ANNEXES
A- Examens complémentaires [6]
Hémogramme
Réticulocytes : une
anémie régénérative (réticulocytes > 100
G/l) indique une origine périphérique comme une spoliation ou une
hémolyse. Des réticulocytes < 50 G/l en présence
d'anémie signifient une origine centrale (carentielle, aplasie
médullaire ou érythroïde).
Leucocytes et thrombocytes : une
diminution des leucocytes et des thrombocytes avec la présence
d'anémie sans augmentation des réticulocytes indique une
perturbation au niveau de la cellule souche (anémie aplastique,
myélodysplasie ou infiltration de la moelle). Une anémie avec une
thrombopénie (et réticulocytose) peut signifier un
mécanisme auto-immun (complication de syndrome lymphoprolifératif
ou collagénose) ou une microangiopathie.
Frottis du sang périphérique :
l'examen des GR sur le frottis sanguin aide fortement au diagnostic
pour l'anémie ferriprive (anisocytose se manifestant plus
précocement que la microcytose et la diminution de MCHC), plusieurs
hémoglobinopathies (thalassémie, drépanocytose) et les
anomalies de la membrane érythrocytaire (sphérocytose,
ovalocytose, elliptocytose). La présence de neutrophiles
hyperségmentés est plus sensible que le MCV pour détecter
une carence en acide folique ou vitamine B12, car la macrocytose
peut être masquée par une thalassémie ou une carence en fer
surajoutées.
Tests sériques
: Ferritine
C'est le meilleur test sanguin pour l'estimation des
réserves en fer en raison de la haute sensibilité et
spécificité. La ferritine baisse avant le MCV ou l'Hb. La
ferritine augmente dans les maladies inflammatoires aiguës ou chroniques,
dans certains cancers et dans les maladies hépatiques. D'une
manière générale une valeur< 20 jtg/l est diagnostique
d'une carence en fer et une valeur de ferritine > 200 jtg/l exclut une
carence martiale.
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28
Fer et la saturation de la transferrine
:
Le fer a une variation circadienne pouvant atteindre
jusqu'à 30% de la valeur de base. Pour cette raison le dosage du fer est
un examen non utile pour le diagnostic de la carence en fer. L'indice de
saturation de la transferrine diminue dans l'anémie ferriprive. La
transferrine et le fer diminuent dans les états inflammatoires
chroniques, les cancers et les hépathopathies. La transferrine augmente
en cas de grossesse et lors de l'utilisation de contraception orale. Pour
diagnostiquer une carence en fer, le dosage de la ferritine suffit. Il n'est
recommandé de doser le fer et la transferrine qu'en présence d'un
état inflammatoire surajouté.
Récepteurs solubles de la transferrine
(sTfR)
Le sTfR est une forme
tronquée du récepteur membranaire qui se trouve à la
surface de toutes les cellules (sauf les globules rouges matures). Compte tenu
de leurs abondances sur les précurseurs érythroïdes,
l'érythropoïèse est l'élément
déterminant le plus important des valeurs de
sTfR. Ainsi les taux seront abaissés par
exemple en cas d'insuffisance rénale chronique, d'aplasie
médullaire et, à l'inverse, des taux élevés seront
observés en cas d'hémolyse, de polyglobulie. Le nombre de
récepteurs à la surface des cellules dépend de
l'accessibilité au fer : un déficit en fer induisant une
synthèse des récepteurs, et un excès de fer
réduisant ce nombre.
Le plus grand nombre se trouve à la surface des
précurseurs érythroïdes médullaires. Le taux ne varie
pas en fonction du sexe et de l'âge chez l'adulte.
L'intérêt de cette mesure réside dans le
fait qu'elle permet, dans les cas difficiles associant un état
inflammatoire et une anémie, de déterminer s'il y a
réellement une carence martiale surajoutée (auquel cas la valeur
du sTfR sera élevée). Le dosage permet
aussi de diagnostiquer une carence martiale latente avant que l'anémie
s'installe. En cas d'insuffisance rénale associée à une
carence en fer, la valeur n'est pas interprétable.
Coloration de fer dans l'aspiration
médullaire
Ce test, qui n'est pas recommandé en cas de suspicion de
carence martiale isolée, est le plus spécifique et le plus
sensible pour le diagnostic de la carence martiale.
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Dosage de la vitamine B12
sérique
L'intervalle normal est de 135-700 pmol/l. Le taux de vitamine
B12 est à corréler avec la clinique. La B12
est faussement normale ou augmentée dans les syndromes
myéloprolifératifs, les maladies hépatiques, une
pullulation bactérienne intestinale, et en cas de carence
congénitale de transcobalamine II. La B12 est faussement
diminuée (normalisation après correction de la cause initiale)
dans la carence en acide folique, grossesse, prise de contraception orale et
myélome multiple. Dans les cas douteux, on peut confirmer le diagnostic
en mesurant les précurseurs de B12 (acide
méthylmalonique et homocysteïne).
Dosage de l'acide folique
L'acide folique, varie rapidement en fonction du contenu
alimentaire, augmente transitoirement dans la consommation d'alcool et dans la
carence en B12. La sensibilité et la
spécificité de cette mesure sont donc limitées. L'acide
folique érythrocytaire est moins sensible aux variations alimentaires
mais reste peu sensible et spécifique en cas de déficit en B12,
chez les personnes alcooliques ou pendant la grossesse. En cas
d'hémolyse, ce taux est faussement augmenté.
Dosage des précurseurs : acide
méthylmalonique (MMA) et homocysteine (Hcy)
Dans la carence en B12, le MMA et l'Hcy augmentent
dans 86% et 85% respectivement. Dans la carence en acide folique, uniquement
l'Hcy est augmenté. Les taux de MMA et Hcy sont altérés
avant le MCV, l'Hb ou les taux de B12 et folate. Il pourrait alors
s'agir d'une carence subclinique. En pratique le dosage de MMA dans les urines
est quelques fois utile si la valeur de B12 est à la limite
inférieure de la norme.
Anticorps anti-cellules pariétales gastriques
et anti-facteur intrinsèque (FI)
Les Ac anti-cellules pariétales gastriques ne sont pas
spécifiques (50% positifs dans la maladie de Biermer, 3-10% positifs
chez des sujets normaux et dans des maladies endocriniennes et auto-immunes).
L'Ac anti-FI est spécifique mais peu sensible (60% positifs dans la
maladie de Biermer).
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30
Test de Schilling
Ce test permet de distinguer l'anémie de Biermer de la
malabsorption. L'indication à effectuer ce test est la confirmation
d'une anémie de Biermer en cas d'Ac négatifs en raison des
risques neurologiques et de cancer gastrique à long terme. Le test se
fait en deux étapes [étape1 : donner une dose (05,-1 jig) de
B12 marquée au Cobalt 57* per os après avoir
donné une forte
dose de B12 non marquée en injection (1000
jig)]. La B12 marquée est dosée dans les urines de 24
h. Si la quantité excrétée est < 7% de celle
administrée, le test est répété (étape 2)
avec l'ingestion de B12 marquée au Cobalt 57* et le facteur
intrinsèque. Si l'excrétion de la B12 marquée augmente, le
diagnostic d'anémie de Biermer est posé.
Bilan hémolytique (bilirubine, LDH,
haptoglobine, test de Coombs, Hb libre)
Le bilan est indiqué quand il y a une suspicion de
destruction accélérée des GR (anémie
hyperégénérative sans notion de spoliation). Les tests de
Coombs direct et indirect sont utiles pour détecter des anticorps
fixés sur la membrane ou circulants. Les causes d'une hémolyse
à test de Coombs négatif sont les anomalies de
la membrane des GR (sphérocytose), les hémoglobinopathies, les
enzymopathies, l'hémoglobinurie paroxystique nocturne (PNH) et les
microangiopathies (purpura thrombotiques thrombocytopénique). Le
Coombs positif signifie une hémolyse auto-immune à
anticorps chauds (extravasculaire) ou une hémolyse à anticorps
froids (intravasculaire). L'hémolyse extravasculaire est observée
au cours d'une leucémie lymphocytaire chronique, lymphome, infection
bactérienne, une maladie auto-immune. Elle peut être idiopathique.
L'hémolyse intravasculaire survient lors des infections virales chez les
enfants et les adultes ou des infections à Mycoplasma pneumoniae, lors
de syndromes lymphoprolifératifs (LLC, Lymphome) ; elle peut aussi
rester d'origine inconnue. Dans les cas d'hémolyse intravasculaire la
LDH est plus fortement augmentée que dans l'hémolyse
extravasculaire. L'hémoglobine libre est aussi plus élevée
dans l'hémolyse extravasculaire. Dans ce cas, l'haptoglobine est
fortement diminuée ou absente.
Etudes des hémoglobines
La recherche d'une hémoglobinopathie dans les
populations à risque (méditerranéens, africains et
asiatiques) par électrophorèse d'hémoglobine, le dosage de
HbF, HbA et éventuellement la recherche génétique de
l'á-thalassémie ne doit pas s'effectuer avant d'avoir exclu une
anémie ferriprive, qui est la cause la plus fréquente de
l'anémie microcytaire.
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I
|
Femme
|
Homme
|
Hémoglobine (g /100 ml)
|
12,0
|
- 16,0
|
14.0
|
- 18.0
|
Hématocrite (%)
|
35,0
|
- 48,0
|
40,0
|
- 55,0
|

B- Tableau III Répartition des
valeurs normales de l'Hémoglobine et de l'Hématocrite
utilisé
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