'amené
Er : efficience de distribution d'irrigation depuis le canal
d'amène jusqu'à la prise d'eau d'un champ
déterminé.
En tête de réseau on a l'efficience globale de
l'irrigation :
Eg=Ed*Ea, Eg<1
Eg: efficience globale
Ed: efficience de distribution
Ea : efficience d'application à la parcelle
2.3.-Schema d'un réseau d'irrigation
Un système d'irrigation transporte l'eau depuis le lieu
d'approvisionnement jusqu'à l'aval de la parcelle d'utilisation. Dans le
cas d'un système d'irrigation gravitaire, l'eau circule de l'amont vers
l'aval par les organes suivants :
- Une prise qui peut être soit directe dans ce cas la
saigne est pratiquée dans la rive sans barrage, soit indirecte dans ce
cas la saigne est pratiquée un peu en amont d'un barrage qui
règle le plan d'eau et le maintient constant. Elle sert à faire
passer la totalité ou une partie seulement d'un cours d'eau dans un
canal d'irrigation, une vanne d'admission etc.
- Une tête morte qui joint le périmètre
irrigué au point de fourniture d'eau qui peut être une prise au
fil de l'eau ou la prise d'eau avec seuil de dérivation, un lac ou une
rivière, etc.
- Un réseau de conduction et de distribution placé
à la suite de la tête morte et comprend :
- Un canal principal ou primaire qui domine toute l'aire que le
réseau doit arroser
- Des canaux secondaires, alimentés par le canal
principal, arrosant un secteur grâce à des canaux tertiaires
dominant eux-mêmes des sous - secteurs.
Les canaux tertiaires sont généralement des
canaux de dernier ordre qui alimente les rigoles de distribution qui
amènent l'eau aux parcelles à irriguer.
- - Un réseau de colature qui recueille
et conduit hors de la surface les excédents d'eau d'irrigation ou de
pluie qui deviendrait nuisible aux plantes.
- - Les ouvrages de sécurité et
de régulation de débit :
Les ouvrages d'art, des ouvrages de franchissement : siphon,
dalot, piste de circulation,
etc.
2.4.-Les ouvrages de prise d'un réseau à
ciel ouvert
2.4.1.-Le seuil de prise
Il est généralement placé le plus
près possible du seuil de dérivation pour favoriser le
degravement par effet de chasse. Ils sont placés perpendiculairement. La
forme du raccordement entre le seuil de prise et le canal ou le dessableur est,
le plus souvent, convergente.
2.4.2.-Vannes de prises
Elles sont généralement placées
directement sur le seuil de prise. Certaines fois, elles peuvent etre
placées à l'aval du bassin d'alimentation si le seuil de prise
est très long. Elles permettent d'évacuer à l'aval les
matériaux en provenance. De plus elles facilitent le vidange des plus
hautes eaux et d'utiliser la retenue en cas de besoins.
2.4.3.-Les organes de dessablage
Ils sont essentiels pour les rivières á fort
transport solide. Ils permettent de Limiter ou d'éviter l'ensablement
des canaux.
Il en existe trois (3) grands types : le décanteur
á purge discontinue, le dessableur á purge discontinue ou
á purge continue et le bassin curé á la main aux engins
mécaniques.
2.4.4.-Les ouvrages de transport et de distribution
L'acheminement de l'eau de sa source vers ses usagers se fait
généralement à travers un réseau de canaux. Ils
peuvent être en terre ou revêtus selon que le sol est faiblement
perméable ou fortement perméable. Ceux qui sont
en terre sont moins coûteux en construction, par contre leurs entretiens
sont importants et fréquents. L'efficacité d'exploitation de ces
canaux est obtenue par le désherbage.
La distribution de l'eau dans ces canaux se fait suivant trois
(3) possibilités :
- Le débit est entièrement dérivé :
l'ouvrage est alors une prise tout ou rien ;
- Le débit dérivé est une fraction
constante du débit affluent qui peut être
variable : l'ouvrage peut être alors un déversoir
de prise ou un partiteur fixe ou
mobile ;
- Le débit dérivé a une valeur
donnée quelles que soient les variations du débit affluent : les
ouvrages peuvent être des pertuis de fond ou des modules à
masques. Pour ces ouvrages, les variations importantes de niveau provoquent des
variations acceptables du débit.
S: Section mouillée (m2)
2.4.5.-Les ouvrages de régulation
Pour maintenir la quantité d'eau dérivée
à son niveau dans les canaux, des ouvrages de régulation sont
ordinairement construits. Ils peuvent être manuels ou automatiques. Ils
sont restés constamment sous le contrôle d'un responsable de
l'irrigation. Le nombre et le type de ces dispositifs dépendent du type
et la situation des canaux.
2.4.6.-Les ouvrages de sécurité
Ils sont d'une importance capitale pour le transport de l'eau
d'un endroit vers un autre. Ils ont donc pour rôle d'éviter toute
surélévation excessive de la ligne d'eau dans un canal. Car un
canal dimensionné pour un débit donné ne peut supporter
une surcharge qu'à la limite de sa revanche puisqu'au delà, il
déborde entraîne des pertes d'eau, des dommages aux cultures. Ce
sont en général le déversoir latéral et le
siphon.
Ces ouvrages sont à prévoir :
- En début et en tête morte ;
- En tête de biefs ayant un débit de
dimensionnement inférieur à celui du bief amont ;
- A l'amont des canaux en terre à fort remblai ;
- En amont des ouvrages d'art importants (siphon
inversé, par exemple). 2.4.7.-Les ouvrages de
colature
Ces ouvrages sont construits pour évacuer, hors des
parcelles, les eaux usées et les eaux en excès. Ce sont
généralement des drains et se trouvent, le plus souvent, en fin
de réseau.
2.5.-Débit dans un réseau d'irrigation
2.5.1.-Débit et demande
Désigné par la lettre Q, le débit se
définit comme étant le volume d'eau qui traverse une section
transversale de canal en une unité de temps. Généralement,
il est exprimé en mètre cube par seconde (m3/s) ou en
litre par seconde (l/s). Alors que la quantité d'eau nécessaire
qu'exigent les plantes pour satisfaire leurs besoins physiologiques, est la
demande.
2.5.2.-Estimation du débit
Pour mieux gérer un système d'irrigation, il
est important de bien repartir l'eau dans les réseaux de conduction et
distribution. Pour ce faire, le débit d'un tel système doit
être capable de répondre à la demande en eau des
exploitations. Il est utile de connaitre le débit du canal. Ce
débit peut être mesuré avec ou sans instruments
spécial.
2.5.3.-Mesure du débit
Le débit est une donnée de base et souvent
indispensable pour toutes études hydrauliques. Sa mesure peut se fait
soit directe, soit indirecte.
- Mesures directes
- Elles consistent soit à mesurer la vitesse moyenne
d'un écoulement (V) et
mesurer la section mouillée du canal (S) : Q=SV, V en
m/s S en m2. Soit à
laisser remplir un récipient de volume connu pendant un
temps chronométré
(Q=volume/temps, V en m3 T en s). Elle est la plus
exacte et la plus simple
- Mesures indirectes qui servent le plus souvent à
estimer les débits. Celles-ci
peuvent être effectuées soit en utilisant un
moulinet qui détermine la vitesse
d'un point donné d'un mouvement de fluide, soit par la
relation H/Q déterminée par tarage ou par section de
contrôle.
2.5.4.-Contrôle du débit
Afin d'assurer l'alimentation complète des
exploitations agricoles, le débit dans les canaux doit etre
régulée et contrôlée. Ceci permettra
également d'éviter le gaspillage de l'eau.
2.6.-Les différentes méthodes
d'irrigation
L'eau, quelque soit son origine, pose un problème :
comment assurer sa répartition sur le sol de manière à
garantir l'alimentation des plantes ?
Le choix du mode de répartition doit essentiellement
envisager la rentabilité finale de l'opération.
D'une manière générale, on distingue trois
grandes méthodes d'irrigation :
- - L'irrigation de surface ou gravitaire
qui consiste à repartir l'eau par simple écoulement à la
surface du sol grâce à la topographie du terrain et aux
propriétés hydrauliques du sol. L'écoulement de l'eau peut
se faire par submersion, par infiltration ou sous forme de ruissellement.
- L'irrigation par aspersion où l'eau
est distribuée sous forme de pluie sur le sol.
- L'irrigation localisée
entraînant l'humidification dans la zone racinaire de la plante en y
versant de l'eau sous forme de goutte.
2.7-Les sols et l'eau
2.7.1.-Infiltration
L'infiltration d'eau dans un sol peut-être perçue
comme étant la propagation de l'eau vers la profondeur sous certaines
conditions de pressions régnant en surface.
Le régime d'infiltration est décrit par la loi
de Darcy et l'équation générale des écoulements non
saturés. On apprécie généralement l'infiltration
d'un sol en mesurant sa vitesse d'infiltration ou en évaluant sa
perméabilité.
D'une manière générale deux
méthodes sont utilisées pour mesurer la
perméabilité d'un sol : La méthode du Puits ou de Porchet
et la méthode de l'infiltromètre à double anneau ou la
méthode Muntz.
2.7.2.-La méthode de Porchet
Elle consiste à creuser un trou cylindrique de 10 cm
de diamètre et de 50 cm de profondeur à l'aide d'une
tarière. Après l'avoir rempli d'eau, on observe la variation du
niveau de l'eau en fonction du temps. Puis on note les hauteurs h1 et h2
à l'instant t1 et t2. Soit r le rayon du puit. La vitesse d'infiltration
k est donnée par la formule :
K=r/2(t2-t1)*Log (h1+r/2)/ (h2+r/2)
2.7.3.-Les précipitations efficaces
Les apports d'eau par précipitation
représentent la condition nécessaire mais non suffisante pour
approcher la disponibilité en eau (traité d'irrigation, page 20).
Lorsqu'il y a précipitation, une partie alimente l'écoulement
à la surface du sol ; l'autre partie franchie la surface du sol et
renouvelle les stocks d'eau souterraine et entretient le débit de
l'écoulement souterrain. Cette dernière dans une certaine mesure
sera réutilisée par la plante.
La première fraction est le ruissellement, la seconde est
la précipitation efficace. Elles sont toutes liées à la
nature et la structure du sol.
On peut évaluer les précipitations efficaces
à partir du Logiciel Cropwat de la FAO. Les formules utilisées
sont les suivantes :
Pe=P (1-0,2*P/125) pour P<250mm
Pe=125+0,1*P pour P>250mm
Avec P = pluie correspondant à une
probabilité de dépassement 80%
Ces formules sont recommandées par le United States
Département of Agriculture-Soil Conservation Service.
2.8.-Définition et méthode de calcul des
besoins en eau
Le calcul des besoins en eau d'irrigation est effectué
pour établir le bilan hydrique pendant toute la saison
végétative afin d'optimiser l'efficience d'un système
d'irrigation.
12 Il permet de mieux gérer la ressource hydrique,
planifier et programmer l'irrigation au KciETo Pe Do Ge
niveau des projets et au niveau des champs.
? ? ?
La programmation et la planification de l'irrigation poursuivnt
une double finalité : 1 ? BL 5 CEs
CEe
?
1. La détermination des besoins en eau d'irrigation pour
compenser les déficits de l'eau.
Ce besoin est divisé en :
- Besoins en eau des cultures : hauteur d'eau nécessaire
pour compenser
l'évapotranspiration d'une culture en bon état
sanitaire depuis la plantation jusqu'àla récolte dans des
conditions du sol non limitantes du point de vue de la
disponibilité de l'eau et de la fertilité, et
conduisant au rendement cultural potentiel dans des conditions données
(Doorenbos et Fruit ; dans traité d'irrigation, p.206-207)
- Besoins nets en eau d'irrigation : quantité qui doit
être consommée par la plante. Elle est définie comme la
hauteur d'eau consommée par l'évaporation d'une culture conduite
dans des conditions données d'environnement et de pratiques culturales
(Traité d'irrigation, p.207). Elle est exprimée en mm/j, mm/mois
ou toute unité de temps. Il est calculé par la formule suivante
:
BNi : besoin net en eau d'irrigation pour la culture
considérée
ETo : évapotranspiration de la culture (mm)
Fe : précipitation efficace (mm), calculée en
retirant à la précipitation totale les pertes par ruissellement
ou par percolation profonde.
Ge : remontées capillaires éventuelles à
partir d'une nappe souterraine
Do : disponibilité en eau du sol (mm)
BL : besoin de lessivage
CEe : conductivité électrique de l'eau
d'irrigation
CEs : conductivité électrique de l'eau de
saturation du sol
- Besoins en eau d'irrigation : volume d'eau livrée
par le réseau ou le volume d'eau prélevée sur la source en
eau. Dans ce cas, il faut tenir compte des diverses pertes (par ruissellement,
par évaporation, par infiltration) qui peuvent surgir. Il est
calculée par la formule suivante : BB=BNi/Eg
- Et selon la FAO, il y a de plus :
- Besoins opérationnels en eau d'irrigation qui est le
débit devrant être distribué dans un réseau en
fonction d'un calendrier.
- Apport d'eau au réseau qui est la quantité d'eau
prélevée dans la source aux fins d'irrigation.
- La détermination des fréquences avec lesquelles
il faut reconstituer la réserve utile du sol afin de satisfaire les
besoins des plantes dans des conditions idéales.
2.8.1.-Coefficient cultural et cycle
végétatif
Pour tenir compte de l'effet des caractéristiques
culturales sur les besoins en eau des cultures, on propose des coefficients
culturaux (Kc) qui permettent d'établir la relation entre
l'évapotranspiration potentielle (ETP) et l'évapotranspiration
maximum (ETM).
ETM=Kc*ETP
Ce coefficient varie avec : le stade végétatif, la
variété, la densité de plantation et le climat (Min. Coop.
Française, 1979).
La FAO propose quatre stades de développement d'une
culture annuelle dans sa méthode pour fixer la valeur de kc :
- Stade initial qui correspond à la
phase de germination et de première croissance. A ce stade le sol est
recouvert à moins de 10%.
- Stade de développement,
s'étendant depuis la fin du stade initial jusqu'à atteindre une
couverture effective du sol. Elle est la phase ou la plante s'installe en
développant son système racinaire et son appareil aérien.
La couverture du sol est de 70 a 80% de la superficie.
- Stade de demi-saison : phase correspondant
au développement des organes fournissant la production commercialisable.
Elle est décelée par la décoloration des feuilles ; se
situe bien au delà du stade de floraison. C'est également la
phase ou les besoins en eau sont maximaux.
-- Stade de fin saison : à la fin du
stade 3 à la pleine maturité de la récolte. C'est souvent
cette phase qui conditionne la quantité du produit final.
2.9.-Gestion d'un périm~tre irrigué
Selon la FAO (1997), la gestion d'un périmètre
irrigué comporte deux éléments principaux :
- - D'abord la gestion d'un ensemble est assimilable à
la gestion de n'importe quelle entreprise. Elle consiste à diriger et
à coordonner les processus décisionnels dans la zone du
périmètre et a pour but de mobiliser les efforts de tous pour
atteindre les objectifs fixés au préalable.
- - Ensuite la gestion des activités
dites spécialisées. Elles englobent la distribution de l'eau,
l'entretien et la maintenance du réseau et l'assistance aux
agriculteurs.
2.9.1.- Conditions indispensables à la bonne
gestion d `un périm~tre irrigué
La gestion d'un périmètre irrigué sera
d'autant plus efficace que le gestionnaire se trouve dans un environnement
favorable à la prise de décisions. Car il est tout à fait
difficile de gérer un système qui est privé de certaines
infrastructures et qui fonctionne mal. Les conditions importantes pour la bonne
gestion d'un périmètre sont les suivantes :
- La conception du réseau d'irrigation doit etre
judicieuse ;
- L'adaptation de la structure organisationnelle à la
nature du périmètre est importante ;
- Les objectifs généraux doivent être
cohérents et bien définis ;
- Un système de gestion bien étudié ;
- Les politiques de recrutement du personnel, de
productivité et de salaires doivent être suffisamment motivantes
pour favoriser la réalisation des objectifs du projet ;
- Une provision adéquate doit être prévue
pour les dépenses récurrentes (dépenses d'entretien, de
maintenance et de fonctionnement)
- Les moyens juridiques voulus doivent être mis en place
pour garantir l'application effective de la réglementation touchant
à la distribution de l'eau ou au contrôle de l'extraction des eaux
souterraines. (Martin, 1996)
2.9.2.-Les modes de Gestion des périmètres
irrigués
D'après VERDIER, J et MILLO, J.L (1992), il y a cinq
(5) modes de gestion de périmètres irrigués. Par contre,
FAO propose trois modes qui ne sont autres que les trois premiers de ces
spécialistes.
- La gestion du périmètre irrigué peut
être assurée par des organisations gouvernementales. Dans ce cas,
les grandes lignes de politiques peuvent être en partie établies
par les instances gouvernementales supérieures, en consultation avec les
directeurs des périmètres irrigués qui, eux-mêmes,
sont en contact avec les représentants des agriculteurs.
- Elle peut être prise en charge par des associations
d'irrigants. Dans ce cas, la responsabilité des principales
décisions de politique générale appartient à un
comité représentatif des agriculteurs ou à un conseil de
direction, mais les décisions quotidiennes, prises conformément
à la politique générale, sont de la compétence d'un
gestionnaire généralement choisi par le comité.
- Les responsabilités du périmètre
peuvent être prises en charge par une gestion mixte ou semi publique
c'est-à-dire la gestion se fera par l'état et par le
comité.
- L'état et/ou les associations peut (peuvent)
céder leurs responsabilités à une firme privée qui
prend les décisions pour le périmètre. Dans cette
méme logique, certaines firmes spécialisées dans la
gestion de l'eau peuvent investir dans la construction des
périmètres irrigués pour vendre ses services aux
agriculteurs. Dans tous ces cas, la gestion est privée.
- Finalement, on peut signaler le cas d'un
périmètre irrigué construit par un particulier pour la
satisfaction de ses propres besoins en eau. Donc, la gestion est strictement
individuelle
2.9.3.-L'Association d'irrigants et sa mission
On entend par association d'irrigants " un groupe de personnes
organisé, structuré et reconnu exploitant à des fins
agricoles et à son profit des canaux d'irrigation provenant d'une
source, d'une rivière, d'un canal ou d'une station de pompage"
(Hérard, 2005). Comme toute autre institution, la raison d'être
d'une AI est sa mission qui se définit comme le service ou le produit
pour lequel elle est censée exister. Ces services se résument en
un ensemble d'activités qui consistent à assumer la gestion,
l'entretien, la maintenance, la distribution d'eau, la formation d'usagers,
etc. (décret du 15 nov. 1990 et loi du 12 sept 1953).
Pour assurer son fonctionnement et garantir le respect des
règles établies, l'AI est dotée parfois d'une
entité appelée Police des eaux dont le mandat est de
réprimander tout acte ou comportement pouvant nuire à la
pérennité des ouvrages, à la qualité du service et
aux ressources financières de l'organisation (Tourette, 1998). Cette
fonction peut être exercée directement par le service
d'exploitation, par du personnel de terrain assermenté, ou bien en
liaison avec les autorités de police locale (ibid).
De par sa mission, l'AI exploite le système en vue de
desservir les bénéficiaires qui en sont les usagers. Pour couvrir
les dépenses liées à l'exploitation du système et
à son fonctionnement, l'AI perçoit une contribution
financière auprès des usagers appelées redevance
d'irrigation. Donc, la redevance est le tarif d'irrigation que l'usager doit
payer pour bénéficier des services de l'eau, (art-28, Avant
projet de loi relatif à l'irrigation). A l'article 15 (ibid). La
redevance doit permettre de couvrir :
- L'ensemble des coüts de fonctionnement et de gestion du
périmètre soit, en particulier, les frais de gestion,
d'entretien, de maintenance et de réparation des équipements et
des infrastructures et les frais du personnel ;
- La constitution d'une provision pour le renouvellement des
équipements ; - Les taxes d'irrigation prévues par la loi.
III. Présentation de la zone
3.1.-Cadre physique de l'étude
3.1.1.-Situation géographique
D'une superficie de 377.77 km2, la commune des
Verrettes est située dans le Bas Artibonite plus particulièrement
dans l'arrondissement de Saint-Marc. Elle est limitée au nord par la
Commune de petite Rivière de l'Artibonite, au Sud par les communes
d'Arcahaie et de Saint-Marc, à l'ouest par la commune de Saint-Marc et
à l'est par la commune de Lachapelle. Selon une étude
réalisée par IHSI en 1998, la commune de Verrettes est
Divisée en (6) six sections communales dont 171 localités, une
grande ville qui est la ville de Verrettes, deux quartiers ; le quartier de
Liancourt et celui de Désarmes. Le périmètre
irrigué de savonnette se localise au niveau de la cinquième
section Bastien de la commune des Verrettes.
3.1.2.-Climat
Les données climatiques sont quasiment inexistantes au
niveau de la cinquième section communale des Verrettes. Il n'existe
aucune station climatologique dans cette section. Toute fois, le climat est
caractérisé par l'alternance d'une saison pluvieuse qui
s'étend de Mai à Octobre et une saison sèche qui va de
novembre à Avril.
3.1.2.1.-La Pluviométrie
La pluviométrie annuelle enregistrée à la
station de Verrettes bien que très ancienne est de 1330 mm (HARGREAVES
et SAMANI, 1982 cité par Volny en 2002).
La pluviosité annuelle de la commune se concentre
généralement d'avril à novembre
3.1.2.1.-La Température
La température moyenne annuelle de la section oscille
autour de 26 oC, (Hargreaves et Samari, 1982 cité par Raymond
et Volny en 2002). Cela laisse entendre qu'il s'agit d'une zone chaude avec des
baisses de température en période hivernale (Décembre,
Janvier et Février).
Tableau A.- Distribution annuelle de la
Température
Mois
|
jan
|
Fev
|
Mar
|
Avr
|
Mai
|
Jui
|
Juil
|
Aout
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Moy
|
To
|
23.9
|
24.2
|
24.9
|
25.4
|
26.4
|
27.2
|
27.4
|
27.5
|
27.3
|
26.9
|
25.7
|
24.5
|
26
|
Source : Hargreaves et Samani cite par Raymond et Volny, Novembre
2001 3.1.2.2.-Evapotranspiration
On a adopté les données tirées de
l'étude réalisée par Hargreaves et Samani en 1982. Ces
données ont été calculées par des formules
empiriques testées sur Haïti qui se base surtout sur les
paramètres Rayonnement solaire incident et la température.
3.1.3.-Ressources Hydriques
On dénombre plusieurs Réseaux hydrographiques
qui sillonnent la cinquième section des Verrettes, mais sur les
différents versants identifies au niveau de la commune les deux
principaux restent et demeurent : La Rivière Bois dont la
majorité des affluents prennent naissance au niveau de la
cinquième section et la Rivière Tapion.
Le bassin versant de la rivière Bois présente les
sous bassins suivants :
- Sous Bassin versant de la Rivière Bastien ayant une
superficie de 4.2 km2 environ. - Sous Bassin versant de la
Rivière Larène avec une superficie de 4.2 Km2
- Sous Bassin versant de la Rivière Bouillie, près
de 14.61 Km2 de superficie
- Sous Bassin versant de la Rivière Créole ayant
environ une superficie de 1.44 km2
Tandis que le bassin versant de la rivière Tapion ne
présente que les sous bassins de coquillo et le sous bassin de
jessé.
3.1.4.-Végétation
La cinquième section Bastien de la commune des
Verrettes, présente une végétation très
diversifiée de la couche herbacée à celle arborée,
selon une étude réalisée par Mont-Fleury et Saint-Gilles,
août 2007.
Au répertoire de leur recherche on a pu trouver des
espèces natives et exogènes qui sont dominantes principalement
sur les mornes /collines sèches, telles leuceana, cassia,
Frêne tandis que dans les dépressions on rencontre
surtout les fruitiers tels ; Avocatiers, manguiers, Arbre véritable ~
Les cultures pratiquées sont le riz, le haricot, le mais,
la banane, le sorgho, les pois Congo.
3.2.-Environnement Socio-économique
3.2.1.-Population
Tous les deux ans la population Verretienne a un accroissement
de 6.51 % depuis 1982. Estimé alors à 56 349 habitants soit
149.16 hab/km2. Dix huit ans plus tard c'est-à-dire en l'an
2000 elle était estimée à plus de 115000 habitants soit
304.4 hab/km2 et en l'an 2001, cette population est estimée
à 126 685 habitants soit une densité moyenne de 366.84
hab/km2.
En effet ; la population de la cinquième section
Bastien de la commune des Verrettes représente 13.62 % de la population
totale de cette commune. D'après une enquête
réalisée par l'institut haïtien pour l'enfance sur la
population de Verrettes (IHE, 2000), la population de la cinquième
section des Verrettes était estimée a 17253 habitants sur un
total de 126 685 habitants avec environ 49,17 % d'hommes et 50.83% de
femmes.
Pourtant cette population représente 14,02% de la
population des Verrettes en 2004 (HAS, 2004). Selon cette même source la
population de la section est estimée à 20927 habitants en 2006
avec 14.89% de moins de cinq (5) ans d'age.
Les données de cette dernière source sont plus
ou moins fiables par rapport à la première dans la mesure
où, la HAS dispose de part et d'autres des sections communales des
argents de santé, qui collectent régulièrement des
informations sur chaque individu de la population. Toute fois, il faut
également souligner que la zone de Savonnette compte environ d'une
centaine (100) de ménages pour une population de 613 habitants.
Tableau B.-Distribution de la Population des Verrettes
par Section
Section communale
|
Population totale
|
Pourcentage
%
|
Population Homme
|
Population Femme
|
1e Liancourt
|
31867
|
25.15
|
15253
|
16614
|
2e Bellanger
|
29874
|
23.58
|
14357
|
15517
|
3e G. Mauger
|
17216
|
13.38
|
8441
|
8775
|
4e Désarmes
|
19490
|
15.38
|
9460
|
10030
|
5e Bastien
|
17253
|
13.62
|
8484
|
8769
|
6e Terre Nette
|
10915
|
8.67
|
5340
|
5645
|
Total
|
126 685
|
99.98
|
61335
|
65350
|
Source : IHE, 2000
3.2.2-Education et Infrastructures Scolaires
Le niveau primaire est le seul de l'enseignement scolaire
qu'on rencontre au niveau de la section. La majorité des enfants qui ont
l'âge de se scolariser n'ont pas accès au pain de l'instruction
dans le cas contraire, ils n'arrivent même pas à boucler le cycle
primaire. Pour ceux qui arrivent au CEP, ils sont obligées de se rendre
principalement aux Verrettes et tentent d'accéder au lycée
Jacques Stephen Alexis et à l'école Nationale Charlemagne
Péralte des Verrettes. Finalement un très petit nombre arrive
à boucler le cycle des études classiques dont un faible
pourcentage essaie d'entamer les études universitaires.
D'après une étude diagnostique
réalisée par Mont-Fleury et Saint-Gilles au niveau de la section,
on peut compter seize (16) écoles primaires dont une école
Nationale (Ecole Nationale Roue Cabouet au niveau de Savonnette), une
école communautaire au niveau de Découverte et Deux écoles
presbytérales (Notre Dame de la Nativité de Damier et celle de
Haut Bassin.
Au niveau de la commune de Verrettes l'éducation est
assurée par des centres d'enseignements primaires et Secondaires Publics
et Privés.
Il existe également des centres de formations techniques
et professionnelles.
3.2.3.-Santé
Au centre du bourg et dans les localités avoisinantes,
la santé de la population est assurée par le Dispensaire
Hôpital Dumarsais ESTIME qui se trouve placé sous la tutelle de
MSPP. Par contre à Deschapelles s'installe l'Hôpital Albert
SCHWEITZER qui dispose lui même des cliniques mobiles et des Dispensaires
de part et d'autres des sections Communales.
IV.- Méthodologie
4.1.-Matériel utilisé
Pour la réalisation des mesures relatives aux calculs
intervenants dans l'aspect technique de l'irrigation le matériel suivant
est utilisé.
- Carte topographique pour avoir une idée du terrain ;
- Des guides d'enquête pour la collecte des données
sur les systèmes de production et sur l'aspect social du
périmètre ;
- GPS pour la détermination des coordonnées de
certains points au niveau du périmètre ;
- Camera numérique pour la prise de vue de certain
ouvrages ;
- Jump drive pour le stockage des données ;
- Ordinateur pour le traitement des données ;
- Chronomètre pour la détermination du débit
;
- Ruban métrique pour la mesure de certaines longueurs
;
- Conductimètre ;
- pH mètre
- Tarrière
4.2.-Méthode de travail
4.2.1.-Rencontre de planification
Des rencontres ont lieu avec ADP5V, ainsi que avec les membres
de « helvetas-Haiti » Et ceci tout au cours de l'étude afin
d'obtenir des informations plus précises sur la viabilité du
projet et d'une meilleure planification du travail. D'autres rencontres de
mêmes types ont eues lieu avec les usagers et des autorités
concernées. Toute fois, il faut signaler que l'approche participative
était de mise.
4.2.2.-Revue documentaire
Pour la réalisation de cette étude, les documents
qui traitent un terme similaire, sont consultés. Cette recherche
bibliographique permet de mieux aborder le sujet à
lȎtude.
4.2.3.-Visites de terrain
Sous cette rubrique, des visites de terrain ont
été organisés à fin de délimiter la zone
d'étude et d'observer les paysages. Ces visites permettent non seulement
de prendre connaissance du terrain mais aussi, elles aident dans la
préparation de l'enquête exploratoire.
4.2.4.-Enquête exploratoire
Dans cette partie, des informations collectées
concernent surtout l'opinion des agriculteurs à propos du système
d'irrigation. Ces enquêtes ont pour objectifs de recueillir des
informations de base en vue de la compréhension du fonctionnement du
périmètre, afin d'élaborer un questionnaire
d'enquête.
Ces données sont basées surtout sur les
responsables du périmètre, la division du
périmètre, son état actuel ainsi que les principales
contraintes qui limitent le bon fonctionnement du périmètre.
4.2.5.-Collecte des données
Les données collectées ont pour but de faciliter
le diagnostic du périmètre, d'identifier et d'analyser les
différents problèmes du système d'irrigation plus
précisément le canal primaire, les canaux secondaires et
tertiaires.
Cette méthode de collecte comprend trois parties :
> Focus Groupes
> Consultation des documents
> Etudes des sols
4.2.5.1.-Focus groupes
Pour avoir des données fiables, on a
réalisé dans chacun des blocs un focus groupe
de manière à prendre en compte de tous les types de
problèmes enregistrés au niveau du
périmètre. En effet ; les irrigants ne se
confrontent pas tous aux mêmes types de problèmes, suivant qu'ils
sont situés en amont, au centre ou en aval du
périmètre.
4.3.-Etude du système
Etude du système a été portée surtout
sur la gestion technique et sociale du ppi de Savonnette.
4.3.1.-Description du système
Dans cette partie intitulée « Description du
système » on a procédé à une description du
réseau d'irrigation de Savonnette c'est-à-dire les
différents ouvrages (Le barrage, les canaux et les structures
hydrauliques) qui forment le système se sont présentés
tout en précisant leur état actuel.
4.4.-Etude des sols
Une parcelle ou un sol n'est pas forcement homogène
dans toute son intégralité, les caractéristiques du sol
peuvent varier d'un endroit à l'autre. En effet, pour planifier
l'irrigation il faut regrouper les zones de caractéristiques similaires
de manière à former un « bloc d'irrigation ». Mais,
quelles sont ces caractéristiques ? L'étude des sols les donne.
Pour ce faire, on a déterminé le nombre de site
c'est-à-dire un échantillon qui a une taille et sur ces
échantillons les différents tests sont effectués. Les
sites sont distribués par bloc d'irrigation tandis que la méthode
aléatoire a été utilisée pour le
prélèvement des échantillons au niveau de chaque site.
4.4.1.-Détermination du nombre de sites
La superficie totale du périmètre étant
quatre vingt hectare (80 ha), on a divisé le terrain en bloc
d'irrigation conformément à sa configuration dans la mesure
où le terrain est très accidenté. Le nombre de site est
ainsi déterminé à raison de deux (2) sites par blocs
aussi, a-t-on réalisé une étude de précision
moyenne de sites de superficie comprise entre 10 et 16% de la superficie
totale. La méthode aléatoire est appliquée, à
l'intérieur du site pour le prélèvement des
échantillons. Les sites feront également l'objet de
recensement et d'enquête socio économique y relative
au moyen d'une fiche d'enquête préparé à cette
fin.
4.4.2.-Description des sites
Comme on l'a déjà signalé compte tenue de
la superficie du PPI on a choisi un pourcentage de 10% ce qui donne 10 sites.
Ces sites sont distribues au hasard sur le PPI. Les sites sont décrits
et échantillonnés dans le cadre de l'étude.
4.4.3.-Prél4vement d'échantillons
Après avoir déterminé les points de
sondage, comme on l'a déjà signalé le
prélèvement des échantillons se fait au hasard à
l'intérieur de chaque site. Des échantillons de sols sont
prélevés à 15 cm de profondeur. Ces échantillons
(après les analyses) donnent des informations nécessaires, en ce
qui a trait aux caractéristiques physiques et chimiques du sol.
4.5.-Etudes chimiques des sols
4.5.1.-Test de laboratoire
Les échantillons prélevés ont fait
l'objet d'analyse chimique au labo (échantillons de sol et d'eau).
L'analyse de l'eau d'irrigation a été portée sur le pH, la
CE, le taux de Ca, de Mg et de K. Il en est de même pour le sol.
4.5.1.1.-Mesure de pH
Le pH du sol permet de connaître la nature du sol (acide -
neutre - basique ou alcalin). Un pH-mètre a été
utilisé pour la mesure du pH.
4.5.1.2.-Conductibilité électriques
CE
Elle va renseigner sur la concentration totale en sels
solubles dans le sol. Cette conductibilité Electrique peut être
déterminée sur un extrait de saturation dans un rapport sol-eau
au moyen d'un conductivimètre
4.6.-Etudes physiques des sols
4.6.1.-Analyse granulométriques
La méthode de Bouyoucos a été
utilisée sur les échantillons de sol préalablement
séchés et tamisés pour la détermination de la
texture des sols du périmètre.
4.6.2.-Détermination du coefficient de
perméabilité du sol
4.6.2.1.-Test de conductibilité hydraulique
Le coefficient moyen de perméabilité K du sol, est
déterminé par la méthode de porchet ou du
« Trou de tarrière ».
R : Rayon du Trou de tarrière en cm
hl: Hauteur d'eau dans le trou de la tarrière à
la première lecture en cm hn: Hauteur d'eau dans le trou de la
tarrière à la dernière lecture en cm tl : Temps
accumulé à la première lecture retenue (min)
tn : Temps accumulé à la dernière lecture
retenue (min)
k : Perméabilité du sol en cm/min
Tableau C.- Classification de K suivant Ortiz
Villanueva.
classes
|
K en (mm/heure)
|
Désignation
|
I
|
< 1.5
|
Très lente
|
II
|
1.5 - 5.0
|
Lente
|
III
|
5.0 - 150.0
|
Modéré
|
IV
|
150.0 - 250.0
|
Rapide
|
V
|
> 250.0
|
Très rapide
|
Source : Leonvil Séraphin IICA1985
4.7. - Résultat et Discussions
Après avoir traité, les informations recueillies
lors de la collecte des données, ce chapitre a été
surtout, consacré à leur présentation et ensuite leur
discussion.
4.8. - Conclusion et recommandations
Dans ce chapitre on a mis l'accent sur l'importance du
travail, la synthèse des résultats obtenus, leurs fondements
scientifiques ainsi que leurs limites. Des propositions sont également
formulées dans le souci d'atteindre l'objectif poursuivi.
V.-Résultats et Discussions
5.1.-Diagnostic du système
5.1.1.-Historique du système
Le périmètre irrigué de savonnette a
été construit par la CARITAS des Gonaïves sous demande
d'ADP5V, une organisation paysanne travaillant dans la localité. Les
travaux relatifs à la construction de ce système ont
été commencés à partir le 24 octobre
2002. Ils ont construit le barrage, un aqueduc et 30 ml de canal mais,
il a fallut attendre la période allant de Février
à Mai 2006 pour la construction de l'autre aqueduc et 1250
mètre linéaires de canal en maçonnerie. Pourtant, par
faute de moyen l'aspect organisationnel a été complètement
négligé dans la mesure où les usagers ne sont pas
encadrés et ne sont armés de techniques suffisantes pour mener le
périmètre à bon port. C'est au cours de l'année
2007 qu'ADP5V appuyée par « helvetas-haiti » a mis un accent
particulier sur la gestion du système.
5.1.2.-Présentation du système
5.1.2.1.-Le réseau
Le périmètre irrigué de Savonnette est
alimenté par un barrage en béton armé construit sur la
rivière du même nom ; facilitant une irrigation par
gravité. Ce système d'irrigation comprend un barrage en
béton armé. Sur 2077.90 ml de canal principal,
1250 ml sont en maçonneries avec deux grands aqueducs ;
les canaux secondaires et tertiaires sont en terre, les quaternaires ou
arroseurs dans certains blocs du périmètre sont également
en terre ; et absences de vannes au niveau des portes.
5.1.3.-Organisation spatiale du périmètre
Le périmètre irrigué de Savonnette est
divisé en plusieurs quartiers appelés « Bloc d'irrigation
». On appelle bloc d'irrigation tout espace du périmètre qui
est irrigué par un canal secondaire à l'exception des blocs
quatre et cinq ou l'eau leur arrive par un canal tertiaire. En raison de la
configuration du terrain les blocs sont séparés par de ravines
excepté les blocs 4 et 5 qui sont séparés par un petit
sommet.
5.1.4.-La fonctionnalité technique du réseau
5.1.4.1.-L'ouvrage de prise
L'ouvrage de prise est un barrage de dérivation
construit sur la rivière de Savonnette ; ce barrage comme on l'a
déjà signalé est à peine construit, pourtant sa
détérioration est très avancée.
Ce problème est du surtout à la gestion des
matériaux alloués à la construction du système
(MONT-FLEURY et SAINT-GILLES, Août 2007).
L'amont du Barrage est fortement sédimenté, de
plus le canal tête morte n'est pas équipé de vanne de
sécurité et de contrôle de manière à apporter
l'eau sur le périmètre et est entravé de
sédiment.
5.1.4.2.- Le canal tête morte
Ce canal s'étend sur une longueur d'environ
416.47 mètres linéaires. Il est fait en
maçonnerie. Il longe le lit de la rivière sur une distance de
300 mètre linéaires à partir du barrage
et la traverse d'autre part par l'intermédiaire d'un aqueduc construit
en béton armé. Il n'est pas épargné par des
sédiments et des matériaux grossiers lors des averses. Le
débit pour lequel il a été dimensionné n'est pas
constant à cause des modifications du lit de la rivière
provoquée par des dépôts de sédiment de la partie
amont du barrage et du versant. En d'autres termes le débit qu'il
transporte effectivement est inférieur au débit
souhaité.
5.1.4.2.-Le canal principal
La construction du canal principal est inachevée, sur
une longueur de 2077.90 ml de canal seulement 1250
ml est en maçonnerie. Le canal principal ne peut pas
transporter le débit pour lequel il a été
dimensionné, étant donné que la hauteur et la revanche du
canal diminuent par endroit pour le tronçon en maçonnerie ;
à cela s'ajoute les pertes par infiltration et par percolation profonde
qui augmente considérablement dans le tronçon en terre, ce qui
compromet la régularité de l'irrigation des parcelles
situées en fin de réseau.
A coté de tous ces problèmes enregistrés
au niveau du canal principal, il y a certains irrigants indisciplinés
qui s'amusent à perforer les parois de ce dernier pour amener l'eau
directement à leur parcelle. Or ces parcelles
appartiennent à la catégorie des terres marginales, de forte
pente environ 100%, facilitant ainsi la dégradation des sols de l'amont
vers l'aval.
A la limite du tronçon de canal primaire en
maçonnerie / en terre, une grande fuite provoque le creusement d'une
ravine du à l'érosion hydrique des sols.
5.1.4.3.-Les canaux secondaires
Les canaux secondaires ne sont pas disposés de
manière optimale et sont en terre, en effet ; au niveau des pentes l'eau
crée son chemin mais, accentue le processus de dégradation par
l'érosion hydrique. Dans les plateaux ces derniers ne sont pas
curés et sont quasiment inexistants d'où un gaspillage
énorme de l'eau au niveau du réseau routier ou vers les
ravines.
5.1.4.4.-Les canaux tertiaires
Exception faite pour certains blocs, en raison de la
configuration du terrain ou l'eau arrive sur les parcelles à l'aide des
canaux quaternaires ; les canaux tertiaires qui dans la majorité des cas
doivent jouer ce rôle ne sont pas en état idéal. A la
manière des canaux secondaires, ils sont en terre, ils ne sont pas
curés et sont quasiment inexistants. L'eau est gaspillée dans les
parcelles, ce qui a des répercussions graves sur les plantes surtout le
haricot qui ne supporte pas beaucoup d'eau, tandis que les parcelles de fin
réseau souffrent d'insuffisance d'eau.
5.1.4.5.- Drainage
On n'enregistre pas de système de drainage au niveau du
périmètre. Le périmètre jouit d'un drainage naturel
qui est dü à la configuration du terrain. La rivière de
Savonnette sert de drain collecteur en aval.
5.1.4.6.-Pistes de desserte
Pour accéder au périmètre irrigué de
Savonnette, il y a une route en terre non accessible en voiture, en saison
pluvieuse. Cette route relie la cinquième section à la ville des
Verrettes.
5.1.4.7.-Structures hydrauliques
Les structures hydrauliques sont des structures qui servent
à contrôler l'eau depuis la prise jusqu'aux champs. On les appelle
généralement des ouvrages spéciaux tels que : siphon,
Chute, partiteur, déversoir, aqueduc, vannes, grille de protection,
limiteur de débit, ouvrages de contrôle et de
régularisation......
On a parcouru tout le périmètre sous étude,
on n'a remarqué que des partiteurs dépourvus de vannettes et deux
aqueducs depuis la prise jusqu'aux champs.
5.1.4.7.1-Partiteurs
Ce sont des ouvrages qui se trouvent sur le canal principal
alimentant les canaux secondaires. Au moment des enquêtes, deux
partiteurs ont été recensés. Ces ouvrages ont pour
rôle de repartir le débit du canal en proportion constante quelque
soit le débit. Le principe de fonctionnement est de diviser le
débit dans une section de contrôle du canal, de façon
à ce que le partage du débit soit toujours effectué
proportionnellement à la largeur de chaque section d'écoulement,
sans influencer les conditions hydrauliques en amont et en aval de l'ouvrage.
Pratiquement, la section de contrôle est obtenue par une chute ou un
déversoir perpendiculaire au canal et la répartition du
débit se fait verticalement par une plaque d'acier.
Tableau D.- Estimation de débit dans les canaux
(méthode de flotteur)
Canaux
|
L(m)
|
l (m)
|
T (s)
|
V (m/s)
|
Q ( m3/s)
|
Canal tête morte
|
9
|
0.5
|
8.16
|
1.1
|
4.95
|
Canal principal
|
7
|
0.4
|
11.85
|
0.59
|
1.65
|
Canal secondaire II (pente)
|
6
|
0.4
|
3.33
|
1.80
|
4.32
|
Canal secondaire II (Plateau)
|
6
|
0.52
|
5.52
|
1.08
|
3.36
|
5.1.5.-La fonctionnalité Sociale du Réseau
5.1.5.1.-Structure de gestion actuelle
Actuellement, la structure organisationnelle du
périmètre irrigué de Savonnette
est problématique. Après la construction du Système, un
comité de trois membres a été
nommé par ADP5V sans l'adhésion des
bénéficiaires, pour assurer l'entretien et la maintenance. On
pourrait imaginer combien il était difficile à ce comité
d'accomplir sa mission dans la mesure où les travaux d'entretien ou de
tous les jours dépendent de l'esprit d'initiative de ADP5V si non dans
de cas extrêmes, de certains usagers qui organisent des travaux de curage
sur les canaux qui dominent leurs parcelles avant la campagne agricole.
5.1.5.2.- Règles et pratique de distribution
d'eau
La pratique de distribution de l'eau sur le
périmètre reste et demeure l'un des plus grands problèmes
auxquels fait face ce dernier ; en effet l'eau est distribuée de
façon arbitraire dans les canaux et au niveau des parcelles. Le
Système est privé d'un plan d'exploitation. L'eau d'irrigation
est généralement capté en amont et fait l'objet de
gaspillage puisque l'organisation dans la distribution de l'eau dans les canaux
et à la Parcelle est quasiment inexistante.
5.1.5.3.-Existence, Causes et gestion de conflits
La dispute est le type de conflit qu'on rencontre le plus
souvent sur le périmètre. Etant donné que la structure de
gestion du périmètre est inadéquate, les irrigants se
débrouillent eux même pour avoir accès à l'eau
d'irrigation « chacun pour soi ». Ils ont tendances à irriguer
tous en même temps leurs parcelles par conséquent des conflits
entre ceux d'amont et ceux d'aval qui, parfois perdent leurs récoltes
par manque d'eau Parfois, ils sont armés d'armes blanches ou à
feu de manière à impressionner les autres. Le type de conflit le
plus fréquent est résolu à l'amiable.
5.1.5.4.-Redevances d'irrigation
Depuis la construction du système les irrigants, n'ont
pas pensés à mettre un fond disponible qui leur permettrait de
faire face à des difficultés de court terme. En effet ;
l'accès à l'eau d'irrigation est gratuit.
Actuellement les usagers sont prêts à payer une
redevance au prorata de la superficie cultivée moyennant qu'il existe
une distribution équitable de l'eau d'irrigation au niveau du
système. Un horaire d'irrigation bien définie, les portes
équipées de vannes de manière à trouver de l'eau au
moment opportun et en quantité suffisante.
5.1.5.5.-Usage des ouvrages
Les habitants de la localité de Savonnette et des
localités envoisinantes, utilisent les ouvrages du Système
d'irrigation de Savonnette à des fins particulières. En effet ;
les aqueducs sont utilisés à la place des ouvrages de
traversés. Les canaux sont utilisés pour faire de la lessive,
l'abreuvement des animaux et se baigner en même temps. Le pire de toutes
ces histoires est que, cette eau est utilisée surtout par les
élèves de l'école nationale Roue Cabouet comme eau de
boisson ce qui rend précaire les conditions sanitaires des gens de la
localité.
5.1.5.6.-Situation foncière et mode de
tenure
D'après les recensements qui ont été
organisés dans le Périmètre la majorité des
exploitations sont de petites dimensions et les terres sont acquises en plus
fortes parties en héritage. Ces terres sont exploitées en FVD. En
effet, sur les 199 irrigants qui exploitent le périmètre
seulement 25 soit 12.56 % sont en faire valoir indirect (FVI). Le tableau
suivant résume la situation au niveau des blocs d'irrigation.
Tableau E.-Mode de faire valoir
Blocs
|
Superficie hectares
|
Types de sols
|
Classe pente %
|
Nombre
d'8 \DhII\
|
% en FVD
|
% en FVI
|
Bloc I
|
3.98
|
Limono-sableux
|
30<p<75
|
15
|
100
|
0
|
Bloc II
|
12.59
|
Limono-sableux
|
10<p< plus100
|
49
|
89.8
|
10.20
|
Bloc III
|
40.86
|
Sablo-limoneux
|
25<p<90
|
20
|
80
|
20
|
Bloc IV
|
15.16
|
Sablo-limoneux
|
5<p<15
|
75
|
90.67
|
9.33
|
Bloc V
|
10.97
|
Sablo-limoneux
|
5<p<15
|
40
|
77.5
|
22.5
|
Périmèt re
|
83.56
|
|
|
199
|
87.44
|
12.56
|
5.2.-Les systèmes de production
5.2.1.-Système de cultures
De nombreuses cultures sont à l'essai sur le
périmètre mais, les cultures les plus rencontrées sont
surtout le haricot, le maïs et le riz. Ces dernières sont
pratiquées en cultures pures sur le périmètre.
5.2.1.1.-Niveau de rendement des principales
cultures
Les irrigants ne sont pas satisfait du niveau de rendement des
cultures pratiquées sur le périmètre au cours de leurs
expériences dans les campagnes agricoles antérieurs. Ils
témoignent que parmi les cultures précitées le haricot
irrigué donne un rendement plus ou moins acceptable, vient ensuite le
mais irrigué avec son rendement moyen. Les riz pour lequel les
dépenses restent et demeure plus importantes donne le rendement le plus
insatisfaisant par rapport à la quantité transplantée. En
effet ; à savonnette l'agriculture est pratiquée sur des terres
marginales non recommandées à l'irrigation gravitaire (pente
d'environ 100%). De plus les planteurs du Système ne sont pas
Armés de techniques adéquates pour la pratique d'une telle
agriculture.
Il faut signaler que ces données varient avec la
position de l'agriculteur sur le périmètre. Les agriculteurs
situés en fin de réseau sont presque toujours déficitaires
pour les différentes campagnes agricoles.
Tableau F.-Compte d'exploitation des cultures
Rubrique/ha
|
Haricot
|
Maïs
|
Riz
|
(1) quantité récoltée
(marmite)
|
118
|
214
|
280
|
(2) prix unitaire
|
180
|
50
|
50
|
|
(3)=(1)*(2) produit brut
|
21240
|
10700
|
14000
|
(4) coût en semence (HTG)
|
3800
|
250
|
1500
|
(5)=(3)-(4) valeur ajoutée
|
17440
|
10450
|
12500
|
(6) M.O et autres intrants
|
7000
|
800
|
7100
|
(7)= (5)-(6)marge brute
|
10440
|
6650
|
5400
|
5.2.1.2.-Analyse de la rentabilité
La marge brute à l'hectare pour le riz est inferieur
aux autres cultures pratiquée sur le ppi d'après ce tableau.
Comme les exploitants l'avaient déjà signale, les dépenses
en main d'oeuvre et en intrants divers sont beaucoup plus importantes pour
cette dernière, pourtant la culture de rente reste et demeure
jusqu'à présent le haricot sur les exploitations
enquêtées. Le maïs malgré les dépenses ne sont
pas trop importantes en intrants, occupe la deuxième place devant le riz
dont la marge brute est la plus faible.
5.2.1.2. -Disponibilité et accès aux
intrants agricoles
A Savonnette on n'a pas de boutiques d'intrants agricoles, ce
qui rend difficile l'accès aux intrants agricoles de qualité
idéale. Les planteurs sont obligés à se rendre soit aux
Verrettes ou à Pont Sondé pour s'approvisionner en intrants
agricole. Les semences qu'ils y trouvent n'ont jamais fait l'objet d'aucun test
de germination et sont le plus souvent de mauvaise qualité, ce qui a des
répercutions sur le rendement des principales cultures. Il faut
souligner que se sont généralement des surplus de la production
antérieure qui ont été conservés dans les
colombiers.
5.2.1.3.-Gestion de la fertilité des sols
Les engrais verts (les débris de culture
antérieurs) sont généralement utilisés pour
remonter la fertilité des sols sur le périmètre mais, pour
le riz et les jardins potagers à l'essai , les engrais chimiques et
minéraux sont utilisés.
5.2.1.4.-Le calendrier cultural Tableau G.- le calendrier
cultural
Haricot
Riz
Mar
Avr
Mai
Jui
|
Juil
|
Aou
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
|
|
|
|
|
S
|
|
|
|
|
|
R
|
r
|
|
R
Janv
Fev
Mais
Mois Cultures
S : semis R : Recolte r : recolte
(Source : Enquête de l'auteur)
5.2.1.5.-Organisation de la M.O Agricole
L a M.O disponible sur le périmètre est locale
non salariée et majoritairement familiale. Les ouvriers agricoles
s'organisent en une forme de travail qu'on appelle « Colonne » au
niveau du périmètre. Cette dernière travaille sur
l'exploitation agricole de chacun de ses membres respectivement. Ceux qui ne
sont pas organisés en cette forme de travaille achètent la
journée de travaille au prix de 50 à 60 gourdes en fonction de la
période des activités agricoles.
Actuellement, le phénomène d'émigration des
jeunes de la section vers la République Dominicaine à un peu
touché la M.O qui était disponible dans la section.
5.2.1.6.-Contraintes liées à la
production Végétale
Les contraintes liées à la production
végétales au niveau du périmètre sont diverses, on
peut citer :
- Le manque d'encadrement technique des planteurs ;
- L'absence de crédit Agricole ;
- La non disponibilité des intrants agricoles ;
- La défaillance des infrastructures d'irrigation ;
- L'irrégularité des irrigations surtout les
parcelles situées en fin de réseau ;
5.2.2.-Système d'élevages
Les animaux qu'on rencontre le plus souvent sur le
périmètre sont surtout les Bovins, les porcins les Caprins, les
volailles et les équins.
5.2.2.1.-Importances des différents
élevages
Dépendamment de l'objectif de l'éleveur,
l'élevage de ces animaux est pratiqué à des fins diverses
:
- Les Bovins sont élevés de manière à
faire face aux dépenses de très grandes importances comme une
construction, un mariage, la mort etc...
- Les porcins sont élevés pour couvrir certaines
dépenses en cas de maladie, du paiement scolaires des enfants etc...
- Les caprins sont élevés sur le
périmètre pour les besoins d'importances moyennes, de maladies et
certaines activités agricoles ;
- Les volailles (poules) aident l'éleveur à faire
face à des besoins préliminaires, nourriture et frais de
dispensaires etc...
- En dernier lieu, les équins sont surtout
utilisés pour le transport des produits agricoles vers les points
d'écoulement et les malades vers des centres de santé.
5.2.2.2.-&1nduiSLIdLIl'élevage
Dépendamment de la période de culture, les
volailles sont conduites en liberté mais, en période de semis du
mais et période de floraison du haricot, ils sont attachés
à la corde. Les autres animaux sont conduits à la corde moyennant
les déplacer de deux fois par jour dépendamment de la
quantité de fourrage disponible à l'exception des porcins pour
lesquels on achète régulièrement de la nourriture.
5.2.2.3.-Contraintes liées à la
production animale
L'élevage d'animaux dans la zone est confronté
à beaucoup de problèmes mais, les problèmes zoo sanitaires
sont les plus fréquents. Le tableau suivant donne les plus amples
détails.
Tableau.-H Maladies des animaux
Maladies ou parasitose
|
Animaux concernés
|
New Castle
|
Poules
|
Infection charbonneuses (raideur du corps)/ Tétanos
|
Bovins, Caprins et Equins
|
Diarrhée
|
Caprins
|
Gale ou acariose
|
Porcin (mauvaise condition d'élevage)
|
Piroplasmose (germe transmis par les tiques)
|
Bovins, Caprins, Equins, volailles
|
Rouget
|
Porcins
|
Grippe
|
Equins
|
Poux, tique (insecte et parasites)
|
Caprins, équins et bovins
|
Perses porcine classique (PPC)
|
Porcins
|
Source :( MONT-FLEURY et SAINT-GILLES, Août
2007)
5.3.-Destination des produits de cultures et
d'élevages
Comme les produits de cultures, les produits d'élevage
de la section ou du périmètre en particulier sont
écoulés soit á Verrettes ou á Ca Morin. Le prix des
produits varie suivant la période. Le tableau ci dessous pressente le
prix moyen de différents types d'animaux pratiqués au niveau de
la section.
Tableau I.- Le prix moyen des Animaux dans la
section
Espèces
|
Prix moyen jeune (Gourdes)
|
Prix moyen adulte (gourdes)
|
Poule
|
50-75
|
100-150
|
Porcine
|
400-700
|
750-2000
|
Caprine
|
250-500
|
2500-5000
|
Bovine
|
3000-5000
|
6000-10000
|
Equine
|
5000-7000
|
3500-4000
|
Source (MONT-FLEURY et SAINT-GILLES, Août
2007)
5.4.-Le type de sol et d'eau d'irrigation du
Périm~tre
5.4.1.- l'eau d'irrigation
L'eau d'irrigation du système de Savonnette est
d'après les analyses effectuées est de bonne qualité et
est apte à l'irrigation avec son pH neutre et de conductibilité
électrique égale à 0.364 m? avec un taux de
salinité nul.
5.4.2.-Le type de sols du périmètre
Le sol du périmètre irrigué de Savonnette
est de type limoneux selon les analyses effectuées avec ses 40.5% de
limon, de teneur en sable égal à 38.5% et 21 % d'argile. Le
coefficient de perméabilité K du sol voisine autour de
4.22838 cm/min soit 253.7028 mm/heure
(Infiltration très rapide). La
conductibilité électrique de ses sols est de 0.986 m? avec un
taux de salinité nul tandis que son pH est neutre ou
légèrement basique (pH=7.53). Les teneurs en sodium et en
Potassium sont respectivement 0.09 et 0.13 meq/100g. La valeur moyenne de
carbone organique présente dans le sol est de 2.72%
tan disque le carbonate de calcium CaCO3 est présent
à hauteur de 71.4% donc, il en faut beaucoup de fumier. (Voir les
résultats en annexes)
En effet, les usagers de ce système doivent prendre
beaucoup de précaution dans l'application des techniques d'application
d'eau au niveau du réseau d'irrigation et à la parcelle afin de
conserver les caractéristiques du sol. Comme on l'a déjà
signalé ces terres appartiennent à la catégorie des terres
marginales et squelettique de pente d'environ 100% de ce fait, les
règles et la pratique de distribution d'eau à la parcelle doivent
être respectée pour s'assurer de la pérennité du
système
Fig.-1 graphe représentatif de la texture du
sol
5.5.- Causes de dysfonctionnement du
système
Le Système d'irrigation de Savonnette trouve ses causes de
dysfonctionnement dans la défaillance de certains ouvrages du
réseau hydraulique et du système de gestion.
Le réseau hydraulique du périmètre
irrigué de savonnette est constitué d'un canal tête morte
qui longe la rivière; par conséquent est exposé à
l'affouillement, un canal primaire et trois canaux secondaires. Tous les canaux
secondaires et tertiaires sont en terre or, le canal principal est placé
à une certaine hauteur par rapport à ces derniers ce qui
Ays rlomeq
augmente la pression de chute de plus, le débit
d'admission n'est pas contrôlé car, les portes ne sont pas
équipées de vannes ou de vannettes.
En ce qui a trait à la structure de gestion du
périmètre, un comité de trois membres a été
nommé par ADP5V sans l'adhésion des bénéficiaires
ce qui a constitué pour ce comité un véritable obstacle
dans l'accomplissement de son mandat.
Les travaux de tous les jours sont laissés au
gré d'ADP5V, si non certains agriculteurs qui préparent le
tronçon de canal qui domine leur parcelle avant la campagne agricole. En
effet ; l'amont du barrage est complètement sédimenté, les
canaux ne sont pas curés ce qui diminue considérablement le
débit capté. Il y a l'absence d'horaire d'irrigation bien
défini et un manque d'encadrement technique.
5.6.-Impacts des causes de dysfonctionnement
> Dégradation des sols du à l'érosion
hydrique dans les pentes en effet, comme on l'a pu remarque au niveau du canal
secondaire II, la vitesse de l'eau varie considérablement en fonction de
la pente du terrain ce qui accentue le processus d'érosion. Pour ce
même canal la vitesse de l'eau est estimée à 1.08
m/s et 1.80 m/s par la méthode de
flotteur dans les plateaux et de pente respectivement.
> Sédimentation des canaux et de l'amont du barrage
> Conflits entre les usagers pour l'eau dus à
l'inégalité dans la distribution,
> Utilisation irrationnelle de l'eau en amont du
périmètre pendant que les parcelles de fin de réseau
souffrent d'insuffisance,
> Technique d'arrosage inadaptée ce qui
accélère le processus de dégradation,
> Baisse de rendement au niveau des parcelles et au niveau du
système pour les cultures principales
VI.-Conclusion et propositions d'actions
6.1.-Conclusion
Les résultats de la recherche ont montré
clairement que le périmètre irrigué de Savonnette se
trouve plongé dans une situation de délabrement terrible. Cette
situation est due surtout à la défaillance des structures
physiques du réseau ; en effet les canaux sont fortement
sédimentés et l'eau provoque l'affouillement au niveau des
secondaires et tertiaires dans la mesure où ils sont en terre et le
débit d'admission n'est pas contrôlé. La structure
organisationnelle du périmètre est également
défaillant ce qui paralyse les travaux d'entretien et de maintenance au
niveau du système. Cette Analyse permet de dire que l'hypothèse
de recherche est vérifiée. Aux problèmes
précités s'ajoute l'absence de crédit agricole, de
boutique d'intrants et une insuffisance d'encadrement technique qui permettrait
aux bénéficiaires de mieux valoriser leur système. Plus
bas on a formulé des propositions lesquelles permettront d'atteindre
l'objectif poursuivi.
6.2.-Proposition suivant les caractéristiques
du terrain
Les caractéristiques du terrain qui ont une influence
sur le travail du sol sont la pente, la profondeur du sol et l'état du
profil cultural. La variabilité spatiale dans certaines de ces
caractéristiques, ainsi que la forme et les dimensions du champ à
cultiver peuvent également influer sur le choix des techniques de
travail du sol et sur le résultat de ce travail. (Tayeb Ameziane El
Hassani, Février 1995)
6.2.1.-La pente
Plus la pente du terrain est élevée, plus les
risques d'érosion sont importants, et plus le choix des techniques de
travail du sol devient limité. Dans les terrains accidentés comme
en est le cas des sols du périmètre irrigué de Savonnette,
il est nécessaire de faire des aménagements anti-érosifs
avant de pouvoir le cultiver. Dans les pentes moins importantes le travail du
sol selon les courbes de niveau ou encore l'alternance des bandes
cultivées et les bandes enherbées permettent une exploitation
rationnelle du terrain tout en minimisant les risques d'érosion. Dans
les fortes pentes, il est recommandé de contrôler les eaux
d'irrigation pour diminuer également le pouvoir érosif de ces
dernières.
6.2.2.-La profondeur du sol
La profondeur de travail du sol est limitée par des
facteurs tels que l'outil de travail, la puissance de traction, mais aussi par
la profondeur du sol. Les sols peu profonds comme les sols squelettiques du
périmètre irrigué de savonnette ne demandent pas une
multiplication des opérations de travail du sol, ce qui augmenterait les
risques d'érosion.
6.3.-Travaux d'urgences et estimation de
coût
Le périmètre irrigué de savonnette a
été construit dans le but de trouver une amélioration de
conditions socio-économiques des habitants de la localité tandis
qu'il représente actuellement un malheur aux yeux de plus d'un. Les
travaux suivants sont importants pour assurer de la pérennité du
Système.
- Curage et réparation du barrage,
- Mise en place d'un système de protection en gabion pour
protéger le canal tête morte contre l'affouillement,
- Revêtement en maçonnerie et profilage de tous les
canaux secondaires et tertiaires,
- Création d'une AI pour une gestion adéquate du
périmètre, (création en cours)
- Mise en place d'une boutique d'intrant au niveau de la
section,
- La pratique de la culture de bananier à des fins de
conservation de sol est une obligation,
- La riziculture doit être interdite sur les sols de pente
très forte du périmètre,
- Mise en place d'une station climatologique au niveau de la
section en vue de résoudre les problèmes de données
climatiques.
6.3.1.-Présentation de Certains Ouvrages du
réseau d'JIIJJThion lDXIs problèmes et solutions
Proposées
Tableau J.-Présentation des problèmes des
ouvrages et solutions proposées
Types de structures
|
Identification des problèmes
|
Solutions proposées
|
Barrage
|
- Sédimentation du lit de la Rivière en amont du
Barrage - Dégradation du barrage
|
- Travaux de Protection Biomécanique en amont du
Barrage
- Curage immédiat
|
Canal tête Morte
|
- Absence de porte et de Vannes au niveau du canal tête
morte
- Sédimentation accélérée du canal
- Affouillement des Parois - Absence de revanche en certains
endroits
|
- Mise en place des portes et de Vannes
- Curage immédiat
- Mise en place d'un système de gabionnage pour la
protection des parois
- Rehaussement des
parois
|
Canal Principal
|
- Absence de revanche en certains endroits du canal en
maçonnerie
- Construction inachevée
- Pertes par infiltration et par percolation profonde et
dégradation du lit du canal pour le tronçon en terre
- Sédimentation
|
- Rehaussement des
parois du canal
- Curage et nettoyage du canal
- Construction en maçonnerie du tronçon en terre
|
Canaux secondaires et tertiaires
|
- Tous les canaux
secondaires et tertiaires sont en terre
- Absence de porte et de Vannes au niveau de ces canaux
|
- Construction en maçonnerie
- Mise en place de porte de vannes et de vannettes
|
Aménagement parcellaire
|
- Faible maîtrise des techniques d'aménagement
parcellaires
|
- Formation, sensibilisation et information
|
6.3.1.-Coût d'investissement
- - Ces coûts sont évalués à
126,102.50 gourdes et couvrent les dépenses --
Réhabilitation de l'ouvrage de prise
- - Réhabilitation du tronçon de canal en
maçonnerie
-- Achat des portes, Vannes et vannette
-- Achat de clefs
6.3.2.-Coût d'entretient et de fonctionnement
Le coût global annuel pour le fonctionnement, l'entretient
du réseau et de réparation des vannes et vannettes
s'élèvent à 35750.00 et porte sur les
points suivant :
- - Matériel de bureau
- - Curage de l'amont du barrage
- - Curage du canal principal
- - Curage des canaux secondaires et tertiaires
-- Octrois des primes aux policiers et aux vanniers...
6.3.3.-Calcul de la redevance d'irrigation
Pour assurer la pérennité des infrastructures
hydro agricole du Système d'irrigation de Savonnette, les irrigants
devraient payer une redevance d'irrigation au prorata de la superficie
cultivée. Ces frais représentent ainsi, trente cinq mille sept
cents cinquante gourdes à diviser par la superficie totale du
périmètre (35750/80 ha), soit 446,87 gourdes/ha/an. Les 35750
gourdes représentent les recettes minimales couvrant les dépenses
d'exploitation et d'entretiens pour que le système puisse durer dans le
temps.
6.4. - Proposition d'une structure pour la gestion du
système
6.4.1.-Outils de gestion nécessaires
Tout Système d'irrigation doit avoir une structure de
gestion adéquate qui règle la distribution de l'eau au niveau
technique. Au niveau financier, les outils nécessaires ne sont autres
que le budget, les rapports annuels, les comptes bancaires, les factures
etc.
Ce comité de gestion doit avoir des documents
légaux qui définissent le fonctionnement du
périmètre irrigué. Une reconnaissance légale par
les municipalités et le Ministère de l'Agriculture des Ressources
Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) est également
nécessaire.
6.4.2.-Gestion technique
Conformément à la politique du MARNDR
(Ministère de l'Agriculture des Ressources Naturelles et du
Développement Rural) de transférer la gestion des
périmètre irrigués aux bénéficiaires et d'en
assurer la prise en charge ; l'entretien des canaux du Système
d'irrigation de Savonnette doit être assuré par les usagers eux
--même sous la supervision des comités de bloc d'irrigation
à un premier niveau de manière à assurer la maintenance et
la pérennité au niveau du système.
6.4.3.-Gestion sociale
La gestion de l'eau, la maintenance et l'exploitation du
système d'irrigation de savonnette doivent être
opérées en concertation avec les irrigants de manière
à éviter toutes les causes de dysfonctionnement qui pourraient
être dues par ces derniers. En effet un système d'irrigation est
avant tout une construction sociale avant d'être un ouvrage
d'ingénieries civile (Danès TOUSSAINT, Décembre 2007).
La gestion du périmètre irrigué de
Savonnette pourrait se faire à deux niveaux d'organisation.
Le premier niveau qui regroupe l'ensemble des usagers du
système repartis dans les cinq (5) blocs d'irrigations qui
élisent un comité de trois membres en Assemblée
Générale au niveau des « blocs d'irrigation s ». Ce
comité est élu pour deux (2) ans et peut être
rééligible suivant les décisions prises en
Assemblées.
Les comites de Blocs auront pour rôles entre autres :
- La tenue à jour du rôle d'irrigation de leur bloc
;
- La collecte des participations financières des membres
et leur versement au trésorier du comité Directeur de
l'association ;
- L'organisation des travaux de curage et d'entretien
régulier des canaux secondaires et tertiaires ;
- L'organisation des réunions de formation et
d'information au profit de leurs membres ;
- La surveillance du respect des règlements concernant
l'utilisation de l'eau d'irrigation ;
- La rédaction des rapports constatant toutes formes
d'irrégularité ou de désordre intervenant sur le
système par faute des usagers ou de tiers ;
- En cas d'impossibilité de régler des
problèmes, transmettre des rapports au comité Directeur de
l'association.
Au second niveau, on peut avoir un comité Directeur et
un comité de surveillance qui sont élus par l'Assemblée
Générale de l'association qui est-elle même la plus haute
instance de décision. Le comité de Surveillance ou de
contrôle est compose de trois membres dont deux d'entre eux sont
élus par l'assemblée Générale et un
représentant CASEC ; Le comité Directeur est composé de
sept (7) membres élus par l'assemblées Générale .
La durée du mandat de ce comité est de trois (3) ans.
Le comité de surveillance ou de contrôle aura pour
rôles de :
- Surveiller le travail fait par l'association des usagers :
- S'assurer que les activités se font selon les statuts,
les règlements internes ;
- Vérifier la comptabilité du comité
Directeur et vérifier que les moyens dont dispose l'association sont
bien utilisés ;
- Le comité Directeur de l'association nommera les polices
des eaux, le syndic et les vanniers et les présentera à
l'assemblé Générale de l'association.
Fig. 2.-Structure de gestion proposée
Tableau K. - Rôle des différentes
structures
Structures
|
Taches accomplies
|
Assemblée Générale
|
- Adopter et modifier les statuts et les règlements
internes
- Approuver les dépenses et sanctionner les rapports et
bilans annuels
présentés par le comite Directeur de l'AI
- Donner son avis sur toutes questions importantes, relative
à la bonne
gestion du ppi
- Fixer le montant et la périodicité des
cotisations et redevances à verser par les usagers
- Décider en dernier ressort de la radiation et de la
réintégration des membres
- Donner son avis sur tous les engagements pris par le
comité Directeur
envers les tiers
|
Comité Directeur
|
|
- Exécuter et faire exécuter les décisions
prises lors des assemblées
Générales
- Choisir et superviser le travail du syndic, le vannier & le
policier
- Représenter l `AIS devant d'autres institutions
- Gérer l'ensemble des activités de l'AIS
|
Trésorier
|
- Collecter la redevance d'irrigation
- Calculer à la fin de chaque saison culturale le taux de
collecte des
redevances en fonction des parcelles irriguées
- Exécuter toutes les réquisitions faites par le
comité Directeur
- Dresser hebdomadairement la liste des Payeurs par Bloc et
les
placarder sur le tableau d'information.
|
Comité de Surveillance
|
- Surveiller le travail fait par l'association des usagers :
- Contrôler que les activités se font selon les
statuts, les règlements
internes ;
- Vérifier la comptabilité du comité
Directeur et vérifier que les moyens
dont dispose l'association sont bien utilisés ;
|
Comité de Bloc
|
- Constituer la liste de tous les usagers faisant partie des
blocs
- Aider le Comité directeur à recouvrir les
redevances en maintenant la
pression sur les mauvais payeurs,
- Réuni régulièrement les usagers des blocs
pour les informer et planifier ensembles les activités
- La collecte des participations financières des membres
et leur versement au trésorier du comité Directeur de
l'association ;
L'organisation de travaux de curage et d'entretien
régulier des canaux secondaires et tertiaires ;
- L'organisation des réunions de formation et
d'information au profit de
leurs membres ;
|
|
- La surveillance du respect des règlements d'utilisation
de l'eau
d'irrigation ;
- Rédaction des rapports constatant toutes formes de
trouble ou de
désordre intervenant sur le système par faute des
usagers ou de tiers ; - En cas d'impossibilité de règlement de
problème, transmission des rapports au comité Directeur de
l'association.
|
Police des eaux
|
- Surveiller la bonne marche du tour d'eau entre les usagers
|
Syndic &Vannier
|
- Contraindre les mauvais payeurs à procurer l'eau des
canaux
|
|
- Contraindre les usagers à ne pas cultiver sur les berges
des canaux
|
|
- Capturer les animaux attachés ou qui broutent dans les
canaux
|
|
- Réprimander et faire sanctionner les personnes qui
dressent des
barricades dans les canaux
|
|
- Assurer que la distribution de l'eau se fait de
manière
|
|
- équitable.
|
|
- Fermer les vannes de prise et ouvrir les vannes de chasse
lors
des crues de la rivière
|
|
- Nettoyer régulièrement les vannes de prise et de
chasse,
- Empêcher aux tierces personnes de manipuler les vannes
comme bon leur semble,
|
VII.-Bibliographie
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réseau d'irrigation Alimentant Digue, Brèche,
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|